♦ S'il (elle) devait choisir une seule matière ce serait laquelle ? : Potions.

♦ S'il (elle) s'approchait d'un chaudron d'Amortentia, il (elle) sentirait quoi ? : La peinture à l'huile, la terre humide, les fleurs de lys ...

Amortentia: le philtre d'amour le plus puissant
Identifiable par sa couleur nacrée caractéristique et sa vapeur qui s'élève en spirales très reconnaissables. Elle a une odeur différente pour chacun, par rapport à ce qui les attire. source: EHP.


♦ C'était comment avant Poudlard ?: Toute la famille baignant déjà dans la magie, les us et coutumes du petit quotidien n'avaient rien de bien différent, à l'époque de l'avant Poudlard. Ses deux parents y avaient étudié et, même si c'était bel et bien là qu'ils s'étaient rencontrés pour la première fois, ni l'un ni l'autre ne poussa leur relation plus loin que cela lorsqu'ils étaient élèves. Ce n'est qu'une dizaine d'années après l'obtention de leurs diplômes qu'ils se décidèrent à faire des enfants ensembles. Cela dit ils ne se marièrent pas. Elle était une sorcière issue d'une noble lignée, au sang pur, tandis que lui était né moldu. L'union fit jaser dans les chaumières, ou plutôt, dans les manoirs. Étonnamment, le plus grand reproche que l'on trouva à leur faire était de ne pas s'être marié. Il s'agissait pourtant d'un choix murement réfléchi, certainement plus que celui de procréer, car ils savaient tous deux que leur couple était des plus ... instables.

La naissance de Dan n'était en réalité qu'une tentative de réconciliation après une rude rupture, ils devaient bien ça à leur premier fils qui en avait énormément souffert. Seulement, même en se forçant, ils ne parvinrent pas à tomber amoureux l'un de l'autre. Finalement, alors que le frère de Dan entrait en première année à Griffondor, ils se quittèrent définitivement. Dan n'avait que cinq ans à l'époque mais elle ne prit pas la peine de demander à sa mère pourquoi son père ne rentrait plus. Il n'en avait tout simplement pas le droit, et elle le savait. Leur maison, c'était le manoir familial de sa mère, où elle et son frère avaient grandi en côtoyant chaque jour oncles, tantes et cousins. Son père n'y avait plus sa place, maintenant qu'il avait quitté sa mère, qu'il était finalement tombé amoureux d'une autre femme. Malgré le chagrin de sa mère, qui avait senti sa fierté se déchirer, la petite fille ne pouvait reprocher qu'une seule chose à son paternel : finir avec sa secrétaire, c'est excessivement cliché. Son frère quant à lui, beaucoup plus fier, beaucoup plus sensible, avait partagé la peine de leur génitrice et s'était senti personnellement trahit par un père qui n'avait pas voulu assumer son rôle jusqu'à la toute fin de leurs enfances. Lui qui jusque là, s'était toujours montré cruel et farceur à l'intention de sa petite sœur, s'était soudainement transformé en figure protectrice et affectueuse. Il se voyait désormais comme l'homme de la maison, mais n'était qu'un enfant cherchant à usurper le visage de son père. À l'époque il aimait renverser de la peinture sur les esquisses de sa cadette, appréciant par la suite la chute de ses larmes et les petits couinements qui les accompagnaient. Aujourd'hui il s'asseyait près d'elle et observait, chacun de ses coups de crayon, le délicat mélange d'une nuance de vert et d'un ton de blanc, si précis pour une enfant de son âge. Il se mit à lui parler, à discuter ; a lui demander ce qu'elle pensait, ce qu'elle ressentait, des choses qu'il n'avait jamais fait auparavant.

Le frère et la sœur étaient devenus proches au bon vouloir d'un aîné qui, blessé, était venu chercher le réconfort dont il avait tant besoin, près de la personne qu'il jugeait la plus apte à le comprendre. Dan lui ouvrit grand les bras et le cœur, il s’intéressait enfin à elle, il lui rendait l'attention phénoménale qu'un cadet offre à son aîné. Fusionnels, il n'y avait pas d'autres mots pour les décrire. Pendant les périodes de vacances scolaires, les deux gamins passaient autant de journées qu'ils le pouvaient, dans la pièce ronde. C'était une salle aux murs blancs et au parquet pâle et lisse. On y accédant que s'il on en avait l'autorisation. Leur grand-mère maternelle leur avait offert cette pièce afin qu'ils puissent y rester tranquilles, lorsque la famille tenait de grand banquets et autres cérémonies de socialisations bourgeoises. Dan aimait cette pièce presque autant que son frère. Alors que lui s’allongeait sur le long canapé pourpre qui bordait la salle, elle s'asseyait au sol et peignait les murs. Il lui avait même installé un échafaudage pour qu'elle puisse étendre sa fresque jusqu'au plafond. Et les journées s'écoulaient, tout simplement. Ils lui apprit énormément de tours, d'astuces, qu'il disait bien utiles une fois qu'elle serait élève de Poudlard, il jouait même de la musique puisqu'il faisait partit d'un groupe. Il était guitariste, parce que c'est amusant et parce que les filles aiment bien ça, même chez les magiciens ... Lorsqu'elle était fatiguée de peindre, elle s’affalait près de lui et s'endormait mollement. Elle qui avait toujours eu peur du noir, des détraqueurs et des moremplis, tombait comme une masse à côté de la chaleur rassurante de cet aîné faussement paternaliste. Quand il retournait étudier, elle pleurait pendant une semaine, puis retournait elle-même à ses divagations. Elle ne peignait que lorsqu'il était là, sinon cela n'avait pas de sens. Ses journées se composaient donc d'apprentissage et de maîtrise de la magie, de lectures plus ou moins passionnantes et de calculs toujours très ennuyeux. En somme le train train quotidien d'un jeune apprenti-sorcier de bonne famille.

Parfois elle revoyait papa, et passait quelques jours avec sa blonde qui n'en était pas une. Sa secrétaire était vraiment très jolie, n'arrêtait-elle pas de lui répéter, l'air bizarre car désintéréssé malgré ce charmant compliment. Il avait cette phrase mécanique, cette réplique automatique « moins jolie que toi » mais c'était relativement dur à croire. Après tout n'était-elle pas la moitié de la femme qu'il n'avait jamais réussi à aimer ? Il n'empêche, elle aimait beaucoup papa. Heureusement que son aîné était là, le jour de l'enterrement. Il avait fait tout le trajet depuis Poudlard, juste pour elle, juste pour lui tenir la main devant le corps froid d'un homme qu'il n'aimait pas, car il savait qu'elle l'aimait, elle. Cela rendit le décès de son père plus doux, comme un drôle de rêve dont on finirait par se réveiller un jour, les yeux rougeâtre et un peu gonflés. Habillés de noir, ils avaient passé une heure sur la véranda, à fixé le champ et son grand arbre. Aucun souvenir de leur père n'y était lié. Puis ils avaient passé l'après-midi tout entier allongés sur les fauteuils de la salle de réception, à fixer le plafond. La maison non-plus ne portait ni l'odeur ni les souvenirs de leur géniteurs. Personne n'osa venir leur présenter les moindres condoléances, et si l'impression qu'une bulle les enfermait tous deux dans un monde à part ne suffisait pas à dissuader les plus aigris de venir les aborder, leur mère se chargeait bien farouchement de faire comprendre que ses enfants souhaitaient rester seuls. En début de soirée, ils disparurent. Une fois à l’abri dans la salle ronde, elle recommença à peindre, et il attrapa sa guitare. On toqua alors à la porte et, à leur grande surprise cette dernière s'ouvrit. Il s'agissait de deux de leurs cousins, venus chercher asile, loin des adultes hypocritement vêtus de sombre. Ils les autorisèrent à entrer, faisant d'eux des propriétaires de la salle. D'abord deux, puis un troisième, puis une autre, et encore un autre. Rapidement la pièce ronde fut remplis d'avec tous les enfants et adolescents de la maisonnée. Il y avait du bruit, plusieurs discutions se suivaient en même temps, mais cela n'avait rien de chaotique, au contraire. L'un d'eux s'était même assis sur l'échafaudage, juste à côté de Dan, pour la regarder peindre. La pièce n'avait jamais été aussi vivante et, entre deux sourires non-forcés, Dan se demanda pourquoi elle et son frère ne leur avait pas ouvert cette porte plus tôt.

La pièce ne fut plus jamais la leur, elle devint la propriété de tous, si bien qu'elle perdit son intérêt et, lentement, ils la désertèrent. Le mois qui suivit, Dan était allée au chemin de traverse avec sa mère et son frère, elle s'était procurée avec soin et attention chacun des objets cités sur sa liste de fourniture scolaire. L'avant-veille de son départ pour Poudlard, alors que tous se préparaient pour un court voyage à Londres, elle entra une dernière fois dans la pièce ronde et, attristée par sa fresque inachevée, s'excusa mollement auprès d'elle avant quitter la salle. Elle avait troqué ses pinceaux contre une baguette.

♦ Et une fois qu'il (elle) en sera sorti(e), il (elle) fera quoi ? : L'après Poudlard, lorsqu'elle quittera le château, diplômée, les ASPICs joliment décorés d'un E ... et bien figurez-vous qu'elle ne saura pas vraiment quoi faire. Le seul véritable projet qui se fixa dans sa tête est de rentrer afin d'achever sa fresque. Cela fait, la pièce ronde deviendra une des salles les plus visités du manoir, là où les membres de la famille se retrouveront tous, les cousins, leurs jeunes enfants, leurs vieux parents ... En ce qui la concerne, après avoir achevé achever son œuvre au cour d'une année sabbatique qu'elle se sera égoïstement octroyée, elle écoulera le reste de l'an à chercher et démêler ses différentes possibilités d'avenir. Elle n'a aujourd'hui aucune idée de ce qu'elle souhaiterait accomplir professionnellement parlant, et même si les potions semblent voler la vedette aux autres enseignements, rien ne dit qu'elle en fera son métier. L'avenir est encore bien loin et incertain en ce qui la concerne, entre les volontés familiales, ses désirs personnelles et ce qu'elle vivra pendant le reste de sa scolarité, personne n'est à l'abri de rien !

♦ Père: Archie Tuckfield. Diplômé de Griffondor, il était par le passé un jeune homme sympathique et extrêmement détendu, on le disait même charismatique. Cela surprenait énormément du fait qu'il était un né-moldu. Cependant, il était relativement susceptible. Il se fit d'ailleurs remarquer de la future mère de ses enfants après avoir passé à tabac un Serpentard qui l'avait appelé sang-de-bourbe. Avec l'âge, il apprit à s’assagir et laisser couler, il trouva par la suite un travail au ministère de la magie, au département des accidents et catastrophes magiques. Très certainement emporté par l'espoir de renouveau qui suivit la disparition définitive de celui qu'on nommait le seigneur des ténèbres, il fit un enfant à la femme qu'il avait toujours côtoyé sans jamais vraiment l'aimé. Puis un second, six ans plus tard. Il quitta finalement le domicile familiale maternel dans lesquels ils avaient vécu tous les quatre après s'être énamouré de sa secrétaire. Cinq années s'écoulèrent, et il décéda des suites d'un anévrisme. La veillée mortuaire se déroula dans le manoir où avait grandi ses enfants, bien qu'il en fut interdit de séjour de son vivant.

♦ Mère: Caitlin « Cait » Lucrece Marwick. Sortie de Serdaigle, ses ASPICs ornés d'un superbe O, Cait était une demoiselle intelligente mais tristement célèbre pour son caractère désabusé. Cadette d'une famille de huits enfants, elle est une sorcière pure sang issue d'une noble et riche lignée. Elle se voulait tout de même très ouverte d'esprit, et l'on ne su jamais si c'était par souci personnel de bien paraitre humainement, ou dans le but d’agacer sa famille, mais elle ressentait le besoin de s'entourer d'autant de sangs purs que de nés moldus et de sangs mêlés. Elle rencontra le père de ses enfants, un né moldu, alors qu'il décrochait la mâchoire d'un Serpentard avec son poing. Bien que très différents, une sorte d'attirance étrange les poussa tous deux dans une semi-relation dont ils ne purent jamais définir la cause. Les effets en revanche, furent les naissances de leur progéniture, qu'ils élevèrent dans le manoir de son enfance. Lorsque son compagnon la quitta, seule sa fierté fut blesser, et après une courte crise de rage qui traumatisa son fils aîné, recommença à vivre comme si rien n'était jamais arrivé. Très protectrice mais consciente des étapes qu'un enfant doit franchir pour devenir adulte, Cait est une très bonne mère, bien qu'un peu égoïste. Elle exerce l'étrange profession de décoratrice d'intérieur dans le monde de la magie.

♦ Frère(s) et soeur(s): Skandar Tuckfield. Âgé de six ans de plus que Dan, il était un enfant roi lorsque celle-ci vint au monde. Tout d'abord perturbé par l'arrivée de ce nouveau centre d'attention, il tenta premièrement de s'en débarrasser, avant de se résigner et de se contenter de la faire pleurer, comme la majorité des grands-frères de ce monde. Après le départ le leur père, il laissa derrière lui son caractère princier et capricieux, se forçant à incarner le nouvelle figure paternelle de Dan. Ce petit manège fini par le rattraper et cette carapace qu'il s'était créé devint son véritable caractère. Doué dans le maniement de la relation sociale, relativiste, rationnel et posé, il fit ses études à Griffondor, dont il sorti noté d'un A à ses ASPICs, tout a fait acceptable lorsque l'on sait qu'il n'ouvrit jamais le moindre livre. Pas très sportif, il était tout de même très populaire car guitariste dans un groupe composé de cinq de ses camarades de classe. Maintenant indépendants car majeurs, lui et trois des membres de son groupe de l'époque viennent de signer un contrat avec une maison de disque. Il compte bien faire de la guitare son métier, et y excellé, parce que les sorciers aussi aiment la musique.