Ludlow avait eu une journée relativement tranquille, il avait décidé de choisir un nombre moins important mais plus précis de cours cette année, après 5 ans de cours généraux il avait eu le temps de savoir lesquels lui plaisaient vraiment et ceux qui lui seraient utiles à l’avenir. Le jeune Serdaigle était un passionné de potions et il avait bien l’intention d’en faire son métier, bien que la botanique était une matière qui lui plaisait presque tout autant. Il affectionnait particulièrement les cours pratiques, il adorait la lecture, mais étudier des grimoires entiers restaient pour lui une entreprise relativement périlleuse et difficile. Il avait un esprit très synthétique et avait beaucoup de mal à retenir toutes les subtilités des cours tels que l’arithmancie, l’astrologie ou la divination. Les potions étaient un art de précision qu’il maîtrisait pourtant avec une aisance presqu’alarmante. Le professeur l’appréciait d’ailleurs beaucoup et nourrissait de grands espoirs pour son futur. Lud avait commencé à faire des recherches sur une potion agissant sur la mémoire, une sorte de remède contre le sort d’Oubliettes, une mixture très complexe et très instable qui pour l’instant avait de nombreux effets secondaires. Il avait pour habitude de rejoindre le professeur de Potions après les retenues pour discuter avec lui des découvertes qu’il avait fait. Il savait que s’il voulait obtenir un Optimal à ses ASPICs l’année prochaine, être bien vu par le professeur ne pouvait être qu’un point positif.

Le Serdaigle s’était rendu dans son dortoir après le repas du soir, il avait pris la peine de se changer et de rassembler toutes ses notes et ses échantillons de potions pour les emmener avec lui jusqu’aux cachots. Vers 19h55 il avait quitté la salle commune des aigles pour se rendre à son rendez-vous. Il était de bonne humeur, pour l’instant, le jeune homme était très lunatique et susceptible et il suffisait de bien peu pour que son humeur change du tout au tout. Il marchait en regardant droit devant lui, il n’avait pas peur de rencontrer d’autres élèves, à cette heure-ci la plupart des adolescents étaient dans leur salle commune ou à la bibliothèque pour ceux qui préféraient étudier tardivement. Au fil de ses pas il se répétait dans sa tête les choses qu’il allait expliquer au professeur, il n’avait pas avancé énormément cette semaine, il avait été dans l’obligation de passé la majeur partie de son temps à étudier le cours de divination qui refusait de s’imprégner de sa mémoire. Il n’était pas inquiet de la réaction de son enseignant, il était en général assez compréhensif avec lui et puis c’était un choix que Lud avait fait et non pas un devoir.

Il était enfin arrivé à l’entrée des cachots, il n’avait plus qu’à descendre les quelques escaliers qui le séparait de la pénombre des lieux. Il commença à descendre les escaliers, les cancres qui avaient dû se rendre en retenue devait avoir fini désormais, il allait probablement en croisé quelques-uns en chemin, mais les chances qu’il rencontre un de ses amis étaient bien minces, la plupart des gens qu’il fréquentait n’était pas des habitués des infractions au règlement, à part peut-être Ethan, mais il avait mangé avec lui au dîner et il était certain que s’il devait se rendre en retenue il l’aurait informé. Lud qui était plutôt bien vu par les professeurs réussissait toujours à le tirer d’affaire, il l’avait d’ailleurs aidé à éviter bon nombre de retenues. Il avait perdu le compte exact, mais le jeune homme n’attendait rien en échange, il avait décidé de l’aider par sympathie et non pas par intérêt. Il secoua la tête se forçant à penser à autre chose, mais il n’eut pas besoin de faire d’effort car une voix venait de l’interpeler.



- "Quelle chance de tomber sur le plus écervellé des Serdaigle."


Le jeune homme releva la tête pour voir qui avait eu la mauvaise idée de l’aborder de cette manière. Cette idiote d’Auberdeen bien évidemment, il n’avait jamais apprécié sa compagnie et savoir que ce vautour tournait autour de Sunny avait le don de l’énerver encore davantage. Cette jeune fille n’avait rien de bon à apporter à sa sœur, bien au contraire il était convaincu qu’elle lui attirerait des ennuis tôt ou tard.



- "Pour que tu puisses comprendre, ça veut dire sans cervelle."


Ludlow ne put s’empêcher d’émettre un petit rire amer. C’était elle qui se permettait de lui donner des cours de lexique, non mais c’est le monde à l’envers, pour qui se prenait-elle ? Il s’empressa de lui répondre avec un sourire amusé et arrogant.


« Je vois que tu es toujours abonnée aux retenues…dit moi tu as quand même le temps d’étudier entre-temps j’espère ? »


Le Serdaigle la regarda droit dans les yeux avec défi. S’il y avait une personne dont il n’avait absolument pas peur c’était bien Molly Auberdeen, d’ailleurs il s’était fixé comme mission de l’éliminer. Son travail de frère était de veillé à protéger sa sœur et pour l’instant l’ennemie principale était cette « écervelée » de brunette.

« Écoute, face de gnome, chez les sang-pur, la magie est innée, pense-tu vraiment que j'ai besoin d'étudier?' »



Il y avait de multiples raisons qui pouvaient justifier le dégout que Molly provoquait chez Lud. La première était très simple, c’était une sombre idiote. Il partait du principe que lorsque quelqu’un passait plus de temps en retenue que dans la salle commune c’est qu’il s’agissait de quelqu’un avec une intelligence vraiment très réduite. Les gens intelligents transgressaient les règles mais étaient assez malin pour ne pas se faire prendre. Auberdeen n’était qu’une cancre, elle ne prenait jamais la peine de couvrir ses arrières. Il suffisait de la regarder, toujours avec son air suffisant à se balader dans les couloirs comme si elle était la reine du monde. Il n’avait aucun respect pour elle, mais en entendant les paroles qu’elle venait de prononcer il n’avait qu’un envie la giffler. Mais il se retint, pour l’instant. Comment osait-elle dire une chose pareille, alors qu’elle s’entendait bien avec sa sœur qui elle était une née-moldue. Il n’éprouvait rien à l’égard de la Serdaigle à part de la haine, parler avec elle était pour lui un effort surhumain, car il devait faire en sorte de toujours garder un minimum de courtoisie et de politesse. Mais bien souvent leurs discussions se terminaient en bagarre de chartriers, après un certain temps passé l’un à côté de l’autre, ils ne pouvaient plus résister à l’envie incontrôlable d’empoigner l’autre et lui écraser la tête contre le mur. Il regardait Molly dans l’espoir qu’elle serait assez intelligente cette fois pour garder sa langue dans sa poche, surtout si elle tenait à garder son joli visage intact. Ludlow n’était pas quelqu’un de violent et il détestait se battre, sauf avec Auberdeen, dans son image mentale il s’agissait d’un punching-ball, un être tellement dépourvu d’intérêt qu’il avait le droit de taper dessus sans courir de risque. Pour lui la Serdaigle n’était pas une fille c’est pour cela qu’il n’avait aucun scrupule à se battre avec elle, ce n’était qu’une sorte de chose abjecte et dégoûtante capable de parler, marcher et surtout cracher son venin. Ce qu’elle n’allait pas tarder à refaire visiblement.


« Il semblerait que toi en revanche, tu doive faire des... faveurs, le soir, aux professeurs pour passer tes cours? »



Lud se mit à rire nerveusement tout en serrant les dents. Mais pour qui se prenait-elle, elle qui avait tout sauf un comportement exemplaire. De quel droit se permettait-elle d’émettre des jugements alors qu’elle était tout bonnement incapable de respecter les règles les plus simples de la bonne conduite. Il sentait la colère monter en lui, il était un peu comme une bouilloire prête à exploser. Il ouvrit la bouche pour parler mais les mots se figèrent au fond de sa gorge. Il fixa Molly droit dans les yeux et comme une vague, un ouragan, une tempête les injures se déversèrent sur la jeune fille dans un flot continu et violent.


« Ecoutes moi bien petite sang-pure à sa maman ! Tu n’as aucun respect pour personne ! Te rends tu comptes qu’en disant ça tu n’insultes pas que moi, mais tous les élèves qui ont des origines moldus dans cette école. Sunny en fait partie ! Et compte sur moi pour lui passer le message, je me ferais une joie de lui communiquer ta façon de voir les choses. Ainsi elle s’éloignera de toi et tu ne pourras plus lui faire du mal comme tu le fais sans cesse à tous les gens qui t’entourent. Tu n’es qu’une ratée Auberdeen et tu finiras ta vie seule, isolée, sans que jamais personne ne vienne te rendre visite car tu auras perdu tous tes amis à cause de ton égocentrisme démesuré. »


Il s’était approché très près d’elle, il avait son regard plongé dans le sien et aucune peur n’était lisible dans ses yeux. Ludlow était réellement hors de lui, premièrement parce qu’il avait horreur de se mettre en colère, de se disputer et que Molly l’obligeait toujours à le faire, deuxièmement parce qu’il passait une excellente journée jusqu’à ce que la Serdaigle vienne la gâcher. Il était vraiment menaçant de par sa proximité et la violence de ses paroles, mais il continua à déverser toute la haine qu’il avait contre elle sans s’arrêter.


« Ce que tu penses de moi je m’en fiche, d’ailleurs tout le monde s’en fiche de toi. Regardes, tu viens de finir ta retenue et personne n’a pris la peine de venir te chercher ici pour te raccompagner. Quel dommage, il paraît qu’on peut croiser des gens dangereux dans les cachots à cette heure-ci…tu ne le savais pas ? Laisse-moi faire en sorte que tu t’en rappelles la prochaine fois… »


Sa main droite se leva dans les airs et se dirigea droit vers le visage de Molly. Cette petite effrontée allait enfin comprendre sa douleur.

Spoiler:

Le membre 'Ludlow M. Carvanhall' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 3

Réfléchir avant de parler? Si Molly le faissait, juste cette année, elle se serait évitée bien du trouble. Avant de parler... non en fait avant de toute faire, car même agir, elle aurait du réfléchir dans l'année parfois. Alors comme toujours, aujourd'hui ne faisait pas exception à ses habitudes. Bien qu'elle avait changer et s'était beaucoup améliorer sur ce point de sa personnalité, elle était tout de même en présence de Ludlow en ce moment et ce dernier avait toujours fait sortir le pire côté de la brune. Elle ne le supportait tout simplement pas. Il avait toujours besoin d'avoir raison et de démontrer qu'il était dons « Oh monsieur parfait » et il semblait qu'elle était la seule à voir l’échec humain qu'il était véritablement. Une plaît de la vie. Les deux partageait des amis en commun et toujours Auberdeen s'était longuement demander comment ceux-ci pouvait endurer une personne comme Ludlow qui était violent! Contre des filles en plus... il me semble que juste là, il y avait un problème le garçon, non? S'est donc ainsi que la brune et le brun débutaire leur soirée ensemble en se lançant l'un et l'autre des piques visant des points faible et toujours de plus en plus bas. Ils n'avaient aucun code d'éthique quand ils étaient l'un contre l'autre. Tout pouvait se dire, tout les coups étaient permis. Lorsque Molly avait dit son derniers arguments, l'aiglon avait nerveusement rie et lui avait répondu, sans perdre plus de temps, car il avait déjà perdu de bonnes seconde a juste ouvrire la bouche et ne rien dire, comme un poisson déclenchant un petit rire franc mais arrogant de la part de la frèle demoiselle.

« Ecoutes moi bien petite sang-pure à sa maman ! Tu n’as aucun respect pour personne ! Te rends tu comptes qu’en disant ça tu n’insultes pas que moi, mais tous les élèves qui ont des origines moldus dans cette école. Sunny en fait partie ! Et compte sur moi pour lui passer le message, je me ferais une joie de lui communiquer ta façon de voir les choses. Ainsi elle s’éloignera de toi et tu ne pourras plus lui faire du mal comme tu le fais sans cesse à tous les gens qui t’entourent. Tu n’es qu’une ratée Auberdeen et tu finiras ta vie seule, isolée, sans que jamais personne ne vienne te rendre visite car tu auras perdu tous tes amis à cause de ton égocentrisme démesuré. »

Le sourire de l'aiglonne disparue bien rapidement... tout était permis et malheureusement, souvent s'est ce qui faisait mal et démarrait leurs guerres sans fin et rendait les poings rapidement accessible. Il mettrais très certainement Sunny au courant et elle le savait et le croyait parfaitement sur ce points, la blonde n'aimerais pas du tout entendre de tel histoire.. .Celle-ci ne lui avait pas reparler depuis avant le temps des fêtes... Depuis novembre, vous réalisez que désormais en Avril, cela signifiait cinq mois sans nouvelle et sans réponse à ses lettres ou toute tentative de prendre contact. Avant cette événement, Molly savait que la blonde aurait sûrement dit au garçon de ne pas tenter de la monter contre Molly, ou encore ne l'aurait pas cru, car la brune avait beaucoup changer le temps qu'elle avait été en présence de la blonde et pour un moment n'avait presque plus rien dit sur les sang de bourbe, mais désormais la jaune et noir devait croire qu'elle avait agit ainsi seulement parce qu'elle était une être fourbe et méchant. Elle croirait donc sûrement le brun et ne voudrait plus jamais lui pardonner sa stupidité. Auberdeen devrait tout faire pour trouver la blonde avant que son « frêre » ne le fasse... Si la blonde ne répondait ni à ses lettres, ni aux lettres des autres, elle irait lui parler en chair et en os.

Pour ce qui était d'être une ratée, le brun ne touchait aucune corde. Elle était capable de ne pas être atteinte par les mots du brun qui à ses yeux était le raté entre elles et lui. Le brun, alors qu'il lui avait parler, s'était rapprocher d'elle. Molly, de son côté, pour ne pas montrer qu'en parlant de la blonde il avait toucher une corde sensible, avait rebattis rapidement son sourire narquois et n'avait pas broncher lorsqu'il s'était avancer. Savait-il ce qu'elle avait fait a Sunny? La brune commençait à craindre cela... Que ferait-il d'une telle information? Elle était certaine qu'il lui mettrait en plein visage et irait le conté à tout le monde. Le garçon, maintenant très prêt de la bleu et argent semblait tenter de la déstabilisé par sa taille et sa colère, pourtant elle restait tout de même calme. Elle était frêle et se mettait souvent les pieds dans les plats, elle était donc très bonne pour ne pas se laisser intimidé de la sorte et ne pas démontrer de malaise à une telle proximité, même si s'était avec un rejet de la société tel que lui. Il lui relança du venin, ajoutant à ses paroles précédentes...

« Ce que tu penses de moi je m’en fiche, d’ailleurs tout le monde s’en fiche de toi. Regardes, tu viens de finir ta retenue et personne n’a pris la peine de venir te chercher ici pour te raccompagner. Quel dommage, il paraît qu’on peut croiser des gens dangereux dans les cachots à cette heure-ci…tu ne le savais pas ? Laisse-moi faire en sorte que tu t’en rappelles la prochaine fois… »

Puis, il leva la main. Oh non! Molly, depuis noël était devenu une vraie experte pour prévenir de tel coups. Elle tourna rapidement la tête, laissant la main du jeune homme passer dans le vide. Il n'était donc vraiment pas au courant qu'elle était rendu une experte en réception de claque? Elle ria, et lui lança rapidement de nouveau et avec une nouvelle arrogance et assurance qui était née de cette échec de gifle...

« Sérieusement? Une attaque de fillette, miss Lulu? Et en plus, tu ne sais pas viser. Je suis peut-être une « fille à sa maman » sang-pur, mais moi je sais comment frapper de manière moldu correctement. »

Puis, pour prouver son point, elle leva, non pas la main, mais le poings. Car si elle devait frapper l'arrogant Serdaigle, elle ne le manquerait pas et surtout, ne ferait pas une gifle. Car premièrement, ce serait copier sur ce dernier et deuxièmement, parce que son commentaire précédent l'avait fâcher bien plus que pour une simple gifle. Elle n'était absolument pas une « fille à sa mère », il ne savait réellement pas à qu'elle points les Auberdeen n'avait aucun intérêt en la jeune fille et ne prendrait probablement jamais le temps d'écouter leur propre enfant ou encore de la défendre. Puis le fait qu'il veulent toujours l'éloigner de la blonde lui tombait royalement sur les nerfs depuis le temps. Sans oublier que si elle devait finir seule, elle ferait tout pour que lui de même soit seul. Ce fut donc, non pas seulement la colère de la soirée ou contre Ludlow qui sortie dans ce poings, mais bien tout la colère de l'année qu'elle avait pour toute. La colère qu'elle avait même contre elle-même de toute les erreurs qu'elle avait faite. La colère contre ses parents qui était nul. Toute la colère qu'elle avait, elle la transmettait sur le garçon, car en quelques mots, il avait réussit à tout la lui rappeller.

Spoiler:

Le membre 'Molly A. Auberdeen' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 1

Lud avait été si souvent en colère contre Auberdeen qu’il n’arrivait même plus à se rappeler la première fois qu’ils s’étaient crêpés le chignon. Il savait que peu importe les paroles qui sortaient de la bouche de la jeune fille, il les percevrait comme une insulte. Rien que le son de sa voix, sa petite voix arrogante, lui faisait se dresser les poils. Les personnes qui avaient cet effet sur lui pouvaient se compter sur les doigts d’une main, cependant aucun d’entre eux n’arrivaient à la cheville de Molly. Elle avait le don pour lui mettre les nerfs en pelote, mais bizarrement cela avait un effet positif sur le jeune garçon, car après s’être bagarré avec la jeune fille il se sentait soudain plus détendu et relaxé, un peu comme s’il avait évacué toute la rage qu’il avait accumulé au fil des jours, des semaines et des années. Même s’il ne l’avouerait probablement jamais, il ne pouvait se passer d’elle, sa santé physique et mentale avait besoin de ces petites guerres pour décharger le trop plein de rancœur et de tension.

Il vit Molly éviter sa gifle, il y resta un instant comme paralysé, surpris que la jeune fille ait été aussi agile. Cette petite peste s’était entraînée, ou peut-être qu’avec le temps elle avait pris l’habitude des coups du Serdaigle et qu’elle arrivait désormais à les anticiper. Elle n’allait pas s’en tirer comme ça, il était hors de question qu’elle s’échappe sans avoir reçu une bonne correction. Sa mâchoire était si serrée que les muscles de ses joues étaient saillants. Ses sourcils étaient froncés et ses yeux d’un bleu perçant semblaient aussi froids que la glace. Il remarqua le sourire narquois de la jeune fille et cela agi comme une poussée d’adrénaline sur lui, il savait qu’il avait engagé le combat et qu’elle allait sans aucun doute tenter de répondre à son attaque, il devait être sur ses gardes. Tout son corps était en tension, un peu comme un félin prêt à bondir sur sa proie. La brunette prononça quelques paroles, probablement pour le distraire.



« Sérieusement? Une attaque de fillette, miss Lulu? Et en plus, tu ne sais pas viser. Je suis peut-être une « fille à sa maman » sang-pur, mais moi je sais comment frapper de manière moldu correctement. »


Une fillette ?! Elle venait de toucher la corde sensible. Miss Lulu ?! Elle n’avait aucun droit de l’appeler comme ça. Il était certes différents des autres garçons sur certains points mais il n’était pas une femmelette. Il savait se battre et il n’allait pas se conduire en gentleman avec cette petite arrogante. Lud avait raison la jeune fille venait de lever son poing dans les airs, il n’eut que quelques secondes pour réagir vu la distance qui les séparait, il leva la main et attrapa le poing de Molly avant que celui-ci ne s’écrase sur son visage. Il la regarda droit dans les yeux avec un air de défi, il avait lui aussi eut tout le temps de s’entraîner. Leur bagarre incessante lui avait appris à ne jamais se laisser faire, il n’était pas de nature violente, mais grâce à Auberdeen il savait maintenant comment agir en cas de danger. Ce qui était fascinant avec les deux élèves étaient qu’ils se battaient toujours de manière moldue, peut-être parce qu’au final c’était moins dangereux qu’en utilisant leur baguette. Vu la haine qui les habitait lors de leurs disputes, il n’était pas exclu que l’un d’eux utilise une formule impardonnable. Pour éviter les ennuis qui accompagnaient ce genre de comportement ils avaient décidé naturellement et sans se concerter qu’ils n’utiliseraient jamais leur baguette l’un sur l’autre.

Dans une poussée de rage Lud lança sa tête vers l’avant dans la tentative d’écraser son front sur le nez d’Auberdeen. Il savait que s’il arrivait à la faire saigner elle se rendrait et cela signifierait qu’il avait gagné le combat. Le nez était la partie la plus fragile du corps et il savait qu’à l’infirmerie ils auraient réparé le joli naseau de Molly en moins de quelques heures. Cette attaque n’était pas la plus fiable car il savait qu’il risquait lui aussi se faire mal, mais il n’avait pas d’autres solutions, l’une de ses mains étant toujours occupée à tenir le poing de son assaillante.


« Tu ne paies rien pour attendre Auberdeen ! »

Spoiler:

Le membre 'Ludlow M. Carvanhall' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 5

Le membre 'Molly A. Auberdeen' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 6

Lud ne s’était pas rendu compte de la violence du coup qu’il venait d’assener à Molly. Il lâcha son poing en voyant le sang s’échapper du nez de la jeune fille. Toute l’adrénaline et la colère qu’il avait emmagasiné venait de disparaître en un éclair. Il se sentait soudain coupable de l’avoir blessé, non pas qu’elle ne l’avait pas cherché, mais il avait peur que la jeune fille garde des marques et qu’elle décide d’aller en parler avec les professeurs. Les chances étaient très minces qu’ils la croient, surtout si elle annonçait que c’était Ludlow Carvanhall l’auteur de cette attaque. Le Serdaigle était très bien vu par ses enseignants contrairement à Auberdeen. Il n’avait dû se rendre en retenue que très peu de fois et la plupart du temps c’était pour des raisons futiles et sans grandes conséquences. La chose qui le faisait réellement culpabiliser était qu’elle avait l’air d’avoir vraiment mal, il voulait juste lui donner une bonne leçon mais surement pas la faire souffrir le martyr. Aussi loin qu’il s’en souvenait il n’avait jamais fait saigner quelqu’un, cependant il avait distribué de nombreux bleus et bosses. La vue du sang qui sortait violement du nez de la Serdaigle lui donnait des hauts le cœur, de plus des tâches rouges commençaient à apparaître sur les vêtements de la jeune fille. Il grimaça de dégoût, la scène était vraiment pitoyable, mais aussi teintée d’atrocité. Il était paralysé, il ne savait pas quoi faire, venir en aide à cette pauvre Molly, ou s’enfuir et la laisser dans sa misère. Aucune des deux solutions ne semblaient lui plaire : la première était un signe de faiblesse et cela aurait donné la victoire à la petite peste, ce qui était tout simplement hors de question, la deuxième était bien trop entachée de méchanceté et de lâcheté, il savait que le sentiment de culpabilité ne l’aurait pas laisser en paix pendant des semaines, voire des mois. Ne sachant que faire, il resta là immobile et apeuré, observant la Serdaigle se débattre avec la douleur.



« Non mais sa va pas le débile! »


Il était vulnérable, tellement absorbé par la confusion de la situation qu’il ne vu pas venir le pied d’Auberdeen. Malgré la douleur elle avait réussi à trouver la force de se venger, cette fille était vraiment différente des autres, même s’il la détestait il devait avouer qu’elle avait du cran. Il ne connaissait personne capable de lui tenir tête à ce point, c’était peut-être pour ça qu’il appréciait tant se battre avec la Serdaigle. Lud n’eut même pas le temps de voir le pied de Molly s’approcher de ses parties génitales, il réalisa ce qu’elle venait de faire lorsqu’il sentit une douleur horrible l’assaillir. Il tomba à genoux et poussa un hurlement de souffrance en se pliant en deux. Des chaudes larmes s’échappèrent de ses yeux bleus sans qu’il puisse le contrôler, son visage était tordu de douleur. Il n’avait pas le souvenir d’avoir ressenti quelque chose d’aussi douloureux dans toute sa vie, il ne savait pas quoi faire à part rester immobile en attendant que les lancements s’évanouissent. Il était assis sur ses pieds et son front était posé sur ses genoux, comme un petit animal recroquevillé et meurtri. Il se balançait d’avant en arrière en prononçant des mots incompréhensibles et dépourvu de sens. Il n’arrivait plus à penser à rien, le temps semblait s’écouler au ralenti, les secondes semblaient des minutes et les minutes des heures. Il pleurait toutes les larmes de son corps, il avait deux énormes cercles plus foncés sur son pantalon au niveau des genoux. Pendant un instant il eut même l’impression qu’il allait mourir, sentant un frisson parcourir sa colonne vertébrale.


Il tentait de se calmer, il n’avait pas la moindre idée d’où Molly se trouvait, il espérait qu’elle était partie et qu’elle l’avait laissé seul. Le sentiment de culpabilité qu’il avait ressenti s’était envolé et toute la rage aussi. Il essayait simplement de respirer de manière régulière et penser à autre chose qu’à la douleur qui était ancrée jusque dans son bas ventre. Il devait avoir un aspect horrible, il était certain que son visage devait être livide et ses yeux injectés de sang à cause des flots de larmes qui venaient de s’écouler sur son jeans. Par réflexe il avait attrapé ses parties avec ses mains comme pour s’assurer qu’elles n’allaient pas s’envoler et dans l’espoir de calmer la douleur, bien que cela ne se soit pas montré très concluant. La douleur était toujours bel et bien présente, mais elle était devenue plus supportable, c’est à ce moment-là qu’il trouva la force de relever la tête pour sonder le couloir à la recherche de la jeune fille, mais sa vision était bien trop floue à cause des larmes. Il dut plisser les yeux pour réussir à avoir une image plus nette. Il n’arrivait pas à la voir, il était complètement déboussolé et il n’avait pas la force de se retourner pour voir si elle se trouvait dans son dos. Elle était probablement partie à l’infirmerie, il pensait que c’était la meilleure chose qu’elle avait à faire si elle voulait avoir une chance de retrouver son joli petit nez qu’elle chérissait tant. Le point positif de cette situation était qu’il n’avait pas dû choisir entre l’aider ou s’enfuir, Molly avait décidé pour lui en le clouant au sol. Il n’avait plus aucune raison de se sentir coupable, le plus important pour lui était désormais de réussir à se lever et marcher.