Plus le temps passait, plus la jeune fille peignait à feindre d’ignorer le stress qui l’envahissait. Ce qu’ils s’apprêtaient à faire dépassait tout ce qu’elle avait pu imaginer jusqu’ici. Elle avait toujours été l’élève sage, celle qui ne poserait jamais de problème à qui que ce soit et ne chercherait jamais les ennuis. Les choses avaient bien changé et c’est un peu en panique que la Poufsouffle commença à se préparer pour leur expédition. Astride s’était renseignée quelques jours plus tôt et savait que tous les élèves plus le directeur seraient réunis dans la soirée dans la grande salle, c’était donc pile poil le bon moment pour agir. Les préfets, les membres de la BSPB, personne ne serait présent dans les couloirs, ils n’avaient normalement rien à craindre, mais il fallait espérer que ses camarades sachent faire preuve de discrétion. La jaune et noir espérait qu’aucun d’entre eux n’aurait la mauvaise idée de se pointer dans les environs de la grande salle avant de venir vers le bureau du directeur, mais ils étaient tous des Poufsouffle, donc, par conséquent, des gens assez intelligent pour se débrouiller sans qu’elle leur fasse un plan détaillé de ce qu’ils devaient faire. Devant son armoire, la jeune fille hésita longuement, elle pouvait s’habiller comme si elle se rendait à la soirée, mais si elle se faisait prendre, elle aurait dû mal à expliquer ce qu’elle faisait là. Son uniforme scolaire ne la ferait pas passer inaperçu parmi les élèves sur leur trente-et-un, mais d’un autre côté, elle pourrait expliquer aisément son accoutrement si on venait à l’aborder. Après plusieurs longues secondes de débat intérieur, elle opta pour la deuxième option, attrapa sa baguette qui se trouvait sur la table de nuit, son sac et quitta précipitamment la salle commune.

Il lui restait un peu de temps avant l’heure du rendez-vous, fixée au moment où devrait débuter le diner mais Astride n’avait pas envie de se trouver dans son dortoir au moment où les filles de septième année viendraient se préparer. Elles étaient toutes ses amies et il aurait été difficile pour la Poufsouffle de leur mentir sur ses activités nocturnes, même si la plupart avaient bien sûr participé à la réunion et n’ignoraient pas l’objet de leur absence à la soirée, mieux valait faire preuve de discrétion. C’est donc tout naturellement qu’elle se rendit à la bibliothèque, s’asseyant simplement à sa table habituelle non pas pour travailler, il ne fallait pas exagérer, mais pour continuer le roman qu’elle avait entamé au début des vacances. Les minutes passèrent, interminables, Astride se rendait bien compte qu’elle relisait quinze mille fois la même phrase mais elle voulait rester la jeune fille habituelle et ne pas paniquer, aussi difficile soit-il, aussi se forçait-elle à agir le plus normalement du monde. Ce n’est qu’à l’heure prévue qu’elle referma enfin son livre et quitta la bibliothèque toujours aussi déserte qu’à son arrivée pour prendre la direction du bureau du directeur. La jeune fille arriva la première dans le couloir menant au bureau du directeur ce qui n’était pas forcément étonnant puisque la bibliothèque n’était qu’à deux pas, mais de toute façon, Astride avait toujours eu un problème de timing. Elle attendit donc tout simplement que tout le monde soit réuni pour prendre la parole.

« Bonsoir tout le monde, merci d’être venu ce soir et de ne pas avoir renoncé. » Commença-t-elle. « On va devoir essayer d’aller vite pour éviter les problèmes, ça ne parait pas évident, je le sais, on ne sait pas ce qu’on cherche et on ne doit certainement pas saccager le bureau pour trouver ce que l’on veut. Je pense qu’en priorité, il faut regarder les courriers, les destinataires des lettres qu’il n’a pas envoyées, de qui il les reçoit, ce genre de choses. Ensuite, regardez s’il n’y a pas des tiroirs fermés à clés et s’ils peuvent être ouverts par un simple sortilège ou si les clés se trouvent dans le coin. Si je vous dis tout ça, c’est parce que je ne vais pas venir avec vous. Il faut que deux d’entre nous au moins restent pour faire le guet et je pense que mon rôle de préfète peut me servir en cas d’imprévu, surtout si c’est un autre préfet qui se pointe. Par contre, il faudrait que l’un d’entre vous accepte de rester aussi, à deux on aura plus de chances de s’en sortir. Clydwyn ? » Demanda-t-elle en se tournant vers le jeune homme.

Astride avait conscience de parler un peu trop vite, mais ils n’avaient pas tant de temps que ça et elle savait par expérience que les choses pouvaient mal tourner en une fraction de seconde. Son aventure dans la chambre des secrets avait laissé des traces indélébiles et elle savait désormais à quoi s’en tenir lorsqu’elle se lançait dans ce type de projet un peu dingue. Toutefois, elle tenait à être claire, ils n’auraient qu’une seule chance d’y arriver, pas deux et il fallait la saisir maintenant.

« Je vous amené un petit quelque chose. » Reprit-elle en sortant des autocollants aux affreuses couleurs pastel de son sac-à-dos. « C’est un truc moldu, mais j’ai demandé de l’aide pour les modifier un peu. Si vous appuyez dessus les autres s’illuminent et ça signifiera qu’il y a un souci, auquel cas vous restez bien à l’intérieur, une deuxième pression et elles s’éteignent. Compris ? Je sais, j’aurais pu prendre n’importe quoi d’autre, mais j’ai déjà assez galéré pour réussir sur ça. La prochaine fois, on pensera à amener un legilimens avec nous. »

La jeune fille essayait tant bien que mal de se dérider, en voulant pas mettre la pression à ses camarades mais elle avait beaucoup de mal à y parvenir, et pour cause, ce qu’ils s’apprêtaient à tenter les mettaient tous sacrément en danger.

« Bien, je crois que j’ai tout dit. Des questions ? »

S’ils en avaient, ils feraient bien de se bouger rapidement, ils n’avaient pas toute la nuit devant eux, il fallait agir.

Spoiler:

Il n’y avait qu’une seule chose en ce moment dans la tête du jeune gallois, ce soir-là allait se passer une mission périlleuse, qui pourrait avoir de multitude de fin possible. Clydwyn n’arrivait pas à sortir de ses pensées toutes les conséquences possibles à cette fouille du bureau du directeur, et s’ils se faisaient prendre ? Qu’arriverait-il ? Ils pourraient être virés, voire pire… Ces derniers jours furent dur, et surtout la nuit, le jeune Pouffy cogitait pas mal et les nuits étaient courtes. D’habitude, le gallois ne se serait pas lancé dans une telle aventure, se lancer dans une expédition dangereuse lui demandait une grande réflexion, tellement longue que la plus part du temps il ne savait répondre… L’aventure, il n’avait pas eu le plaisir d’en avoir souvent, lui qui restait souvent avec sa famille dans sa région natale, et lorsqu’il était possible d’en avoir sa grande méfiance et indécision le faisait reculer de quelques pas. Mais cette année était différente, depuis qu’il fut abordé par une certaine Zora Austid qui l’avait repéré, c’est à ce moment qu’il dû prendre une grande décision, et vite, celui de défendre l’avenir des sorciers. Aider les autres était de son domaine, il n’était pas naïf, il voyait bien comme beaucoup de monde que l’avenir était plus qu’incertain, c’était donc de son devoir de rejoindre l’Armée de Dumbledore pour continuer à garder espoir. Et c’est donc pour cela qu’il était présent pour cette expédition, lors de la prise de décision pour les participants, il s’était dit qu’il devait y participer, pour en savoir plus, et pour l’Armée de Dumbledore. Il savait que c’était périlleux, mais il n’avait pas eu le temps de trop y penser, ce qu’il fit bien sûr dans les jours suivant en imaginant mille et une possibilités.

L’évènement allait se passer lors du dîner de fin d’année, ce qui avait légèrement compliqué une affaire qu’il n’avait pas du tout prévu… Expliquer son absence à la Gryffone Éléonore qui savait très bien qu’il n’était pas parti pendant les vacances n’avait pas été évident. Bien sûr, Éléonore faisait partie elle aussi de l’Armée de Dumbledore mais le jeune gallois ne voulait pas en parler avant la visite du bureau, moins de personne en savait plus les risques étaient minimisés. Personne n’en saura, la Gryffone en faisait donc parti, ce qui compliqua l’explication hasardeuse que Clydwyn avança à son amie, il avait tenté de lui faire comprendre qu’il ne pourrait vraiment pas venir à cette soirée, alors qu’ils viennent seulement d’être ensemble, leur malchance ne s’arrêtera donc jamais…

Clydwyn prit donc la direction du lieu de rendez-vous, proche du lieu d’action et fit attention que personne ne le voit. Il était un Pouffy, il ne devait en aucun cas montrer signe de faiblesse et de manque de vigilance. Il évita donc tout lieu susceptible de rencontrer des gens et arriva dans le fameux couloir, Astride était déjà là. Il attendit avec la préfète les autres et elle prit la parole.

« Bonsoir tout le monde, merci d’être venu ce soir et de ne pas avoir renoncé. On va devoir essayer d’aller vite pour éviter les problèmes, ça ne parait pas évident, je le sais, on ne sait pas ce qu’on cherche et on ne doit certainement pas saccager le bureau pour trouver ce que l’on veut. Je pense qu’en priorité, il faut regarder les courriers, les destinataires des lettres qu’il n’a pas envoyées, de qui il les reçoit, ce genre de choses. Ensuite, regardez s’il n’y a pas des tiroirs fermés à clés et s’ils peuvent être ouverts par un simple sortilège ou si les clés se trouvent dans le coin. Si je vous dis tout ça, c’est parce que je ne vais pas venir avec vous. Il faut que deux d’entre nous au moins restent pour faire le guet et je pense que mon rôle de préfète peut me servir en cas d’imprévu, surtout si c’est un autre préfet qui se pointe. Par contre, il faudrait que l’un d’entre vous accepte de rester aussi, à deux on aura plus de chances de s’en sortir. Clydwyn ? »

La septième année semblait légèrement paniquée, au vu de son débit de mot par minute. Il y avait de quoi être stressé vu les risques encouru, et le gallois en était tout autant. La proposition de la préfète soulageait presque Clydwyn, rester à côté de l’ainée semblait un bon plan, et surveiller les arrières était tout aussi important que de fouiller la salle.

« Ok, ça me va dit-il à Astride, mais le couloir est assez grand, et courir ne serait pas des plus discret si une personne venait vers le bureau, j’imagine que tu as une solution ? »

Astride reprit de suite la parole « Je vous amené un petit quelque chose. C’est un truc moldu, mais j’ai demandé de l’aide pour les modifier un peu. Si vous appuyez dessus les autres s’illuminent et ça signifiera qu’il y a un souci, auquel cas vous restez bien à l’intérieur, une deuxième pression et elles s’éteignent. Compris ? Je sais, j’aurais pu prendre n’importe quoi d’autre, mais j’ai déjà assez galéré pour réussir sur ça. La prochaine fois, on pensera à amener un legilimens avec nous. »

C'est que les moldus avaient des trucs utiles, c’était pour cela que Clydwyn avait toujours eu un intérêt pour le monde moldu, il en apprenait tous les jours et ne s’en lassait jamais.

« Bien, je crois que j’ai tout dit. Des questions ? »

L’objectif était clair et le gallois n’avait rien à ajouter pour éviter de perdre plus de temps, il acquiesça donc de la tête les dire de la préfète.

Le grand soir était enfin arrivé, celui-là-même qui risquait de faire renvoyer cinq élèves sans qu'ils ne puissent passer par la case ''explications''... Cinq élèves dont elle faisait partie. Sunny enfila le vieux sweat universitaire de son père et attacha négligemment ses cheveux avant de s'enfuir discrètement de la salle commune pas encore tout à fait vide, prenant nerveusement la direction du bureau directorial. Pour le reste de l'école, cette soirée s'annonçait amusante, et pour cause il s'agissait des réjouissances de fin d'année, une stupidité à laquelle elle avait toujours bien aimé participer ne serait-ce que pour attaquer voracement tous les plats qui étaient à sa portée, mais cette année, le choix n'avait pas été bien difficile à faire. Tout au long du trajet qui la séparait de ses camarades, la Poufsouffle ne pensait pas une seule fois au renvoi possible qui l'attendait à la fin de cette expédition. Comme elle l'avait dit lors de la réunion, ça ne lui faisait pas peur, pas le moins du monde. Contrairement à la plupart de ses camarades, terminer des études de sorcellerie ne faisait pas partie des projets que ses parents avaient pour elle, si tant est qu'ils en aient, et n'avait jamais fait partie des siens non plus, aussi voir cet avenir hypothétiquement contrarié ne la torturait pas pour un sou. Elle craignait davantage pour ses camarades, c'était vrai, mais aucun d'eux ne faisait partie de ses amis proches, ce qui la rassurait davantage. Les silhouettes des autres se dessinèrent enfin, la blonde accéléra le pas et se posta près d'eux, s'appuyant contre le mur du couloir. Elle leur adressa un bonsoir discret, et attendit patiemment la suite.

Une suite qui ne tarda pas à arriver, puisque Astride prit la parole rapidement, dès que tout le monde fut là. A son grand étonnement, elle n'était pas la dernière. Elle l'écouta silencieusement, haussant un sourcil surpris lorsqu'elle proposa de faire le guet et désigna Clydwyn comme coéquipier. Bien sûr, il fallait bien quelqu'un pour cette tâche, mais elle aurait naturellement pensé que Kaïn faisait mieux l'affaire. Il n'était pas forcément réputé pour être un garçon sympathique mais s'il y avait des gens qui ne le connaissaient pas encore dans cette école, il aurait pu faire un effort et les amadouer plus facilement... Quoi qu'une préfète avait une certaine légitimité à être là... Enfin, de toute façon, ça ne la regardait pas. Elle leur remit finalement des autocollants un peu moche, il fallait l'avouer, en leur expliquant qu'ils s'illumineraient s'il y avait un problème. Sunny hocha la tête et le colla sur le dos de sa main pour être sûre de ne pas le perdre. Elle le collerait dans son agenda en rentrant, ça ferait un souvenir. Enfin, encore fallait-il rentrer... Vint finalement l'habituel temps des questions. Tout était clair, pour le reste, ils improviseraient. Valefore, lui, sembla trouver utile de leur faire perdre du temps. Que grand bien lui fasse, elle, elle n'attendrait pas ici que Quick et ses copains viennent les cueillir... Elle leva les yeux au ciel et s'approcha des escaliers de pierre. Du temps de McGonagall, ils tournaient dans un vacarme pas possible, mais ils étaient parfaitement immobiles désormais. Histoire de rassurer la paranoïa de leur nouveau directeur. Elle ne comptait plus le nombre de fois où elle les avait empruntés, pour des raisons aussi diverses que variées, de l'autorisation de garder Mops au château à l'obligation de rester à Pré-au-Lard en attendant le départ du voyage scolaire... Depuis la rentrée, elle n'y avait plus mis les pieds.

Une fois en haut, la princesse se fit totalement silencieuse, écoutant par principe ce qui se disait en bas, ou plutôt s'il s'y disait quelque chose. C'était bon signe. Il n'y avait pas eu le moindre couac pour l'instant, heureusement d'ailleurs ! Elle se tourna alors vers la porte du bureau et posa la main sur la poignée.

Le hasard a écrit:

1 & 2 – La porte s'ouvre le plus normalement du monde, mais la jeune fille ne peut s'empêcher de se demander si c'est bien normal que le Directeur ne verrouille pas sa porte avant de sortir... Qu'importe, pas le temps de se poser la question ! A eux le terrain de jeu.

3 & 4 – Problème technique : il faut un mot de passe. Bah oui, comme avant. Sauf qu'avant, on lui donnait en début d'année, étant donné qu'elle finissait toujours par s'y rendre... Mais là... Astride l'avait peut-être ? Ca aurait été sympa de le donner dans ce cas...

5 & 6 – Rien ne bouge mais un simple Alohomora devrait suffire à débloquer ça. Sunny sort sa baguette de sa poche et s'attaque à la serrure. (PAIR – Génial, la porte s'ouvre ! IMPAIR – Faudrait peut-être retourner en sortilèges ma Cocotte...)

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'Le Hasard' : 5, 2

 Anxieuse depuis plusieurs jours et nuits, Annabeth avait de plus en plus de mal à cacher les poches sous ses yeux dût à son manque de sommeil. Elle-même prenait peur en se regardant dans la glace, ce n'était pas avec cette tête là qu'elle réussirait à trouver de quelconques informations au sujet du directeur. Elle ne serait guère utile avec cette tête de zombie qui n'aspirait qu'à réussir à dormir ne serait-ce qu'une heure ou deux. Mais le sommeil la fuyait et bientôt il ne lui resta qu'une solution possible, celle des jus vitaminés qui seraient un support suffisant l'espérait-elle pour l'aider à supporter la responsabilité dont elle s'était chargée lors de la réunion dans la salle commune des Poufsouffles. L'équipe nommée n'était constituée que de volontaires et elle avait plus ou moins confiance en eux tous, ce qui était un assez bon point de départ. Les connaissant au moins un peu, cela la rassurerait durant le moment critique où ils seraient en train d'inspecter le bureau de Blackman. Du moins elle l'espérait parce que si elle passait tout son temps à avoir les mains qui tremblent elle doutait fort de son utilité.

 A son grand étonnement, l'heure fatitique arriva rapidement et elle dût rapidement se préparer à se rendre au lieu du rendez-vous. Elle n'avait pas jugé utile de vêtir une tenue de soirée jugée convenable pour ce type de soirée, elle n'avait pas l'intention d'y mettre les pieds et comme elle avait l'intention d'éviter les autres élèves du château, alors elle se permit une tenue des plus simples, un simple jean avec un pull, des baskets au bout des pieds pour courir en cas de besoin même si elle n'en aurait sans doute pas l'occasion, et pour être plus à l'aise, elle attacha ses cheveux. Le tout lui donna une allure des plus sportive, mais pas le temps de se regarder dans un miroir pour contempler son reflet qu'elle fuyait plus qu'elle l'admirait, il était temps de se faire discrète. C'était son domaine ça, presque personne ne la remarquait jamais vraiment, sauf cette année mais c'était pour la simple et bonne raison qu'elle portait un insigne la désignant capitaine de sa maison. Quoiqu'elle fasse, ce soir il ne lui apporterait rien alors elle le laissa dans un tiroir, cela réduirait les chances de se faire interpeler par des élèves qui sans le badge, ne lui parlerait jamais.

 Comme elle s'y attendait, il ne fût pas très compliqué de sortir de sa salle commune sans encombre, et encore moins de descendre quelques étages, tout le monde était si pris dans les préparations de la soirée que tout se dérouler pour le mieux. Elle arriva bien vite au lieu de rendez-vous, elle était la dernière ce qui l'étonna un peu mais apparement pas de beaucoup puisque avant d'arriver elle avait vu une silhouette tourné juste avant elle. Annabeth ne pourrait dire qui c'était mais c'était d'une bien maigre importance comparer à l'objectif du jour. Astride leur rapella à tous quand elle prit la parole et plus elle parlait, plus la française sentait l'adrénaline de l'action montait en elle. C'était bizarre comme sensation et étrangement ça lui rapellait sa sortie aux cuisines avec Kayla, sauf qu'ici elle encourait bien plus de risques, surtout que Blackman lui faisait bien plus peur.  

 Lorsque leur préfète leur confia un autocollant, elle chercha où bien le mettre pour voir rapidement si il y a un problème et elle finit par imiter Sunny en le collant sur le dos de sa main droite. Sans aucun doute la française aurait préféré être la personne qui reste pour faire le guet aussi mais Astride en avait décidé autrement. Peut-être pour qu'une personne mène les recherches dans le bureau du directeur ? Malheureusement elle ne se sentait pas l'âme d'une meneuse, et il lui parût que la princesse l'était peut-être un peu plus, alors elle l'imita assez vite, juste après avoir entendu le son du porte qui se dévérouille. C'était déjà bon signe, un sourire se dessina sur ses lèvres mais elle n'était pas du genre à crier victoire trop vite. Prudente, elle passa le pas de la porte lentement alors que ses yeux découvraient pour la première fois la décoration du directeur pour son bureau. Tout comme Blackman lui-même, il lui donnait des frissons dans le dos mais ce n'était pas le moment de flancher. Elle s'attaqua directement à la surface du bureau pour essayer de découvrir des dossiers utiles à leur quête d'informations et d'indices.


 

Spoiler:

Le membre 'Annabeth Costland' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 3

« Ok, ça me va, mais le couloir est assez grand, et courir ne serait pas des plus discret si une personne venait vers le bureau, j’imagine que tu as une solution ? »

Astride ne comprenait pas trop le sens de sa question puisque le but n’était justement pas de courir pour laisser les autres en plan dans le bureau face à des responsabilités qu’ils étaient censés assumer à cinq mais bien de faire en sorte de dévier la trajectoire de ces fauteurs de troubles en inventant n’importe quelle excuse. Mais ça n’avait pas d’importance, elle n’avait pas envie de perdre du temps à essayer d’en discuter, son but restait de donner la réponse la plus claire possible à Clydwyn et de passer à autre chose. Il était grand temps qu’ils se bougent et accomplissent ce pourquoi ils étaient là. Plus vite ils commenceraient, plus vite ils en seraient débarrassés. Astride, comme certainement tous les autres, commençait à se sentir particulièrement stressée, ce n’était pas vraiment bon signe.

« Malheureusement, on ne sait pas ce qu’il peut se passer, j’ai essayé de tout prévoir dans la mesure du possible mais si quelqu’un arrive, on devra improviser, j’en ai bien peur. » Déclara la jeune fille, le visage sombre. « Mais on s’en sortira certainement très bien. »

Comment prévoir ce qu’il se passerait une fois que tous les autres seraient dans le bureau et eux deux dans le couloir ? N’importe quoi pouvait se produire, elle en avait bien conscience. Un professeur qui faisait une ronde ne devrait pas être trop inquiétant, elle était préfète et donc avait une certaine légitimité à se trouver dans le coin, mais il pouvait quand même essayer de lui poser des questions ce qui pourrait être un désastre si elle se rendait compte qu’elle n’était pas douée pour l’improvisation. Mais ce n’était pas le seul danger qui risquait de leur tomber dessus, il y avait aussi les autres élèves et donc les rumeurs qui iraient avec. Tout ceci risquait de compromettre l’aventure dans laquelle ils se lançaient et Astride savait qu’elle ne pourrait pas espérer de leur part qu’ils tiennent leur lange, de nombreux élèves de l’école en étaient totalement incapables. Elle avait assez souffert des bavardages de ses camarades pour en être persuadée.

" Moi j'en ai une. Peut-on se servir de nos baguettes en cas d'extrême urgence, et dans quelle mesure ? Pas contre le directeur lui-même, je suis pas fou hein, mais si l'un de nous cinq tombe nez à nez avec un membre de la BSmachin, je suis pas sûr que s'enfuir à toutes jambes soit la meilleure solution sans regarder derrière nous soit la meilleure solution. "

La question de Kaïn n’était pas stupide, loin de là, mais le souci était qu’elle ne savait pas vraiment quoi répondre. Quiconque pouvait faire ce qu’il ou elle désirait pour sauver sa peau dans la mesure de ses capacités et en faisant attention à ne pas dépasser ses propres limites, mais la Poufsouffle avait bien peur que certains de ses camarades n’aient pas la même notion de limite qu’elle. Astride ne pouvait pas ignorer en avoir entendu de belles au sujet de Kaïn et si on pouvait éviter d’empirer la situation dans laquelle ils seraient déjà en y ajoutant, par exemple, un sortilège impardonnable raté, ce serait déjà très bien. Il fallait poser des barrières maintenant car si les choses dégénéraient, elle en serait responsable.

« Evitez les sortilèges impardonnables quand même. » Finit-elle par répondre. « On ne se rabaisse pas à leur niveau, mais si jamais ça devient nécessaire, on fait ce qui est nécessaire pour se sortir de la merde, même s’il faut utiliser un sortilège d’amnésie… Enfin, si vous ne le maitrisez pas, laissez-le à ceux qui y parviennent. »

Ce genre de réponse ne ressemblait pas à Astride, mais elle savait pertinemment qu’en cas d’imprévu, ils risquaient une exclusion de l’école, mieux valait savoir à quoi ils s’exposaient et être prêts à tout pour conserver leur place. La Poufsouffle avait toujours eu des perspectives d’avenir particulièrement ambitieuses et c’était ce qu’il y avait de plus important pour elle. La jaune et noire savait qu’elle mettait en péril tous ses projets en se comportant de cette façon. Elle avait travaillé dur pour réussir à monter et rester au niveau où elle se trouvait maintenant et elle avait conscience de risquer des années efforts dans une mission pour laquelle les résultats étaient particulièrement incertains. Dit comme ça, on aurait pu penser qu’elle était complètement cinglée de s’être lancée là-dedans mais Astride savait également que si les choses venaient à se dégrader, elle ne serait peut-être plus à sa place dans ce monde qu’elle considérait comme le sien et elle n’aurait pas non plus d’avenir. Au final, les choses ne se présentaient pas forcément bien pour elle et mieux valait s’inquiéter tout de suite plutôt qu’attendre un véritable massacre.

« Je vais rester devant la porte du bureau, si quelqu’un arrive, je dirais simplement que j’ai une urgence familiale et que j’attends le directeur pour en discuter avec lui. C’est relativement crédible, tout le monde sait que je suis attachée à ma famille et si ça ne passe pas, je trouverais bien autre chose, ça n’a pas d’importance. » Décida-t-elle lorsque ses camarades eurent disparu à l’intérieur du bureau du directeur. « Je pensais que tu pourrais te mettre vers la salle commune ? L’avantage c’est que tu verras les problèmes arriver de loin si jamais problème il y a et un Poufsouffle devant la salle commune des Poufsouffle passera relativement inaperçu, tu ne devrais pas avoir de soucis avec les autres élèves ou les professeurs. »

L’idée n’était pas si mauvaise que ça, après tout, s’ils pouvaient s’arranger pour qu’au moins l’un d’entre eux s’en sortent sans trop de problèmes, c’était parfait. Avec un peu de chance, ils s’en sortiraient tous, mais Astride avait tout de même de gros doutes à ce sujet et préférait assurer leurs arrières.

La question de Kain fut forte intéressante, personne n’en avait parlé jusqu’à là, peut-être de peur d’émettre le pire. Astride, en tant que préfète, prit la parole pour éclaircir le sujet. Elle expliqua à ses quatre camarades que les sortilèges impardonnables étaient à proscrire. Le groupe était déjà largement contre les règles, il ne s’agirait pas d’aggraver la situation avec un de ces sortilèges. Qui plus est il y avait une chance que le lanceur ne réussisse pas un sort non maîtrisé, ce qui pourrait avoir d’autres conséquences en plus d’un bannissement. Puis la préfète donna une autre raison de ne pas utiliser ces sorts, les Poufsouffle n’étaient pas stupide au point de se rabaisser à utiliser ces sortilèges impardonnables. Il y a toutes sortes de façon de s’en sortir lors de moment difficile, se protéger avant tout et ne pas se risquer restaient primordiales pour le groupe. Astride ajouta également qu’elle n’excluait pas la possibilité d’amnésier une personne si cela était nécessaire, une option qui étonna le jeune gallois puisque venant de la préfète. Certes cette situation sera surement unique en son genre, et finalement Clydwyn comprenait parfaitement les dire de la préfète. Les risques de cette excursion était importante, jusqu’à l’exclusion voire pire, il faudrait donc minimiser le plus possible les conséquences. Et cela commençait par que personne ne sache qu’il y ait eu une expédition mise à part les Poufsouffle de la réunion. Si une quelconque personne s’en apercevait, Clydwyn n’osait imaginer ce qu’ils pourraient endurer.

Les responsabilités étant réparties, Astride et Clydwyn se retrouvèrent ensemble dans le couloir menant au bureau du directeur, la préfète établit une stratégie :

« Je vais rester devant la porte du bureau, si quelqu’un arrive, je dirais simplement que j’ai une urgence familiale et que j’attends le directeur pour en discuter avec lui. C’est relativement crédible, tout le monde sait que je suis attachée à ma famille et si ça ne passe pas, je trouverais bien autre chose, ça n’a pas d’importance. Je pensais que tu pourrais te mettre vers la salle commune ? L’avantage c’est que tu verras les problèmes arriver de loin si jamais problème il y a et un Poufsouffle devant la salle commune des Poufsouffle passera relativement inaperçu, tu ne devrais pas avoir de soucis avec les autres élèves ou les professeurs. »

Clydwyn avait écouté attentivement la stratégie élaboré par Astride, le coup de l’urgence familiale semblait en effet assez logique, bon mise à part que c’était le réveillon et que tout le monde savait que le directeur était présent avec les professeurs et les élèves à la grande salle. Mais en même temps il ne fallait pas déranger le directeur durant les festivités pour un souci familiale, donc attendre dans ce couloir semblait un bon plan. En ce qui concernait de séparer Clydwyn et Astride, cela permettrait de mieux assurer leurs arrières. Leur zone de surveillance sera d’autant plus grande et si un malheur arrivait, qu’une seule personne sera prise.

« Cela me semble cohérent ta stratégie, de toute façon il fallait mieux qu’on se sépare, on minimise les risques comme ça. Je ne resterais donc pas trop loin de la salle commune, j’avertirais le groupe grâce à ton objet Moldu si une personne prend votre direction. Prend garde à toi et que Helga nous protège… »

Sur ces mots Clydwyn s’en alla en direction de la salle Poufsouffle, le gallois ne restera pas immobile et essayera de surveiller au mieux l’accès aux escaliers. Il représentait en quelque sorte le premier rempart de l’expédition suicidaire que réalisait les Poufsouffle...

Le membre 'Kaïn U. Valefore' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 5

A peine eut-elle eu le temps d'ouvrir la porte qu'Annabeth la rejoignit, s'engouffrant avec elle dans le bureau directorial. Rapidement, Kaïn pointa le bout de son nez. Prudemment, elle referma la porte derrière eux. Si par malheur quelqu'un réussissait à arriver jusqu'ici, il fallait absolument que tout paraisse normal, sauf qu'une porte grande ouverte et trois élèves en train de faire leur vie dans les affaires de Blackman n'avait rien de normal. Dehors, c'était silencieux. Tant mieux. La princesse porta à son tour son attention sur l'intérieur de la pièce, remarquant au passage que ses acolytes étaient passés à la vitesse supérieure et avaient déjà plongé le nez dans ce qui semblait être tout un tas de bouquins. Il fallait désormais se bouger. Plutôt ils trouveraient quelque chose, mieux se serait. Elle n'avait pas spécialement envie de passer sa nuit ici, et puis il fallait être réaliste, l'idée d'être prise en flagrant délit ne l'emballait pas vraiment, quand bien même les sanctions ne lui faisaient pas peur, elle n'avait aucune envie de se faire pincer pour autant. Remontant les manches de son pull, elle s'avança dans la pièce et contourna le bureau pour aller fouiner dans les imposantes armoires qu'il y avait derrière. Ce fut sans grand étonnement qu'elle en trouva les portes déverrouillées. S'il était évident que le directeur ne laisserait jamais son bureau ouvert, elle ne voyait pas l'intérêt pour lui de fermer à clé tout ce qui pouvait se trouver à l'intérieur de celui-ci.

« Vous croyez que c'était vraiment une bonne idée de laisser Astride et Clydwyn devant la porte... ? » demanda la Poufsouffle à voix basse tandis qu'elle commençait à passer en revue les choses qui s'étendaient devant ses yeux.

Elle n'ajouta rien de plus, leur laissant librement penser qu'elle culpabilisait peut-être de les mettre à l'écart alors que dans le fond, les raisons de son incertitude étaient toutes autres. Elle n'avait aucune confiance en Clydwyn et ce depuis qu'elle l'avait rencontré et était intiment persuadée que la réciproque était vraie, elle ne le pensait pas forcément capable de les vendre tous les trois pour se sortir de possibles ennuis mais regrettait un peu de tenter le diable, quant à Astride... Elle ne la connaissait pas, à dire vrai. C'était leur préfète, oui, et après ? Elle n'avait pas envie d'avoir d'ennui pour cette dernière année, elle l'avait dit, et n'avait pas l'air des plus enthousiastes à l'idée de prendre des risques pour cette expédition... Peut-être qu'en cas d'urgence, ils se mettraient d'accord pour les livrer à qui voudrait en prétextant qu'ils les avaient suivi jusque là après les avoir vu sortir en douce de la salle commune.... ? Rien n'était impossible, malheureusement... Enfin, ce n'était pas non plus le moment de se prendre la tête là-dessus, de toute façon ils étaient fait comme des rats, totalement à la merci de leur deux camarades, ils n'avaient pour l'instant pas à avoir d'autres préoccupations que de trouver quelque chose, aussi la blonde se concentra davantage sur son inspection des placards de Monsieur Blackman...

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'Le Hasard' : 1

Le bureau du directeur était sinistre, il donnait à Annabeth la chair de poule, même en étant absent, elle ressentait la présence de Blackman entre ses murs, ou alors quelque chose d'étrange, un sentiment d'être observé aussi. A peine quelques minutes que Sunny, Kaïn et elle étaient entrés qu'elle avait déjà hâte qu'ils ressortent du bureau, et sans soucis si possible, elle l'espérait de tout cœur. Il y avait pleins de raisons, elle ne pensait pas spécialement à son avenir, mais plus à celui de certains de ses camarades qui pouvait se retrouver contrarié si jamais on venait à les trouver là sans autorisation, et pour espionner qui plus est. La sanction serait terrible, la française s'imaginait déjà le regard de Blackman détaillait sa silhouette après voir observés le restant de l'équipe envoyée pour se renseigner. Et qui ne leur disait pas qu'il allait peut-être s'en prendre au reste des membres de la maison des Poufsouffles ? Personne. Ce n'était pourtant pas le moment de paniquer, pas de se poser tout une multitude de questions non plus, mais plutôt de se concentrer sur leur objectif.

En l'occurence, Annabeth avait décidé par fouiller une petite surface qui prendrait peu de temps, elle en aurait vite fait le tour et si d'intéressant ne s'y trouver alors elle pourrait se diriger ailleurs, elle ne savait pas encore où exactement mais elle aviserait après, préférant d'abord s'emparer de quelques bouquins posés sur un coin un bureau. Un peu pressé par la situation, elle ne s'attarda pas réellement dessus, encore moins sur le réel contenu après avoir appris que ce n'était que des romans aux histoires d'un genre qu'elle n'aimait pas et qu'elle ne prendrait sans doute jamais plaisir à lire. Au moins n'était-elle pas tenter de s'éloigner de sa tâche, elle se dépêcha même de se débarrasser de ses livres en les feuilletant rapidement. Avec une vitesse un peu exagérée, si ses camarades avaient jeté un coup d'oeil en sa direction à ce moment là, aucun doute, il l'aurait trouvé étrange, surtout qu'en agissant comme ça, elle faillit manquer un petit bout de papier qui par miracle glissa d'entre deux pages et vint tomber sur le sol, au pied de la jeune fille qui reposa automatiquement ce qu'elle avait dans ses mains et le ramassa avec un espoir qu'il contienne quelque chose d'écrit intéressant.

L'écriture était illisible, à ses yeux du moins, elle n'arrivait même pas à savoir si il s'agissait d'une écriture provenant d'une langue qu'elle ne saurait traduire ou alors simplement que le directeur n'était pas un prodige du maniement de la plume pour avoir écrit aussi mal. Ça pouvait même être les deux. Ses deux autres camarades semblaient concentrés et elle n'osa pas les interrompre, pensant qu'ils préféraient rester dans le silence pour ne pas s'éparpiller dans des conversations qui les ralentirait. Enfin, elle le croyait jusqu'à que la petite princesse brise le silence avec une question qui laissa sans voix la française durant quelques minutes. Elle qui pensait que tous se faisaient mutuellement confiance, au moins pour cette mission, elle venait d'apprendre le contraire. Ravalant la boule qui essayait de se faire une place au travers de sa gorge, elle pris la parole dans un ton aussi bas que celui de la blonde. « Astride est débrouillarde, elle saura trouver des raisons valables à sa présence et à celle de Clydwyn, elle est l'une des meilleures pour nous sortir d'une mauvaise situation si i vient à en avoir une. Je lui fais confiance, je la connais depuis assez longtemps pour affirmer ça. Il ne faut pas douter d'elle. Pour Clydwyn... Je le connais pas assez pour juger mais il n'a pas l'air d'être un mauvais garçon, de toute façon je ne suis pas sûre qu'il puisse faire n'importe quoi qui pourrait nous causer du tord tant que Astride est dans les parages. » C'était plus fort qu'elle mais à chaque fois il fallait qu'elle défende la préfète de sa maison, une amie avant tout envers qui elle avait une totale confiance en ses capacités. Elle avait été capable de réunir les blaireaux, de les faire s'échanger des opinions, et de les faire chercher un moyen d'agir. Elle avait également réussi à trouver les bons mots pour faire en sorte qu'ils soient cinq à venir au bureau du directeur ce soir.

Sans vraiment savoir si son intervention avait réussi à calmer les possibles inquiétudes de Sunny, la française décida de profiter à que la conversation soit lancé pour demander de l'aide à ses deux compères. Peut-être qu'ils seraient plus aptes à déchiffrer l'écriture. C'est ce qu'elle allait vérifier. « Humm... S'il-vous-plaît, l'un de vous deux saurait me dire ce qu'il y a d'écrit sur ce petit papier ? Je ne sais pas si c'est important, il servait peut-être de simple marque page et n'a donc pas un contenu intéressant pour nous, seulement, il ne faut rien laisser passer pour avoir une chose d'obtenir ce que l'on veut, surtout dans le cas dans lequel on ne cherche rien de précis, l'information peut être vaste. » A ses yeux, n'importe quoi valait la peine d'être analyser, c'est pourquoi elle montra de plus près le morceau de papier à qui voulait mieux le voir afin de lui porter un petit coup de pouce.

La réponse de ses camarades ne se fit pas attendre bien longtemps. Bien sûr, elle ne s'attendait pas à ce qu'ils se mettent à descendre les guets comme elle aurait pu, elle-même, le faire quoi qu'encore il n'était pas forcément dans ses habitudes de s'en prendre à des gens qu'elle ne connaissait pas à l'instar de leur préfète, mais de là à les entendre polémiquer pour pas grand chose... Un sourire amusé, vaguement moqueur peut-être aussi, étira les lèvres de la Poufsouffle qui, dos à eux, pouvait se le permettre aisément. Toutefois, c'était rassurant de voir qu'Annabeth n'avait pas une totale confiance en Clydwyn et qu'elle le savait inoffensif uniquement parce qu'il y avait Astride dans le coin. Ce pauvre garçon ne faisait pas l'unanimité, visiblement... Enfin, aussi réjouissant que ça puisse être, elle devait laisser cette idée de côté et s'intéresser davantage à ce qui se trouvait devant elle. Elle était quasiment certaine qu'elle ne trouverait absolument rien, que toutes leurs craintes étaient absolument infondées, que c'était simplement le départ précipité de McGonagall qui leur faisait imaginer les pires scénarios possibles... Mais elle fut obligée de constater que ce n'était peut-être pas forcément le cas lorsqu'elle se retrouva face à trois grosses caisses dans lesquelles étaient classés des dossiers portant le nom de chaque élève et sur lesquelles étaient inscrits en lettres rouges « SB », « SM », « SP » et aux vues du classement qui y était fait, il ne fallait pas avoir le QI d'Einstein pour comprendre ce que ça signifiait.

Sunny resta interdite, fouillant ces boîtes avec une fébrilité qu'elle ne se serait pas attendue à avoir ici, faisant bouger les dossiers un à un pour voir les suivants. Peut-être y avait-il quelque chose d'intéressant à l'intérieur de l'un d'eux quoi qu'encore la seule présence de cette hiérarchie constituait quelque chose d'intéressant en soi... Derrière elle, Kaïn et Annabeth étaient en train de discuter d'elle ne savait quoi. Elle n'avait pas écouté, avait simplement entendu « Macnair », « marque-page » et « Gobelbabil », pas de quoi réussir à trouver un sens à leurs paroles. Et puis, de toute façon, à part « marque-page », elle était bien incapable de comprendre ce que ça pouvait bien vouloir dire. La Poufsouffle n'était pas très encline à partager sa découverte avec les deux autres, certaine que ça ne ferait qu'aggraver la situation chez les blaireaux et que leur paranoïa n'en serait que renfoncée, à raison certes, mais tout de même... Pourtant, ce serait les trahir tous autant qu'ils étaient que de cacher une information comme ça, information grâce à laquelle les nés-moldus sauraient qu'ils avaient vraiment des raisons de se méfier de la légère dictature qui se mettait en place au château... La réunion qui les avait menée là était à l'initiative d'Astride, mais également d'Absolem, et elle ne pouvait pas décemment trahir son meilleur ami. S'il en était arrivé là, c'était certainement parce qu'il voulait des réponses, et si cela pouvait en faire partie alors...

« Je crois qu'une telle hiérarchie dans le classement du dirlo' peut valoir le coup d'oeil. » lança t-elle d'une voix faussement indifférente mais dont l'imperceptible tremblement trahissait le choc de cette découverte. « Il faudrait tout de même le prévenir qu'il a oublié les Traîtres-à-Leur-Sang dans cette histoire... »

Il fallait espérer qu'il les ait oublié en tout cas, sans quoi ce n'était pas tant les nés-moldus qui avaient à craindre en premier lieu, lui semblait-il. Etant donné qu'ils n'appartenaient même pas au classement officiel – elle avait brièvement regardé, certes, mais aucune notification du genre n'était apparu sur les dossiers – peut-être que leur cher directeur avait pour but de les éliminer en premier. C'était complètement stupide de raisonner ainsi, il y avait sûrement une explication logique à tout ça autre que « Il est méchant, il veut tous nous tuer », restait encore à trouver laquelle...

« D'habitude les classements se font dans l'ordre alphabétique mais de là à dire que c'est une preuve incontestable qu'il fait une nette distinction des élèves par leur sang... »

Sunny leva les yeux au ciel avec une certaine théâtralité. Elle voulait quoi pour admettre qu'il faisait des distinctions sanguines ? Elle avait sous les yeux la preuve qu'il classait ses élèves par pureté du sang mais ce n'était pas une preuve incontestable ? C'était quoi ? Une erreur de classement ? A la remarque de Kaïn, elle hocha gravement la tête. Pour une fois, elle était de son avis. Elle avait été la première à ricaner à l'idée que ce Blackman puisse être le grand méchant de leur histoire, mais il ne lui en fallait pas davantage pour admettre qu'elle s'était trompée, alors voir la grande Annabeth, qui avait été prête à voir les nés-moldus au bord du massacre, prétendre qu'il n'y avait là pas la moindre preuve valable, c'était du grand n'importe quoi ! Elle soupira et se remit à chercher dans les dossiers. S'il lui fallait quelque chose de plus pour reconnaître que la situation était grave, alors elle trouverait autre chose. Après tout, ils étaient là pour ça... C'était quand même affolant une telle capacité à changer son fusil d'épaule ! La princesse repartit donc à la recherche de quelque chose d'intéressant concernant les élèves, écoutant avec désintérêt ce qui se disait derrière. Ca parlait Mangemort et compagnie, mais ça ne devait certainement pas compter dans la liste des choses inquiétantes aux yeux de Costland...

« La majorité des anciens partisans de Voldemort est employée au Ministère, vous vous souvenez, pourquoi pas lui ? » rappela t-elle d'une voix un peu plus arrogante qu'elle ne l'aurait voulu tandis qu'elle ouvrait au hasard un nouveau dossier.

Il y avait un vrai problème dans le monde sorcier, c'était évident, mais s'il fallait de quoi prouver au reste du monde ce qu'ils avançaient, ça risquait d'être plus compliqué. Jusque là, à part avoir des fréquentations douteuses et un classement critiquable, il n'avait strictement rien fait de mal. On ne pouvait pas décemment chercher à faire en sorte que les élèves se joignent à eux pour des détails comme ça. Qui pouvait dire que Blackman avait cherché à lui nuire ? Il était même capable d'organiser des événements pour occuper les élèves... Les bals et compagnie, il n'était pas obligé de les faire... Peut-être n'était-il pas si mauvais en fin de compte... ? Ce n'était pas vraiment comme ça qu'ils voyaient les choses, mais ça ne devait pas être particulièrement faux... A part la BSPB et Quick qui prenaient trop de pouvoir au goût du reste du monde, il n'avait rien fait qui puisse aller dans leur sens... Jusque là, en tout cas... C'était pour ça qu'il fallait trouver autre chose rapidement, avant qu'il ait le temps de les mettre dans une galère pas possible.

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'Le Hasard' : 1

Tout le monde ne pouvait pas être toujours d'accord, et là, Annabeth ne faisait pas l'unanimité avec son avis. Ses deux camarades pensaient clairement que les initiales utilisées pour classer les dossiers étaient une véritable preuve. Dans un sens, ils n'avaient pas tout à fait tord mais elle se refusait à croire que c'était largement suffisant pour rapporter cette information aux autres. Il leur fallait quelque chose d'autre, quelque chose de plus incontestable bien qu'il fallait l'avouer que utiliser le terme ''Sangs-de-Bourbe'' dans des dossiers administratifs ne devaient pas être courant ni très impartial. « Comme insulte, il a viser juste mais ce n'est pas étonnant qu'il nous désigne par ces initiales. Jusque là, on savait très bien qu'il n'appréciait pas les sorciers aux origines moldus, je crois qu'il nous l'a bien fait comprendre cette année, en partie avec la BSPB et ses décrets visant à nous rabaisser. Nous savons déjà très bien qu'il ne nous apprécie pas, mais ce que nous voulons savoir si il compte prendre des initiatives bien plus graves à notre égard. » Personnellement, dès la première fois où elle l'avait vu, Annabeth avait eu un mauvais pressentiment sur ce directeur aux allures sombres, et qui remplaçait McGonagall suite à sa mystérieuse disparition. Quelque chose lui laisser croire que d'une façon ou d'une autre, tout était lié, et bien sûr, ce n'était pas pour la rassurer.

Les découvertes des trois Poufsouffles variaient le taux d'urgence de la situation, mais y'avait pas à dire, certains détails avaient de quoi faire vraiment peur. Rien que le fait d'avoir compris que leur directeur avait des contacts avec un ancien Mangemort, ça indiquait que là, ils venaient de passer à un niveau supérieur. Cette organisation voulaient se débarrasser des sorciers comme eux. Avec ce genre de relations, difficile de ne pas penser à la possibilité que Blackman ne soit pas tenter de reprendre le travail en commençant par les élèves de l'école dont il a la charge. « Avec tous ses indices réunis, je pense que nous avons déjà pas mal de choses à raconter aux autres en salle commune. Vous pensez vouloir continuer à chercher encore un peu ? Parce que le banquet ne va pas durer éternellement et que j'ai l'impression que ça fait déjà pas mal de temps qu'on est là... » L'autocollant donné par Astride n'avait pas encore donné l'alerte mais à choisir, la française préférait ne pas attendre que la situation soit délicate pour tenter de s'en sortir sur le fil, si ils arrivaient à conclure cette expédition sans avoir eu un quelconque soucis, ils ne pourraient que s'en féliciter.

Après, peut-être que ses deux autres camarades ne seraient pas tout à fait d'accord pour quitter le bureau de suite. Sunny semblait déterminer à chercher encore un peu puisqu'elle avait le nez dans un autre dossier. A tout hasard, Annabeth s'approcha de la petite blonde pour jeter un rapide coup d'oeil par dessus son épaule, et alors qu'une autre page se tournait, la française écarquilla grand les yeux en reculant sous le choc de ce qu'elle venait de voir. « Là, je pense que nous tenons quelque chose de plus significatif. Surveiller certains élèves c'est grave. Et là il s'agit de Clydwyn... C'est un Sang-Pur pourtant... Mais il ne partage pas les même idéologies que Quick par exemple. Il est peut-être considéré comme un traître à son sang, ils le logent à la même enseigne que les nés-moldus. C'est une découverte importante, il faudra prévenir Clydwyn dès notre retour à la salle commune. » A présent, elle était encore plus pressée de repartir, son cœur battait très vite. Pour sa part, elle avait trouvé de quoi confirmer ses doutes, et rien que pour ça, même si tout le monde n'était pas convaincu par ce qu'ils avaient trouvés, cette mission avait été une réussite.

Annabeth avait vraiment un problème dans son raisonnement. Alors qu'ils n'avaient strictement rien contre Blackman et compagnie, elle était prête à remuer ciel et terre pour prouver au monde qu'il leur voulait du mal, que les nés-moldus étaient en danger, mais maintenant qu'ils avaient véritablement quelque chose, ce n'était plus si grave, ça ne suffisait pas vraiment. C'était complètement stupide ! Et Kaïn ne se fit pas prier pour le lui faire remarquer. Dans son coin, Sunny se contentait de hocher la tête d'un air affirmatif. Elle n'avait jamais vraiment craint pour leur sécurité – ils étaient à Poudlard après tout – mais peut-être était-il temps de voir les choses autrement, et pour leur capitaine d'admettre que de toute façon, la plus petite information allant dans ce sens pourrait largement servir de preuve aux autres. N'attendaient-ils pas que ça ? Qu'ils ramènent quelque chose, n'importe quoi, pour un peu que ça puisse les conforter dans l'optique que Blackman devrait être condamné au bûcher ? Elle était certaine que la plupart ne regarderait pas ce dont il s'agissait, qu'ils fonceraient tête baissée prêts à démontrer le château pierre par pierre pour en déloger la direction. Là, ils avaient largement de quoi effrayer le reste des Poufsouffle, largement de quoi les pousser à se dépasser pour sauver leur honneur et leurs droits. Enfin, c'était comme ça qu'elle voyait les choses en tout cas, après, rien ne lui disait qu'ils ne resteraient pas sagement assis dans leur salle commune à attendre qu'on vienne tenir en esclavage ou pire, les faire assassiner, tous autant qu'ils étaient. C'était étrange, pour une princesse, d'avoir envie de voir le château virer à la révolte, à la Révolution même... De toute façon, la diplomatie, ce n'était pas son truc. Elle préférait largement se battre que de parlementer pendant des lustres dans l'espoir d'obtenir éventuellement un compromis.

Une fois le dossier de Clydwyn exposé aux yeux des autres, les discussions continuèrent de bon train. Et les avis divergeaient de nouveau... Le sien, étrangement, allait plutôt dans le sens d'Annabeth ce coup-ci... Elle remit le dossier en place et jeta un nouveau coup d'oeil, simplement pour vérifier la théorie de Kaïn. C'était simple de savoir qui allait en retenue ici, il suffisait plus ou moins de regarder à qui parlait Spencer pour en avoir une petite idée. Bien sûr, ce n'était pas forcément les amours fous, mais s'il y avait des liens, il y avait 99,9% de chances qu'ils viennent de là. Le temps passait, leur camarade le leur avait bien dit, mais elle ne pouvait pas décemment laisser un doute comme ça planer sur la tête d'Owens. Elle ne l'aimait certes pas, mais ne lui souhaitait pas d'être dans le collimateur de ces abrutis d'extrêmistes. Voilà ! Willow. Habituée des retenues. Absolument pas surveillée.

« C'est pas une question de retenue. » déclara la blonde en mettant sa nouvelle trouvaille sous le nez de Kaïn. « Il est hors de question d'emmener quoi que ce soit avec nous. T'imagines un peu s'il s'en apercevait ?! Le but, c'est que personne ne sache jamais que quelqu'un est entré ici, sans quoi, autant lui laisser un petit mot pour nous excuser de lui avoir emprunté un truc ou deux ! »

Non mais franchement ! Qu'avait-elle fait pour partir avec une équipe de bras-cassés comme celle-là ? Elle soupira, rangea le dossier de la Serpentard et referma la porte de l'armoire aussi rapidement qu'elle l'avait ouverte. Un coup d'oeil à sa main lui apprit qu'il n'y avait pas eu de problème au dehors. Il était temps de filer avant qui que ce soit ne se promène par ici.

« Annabeth à raison, on ferait mieux d'y aller. 'Va pas mettre longtemps à revenir. »

Elle n'attendit pas leur approbation et se dirigea vers la porte. Elle y colla son oreille, écouta silencieusement dehors. Pas de bruit. La voie était libre. Sans un mot de plus, elle l'ouvrit et descendit les marches afin de retrouver les deux autres...

Le temps s’écoulait affreusement lentement. Astride ne savait pas à quoi elle s’exposait en proposant de rester faire le guet dans le couloir. Il était difficile de croire pour une personne lambda que c’était la place qu’il ne fallait surtout pas prendre, mais pourtant, elle avait vraiment l’impression que c’était le cas. Déjà, en étant toute seule à ne rien faire devant la porte, elle trouvait le temps passait avec une lenteur quasiment insupportable et elle craignait à chaque seconde de voir quelqu’un apparaitre au détour d’un couloir. En vérité, elle ne savait toujours pas ce qu’elle ferait si une autre personne s’ajoutait à l’équation et cette situation était assez difficile à gérer pour quelqu’un d’aussi angoissé qu’elle. Pourtant, Astride avait bien conscience que c’était elle qui était à l’origine de ce projet et qu’elle avait tout organisé à la seconde prêt pour que les choses se passent dans les meilleures conditions possibles. Elle était douée pour ça, pour planifier, pour faire les choses dans l’ordre et de façon carrée. Toutefois, le fait de savoir que tout ça pouvait dégénérer en une demi-seconde était difficile à supporter pour la Poufsouffle qui avait l’impression de se décomposer au fur et à mesure que le temps passait.

Pourtant depuis qu’elle était là, rien ne s’était passé mais ça ne l’empêchait pas de stresser de plus en plus. Qui plus était, elle savait pertinemment qu’elle serait prévenue à l’avance si une personne venait à arriver puisqu’il fallait passer devant la salle commune des Poufsouffle pour arriver jusqu’ici et que Clydwyn était là-bas pour voir si personne ne venait vers eux. Il n’avait visiblement pas encore appuyé sur l’autocollant, elle pouvait en être sûre puisqu’elle avait quasiment l’œil vissé dessus en permanence pour ne pas louper une information capitale. Non, vraiment, elle n’avait aucune raison de stresser et parfois, elle arrivait à s’en convaincre juste assez pour laisser ses pensées voleter dans tous les sens pendant quelques secondes. Ca permettait de la détendre un peu mais surtout de faire passer le temps un petit peu plus vite que lorsqu’elle était totalement paniquée. Ses pensées étaient donc allées vers Gabriel puis vers sa famille à laquelle elle n’avait pas donné de nouvelles depuis un bon moment puis vers ses camarades qui étaient enfermés dans le bureau du directeur depuis de longues minutes déjà sans qu’aucune indication quelconque ne puisse vraiment lui dire ce qu’il était en train de se passer là-dedans.

C’était assez difficile d’imaginer ce qu’ils avaient bien pu trouver à l’intérieur mais s’ils n’étaient pas encore sortis à présent c’était probablement parce qu’ils avaient découvert des choses assez intéressantes sinon ils seraient déjà ressortis à l’heure qu’il était. Astride espérait que les informations qu’ils allaient lui transmettre étaient assez complètes pour qu’ils puissent s’en servir après comme une arme contre le directeur qui promettait de faire des choses pas très nettes par la suite. Son discours de début d’année avait été assez clair et assez inquiétant pour qu’ils s’en soucient vraiment et la Poufsouffle n’avait pas voulu faire tout ça pour que le résultat ne soit pas à la hauteur de leurs espérances. Tous ici avaient pris de gros risques pour accomplir le plan qu’elle avait elle-même proposé, Astride avait conscience de les avoir mis en danger et elle ne voulait pas avoir l’impression d’avoir profité de leur confiance. Ce n’était pas parce qu’elle était préfète en chef qu’elle avait la science infuse, bien au contraire, mais elle voulait éviter de se tromper lamentablement pour sa première mission avec ce nouveau rôle et elle avait vraiment envie que ses camarades de mission soient capable de dire du bien d’elle après cette aventure.

Astride n’y croyait plus lorsqu’elle vit Sunny apparaitre à ses côtés suivi de près par Kaïn et Annabeth. Elle ne parvenait pas à lire sur leurs visages et donc à savoir si oui ou non ils avaient trouvé quelque chose d’intéressant à l’intérieur mais le soulagement qu’elle ressentit lorsqu’ils furent tous à ses côtés et hors de danger était digne de toutes les trouvailles du monde. Ils avaient réussi, vraiment réussi ! L’autocollant sur sa main ne s’était toujours pas illuminé et ils étaient tous sortis sains et saufs du bureau sans que personne ne vienne mettre la main sur eux. Désormais, tout le petit groupe était libre et ils pouvaient rentrer dans leur dortoir sans qu’aucun événement ne vienne perturber leur soirée. Ils n’étaient plus en faute, aucun couvre-feu n’avait été imposé pendant la soirée du nouvel an, ils agissaient donc en toute légalité et Astride n’avait plus aucune crainte quant à leur réussite. Pour ce qui était de savoir ce qu’il s’était réellement passé là-dedans, mieux valait qu’ils en discutent une fois dans leur salle commune, par les temps qui courraient, c’était probablement l’endroit le plus sûr du château et Astride avait vraiment hâte de s’y retrouver mais également d’aller rassurer Clydwyn qui devait certainement être aussi flippé qu’elle il y a encore quelques instants.

« Ouf vous voilà ! » S’exclama-t-elle ravie. « Personne n’est venu en votre absence, c’est bon on a réussi ! Par contre, on ferait bien de rentrer tout de suite, techniquement on n’est pas en tort, mais on a plein de choses à se raconter et le diner du nouvel an ne va pas tarder à se terminer et ça serait cool de pouvoir profiter de notre salle commune pendant qu’elle est encore vide histoire de savoir ce que vous avez pu découvrir. Merci encore d’avoir fait tout ça, c’est vraiment génial. On y va ? »

Elle était désolée de les presser autant alors qu’ils venaient tout juste d’atterrir mais cette soirée avait été assez longue comme ça et elle avait vraiment hâte qu’elle se termine. Astride ne voulait pas encore laisser éclater sa joie puisqu’elle ne savait pas vraiment ce qu’ils s’étaient passé durant cette petite virée dans le bureau du directeur mais à l’intérieur d’elle il y avait déjà des musiciens, voire même un véritable orchestre en train d’entonner le chant de la victoire avec un entrain dont elle n’avait pas l’habitude. La vie lui semblait bien plus belle à ce moment précis.

La soirée continuait toujours dans la grande salle, il n’était pas encore tard, cela faisait que peu de temps que le gallois avait pris sa position non loin de la salle commune des Poufsouffle. Mais pour Clydwyn, il comptait chaque seconde depuis le début, se rongeant les ongles en espérant que ses camarades reviennent le plus vite possible. Ils s’étaient séparés un peu plus tôt dans la soirée, trois membres de l’expédition étaient entrés dans le bureau, tandis qu’Astride et Clydwyn se chargeait de surveiller les arrières.

C’était pour cela que le gallois se retrouvait proche de la salle commune des Poufsouffle, à surveiller le chemin qui mène vers ses amis, tandis qu’Astride restait proche de l’entrée du bureau afin de prévenir le plus rapidement possible les trois autres acolytes en cas d’approche d’une personne en direction du bureau. Elle aurait été prévenu par Clydwyn dans ce cas, grâce à l’idée ingénieuse de la préfète avec le petit autocollant lumineux en cas de danger. Mais le gallois n’eut pas besoin de s’en servir, il était bien positionné pour en être sûr, à part une cape d’invisibilité il lui était impossible de le passer sous son nez sans qu’il s’en aperçoive.

Après de très longues minutes, Clydwyn essayait d’imaginer ce qu’il aurait bien pu trouver dans ce bureau. Déjà qu’ils mettent autant de temps était plutôt bon signe, cela signifiait qu’au moins ils avaient pu accéder dans le bureau. Cependant, il trouvait le temps extrêmement long, le jeune gallois faisait les cents pas en se demandant si il n’y avait pas des sortilèges de protections dans le bureau, et qu’ils étaient tout simplement immobilisé pendant que lui attendait bêtement ici. Lorsque tout d’un coup, il entendit des bruits de pas, il mit sa main à la poche, près à appuyer si c’était un danger, mais remarqua que le son venait du couloir du bureau, ils étaient enfin de retour !

Les battements cœur du gallois purent enfin descendre d’un cran, voyant ses quatre camarades arriver sain et sauf. C’était au moins une réussite, même si peut-être ils avaient rien trouvé, ils ne s’étaient pas fait prendre en flagrant délit… Clydwyn leur fit un signe, et ils ne tardèrent pas à le rejoindre.

« J'suis content de vous revoir, on aurait dit qu’il s’est passé une éternité ! mais on ne s’est pas fait prendre, on est chanceux, j’espère que vous en avez eu aussi ! Rentrons chez nous, on sera vraiment tranquille pour en discuter, personne n’est encore rentrée de la soirée. » dit-il, le gallois était pressé de rentrer dans la salle commune, ils seraient parfaitement en sécurité ainsi, et il a eu assez de stress pour la soirée, à guetter le moindre son provenant des escaliers…

Il prit donc le chemin de la salle commune, qui était vraiment à deux pas, ce qui évitait de devoir se balader dans tout le château en groupe. Une fois qu’ils étaient tous entrés dans la maison des Jaunes & Noirs, Clydwyn alla s’installer confortablement dans un fauteuil, comme si il venait de passer une journée de sport intensif. Puis il leur demanda, « Alors, vous avez pu découvrir des informations utiles ? »