Énième cours de sortilège de l’année. Le froid est glacial dehors mais la neige n’a pas encore commencé à colorer le sol. Bientôt le parc sera blanc et un immense sapin de noël ornera la grande salle. La dinde sera à l’honneur, avec le poulet, le foie gras … Rien que de songer à ça Elian a des hauts le cœur. La viande et lui ça fait deux. Manger, c’est pas son activité favorite. Il ne le fait que parce qu’il le doit, pour se gonfler d’énergie pour la journée. Ce midi il n’a avalé que quelques légumes et le désert, un super fondant au chocolat. Forcément, en fin d’après midi, en cours de sortilège, son estomac réclame à manger. Ça n’est pas le moment mais son esprit s’égare et dévale des paysages de guimauve percés de rivières de caramel. Les paroles de son professeur ne son plus qu’un bruit de fond. A la fin du cours, il s’est complètement égaré.

- Monsieur, pourriez vous me conseiller un livre pour approfondir mes connaissances sur les sortilèges de défense quotidienne ? J’hésite entre quelque uns …

Elian lui présente une liste d’ouvrages recensés sur un petit parchemin froissé. Le professeur de sortilège est relativement sympathique aussi, c’est avec un sourire qu’il pointe du doigt le troisième titre. Grâce à cette information, le Serdaigle va pouvoir aller réviser toute la soirée à la Bibliothèque pour préparer son exposé. Dernier cours de la journée, le Wallace retourne dans sa salle commune pour se reposer un peu. Il croise Amara et Candy’ mais se concentre sur ses devoirs. Demain soir il ne pourra pas avancer son exposé puisque Slevin a annoncé un nouvel entrainement. Depuis la rentrée qu’Elian a repris son poste de poursuiveur, les entrainements se passent bien. Quelques buts, de bonnes passes, des nouvelles techniques pour faire front. Même le balais a subit une petite amélioration. Le prochain match ne pourra qu’être excellent si l’équipe se démène autant sur le terrain qu’en condition fictive. Installé sur la longue table de la salle commune, le jeune homme étale une douzaine de parchemin devant lui. Il a décidé de faire du tri dans son courrier, qui s’entasse depuis plus d’un an dans une espèce de pochette en plastique orange. Il vient d’aller retirer deux lettres du perchoir de Cryter, sans doute la réponse de Juju ou de son professeur. Toute les autres ne sont ni dans l’ordre chronologique ni même classées par auteur. Celles d’Hécate se mélangent avec celles du corbeau tendis que les dernières de Seth sont avec certaines datant de sa relation avec Lucy. Etant toute plus ou moins datées, le Wallace commence son rangement. Son histoire avec la Serdaigle remonte maintenant à plus d’un an. En tombant sur une lettre intitulée « mon amour », l’image de Naïa s’impose devant ses yeux. L’année dernière, il sortait avec elle, qui était depuis toujours sa meilleure amie. Tout se passait bien, pas d’accrocs, pleins de bons moments … mais elle l’a trahi. Manipulé. Elle a abusé de lui, tout simplement. Cette histoire, qui mêle d’ailleurs sa sœur à tout ça, Elian n’aime pas y repenser. Ça lui serre toujours le cœur de se dire que tout est finit parce que sa sœur et sa petite amie ne peuvent pas se sentir. Julietta le reconnaissait à l’époque, mais ne disait rien. Naïa elle, à voulut l’éloigner d’Elian. Elle les a manipulé tous les deux pour créer une tension. Le pire dans tout ça, c’est que ça a presque marché. Une courte semaine, il a douté de la véracité des propos de sa sœur, allant jusqu'à lui imposer l’usage d’un véritaserum pendant l’été. Avec ça bien sur il a prit conscience de son erreur et a presque totalement perdu la confiance de Julietta…
Le jeune homme range le parchemin dans la pochette et décide d’arrêter de repenser au passé. Il décachette la première lettre fraichement arrivée. C’est Juliette qui s’inquiète et qui veut passer à l’action pour découvrir l’identité de leur maitre chanteur. Il lui répondra ultérieurement, comme l’heure du repas approche. Pour lui l’heure est aux révisions mais il lui reste une lettre. Seth. A la base, Elian partait confiant, se disant que la lettre apporterait une bonne nouvelle, une sorte de drapeau blanc entre eux … Alors que ses yeux passent de ligne en ligne, son visage se décompose. Son regard vaque alors dans le vide, sombrant dans les flammes brûlant dans l’âtre de la cheminé. Naïa a été gravement blessée à l’entrainement, elle est à l’infirmerie. C’est bien simple, Elian n’a pas le temps de réfléchir qu’il range déjà ses lettres en vrac dans sa sacoche et enfile sa cape de sorcier. Dévalant les escaliers, il se retrouve très rapidement devant la porte en bois de l’infirmerie. Un moment, il hésite. Depuis des mois il n’a pas parlé a son ex, mais sa réaction prouve bien que ses sentiments, même s’ils ne sont plus que pour sa « meilleure amie » sont toujours là. Mécaniquement, il passe une main dans ses cheveux et craque les phalanges de ses longs doigts. Il se peut très bien qu’elle refuse de le voir … Au fin fond de la poche de sa cape il glisse sa main pour en ressortir le petit fondant au chocolat volé au repas ce midi. Il est bien emballé et parfaitement intact. Naïa n’y a pas eut droit … Maintenant qu’il y pense, il aurait put se rendre compte qu’un truc n’allait pas. Il ne l’a pas vu ce matin en classe, ni même au repas du midi. Bien sur ils ne suivent pas toujours les même cours mais sortilège, oui. Elian s’en veut mais se décide finalement à toquer. L’infirmière lui ouvre et l’autorise à rendre visite à Miss Rosenberg.

D’un pas lent Elian avance dans la longue pièce où un nombre incalculable de lit son en rang d’oignon. Le rideau est tiré devant le lit de Naïa, d’abord il ne voit que deux pieds formant une bosse sous les draps. Puis à mesure qu’il avance et que son pouls s’accélère, il aperçoit son corps puis son visage.

- Naïa …, dit il doucement sans perdre pour autant d’assurance. Je … j’ai appris et j’ai pas pu me retenir de venir.

Il ne laisse nullement le temps à son ex petite amie de lui répondre. Il ne passe même pas son regard sur le sien. Il enchaine directement, après avoir juste eut le temps de reprendre sa respiration.

- Je me suis dis que tu ne résisteras pas à un fondant au chocolat, sourit le Wallace en sentant la tension s’évanouir. Maintenant si tu permets j’aimerai… en savoir plus et être rassuré.

Elian pose le petit gâteau sur la table de chevet de Naïa et tire la chaise des invités à lui. Sauf si elle s’énerve vraiment, il ne partira pas. Ils ne se sont pas parlé depuis l'été et cette situation permettra peut être de mettre les chose à plat.

L’état de Naïa n’est pas vraiment beau à voir. Elle a du prendre un sacré grand nombre de coups pour sembler si faible. Le cœur d’Elian se pince lourdement alors qu’il s’installe a ses cotés. Il a finit de parler et ne la quitte finalement pas des yeux. Il est alors submergé par les souvenirs que le lie à cette femme, sa meilleure amie. Depuis plusieurs mois le jeune homme à le cœur lourd et peine à remonter la pente. Il fait face à tout, annonce la couleur à chaque fois qu’on lui demande comment il va mais au fond il n’en est rien. Il a outrepassé le stade du dénis et de la colère. Il n’en veut plus à Naïa de l’avoir trahis en le montant contre Julietta. Il est juste triste. Triste de n’avoir été qu’un pion, une personne comme une autre qu’elle pouvait blesser par un moyen ou un autre. Jamais il n’aurait crut ça et pourtant. La voyant là, blessée et à terre, Elian ne ressent pour elle que de la peine. Son cœur saigne encore mais plus pour leur passé rayé à vie que pour l’avoir perdue. Il regrette déjà leur relation, l’amour qui les unissait dans la vie, surtout en amitié. Seulement il n’est pas dupe, plus rien ne sera comme avant. Si jamais ils arrivent de nouveau à se voir en peinture, à se parler ... jamais il ne pourra lui refaire aveuglément confiance comme c’était le cas jusqu’en mai dernier.
C’est avec un demi sourire peiné qu’il observe une partie de son cœur se redresser et s’emparer du gâteau. Quiconque lui ait fait ce mal, il paiera. Depuis peu il sait que Slevin McGregor est potentiellement la personne qui veut sa peau. Et dans les lettres du corbeau, le nom de Naïa est inscrit noir sur blanc.

« Je … je ne sais pas trop. On venait de terminer l’entraînement. On avait rangé la boîte de Quidditch, comme d'habitude. On avait commencé l'entraînement tôt … pour éviter que d'autres équipes viennent nous espionner … enfin tu sais comment ça se passe en général ! »

Oui, il connait très bien les techniques d’espionnage entre équipes, malheureusement. Souvent les uns viennent traquer les nouvelles tactiques mises en place pour les contrer facilement en match. Pour l’heure ça ne se fait pas vraiment chez les bleu&argent mais personne ne connait vraiment les intentions que chacun. Elian sourit de nouveau alors que sa blonde se racle difficilement la gorge. Au fond de lui il aimerait l’aider, la soutenir n’importe comment mais sa trahisons est toujours trop présente. Le temps ne l’efface pas, ça prendra peut être leur vie entière pour qu’il lui pardonne. Néanmoins, au fond de lui il sait qu’il ne pourra jamais lui tourner le dos, ils redeviendront sans doute amis.

« On venait de faire un bon entraînement … je n'étais pas fatiguée, j'avais envie de taper quelques cognards. Je …. J'ai sorti la boîte du vestiaire, je pensais que c'était la même que celle qu'on avait utilisé lors de l'entraînement mais visiblement j'avais tort. Au début ça allait, tout se passait normalement, c'est après qu'ils ont commencé à s'emballer … Ils étaient ensorcelés, j'en suis persuadée. Tu peux me faire confiance, je sais reconnaître un enchantement quand j'en vois un, surtout que c'est un de ceux que j'utilise pour mes propres cognards ... »

Plus le récit avance plus le Wallace visualise le visage de Slevin. Il n’a aucune preuve que c’est lui l’homme qui veut sa peau et celle de sa sœur, encore moins pour l’accuser de l’agression de Naïa. Mais si c’est bien lui, il s’en mordra les doigts. Pour l’instant la seule chose que le jeune homme tient dans ses mains, c’est le souvenir d’avoir vu en vœux de Noël de la part du Serdaigle la fin des Wallace. C’était clair non ? Et pourtant Elian veut en avoir le cœur net. A l’heure actuelle, en informer Naïa ne ferait rien de bon. Peut être lors la prochaine occasion ...

- En effet, ça parait peut crédible que tu ais raté autant de cognards. Et puis même, il ne faut pas nier les évidences. On t’as jeté un sort ... Tu as des idées de qui t’en voudrait à ce point pour presque te ... tuer ?

Sa voix se brise presque lorsqu’il réalise que la femme dont il était amoureux aurait pu mourir. Ça ne peut être un accident et si quelqu’un veut effectivement lui nuire, c’est pour de bon. Même s’il ne s’agit pas de Slevin MacGregor, Elian n’a plus de doute. Le corbeau est passé à l’action pour le faire souffrir. Il ne voit aucune autre explication. Personne ici à l’école n’en veut à ce point à la Rosenberg. Personne à part peut être lui, peut être. Mais pas au point de vouloir la tuer. Il mènera sa petite enquête.

- Je suis content de te voir, tu sais.

En vidant sa tête de toutes les histoires de corbeau, Elian se prend la tête au creux des mains et observe la jeune femme faible installée dans son lit. Ils en sont arrivés là par sa faute, cette distance entre eux ... ce fossé même. Il l’a planté, lui a dit des choses horrible et pourtant elle ne le repousse pas. Peut être que les choses peuvent se délier d’elles-mêmes, qui sait ?

« Hum … En dehors de toi, ta sœur ou la moitié de l’école ? Non aucune. »

Elian relève les yeux de ses mains à l’évocation de sa sœur. Julietta est au cœur de ce qui a provoqué la rupture entre les deux jeunes gens, et ce en dehors de sa volonté. Elle n’a jamais apprécié Naïa, que ça soit gamine ou à Poudlard. Elian à toujours évité d’y pensé jusqu’à l’été dernier où elles se sont tirés des battons dans les roues. La première jouant avec une potion de vérité, la seconde subissant le maléfice. Evidemment ça n’a pas été facile pour le Wallace de faire le tri et il a choisit d’écouter sa sœur au dépend de sa petite amie. Alors forcément, entendre que Ju’ est allée rendre visite à Naïa lui fait hausser un sourcil. Il doit le reconnaitre, il aurait aimé être là pour assister à la discussion, en mode petite souris. Un sourire mental se dessine dans sa tête, ça devait être épique. Cela dit, s’il se concentre sur le reste de la phrase, son sourire s’évanouit. Personne n’est venu la voir. C’est triste mais ça ne fait vraiment pas longtemps qu’elle est à l’infirmerie ... Dans son souvenir elle a quand même pas mal d’amis. La préfète des serpents et quelques autres filles. A bien y repenser ça fait longtemps qu’il n’a pas vu la vipère avec une bande de copines. Inutile d’être apitoyé face à elle, la Rosenberg est bien trop fière pour quoi que ce soit. Ça n’est pas la peine de répondre à ceci, quelque soit les mots ça aurait quelque chose de maladroit. Il préfère lui avouer qu’il est content de la voir, malgré tout ce qui a put se passer entre eux.
Elle le fixe. Le jeune homme déglutit sous cette petite pression. Il est arrivé là par impulsion, ses sentiments passés ayant servit de moteur pour avancer vers l’infirmerie. Ils reparlent pour la première fois depuis des mois, évidemment c’est bizarre. Admettre le manque de l’autre n’est pas pour tout de suite mais n’importe qui sentirait cette ambiance étrange.

« Je suis contente de te voir aussi »

La tension disparait doucement. Elian voit le visage dur de Naïa s’adoucir, retrouver cet éclat qu’il a toujours aimé chez elle. Si la jeune femme parait mauvaise, un peu franche et vraiment vipère, lorsqu’elle sourit, elle est radieuse. En cet instant le jeune homme est bien et ne ressent plus cette rancœur qu’il n’a jamais réussis à faire disparaitre. C’est ça le plus triste dans l’histoire. Jamais plus il ne pourra profiter de son sourire. Pour l’heure il est bien mais ça ne durera pas, il en a conscience. Elle l’a blessé dans tout ce qu’il était. En tant qu’homme, en tant qu’amis et en tant qu’amant. Naïa n’aurait pas pu faire pire, il aurait peut être même préféré qu’elle le trompe plutôt qu’essaye de le monter contre sa sœur. Elian aimerai la pardonner mais c’est toujours au dessus de ses forces. Elle ne regrette rien, ça se sent. Le temps pansera les blessures mais ils ne retrouveront sans doute pas cette complicité qui les a unit toute ses années. Son cœur se serre, c’est toujours très douloureux mais un petit souffle de chaleur s’impose dans la pièce.

« Même si j’avoue être surprise de te voir ici. J’étais loin d’imaginer que tu viendrais me voir … après tout ce qui s’est passé. »

Evidemment qu’elle est surprise. Le Wallace, toujours les coudes sur les genoux, passe une main dans ses cheveux et les laisse en vrac sur son crâne. Il est temps pour lui d’essayer de mettre des mots sur ce qu’il ressent. Cette peine qui le transperce toujours mais ce besoin de toujours la sentir près de lui. Il ne peut prendre Naïa pour n’importe qui, ils ont trop de chose en commun.

- Ecoute, hésite Elian en s’avachisant sur le dossier de sa chaise, on a grandit ensemble, on se connait depuis qu’on est môme, on a prit des bains ensemble, tu étais là pour mes anniversaires et moi aux tiens ... Oui je t’en veux et je ne sais pas si je pourrai pardonner ce que tu m’as fais, mais j’ai crus te perdre et j’ai pas contrôlé mes gestes, j’avais ce besoin viscéral de voir que tu n’allais pas mourir, et là, je suis soulagé.

Au fur et à mesure de son monologue son ton s’est posé, calmé. C’est sans doute le moment de vérité. Il se trouve un peu fourbe de mettre les choses à plats alors que son interlocutrice est très mal en point et impossible de réagir mais c’est le moment où jamais ...

« Il en faut plus pour m'abattre définitivement, je te rassure. »

Oh ça le Wallace le sait bien. Naïa c’était la première pour tenter le tout pour le tout quand ils étaient gosses, elle jouait les têtes brulées tout le temps. Aujourd’hui ça n’a pas vraiment changé même si elle agit plus froidement. La preuve avec sa connerie de cet été, qui lui à couté son couple. Enfin, là ce n’était pas l’abattre elle, c’est plutôt Elian qui à fait une chute en piquet, c’est juste pour l’exemple. Seulement là, miss Rosenberg est dans un lit d’infirmerie avec une mine de cadavre enterré en Chambre des Secret à cause d’une attaque. Il ignore d’ailleurs comment Naïa s’en est sortie, il parait que c’est grâce à un professeur, mais il ne lui posera pas la question. Il la connait assez pour savoir que la blonde est déjà assez blessée dans son estime comme ça. Déjà qu’elle promet de vite se relever pour clouer sur place le type qui lui a fait ça ... Cette fille est vraiment pleine de détermination et c’est en partie ce qui fait son charme. Malgré son teint livide, ses petits yeux et ses cheveux en bataille, le Wallace parvient à lui trouver une beauté sans pareille. Tout lui irait à cette fille, même le look zombie. Par Merlin, que c’est triste que leur histoire soit finit, ils auraient été très bien ensemble. Si ça avait duré – pour pas ! – tout aurait été sympa, ils auraient pu se marier même ! Bon Naïa n’a jamais été trop mariage mais leur vie aurait pu être palpitante s’ils avaient vraiment été des âmes sœur. C’est à ça qu’Elian ne croit plus. Aujourd’hui l’amour c’est plus vraiment son délire. Il vient de sacrément morfler et il n’est pas prêt de recommencer. Un jour peut être que ça reviendra, peut être dans dix ans comme dans six mois .. mais pour le moment c’est niet.

« Mais c'est gentil de t'inquiéter pour moi. Mine de rien ça m'aide à me relever. »

Elle lui brise encore plus le cœur. Naïa non plus ne rayera pas le Wallace de sa vie. Finalement tout s’est terminé à cause d’une connerie, d’un peu trop de fierté et d’amour fraternel. Sans Seth et Julietta tout aurait été différent. Seulement, une vie sans sa sœur n’est pas imaginable pour le Serdaigle. C’est à croire que le destin joue vraiment des coups foireux aux jeunes gens de tous âges. Pour l’instant Elian remonte la pente et se concentre sur ses études. Que Naïa et lui se retrouvent un jour reste probable mais la question n’est pas là. Pour l’instant il faut qu’elle guérisse et lui, il va mener sa petite enquête. S’il s’avère que c’est bien une attaque qui a mené la vipère dans ce lit, il le découvrira.

- En tout cas je suis soulagé de te savoir approximativement entière, confit le jeune homme en souriant tant bien que mal. Je vais te laisser te reposer, l’infirmière me regarde d’un air à foutre dehors un troll des montagnes ...

Le jeune homme fait un rapide signe à l’infirmière qui n’arrête pas de rôder autour d’eux genre « mais casse toi jeune impudent ! ». Au moins il aura vu Naïa et elle aura mangé un petit peu de son gateau favoris. Il se lève lentement en détendant ses jambes et son dos puis reste planté là. Un moment son cerveau tourne à plein régime quant à comment partir. C’est soit un petit salut de la main, soit un vague sourire, soit une accolade gentille, soit un regard de cocker désolé... Non, ça ne va pas. Elian s’approche rapidement et lui dépose un baiser sur le front. Il ne lui laisse pas le temps de voir la tristesse qui s’affiche sur son visage et lui tourne le dos en direction de la porte. Main sur la poignée, il ne se retourne pas et laisse son amour pour Naïa dans cette pièce. C’est finit, il faut se rendre à l’évidence. Un jour ils retrouveront peut être leu amitié, mais plus jamais il ne pourra lui redonner sa confiance totale. Trahis un jour, trahis toujours. Pourtant par Merlin, elle lui manque déjà. C’est le cœur très lourd et les yeux humides que le Wallace retourne dans sa salle commune et se repenche sur les lettres qu’il triait une heure plus tôt ...