Look at me once again. (feat. Ethan Sullivan)

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Look at me once again
Lisbeth & Ethan
« Everytime I close my eyes, it's like a dark paradize. »

Les cheveux vire-voletant dans la pénombre du couloir, elle avançait d'une démarche majestueuse qui lui était propre. L'ombre de son visage, marquée par le peu de lumière qui donnait dans le couleur, ne lui donnait pas seulement un regard de braise, elle avait l'air rayonnante. Certaines personnes étaient considérées comme étant rayonnantes, de par leur sourire, leur joie. Dans son cas, il s'agissait plutôt d'une satisfaction pleinement savourée. La demoiselle, à la jupe plissée et à la cravate vert et argent, s'en allait, d'un couloir à l'autre, d'un pas conquérant, comme s'il y avait une récompense au bout de ce couloir, ou de celui-là.

Comme à son habitude, Lisbeth venait de gagner. C'était toujours la même rengaine : faire des coups en douce, sourire devant les gens et cracher tout ce qu'elle pouvait sur eux dans leur dos. Elle ressemblait, d'apparence et pour une certaine partie de sa personnalité, au stéréotype de la fille riche, de la peste par excellence. Et là, une fois de plus, son plan venait d'être mis à exécution à la perfection contre son demi-frère Absolem, sa cible préférée pour ce qui était de rendre complètement cinglé. De toute évidence, le jeune homme allait se douter qu'elle était derrière tout ça, mais ce ne serait que bien après que son plan soit complètement accompli.

Dehors, il faisait tellement noir qu'il était devenu impossible d'identifier quoi que ce soit, que ce soit un arbre, un banc, un lac ou même un élève qui, par somnambulisme ou non, rôderait dans le parc du Château. Un peu comme la jeune Henderson en ce moment : bien loin d'être effrayée par l'idée de se faire prendre au plein flagrant délit de la violation du couvre-fou instauré depuis des années par Poudlard et contrôlé par les préfets chaque année, elle avait décidé de prendre tout son temps sur le chemin du retour qui mènerait à la salle commune des Serpentard, dans les sous-sol du château.

Bien évidemment, Lisbeth Henderson n'était pas la seule dans le cas. Beaucoup d'élèves s'amusaient comme elle avec le couvre-feu, à se demander s'il y en avait toujours un. Elle croisait d'ailleurs régulièrement des élèves tout au long de son chemin du retour, malgré l'heure commençant à être tardive. A chaque personne croisée, elle dévisageait cette dernière avec ce regard chaleureux qui n'était que le reflet des torches dans ses yeux. D'une inconscience qui lui portait chance, Lisbeth avait une charmante allure dans sa veste typiquement londonienne où elle avait glissé quelques minutes plus tôt ses mains gelées par la température nocturne du bâtiment. Cette allure était accompagnée d'un certain jugement du regard attribué à chaque personne croisée.

Néanmoins, lorsque la jeune sorcière prit la direction des escaliers, tout en traversant un couloir assez étroit du quatrième étage, elle vit au loin une personne s'approcher peu à peu dans sa direction. Plus cette personne avançait, plus elle pouvait en deviner la silhouette et les traits masculins. Ce garçon, ou plutôt cet homme ; elle l'avait déjà aperçu auparavant. Il devait sûrement appartenir à une maison différente de la sienne puisqu'il ne s'agissait pas de le croiser dans les alentours de la salle commune des Serpentard. Levant un sourcil avec malice, elle appuya un regard taquin sur le jeune homme qui marchait dans ce couloir étroit, dans une direction opposée à la sienne. Ce surplus de confiance en elle finirait par lui jouer des tours un jour, mais certainement pas maintenant, elle ne le savait que trop bien.

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Ethan & Lisbeth

On s’habitue à une chose et c’est dur à arrêter...

Le temps faisait triste mine à l’extérieur des murs protecteurs du château de Poudlard. Le vent soufflait avec force contre les vitres. La pluie ne cessait de tomber, l’espoir d’y voir un rayon de soleil semblait vain. S’il y a bien une saison que détestait Ethan Sullivan c’était l’automne ? Il détestait être enfermé entre quatre murs et se sentir obliger de travailler ses cours puisqu’il n’avait rien d’autre à faire. Installé sur l’une des tables proche de la fenêtre son attention était plus attiré par les vas –et-vient de ses camarades de maison plutôt que par son devoir de botanique à rendre pour la semaine prochaine. Par lassitude, il s’amusa dans un coin de son parchemin à dessiner un balai volant et à côté un vif d’or ailé. Le Quiddicth lui manquait, c’était un défouloir pour lui lorsque quelque chose le contrariait. C’était le cas particulièrement en ce moment, Halloween approchait à grands pas. Et cette année encore, il allait devoir subir les blagues de ses compagnons. Non que ça ne lui déplaise, c’était le premier à en faire. Mais c’était les petites soirées couples qui suivaient qui le rendait de mauvaise humeur.

Perdu dans ses pensées, il ne fit pas attention à Flynn qui s’était installé face à lui et qui tentait de capter son attention en passant plusieurs fois sa main devant son regard absent. Il ne l’entendit pas non plus l’appeler plusieurs fois et ce ne fût que lorsqu’il lui prit sa plume des mains qu’il réagit enfin. Clignant des yeux, il se força à sourire et s’excusa de son inattention. Lorsqu’Ethan lui demanda comment il allait, Flynn s’empressa de se plaindre des filles. Ethan leva les yeux vers le plafond et l’écouta se plaindre du caractère de quelques camarades de leur dortoir. C’était le même refrain depuis déjà une semaine. Il essaya de calmer le lion en lui donnant quelques petits conseils. .

C’était en entendant les pas précipités derrière lui, puis en voyant les filles de son dortoir se dépêcher à rentrer de la salle commune qu’Ethan regarda sa montre magique et fit de grands yeux. Il était déjà si tard. Le gryffondor avait un rendez-vous avec le professeur d’Astronomie. Il s’excusa auprès de son ami et se dépêcha de tout mettre dans son sac n’importe comment avant de se lever de sa place et de se précipiter vers la porte pour quitter la pièce. Une fois dans les couloirs, Ethan adopta sa démarche nonchalante espérant tout de même qu’il n’aurait pas à se justifier auprès des préfets pour sa présence dans les couloirs. Auquel cas, il avait un mot signé du professeur.

Le jeune homme s’arrêta un instant devant un miroir et passa sa main dans ses cheveux bruns les rendant plus en bataille. C’était son style, celui du mec qui ne prêtait pas vraiment d’attention à son look, bien qu’en réalité tout soit calculé. En arpentant le couloir au quatrième étage, il distingua une silhouette féminine qui venait à sa rencontre. Il plissa légèrement ses yeux et tenta de discerner les traits de son visage. Il avait remarqué sa taille élancé, ses cheveux blonds ondulés et son regard qui semblait comme le défiait. Un fin sourire aux coins de ses lèvres apparut comme amusé à son tour. Une Serpentard.

Elle semblait à l’aise, confiante. Comme beaucoup de jeunes filles de cette maison qu’il avait connu. Comme son ex Naïa. Ethan n’avait pas de préjugés sur les personnes de cette maison, à vrai dire il s’en foutait tant qu’on le laisse tranquille. En temps normal, il se serait contenter d’avancer sans lui prêter plus d’attention mais quelque chose dans son attitude le poussa à lui adresser la parole. Il s’exprima d’une voix grave et lente.

- Si j’étais toi, je ne prendrais pas cette direction. Peeves est dans les parages.

C’était la chose la plus stupide qu’il avait à dire, mais rien ne lui était venu en tête. Il ressentait tout de même un soulagement d’avoir pu lui dire quelque chose. Sentiment bien étrange d’ailleurs. Le Gryffondor continua à l’observer avec curiosité s’étant même arrêter à sa hauteur.

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Lisbeth & Ethan
« Everytime I close my eyes, it's like a dark paradize. »

Le regard de Lisbeth Henderson n'avait pas changé d'allure lorsque la personne s'était rapprochée suffisamment d'elle que pour pouvoir lui parler d'un ton normal, sans crier après, mais pas assez près que pour pouvoir chuchoter. Et ce fut ce qui arriva : étonnée sans pour autant le montrer, Lisbeth entendit la voix du Gryffondor surgir de ce silence n'ayant été jusqu'alors seulement rythmé que par des bruits de pas.

- Si j’étais toi, je ne prendrais pas cette direction. Peeves est dans les parages.

A l'entendre, Lisbeth aurait jugé remarquer qu'il voulait de se soulager lui-même en parlant, comme s'il n'avait plus parlé à personne depuis des mois. Cela la fit sourire, d'un trait finement étiré sur ses lèvres. Voilà qui fut bien exceptionnel d'entendre un Gryffondor -elle était à présent persuadée qu'il en était un de par sa cravate qui, de façon négligée, tenait à son cou- lui adresser la parole autrement que pour lui dire de descendre de son trône et d'arrêter avec ses grands airs. Néanmoins, rien ne semblait lui prouver que Peeves se trouvait réellement un peu plus loin. En général, les élèves pouvaient deviner sa position à partir d'un certain arrondissement. Or, avec un peu de chance, elle n'aurait pas à le croiser.

- Aimable, susurra-t-elle à l'adresse de l'homme qui se tenait en face d'elle, tout en gardant ce même sourire qu'elle abordait déjà avant. S'il n'y a que ça...

D'un geste qui pouvait porter à croire que c'était calculé mais qui restait naturel chez elle, elle releva le menton. Mais ce, après avoir insisté encore un certain moment en l'observant scrupuleusement, étant à la fois hypnotisée par ses yeux clairs, voire perçants, étant également prise à l'idée folle de capturer son attention. Enfin, sa démarche se fit à nouveau lente mais sûre. Bien loin derrière elle l'idée d'être effrayée par Peeves. Quand bien même, si ce fut le cas, elle n'allait certainement pas le montrer à qui que ce soit, encore moins à cet homme qui aurait ensuite toutes les raisons nécessaires pour la poursuivre en se moquant. Une question de réputation était de taille dans la tête de Lisbeth et n'importe qui pouvait devenir une menace à cette réputation, à ce travail acharné depuis quelques années.

Cependant, alors qu'elle allait tourner à l'angle du couloir, elle entendit un bruit sourd comme un bang! sonore venant du couloir adjacent. Ce bruit lui fit perdre l'équilibre de quelque peu et marqua sur son visage des traits inquiets. Et si, au fond, le Gryffondor ne lui avait pas dit ça dans le but de l'effrayer, en la prenant pour une pauvre élève sans défense ? Et si, pour une fois depuis son arrivée à Poudlard, elle venait de recevoir un conseil sincère d'une maison qui lui était ennemie depuis des années ?

D'un geste très précipité, elle tourna les talons et revient vers ce jeune homme. Ce ne fut qu'à ce moment-là qu'elle se rendit compte qu'il était possible de faire encore plus noir dehors puisque là, il était devenu difficile d'imaginer qu'il pouvait y avoir un décor extérieur au travers des fenêtres. Ces dernières donnaient à présent l'impression d'être recouvertes de film plastique noir, le même genre de matière que celle qu'elle avait remarqué pour des sacs de poubelles chez les moldus. Mais, cette situation d'illusion d'optique ne fut qu'un détail à côté de celle qui était en train de se produire en ce moment. Au loin, des bruits de bombardements se répétaient, suivis de cris provenant de Peeves. Elle revint vers le Gryffondor, à la cravate et aux cheveux négligés, et elle prit une grande inspiration pour camoufler du mieux qu'elle pouvait le fait qu'elle venait d'être perturbée dans son petit genre par un simple fracassement venant de Peeves.

- Finalement, cette direction semble plus intéressante, reprit-elle d'un ton calme et certain. Tu ne trouves pas ?

Amusée elle-même par le changement de situation, la jeune Serpentard fit un mouvement de cheveux pour se donner à nouveau un élan de surplus de confiance et elle posa un regard du coin de l'oeil sur ce Gryffondor, pour savoir s'il allait marcher à ses côtés, s'il allait passer son chemin, rire d'elle, ou autres. Rien n'était prévisible dans ce genre de situation.

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Ethan & Lisbeth

On s’habitue à une chose et c’est dur à arrêter...

Cette fierté. Tout était dans son petit geste quand elle releva de façon hautaine son menton. Quel âge pouvait-elle avoir ? Une chose était certaine, bien plus jeune que lui. De deux ou trois ans si ce n’était pas plus. Elle s’adressait pourtant à lui comme si elle était à son égal, ne se fiant pas à cette différence d’âge. D’ordinaire, quand Ethan disait quelque chose à un plus jeune, il l’écoutait mais pas cette poupée blonde qui semblait faire preuve de bien plus de courage que semblaient le faire ses paires. A son tour, le brun lui rendit son sourit puis haussa une épaule.

- Oui, ce n’est que Peeves, rien de bien inquiétant en soit. J’espère que tu as ta baguette.

Le regard rieur, il lâcha un petit rire puis la voyant s’éloigner déterminée d’en découdre avec le fantôme s’il le fallait. Arquant un sourcil, le jeune homme ne put s’empêcher de laisser égarer ses yeux sur les courbes et la démarche lente de la Serpentard qui semblait le défier rien que dans ses mouvements lents. Intrigante demoiselle. Il se remit à marcher pour rejoindre le bureau du professeur qui devait l’attendre. Peut-être que les autres se trompaient concernant le courage des serpents, il en avait eu la preuve ce soir apparemment. La pénombre le troubla, il n’aimait guerre le noir. Après tout, on ne savait pas sur qui l’on pouvait tomber dans les couloirs. Ethan sortit sa baguette magique de sa poche puis chuchota le sortilège pour illuminer le couloir un peu plus.

- Lumos

Etonnamment, ce fut à ce moment-là qu’il entendit au loin du bruit puis des rires venant du fantôme qui avait sans nul doute réussi à nuire des élèves. Le Gryffondor s’arrêta un instant puis tourna la tête. Serait-ce la jeune fille qu’il avait croisée un peu plus tôt ? Devrait-il faire marche arrière pour s’en assurer ? Un regard sur sa montre le rappela à l’ordre et puis après tout, elle semblait vouloir prouver qu’elle ne redoutait rien du tout donc il n’allait pas s’inquiéter plus pour elle alors qu’il l’avait prévenu. Les personnages des peintures semblaient l’accuser du regard, il leur tira la langue comme un gamin puis remit correctement sa veste pour se montrer plus présentable pour le rendez-vous.

A l’entente des pas précipités derrière lui, Ethan tourna à demi la tête puis regarda surprit la fille de ses pensées. Elle avait les cheveux un peu ébouriffé et même si elle tentait encore de passer pour la fille digne, il ne douta pas un seul instant que c’était la peur de Peeves qui l’avait poussé à faire marche arrière. Elle parvint à son niveau et s’adressa à lui.

- Finalement, cette direction semble plus intéressante, reprit-elle d'un ton calme et certain. Tu ne trouves pas ?

Ethan ne put se retenir de rire mais ce n’était pas du tout pour se moquer puis marcha à la vitesse de la jeune fille. Il garda sa baguette levée face à lui pour s’éclairer un peu plus.

- Je ne sais pas si tu es plus en sécurité ici dans le noir avec un Gryffondor ou bien avec Peeves… Tout dépend comment on voit la chose… Dit-il suavement puis il reprit la même injonction qu’elle. Tu ne trouves pas ?

Il lui fit un petit clin d’œil et décida de ne pas s’attarder sur ce sujet histoire de ne pas toucher à l’orgueil de cette dernière. Il ne savait pas tellement si elle voulait marcher en sa compagnie ou bien juste passer son chemin mais qu’importe, histoire de ne pas marcher tout seul dans les couloirs ça serait toujours une compagnie.

- Dis-moi, tu fais quoi à cette heure dans les couloirs ? Tu essayes de faire le mur ?

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