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Qu'il parle maintenant ou se taise à jamais. – PV Brooke
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Message(#) Sujet: Qu'il parle maintenant ou se taise à jamais. – PV Brooke Qu'il parle maintenant ou se taise à jamais. – PV Brooke EmptyJeu 17 Oct - 21:29

Jesse avait toujours fait partie de ces adolescents qui n'espéraient pas d'avoir un avenir merveilleux, peuplé de choses extraordinaires, de gens sympathiques, avec à la clé un travail tant rêvé et un épanouissement personnel digne des contes de fée. Il y avait renoncé très jeune, lorsque son père leur avait fait comprendre, à sa sœur et lui, que l'un d'entre eux devrait reprendre l'entreprise familiale et que dans le meilleur des cas, il faudrait que ce soit lui. Dès lors, et souhaitant avant tout suscité la fierté paternel, il s'était fait à l'idée que son futur professionnel était tout tracé, ce qui d'un autre côté avait des avantages puisque rien ne dépendait réellement de ses études, et que ça lui évitait de chercher des idées d'emplois corrects, digne de son statut... En entrant à Poudlard, il avait vite compris que ses résultats lui auraient largement permis de choisir un tout autre chemin, mais l'habitude et l'éducation avaient fait qu'il n'y avait même pas réellement pensé, se contentant de s'apprêter à prendre la tête de la McTravel Compagny dès que son géniteur en lâcherait les rênes, ni plus ni moins. Si ce n'était pas un futur palpitant, ça ne le dérangeait qu'à moitié, bien conscient que ce n'était pas le pire héritage qu'on pouvait lui transmettre, et en vue des chiffres que lui présentaient régulièrement son père, c'était même plutôt lucratif, ce qui faisait passer plus facilement le manque de choix.

Son avenir professionnel assuré, il n'avait plus qu'à se concentrer sur son avenir sentimental qu'il espérait dans le fond plus réussi que celui de ses parents qui, s'ils s'entendaient bien, ne s'aimaient pas le moins du monde... Il n'était pas pressé de rencontrer la femme de sa vie, mais il avait déjà une petite idée de ce à quoi elle devait ressembler : de jolis cheveux blonds, le teint pâle, le visage fin, elle serait douce, aimante, attentionnée, elle pourrait être à la fois sa femme, sa sœur et sa meilleure amie, il pourrait lui faire confiance les yeux fermés et même se réjouir si par malheur un jour elle ne venait qu'à tomber enceinte. C'était peut-être un peu idéalisé, voire complètement utopique, mais il ne se faisait pas de soucis, il savait qu'elle existait quelque part sans parvenir à savoir où. Peut-être serait-elle une future cliente, ou alors une amie d'amis qu'il rencontrerait à une soirée au Manoir, à moins qu'il ne la croise par le plus grand des hasards au Chemin de Traverse ou dans le Magicobus, elle était peut-être même déjà là, quelque part, entre les murs du château ? Enfin, c'était comme ça qu'il avait vu les choses jusqu'au début du mois...

L'heure du couvre-feu approchait mais le Serpentard attendait toujours à l'entrée de la salle commune, sujet aux courants d'air et à l'humidité des cachots. Il l'attendait, elle, cette sorcière au sens de tout ce qu'il y avait de plus diabolique, cette folle qui s'efforçait avec acharnement de faire de sa vie le pire enfer qu'il y ait sur Terre... Peut-être exagérait-il un peu sous la colère qui faisait palpiter le sang qui coulait rageusement dans ses veines. Elle l'avait bien utilisé quelques fois afin de se rendre intéressante, n'hésitant pas à l'humilier distraitement pour attirer l'attention sur elle, c'était des choses courantes à Poudlard, on y faisait plus vraiment attention, il avait feint l'indifférence et ne la côtoyait simplement pas... Mais voilà que ses jeux habituels semblaient ne plus lui suffire désormais puisqu'elle avait été cherché plus loin, plus loin qu'il n'aurait jamais pu l'imaginer. Sa vileté avait atteint des sommets, tels que personne n'était plus capable de lui arriver à la cheville. Dans sa main tremblant nerveusement, un parchemin se froissait à un rythme saccadé, emplissant le couloir silencieux de bruits légers. Finalement, des bruits de pas se firent entendre, il s'agissait sans nul doute d'une allure féminine, légère, il pouvait en ressentir la prétention sans la voir. D'un coup de baguette, il fit disparaître les grains de poussière qui s'étendaient sur le sol. Ca éviterait qu'elle ne s'envole avec les pas de cette garce, qui n'était sûrement plus à ça près pour l'enfoncer toujours davantage. A la vue du visage de Brooke qui se dessinait au bout du couloir, le jeune homme tressaillit, se retenant tant bien que mal de ne pas lui faire tâter de sa baguette.

« Alors là... Bravo. » cracha t-il en l'applaudissement avec une hypocrisie qu'il ne cachait même pas. « Je dois avouer que tu m'épates, Brooke. Je ne sais pas comment tu as fait, ni même quel subterfuge tu as utilisé pour parvenir à tes fins, mais réussir à convaincre mes parents de signer une promesse de mariage à mon nom... »

Sa gorge s'était serrée brusquement sur ces derniers mots, faisant immanquablement se briser sa voix qui finit même par disparaître totalement. Ses doigts se refermèrent plus encore sur la lettre qu'il tenait, espérant probablement qu'il s'agirait un jour du cou délicat de la jeune femme. Elle avait bien de la chance qu'il ne s'agissait finalement que de lui, et c'était bien pour ça, à n'en pas douter, qu'elle s'était lancée dans une telle entreprise. Beaucoup s'en seraient physiquement pris à elle pour avoir osé un tel affront, une telle bassesse, mais pas lui. Ca ne faisait pas partie de ses principes même si ce n'était, à cet instant-même, pas l'envie qui manquait. Il ne lui laissa pas le temps de répliquer qu'il reprit, pointant machinalement sa baguette sur elle sans pourtant avoir dans l'idée de l'utiliser.

« T'as caché ton jeu pendant toutes ces années ? Tout ce temps que t'as passé à me chercher, c'était pour ça, alors ? Pour que je te remarque, que je prenne conscience de ton existence ? T'es complètement cinglée, ma pauvre fille... On se mariera pas. Jamais. Je préférerai mourir dans les plus atroces souffrances au monde plutôt que de passer le restant de ma vie avec toi. »

Elle avait intérêt à faire machine arrière, demander à ce que tout soit annulé et au plus vite ! Il savait très bien que son propre avis n'aurait absolument aucun poids dans la balance, et ce même s'il était plus que concerné par la manœuvre, mais elle...
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Message(#) Sujet: Re: Qu'il parle maintenant ou se taise à jamais. – PV Brooke Qu'il parle maintenant ou se taise à jamais. – PV Brooke EmptySam 19 Oct - 18:43

Brooke s’assit à la table des Serpentard en faisant bien attention d’attirer le plus d’attention possible sur elle. Cela la mettait de bonne humeur dès le matin ! Son sourire s’élargit encore plus lorsqu’elle remarqua qu’elle était le centre d’attention de son groupe d’amies. Pas que sa change vraiment de d’habitude mais elle aimait toujours autant le fait qu’on s’intéresse autant à elle. Elle commença son petit déjeuner en écoutant distraitement ses camarades alors qu’elles reprenaient leur conversation. Elle était perdue dans ses pensées, lorsqu’elle en fut tirée par sa voisine qui lui donna un léger coup de coude pour lui signaler la magnifique chouette qui se dirigeait vers elle. Brooke la reconnut immédiatement ; c’était celle de sa mère. Elle se redressa d’un coup, curieuse de savoir ce dont sa mère voulait s’entretenir. Si elle avait bien apprit une chose de sa mère, c’était qu’elle se dérangeait assez rarement pour écrire à sa fille. Elle devait donc une information de la plus haute importance et Brooke avait hâte de savoir ce que ça pouvait bien être ! Elle se força néanmoins à rester le plus calme possible ; en société, il fallait toujours cacher certaines émotions. L’excitation faisait partie de la liste. C’est donc avec un air relativement détachée qu’elle détacha la lettre de la patte de la chouette. Elle ne put s’empêcher de remarquer que toutes ses amies avaient l’air aussi curieuses qu’elle et ne semblaient vouloir qu’une chose : savoir ce dont la lettre parlait. Brooke prit donc un malin plaisir à décacheter la lettre aussi lentement que possible, souriant intérieurement de voir que sa petite stratégique marchait. Cependant, c’est légèrement fébrile qu’elle commença la lecture.


Ma chère Brooke,

Je t’écris afin de te communiquer une excellente nouvelle. Ton père et moi avons enfin réussi à conclure un accord que nous envisagions depuis longtemps. Je suis donc très heureuse de t’annoncer qu’un accord de mariage a été signé en ton nom, tu es dès à présente fiancée à A. Jesse McDermott. Sa famille vient d’une longue lignée de sorcier au sang aussi pur que le nôtre et c’est un jeune homme parfaitement respectable ; nous sommes ravis qu’il ait accepté. Cette alliance permettra de préserver la pureté du sang de notre famille. J’espère que tu es aussi heureuse et excitée que ton père et moi. Je suis sure que tu prendras beaucoup de plaisir à le connaître. Votre mariage sera célébré dès que tu auras obtenu ton diplôme et que tu quitteras Poudlard.

Je t’embrasse très fort ma chérie et tous mes vœux de bonheur.

A la fin de sa lecture, Brooke se rendit compte que ses mains tremblaient. Son sourire avait disparu, à vrai dire, elle avait presque envie de pleurer. Se souvenant qu’elle n’était pas seule, elle tenta de se reprendre, sachant très bien que sa réaction serait suivie par de nombreuses paires d’yeux dans la salle. Elle ne put s’empêcher de chercher son cher fiancé des yeux pour voir s’il avait lui aussi entendu la merveilleuse nouvelle. Malheureusement, elle ne le vit nulle part. Peut-être étais-ce mieux au final, elle aurait été capable de l’étrangler devant toute la salle. Elle était absolument certaine qu’il était à l’origine de cette mascarade. Les petits tours qu’elle lui avait joué avait du lui monter à la tête. Il était surement persuadé qu’il l’intéressait. Quelle blague !
« Brooke, tout va bien ? Tu avais l’air contrariée »
La remarque la fit revenir sur terre. Elle devait reprendre le contrôle de la situation. Elle sourit à la quatrième année qui lui avait posé la question.
« Oui, c’est bon, juste une histoire idiote. »
Elle se força a sourire pour paraître plus convaincante, malheureusement, sa réponses ne sembla pas satisfaire la curiosité des Serpentard.
« Je vous raconterais plus tard » dit-elle en se levant. « J’ai un truc urgent à faire. »
Brooke se leva rapidement. Elle devait se dépêcher si elle voulait parler à Jesse-je-suis-le-mec-le-plus-chiant-de-la-Terre. Elle marcha la tête haute jusqu’à la porte, faisant claquer les talons de ses chaussures. Mais une fois sortie et certaine que personne ne pouvait la voir, elle laissa éclater sa rage. C’était sur, elle allait le tuer. Elle se dirigea prestement vers les cachots, pensant que la salle commune était l’endroit où elle avait le plus de chances de le trouver. Elle n’eut jamais le temps de l’atteindre, la sonnerie annonçant le début des cours sonna et elle dut se dépêcher de rejoindre sa salle pour ne pas faire perdre des points à sa maison. Cependant, elle fut incapable de se concentrer de toute la journée, pas que ça la dérangeait vraiment, mais elle avait des choses bien plus importante à penser, comme la prochaine rumeur qu’elle lancerait.

Lorsque les cours furent enfin finit, elle dut gérer ses amies. Avec elles, Brooke était obligée d’agir le plus normalement possible pour ne pas qu’elles ne remarquent quelque chose. Il fallait absolument qu’elle règle cette affaire avant que tout ne soit public. Si elle se débrouillait bien, elle arriverait à persuader Jesse à changer d’avis : elle inventerait une histoire stupide à propose de « pas besoin d’un stupide contrat pour lier notre amour » et blablabla.

Lorsqu’elle put enfin se libérer, l’heure du couvre-feu approchait, elle se dirigea donc vers la salle commune des Serpentard sachant qu’elle y trouvait la cause de tous ces tracas de la journée. Elle marchait aussi rapidement qu’elle pouvait ; plus vite elle réglerait cette histoire et plus vite elle pourrait reprendre ses activités normales. Lorsqu’elle arriva devant l’entrée secrète, elle fut soulagée. Ses recherches étaient finies. Mais alors qu’elle s’apprêtait à entamer  la conversation d’un ton mielleux afin de mieux faire passer la pilule, Jesse la devança et commença à lui hurler dessus.
« Alors là... Bravo. » dit-il en applaudissant de façon assez hypocrite. « Je dois avouer que tu m'épates, Brooke. Je ne sais pas comment tu as fait, ni même quel subterfuge tu as utilisé pour parvenir à tes fins, mais réussir à convaincre mes parents de signer une promesse de mariage à mon nom... »
Les yeux de Brooke s’agrandirent. Mais de quoi parlait-il ? C’était lui qui était totalement obsédé par elle et qui avait convaincu ses parents de signer ce foutu contrat de mariage ! Mais il ne lui laissa pas le temps de répliquer et continua à lui hurler dessus avec une hargne qui la fit frémir.
« T'as caché ton jeu pendant toutes ces années ? Tout ce temps que t'as passé à me chercher, c'était pour ça, alors ? Pour que je te remarque, que je prenne conscience de ton existence ? T'es complètement cinglée, ma pauvre fille... On se mariera pas. Jamais. Je préférerai mourir dans les plus atroces souffrances au monde plutôt que de passer le restant de ma vie avec toi. »
La situation était tellement grotesque que Brooke en aurait presque rit. Elle profita de la pause qu’il fit pour lui répondre, ne cachant pas son mépris.
« C’est plutôt toi le cinglé obsédé dans cette histoire. Tu t’es fait des films Jesse. Toutes les fois où je t’ai cherché des noises je l’ai fait parce que tu me dégoutes. Je suis sure que c’est toi qui a tout arrangé. Tu n’es qu’un sale pervers. Comme aucune fille ne veut de toi, tu as été forcé d’avoir recours à un stupide contrat de mariage. Tu me dégoutes et t’as vraiment intérêt à réparer tes conneries parce qu’il est hors de question que je sois coincée toute ma vie avec un mec comme toi. Je peux prétendre à largement plus et je ne compte pas m’en priver. Et ce n’était pas tes parents et leur business minable qui vont me faire changer d’avis sur toi. »
Le fait de tout lâcher lui fit beaucoup de bien, malheureusement, cela ne réglerait pas le problème. De plus, ils avaient tous les deux parler relativement fort et elle entendait plusieurs élèves s’agiter de l’autre côté de la porte. Elle saisit donc le bras de Jesse, même si ça la répugnait et le força à la suivre dans un autre couloir pour qu’ils puissent s’exprimer sans être surpris par des oreilles indiscrètes. Elle trouve une salle vide et y entra.
« On sera plus tranquille ici » dit-elle.

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Message(#) Sujet: Re: Qu'il parle maintenant ou se taise à jamais. – PV Brooke Qu'il parle maintenant ou se taise à jamais. – PV Brooke EmptyDim 20 Oct - 21:34

Il ne fit même pas attention à ses yeux qui s'agrandirent sous l'effet de la surprise alors qu'il s'acharnait sur elle, unique cause de ses maux. Cette année venait à peine de commencer qu'elle s'annonçait insupportable... Il se retrouvait pris dans une existence qui lui déplaisait déjà. D'un côté, il y avait cette histoire de Néo-Mangemorts, menés par Ryan qui n'avait pas eu trop de mal à le convaincre de le rejoindre sans prendre vraiment la peine d'y réfléchir à deux fois, et maintenant ça, ce stupide contrat de mariage qui le liait à la fille qu'il ne pouvait pas encadrer... Il ne pensait pas par-là que la pilule serait mieux passée avec une autre fille qu'elle, mais ça n'arrangeait certainement pas les choses ! Peut-être aurait-il pu simplement faire avec, se forcer à imaginer un avenir commun avec une demoiselle de l'école dont il n'était pas forcément proche mais qu'il s'efforcerait d'apprécier pour le bien de leur famille, mais avec elle, c'était tout simplement impossible. Même sous la contrainte ou avec l'aide de l'Imperium, il ne serait jamais suffisamment inconscient pour accepter une idée pareille. Il ne savait pas comment elle avait pu penser à un truc aussi infâme, ni même comment elle était parvenue à convaincre ses parents, pourtant sains d'esprits, à se lancer là-dedans sans même chercher à savoir s'il était un tant soit peu d'accord... Cette fille était une sorcière, dans le sens le plus archaïque et péjoratif du terme, la seule chose qu'elle méritait était le bûcher quoi qu'il semble encore trop agréable pour elle. A peine eut-il eu le temps de fermer la bouche que la jeune femme prenait la parole à son tour, et visiblement pas pour lui expliquer les raisons qui l'avaient menée à une telle entreprise.

« C’est plutôt toi le cinglé obsédé dans cette histoire. Tu t’es fait des films Jesse. Toutes les fois où je t’ai cherché des noises je l’ai fait parce que tu me dégoûtes. Je suis sure que c’est toi qui a tout arrangé. Tu n’es qu’un sale pervers. Comme aucune fille ne veut de toi, tu as été forcé d’avoir recours à un stupide contrat de mariage. Tu me dégoûtes et t’as vraiment intérêt à réparer tes conneries parce qu’il est hors de question que je sois coincée toute ma vie avec un mec comme toi. Je peux prétendre à largement plus et je ne compte pas m’en priver. Et ce n’était pas tes parents et leur business minable qui vont me faire changer d’avis sur toi. »

Jesse ricana méchamment. Cette fille avait un sacré problème, les cas comme elle n'avaient pas leur place dans une école, c'était à l'asile qu'il fallait les envoyer, ou encore mieux, dans un centre de recherches scientifiques pour les disséquer et voir comment leur bêtise fonctionnait de l'intérieur. Il était convaincu qu'on trouverait plein de choses intéressantes, peut-être pas un cerveau puisqu'il n'était pas sûr qu'elle en ait un, mais plein d'autres choses tout aussi passionnantes... De la méchanceté, de la superficialité, une grande part d'inutilité aussi... Lui ne saurait pas quoi en faire, mais les gens dont c'était le métier y parviendraient très certainement. Elle croyait vraiment qu'il avait des vues sur elle ? Qu'elle pouvait l'intéresser suffisamment pour qu'il se lance dans un truc pareil alors qu'elle lui pourrissait la vie depuis des années ? Et, par dessus le marché, elle imaginait qu'il se serait amusé à lui hurler dessus s'il avait eu la satisfaction de voir son plan fonctionner... ? Elle était finalement pire que ce qu'il croyait. Ses doigts se serraient tellement fort autour du manche de sa baguette qu'ils commençaient à blanchir légèrement. Avant qu'il n'ait pu répliquer, elle lui asséna le coup de grâce en l'attrapant vivement par le bras et le tirant à sa suite au travers d'un couloir adjacent menant il ne savait trop où. Elle finit par le pousser à l'intérieur d'une salle vide, trouvant utile de rajouter :

« On sera plus tranquille ici. »

Son sang ne fit qu'un tour et il ne trouva rien d'autre à faire que de reculer de quelques pas. De toute façon, la tradition voulait qu'on ne consomme pas un mariage avant sa célébration, n'est-ce pas ? Cette idiote commençait à lui faire peur. Elle était capable de tout, il ne le savait que trop bien. Il ne lui avait jamais demandé de trouver un tant soit peu de tranquillité, simplement de réparer ses conneries, rien de plus ! Et à part lui mettre en pleine tête ses propres erreurs, elle n'avait pas fait grand chose, pas même consenti à rattraper la situation. Sa baguette de nouveau pointée dans la direction de Brooke, le jeune homme n'en menait pas large. Un pas et elle prenait le risque de se prendre un sortilège en pleine face.

« Garde tes distances, sombre folle. » la prévint-il d'une voix qu'il voulait menaçante. « Il serait vraiment temps que tu arrêtes de prendre tes rêves pour des réalités. Je ne vois pas pourquoi je m'intéresserai à une fille comme toi, tu es insignifiante, stupide, inutile... Et même pas belle de surcroît ! Redescends sur Terre, si un garçon veut de toi un jour, ce sera pour ton compte à Gringott's, rien d'autre. Manque de chance pour toi, j'ai suffisamment de ce côté-là pour ne pas avoir à me rabaisser à ça. »

Les bruits rassurants provenant de la salle commune avaient tous disparus désormais... Son plan avait bien marché, elle avait réussi à l'éloigner de toute forme de vie humaine. Et lui, hébété, il n'avait fait que la suivre sans broncher, comme si c'était normal d'emboîter docilement le pas de celle qui voulait lui faire vivre un enfer... Sur le coup, il n'avait pas vu quoi faire d'autre, pris au dépourvu par son geste alors qu'elle était en train de déverser verbalement son venin sur lui juste auparavant. Si elle pensait que c'était pour autant qu'il allait se laisser faire, elle se mettait le doigt dans l'oeil ! Il fallait qu'elle arrête de faire l'innocente, ils savaient tous les deux que ce n'était pas le cas, qu'elle n'y était pas pour rien dans tout ça. Elle-seule pouvait faire quelque chose, et elle avait plutôt intérêt à le faire ! Si, par malheur, il finissait par l'épouser un jour, elle vivrait certainement le pire cauchemar qu'elle n'aurait jamais pu imaginer. Il n'hésiterait pas à s'acharner sur elle jusqu'à ce qu'elle demande le divorce et lui rende enfin sa liberté !

« Maintenant, tu vas être bien gentille et écrire à tes parents en leur disant que tu t'es trompée, que tu ne veux pas de ce mariage, je ne sais pas quoi. Je m'en fiche, écris ce que tu veux mais mets un terme à cette histoire. Je. Ne. Veux. Pas. T'épouser. C'est clair ? »
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Message(#) Sujet: Re: Qu'il parle maintenant ou se taise à jamais. – PV Brooke Qu'il parle maintenant ou se taise à jamais. – PV Brooke EmptyLun 28 Oct - 8:40

A peine eut-elle parlé que Jesse recula de quelques pas. On aurait dit qu'il venait de voir un fantôme. Brooke ne chercha pas à comprendre la logique débile de son interlocuteur et croisa plutôt les bras sur la poitrine, en attente d'une réponse claire de la part de son [i]cher et tendre[i] fiancé. Il ne se fit pas attendre et lui lança d'une voix qu'il voulait menaçante :
« Garde tes distances, sombre folle. Il serait vraiment temps que tu arrêtes de prendre tes rêves pour des réalités. Je ne vois pas pourquoi je m'intéresserai à une fille comme toi, tu es insignifiante, stupide, inutile... Et même pas belle de surcroît ! Redescends sur Terre, si un garçon veut de toi un jour, ce sera pour ton compte à Gringott's, rien d'autre. Manque de chance pour toi, j'ai suffisamment de ce côté-là pour ne pas avoir à me rabaisser à ça. »
Brooke eut envie de la gifler. Qu'on lui dise qu'elle était folle passait encore, qu'on lui dise qu'elle était un compte en banque sur patte également, mais jamais, au grand jamais elle ne tolèrerait qu'on lui dise qu'elle n'était pas jolie, ni même intelligente. C'était faux. Jolie, elle l'était, elle le savait très bien, la plupart des garçons de son année, et parfois même d'autres années, la dévorait des yeux quand elle passait. Quand au fait qu'elle soit, stupide, c'était également faux. Elle avait très vite apprit à jouer un rôle et savait très bien que la parfaite petite Sang-Pur ne devait pas être trop intelligente. Alors elle s'était emmurée derrière ce côté superficiel qu'elle arborait tous les jours. Mais au fond, ça cogitait dur dans son cerveau. Comment croyait-il qu'elle mettait au point tous ses plans de vengeances sur les élèves des autres maisons ?

Brooke reprit pied avec la réalité, consciente qu’elle était perdue dans ses pensées depuis trop longtemps et qu’elle devait réagir aux propos de Jesse si elle ne voulait pas qu’il l’écrase et que son stupide plan pour qu’ils se marient fonctionne. Cependant, lorsqu’elle inspira pour parler, et pour la seconde fois de la journée, il la devança et déversa une nouvelle fois un flot de paroles.
« Maintenant, tu vas être bien gentille et écrire à tes parents en leur disant que tu t'es trompée, que tu ne veux pas de ce mariage, je ne sais pas quoi. Je m'en fiche, écris ce que tu veux mais mets un terme à cette histoire. Je. Ne. Veux. Pas. T'épouser. C'est clair ? »
Les paroles de Jesse mirent un certains temps à arriver jusqu’à son cerveau tellement elles étaient surprenantes. Il ne voulait pas l’épouser ? C’est alors que Brooke se rendit compte de tous les sous-entendus de la conversation. Car si elle était persuadée que tout avait été organisé par Jesse, il semblait que ce dernier pensait que tout était de sa faute à elle ! Brooke eut le déclic et comprit qu’aucun d’eux n’avait aucune emprise sur ce mariage. En fait, la situation était encore pire que tout ce qu’elle avait imaginé. Parce que tout avait été organisé par leurs parents. Donc les faire changer d’avis allait être presque impossible. En réalisant ça, Brooke eut envie de pleurer. Ne pouvant pas le faire face à Jesse, elle préféra s’assoir sur une chaise et prit la tête entre ses mains. Merde, comment allait-elle faire pour se débarrasser de lui ? Car il était absolument hors de question qu’elle reste avec ce type jusqu’à la fin de ses jours ! Elle releva la tête pour lui faire face et lui lança un regard noir.
« Tu ne veux pas m’épouser ? Et bien j’ai un scoop pour toi. Moi non plus, et c’est là tout le problème, car si ni toi, ni moi, ne voulons épouser l’autre, ça veut dire qu’aucun de nous deux n’est à l’origine de tout ça. Je te laisse deviner la suite. »
Et vlan, qui était stupide maintenant ? Mais elle pouvait comprendre qu’il avait été aveuglé par la colère. Après tout, elle aussi l’avait accusé d’être l’instigateur de ce mariage de convenance. Elle frissonna et se rendit compte qu’elle avait froid. On n’avait beau n’être qu’en automne, les cachots étaient un endroit franchement glacial et son petit cardigan ne suffisait plus à la maintenir au chaud. Elle se tourna donc vers Jesse et lui dit d’un ton neutre qui contrastait avec les cris qu’ils avaient échangé pour l’instant.
« Tu ne veux pas qu’on aille dans la salle commune pour discuter d’un plan ? Il fait un peu trop froid ici. »
Et sans attendre sa réponse, elle sortit de la salle et se dirigea vers l’endroit le plus chaleureux des sous-sols du château, sans même chercher à savoir si son interlocuteur la suivait. En marchant, elle faisait claquer ses talons et le son régulier l’apaisa quelque peu. Elle commença à réfléchir à un plan pour se sortir de cette embrouille. Malheureusement, ça s’annonçait beaucoup plus compliqué que prévu.

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Message(#) Sujet: Re: Qu'il parle maintenant ou se taise à jamais. – PV Brooke Qu'il parle maintenant ou se taise à jamais. – PV Brooke EmptyLun 28 Oct - 11:57

Alors qu'il venait de finir de lui balancer au visage tout ce qu'il pouvait bien avoir envie de lui dire, la jeune femme ne répliqua pas derechef... C'était étrange, ça ne ressemblait pas à la Brooke qu'il connaissait, à cette jeune femme détestable et hautaine qui se croyait toujours mieux que tout le monde, et qui semblait croire qu'un jour elle dominerait le Royaume. Au lieu de ça, elle s'était laissée aller sur une chaise, la tête entre les mains, visiblement déstabilisée au possible. Le Serpentard restait là, face à elle, à la regarder défaillir à moitié sans savoir quoi faire pour l'aider. Avait-il seulement envie de l'aider ? Rien n'était moins sûr. Il venait de se jurer quelques secondes plutôt qu'il lui ferait vivre un calvaire si par malheur il devait se la farcir jusqu'à la fin de leur vie. Seulement, il n'était pas foncièrement méchant, loin de là. Ce n'était pas le genre de garçon dont on avait envie de se rapprocher, c'était un fait, mais il n'avait jamais ni cherché ni voulu du mal à qui que ce soit, et de voir le cauchemar à venir de ses nuits dans un état à la limite du pitoyable ne l'aidait pas à avoir envie de commencer... Elle ne semblait pas très en joie, ce qui contrastait avec l'idée qu'il pouvait se faire d'une femme ayant eu ce qu'elle désirait. Certes, il venait d'avouer qu'il n'avait aucune envie de l'épouser, mais elle s'en doutait, si bien qu'il craignait au fond que ça ne soit pas là le vrai fond du problème. Abaissant enfin sa baguette qu'il fit nerveusement tourner entre ses doigts, il se rapprocha de sa camarade, légèrement intimidé par la situation qui lui avait totalement échappé. Mettre le feu aux poudres et s'emporter, criser même, pour avoir ce qu'il voulait, c'était à son niveau, mais là... Le regard qu'elle lui lança en relevant la tête l'arrêta dans sa progression.

« Tu ne veux pas m’épouser ? Et bien j’ai un scoop pour toi. Moi non plus, et c’est là tout le problème, car si ni toi, ni moi, ne voulons épouser l’autre, ça veut dire qu’aucun de nous deux n’est à l’origine de tout ça. Je te laisse deviner la suite. »

Jesse ouvrit des yeux immenses sous le coup de la surprise. Alors elle avait été sérieuse en lui reprochant tous les maux de la Terre ? Ce n'était pas simplement pour faire bonne figure... ? Si aucun des deux n'était à l'origine de tout ça, c'était qu'aucun des deux ne pourrait jamais en venir à bout... Il ne voyait pas comment il pourrait convaincre ses parents de renoncer à ce mariage, à moins de leur ramener peut-être un parti plus intéressant qu'elle, ce qui, il devait bien l'avouer ne serait-ce qu'à contre-coeur, s'avérerait bien compliqué... Il ne l'aimait pas, mais elle était probablement tout ce qu'un garçon de bonne famille pouvait espérer. Même s'il lui avait balancé qu'elle n'était pas jolie, c'était pas forcément le cas. Elle ne lui plaisait pas plus que ça, l'arrogance qui se peignait sur ses traits certainement, mais il n'avait aucun mal à remarquer comment ses camarades masculins la regardaient... Le monde venait de s'effondrer sous ses pieds. Il voyait tous ses espoirs de se défaire de ce contrat s'envoler en fumée... L'ombre d'un ménage heureux qui planait depuis toujours sur les images qu'il avait de son avenir venait de disparaître. Il n'avait aucune envie qu'elle devienne sa femme, il n'avait aucune envie de partager sa vie avec elle... Ils se détestaient depuis aussi longtemps qu'il se souvenait ! C'était juste un cauchemar, rien de plus, il allait se réveiller... L'air commençait mine de rien à lui manquer, comme si son organisme avait trouvé utile de le faire suffoquer, s'étouffer... Au moins, il n'y aurait plus à supporter l'idée même d'être lié à cette goule.

« Tu ne veux pas qu’on aille dans la salle commune pour discuter d’un plan ? Il fait un peu trop froid ici. »

Il allait lui répondre péniblement que non, il ne voulait pas aller dans la salle commune parce qu'il y avait des gens là-bas et qu'étrangement pour l'instant il n'avait pas envie de côtoyer qui que ce soit en sa compagnie, d'autant plus que ce n'était pas l'endroit le plus privé du monde pour monter un plan pour échapper à des fiançailles auxquelles il fallait que tout le monde croit en attendant, mais elle s'était déjà levée et avait disparu dans le couloir... Avait-elle seulement pensé à ce détail ? Personne ne devait savoir que c'était arrangé, qu'ils n'étaient pas d'accord... Si leurs familles avaient eu la stupidité de se lancer là-dedans, c'était certainement pour préserver la bonne image que la haute société magique avait d'elles, hors un mariage sans le consentement des mariés ferait tache dans le décor... Le jeune homme eut tout juste le temps de rattraper sa fiancée avant qu'elle n'entre dans l'antre des serpents. Il s'engouffra par l'ouverture de la porte tout en glissant maladroitement son bras autour de la taille de la demoiselle. Peut-être aurait-ce été mieux de mourir d'un manque d'oxygène dans la pièce adjacente finalement... Il l'attira sans la moindre douceur en direction d'un canapé un peu à l'écart des autres, ignorant royalement les élèves qu'il pouvait y avoir dans la salle commune, et la força brusquement à s'asseoir à côté de lui. Il s'efforçait d'oublier toute notion d'espace vital, de distance de sécurité... S'il l'avait aimé, il aurait certainement été ravi de la sentir si près de lui. Sauf qu'il ne l'aimait pas. Beurk...

« Pour l'instant, t'es ma future femme... » lui souffla t-il à l'oreille d'une voix doucereuse qui pouvait donner l'illusion au monde entier qu'il lui glissait des mots doux à l'abri des oreilles indiscrètes. « Alors même si on en a envie ni l'un ni l'autre, tant que ce maudit contrat n'a pas été officiellement brûlé, tu te comportes comme telle en public. T'as voulu qu'on vienne ici simplement parce que Madame avait froid, maintenant faut en assumer les conséquences. Je suis sûr que tu joueras à merveilles la parfaite petite fiancée. Maintenant, si t'as un plan, je suis tout ouï... »

Il sentait, malheureusement, le regard des autres élèves se poser sur eux. Après tout, ils n'avaient jamais semblé très proches, et même s'ils ne s'étaient jamais ouvertement fait la guerre, tout le monde savait qu'ils ne s'aimaient pas. Enfin, au moins jusqu'aux grandes vacances puisque inconsciemment, ils avaient eu l'intelligence de ne pas se chercher des poux depuis qu'ils étaient revenus au château. Personne ne pourrait assurer qu'ils ne s'étaient rien passé entre eux pendant l'été, ni même qu'ils ne s'étaient pas vus... Leur alibi pouvait tenir un moment, et aux yeux du jeune McDermott, c'était l'essentiel. Machinalement, il se mit à lisser les plis du coussin qui se tenait à sa droite avec une maniaquerie toute particulière. Il y avait tant de choses auxquelles il devait faire attention à cet instant précis que chasser ses démons ne faisait plus partie de ses priorités. Il s'arracha tant bien que mal à son occupation rassurante et attrapa mécaniquement la main de la brune. Il n'y avait pas le moindre sentiment dans ses gestes, pas la moindre tendresse, rien de tout ça, il le faisait simplement parce que c'était, lui semblait-il en tout cas, comme ça qu'on faisait...

« Ton vernis s'écaille. »
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Message(#) Sujet: Re: Qu'il parle maintenant ou se taise à jamais. – PV Brooke Qu'il parle maintenant ou se taise à jamais. – PV Brooke EmptyLun 11 Nov - 13:33

Brooke ne tarda pas à entendre les pas de son interlocuteur qui la suivait et fut rassurée de voir qu'il était au moins d'accord sur le fait qu'ils allaient devoir mettre un plan au point. La porte de la salle commune se profila au bout du couloir et elle se sentit un peu mieux. Au moins, là-bas elle serait en terrain connu. Et puis c'était toujours au coin du feu de la salle commune qu'elle mettait au point les meilleurs coups alors c'était l'endroit parfait.

Une fois devant la porte, elle murmura le mot de passe et la porte coulissa pour dévoiler le petit couloir qui menait à la salle commune. Elle sentait que Jesse était juste derrière elle. Alors qu'elle avançait, elle sentit un bras se poser autour de sa taille. Elle tressaillit et vit que c'était à son horrible fiancé que ce bras appartenait. Elle voulut lui dire de la lacher mais ce-dernier ne lui en laissa pas le temps et la força à se diriger sur un canapé à l'écart. La sensation en elle-même n'était pas désagréable mais le fait que le bras appartienne à Jesse la dégoûtait. Cependant, presque tous les regards était braqués sur eux, interrogatifs. En effet, la plupart des gens savaient que ces deux-là ne s'entendaient pas très bien. Cependant, heureuse d'attirer l'attention, Brooke fit bonne figure, allant même jusqu'à saluer joyeusement une de ses amies.

Puis, Jesse la ramena brusquement à la réalité en la jetant presque sur le canapé. Apparemment, il était aussi crispé qu'elle. Elle se tourna vers lui pour lui demander des explications mais encore une fois, il la devança et pencha son visage vers elle de sorte que sa bouche était juste contre son oreille. Brooke tressallit mais se ressaisit afin de comprendre ce qu'il lui murmurait.
« Pour l'instant, t'es ma future femme... » Sa voix était doucereuse et quiconque n'avait pas suivi leur petite altercation aurait vraiment pu croire qu'ils formaient un vrai couple. « Alors même si on en a envie ni l'un ni l'autre, tant que ce maudit contrat n'a pas été officiellement brûlé, tu te comportes comme telle en public. T'as voulu qu'on vienne ici simplement parce que Madame avait froid, maintenant faut en assumer les conséquences. Je suis sûr que tu joueras à merveille la parfaite petite fiancée. Maintenant, si t'as un plan, je suis tout ouï... »
Malgré son attitude, Brooke saisit très bien la froideur de ses paroles. Le côté positif était qu'ils avaient tous les deux l'air aussi déterminés à annuler ce stupide contrat de mariage. C'était déjà ça. Alors, comme il le lui avait suggéré, elle joua le rôle de la parfaite petite fiancée et lui sourit comme si les quelques mots qu'il venait de prononcer était une sorte de déclaration particulièrement romantique.

Elle l'observa pendant quelques instants. Il était en train de lisser un coussin. Brooke était à deux doigts de lever les yeux au ciel tellement cette attitude l'exaspérait. Mon dieux, ils devaient faire semblant d'être un couple et lui s'amusait à s'occuper d'un coussin ! Franchement, elle allait devoir lui donner des leçons de théâtre, autrement, leur petit manège ne tiendrait pas très longtemps. Comme s'il avait lu dans ses pensées, Jesse s'arrêta et lui prit la main dans ce qui se voulait une immitation d'un geste tendre. Cependant, la lueur dans ses yeux étaient claires : tout ceci n'était qu'une mise en scène.
« Ton vernis s'écaille. » dit-il du bout des lèvres.
Brooke serra le poing de sa main toujours libre mais éclata tout de même de rire comme si la remarque de Jesse avait été une blague. Puis, toujours dans son rôle de fille transie d'amour, elle se cala tant bien que mal contre le torse de son fiancé forcé, affichant toujours un sourire aussi large que possible puis elle chuchota.
« D'abord, si on veut être crédible, il faut qu'on mette au point notre histoire. Comment on est tombé amoureux et bla bla bla. Parce que si on a pas la même version, ça ne va pas le faire. » Brooke prit une grande inspiration avant de continuer car ce qui allait suivre n'allait leur plaire ni à l'un, ni à l'autre. « Ensuite, si on veut être crédible, il va falloir qu'on s'embrasse et qu'on passe le plus de temps ensemble, ou en tout cas, qu'on fasse croire que c'est le cas. »
Elle fit une pause, voyant bien que Jesse n'avait pas l'air terriblement enthousiaste. Cependant, c'était la seule solution.
« Pour le contrat, il n'y a pas dix mille façons de l'annuler. Dans un premier temps, je pense que nous devrions essayer d'envoyer une lettre à nos parents en leur expliquant qu'aucun de nous ne veux de ça. Ensuite, si ça ne marche pas, il faudrait qu'il y ait un grand scandale qui fasse que l'un de nous deux soit déshonoré, mais je suppose que ni toi ni moi ne voulons en arriver là. Sinon, il faut qu'on s'arrange pour que l'un de nous deux trouve un meilleur parti et que de ce fait sa famille veuille annuler ce stupide mariage entre nous deux, pour cette solution, ce serait surement à moi de m'en charger»
Elle lui lança un sourire charmeur mais assez hypocrite pour lui faire saisir le message caché de sa phrase. Puis, toujours dans son optique de faire croire en leur couple, elle se retourna et s'assit en travers de ses genoux, tout en passant ses bras autour du coup de Jesse pour pouvoir poser sa tête sur son épaule. Cette situation la répugnait mais malheureusement, ils n'avaient pas vraiment le choix.
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Message(#) Sujet: Re: Qu'il parle maintenant ou se taise à jamais. – PV Brooke Qu'il parle maintenant ou se taise à jamais. – PV Brooke EmptyMar 12 Nov - 11:27

Elle ne s'était pas débattue, le laissant l'entraîner sans opposer la moindre résistance. Tant mieux. C'était suffisamment compliqué comme ça, il n'avait pas envie d'avoir en plus à faire avec une fiancée récalcitrante. Il y avait fort à parier que dans quelques jours, le château entier serait au courant de leur idylle, de leurs fiançailles peut-être même... Le château entier... Sa sœur, ses amis... Marlow... Dans le fond, ce que pouvait bien en penser la Gryffondor n'aurait pas dû avoir d'importance, il était libre de faire ce qu'il voulait avec qui il voulait – ou du moins fallait-on qu'on le croit – mais il n'avait pas envie de voir leur petit jeu s'arrêter simplement parce qu'il avait bientôt la bague au doigt... Merlin, rien que cette idée lui faisait froid dans le dos. Comment quelqu'un de sensé pouvait-il se dire qu'il était intelligent de marier son fils avec une folle pareille ? Et d'ailleurs, pourquoi c'était à lui de se sacrifier pour les besoins de la famille ? Etalyrae était plus âgée, à ce qu'il sache ! De sept minutes, certes, mais avec le nombre de fois où elle s'était octroyée le statut d'aînée grâce à ça, il aurait aimé qu'elle le fasse une fois encore... Etait-elle seulement au courant ? Aurait-elle été assez fourbe pour insinuer elle-même l'idée dans l'esprit de leurs parents ? Non... Probablement pas... Il n'espérait pas. Peut-être accepterait-elle de leur donner un coup de main ? Il ne se laissait pas aller à imaginer sa sœur capable de donner son aide aussi facilement mais qui savait... Brooke le ramena à la réalité, s'installant tout contre lui comme s'il lui appartenait, posant sa tête contre son torse le plus romantiquement du monde. Ses doigts se resserrèrent nerveusement sur la main de la jeune femme. C'était un cauchemar, bien sûr. Il allait se réveiller et elle serait loin. Plus jamais il ne l'approcherait, ça allait de soi.

« D'abord, si on veut être crédible, il faut qu'on mette au point notre histoire. Comment on est tombé amoureux et bla bla bla. Parce que si on a pas la même version, ça ne va pas le faire. Ensuite, si on veut être crédible, il va falloir qu'on s'embrasse et qu'on passe le plus de temps ensemble, ou en tout cas, qu'on fasse croire que c'est le cas. »

Il hocha distraitement la tête avec un sourire faussement rêveur aux premiers mots de la jeune femme. Comment aurait-il seulement pu tomber amoureux d'elle ? Tous les sortilèges et les philtres du monde n'auraient pas été assez puissant pour le tromper à ce point... Elle était tout ce qu'il détestait. Il y avait tant de filles dans cette école qui auraient pu convenir pour le rôle, tant de sang-purs un tant soit peu agréables... Pourquoi elle ? Pourquoi la seule fille au monde qu'il avait envie de tuer dès qu'il la croisait dans un couloir ? C'était injuste ! Et il fallait faire semblant, pour l'honneur, alors que le sien venait d'être piétiné joyeusement... Il n'avait aucune envie de jouer les amoureux transis, aucune envie de sentir son corps à tout bout de champs contre le sien. Il n'y avait donc personne de sympathique pour récupérer son fardeau ? Des bons partis, il y en avait plein, qu'elle en trouve un autre et qu'elle le laisse enfin tranquille ! La suite de son discours lui plut bien moins. Son cœur loupa un battement et il hésita à la virer sans ménagement, mais au lieu de ça, il rit avec de gentilles moqueries attendries. Qu'elle essaye de s'approcher, tiens ! Il n'hésiterait pas à se servir de sa baguette pour lui faire passer le goût de recommencer.

« On est partis en voyage forcé ensemble cet été, et loin de l'école, les choses se sont passées différemment. On a fini par se rapprocher et... Voilà le résultat... Je veux même bien prendre l'entière responsabilité de notre couple, si ça te fait plaisir. Par contre, le jour où tu m'embrasseras, sache que ce sera la dernière chose que tu feras de ton existence. »

Il n'avait jamais embrassé la moindre fille et n'avait pas envie que ce soit elle la première. Plutôt mourir. Bien sûr, elle n'était pas censée savoir qu'il n'y avait jamais eu personne dans sa vie d'adolescent, qu'il n'avait jamais cherché à ce qu'il y ait qui que ce soit d'ailleurs, et que c'était seulement maintenant qu'il commençait à s'intéresser aux filles – enfin à une fille –, seulement maintenant que plus rien ne serait jamais possible à cause d'un fichu contrat dont il n'avait jamais voulu. Difficile d'expliquer le plus naturellement du monde qu'il ne pouvait être officiellement qu'avec Brooke parce qu'il allait l'épouser à leur sortie de l'école, mais qu'il n'en avait pas moins envie de flirter avec d'autres demoiselles. Crédibilité zéro...

« Pour le contrat, il n'y a pas dix mille façons de l'annuler. Dans un premier temps, je pense que nous devrions essayer d'envoyer une lettre à nos parents en leur expliquant qu'aucun de nous ne veux de ça. Ensuite, si ça ne marche pas, il faudrait qu'il y ait un grand scandale qui fasse que l'un de nous deux soit déshonoré, mais je suppose que ni toi ni moi ne voulons en arriver là. Sinon, il faut qu'on s'arrange pour que l'un de nous deux trouve un meilleur parti et que de ce fait sa famille veuille annuler ce stupide mariage entre nous deux, pour cette solution, ce serait sûrement à moi de m'en charger. »

Il se laissa aller contre le dossier du fauteuil, soupirant avec lassitude. Il avait toujours tout fait pour que ses parents, son père surtout, soient fières de lui, pour qu'il soit le digne fils qu'ils auraient aimé avoir même si ça n'était pas toujours évident, alors oui, il s'était toujours un peu laissé diriger, suivant les voies qu'on choisissait pour lui, mais il n'avait jamais imaginé une seule seconde que ça puisse atteindre de tels extrêmes ! Il avait seize ans, juste seize ans ! Et voilà qu'on voulait le marié de force... Heureusement qu'ils étaient obligés d'attendre sa majorité, il y avait fort à parier qu'ils passeraient leur lune de miel durant les vacances de Noël sans quoi... La Serpentard fit sa vie et s'installa sur ses genoux, glissant ses bras autour de son cou. Machinalement, il passa sa main dans le dos de la jeune femme. Cette comédie était stupide.

« Je la rédigerai ce soir. Et faudrait que tu la signes également, qu'ils ne puissent pas penser que c'est juste une rébellion... Pour ce qui est du déshonneur, je ne pense pas pouvoir tomber plus bas. » souffla t-il en feignant l'amusement. « On fera la liste de tous les garçons potables de l'école, et même chez les plus jeunes étudiants, on trouvera bien quelqu'un qui te convienne. Après tout, t'as raison, c'est plus à toi de t'en charger. J'ai pas spécialement envie de me donner à la première venue pour le bien de ma famille, même si je la respecte beaucoup. Ca te ressemble davantage. »

Sa main commença négligemment à faire quelques dessins dans le dos de la brune, toujours affalée sur lui comme si ça faisait des mois qu'ils étaient ensemble alors qu'il n'y avait rien qu'une heure, ils ne se seraient jamais adressé la parole pour autre chose qu'essayer de s'humilier... Que le monde était injuste et cruel... La situation, en elle-même, n'était pas désagréable. Avoir une petite-amie était même plutôt chouette, le regard des gens changeait immanquablement, l'admettant dans le cercle fermé des 'vrais hommes' de l'école, mais il aurait préféré avoir une petite-amie choisie, appréciée, voire même aimée dans le pire des cas, mais certainement pas imposée comme elle pouvait bien l'être...

« Même si je t'aime pas, je suis vraiment désolé pour toi... »
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