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[ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE
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Message(#) Sujet: [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE EmptyDim 1 Sep - 21:29

L'eau coulait dans le lavabo depuis un bon moment mais le Serpentard n'y faisait plus vraiment attention, trop occupé à lancer des récurvites sur le miroir face à lui afin d'y enlever les taches il préférait ne pas savoir quoi. La rentrée venait à peine d'avoir lieu que le château retrouvait son état de saleté habituel... Pour beaucoup d'élèves, il aurait été d'une propreté impeccable mais pas pour lui... Il avait passé la plus grande partie des vacances à passer derrière son imbécile d'elfe de maison qui était incapable de faire son travail correctement et voilà qu'il allait devoir faire la même chose à Poudlard ! Une journée, c'était tout ce qu'il avait tenu sans remettre de l'ordre partout, soit juste hier le jour-même de la rentrée. Il avait réussi à mettre sa valise dans le filet du premier coup, il avait fini par chopper le truc après les dix essais peu concluants des années précédentes, et avait trouvé une chambre parfaite, si bien qu'il s'était senti suffisamment rassuré pour ne pas chercher la petite bête. Quant à ses colocataires, ils n'avaient pas eu le temps de mettre le dortoir sans dessus-dessous. Ce n'était probablement qu'une question d'heures... Quand il rentrerait ce soir, ce serait un véritable foutoir... Et il devrait prendre sur lui, se faire violence pour ne rien toucher...

Après presque dix minutes de nettoyage intensif, le Serpentard soupira et décida que son travail était terminé. Et pour cause, le miroir n'avait plus la moindre trace et on avait même l'impression qu'il reflétait davantage encore son visage naturellement pâle. Il passa une main distraite dans ses cheveux, les décoiffa légèrement histoire de ressembler un peu plus aux jeunes de son âge puis il coupa enfin l'eau. Il regarda les dernières gouttes courir sur la céramique et tourna les talons. Il avait eu de la chance, personne n'était entré pendant qu'il était occupé. Il avait pris la résolution difficile d'avoir l'air normal cette année, alors ça aurait été dommage de tout voir tomber à l'eau après moins de vingt-quatre heures entre les murs de l'école. Surtout qu'avec le nouveau directeur, il y avait de forte chance que les projecteurs soient braqués sur les Serpentard et dans une plus large mesure, tous les élèves dont le sang n'était pas souillé, et il ne se permettrait jamais de leur faire honte. Plutôt mourir ! Enfin, il y aurait, cette année encore, sûrement Ryan pour l'aiguiller, l'empêcher de se mettre dans de sales draps... Merlin seul savait ce qu'il aurait bien pu faire depuis six ans si le Préfet n'avait pas été là pour le remettre dans le droit chemin... Sympathiser avec des Sang-de-Bourbes, par exemple... En même temps, ce n'était pas de sa faute s'il y en avait qui n'était pas trop désagréable. Et puis, ils atterrissaient même à Serpentard, à l'instar d'une rouquine qui semblait avoir déserté... Peut-être n'était-elle pas sortie de la bibliothèque depuis la fin de l'année dernière, qui savait ?

Jesse poussa la porte des toilettes de garçons et se retrouva face aux mouvements incessants de la foule. Il respira un grand coup, comme pour se donner un courage qui lui faisait défaut depuis toujours dans ces moments-là mais avant d'avoir eu le temps de se mélanger au monde, il remarqua la frêle silhouette d'une jolie blonde qui ne lui était pas totalement inconnue. Il laissa tomber l'idée de prendre le chemin des cachots et s'adossa au mur, prenant un air faussement naturel et détendu tout en essuyant discrètement sa baguette avec le revers émeraude de sa robe de sorcier. Il la rangea dans son sac, il eut tout juste le temps le refermer correctement que la jeune femme arrivait à sa hauteur. Ses lèvres se fendirent alors d'un sourire légèrement arrogant.

« Alors comme ça, on s'amuse à disparaître pendant tout l'été ? » lâcha t-il suffisamment fort pour qu'elle n'ait aucun mal à l'entendre. « La Gazette ne tardera sûrement pas à t'approcher pour obtenir une interview. Quelle chance, tu as. »

Il avait entendu dire que certains élèves avaient déjà accepté de répondre à leurs questions, la gamine Potter et la princesse des Sang-de-Bourbes en tête. Il n'avait pas cherché à savoir si c'était vrai, mais c'était ce qu'on racontait à Serpentard en tout cas, le tout avec des ricanements mauvais et quelques insultes savamment placées ici ou là... Fort heureusement, Marlow ne faisait pas partie des gens les plus détestés de l'école, pas comme elles deux qui se faisaient tant remarquer en permanence, si bien qu'il pouvait se faire apercevoir en sa compagnie sans que ça n'atteigne trop la dignité des siens.


Dernière édition par A. Jesse McDermott le Mar 5 Nov - 20:45, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE EmptyMar 3 Sep - 23:14

Comme toujours entre deux heures de cours, il y avait beaucoup trop de monde dans les couloirs de l'école. Marlow, comme à son habitude, sortait la dernière de la salle de classe pour éviter le mouvement de la vingtaine d'élèves qui se décidait à sortir d'un seul bloc, chose qui était intenable pour la jeune fille. Pourtant, elle n'était pas agoraphobe, absolument pas, ça ne la dérangeait pas spécialement d'être au milieu de plein de gens du moment qu'elle pouvait éviter les contacts. A la simple pensée que quelqu'un pouvait la toucher, elle avait l'affreux tic de rabattre les manches longues de ses T-shirt jusqu'au bout de ses doigts, comme si ce simple geste pouvait lui être utile en dernier recours. La plupart de ses hauts avaient souffert de ce genre de traitement et se retrouvaient avec des bouts de manches complètement déformés et nettement plus larges que le reste du vêtement. La rouge et or s'en fichait, au contraire, c'était même mieux pour ses tenues de camouflage. Seulement, ce petit stratagème ne suffisait pas. Elle ne pouvait pas se couvrir le visage d'une cagoule. Son cou était nu en permanence, à part pendant l'hiver où elle se faisait un plaisir de ressortir les cols roulés et bien qu'elle fasse très attention de toujours laissé ses cheveux lâchés recouvrir sa nuque comme barrière de protection, elle ne pouvait s'empêcher de se demander si une mèche ne suffisait pas à lui en faire voir de toutes les couleurs. Mais même avec toutes ces précautions et une sortie tardive de classe, Marlow n'arrivait pas à éviter cette foule d'entre deux cours qui se trouvait inévitablement dans les couloirs. Prenant son courage à deux mains, la jeune fille dut tout de même résoudre à s'engager au dehors sous l’œil intrigué de son professeur. La Gryffondor n'avait aucune idée de l'endroit où elle se rendait, elle marchait simplement sans but, attendant simplement de pouvoir retrouver sa solitude et arrêter d'angoisser de cette façon.

« Alors comme ça, on s'amuse à disparaître pendant tout l'été ? La Gazette ne tardera sûrement pas à t'approcher pour obtenir une interview. Quelle chance, tu as. »

Une voix qui lui semblait étrangement familière venait de la stopper net. La jeune fille regarda à droite puis à gauche, surprise de découvrir un élève de Serpentard qu'elle avait rencontré au début de sa scolarité à Poudlard. A peine-eu-t-elle le temps de réaliser ce qu'il venait de lui dire qu'elle dut faire des pieds et des mains pour zigzaguer entre les élèves d'un petit groupe qui ne semblait pas décidé à la contourner pour continuer son chemin. Elle se retrouva donc rapidement le long du mur à côté du jeune homme qui venait de lui adressé la parole. En vérité, même à ce moment critique de la journée, elle était contente de le croiser. Il allait pouvoir l'aider à oublier ses angoisses le temps d'une conversation et ça ne pouvait que lui faire du bien. Marlow n'avait jamais trop su s'il la considérait comme une de ses amies ou non, leur relation était un peu étrange. Ils semblaient être de simples connaissances, discutant de temps en temps, seulement lorsqu'ils se croisaient, sans chercher particulièrement à se revoir, mais quand elle était avec Jesse, la jeune fille se sentait toujours particulièrement bien. C'était comme ça depuis qu'ils s'étaient rencontré, il la mettait à l'aise, tout simplement. Elle ne savait pourtant jamais s'il était sérieux, s'il plaisantait, ou s'il se moquait d'elle, mais ça n'avait pas vraiment d'importance finalement... Quoi que... Ne venait-il pas de demander à l'instant si elle ne faisait pas partie du groupe d'élèves disparu pendant l'été ? Mais quel idiot ! Elle ne voulait pas du tout que ça se sache.

« Chut ! Pas si fort ! » Répondit-elle en réalisant subitement la nature de sa question. « Comment tu sais ça ? Je croyais qu'ils n'avaient pas donné nos noms pour pas qu'on ait de problème ? En même temps, j'imagine que les nouvelles vont vite ici... Une interview ? Ohlala, j'espère pas, ça serait horrible ! »

Et voilà, une Marlow rouge pivoine qui ne savait plus où se mettre. Elle avait été trop spontanée, trop rapide, elle était contente de revoir le jeune homme, peut-être un peu trop et elle n'avait pas vraiment réfléchi avant d'ouvrir la bouche. Comme quoi, elle faisait bien mieux de se taire ou de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. C'était un réflexe qui lui manquait ces derniers temps, réfléchir avant d'agir, si toutefois on pouvait appeler ça un réflexe car peur de gens en étaient réellement capables. Tout le monde, un jour ou l'autre, avait fait une énorme boulette dans une conversation ou même en action, ça pouvait toujours arriver. Sauf que, pour la Gryffondor, c'était quotidiennement que ce genre de choses arrivait. Elle avait l'impression de dire des âneries en permanence, de passer pour la dernière des idiotes et de ne pas réussir à avoir ne serait-ce qu'un minimum de crédibilité aux yeux des autres élèves. Bien sûr, ce n'était que son opinion, mais il fallait avouer que ses premières années dans cette école lui avaient donné raison. Elle se souvenait fort bien avoir été obligée d'exécuter un sortilège de base devant la totalité de sa classe et n'avoir réussi qu'à produire de faibles étincelles. Évidemment, les rires moqueurs de ses camardes ne s'étaient pas fait attendre, et Marlow s'était sentie affreusement mal. Si encore cette douloureuse expérience n'avait eu lieu qu'une seule fois, elle aurait probablement eu moins de mal à s'en remettre et en rigolerait même à l'heure actuelle, mais elle s'était vite rendue compte que c'était quelque chose susceptible de lui arriver relativement souvent et que ses camarades de classe, en revanche, n'avaient jamais à vivre ce genre de situation. La jeune fille s'était donc habituée à être le vilain petit canard des cinquièmes années, celle qui amusait la galerie quand elle devait passer au tableau ou celle sur qui on était contente de tomber lors d'un petit duel noté par le professeur de défense contre les forces du mal, simplement parce qu'il était plus facile d'avoir une bonne note lorsqu'elle se retrouvait en face. Cependant, avec tout ce qu'il s'était passé cet été, la rouge et or avait décidé, avec le soutien d’Éléonore, de reprendre un peu du poil de la bête. Elle ne serait jamais une élève brillante, mais elle pouvait ne pas se laisser écraser par les autres. Qui plus était, elle aimait vraiment beaucoup Jesse, elle lui faisait confiance, même. Lui au moins, il ne se moquerait pas d'elle.

« Tout ce que je peux te dire, c'est que je suis bien contente d'être rentrée. » Reprit-elle sur un ton nettement plus enjoué. ]b]« Et toi, tu as passé de bonnes vacances ? »[/b]

L'ancienne Marlow se serait demandée si elle avait posé une question judicieuse, si elle n'allait pas ennuyer Jesse, mais la nouvelle allait simplement avoir une conversation normale avec un garçon qu'elle avait toujours beaucoup apprécié. Il était désolant qu'elle n'ose pas aller vers lui alors qu'il ne s'était jamais montré désagréable avec elle. Bien sûr, la rouge et or savait que son intérêt pour le Serpentard ne pourrait jamais dépasser le stade de l'amitié, simplement à cause de ce qu'elle était, mais ça ne l'empêchait pas d'apprécier réellement la compagnie de Jesse et elle tenait à en profiter.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE EmptyMer 4 Sep - 10:23

« Chut ! Pas si fort ! Comment tu sais ça ? Je croyais qu'ils n'avaient pas donné nos noms pour pas qu'on ait de problème ? En même temps, j'imagine que les nouvelles vont vite ici... Une interview ? Ohlala, j'espère pas, ça serait horrible ! »

Bien sûr qu'ils n'avaient pas donné les noms, mais il y avait deux mois de cela, alors que l'année n'était pas encore terminée, la liste des participants au voyage n'était pas tabou, il était pas bien compliqué de savoir qui comptait y aller et qui préférait oublier jusqu'à l'idée. Ensuite, il n'y avait qu'à faire le rapprochement... Et puis, mine de rien, ils avaient été recherché pendant deux mois. Difficile de passer à côté. S'il n'était pas devin, il n'était pas non plus stupide. Un sourire vaguement amusé se dessina sur ses lèvres. La pauvre Marlow... Dans quoi s'était-elle retrouvée embarquée ? Le reste du château avait-il essayé de savoir ce qu'il s'était passé ? Il y avait fort à parier que chacun menait déjà sa petite enquête dans l'espoir de découvrir le mystère du voyage d'été. Tout le monde sauf lui. Il n'avait pas posé la moindre question sur le sujet, pas même à Ryan dont il était pourtant proche et qu'il savait avoir pris le large également. Est-ce qu'il s'en fichait ? Il n'en savait trop rien. Son père avait dit en apprenant la nouvelle qu'ils avaient dû se cacher quelque part, simplement pour faire parler d'eux. Lui n'y avait pas cru une seule seconde, mais de là à avoir envie d'en savoir davantage...

« T'as peur de quoi ? D'être harcelée, de devenir soudainement le centre du monde ? Je te protégerai, si tu veux. Je te cacherai, personne ne t'embêtera. » lâcha t-il d'un ton parfaitement neutre dont il n'était pas possible de dissocier la plaisanterie de la vérité. « On dit qu'il y avait des gens ''importants'' parmi vous, tu as le temps de voir venir avant qu'on s'intéresse à toi. Enfin... Si une gamine de onze ans peut être importante, bien sûr. »

Les joues rougies de la Gryffondor l'amusaient autant qu'elles le mettaient mal à l'aise. Il aimait bien cette fille, il aimait bien l'embêter aussi... Il avait compris depuis quelques temps qu'il ne la laissait pas aussi indifférente qu'il ne l'aurait fallu et en jouait parfois un peu sans trop savoir si la réciprocité était vraie. Leur relation était un peu étrange de toute manière, ils s'entendaient bien, semblaient s'apprécier mais passaient le plus clair de leur temps à s'observer de loin dans les couloirs. Ou à Liverpool... Il savait exactement où elle habitait pour l'avoir suivi plus d'une fois, et passait malencontreusement devant chez elle plusieurs fois pendant les vacances sans jamais l'avoir vue rien qu'une seconde. C'était une occupation comme une autre, lorsqu'il rentrait chez lui, mais cette année ça n'aurait servi à rien. Il ne savait même pas si elle avait compris qu'ils habitaient à quelques kilomètres l'un de l'autre, après tout la première fois qu'il l'y avait vue, c'était le hasard le plus total qui en était la cause et il n'était pas convaincu qu'elle l'ait remarqué. Même ici, alors qu'ils pouvaient trouver mille et une occasions de se parler, de passer du temps ensemble, ils trouvaient toujours quelques choses de mieux à faire, pourtant la compagnie de la jolie blonde était loin d'être désagréable et il avait comme la certitude qu'elle ne s'amuserait jamais à se foutre de lui. Il n'allait pas jusqu'à dire qu'il lui faisait confiance, il ne la connaissait pas beaucoup et se laisser aller à ce genre de stupidité ne lui ressemblait pas beaucoup, mais peut-être pourrait-il à l'occasion arrêter de jouer les garçons trop confiants voire un peu jemenfoutiste sur les bords...

« Tout ce que je peux te dire, c'est que je suis bien contente d'être rentrée. Et toi, tu as passé de bonnes vacances ? »

Il hocha instinctivement la tête, pourtant Merlin seul savait combien ce n'était pas vrai. Des jours entiers passés dans l'entrepôt de l'entreprise familiale parce que son père voulait le préparer à reprendre le flambeau dès sa sortie de l'école, la poussière en permanence, le bazar, la propreté plus que sommaire des sous-sols... Il avait pris sur lui, enchaîné les crises de panique silencieusement enfermé dans une salle déserte pour ne pas que les employés puissent l'apercevoir, après tout la crédibilité du patron reposait sur ses épaules. Puis au bout d'une interminable semaine, il avait fini par mettre de l'ordre dans tout ça, par jouer les elfes de maison, comme d'habitude, sous le regard surpris et moqueur de ses collègues provisoires. Son père n'avait pas mis longtemps à l'apprendre. Il  ne comprenait pas pourquoi son gamin ne pouvait pas être un garçon normal rien qu'une fois, pourquoi il ne pouvait pas jouer les hommes comme il le lui demandait... Il avait néanmoins accepté de le laisser rester au manoir pour le reste des vacances, c'était certainement mieux pour tous les deux, lui n'avait plus à supporter les moqueries des autres tandis que son père n'était plus obligé de se demander quelle imbécillité il allait bien trouver à faire encore... Du reste, il passait la quasi-totalité de son temps à repasser derrière Biela, l'elfe de maison des McDermott, qui avait aux yeux de Jesse la sale manie de ne jamais faire son travail correctement, le tout sous les railleries incessantes d'Etalyrae auxquelles il finissait par ne plus prêter attention. Ca avait été des vacances affreuses et interminables mais Marlow n'était pas obligée de le savoir. Un cil avait glissé sur la joue de la jeune fille, il avait l'impression de ne voir que ça même s'il faisait de son mieux pour ne pas la fixer totalement. Il n'avait pas forcément envie de passer pour un psychopathe dès la rentrée...

« Oui, comme toujours. Je ne regrette pas d'avoir refusé ce stupide voyage. Je suppose que tu n'as pas pu profiter des tiennes ? »

Elle avait eu trois semaines si ses calculs étaient bons. Deux semaines avant et une semaine après son étrange disparition. Mine de rien, ça n'avait pas l'air d'être un kidnapping dans les règles de l'art quoi qu'aient pu en dire les différentes rumeurs sur le sujet puisqu'elle avait l'air d'aller on ne pouvait mieux. Son père était peut-être sur une piste intéressante, en fin de compte ? Dès qu'elle bougeait, les ombres laissées sur sa joue changeaient, ce qui le ramenait immanquablement au cil échoué...

« Bouge pas, tu as un truc juste là... » souffla t-il machinalement en approchant précautionneusement sa main du visage de la Gryffondor.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE EmptyMer 4 Sep - 22:52

« T'as peur de quoi ? D'être harcelée, de devenir soudainement le centre du monde ? Je te protégerai, si tu veux. Je te cacherai, personne ne t'embêtera. On dit qu'il y avait des gens ''importants'' parmi vous, tu as le temps de voir venir avant qu'on s'intéresse à toi. Enfin... Si une gamine de onze ans peut être importante, bien sûr. »

Et boum, prend ça dans la tronche Marlow. La jeune fille ne savait pas vraiment si Jesse s'était volontairement montré ignoble en lui faisant remarquer sur un ton neutre qu'elle n'était pas importante ou s'il pensait que ce n'était qu'une simple évidence et qu'elle n'avait aucun mal à faire face à la réalité. Ou alors, c'était encore autre chose, il parlait d'une élève qui était célèbre, ou quelque chose du genre, et que c'était probablement vers cette élève que les journalistes se tourneraient en permanence. D'ailleurs, l'allusion à la gamine de onze ans devait justement y faire référence, chose qu'elle n'avait pas saisi tout de suite, pour la bonne et simple raison qu'elle était trop obnubilée par la première partie de la réponse du garçon. Toute perturbée qu'elle l'était, elle ne put qu'adresser un simple sourire en direction de Jesse en guise de réponse, choisissant pour une fois, de garder le silence au lieu de dire des bêtises. Ça n'arrivait pas souvent, et dans le cas présent, elle n'était pas sûre que ce soit la solution la plus judicieuse. De toute façon, elle n'eut pas franchement le temps de se poser plus de questions, la discussion reprenait et le thème du voyage d'été semblait rester au cœur du débat, chose qui ne lui plaisait pas spécialement. Elle ne voulait pas raconter ce qu'elle avait vécu, ni à Jesse, ni à quelqu'un d'autre.

« Oui, comme toujours. Je ne regrette pas d'avoir refusé ce stupide voyage. Je suppose que tu n'as pas pu profiter des tiennes ? »

Et si elle avait eu le courage de s'opposer à sa famille, elle n'en serait pas arrivée là. Elle en avait voulu à sa mère d'être la responsable indirecte de ce qui lui arrivait, mais une fois rentrée chez elle, comme à son habitude, Marlow n'avait pas pu s'empêcher de jouer de nouveau les guimauves, bien loin de la guerrière combative qui pensait pouvoir faire la tronche à tout le monde et même mieux, leur dire sa façon de penser pour que jamais plus, ils ne la traitent comme une gamine qu'ils pouvaient manipuler comme une marionnette et l'envoyer où bon leur semblait simplement parce qu'ils trouvaient judicieux de ne pas l'avoir dans les pattes. Qui plus était, la rouge et or n'était pas complètement idiote non plus, elle savait pertinemment que ce voyage était destiné à l'éloigner de son père, que sa mère détestait la voir se rendre au parloir de la prison pour partager quelques minutes avec son géniteur et qu'elle espérerait secrètement qu'elle finisse par éprouver une certaine rancœur envers cet homme qui l'avait tout de même un peu abandonnée. Oui, mais voilà, il ne l'avait pas fait volontairement, tous ses actes lui avaient été destinés depuis le début et le fait que tout le monde lui tourne le dos lui donnait encore plus envie de lui tendre la main. Il était son père, mais elle sentait qu'elle devait le protéger. Une sensation bien étrange qu'elle avait parfois bien du mal à comprendre.

« Et moi je regrette de m'être laissée embarquer de force. » Rétorqua-t-elle, avec une pointe de colère mal dissimulée. « Oui, et non, je pense que ça aurait pu être un peu moins angoissant, mais j'ai rencontré des personnes sympas et appris des choses intéressantes. Je pense être plus débrouillarde aussi, enfin, des trucs stupides, mais au moins, ça me permet de dire que ce n'était pas totalement inutile. »

Tout ceci restait très vague et Marlow commençait à craindre qu'il lui demande un récit détaillé. Ça n'avait rien de très enthousiasmant, bien au contraire. La jeune fille n'avait pas la moindre envie de raconter ce qui lui était arrivé pour la simple et bonne raison que c'était une expérience qu'elle avait envie d'oublier. Sa famille l'avait traitée extrêmement bizarrement pendant la semaine qu'elle avait passé à sa maison. Comme à son habitude, la rouge et or s'était montrée particulièrement silencieuse chez elle, laissant parler ses deux frangines qui avaient toujours beaucoup de choses à dire. Leslie avait toujours été une vraie pipelette et Tania était presque pire, ce qui était particulièrement agaçant puisqu'on ne comprenait rien à ce qu'elle pouvait bien raconter. Seulement, cette semaine-là, la jeune fille ne s'était pas rendue compte que son silence pouvait paraître suspect, voire pire, être le signe d'un profond malaise qui commençait à la ronger. C'était tout juste si sa maman n'avait pas voulu l'emmener voir un psychiatre pour tenter d'éradiquer définitivement ses tendances suicidaires. Marlow n'avait pas vraiment compris ce qui lui arrivait pour le coup et elle avait eu la nette impression de ne pas maitriser du tout la situation, chose qui n'était pas plaisante, loin de là.

« Bouge pas, tu as un truc juste là... »

Tout se passa très vite, trop vite même. La main du jeune homme se rapprocha de sa joue et, Marlow, fidèle à elle-même ne put s'empêcher d'avoir un mouvement de recul qu'elle associa rapidement à une main posée fermement sur la manche de la robe de sorcier de Jesse pour le forcer à reculer de quelques centimètres. Ce n'était vraiment pas de sa faute, elle faisait ce geste spontanément plus de dix fois par jour, quand un élève trébuchait et manquait de se casser la figure sur elle, quand on voulait lui taper sur l'épaule pour lui demander de ses décaler pour mieux voir le tableau de la salle de classe ou encore lorsqu'un garçon stupide s'amusait à donner des petits coups aux personnes qui passaient dans les couloirs pour amuser ses amis. Marlow était comme ça, toujours aux aguets, attendant le moindre geste suspect qui pourrait présager qu'une catastrophe allait bientôt se produire. Il était hors de question que Jesse pose ne serait-ce que le bout de son doigt sur sa joue, qu'elle ait une énorme tache d'encre dessus ou simplement un cheveu, ça n'avait pas la moindre importance. Mais bien sûr, elle n'avait pas la moindre idée de la manière dont elle pourrait lui expliquer ça, son raisonnement était plus qu'étrange et elle ne doutait pas de passer pour une cinglée.

« Je préfère le faire moi-même. »
Se justifia-t-elle piteusement en passant sa main plusieurs fois sur la joue visée par le jeune homme. « C'est mieux comme ça ? »

Marlow se sentait obligée de poser la question, de faire avancer la conversation pour cacher la gêne qu'elle ressentait. En vérité, elle se sentait toujours complètement stupide quand elle agissait de cette façon et elle craignait toujours que sa réaction, un peu violente, soit mal perçue par ses interlocuteurs. En l'occurrence, elle était face à un garçon qu'elle appréciait beaucoup et elle avait la nette impression, comme à son habitude, d'avoir agi de la meilleure des façons pour tout gâcher.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE EmptyJeu 5 Sep - 11:11

Le sourire qu'elle lui adressa pour toute réponse l'amusa et l'encouragea à continuer dans cette voie. La pauvre ne semblait plus trop savoir où se mettre ni quoi penser de cette conversation, le savait-il seulement ? Rien n'était moins sûr. Devant eux, les élèves continuaient d'arpenter le couloir sans leur lancer le moindre regard. Ils avaient fini par devenir totalement invisible tous les deux, ou peu s'en faut, et ce n'était pas un mal d'ailleurs. On les contournait simplement, comme s'ils eussent été de vulgaires statues. Ce rôle d'objets, de décor lui allait parfaitement, pouvoir observer sans être vu était un atout non négligeable dans la vie, et avec le tournant que prenaient les événements cette année, peut-être aurait-il l'occasion de le mettre au service de la Direction. La première chose à laquelle il avait pensé en écoutant le discours du nouveau directeur avait été les risques que pouvaient encourir certains élèves, à l'instar de la jolie Marlow ou pire encore de Judith avec qui il avait été contraint de cohabiter durant la quasi-totalité de l'année dernière. Bien sûr, il n'avait rien dit pour ne pas entacher l'image qu'il pouvait avoir auprès de ses camarades de maison, déjà que Ryan savait un peu trop bien qu'il avait une nette tendance à ne pas vouer une haine sans faille à tous les Sangs-de-Bourbe... Etait-ce de sa faute s'il y avait des gens pas aussi stupides que ça dans leur rang ? N'y en avait-il pas qui avaient réussi à se faire même une place au sein de leur propre maison ? Certes, ils n'y étaient pas les bienvenus mais s'ils y avaient été envoyés, ce n'était probablement pas pour rien ! Enfin... Il savait combien il était inutile de débattre du sujet avec qui que ce soit, les avis étaient bien trop tranchés, à moins que ce soit le sien qui le soit bien trop peu.

« Et moi je regrette de m'être laissée embarquer de force. Oui, et non, je pense que ça aurait pu être un peu moins angoissant, mais j'ai rencontré des personnes sympas et appris des choses intéressantes. Je pense être plus débrouillarde aussi, enfin, des trucs stupides, mais au moins, ça me permet de dire que ce n'était pas totalement inutile. »

Le Serpentard fronça légèrement les sourcils à sa première phrase, intrigué par la soudaine colère qu'on pouvait percevoir dans sa voix, tout comme par le caractère forcé de ce voyage. De ce qu'il en avait entendu, que ce soit dans les couloirs ou à la bibliothèque, tout le monde était content d'y participer, c'était une première dans l'Histoire de Poudlard et un bon moyen d'échapper à des parents un peu trop présents. On avait négocié pour que les signatures s'apposent au bas des autorisations, certainement pas l'inverse. C'était bien étrange, cette histoire. La suite l'amusa davantage alors qu'il affichait un air faussement las. Cet aveu à demi-mot qui en disait trop pour passer inaperçu mais trop peu pour paraître naturel donnait l'impression de rechercher les questions, l'intérêt de son interlocuteur... Si elle l'avait quasiment tout le temps malgré le détachement dont il faisait preuve – simplement pour préserver l'image du garçon soi-disant inaccessible – il n'avait aucune envie d'être mêlé à leur disparition. Pour l'instant, il y avait bien pu d'informations sur le sujet qui circulaient dans le château, alors si jamais on venait à apprendre que par malheur il en savait plus que le reste de l'école sur les circonstances de ce presque drame... Il n'avait pas encore bien en tête les conséquences d'un tel récit mais il n'avait en aucun cas envie de s'y essayer...

« Si tu espères que je te fasse subir un quelconque interrogatoire sur le sujet, tu risques d'attendre longtemps. » la prévint-il simplement. « Je pense que toute cette histoire aura au moins eu un effet positif : on est pas prêts d'entendre de nouveau parler de voyage scolaire. J'ai parfois l'impression que McGonagall oubliait que nous étions à Poudlard et non dans une vulgaire école moldue. »

Il n'y avait pas la moindre animosité dans sa voix, il s'agissait là d'une simple constatation. D'ailleurs, il n'avait jamais mis les pieds dans une école moldue donc la comparaison s'arrêtait là. Il ne pouvait que se fier à ce qu'il en savait, à ce qu'il en avait entendu... La Gryffondor ne le prendrait probablement pas mal, elle le connaissait après tout, et il n'avait jamais caché les principes avec lesquels il avait été élevé, comme nombre de ses camarades Vert et Argent. Il se souvenait lui avoir demandé de but en blanc si ses parents étaient sorciers le jour-même où il lui avait adressé la parole pour la première fois, il y avait cinq ans de cela. Et puis, de toute façon, il n'avait rien dit de mal, ce qui limitait encore davantage une possible réaction négative de la part de la jeune femme.

La suite le dépassa totalement. Alors qu'il voulait simplement retirer un cil de la joue de sa camarade, celle-ci l'en empêcha, le forçant même à reculer légèrement. Il ne comprit pas sa réaction et resta, interdit, à fixer tantôt la main qu'elle avait posé sur la manche de sa robe tantôt son visage un peu perturbé. Qu'avait-il donc fait pour qu'elle réagisse ainsi ? Lui faisait-il peur au point qu'elle s'inquiète au moindre geste ? Il n'avait jamais été violent avec elle, ni avec qui que ce soit d'ailleurs... Ce n'était pas tant par choix que par nécessité, c'était vrai qu'il ne faisait pas le poids face à la grande majorité des élèves de Poudlard, si bien qu'il avait fini par maîtriser bien davantage l'usage de sa baguette que de ses poings. Il la regarda silencieusement retirer le cil fautif avec un empressement étrange qui le confortait dans la bizarrerie de l'instant.

« Je préfère le faire moi-même. C'est mieux comme ça ? »

Jesse hocha la tête alors qu'il prenait seulement la peine de ramener sa main vers lui, un peu sous le choc d'une réplique aussi violente à un geste qui lui avait pourtant semblé innocent. D'accord, il n'avait jamais tenté le moindre rapprochement physique et elle ne l'avait pas fait non plus mais il n'avait pas vu cette attitude là comme emplie d'un double-sens quel qu'il soit. Il avait simplement voulu retirer le truc qu'elle avait sur la joue, rien de plus. Il se sentait un peu stupide pour le coup, un peu mal à l'aise également, comme s'il avait été pris sur le fait d'une quelconque espérance perverse ou s'en rapprochant alors que c'était finalement loin d'être le cas. S'il n'avait strictement rien fait de mal, sa réaction l'empêchait de s'en convaincre.

« Je n'allais pas te faire de mal, je t'assure. » avoua t-il avec un embarras qui tranchait avec la confiance exagérée dont il avait fait preuve jusque là. « Je ne voulais pas te faire peur... »
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE EmptyJeu 5 Sep - 21:51

« Si tu espères que je te fasse subir un quelconque interrogatoire sur le sujet, tu risques d'attendre longtemps. Je pense que toute cette histoire aura au moins eu un effet positif : on est pas prêts d'entendre de nouveau parler de voyage scolaire. J'ai parfois l'impression que McGonagall oubliait que nous étions à Poudlard et non dans une vulgaire école moldue. »

C'était le souci quand on discutait avec les Serpentard. La plupart d'entre eux semblait imaginer que tout ce qui ne touchait pas à la sorcellerie était foncièrement mauvais, et ce, sans même avoir pris la peine de le vérifier au préalable. Certes, c'était la conséquence d'une éducation sévère, un peu bâclée tout de même et pleine de valeurs on ne pouvait plus restrictives. Bref, il y avait certainement des choses à changer dans sa façon de percevoir le monde qui l'entourait, mais Marlow ne se sentait pas d'attaque pour un débat sur le sujet. Qui plus était, elle n'était pas certaine d'avoir les bons arguments pour persuader une personne dont les convictions étaient fermement ancrées à sa personnalité, que ce qu'elle disait était la pure vérité. Tout ce qu'elle savait restait que son père était un homme qu'elle appréciait, mais également un moldu et que ça ne faisait pas de lui un moins que rien. Sauf que c'était quelque chose qui était impossible à prouver, Marlow n'avait aucune envie de mentir, elle n'était, de toute façon, pas très douée pour ça, et elle savait bien que les faits réels ne jouaient pas en la faveur de celui qu'elle idolâtrait. La jeune fille choisit donc purement et simplement d'ignorer cette partie de la conversation comme s'il avait simplement énoncé une banalité.

« C'est justement ce que je souhaite éviter. » Répliqua-t-elle. « Si tu penses que je suis une de ses filles qui rêve de vivre des aventures merveilleuses pour pouvoir les raconter en inventant plein de détails croustillants afin d'impressionner tout le monde et surtout les garçons, tu te mets le doigts dans l’œil. Je ne suis pas comme ça, pas du tout. »

Marlow avait parlé vite, trop vite et peinait désormais à reprendre une respirations normale. Elle avait simplement voulu que Jesse ne se méprenne pas, qu'il ne la confonde pas avec une autre fille parce qu'elle avait dit des bêtises, ou que ses paroles avaient été mal interprétées. La rouge et or n'avait absolument pas confiance en elle, ça avait toujours été et ça ne changerait pas avant de longues années et une remise en question. Cependant, elle savait ce qu'elle ne voulait surtout pas devenir, les greluches de l'école le lui avaient montré, comme des miroirs magiques lui reflétant une horreur qu'elle pourrait éventuellement atteindre si elle ne faisait pas attention. Mais en vérité, en voulant s'éloigner de cette image de poupée que son physique aurait pu lui permettre, elle avait plongé vers une position encore plus désagréable, dans laquelle elle ne se sentait pas forcément bien. Marlow avait la nette impression de se montrer perpétuellement négative, défaitiste, trop timide, trop en retrait, trop réfléchie même. Cette situation lui pesait, mais elle ne savait pas comment faire pour revenir en arrière. Elle avait fini par se persuader que c'était impossible, et que quoi qu'il arrive, elle devait être attachée à ce qu'elle pensait être et non pas à l'image qu'elle reflétait.

« Je n'allais pas te faire de mal, je t'assure. Je ne voulais pas te faire peur... »

Marlow le savait bien. Évidemment qu'il n'avait pas voulu lui taper dessus ou quoi que ce soit de ce genre, il avait eu un geste plutôt amical et spontané, rien de violent, elle s'en doutait bien. Son seul réconfort était de s'imaginer qu'elle pourrait survivre à toute forme d'agression tant sa perception du danger était efficace. Et pour cause, elle y travaillait depuis des années, épiant le moindre mouvement dans son dos, devant elle, sur les côtés, elle savait se pencher, s'arrêter, reculer, contourner le moindre petit obstacle, le moindre petit danger et elle savait que ses réflexes à ce sujet étaient excellents. C'était quand même rassurant finalement, elle était incapable d'utiliser correctement une baguette, d'utiliser un livre de sortilèges, mais ses yeux et ses oreilles fonctionnaient très bien et il y avait fort à parier qu'en cours de self-défense, elle s'en sortirait particulièrement bien. Toutefois, la rouge et or n'avait pas du tout envie d'essayer. Entre le sport et elle, il y avait une barrière infranchissable. Elle ne comprenait pas comment on pouvait avoir envie de transpirer, de faire des efforts, tout ça pour avoir des courbatures affreuses le lendemain et marcher comme un canard pendant presque une semaine. Non, elle préférait rêver, s'imaginer des tas d'histoires, sans jamais rien dire à personne, seul loisir intéressant qu'elle avait trouvé entre les murs du château.

« Oh je sais, ne t'en fais pas. » Répondit-elle vivement, tentant au maximum de rassurer le jeune homme. « C'est juste que... C'est un réflexe stupide, je n'ai pas fait exprès, j'ai l'habitude de repousser les personnes qui s'approchent de moi, ce n'est pas contre toi, je t'assure. »

Elle n'avait pas osé dire qu'elle n'aimait pas les contacts physiques, simplement parce que ce n'était absolument pas vrai. Elle se souvenait très bien de sa mère qui lui lisait une histoire pour qu'elle s'endorme, chaque soir, tout en lui passant la main dans les cheveux, les enfants dans la cour de récréation qui lui tenaient la main pour faire une ronde. Mais ça, c'était avant qu'elle réalise que ces contacts, aussi bref soient-ils, étaient ce qui provoquaient les horribles visions qu'elle avait une fois de temps en temps. Certes, ça n'arrivait pas à chaque fois, et oui, c'était un risque à courir si elle voulait avoir la vie d'une élève lambda, mais justement, elle n'était pas encore prête à assumer tout ça. Encaisser chacune de ces étranges visions, faire comme si de rien n'était, dire à tout le monde ce qu'elle était capable de faire... Non, ce n'était pas possible, d'autant plus qu'elle n'était capable de rien du tout. C'était quelque chose qui arrivait de façon totalement aléatoire et elle craignait de décevoir les gens en ne pouvant pas leur fournir un renseignement important, ou pire, de n'être pas cru par ceux à qui elle ne pourrait pas prouver ses dires. Non, les choses étaient bien mieux actuellement et si Jesse n'était pas capable de passer au-dessus sans chercher à comprendre, elle devrait, et c'était bien malheureux, mettre un écart entre elle et lui.

« En temps normal, je ne suis pas si bizarre, je te le promets. »


Et une promesse en l'air, une... Marlow voulait simplement rassurer le jeune homme, faire en sorte qu'il ne meurt pas d'envie de prendre la fuite immédiatement en la plantant là. Peut-être n'aurait-elle pas fait l'effort de tenter de convaincre une autre personne, mais Jesse... Il était différent parce qu'il était important pour elle. Ils avaient une relation ambiguë, mi-connaissance, mi-amitié, mais Marlow aimait tout de même sa compagnie et leurs conversations, bien que banales, la plupart du temps. C'était quelque chose qu'elle n'avait pas envie de perdre.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE EmptySam 7 Sep - 12:01

« C'est justement ce que je souhaite éviter. Si tu penses que je suis une de ses filles qui rêve de vivre des aventures merveilleuses pour pouvoir les raconter en inventant plein de détails croustillants afin d'impressionner tout le monde et surtout les garçons, tu te mets le doigts dans l’œil. Je ne suis pas comme ça, pas du tout. »

Le Serpentard haussa négligemment les épaules tandis que son regard se perdait dans la foule d'élèves qui commençait toutefois à diminuer. Il n'avait jamais prétendu imaginer qu'elle souhaitait inventer quoi que ce soit, simplement qu'elle aurait pu espérer avoir une oreille attentive pour raconter son périple, rien d'autre. Après tout, ça n'aurait pas été étonnant. Ils se connaissaient un peu, et jusque là il n'avait jamais joué les commères avec ce qu'elle pouvait bien lui dire – même si leurs conversations avaient généralement un intérêt limité – aussi aurait-elle très bien pu vouloir en parler à quelqu'un et le voir comme le quelqu'un en question. C'était une réaction humaine, rien de plus. Féminine, même. Si ce n'était pas le cas, tant mieux. Ils étaient sur la même longueur d'ondes, il ne voulait rien savoir et elle ne voulait rien dire, comment aurait-ce pu être mieux ? Rares étaient les filles qui aimaient tenir leur langue, qui n'avaient pas envie de voir les parties somptueuses de leur vie racontées à tout va... Certains garçons avaient tendance à faire pareil... Ce n'était heureusement pas son cas. Il avait Freyja pour le faire, ou pour faire quelque chose de similaire en tout cas puisqu'ils ne prenaient jamais la peine de vérifier si c'était bel et bien réel ce qu'elle pouvait raconter. Il avait dû batailler un moment avec sa conscience pour parvenir à être serein avec cette histoire-là, mais ce n'était finalement que pour la bonne cause : il n'était pas forcément toujours capable d'être un garçon on ne pouvait plus normal alors de là à être un tant soit peu populaire... Elle se chargeait simplement de faire en sorte qu'on se souvienne de lui pour autre chose que ses bizarreries. Il n'était pas convaincu que ça fonctionne très bien, mais ça ne lui coûtait rien. A part quelques exercices ici ou là...

« Tu ne rêves pas de vivre des aventures merveilleuses ? Je n'y crois pas une seule seconde. »

Tout le monde rêvait de pouvoir vivre des aventures merveilleuses, sortir un peu d'un quotidien parfois pesant pour des choses qu'on aurait jamais cru possible un jour... Ou alors la vie de la jeune Marlow devait déjà être merveilleuse... ? C'était possible aussi, il ne connaissait pas beaucoup cette fille... Elle n'avait jamais beaucoup parlé d'elle et les autres n'en disaient pas grand chose qui vaillent la peine d'être écouté. Après, c'était certain qu'entre le rêver et savoir que ça arriverait un jour, il y avait une marge incroyable... Peut-être préférait-elle cesser d'espérer parce qu'elle savait pertinemment que ça n'arriverait jamais ? Dans le couloir, personne ne faisait attention à eux. Cela faisait plusieurs minutes qu'ils n'avaient pas bougé d'un centimètre mais on se contentait toujours de les contourner sans leur accorder le moindre regard. Ca ne le dérangeait pas et il y avait de fortes chances pour que ça aille également à la Gryffondor.

« Oh je sais, ne t'en fais pas. C'est juste que... C'est un réflexe stupide, je n'ai pas fait exprès, j'ai l'habitude de repousser les personnes qui s'approchent de moi, ce n'est pas contre toi, je t'assure. »

Un réflexe stupide ? Pourquoi avait-elle donc pour réflexe de repousser les personnes qui s'approchaient d'elle ? D'accord, il y avait des gens qui n'étaient pas dignes de confiance dans cette école et à sa place il ne se laisserait pas forcément toucher par n'importe qui, mais il n'avait jamais imaginé faire partie de cette catégorie de personnes pour elle... Il ne s'était jamais comporté en Serpentard pur et dur en sa compagnie, ni même avec qui que ce soit de vivant ou de mort d'ailleurs, et même si son éducation élitiste se laissait entrevoir parfois, il ne se souvenait pas avoir dit ou fait quelque chose qui puisse l'inquiéter à ce point. Elle avait beau dire que ce n'était pas contre lui, il peinait à y croire. Certes, il ne l'avait jamais approché, tenait parfois ses distances comme si elle avait la peste – comme il le faisait souvent avec la totalité du château à l'exception de sa sœur qu'il évitait purement et simplement autant que possible – mais ce n'était pas une raison pour réagir ainsi dès sa première tentative, tentative d'une innocence totale soit-dit en passant ! Ca le dépassait totalement... Quand bien même elle aurait pu se méprendre sur d'hypothétiques arrières-pensées le concernant, il n'avait pas de réputation de coureur de jupons ou de bourreau des cœurs, rien de tout ça... Il n'avait jamais eu en tête de l'approcher pour le simple plaisir de l'approcher, même si elle était très jolie, mais si par hasard ça avait été le cas, il n'avait pas une floppée de conquêtes à son actif qui puisse lui donner envie de le dégager sans ménagement...

« En temps normal, je ne suis pas si bizarre, je te le promets. »

Il la croyait sans mal, elle ne lui avait jamais semblé bizarre. Parfois un peu étrange, pas très sûre d'elle ou inquiète pour peu de choses mais il ne s'était jamais dit qu'elle avait un sérieux problème psychologique, c'était toujours ça. Elle faisait très partie des très rares personnes desquelles il ne s'était jamais inquiété de la santé mentale. Un honneur, presque, si seulement elle en avait conscience. Il ne valait mieux pas, d'un autre côté, il y avait de fortes chances qu'il passe pour un psychopathe à jouer les apprentis chercheurs sur les troubles de ses camarades. Le tout sans jamais leur parler, ni même chercher à les connaître réellement... Ouais, non, il valait mieux qu'elle n'en sache rien. Il finit par reprendre contenance, éloignant un peu d'eux le malaise qu'il avait bien pu ressentir en la voyant réagir ainsi.

« Pas contre moi, hein ? On va voir. » déclara t-il avant de poser son doigt sur l'épaule de la jeune fille sans même lui laisser la moindre seconde de réflexion.

C'était puéril comme réaction, digne d'un gamin qui refusait toute frustration. Il avait horreur qu'on lui refuse quelque chose, même s'il se fichait de la chose en question à la base. Du moment qu'il ne pouvait pas l'avoir, elle lui apparaissait comme le Graal. Il fixa le visage de la blonde un instant, un peu suspicieux puis finit par la laisser tranquille. L'ombre d'un sourire satisfait mais curieux s'installa sur ses lèvres tandis qu'il gardait l'air impassible, distraitement adossé au mur. Quelques secondes passèrent sans qu'il ne dise rien, attendant simplement de se prendre une baffe ou de la voir partir sans rien ajouter. Peut-être était-ce simplement le temps qu'elle réalise pleinement qu'il venait d'enfreindre la règle qu'elle avait instauré moins d'une minute plus tôt...

« Ca va pour cette fois. Ca m'aurait embêté de devoir garder mes distances jusqu'à la fin de nos jours, tu comprends. »
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE EmptyDim 8 Sep - 23:07

« Tu ne rêves pas de vivre des aventures merveilleuses ? Je n'y crois pas une seule seconde. »

Pourquoi n'y croyait-il pas ? Il ne la connaissait pas si bien que ça, après tout. D'accord, ils avaient eu l'occasion de discuter deux ou trois fois, mais elle ne se souvenait pas lui avoir avoué vouloir partir très loin de chez elle avec un sac-à-dos pour seul bagage afin de voir où son destin la mènerait. Qui plus était, ce n'était pas le genre de chose qu'elle pourrait avoir dit à quelqu'un autrement que sur le ton de la plaisanterie pour la simple et bonne raison que ce n'était pas du tout elle et qu'elle n'avait pas pour habitude de mentir. Franchement, qu'y avait-il de si étrange à vouloir simplement vivre une petite vie tranquille ? Marlow n'avait pas une ambition dingue, elle ne voulait pas être reconnue pour quoi que ce soit, être un première page d'un journal, écrire un bouquin, ce genre de choses, mais apparemment, Jesse n'était pas capable de comprendre qu'elle puisse simplement vouloir un métier qui lui plaise un minimum et lui fasse gagner assez d'argent pour vivre confortablement, et peut-être si de futures rencontres le lui permettaient, fonder une famille, mais ça, ça restait de l'ordre de l'utopie, elle doutait très fortement que ça puisse se produire un jour puisqu'elle ne cessait de repousser les personnes qui s'approchaient un peu trop près d'elle.

« Je t'assure que non. Tu en rêves, toi ? »

Ça serait vraiment étonnant de la part de Jesse, mais pourquoi pas, après tout. Marlow ne le connaissait pas, elle ne pourrait donc, en aucun cas lui jeter la pierre s'il s'avérait que tout ce qu'elle pensé à son sujet était faux. En vérité, elle avait toujours pensé que le Serpentard était un garçon particulièrement gentil qui se donnait des airs de gros durs simplement pour faire croire à la terre entière qu'il était déjà aigri et désabusé, presque autant qu'une personne ayant déjà vécu de longues années, assez, en tout cas, pour connaître le monde extérieur et être dégoûté par ses découvertes. Cependant, la rouge et or n'avait jamais réellement gobé toutes ces sornettes, tout en restant impressionné par ce caractère un peu étrange qui faisait facilement passer Jesse pour un garçon plein de mystère. Sentir qu'elle n'était pas vraiment la seule à posséder de lourds secrets dont elle ne pouvait parler sous aucun prétexte la rassurait, même si rien ne lui disait que c'était réellement le cas pour son ami. Qui plus était, si elle ne se trompait pas, Marlow devait bien reconnaître qu'il était nettement plus doué qu'elle pour empêcher les curieux de venir se frotter trop près de lui. Avec un peu de chance, lorsqu'ils se connaîtraient mieux, si ça devait arriver, Jesse pourrait lui donner quelques tuyaux.

« Pas contre moi, hein ? On va voir. »

Avant que Marlow n'ait eu le temps de réagir, le jeune homme avait déjà posé son doigt sur elle, provoquant une véritable vague de panique chez la jeune fille. Pendant un instant, elle ferma les yeux et retint sa respiration, attendant, comme d'habitude que quelque chose se produise. Elle savait pertinemment qu'il y avait très peu de chance que ça arrive, c'était le genre de chose qui ne se produisait qu'une fois sur dix lorsqu'elle touchait malencontreusement quelqu'un. Évidemment, si elle s'était retrouvée complètement à poil et Jesse aussi et collée à lui – d'ailleurs l'idée n'était pas si désagréable – là, il y avait fort à parier qu'elle aurait eu la malchance de voir des tas de choses sur la vie du jeune homme. Au fil des années, Marlow avait tout de même appris quelques petites choses concernant son don, qu'il marchait plus ou moins bien en fonction des moments de la journée, de la durée des contacts et de la surface de peau qui la touchait. Évidemment, d'autres facteurs, qu'elle n'avait pas encore découverts, rentraient aussi en compte, mais c'était les principaux et elle savait que Jesse ne rentrait déjà pas dans les critères. Toutefois, aussi faible soit-il le risque demeurait entier et ce n'est qu'après ces quelques secondes d'intense panique intérieure que la jeune fille s'autorisa une quelconque réaction.

« Arrête ! Mais t'es malade ! »


La jeune fille ne put s'empêcher d'avoir un mouvement de recul. Elle était un peu sous le choc, en vérité, elle ne pensait pas du tout que Jesse était capable de ce genre d'acte complètement stupide. Elle venait de lui avouer avec toute la sincérité dont elle pouvait faire preuve qu'elle ne pouvait pas être touchée par quelqu'un parce qu'elle détestait ça. Bon, d'accord, ce n'était pas du tout ce qu'elle avait dû dire en vérité, elle ne se souvenait même plus quel baratin elle lui avait sorti pour se sortir de ce mauvais pas, mais la rouge et or avait eu l'impression que son apparent malaise lui fournirait une explication assez convaincante ou à défaut, qu'il comprendrait qu'il s'engageait sur une pente glissante et ferait en sorte de changer de sujet rapidement. Manifestement, elle avait eu tout faux et venait, une fois de plus, de réaliser qu'elle ne connaissait pas son ami aussi bien qu'elle l'aurait aimé. Etait-il réellement un ami pour elle, d'ailleurs ? Marlow restait certaine que les intentions du Serpentard à son égard étaient louables, mais elle commençait à se demander s'il ne jouait pas un peu avec elle. Considérant qu'elle n'avait pas un très fort caractère, mais aussi que sa timidité l'handicapait assez souvent, ça ne serait pas totalement impossible, malheureusement.

« Ca va pour cette fois. Ca m'aurait embêté de devoir garder mes distances jusqu'à la fin de nos jours, tu comprends. »

Devait-elle être en colère ? Mortifiée ? Déçue ? Marlow n'en savait rien, ou pensait avoir un mélange de tous ces sentiments. En colère parce qu'elle ne se sentait pas spécialement écoutée par un Jesse qui n'en faisait qu'à sa tête. Mortifiée parce qu'il venait de lui dire qu'il ne voulait pas garder ses distances jusqu'à la fin de ses jours, sous-entendu qu'il voulait la toucher, à moins qu'il ait simplement voulu dire que faire attention à ne pas la toucher allait être particulièrement difficile puisqu'il ne se rendait pas forcément compte de ce qu'il faisait. Enfin bref, dans tous les cas, c'était particulièrement déstabilisant et elle espérait vraiment ne pas être devenue toute rouge en l'entendant. Mais ce qui dominait dans tout ça était probablement la déception, celle de ne pas être reconnue à sa juste valeur, ou d'être considérée comme une gamine qui ne disait rien de particulièrement intéressant, encore moins quelque chose qui soit digne d'être retenu par un garçon comme lui. Toutefois, il était possible qu'elle se trompe, qu'il cherche juste à la taquiner et qu'elle prenne tout ça beaucoup trop à cœur, après tout, il ne savait pas vraiment ce que ces contacts pouvaient provoquer et mieux valait qu'il l'ignore.

« Eh bien, ça t'embête peut-être, mais tu vas devoir le faire. »
Répliqua-t-elle, réellement agacée par son geste. « Je ne te comprends pas, il n'y a qu'une seule chose que je n'aime vraiment pas et tu te sens obligé de m'embêter dans les dix secondes qui suivent. Pourquoi ? »

C'était une bonne question, enfin pour Marlow, qui se demandait vraiment à quoi rimait toute cette étrange mise en scène. Il y avait fort à parier que tout cela soit encore pris à la rigolade, une fois de plus, mais la jeune fille avait bon espoir. Elle ne devait pas oublier que Jesse était un garçon qu'elle appréciait plus que beaucoup et qu'elle espérait beaucoup de sa part. Mais justement, peut-être lui en demandait-elle un peu trop ? Quoi qu'il en soit, il était certain qu'elle n'allait pas tarder à avoir la réponse.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE EmptyLun 16 Sep - 16:50

« Je t'assure que non. Tu en rêves, toi ? »

Jesse haussa négligemment les épaules tout en passant une main distraite dans ses cheveux. Il en avait rêvé, un jour, comme tous les gamins de son âge. Il avait voulu partir à l'aventure, découvrir le monde, jouer les héros auprès de demoiselles en détresse... Il avait même espéré être Chevalier, puis plus tard Ministre, quand la raison lui avait annoncé que se balader en armure au XXIème siècle n'était pas ce qui était plus plus courant... Mais il avait finalement grandi. La réalité l'avait rattrapé et avec elle un futur plus terre à terre, qui à défaut de lui plaire avait au moins le mérite d'être envisageable. Il ne sauverait pas de princesses en danger sur le dos d'un fidèle destrier, il deviendrait juste le grand patron de la McTravel Compagny, l'entreprise familiale... Ce n'était pas ce qu'il y avait de plus enthousiasmant mais ça lui permettrait de vivre correctement, bien plus que s'il avait dû chercher des dragons sauvages à combattre et des prisons-tourelles à escalader. Il se fichait juste éperdument de ce filon. Qu'est-ce que ça pouvait lui faire qu'on vende désormais des malles de poche avec sortilège rétrécissant intégré ou qu'on doive encore se débrouiller avec des valises de quinze tonnes ? Et surtout, pourquoi aurait-il envie d'en faire la publicité pour augmenter des ventes potentielles ? Il n'avait jamais eu l'esprit d'un commercial et ne l'aurait probablement jamais, mais en bon descendant inquiet de la fierté paternelle qu'il était, il s'y plierait sans broncher.

« C'est un truc de filles. » décida t-il subitement, conscient qu'un argument misogyne aurait moins de mal à clore le sujet que s'il lui avait fallu expliquer qu'il n'avait plus l'occasion de rêvasser désormais.

Puis l'ambiance prit un tournant étrange. Alors qu'elle avait simplement dit qu'elle l'avait repoussé par réflexe et que ce n'était absolument pas dirigé contre lui, et qu'il avait eu l'idée idiote de l'enquiquiner davantage et de la pousser un peu à lui prouver que c'était vrai, la jeune femme eut une attitude des plus surprenantes. Il avait simplement posé son doigt sur son épaule, à l'endroit même où la peau blanche et laiteuse de Marlow laissait place au sang mat du tissus, celle-ci avait fermé les yeux, comme si elle craignait le pire et il pouvait voir qu'elle retenait sa respiration. De quoi avait-elle donc peur ? Qu'il lui saute dessus en plein couloir, juste par pur plaisir de l'embêter ? Elle venait de lui avouer qu'elle savait qu'il ne lui ferait aucun mal et voilà qu'elle se comportait comme si les pires menaces pesaient sur elle. Ce contact ne dura pas longtemps, fort heureusement pour tous les deux. Il n'avait pas mis longtemps à regretter de s'être laissé aller à cette plaisanterie, qui pourtant ne lui semblait pas affreuse. Il n'avait pas été le pire des goujats de la Terre, ou du moins, il n'en avait absolument pas l'impression. Elle finit par rouvrir les yeux et sa réaction, malheureusement, ne se fit pas attendre.

« Arrête ! Mais t'es malade ! »

Le regard des élèves aux alentours ne mit pas longtemps à se braquer sur eux, le mettant dans un profond embarras. Machinalement, voire même nerveusement, son doigt passa sur l'intérieur du petit cadre qui était accroché au mur derrière eux et en retira la poussière. Il s'essuya inconsciemment la main sur la doublure de sa robe de sorcier et essaya au mieux d'avoir l'air complètement dégagé, comme si tout était parfaitement normal, comme s'il ne s'était rien passé et que la conversation qu'ils entretenaient était tout ce qu'il y avait de plus amicale. Il avait bien sûr ignorer que la Gryffondor venait de se reculer brutalement, et qu'il était même étonnant qu'elle ne l'ait pas encore giflé. Certains élèves s'étaient même arrêtés pour observer la scène avec curiosité, cherchant à comprendre ce qui avait bien pu se passer entre ces deux élèves pour que la demoiselle ait une telle réaction. Son regard croisa celui d'un des curieux et son doigt passa sur l'intérieur du petit cadre qui était accroché au mur derrière eux comme pour en retirer la poussière qui n'était plus là... Il mit inconsciemment sa main dans sa poche, comme pour éloigner des gens l'idée qu'il ait pu la poser sur elle.

« T'as de la chance d'être jolie, parce que t'es vraiment pas drôle toi. »

Ce n'était même pas vrai, et il le savait en plus. Il avait toujours apprécié la blonde, et même si leur conversation n'avait généralement pas grand intérêt, il n'était pas rare qu'il s'amuse bien en sa compagnie pour le peu qu'il y restait mais là... La situation l'avait rapidement dépassé. Il n'avait jamais voulu la mettre dans un tel état, simplement la taquiner, sans penser un seul instant qu'elle puisse se sentir aussi mal. Et si elle ne voulait plus jamais lui adresser la parole après ça ? Cette pensée le dérangea bizarrement mais il ne laissa rien paraître à l'exception près que son doigt passa sur l'intérieur du petit cadre qui était accroché au mur derrière eux dans l'espoir vain d'y trouver encore de la poussière. Il croisa inconsciemment les bras, priant pour que ça suffise à le faire cesser son semblant de ménage. Les spectateurs commencèrent enfin à bouger, pensant sûrement qu'il ne s'agissait là que de broutilles sans importance. N'était-ce pas vraiment le cas en fin de compte ? Qui aurait pu imaginer une seule seconde que poser son doigt sur l'épaule d'une fille pourrait engendrer un tel embarras ? Il n'avait rien fait de mal, absolument rien. Le problème venait d'elle !

Peut-être avait-elle simplement peur de lui ? Elle lui avait dit que non, qu'elle savait qu'il ne lui ferait rien mais après tout, rien ne l'empêchait d'avoir inventé ça pour qu'il la laisse tranquille et passe à autre chose. Ils n'avaient jamais été de très grands amis, et ne le seraient probablement jamais mais il aimait bien ces parenthèses inattendues, qui puisaient souvent leur source au détour d'un couloir au moment où on s'y attendait le moins. Cette fille était une vraie bouffée d'oxygène malgré son attitude parfois étrange, mais peut-être que sa stupidité allait lui faire perdre ça... L'inquiétude le reprit et son doigt passa sur l'intérieur du petit cadre qui était accroché au mur derrière eux alors qu'il n'y avait plus de poussière depuis bien longtemps... Il s'adossa inconsciemment au mur, peut-être que là, enfin, il arrêterait son manège.

« Eh bien, ça t'embête peut-être, mais tu vas devoir le faire. Je ne te comprends pas, il n'y a qu'une seule chose que je n'aime vraiment pas et tu te sens obligé de m'embêter dans les dix secondes qui suivent. Pourquoi ? »

Les yeux rivés sur le sol, il l'avait écoutée parler sans jamais la couper. Fort heureusement pour lui, elle n'avait visiblement pas relevé son aveu, dont il ne connaissait pas lui-même la véracité. C'est vrai qu'elle était jolie, et qu'il n'était pas désagréable de la regarder déambuler dans un couloir mais delà à dire qu'il n'avait pas envie de regarder ses distances jusqu'à la fin de ses jours... D'un autre côté, si elle se laissait faire, il ne la repousserait certainement pas... Avait-il seulement le droit de penser ça ? Par rapport à elle, c'était peut-être un peu indécent, c'était une amie... Et par rapport à sa famille, elle n'était pas de Sang-Pur, si la côtoyer ne posait pas véritablement de problème, envisager davantage risquait d'être plus compliqué... En avait-il seulement envie ? Il n'en savait rien... Il se remit face à elle et son doigt passa sur l'intérieur du petit cadre qui était accroché au mur derrière eux pour la cinquième fois, trahissant sa nervosité. Il baissa inconsciemment les yeux pour ne pas avoir à supporter son regard. C'était désagréable comme situation !

« Eh ! Tu tournes le truc à ta sauce, là ! T'as dit que c'était un réflexe, juste un réflexe ! Tu m'as jamais dit que tu n'aimais vraiment pas ça ! » lui fit-il remarquer avec une certaine humeur. « Tu fais vraiment des histoires pour rien sur ce coup-là. On a l'impression que j'ai essayé de te tripoter, quelque chose du genre, j'ai simplement posé un doigt sur ton épaule, ça va, relax ! »

Il soupira avec une certaine exagération tandis que son doigt passait sur l'intérieur du petit cadre qui était accroché au mur derrière eux qui allait bientôt perdre son éclat doré avec un tel traitement. Le Serpentard finit par plonger son regard dans celui de sa camarade. C'est vrai qu'elle était jolie...

« Rha, t'es chiante... C'est bon... J'suis désolé. »

Spoiler:
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE EmptyDim 22 Sep - 13:58

« C'est un truc de filles. »

Marlow ne put retenir un soupir de lassitude en constatant qu'il n'avait vraiment pas fait d'efforts pour trouver une jolie parade qui ne l'obligerait pas à donner une réponse concrète à sa question. Mais très franchement, elle ne regrettait pas du tout de la lui avoir posé. Après tout, s'ils en étaient arrivés là, c'était entière de sa faute, c'était lui qui avait commencé à la chercher un peu sur son goût de l'aventure et sur ses rêves potentiels, il était totalement normal qu'elle cherche à lui renvoyer l'ascenseur ne culpabilise pas de le sentir mal-à-l'aise face à une telle demande. Toutefois, la rouge et or avait un cœur et elle connaissait assez bien cet affreux sentiment de malaise pour savoir que c'était loin d'être agréable à vivre et qu'il était totalement inutile d'en rajouter une couche. Il lui en aurait probablement voulu, de toute façon, si elle en avait rajouté une couche et, qui plus était, elle craignait qu'il lui tourne le dos et trouve un prétexte foireux pour la planter en plein milieu du couloir alors qu'elle était tellement contente qu'il prenne le temps de s'intéresser un peu à elle. C'était un peu pathétique de sa part et elle ne le lui avouerait jamais, mais malheureusement, c'était réellement ce qu'elle pensait.

« T'as de la chance d'être jolie, parce que t'es vraiment pas drôle toi. »

La jeune fille se sentit rougir jusqu'aux oreilles, ignorant complètement le fait que cette phrase ait une connotation plus négative qu'autre chose. Jesse venait de dire qu'elle était jolie, il venait vraiment de le dire, elle n'avait rien inventé du tout, c'était ses propres mots. C'était tout juste si elle ne se serait pas passé la main dans le dos pour vérifier que les petites ailes qu'elle sentait pousser n'étaient pas réelles. En une poignée de seconde, le Serpentard avait réussi à l'envoyer loin dans le ciel, parmi les nuages roses, les arc-en-ciels, les éléphants multicolores et les paillettes. Ça n'arrangeait rien à son attitude pitoyable vis-à-vis de Jesse qu'elle idolâtrait déjà un peu trop en temps normal. Il fallait à tout prix qu'elle parvienne à penser à autre chose et surtout, surtout, surtout, qu'elle ne relève pas ce qu'il venait de dire pour éviter de passer du rouge au violet foncé et risquer l'arrêt cardiaque. Cet petite compliment était déjà trop pour elle, ses jambes ne la portaient plus aussi bien qu'avant et elle était totalement ravie d'avoir trouvé le soutien du mur pour ne pas s'évanouir de bonheur. Bref, une adolescente un peu groupie face à son chanteur préféré, il avait vraiment de quoi fuir ce pauvre garçon.

« Eh ! Tu tournes le truc à ta sauce, là ! T'as dit que c'était un réflexe, juste un réflexe ! Tu m'as jamais dit que tu n'aimais vraiment pas ça ! Tu fais vraiment des histoires pour rien sur ce coup-là. On a l'impression que j'ai essayé de te tripoter, quelque chose du genre, j'ai simplement posé un doigt sur ton épaule, ça va, relax ! »

La situation s'était dégradée en un claquement de doigt. Marlow n'avait rien vu venir, ni le premier geste qu'il avait eu pour la toucher et qu'elle avait esquivé d'une façon peu agréable et pas du tout discrète, faute d'avoir anticipé, ni le deuxième qui était encore plus inattendu et nettement plus déstabilisant. Évidemment, elle n'avait pas aimé et donc, elle avait mal réagi, mais elle ne s'attendait pas du tout à ce que les choses dérapent. Elle avait vraiment l'impression qu'ils étaient à deux doigt de se hurler dessus, qu'ils allaient vivre une énorme dispute et ne jamais plus s'adresser la parole jusqu'à la fin de leur scolarité. Sans qu'elle sache vraiment pourquoi, cette pensée attristait la rouge et or qui n'avait aucune envie de faire une croix sur cette amitié naissante. Elle se sentait bien avec Jesse et elle devait bien reconnaître qu'elle l'aimait un peu plus que beaucoup. Si une relation purement amicale pouvait ensuite les emmener sur tout autre chose, elle n'avait vraiment rien contre, mais bien sûr, ce n'était qu'un doux rêve qu'elle ne pensait pas réaliser un jour, toutefois, la jeune fille tenait quand même à garder Jesse dans sa vie.

« Oui, bah j'aime vraiment pas ça ! » Répliqua-t-elle agacée par son apparente difficulté à comprendre ce qu'elle voulait lui expliquer. « C'est un peu comme une phobie, si tu préfères. »

Marlow avait beau vouloir se montrer gentille et compréhensive, elle ne voulait pas qu'il puisse encore se permettre le moindre contact physique comme ça avait été le cas il y a quelques minutes. C'était bien la seule chose sur laquelle la rouge et or se montrait totalement intransigeante. Elle faisait toujours beaucoup de sacrifices pour éviter les conflits ou pire, de devenir le centre d'attention, mais celui-là, elle n'était pas encore prête à le faire et ne le serait sans doute jamais. Jesse ne pouvait pas comprendre ce que ce simple contact pouvait signifier pour elle, tout ce que ça représentait et les conséquences qui pouvaient en découler. Bien sûr, elle n'avait pas la moindre envie de lui en parler, elle passait déjà assez pour une folle à présent, il n'était pas forcément utile d'en rajouter une couche. Et puis, elle n'était pas sûre que le jeune homme soit capable de la comprendre. Il semblait toujours tout prendre à la rigolade et elle enviait sa désinvolture, mais elle avait l'impression de porter un fardeau de cent cinquante kilos qu'elle essaierait de faire soupeser à quelqu'un qui aurait l'impression qu'il pesait en réalité pas plus de cent grammes. Ce n'était pas un crime de ne pas vouloir être dénigrée, Marlow subissait déjà bien assez les moqueries comme ça.

« Rha, t'es chiante... C'est bon... J'suis désolé. »

La rouge et or sentait tout de même que ces excuses étaient un peu forcées. Toutefois, il en avait présenté et la dispute qui avait pourtant commencé sans qu'elle s'y attende et un peu trop rapidement à son goût semblait être déjà terminée. Marlow n'allait pas s'en plaindre, mais elle ne pouvait s'empêcher de trouver leur situation parfaitement étrange. Ils s'entendaient bien, globalement, mais se cherchaient continuellement, se provoquant, se titillant, cherchant leurs limites respectives. Elle ne savait pas franchement si elle aimait bien ça ou si elle le faisait parce que ça lui donnait l'impression d'avoir de l'importance aux yeux du jeune homme. Malheureusement, la deuxième solution lui correspondait bien mieux, et elle était certaine d'avoir droit à un sermon de son père si jamais elle lui racontait tout ça lorsqu'elle irait le voir pendant les vacances de Noël. La dernière chose que Marlow voulait était de décevoir son père. Il avait tellement fait pour elle et sa vie était bien terne en ce moment, elle voulait qu'il puisse vivre un peu par procuration et qu'il ne puisse qu'être fier de ce qu'elle accomplissait. Mais pour le moment, la rouge et or n'avait pas fait grand-chose mise-à-part essayer de se faire oublier. Ce n'était pas une grande réussite.

« C'est pas grave, je suis désolée si je ne me suis fait comprendre correctement. »
Répondit-elle pour mettre fin à cette stupide altercation. « On repart à zéro ? »

C'était complètement stupide comme proposition, mais Marlow avait la nette impression qu'il leur fallait totalement effacer cette conversation de leur mémoire pour ne pas qu'elle vienne les hanter par la suite. La jeune fille avait bien conscience de ne pas s'être comportée comme une personne lambda pour le coup et d'avoir presque fait en sorte de torturer psychologiquement le pauvre Jesse pour le restant de ses jours. Son geste n'était pas facile à expliquer et elle n'avait réussi qu'à embrouiller les choses plutôt qu'à les résoudre. Il fallait simplement espérer qu'il soit capable d'oublier, ça serait probablement sa plus grande arme s'ils devaient continuer à se voir.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE EmptyJeu 26 Sep - 21:28

« Oui, bah j'aime vraiment pas ça ! »

Si elle l'avait dit dès le début, ça aurait gagné bien du temps et ils ne se seraient pas ainsi donné en spectacle devant tout le couloir comme ils venaient de le faire... Il fallait admettre que vu du dehors ça devait faire très dispute conjugale et si l'idée ne le dérangeait pas tant que ça, il était bien plus dérangé par le fait que ça ne le dérangeait finalement pas. Comme tous les garçons de son âge, il lui était arrivé de se retourner sur le passage de certaines filles ou de ralentir innocemment la cadence devant la porte entrouverte de la salle de bain lorsqu'Etalyrae était à l'intérieur mais ça n'avait jamais été plus loin. Ne serait-ce que l'idée de porter la main sur une demoiselle le mettait mal à l'aise et voilà qu'il reconnaissait sans mal dans une idée plutôt moqueuse mais dont les arrières-pensées étaient bien plus sincères qu'il n'aurait jamais pu le penser qu'il regrettait de ne pouvoir la toucher à l'avenir. C'était sûrement dû à sa disparition estivale, le fait voir qu'elle était en bon état laissait entrer dans son pauvre esprit des idées qui ne lui ressemblait en rien. Rien d'autre. Rien d'autre... Il croisa les bras sur son torse, tripotant nerveusement le bouton qui servait à fermer sa robe de sorcier mais qui n'était jamais utilisé tant il avait l'impression qu'avoir les pans de tissus émeraude et corbeau voleter derrière lui au fil de ses pas lui donnait une importance, une aura qu'il n'avait pas. D'un côté, jouer avec ce qu'il était finissait par être une habitude, une seconde nature presque... Avec la Gryffondor, il avait toujours essayé de paraître plus lointain, plus inaccessible, plus mystérieux qu'il ne l'était réellement, d'être le genre de garçons que les filles idolâtraient un peu, qu'elles suivaient de loin dans les couloirs, qu'elles croisaient en gloussant entre deux cours... Tout ce qu'on ne faisait généralement pas avec lui, c'était un fait... Il n'avait rien de l'adolescent populaire, après tout que pouvait-on bien lui trouver... ? Il n'était pas sportif, ne jouait pas les dragueurs à tout bout de champ puisqu'il n'avait de toute manière pas de quoi se le permettre... Binoclard et à moitié cinglé, plus souvent plongé dans un bouquin ou penché au dessus d'un chaudron qu'en train de rire et plaisanter avec tout un groupe d'amis trop géniaux... Non, il n'y avait vraiment pas de quoi devenir le fantasme Poudlardien par excellence...

« C'est un peu comme une phobie, si tu préfères. »

D'un coup, l'air faussement supérieur et légèrement moqueur qu'il affichait quasiment depuis le début de leur entrevue s'estompa totalement. Il hocha doucement la tête et baissa les yeux un instant. Il se sentait stupide, vraiment stupide... Fort heureusement, ça ne dura pas bien longtemps et il finit par retrouver son attitude impassible, presque indifférente. Il comprenait très bien ce qu'elle disait, peut-être était-il mieux placé qu'elle ne le pensait de prime abord. Elle aurait commencé par là, il ne se serait jamais risqué à la provoquer de la sorte. Il se souvenait sans mal des crises d'angoisse qu'il avait fait au tout début lorsque sa sœur s'amusait à remettre sa chambre sans dessus-dessous, comme ce jour maudit où ses pouvoirs s'étaient manifestés pour la première fois. Il était là, devant sa porte, incapable de faire le moindre mouvement, tremblant, suffoquant sous les rires amusés et mauvais de sa jumelle qui se délectait d'avoir un tel pouvoir sur lui... Bien sûr, il n'avait jamais été suffisamment stupide pour laisser ces épisodes s'ébruiter, et même si tout le monde au château savait plus ou moins qu'il avait une légère tendance à la maniaquerie, personne ne devait se douter au point auquel ça pouvait arriver parfois. C'était bien mieux comme ça. Et même Etalyrae avait toujours eu la décence de garder cela pour elle, peut-être attendait-elle dans l'ombre qu'il se ridiculise un jour devant le château tout entier mais en attendant, elle n'avait rien fait qui pouvait lui nuire.

« C'est pas grave, je suis désolée si je ne me suis fait comprendre correctement. On repart à zéro ? »

Derechef, il hocha brièvement la tête. Ils reprenaient tout depuis le début alors... Sans crier gare, il la planta là et disparut derrière la porte des toilettes des garçons qui étaient juste derrière lui. Il en profita pour jeter un regard dans le miroir et ébouriffer davantage ses mèches sombres. Il en ressortit une quinzaine de secondes plus tard, en espérant que la jolie blonde n'avait pas pris la fuite entre temps. Il feignit d'avoir l'air surpris de la trouver là et se rapprocha d'elle, volontairement très près sans pour autant la toucher, ni même la frôler.

« Eh, salut Charmante Demoiselle... » souffla t-il d'une voix exagérément provocante, dans le simple but de l'embêter gentiment. « Qu'est-ce que tu fais là ? Si t'as rien de prévu pour les quinze prochaines minutes, je peux peut-être te tenir compagnie, qu'est-ce que t'en dis ?»
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE EmptyMer 2 Oct - 22:25

Et dire que la jeune fille avait été plutôt contente de revoir son ami, si toutefois elle pouvait le considérer comme tel. Cette conversation avait été un véritable fiasco de A à Z et elle commençait à penser qu'ils avaient vraiment touché le fond. Déjà, il était évident qu'une incompréhension grandissante constituait leur plus important obstacle mais que leur façon d'être, de penser et de voir les choses contrastait sur bien des points. Oh, bien sûr, ça pouvait ne pas avoir de grosses conséquences, sauf qu'à l'heure actuelle, Marlow commençait à se demander s'ils n'étaient pas en train d'entrer dans un conflit sans fin, en tout cas, c'était bien parti pour. Les deux jeunes gens s'étaient pourtant toujours bien entendu, Jesse était un garçon un peu spécial, mais très agréable à vivre et la rouge et or n'avait pas du tout envie de faire une croix sur leur relation. Il semblait être perpétuellement de bonne humeur, il la charriait un peu, d'accord, mais elle trouvait ça mignon en fin de compte et se prenait au jeu avec un aplomb dont elle ne se serait pas sentie capable en temps normal. Bref, il avait une bonne influence sur son comportement et son angoisse et il aurait été déplorable de perdre ça.

Alors, Marlow tenta le tout pour le tout. Elle n'avait plus rien à perdre, elle sentait une potentielle amitié de la part du jeune homme lui filer entre les doigts, et si les choses pouvaient s'arranger, même de la plus stupide des manières, ça valait le coup d'essayer. Pourtant, en demandant tout simplement à repartir de zéro au Serpentard, la rouge et or se sentit effroyablement stupide. Ce n'était pas une mauvaise idée, finalement, mais elle avait l'impression d'être une gamine de deux ans qui demandait à sa maman si elle lui avait pardonné sa bêtise. Toutefois, elle gardait l'espoir que Jesse prenne les choses comme l'aurait fait le Jesse qu'elle connaissait. Sa réaction ne se fit pas attendre, il la planta sur place avant qu'elle ait pu placer un mot de plus et disparu de son champ de vision. Pendant une poignée de secondes, la jeune fille se demanda ce qu'elle devait faire, si elle devait partir, lui courir après ou tout simplement se mettre à pleurer, mais avant qu'elle n'ait pu mettre une de ses idées en application, le Serpentard eu la bonne idée de refaire surface, sourire aux lèvres, comme si rien ne s'était passé. Tout ce qu'elle lui avait demandé, en fin de compte. Décidément, il était vraiment bien ce garçon.

« Eh, salut Charmante Demoiselle... Qu'est-ce que tu fais là ? Si t'as rien de prévu pour les quinze prochaines minutes, je peux peut-être te tenir compagnie, qu'est-ce que t'en dis ? »

Du Jesse tout craché, elle se trouvait presque stupide de ne pas avoir vu venir cette réaction de sa part. S'il n'était pas forcément judicieux de recommencer à zéro une même conversation dont ils connaissaient déjà toutes les questions et les réponses, Marlow avait la nette impression que cette petite pause dans leur conversation avait permis d'effacer les tensions. Elle n'avait donc plus à paniquer, à se demander ce qu'elle devait dire ou ne pas dire pour justifier son étrange comportement, ça semblait déjà être de l'histoire ancienne. C'était ce qu'il y avait de bien avec le vert et argent, les choses importantes semblaient ne pas l'être pour lui. Certes, ça devait être un défaut, également, puisqu'il devait être impossible d'avoir une discussion véritablement sérieuse avec Jesse, mais la Gryffondor avait besoin de cette désinvolture pour le moment. Elle avait du mal à se détendre, beaucoup de mal, même, alors avoir un proche qui avait l'air incapable de ressentir la moindre pression et prenait tout avec une certaine légèreté représentait une véritable bouffée d'oxygène. Marlow se demandait s'il ressentait l'effet positif qu'il avait sur elle, probablement pas, mais si c'était le cas, elle espérait qu'il ressentait également sa reconnaissance.

« Charmante Demoiselle, vraiment ? »
Reprit-elle avec amusement. « Vous me flattez mon cher. »

Quiconque connaissait un peu Marlow savait que ce n'était pas du tout son genre. Elle ne parlait pas sur ce ton-là, encore moins à un garçon, surtout lorsqu'elle le connaissait moyennement comme le Serpentard qui se trouvait en face d'elle. Il fallait réellement qu'elle lui fasse confiance pour se comporter de cette manière, et c'était le cas, elle en avait bien conscience. Étrangement, une émotion totalement inconnue avait fait son apparition dans la tête de la jeune fille. A dire vrai, elle ressentait une certaine excitation à l'idée de poursuivre leur petit jeu. Était-ce réellement un jeu, finalement ? Marlow ignorait tout des motivations de Jesse. Il était très difficile à cerner, il semblait être à la fois extravagant et très réservé, secret et bavard, ou tout un tas d'autres choses contradictoires. Tout ce que la jeune fille savait, et c'était bien peu de chose, était qu'elle avait envie de le voir sourire lorsqu'elle lui parlait, de sentir qu'elle prenait une place un peu spéciale, qu'elle parvenait à le faire sortir de sa coquille. Pourquoi ? C'était une très bonne question à laquelle elle-même n'avait la question. Qui plus était, elle ne se voyait pas en parler à ses copines, elles trouveraient toutes son comportement trop bizarre. Pour une fois, Marlow allait prendre les choses comme elles se présentaient et ne pas se prendre la tête. Une petite révolution.

« Je viens juste de sortir de cours et je flânais un peu puisque, non, je n'ai rien de prévu pour le moment. Je serais ravie de passer un moment avec toi. Une idée particulière ? On ne va quand même pas rester planté au milieu du couloir. »

Sa voix n'était pas aussi assurée qu'elle l'aurai voulu et elle ne se sentait pas encore prête à faire une proposition, elle préférait laisser Jesse guider leur courte entrevue plutôt que de choisir quelque chose elle-même. Comme quoi, on ne se refaisait pas, elle resterait la même jeune fille timide, incapable de pendre une décision, et ce, pendant encore un certain temps. Éléonore avait eu la gentillesse de lui proposer son aide, peut-être serait-ce utile, mais ça serait sur le long terme uniquement.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE EmptyDim 6 Oct - 17:42

« Charmante Demoiselle, vraiment ? Vous me flattez mon cher. »

Le jeune homme haussa un sourcil dubitatif alors que son sourire l'élargissait légèrement, s'enfonçant doucement dans leur jeu. Bien sûr, le comportement étrange qu'elle avait eu ne lui était pas totalement sorti de la tête et il comptait bien, un jour, en savoir davantage mais pour l'heure, il avait bien l'intention de la laisser tranquille, qu'ils se remettent l'un comme l'autre de leurs émotions. Elle avait toujours été un peu bizarre, mais il n'en avait jamais vu le problème puisqu'il était presque convaincu qu'elle ne s'amuserait jamais à le prendre de haut, à le juger ou quoi que ce soit d'autre, mais là, voir que sa bizarrerie allait peut-être au delà du simple état d'esprit... Ca le mettait un peu mal à l'aise, et de se rendre compte qu'il y avait derrière ses jolis yeux un véritable problème était dérangeant. Il n'avait jamais eu l'habitude, dans l'entièreté de son existence, de faire attention aux autres, de s'inquiéter pour eux, de chercher à comprendre ce qui clochait chez eux... Ou du moins pas dans un but totalement dénué d'intérêt... Et là, il s'en voulait légèrement de ne rien avoir remarqué, espérait parvenir un jour à la comprendre davantage. C'était on ne pouvait plus perturbant. Ce n'était pas dans ses habitudes, et de se voir ainsi dévier du chemin qu'il empruntait depuis des années était un peu rassurant. Des doigts jouaient négligemment contre le mur, passant entre les pierres glacées qui le constituaient. Il ne se souvenait plus bien de la manière dont ils s'étaient abordés pour la première fois, de leur première conversation, des raisons qui les avaient poussés à s'adresser la parole, il lui semblait que ça commençait à dater désormais, enfin qu'importe... Ca avait toujours été plus ou moins étrange, ils n'avaient jamais vraiment su l'un comme l'autre ce qu'il fallait croire ou non dans ce qu'il disait, il s'amusait avec elle plus qu'autre chose mais parvenait parfois à se demander s'il n'y avait pas plus de sincérité dans ces paroles que ce qu'il aurait aimé le croire. C'était une gentille fille, et c'était drôle de la faire rougir pour des broutilles, ça marchait à chaque fois alors il en profitait un peu, qui ne l'aurait pas fait à sa place ? Et puis il lui semblait qu'elle l'appréciait, peut-être un peu plus qu'elle l'aurait dû en fin de compte, ce qui avait un côté flatteur qu'il ne pouvait nier. Il n'était pas le genre de garçon à avoir une foule de prétendantes alors imaginer qu'il pouvait ne pas laisser indifférente au moins une fille lui donnait un semblant de confiance.

« Ne faites pas l'innocente, ma douce amie, j'ai ouï dire que je n'étais pas le seul à avoir de telles pensées à votre égard. »

Dans le couloir, le monde continuait de tourner le plus normalement possible, les ignorant totalement. Une fois passés les quelques éclats de voix qu'ils avaient échangé, ils étaient totalement retourné à l'anonymat, ce qui leur allait parfaitement, à l'un comme à l'autre. Il desserra distraitement le nœud de sa cravate et remonta son sac qui glissait sur son épaule. Elle était bien jolie, tout de même, Marlow. Elle ne ressemblait pas vraiment à la grande majorité des filles de l'école, calquées sur Seymour ou Melrose mais elle n'avait absolument rien à leur envier. Son air sauvage lui allait à ravir et mettait presque en condition pour essayer de l'approcher. Elle donnait l'impression de pouvoir s'enfuir au moindre bruit, méfiante et attentive... Rien avoir avec toutes les pouffes qui devaient faire open bed du vendredi soir au lundi matin, voire le reste de la semaine sur réservation... Dans le fond, elle donnait presque envie de la protéger, de veiller à ce que personne ne s'en approche avec de mauvaises intentions, voire que personne ne s'en approche tout court, à la limite... Perdu dans ses pensées, il n'y avait pas fait attention mais la fixait, sans ciller. Ce fut la voix de la jeune femme qui le ramena à la réalité, peut-être avait-elle ouvert la bouche seulement pour le forcer à détourner les yeux. Que ce soit le but ou non, ce fut en tout cas très efficace puisqu'en s'en rendant compte, il feignit d'être soudainement intéressé par un groupe d'élèves qui passaient derrière elle. Il ne les connaissait pas, mais ça ne faisait rien, elle n'était pas obligée de le savoir.

« Je viens juste de sortir de cours et je flânais un peu puisque, non, je n'ai rien de prévu pour le moment. Je serais ravie de passer un moment avec toi. Une idée particulière ? On ne va quand même pas rester planté au milieu du couloir. »

Il releva sa manche et tourna sa montre autour de son poignet pour en voir le cadran avant de sortir un morceau de parchemin soigneusement plié qui ressemblait vaguement à un emploi du temps. Elle avait bien de la chance d'avoir fini sa journée, cette brave petite, ce n'était pas le cas de tout le monde... Il observa d'un œil absent le bout de papier, bien moins intéressant que la demoiselle c'était un fait, et finit par le replier avant de le ranger dans la poche de sa robe de sorcier. Il regarda brièvement autour de lui et repéra l'escalier qui était censé les mener au deuxième étage.Un soupir un peu las s'échappa d'entre ses lèvres tandis qu'il reportait toute son attention sur la Gryffondor. L'année venait à peine de commencer qu'il peinait déjà à voir des fins à ses journées... Elles n'en avaient déjà plus, entre les cours, les devoirs et tout ce qui allait avec... Encore heureux qu'il n'ait pas d'examen à passer cette année !

« Je sais que ce n'est pas très élégant comme proposition mais j'ai cours d'étude des runes dans quatorze minutes très exactement donc si t'es d'accord, on pourrait prendre le chemin du deuxième étage... » souffla t-il plus désolé qu'autre chose. « Je comprendrais plus que bien que tu ne veuilles pas, rassure-toi. D'autant plus que ça t'éloigne de ta salle commune... »

Lui pouvait difficilement s'en éloigner sans prendre le risque d'arriver en retard en cas de bêtises des escaliers... Ce n'était pas le genre de balades qu'on proposait à une jolie fille, c'était certain, mais il n'avait pas vraiment le choix... Ce n'était pas de sa faute s'ils s'étaient croisés à ce moment-là de la journée après tout...
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE EmptyLun 14 Oct - 22:05

« Ne faites pas l'innocente, ma douce amie, j'ai ouï dire que je n'étais pas le seul à avoir de telles pensées à votre égard. »

Marlow se sentie immédiatement rougir jusqu’aux oreilles, émotion qu’elle tenta de dissimuler tant bien que mal en baissant la tête, faisant descendre sa chevelure blonde vers son visage pour le faire disparaitre momentanément. Elle compta trois longues secondes dans sa tête en contemplant le sol et leva de nouveau les yeux vers Jesse, espérant simplement qu’une expression jubilatoire ne se peignait pas sur son visage. Il n’y aurait rien de tel pour provoquer un nouveau malaise chez la Gryffondor et l’obliger à trouver un énième stratagème destiné à la faire passer pour une jeune fille tout à fait normale, totalement habituée à discuter avec un garçon, d’autant plus dans ces étranges conditions. Il fallait pourtant qu’elle se raisonne, cette conversation n’était qu’un jeu entre eux, ça ne voulait absolument rien dire. Jesse n’avait pas véritablement avoué qu’il la trouvait charmante, il avait juste tenté d’apaiser les tensions qui avaient pu se créer entre eux en créant une atmosphère pleine d’humour, beaucoup plus agréable à vivre. Et il avait eu raison, assurément, ce n’était pas de la faute du Serpentard si elle se mettait à se faire des films tous plus ridicules les uns que les autres, sous le regard certainement moqueur de son interlocuteur. Décidément, elle ne devait tout simplement pas être faite pour la vie en société.

« Je ne vois pas du tout de quoi vous voulez parler. Sachez que la flatterie ne vous mènera nulle part, j’ai appris à ne point me fier aux belles paroles, encore plus lorsqu’elle vienne d’un jeune homme tel que vous. »


Finalement, la jeune fille s’était lancée. Elle pensait être plutôt douée pour ce genre de petit jeu dès lors qu’elle arrêtait de réfléchir. Bien sûr, avec le recul, lorsqu’elle repenserait à cette conversation, celle-ci lui paraitrait ne pas jouer en sa faveur. Elle serait capable de relever une à une ses erreurs et de se demander comment elles avaient été perçues par le jeune homme. Sauf que pour le moment, il ne servait à rien de tourner quinze millions de fois sa langue dans sa bouche avant de parler ni de se demander s’il était judicieux de divulguer telle ou telle information ou d’en cacher d’autres. Ça n’avait d’ailleurs pas le moindre sens, qui passait son temps à analyser chaque mot de chaque phrase afin de savoir si elle était correcte ou s’il fallait la retravailler ? Personne, évidemment. Tous les élèves parlaient entre eux avec un langage fluide, il ne lui était jamais arrivé de voir des groupes faire des pauses de plus de dix secondes entre chaque phrase afin de vérifier leur réponse pour savoir si elle était la meilleure possible. Il n’y avait donc qu’elle pour se mettre à réfléchir à tout bout de champ et elle commençait à craindre que ça finisse par la pénaliser à plus ou moins long terme. C’était donc la raison pour laquelle elle voulait et tentait de se forcer à être la plus naturelle possible même si cette façon d’agir lui en coutait. Après plusieurs tentatives, Marlow était persuadée qu’elle parviendrait enfin à être à l’aise et c’était bien cette motivation qui l’aidait à continuer à s’exercer aussi difficile que ça puisse être.

« Je sais que ce n'est pas très élégant comme proposition mais j'ai cours d'étude des runes dans quatorze minutes très exactement donc si t'es d'accord, on pourrait prendre le chemin du deuxième étage... Je comprendrais plus que bien que tu ne veuilles pas, rassure-toi. D'autant plus que ça t'éloigne de ta salle commune... »


Il n’imaginait même pas à quel point elle se fichait que sa proposition soit élégante ou non. Marlow mourrait d’envie de passer un peu plus de temps en sa compagnie, non seulement pour lui faire oublier ce début de conversation qui avait si mal commencé, mais surtout pour apprendre à mieux le connaitre, voire peut-être même à se faire apprécier. Elle voulait à tout prix que Jesse ait envie de la revoir, qu’ils ne finissent pas par se séparer sans convenir de rien, comme ils le faisaient d’habitude, pour ensuite se croiser par hasard entre deux cours et échanger deux ou trois mots lors d’un échange on ne pouvait plus banal. Mais pour ça, il fallait nécessairement qu’elle se montre un peu moins timide et surtout beaucoup plus intéressante. Très honnêtement, la rouge et or ignorait totalement pourquoi il était devenu primordial pour elle de susciter l’attention du Serpentard. D’habitude, elle se fichait un peu des personnes avec lesquelles elle se trouvait, appréciant la solitude et donc l’absence de questions qui en résultait. Mais là, la situation était différente. Elle se sentait bien avec Jesse et craignait de devoir se séparer de lui comme s’ils avaient toujours été ensemble.

« Bien sûr que je veux ! » S’exclama-t-elle en ayant bien conscience d’avoir l’air un peu trop enthousiaste. « Enfin, si tu veux bien de ma compagnie, évidemment, je suis sûre que tu as un effroyable sens de l’orientation et que tu as besoin de mon assistance pour trouver ta salle de classe. Tu proposes ça à toutes les filles que tu rencontres, n’est-ce pas ? »

Etait-ce réellement pour faire oublier sa réaction un peu trop spontanée qu’elle s’était sentie obligée d’ajouter cette question ou parce qu’elle voulait savoir si Jesse lui réservait ce traitement de faveur ? Marlow avait bien conscience que la deuxième option semblait être la plus proche de la réalité et elle peinait à regarder le jeune homme dans les yeux. Elle savait pertinemment que pour draguer, si on pouvait appeler ça ainsi, elle était particulièrement mauvaise, certainement à cause de son inexpérience et que, de toute façon, cette relation ne pourrait pas dépasser le simple flirt, elle n’avait donc pas à essayer de plaire au jeune homme, c’était même une très mauvaise idée. Toutefois, la Gryffondor ne pouvait pas s’empêcher de jouer à ce petit jeu dangereux qui, il fallait bien l’avouer, lui plaisait nettement plus que ce qu’elle avait pu imaginer.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE EmptyMar 15 Oct - 9:41

En la voyant baisser la tête de la sorte, il n'avait pu s'empêcher de sourire. Il n'était pas moqueur, loin de là, simplement amusé de voir que même lorsqu'il s'agissait d'un jeu, elle s'y laissait prendre aussi facilement. Il n'avait pourtant pas pousser la plaisanterie bien loin, et ne savait pas vraiment où se trouvait la limite entre ce qu'ils avaient instauré et la réalité... Il n'était pas forcément mieux qu'elle mais avait simplement un peu plus de contrôle sur la situation, et l'air impassible qui s'affichait le plus clair du temps sur son visage n'y était probablement pas pour rien. Certes, il avait lâché son masque quelques instants plutôt, quand le chemin qu'avait emprunté leur conversation s'était fait plus inquiétant, mais ça ne faisait rien, et il savait pertinemment qu'il le retrouverait aussi vite qu'il le voudrait... Ce n'était juste pas forcément le moment idéal. Il n'était pas à cinq minutes, de toute manière.

« Je ne vois pas du tout de quoi vous voulez parler. Sachez que la flatterie ne vous mènera nulle part, j’ai appris à ne point me fier aux belles paroles, encore plus lorsqu’elle vienne d’un jeune homme tel que vous. »

Elle avait appris à ne pas se fier aux belles paroles ? Parce qu'elle en avait donc l'habitude ? Il ne l'avait jamais imaginé comme une jeune fille très courtisée, mais après tout ce n'était pas impossible. Elle était jolie, loin d'être idiote... Et même si elle se comportait étrangement parfois, il savait très bien que ce n'était pas ça qui allait détourner un garçon de son but. Cette révélation, pourtant anodine, ne lui plut pas le moins du monde. Sa main se resserra nerveusement sur l'une des pierres avec lesquelles il jouait deux minutes plus tôt tandis qu'il feignait de n'en avoir que faire. Elle était libre de flirter avec qui elle voulait, cette brave petite. Ce n'était même pas dans ses propres projets, en plus... Enfin, il n'y avait jamais réfléchi ainsi en tout cas... Mais maintenant qu'il fallait y penser, c'était certain que ça ne lui semblait plus aussi évident. En fait, il connaissait tellement peu de choses à son sujet que tout ce sur quoi était basé son manque d'indifférence n'était peut-être que le fruit de son imagination. Qui savait si elle n'était pas comme toutes ces idiotes ? Qu'elle ne s'amusait pas à lancer rumeur sur rumeur quand l'envie la prenait ? Ou même qu'elle était déjà passée dans le lit de tous les garçons du château ? Il y en avait tellement des comme ça, qu'une de plus ou une de moins n'aurait rien d'étonnant... Mais tout ce qu'elle semblait être allait à l'encontre de ça. Ce qu'elle semblait être... Fichue incertitude, et fichue anecdote. Remarque, ce n'était peut-être même pas tant quelque chose de réel qu'une simple plaisanterie pour faire continuer la conversation... ? Il n'avait aucune preuve que c'était vrai, au même tire qu'il n'en avait pas davantage que c'était faux. Qu'importe, il ne fallait pas tomber dans un mutisme qui risquerait de l'alerter, aussi il se contenta de hausser négligemment les épaules.

« Tel que moi ? Que dois-je saisir sous vos propos ? Je pensais jusqu'alors que vous me faisiez confiance, suffisamment du moins pour ne pas me fuir dès que l'audace de vous approcher me prenait... Serait-ce là l'aveu du contraire ? »

Il s'était efforcé de ne pas relever le reste, préférant faire comme s'il n'avait rien remarqué, rien compris peut-être aussi. Déjà qu'il lui avait fait peur, alors si en plus il se faisait involontairement passer pour un psychopathe... Ils se connaissaient à peine, parlaient vite fait dans un couloir quand l'occasion se présentait, alors il était bien mal placé pour avoir un quelconque regard sur sa  vie sentimentale. Elle faisait ce qu'elle voulait, même si cette hypothèse avait le don étrange de lui déplaire. Il n'avait jamais enchaîné les conquêtes, et n'avait jamais été vraiment inquiété par ce que pourrait penser une demoiselle, ni par ce qu'elle pourrait vivre sans lui, c'était bien la première fois que ça le tourmentait, ne serait-ce que légèrement. D'un autre côté, il semblait que ça ne soit pas forcément la meilleure des demoiselles en question pour ce genre de situation. Il n'avait clairement pas le droit de l'approcher, de la toucher, et il était fort possible qu'elle prenne la fuite s'il tentait le moindre rapprochement... Le calme de leur relation n'était que temporaire, c'était certain. Elle était prête à lui filer entre les doigts à la moindre occasion pour un peu qu'il daigne se comporter comme un garçon de son âge. Qu'importe, pour l'instant, ça n'était pas dans ses plans. Pour l'instant...

« Bien sûr que je veux ! Enfin, si tu veux bien de ma compagnie, évidemment, je suis sûre que tu as un effroyable sens de l’orientation et que tu as besoin de mon assistance pour trouver ta salle de classe. Tu proposes ça à toutes les filles que tu rencontres, n’est-ce pas ? »

Son enthousiasme faisait plaisir à voir même s'il n'en montra rien. Ce n'était pas le rendez-vous le plus extraordinaire qui soit, ce n'était même pas vraiment un rendez-vous puisqu'une fois encore ils s'étaient tombés dessus par hasard... A croire qu'il ne fallait rien qu'ils fassent comme tout le monde, ce qui n'était finalement pas dérangeant puisqu'il savait très bien qu'ils ne feraient rien du tout ce qui allait bien plus vite encore... Il n'empêche que c'était plus agréable un rien comme ça qu'un rien comme tout à l'heure. Jesse remonta son sac sur son épaule et remit correctement le col de sa chemise avant de s'engager doucement mais sûrement à contre-sens du flot d'élèves qui avançait vers la sortie. Il faisait encore beau, tout le monde voulait profiter du parc. Il se retournait toutes les deux secondes pour s'assurer que la Gryffondor le suivait bel et bien.

« Mon sens de l'orientation va très bien. Et quand bien même ça ne serait pas le cas, je préférerai encore une carte à une fille, tout le monde sait qu'elles en ont absolument aucun. » souffla t-il avec un sérieux feint tandis qu'il parvenait enfin à sortir d'entre les gens. « Enfin, si par chance tu sais te repérer en toutes circonstances, je suis preneur. Je n'en ai pas clairement besoin, mais ce sera une bonne excuse pour te voir plus souvent. »
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE EmptyDim 27 Oct - 20:39

« Tel que moi ? Que dois-je saisir sous vos propos ? Je pensais jusqu'alors que vous me faisiez confiance, suffisamment du moins pour ne pas me fuir dès que l'audace de vous approcher me prenait... Serait-ce là l'aveu du contraire ? »

Jesse était doué pour ce genre de petit jeu, c’était une certitude. Il feignait l’innocence avec habileté bien que la rouge et or ait parfaitement conscience qu’il avait très bien compris où il voulait en venir. Etrangement, alors qu’elle aurait dû piquer un fard supplémentaire et prier pour qu’on trou s’ouvre sous ses pieds et l’oblige à quitter cette conversation, la jeune fille s’amusait bien de cette situation pour le moins inhabituel. Même si elle peinait toujours à faire le lien entre fiction et réalité, elle se rendait compte petit à petit que ses propos ne l’emmenaient pas systématiquement sur une pente glissante mais que c’était elle-même qui, à force de voir le mal partout et de se dénigrer constamment qui finissait par se convaincre qu’elle ne signifiait rien pour personne. Le Serpentard parvenait petit à petit à lui redonner confiance en elle et en ses capacités. Pour la première fois depuis longtemps, elle n’avait pas envie d’être la Gryffondor invisible de tous les jours, au contraire, elle voulait que Jesse la remarque. Il lui aurait été difficile d’expliquer pourquoi puisqu’elle ignorait d’où ce brusque revirement de situation pouvait bien provenir. Tout ce qu’elle savait était qu’elle se sentait bien et elle voulait profiter pleinement de ces instants. Avec un peu de chance, le jeune homme lui demanderait de venir la chercher à la fin de son cours ou quelque chose dans ce genre-là et ils pourraient passer de nouveau un bon moment ensemble. Bien sûr, elle n’oserait jamais lui demander mais elle croisait fort les doigts pour que ça se produise.

« Rien de plus que ce que vous avez déjà compris. » Répondit-elle en souriant. « Ne me faites pas croire que vous n’avez pas compris ce que j’ai dit. Je ne vous fuis pas, détrompez-vous, j’attends juste de voir où sont censées vous mener vos paroles. »

Prudente ? Certainement un peu trop mais ce n’était pas parce qu’elle se sentait particulièrement bien à l’heure actuelle qu’elle n’allait pas faire attention à ses propos. Au contraire, elle sentait qu’elle devait faire particulièrement attention à ce qu’elle révélait au jeune homme pour ne pas le froisser ou lui faire penser qu’elle lui cachait quelque chose. C’était le cas, bien sûr et c’était pour ça que l’exercice se révélait périlleux. Marlow n’était pas très douée pour mentir à l’origine et lorsqu’elle se retrouvait au pied du mur, elle avait tendance à se décomposer et à balbutier incapable de dire la vérité tout autant que de se justifier ou d’inventer une parade pour réussir à se sortir d’un mauvais pas. Le Serpentard avait eu la joie de le constater précédemment lorsqu’il avait osé poser la main sur elle, mais il y avait des chances pour qu’il y soit de nouveau confronté un jour s’ils devaient se revoir. A s’entendre penser, Marlow avait l’impression qu’elle était en train de construire un futur avenir à leur relation et elle trouvait ça particulièrement déstabilisant. Un avenir commun n’était pas envisageable, elle ne pouvait pas le laisser s’approcher d’elle une nouvelle fois et quand bien même ce serait possible, elle ne voyait franchement pas ce que le Serpentard pourrait bien lui trouver. Elle chassait des chimères, comme toujours et elle savait pertinemment que ça ne menait jamais à rien.

« Mon sens de l'orientation va très bien. Et quand bien même ça ne serait pas le cas, je préférerai encore une carte à une fille, tout le monde sait qu'elles en ont absolument aucun. Enfin, si par chance tu sais te repérer en toutes circonstances, je suis preneur. Je n'en ai pas clairement besoin, mais ce sera une bonne excuse pour te voir plus souvent. »


Marlow gloussa et leva les yeux au ciel. Elle n’était pas une féministe dans l’âme, mais elle avait toujours détesté qu’on parle d’elle comme faisant partie « des femmes » en sous-entendant qu’elles avaient toutes les mêmes défauts et étaient à mettre dans le même paquet, tout simplement. C’était agaçant, encore plus venant de quelqu’un qui ne la connaissait pas vraiment. Pour le coup, Jesse n’y était pour rien, c’était de sa faute si elle ne laissait approcher personne, pas étonnant qu’il la taquine à défaut de pouvoir en savoir plus, mais il venait d’énoncer un des plus gros préjugés actuel sur les femmes et c’était vraiment agaçant. Oh, bien sûr, elle n’allait pas se mettre à bouder, ni faire un caprice, encore moins reprendre son sérieux pour lui faire bien comprendre que ses propos l’avait blessé puisque ce n’était pas vrai du tout, au contraire, elle trouvait cette conversation encore plus intéressante puisqu’elle avait juste envie de se venger, de pouvoir elle aussi lui envoyer deux ou trois pics pour lui faire bien comprendre qu’on ne pouvait pas la juger de la sorte en toute impunité. Leur petite guerre reprenait de plus belle et ça lui plaisait beaucoup.

« Voyez-vous ça. »
Rétorqua la jeune fille, un brin moqueuse. « C’est facile de mettre tout le monde dans le même panier. Si j’agissais de cette façon, je pourrais dire que tous les garçons sont machistes, malpropres, désordonnés et qu’à part le sport et la nourriture grasse, ils n’aiment pas grand-chose. Pourtant, je suis sûre que tu n’es pas comme ça. Et mon sens de l’orientation se porte très bien, je te remercie. J’ai terminé la première du jeu de piste de mon école primaire une année. »

Comme si ce petit exemple allait convaincre Jesse. A dire vrai, Marlow ne savait même pas s’il connaissait les jeux de piste et s’il réalisait bien l’importance capitale que cette petite victoire, aussi anodine puisse-t-elle paraitre, avait eu pour la Gryffondor. De toute façon, elle n’avait pas meilleur argument que celui-là, elle ne se voyait pas lui prouver par A plus B qu’elle avait raison en trouvant sa salle de classe le plus vite possible tout simplement parce que ça raccourcirait sensiblement le temps qu’il leur restait à passer ensemble et elle avait envie d’en profiter un maximum.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE EmptyLun 28 Oct - 13:16

« Rien de plus que ce que vous avez déjà compris. Ne me faites pas croire que vous n’avez pas compris ce que j’ai dit. Je ne vous fuis pas, détrompez-vous, j’attends juste de voir où sont censées vous mener vos paroles. »

Le sourire du Serpentard s'agrandit doucement. C'était une drôle de conversation, dont il parvenait difficilement à démêler le vrai du faux. Il jouait, c'était certain, et s'amusait plutôt bien même, mais était-ce là uniquement le fruit du jeu qu'il menait ? Le menait-il encore, d'ailleurs ? Il semblait que, sous ses airs innocents, Marlow ait pris les choses en main, cherchant à le faire parler bien plus qu'elle ne l'aurait pu autrement. Sous couvert d'une scène aux allures théâtrales, il était bien plus simple de le pousser à la confession, sans qu'il ne sache au fond s'il en était véritablement question. Cette fille avait un don pour le troubler, ou du moins pour troubler son esprit, qui peinait désormais à savoir ce que qui appartenait à ses propres pensées. C'était une étrange sensation que de s'entendre dire sur le ton de la plaisanterie ce qu'on osait en réalité penser, de voir les choses que l'on faisait de son mieux depuis toujours pour garder enfouies sortir au grand jour, au beau milieu d'un couloir bondé, sans que personne au final ne cherche à les écouter... Jesse haussa les épaules.

« Qu'importe où ses paroles auraient pu me mener, vous m'avez fait clairement comprendre que ces douces et exotiques contrées me seraient à jamais inaccessibles. » dramatisa t-il, accentuant au maximum la déception qui pouvait se lire dans sa voix.

Il n'était pas certain qu'elle saisisse l'allusion. La timide et innocente Marlow ne verrait là qu'une provocation de plus. A moins qu'elle ne préfère y croiser les reproches de leur dispute... Il n'en savait rien, ne savait pas davantage ce qu'il aurait espéré qu'elle y trouve, ni même ce qu'il y avait caché. Peut-être serait-il temps de cesser de réfléchir pour un rien, de se laisser enfin aller à jouer simplement comme il feignait de le faire présentement ? Après tout, elle-même ne semblait pas particulièrement sujette aux interrogations en tout genre. Elle se laissait aller au fil de leur comédie, répliquant avec justesse à ses tirades grotesques. Il se faisait prendre à son propre-jeu, celui-là même qu'il avait instauré entre eux depuis toujours, s'amusant avec quelques gentilles moqueries parfois des réactions immédiates et disproportionnées de la Gryffondor... Voilà désormais que les rôles s'inversait, bien sûr il était maître de ses émotions et parvenait à ne laisser transparaître que ce qu'il voulait, mais intérieurement c'était la débandade, la débâcle, on courrait droit à la catastrophe mais on redoublait d'efforts pour y aller. Il était ridicule. Heureusement qu'elle ne percevait rien, qu'elle n'était pas capable de lire dans ses pensées, la pauvre prendrait peur et refuserait de lui adresser la parole à nouveau...

« N'ayez crainte, j'ai bien retenu la leçon. »

Et l'étrange déception qui l'avait accompagnée appuyait davantage encore son ancrage. C'était idiot de s'attrister au fait de ne jamais pouvoir la toucher, non ? Il y avait des filles par centaines dans le château, et il y avait fort à parier qu'il puisse mettre la main sur l'une d'entre elles sans faire le moindre effort. Lauren, par exemple. Il aurait parié n'importe quoi sur le fait qu'elle lui aurait sauté dessus s'il lui avait juste demandé. Peut-être était-ce simplement le challenge qui l'intéressait avec Marlow... ? Après tout, ne veut-on pas généralement uniquement ce qu'on ne peut pas avoir ? Et lui, gamin capricieux qui avait toujours eu tout ce qu'il avait voulu, n'était-ce pas naturel de repousser ses limites et de chercher à obtenir ce qu'il ne pourrait pas avoir ? A défaut d'être convainquant, c'était crédible. Heureusement, le reste de la conversation était sujet à moins de questionnements, il était uniquement question de sens de l'orientation et de tous les clichés misogynes qui allaient avec. C'était plus de son ressort, s'enfoncer dans les chemins tortueux de la provocation pour le simple plaisir de faire vivement réagir. Toutefois, alors qu'il s'attendait à ce qu'elle se mette à râler et à bouder gentiment, la jolie blonde gloussa. Ce n'était pas une des attitudes qu'il préférait chez une demoiselle mais celle-ci avait eu le mérite de l'attendrir légèrement.

« Voyez-vous ça. C’est facile de mettre tout le monde dans le même panier. Si j’agissais de cette façon, je pourrais dire que tous les garçons sont machistes, malpropres, désordonnés et qu’à part le sport et la nourriture grasse, ils n’aiment pas grand-chose. Pourtant, je suis sûre que tu n’es pas comme ça. Et mon sens de l’orientation se porte très bien, je te remercie. J’ai terminé la première du jeu de piste de mon école primaire une année. »

Ah, quand même ! Elle n'avait pas apprécié la remarque. Il avait eu peur, un instant, qu'elle soit restée indifférente à tout ça. Il n'aurait pas su si le plus désagréable était de ne rien susciter chez elle, ou bien de pouvoir s'imaginer qu'être prise pour un cliché ambulant ne la dérangeait pas... mais non, ça n'avait été qu'une fausse alerte. Elle se plut à renverser la tendance, ce qui eut le don de le faire rien. Le couloir du deuxième étage était déjà là, et la salle de classe n'était qu'à quelques mètres d'eux. Au loin, Jesse pouvait apercevoir ses camarades de classe attendant que le professeur ne leur ouvre la porte. Il ralentit volontairement la cadence, pas pressé de voir cette entrevue prendre fin.

« On ne sait jamais. Peut-être que je cache bien mon jeu, que je fais semblant de ne pas être qu'un garçon parmi tant d'autre pour que tu t'intéresses à moi... ? Parce qu'au final, ce qui intéresse un garçon avant tout n'est-ce pas les filles ? Première d'un jeu de piste ? Tu as eu une médaille, une coupe, un truc comme ça ? »

Lui savait très bien qu'il n'avait rien du portrait qu'elle venait de peindre, quoi qu'il puisse être légèrement machiste de temps en temps. Mais ce n'était pas uniquement de sa faute, on ne se défait simplement pas aussi facilement de l'éducation qu'on reçoit... Quant au sport, il avait abandonné le cours de vol sitôt sa première année terminée, incapable de tenir sur un balai en mouvement. Le vertige n'y était certainement pas pour rien, certes... Pour ce qui était du reste, il aurait donné cher pour y ressembler, pour être considéré par tout le monde et ses parents en particulier comme un ''adolescent normal''...

« C'est sans grande gaieté de cœur, mais je dois y aller. »

Il lui sourit, presque timidement, et s'éloigna en direction de la salle dont la porte était désormais ouverte, tous les élèves étant rentrés à l'intérieur puis, à mi-chemin, il se retourna, hésita quelques secondes puis ouvrit la bouche. Il n'était pas certain que l'idée soit brillante mais ça ne lui coûtait rien d'essayer...

« Je dois passer à la bibliothèque avant le dîner. Si jamais tu veux qu'on finisse cette conversation, retrouves-y moi. J'y serais d'ici une heure et demi, je pense. »

Il ne lui laissa pas le temps de répondre qu'il termina sa route et s'engouffra dans la pièce, rejoignant sa place dans un silence un peu rêveur...
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE [ANNEE 2019 - 2020] On est jamais mieux que chez soi ! – TERMINE EmptyMar 5 Nov - 20:25

« Qu'importe où ses paroles auraient pu me mener, vous m'avez fait clairement comprendre que ces douces et exotiques contrées me seraient à jamais inaccessibles. »

Le sourire affiché par Marlow perdit un peu de sa splendeur. Elle n’était pas sûre de bien comprendre où le jeune homme voulait en venir, mais elle craignait de trop bien le supposer. Jesse la prenait certainement pour une Sainte Nitouche, le genre de fille qui se prétendait inaccessible et qui l’était un peu aussi. Peut-être, par cette phrase pourtant légère et sans l’ombre d’un véritable reproche, lui signifiait-il qu’il ne rentrerait pas dans son jeu et préférait baisser les armes tout de suite. La Gryffondor s’en voulait de lui infliger ça sans aucune explication valable mais d’un autre côté, elle ne se sentait toujours pas capable d’assumer ce qu’elle était. Elle n’avait pas d’autre option que de se taire, ce qu’elle fit, d’ailleurs, plutôt que d’envenimer les choses en relançant un débat qui promettait d’être stérile. Qui plus était, elle n’était pas certaine à cent pour cent de ce qu’il voulait signifier et dans ces conditions, mieux valait qu’elle se montre prudente. Pour ça au moins, elle était très douée.

« N'ayez crainte, j'ai bien retenu la leçon. »

Maintenant, il n’y avait plus aucun doute, derrière ce petit jeu qui semblait plus qu’amical au départ, Jesse lui signifiait clairement qu’il n’avait pas oublié le début de leur conversation et qu’il ne pouvait pas l’effacer aussi simplement. Que devait-elle faire désormais ? S’excuser encore ? Ca ne servirait à rien, elle avait déjà proposé de tout recommencer à zéro et visiblement son idée n’avait pas eu le succès escompté bien qu’elle ait pu le supposer lorsqu’il avait engagé la discussion comme si rien ne s’était passé. Non, le mieux était encore qu’elle fasse semblant de ne rien comprendre. Il lui arrivait tellement souvent de ne pas saisir les paroles de ses professeurs ou de ses camarades qu’elle n’avait aucun mal à le jouer, même si elle n’était pas une bonne menteuse à l’origine. La Gryffondor leva alors un sourcil afin de montrer que ces paroles l’intriguaient puis haussa les épaules en gloussant joyeusement comme si ça n’avait pas autant d’importance que ça finalement. Et voilà, le sujet était clos, elle pouvait passer à autre chose même si en vérité, un nœud s’était formé dans son estomac.

« On ne sait jamais. Peut-être que je cache bien mon jeu, que je fais semblant de ne pas être qu'un garçon parmi tant d'autre pour que tu t'intéresses à moi... ? Parce qu'au final, ce qui intéresse un garçon avant tout n'est-ce pas les filles ? Première d'un jeu de piste ? Tu as eu une médaille, une coupe, un truc comme ça ? »

Les bras lui en tombaient. Un instant plus tôt il disait avoir retenu la leçon et vouloir donc, logiquement, prendre ses distances et maintenant il lui faisait visiblement du rentre dedans en voulant lui faire comprendre qu’il cherchait à susciter son intérêt. Quoi que, il avait tout de même précisé qu’il était, comme tous les garçons, attiré par les filles en règle générale et non pas uniquement par elle, mais la jeune fille ne pouvait pas s’empêcher de gommer cette partie des paroles de Jesse pour garder uniquement ses premiers mots. Elle s’était sentie immédiatement rougir et peinait à retrouver un minimum son sang-froid. Décidément, il avait le chic pour la mettre mal à l’aise, même si à chaque fois qu’elle ressentait ce petit malaise, il était associé à un sentiment de joie indescriptible qu’elle ne comprenait pas forcément très bien. Une chose était sûre, elle appréciait de plus en plus son ami et détestait se rendre compte qu’ils approchaient à grand pas de la salle de cours où il devait se rendre.

« En tout cas tu y arrives bien. » Répondit-elle sans préciser vraiment de quoi elle parlait. « Une coupe couleur argent avec le nom du jeu de piste dessus et le chiffre un, je l’ai contemplée tous les matins pendant deux semaines après ça, je dois être un peu narcissique. »

Rester vague, c’était probablement sa seule chance de sortir indemne ou en tout cas vivante de cette entrevue. Bien sûr que Jesse avait réussi à susciter son attention, bien plus que ça même, elle sentait les battements de son cœur s’accélérer d’une façon assez anormale même si elle faisait de son mieux pour ne rien laisser paraitre. C’était quelque chose qu’elle ne connaissait pas, qu’elle n’avait jamais vécu et elle avait pleinement conscience de ne pas être capable de donner autant le change qu’elle l’aurait voulu. Cependant, elle savait aussi que ses paroles prenaient une toute autre tournure si elle faisait en sorte de parler de son pseudo dédoublement de personnalité. Certes, l’argument était un peu foireux mais il lui laissait un échappatoire en cas de questionnement intempestif et ça suffisait amplement à la rassurer. Comme quoi, il ne lui en fallait pas tant que ça pour faire son bonheur, finalement.

« C'est sans grande gaieté de cœur, mais je dois y aller. »

Marlow le savait pertinemment, depuis le début du couloir elle s’était mise à compter le nombre de pas qui la séparaient de la porte de la salle de cours, chose qu’elle faisait systématiquement quand elle était stressée ou qu’elle ne voulait pas qu’un événement se produise. Etrangement, elle avait toujours eu l’impression que ce petit rituel lui permettait de ralentir le temps qui passait parce qu’il lui permettait de se focaliser sur quelque chose de bien particulier. C’était comme lorsqu’elle mettait son réveil une demie heure avant de devoir se lever rien que pour avoir la satisfaction de se rendre compte qu’il lui restait encore du temps pour dormir. Ça avait exactement le même effet pour la Gryffondor et elle usait et abusait de ce stratagème. Toutefois, aujourd’hui, il ne fut pas aussi efficace que d’habitude puisqu’il fallait déjà se séparer. Lorsque Jesse prit congé la rouge et or hocha la tête sans rien dire, ne sachant de toute façon pas ce qu’elle pourrait bien ajouter. Bon cours peut-être ? Mais à quoi bon.

« Je dois passer à la bibliothèque avant le dîner. Si jamais tu veux qu'on finisse cette conversation, retrouves-y-moi. J'y serais d'ici une heure et demie, je pense. »

Un large sourire illumina le visage de la Gryffondor, incapable de contenir le sentiment de bonheur qui la submergeait. Alors comme ça, son souhait avait été exaucé. C’était la première fois depuis bien longtemps qu’une chose pareille lui arrivait. Avec tout ce qu’il s’était produit dans sa famille ces dernières années, Marlow avait tout bonnement fini par considérer que la chance l’avait simplement abandonnée pour venir en aide à d’autres personnes qui nécessitaient sans doute plus son aide. Elle avait eu beau clamer haut et fort que ce n’était pas juste, qu’elle avait aussi besoin d’un petit peu de chance, comme tout le monde, la principale intéressée avait fait la sourde oreille pour faire une nouvelle apparition alors que la jeune fille s’y attendait le moins. Mais bon, c’était une très chouette surprise, elle n’allait pas se plaindre, il fallait juste prier pour qu’elle reste à ses côtés cette fois, son père avait besoin d’un petit coup de main lui aussi.

« Compte sur moi. » Acquiesça-t-elle alors que son cœur faisait un bond dans sa poitrine. « Je serais ravie de t’y retrouver. »

Sur ces bonnes paroles, la jeune fille tourna les talons pour se diriger mine de rien, vers la bibliothèque. Elle avait pourtant une heure et demie à tuer mais il lui paraissait normal de se rendre directement sur le lieu fixé par Jesse pour éviter de le louper et donc de lui faire croire qu’elle était une menteuse. Qui plus était, elle ne travaillait pas assez en ce moment et ça lui laisserait le temps de s’avancer un peu dans ses devoirs, si toutefois sa tête voulait bien lui permettre de penser à autre chose qu’au Serpentard.
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