Décidément la cabane d'Hagrid n'étais vraiment pas un endroit facile d'accès arrivé devant en sueur Elisa espérait au mois qu'elle n'avais pas fait tout ce trajet pour rien. Elle toqua légèrement à la porte, un concert d'aboiement lui répondit mais personne n'ouvra.


"Alohomora" prononça t elle dans un souffle

Avec un léger déclic la porte s'ouvrit, aussitôt un énorme molosse lui sauta dessus pour lui lécher le visage, avec un grognement d'écoeurement Elisa parvient à se relever pendant que le chien continuer à lui tourner autour avec des jappement de contentement. Elle sortit un biscuit et le montra au chien.


"Tu veut un bon biscuit allez attrape"

Elle jeta le biscuit en l'air le chien l'attrapa au vol, quelques minute plus tard il ronflait comme un bienheureux le philtre de morte-vivante avait fait son effet. Sans attendre la jeune serpentard se glissa dans la cabane elle ne mit pas longtemps avant de trouver ce qu'elle cherchait dans un coin 3 grosse veracrasse tournait en rond elle prit alors une feuille de salade trouvait dans un placard et en attira une vers elle.


"Allez viens donne moi ton mucus"


Je parle à une veracrasse pensa Elisa si on me voyait je serais la risée de Poudlard. Après avoir récolté le précieux liquide elle rejette la feuille de salade parmi le groupe qui s'empresserait de la dévorée. Elle entendit des pas alors qui approchait vers la cabane. Elle préféra filait par la porte de derrière, qu'elle referma avec une extrême précaution. Malheureusement elle se trouva né à né avec un hypogriffe à peine retournée. Sans paniquer elle recula jusqu'à atteindre une barrière ou pendait quelques furet mort, Elisa en saisit un et lui jeta au loin.


"Enfin tranquille" murmura t'elle

Une petite promenade au parc s’imposait. Astride en avait marre de rester enfermée à faire ses devoirs. D’accord, elle était une élève studieuse qui aimait particulièrement s’intéresser à tous les sujets plus ou moins complexes qui pouvaient se trouver sur son chemin, mais ce n’était pas pour autant qu’elle n’avait jamais envie de se dégourdir les jambes et aujourd’hui, particulièrement, elle ressentait vraiment le besoin de s’isoler un peu. Depuis que les révisions pour les examens de fin d’année avaient officiellement commencé, la jeune fille se donnait beaucoup de mal pour rester au top. Un planning de travail était venu s’accrocher au-dessus de son lit alors qu’elle en rangeait un autre exemplaire dans son sac pour être sûre et certaine de le respecter à la lettre. La seule chose qu’elle avait oublié, était qu’elle n’était pas surhumaine et qu’il aurait été nécessaire de prévoir des pauses. Malheureusement, on ne se refaisait pas, la Poufsouffle avait un don pour surestimer sa capacité de travail et elle s’en mordait souvent les doigts, aujourd’hui ne ferait pas exception.

Refermant brusquement son livre d’Histoire de la magie sur un chapitre particulièrement complexe, elle passa la main dans ses cheveux, réprimant un soupir exaspéré. Rien à faire, elle ne parvenait plus à se concentrer, il lui fallait sortir maintenant si elle ne voulait pas passer les prochaines heures à contempler les étagères remplies de livres qui se trouvaient autour d’elle. Astride se leva et rangea ses manuels dans son sac avant de quitter la bibliothèque précipitamment. Elle avait l’impression que tous les regards étaient braqués sur elle et que tout le monde ne parlerait que de l’échec de ses révisions pendant les dix prochaines années. C’était ridicule mais la jeune fille n’en avait absolument pas conscience. Elle avait l’habitude d’être présente pour l’ouverture et la fermeture de la bibliothèque que ce soit en semaine ou le week-end, alors forcément, faire exception à cette règle n’était pas pour lui plaire. Accélérant le pas, elle essaya de se changer les idées, sans vraiment y parvenir.

C’est seulement lorsqu’elle franchit la grande porte menant à l’extérieur du château qu’elle parvint enfin à se détendre. L’air frais lui fouettait le visage et lui faisait comprendre qu’elle avait bien fait de s’octroyer un moment de paix. Elle n’en pouvait plus et après seulement deux secondes à l’extérieur, elle se sentait déjà mieux. Ses neurones devaient faire une danse de la joie actuellement, leur surexploitation n’avait pas dû leur faire beaucoup de bien. Un sourire aux lèvres, Astride traversa le parc à grands pas, prête à aller retrouver son arbre fétiche, non pas pour lire, mais simplement pour se remettre de ses émotions. Rien n’aurait pu l’arrêter, si elle n’avait pas aperçu que la porte de la cabane d’Hagrid était légèrement ouverte. C’était très étrange, elle ne se souvenait pas avoir entendu parler d’un libre accès, aussi se décida-t-elle à s’approcher pour voir de quoi il s’agissait. Cependant, lorsqu’elle passa la tête par la porte, elle n’aperçut personne. C’était très étrange, elle n’avait aucunement envie de laisser ça comme ça, la Poufsouffle fit donc le tour de la cabane et finit par tomber nez-à-nez avec une gamine de douze-treize ans. Qui qu’elle puisse être, elle n’avait absolument rien à faire ici.

« Tu as laissé la porte ouverte. » Déclara-t-elle froidement. « Il n’est pas autorisé d'y entrer, c'est une effraction, tu devrais le savoir, même si c’est ta première année à l’école, et si ce n’est pas le cas, c’est encore pire. Tu risques de graves ennuis. »

Peut-être n’était-elle pas dans la cabane à ce moment précis, mais Astride ne doutait pas de l’identité de l’intruse et il était primordial qu’elle lui apprenne que les règles étaient faites pour être respectées que ça lui plaise ou non. Comme quoi, il n’y avait pas que parmi les plus vieux qu’on pouvait trouver des délinquants, les jeunes générations n’étaient pas beaucoup mieux et c’était une malheureuse constatation qu’elle aurait aimé ne pas avoir à faire. Tant pis, il fallait bien que quelqu’un pour sermonner la gamine, et dans le rôle de maman de substitution, elle était plutôt douée.

Comment bien mener ses manigance si elle était toujours interrompu face à elle se trouvait une jeune femme qui devait avoir une 15aine d'année d'après sa robe c'était une poufsouffle.


Tu as laissé la porte ouverte. « Il n’est pas autorisé d'y entrer, c'est une effraction, tu devrais le savoir, même si c’est ta première année à l’école, et si ce n’est pas le cas, c’est encore pire. Tu risques de graves ennuis. »

Mais pour qui elle se prenait franchement pour lui faire la morale comme sa, pour sa mère mais ce qui la piqua au vif c'est qu'elle l'associa à une première année. Avait elle était vraiment invisible l'année d'avant. Même si c'est première manigance comme le vol de la peau de serpent d'arbre avait était faite en toute discrétion Elisa pensait quand même être connu de plusieurs personne. Elle lui aurait bien répliqué une de ses remarques acerbes mais bien qu'elle haïssait les poufsouffle et que celle-ci avait vraiment l'air d'une intello elle préféra rester calme.



"oh vraiment je l'ignorais la pote était ouverte et je suis rentré j'ai vu un chien complètement K O à l'extérieur alors j'ai cru que quelque chose de grave se passait"

Elle avait dit sa d'une petite voix jouer la jeune fille apeuré était un stratagème dans lequelle elle excellait de plus le faitvque la poufsouffle ne la connaissait pas était peut être un avantage.

"Je suis venu car je cherchait le professeur de soin aux créatures magiques je suis en seconde année et je voulais en savoir plus je cherche une nouvelle option pour la 3ème. Je suis un peu désorienté"

L'hypocrisie n'était pas une de ses principales qualités mais sa valait mieux que de jouer carte sur table et puis il valait mieux pour l'instant faire profil bas tant que ses plans n'était pas encore prés.

"Tu pourrais m'aidé tu dois être au moins en 5ème année"



Feinté d'une main pour frapper de l'autre autrement dit faire la gentille fille mais s'occuper de son cas plus tard et puis ce genre de fille elle en avait horreur une fouineuse.

"Oh vraiment je l'ignorais la porte était ouverte et je suis rentré, j'ai vu un chien complètement KO à l'extérieur alors j'ai cru que quelque chose de grave se passait."

La petite fille avait l’air sincère, aussi Astride laissa-t-elle retomber sa colère pour un léger sourire. Si elle avait vraiment vu quelque chose d’anormal dans cette maison, alors c’était plutôt positif qu’elle se soit arrêtée pour voir ce qui clochait. Bon, certes, si elle avait vu un problème à l’intérieur de la cabane, c’était d’abord parce qu’elle s’était arrêtée pour regarder à l’intérieur. La curiosité était peut-être un défaut mais ce n’était pas un crime, elle n’avait donc pas à la réprimander. Qui plus était, Astride était également victime de sa curiosité parfois, elle ne pouvait s’empêcher de poser certaines questions pas forcément adéquates quand elle avait envie d’en savoir un peu plus sur un sujet quelconque. Et puis, à bien y réfléchir, la petite fille à qui elle s’adressait avait l’air plutôt gentille, elle n’avait donc pas à rester sur ses gardes comme elle l’avait imaginé en contournant la maison pour voir ce qu’il se passait. A dire vrai, elle pensait même tomber sur quelqu’un comme Ryan, Sky ou Elwana et fort heureusement, ce n’était pas le cas.

« Un chien ? Quel chien ? » Demanda la jeune fille, soudain intriguée. « Bon, ça ira pour cette fois alors, mais tu aurais dû appeler quelqu’un au lieu de t’en charger toi-même, en tombant sur un préfet, tu n’aurais pas eu la même chance qu’avec moi, je crois. »

Comment une première année pouvait-elle prétendre gérer une situation délicate ? C’était stupide, elle n’avait pas encore les armes nécessaires pour réussir à garder la tête froide en toutes circonstances, il était donc primordial qu’elle sache se reposer sur les personnes plus âgées qu’elle mais surtout qu’elle ne prenne jamais de décision hâtive. Astride était bien placée pour savoir que lorsqu’on entrait dans l’école, on pouvait faire des erreurs et qu’avoir des amis proches ou tout du moins, d’autres camarades de classe sur lesquels elle pouvait compter serait ce qui l’aiderait à faire en sorte que sa scolarité se passe au mieux. La Poufsouffle avait souvent l’habitude de se prendre pour mère Thérèsa. Lorsqu’elle rencontrait un élève nettement plus jeune qu’elle, Astride avait l’habitude de vouloir lui donner des tonnes de conseil, en étant pourtant consciente qu’elle n’était pas la mieux placée pour en donner, mais c’était plus fort qu’elle, il fallait qu’elle le fasse. Avec un peu de chance, sa nouvelle recrue serait ouverte à tout ce qu’elle pourrait lui dire.

"Je suis venu car je cherchais le professeur de soin aux créatures magiques je suis en seconde année et je voulais en savoir plus je cherche une nouvelle option pour la 3ème. Je suis un peu désorientée."

Ah donc, c’était simplement une élève un peu perdue qui souhaitait savoir comment serait son année suivante. Qui plus était, elle n’était pas toute nouvelle, comme Astride l’avait supposé, mais elle attaquait déjà sa troisième année à Poudlard, elle n’était donc pas du tout novice. Elle espérait fortement ne pas l’avoir vexée en prétendant qu’elle était seulement une gamine de onze ans alors qu’elle allait en avoir treize ou quatorze. Mais bon, c’était un peu compréhensible, elles avaient plusieurs années d’écart et si Astride commençait à connaitre presque bien tous les sixième, septième et cinquième année, elle n’était absolument pas au point lorsqu’il s’agissait des plus jeunes. C’était un peu flippant lorsqu’elle y pensait vraiment, ça voulait dire qu’elle vieillissait beaucoup trop vite et qu’à peine sortie de Poudlard, elle ne serait pas capable de reconnaitre l’école si familière qui l’avait hébergée pendant sept longues années. Certes, ce n’était pas plus mal, la jeune fille savait qu’elle devait aller de l’avant, que sa vie ne se résumait pas à sa scolarité mais elle aurait aimé se dire que tous ses souvenirs resteraient conservés intactes entre ces murs, et ça lui paraissait presque impossible.

"Tu pourrais m'aider tu dois être au moins en 5ème année."

Alors comme ça c’était la vérité ? Elle voulait vraiment ses conseils ? C’était le genre de truc qu’il valait mieux ne pas demander à la Poufsouffle, elle était capable de tenir la jambe de quelqu’un pendant des heures et des heures jusqu’à ce que la personne meure d’ennui ou exprime très fermement le désir de s’en aller. Astride ne comprenait pas pourquoi on lui posait des questions alors que la réponse n’intéressait pas vraiment son interlocuteur. Etait-elle si soporifique que ça ? Non, elle n’en avait pas l’impression, mais ce n’était que son point de vue, ça ne voulait pas dire que tout le monde pensait la même chose. Et puis, si elle s’était trouvée ennuyante, il y aurait quand même eu un sacré problème, ça voulait simplement dire qu’elle n’avait pas les mêmes sujets de conversation que les autres élèves de son âge et elle ne pouvait rien faire pour ça. De toute façon, elle n’avait jamais voulu devenir professeur, elle ne risquait donc pas d’endormir les futurs élèves qui seraient obligés de l’écouter. En tant que médecin, elle espérait simplement qu’elle ne barberait pas à ses patients, sinon elle ne serait peut-être pas la spécialiste qu’elle voulait devenir.

« Sixième en fait, je serais en dernière année en septembre. » Déclara-t-elle non sans fierté. « Tu hésites entre différentes matières ? Il y en a pour lesquelles tu es plus douée que les autres ? »

Est-ce qu’elle avait vraiment les capacités nécessaires pour donner un avis entièrement objectif à la petite fille ? La Poufsouffle espérait très sincèrement que c’était le cas, elle voulait pouvoir être utile aux autres, elle en avait véritablement besoin. Tout le monde ne comprenait pas son désir permanent de rendre service alors que ce n’était pas toujours nécessaire, mais elle avait l’impression que si elle ne rendait pas service aux autres, sa vie ne servait pas à grand-chose. Sans vouloir être célèbre d’une quelconque façon, elle voulait être reconnue pour ses bonnes actions. Ce n’était pas très clair dans sa tête mais elle voulait atteindre cet objectif un peu flou.

Elisa scruta le visage de la poufsouffle elle semblait avoir gobé son mensonge, tant mieux car si elle avait du continuer elle aurait pu s'embrouiller.

« Un chien ? Quel chien ? » « Bon, ça ira pour cette fois alors, mais tu aurais dû appeler quelqu’un au lieu de t’en charger toi-même, en tombant sur un préfet, tu n’aurais pas eu la même chance qu’avec moi, je crois. »


« Oui je te remercie mais la curiosité et un de mes principaux défaut »


Elle préféra changer de sujet si on examinait le chien on démasquerai vite le filtre. Elle attendait une réponse, bien qu'Elisa n'aimait pas les poufsouffles et que la 6éme années n'était pas préfète elle pouvait peut être faire une allier précieuse au moins elle ne deviendrait pas son ennemie, ce qui était déjà une bonne chose. Sa prochaine étape étant de bien se faire voir de ses professeurs. Elisa n'avait pas était très discrète cette année.

« Sixième en fait, je serais en dernière année en septembre. » « Tu hésites entre différentes matières ? Il y en a pour lesquelles tu es plus douée que les autres ? »

"Heu je ne sais pas trop je crois que je suis assez douée en potions et dans les autres matières je ne suis pas très attentives" répondit la jeune fille en fixant ses chaussures."" Mais j'aimerais en prendre le maximum, tu comprends j'aimerais vraiment bien me faire voir par ma famille car j'ai développé mes dons pour la magie très tard, il y a deux ans tout le monde pensait que je n’étais pas une sorcière, de plus mon père est un moldus et dès ma naissance il a tout fait pour m'éloigner de la magie. Ma grande sœur et mon petit frère ont tous deux révélé leur talents très tôt, donc j'avais un peu l'impression d'être le mouton noir donc pour qu'on me remarque j'ai fait beaucoup de bêtises, et quand j'ai eu trois ans on a du donc déménager de Genève jusqu'à Londres de plus ma mère, une sorcière d'origine Britannique voulait absolument que nous étudions dans la meilleure école de magie. Comme j'ai recommencé mes bêtises car je trouvais qu'on m’ignorait à l’âge de 5 ans mes parents m'ont inscrit dans un sport étude pour que je puisse canaliser mon énergie comme ils disaient. Finalement sa a été un bien car je me suis révélée très doué en sport, tu te rend compte de 6 à 8 ans j'ai gagné 5 épreuves de triathlon et je comptais vraiment en faire mon métier car je n'avais toujours aucun dons pour la magie, mais mon père avait d'autre ambition pour moi, ma sœur était déjà à Poudlard quand à mon petit frère il pouvait déjà faire voler ses maquettes d'avions, comme j'étais la seule qui ne semblait pas être une sorcière, il a voulu que je reprenne son entreprise de sidérurgie à ma majorité, donc il m’a mis dans une école spécialisé dans sa et pendant 2 ans j'ai pas arrêté d'apprendre des chose auxquelles je ne comprenait rien et j'ai recommencé mes bêtises… J'ai fait 4 écoles différente jusqu'à l’âge de 10 ans 1/2 où j'ai révélé mes premiers dons magiques finalement j'ai recul une lettre de Poudlard comme quoi j'étais admise."

Elisa ne savait pas pourquoi elle avait raconté sa vie à cette pouffy mais peu importe, une étrange impression lui disait qu'elle pouvait lui faire confiance, la jeune fille ne paraissait pas méchante et prête à l'aider contrairement à Ryan son préfet qui semblait s'occupait uniquement de sa petite personne. Elisa ressentit même un sentiment de culpabilité d'avoir menti à cette fille qui paraissez si gentille et si serviable, mais elle refoula vite ce sentiment elle était une serpentard et elle devait montrer qu'elle n'était pas dans la maison du célèbre fourchelangue pour rien.

"Bon je vais repartir à la recherche du professeur de soins aux créatures magiques, bonne fin de journée à toi."

Spoiler:

Assit sur des coussins, le jeune Baxter regardait le paysage par la fenêtre de son dortoir. Cela faisait plusieurs jours qu'il n'était que l'ombre de lui même et même Flynn, son ami et camarade de dortoir l'avait remarqué. Gabriel n'avait plus vraiment faim, trouvant difficilement le sommeil, il ne songeait qu'à une seule chose « comment avait-il pu en arriver là ? » D'une nature discrète et d'un naturel timide, il ne pensait pas un jour pouvoir blesser une personne à laquelle il tenait et surtout pas de cette façon là. Lui qui se croyait intelligent, voilà qu'il avait fait quelque chose d'extrêmement stupide. Depuis sa discussion avec Astride, Gabriel n'arrivait pas à s'ôter cette histoire de la tête, n'arrivant plus à se concentrer il avait arrêté de se pencher sur ses expériences, de peur de faire plus de bêtises qu'autre chose, il se contentait d'errer dans le château pour faire semblant de faire des rondes, mais le cœur n'y était pas. N'ayant aucun engouement pour ce poste, il n'avait jamais vraiment été emballé par ce genre de taches, mais là, elles lui passaient complètement au dessus. Le regard perdu au loin, il se demandait comment il avait pu en arriver là ? Comment il avait pu lui faire ça à elle, alors qu'elle n'avait strictement rien fait pour mériter ce genre de chose ? Gabriel soupira, laissant glisser son regard vers le parc et la cabane du garde chasse. La porte était ouverte, ce qui était assez inhabituelle, mais cela dit, pas de quoi non plus s'inquiéter, il pouvait très bien y avoir un professeur ou le garde chasse lui même. De là où il était il ne voyait pas grand chose, à part la porte ouverte, Gabriel ne s'en inquiéta pas plus et passa son chemin, laissant glisser son regard sur les arbres et les quelques personnes qui passaient dans le parc.

La salle commune des Gryffondors étaient animées aujourd'hui, pour une raison que Gabriel ignorait et qui lui passait complètement au dessus. De toute façon ces derniers temps, Gabriel s'en fichait de tous, même de ses cours, ce qui était plus qu'alarmant quand on connaissait sa passion et son besoin d'en apprendre toujours plus. S'il continuait comme ça, il allait finir par faire une dépression et ça n'allait pas plaire à ses parents qui seraient obligés de l'emmener voir quelqu'un pour l'aider à aller mieux. Déjà qu'ils le trouvaient étrange, ça n'allait pas l'aider. Gabriel avait besoin de se défouler et cela faisait un moment qu'il n'avait pas fait de boxe, ce qui lui manquait beaucoup. Même s'il était partisan de la non-violence, il aimait bien se retrouver sur un ring pour évacuer sa colère et son stress, cela lui faisait du bien de se vider de toutes tensions accumulées tout au long de l'année et dieu sait que ces derniers temps il en avait subi beaucoup. C'est donc bien décidé que le jeune Baxter se leva pour aller farfouille dans ses affaires en quête de ses gants. Il finit par les trouver au fond de sa valise, avec ses bandages et tout content de sa trouvaille, les fourra dans un sac et quitta son dortoir. Il passa rapidement la salle commune, ignora les rires et remarques lançaient à son encontre et sortie par la porte dissimulée. Une fois dans les escaliers de la tour, il réfléchie à l'endroit idéale pour s'entraîner et opta pour le grand air, cela ne pourrait que lui faire du bien. Il descendit donc tranquillement les escaliers et sortie par les Grandes portes du Hall. Une fois dehors, il traversa le parc et passa devant la cabane d'Hagrid. C'est à ce moment là qu'il entendit des voix. Normalement il aurait dû passer son chemin, mais il crut en reconnaître une et par curiosité se rapprocha pour voir s'il avait des hallucinations ou si ces voix étaient bien réelles. Il découvrit Astride et une autre fille dans la cabane et perplexe, Gabriel hésita à entrer, après tout Astride n'avait peut-être pas envie de le voir. Cela dit la fuir indéfiniment ne réglera pas leur problème et s'il continuait comme ça, il allait finir par tomber malade, il devait donc prendre son courage à deux mains et donner sa réponse à sa petite amie. L'idéale aurait été qu'elle soit seule, mais vu qu'il ne savait pas quand il allait pouvoir avoir une aussi belle occasion, autant en profiter. Gabriel s'approcha de la cabane et toqua à la porte.

« heu … bonjour vous deux …. Astride … je … je peux te parler un instant ? »

Et sans attendre sa réponse, il s'approcha des deux jeunes filles, offrit un sourire penaud à Elisa et accrocha la main d'Astride pour l'entraîner un peu à l'écart. Il était bien conscient que ce n'était pas suffisamment loin pour que la jeune vipère ne l'entende pas, mais ce n'était pas très grave, de toute façon s'il devait se faire jeter, avec ou sans témoin cela ne changerait rien à sa vie, il finirait immanquablement au fond du trou et ce ne serait que sa faute à lui et non celle d'Astride.

« Je … je suis dé...désolé de te déranger mais … mais j'ai pensé que tu … tu voudrais savoir ce que … ce que j'avais décidé ... » commença-t-il gêné, mal à l'aise et rouge de honte. « Je … je suis dé... désolé de t'avoir fait subir ça … tu … tu ne mérites pas tout ça. Je … je suis un être indigne et tu aurais eu tout … tout le droit de m'en vouloir et de … de ne plu...plus vouloir m'adresser la pa... parole. » Bégaya-t-il difficilement. Pourtant même s'il avait dû mal à parler, il ne voulait pas s'arrêter là, c'était important pour lui de continuer, pour eux de savoir où ils en étaient et il ne voulait pas jouer les lâches une nouvelle fois « Tu … as été merveilleuse en … en me laissant le temps de réfléchir et … et j'ai été idiot d'avoir pris cette … cette option que tu m'offrais … j'aurais … j'aurais dû te dire que … que je n'avais pas besoin de réfléchir … que je savais déjà ce que... ce que je voulais et que … que c'était toi … toi, toi et rien que … toi. Tu es … tu es la meilleure chose qui me soit arrivé et j'ai été stupide de … de ne pas m'en être rendu compte avant. Tu … tu m'as redonné le sourire, donné du … du courage et j'ai passé de … de merveilleux moments avec toi … et si … si tu acceptes de me pardonner et de … de me donner une seconde chance je … je ferais tout ce qui est en mon pou...pouvoir pour te faire oublier tout … tout cela. » Gabriel reprit sa respiration avant de continuer « Mais … mais si tu … tu préfères qu'on en reste là … que tu … tu n'es pas prête à tenter de nouveau l'a... l'aventure avec moi alors … alors je comprendrais parce que … parce que je ne mérite très certainement ...pas une seconde chance. Mais ça ne changera pas ... pas le fait que je ... je suis sûr d'une chose ... je t'aime ! »
Gabriel avait oublié qu'ils n'étaient pas que tous les deux, mais il avait eu besoin de le dire, cela lui pesait trop d'être en tension avec sa petite amie et de savoir qu'il lui avait fait et lui faisait encore du mal, même de façon involontaire. Gabriel se tut enfin et attendit le verdict d'Astride, prêt à tenter de prendre bien sa décision, même si elle était négative.

Spoiler:

"Heu je ne sais pas trop […] J'ai fait 4 écoles différente jusqu'à l’âge de 10 ans 1/2 où j'ai révélé mes premiers dons magiques finalement j'ai recul une lettre de Poudlard comme quoi j'étais admise."

Le flot de paroles qui venait de se déverser la laissa sans voix pendant quelques secondes. La petite fille qui lui faisait face ne semblait pourtant pas être la personne la plus bavarde qu'elle connaissait et elle n'avait jamais envisagé qu'elle puisse se confier à elle comme si elles se connaissaient depuis toujours. Parce que c'était ce qu'elle venait de faire, non ? Astride savait qu'elle n'aurait jamais raconté ce genre d'histoire à un inconnu, c'était des événements concernant son enfance, des choses qu'elle ne disait probablement pas au premier venu et qui semblaient être relativement douloureuses pour elle puisque ça semblait vraiment l'avoir beaucoup marqué. Cependant, si elle voulait se confier à quelqu'un, elle était tombée sur la bonne personne. La Poufsouffle savait être muette comme une tombe lorsqu'elle le jugeait bon et dans le cas de la petite fille, elle était certaine que déballer ce qu'elle venait d'entendre n'était pas une bonne chose à faire. Étrangement, elle se sentait plus proche de sa jeune interlocutrice qu'elle n'aurait pu l'imaginer. Son histoire la touchait vraiment et elle avait brusquement envie de faire tout son possible pour l'aider. Une version un peu plus réelle de l'ange gardien en quelques sortes, même si elle doutait fortement que ce rôle lui convienne bien. Elle n'avait ni la sagesse ni aucune autre qualité que l'on prêtait couramment à ces êtres surnaturels. Tant pis, elle voulait essayer quand même.

« Oulala, oui, en effet, c'est assez compliqué. » Déclara-t-elle en fronçant les sourcils. « Mais je suppose que si tu veux vraiment faire tes preuves, tu en es parfaitement capable. D'après ce que tu dis, c'est surtout ton manque d'attention qui te pénalise et je suis sûre qu'avec quelques efforts, tu parviendrais parfaitement à te concentrer, tu es loin d'être idiote, j'en suis certaine. »

D'accord, elle s'était peut-être un peu trop crue dans le monde des Bisounours pour le coup, mais ça lui faisait plaisir de croire que tous les défauts pouvaient être estompés par une simple volonté de fer et un mental de battant. Ce n'était probablement pas la vérité, il fallait certainement un gros travail sur soi pour réussir à surmonter tel ou tel trait de caractère, mais ce n'était pas en sortant ce genre de raisonnement à une gamine de douze ou treize ans qu'elle parviendrait à lui donner confiance en l'avenir. En même temps, était-ce réellement à elle de le faire ? Si la petite fille avait des doutes, il valait mieux qu'elle se tourne vers ses amis, les personnes qui la connaissaient le mieux et savaient, par conséquent, de quoi elle était capable et dans quels domaines elle réussirait le mieux. Astride détestait se dire qu'elle était impuissante alors qu'il y avait tant de choses à faire pour son interlocutrice, mais c'était le cas, elle devait bien le reconnaître. A la limite, elle pouvait la rassurer et tenter de l'aiguiller, mais ce n'était qu'un minimum, il lui faudrait certainement bien plus que ça.

"Bon je vais repartir à la recherche du professeur de soins aux créatures magiques, bonne fin de journée à toi."

Ça y est, elle devait l'avoir sacrément gonflée pour qu'elle veuille partir alors que leur conversation venait tout juste de commencer... Certes, elle n'était pas particulièrement palpitante et elle devait sans doute se dire qu'il était assez difficile d'avoir déballé toute sa vie à une inconnue sans réellement s'en rendre compte, mais justement ! C'était parce qu'elle s'était laissée un peu aller qu'elle aurait dû vouloir rester avec la Poufsouffle, au moins, elle était sûre de ne rien laisser échapper puisqu'elle lui avait déjà dit tout ce qu'elle avait sur le cœur, il ne pouvait rien arriver de pire, ce qui signifiait que tout ce qui pourrait désormais sortir de cette conservation serait automatiquement positif. Astride savait que son raisonnement pouvait paraître un peu simpliste, elle n'aurait probablement pensé de cette façon-là si elle était à la place de la petite fille, mais elle trouvait important de trouver un moyen quelconque de la retenir encore quelques instants. Elle avait l'étrange sensation que sa tâche n'était pas achevée. Et voilà qu'elle se prenait pour une enseignante maintenant, non mais n'importe quoi ! A force de vouloir jouer aux chevaliers, elle finissait par délirer. Si cette fille souhaitait s'en aller, c'était simplement parce qu'elle avait compris qu'elle pourrait trouver meilleure réponse ailleurs, voilà tout et elle ne pouvait pas l'en blâmer.

« Tu pars déjà ? Je ne sais même pas comment tu t'appelles... »

C'était certainement la plus ridicule tentative pour retenir quelqu'un qui n’ait jamais été tentée. Seulement, elle n'eut pas le temps de faire un plus long discours puisque c'est à ce moment précis qu'elle aperçut Gabriel qui arrivait dans sa direction. Elle le regarda un moment sans vraiment le voir, complètement dépassée par les événements. Elle attendait depuis un moment une réponse de sa part en imaginant à quelle heure elle pourrait recevoir le précieux courrier. Bien sûr, elle s’efforçait de ne pas trop y penser la plupart du temps. La période de révisions avait commencé depuis longtemps et elle voulait à tout prix avoir d’excellentes notes à ses examens, c’était presque vital pour elle et elle savait pertinemment qu’il lui faudrait réviser particulièrement sérieusement si elle voulait y parvenir. L’année avait été intense et les cours nettement plus denses que ceux qu’elle avait eu avant ses BUSEs. La Poufsouffle voulait continuer sur sa lancée et elle savait qu’elle pouvait y parvenir, seulement il lui fallait laisser de côté tous les problèmes qu’elle pouvait avoir pendant quelques semaines et ce n’était pas toujours aussi évident qu’elle l’imaginait.

« heu … bonjour vous deux …. Astride … je … je peux te parler un instant ? »

Le jeune homme s’était approché d’elle sans qu’elle puisse se résoudre à ouvrir la bouche. Elle était bien trop surprise par sa présence pour réussir à reprendre facilement ses esprits et elle en était la première désolée. Il allait certainement croire qu’elle avait déjà tourné la page, qu’elle était passée à autre chose. De toute façon, il ne lui laissa pas le temps de répondre quoi que ce soit et l’entraina un peu à l’écart. Sans trop comprendre ce qu’il se passait, la Poufsouffle jeta un regard désolé à la petite fille avant de suivre Gabriel. Elle n’avait pas envie de la planter comme ça, mais elle n’ignorait pas le tournant qu’allait prendre cette conversation et elle n’avait pas franchement envie de laisser un témoin, surtout quelqu’un qu’elle ne connaissait pas. Le rouge et or avait bien mal choisi son moment pour venir lui parler mais elle pouvait comprendre que cette décision lui pèse plus qu’elle ne pouvait l’imaginer et qu’il ait envie de se débarrasser le plus vite possible de ce sujet épineux. A sa place, elle n’aurait eu que ça en tête jour et nuit et elle avait tendance à oublier que lui aussi préparait ses examens. Astride ne chercha donc pas à fuir, attendant bien sagement qu’il déballe ce qu’il avait à dire.

« Je … je suis dé...désolé de te déranger mais […] Mais … mais si tu … tu préfères qu'on en reste là … que tu … tu n'es pas prête à tenter de nouveau l'a... l'aventure avec moi alors … alors je comprendrais parce que … parce que je ne mérite très certainement ...pas une seconde chance. Mais ça ne changera pas ... pas le fait que je ... je suis sûr d'une chose ... je t'aime ! »

Il n’avait pas l’air spécialement à l’aise mais qui l’aurait été à sa place ? Ce n’était pas le genre de chose extrêmement facile à dire, elle pouvait le comprendre. Cependant, plus il parlait et mieux elle se sentait. Astride avait l’impression que le nœud qu’elle avait dans l’estomac se dénouait subitement la laissant légère comme une plume. Elle qui avait longtemps cru que cette histoire ne l’affectait pas autant qu’elle l’imaginait réalisait tout le poids qui reposait sur ses épaules ces dernières semaines. Ça avait été bien plus compliqué à gérer qu’elle n’avait pu le penser, elle avait simplement appris à vivre avec et à s’en accommoder du mieux qu’elle pouvait. Soudainement, elle avait envie de sauter partout. Elle ne pouvait pas dire qu’elle était pleinement satisfaite, ça aurait été mentir, tout était à reconstruire entre eux, elle se savait incapable de rétablir une vraie confiance dans l’immédiat, pas après ce qu’il s’était passé entre eux. Cependant, il l’avait choisie, elle et pas quelqu’un d’autre, c’était déjà vraiment positif, ils étaient toujours ensemble et c’était tout ce qui comptait pour le moment à ses yeux.

« Oh... A dire vrai, je ne m'attendais pas du tout à ce que tu me donnes une réponse positive, surtout là, tout de suite, maintenant. J'ai retourné cette scène des tonnes de fois en imaginant toutes les issues possibles, mais je dois dire que c'est vraiment très déstabilisant. » Répondit Astride en rougissant. « Mais je suis heureuse que tu me choisisses... Vraiment très heureuse et... Je t'aime aussi. »

C’était vraiment très bizarre. Alors c’était ça ? Il leur suffisait de claquer des doigts et avec seulement deux mots échangés, ils se retrouvaient de nouveau ensemble ? Ca y ressemblait bien, même si elle avait beaucoup de mal à croire que ça puisse être aussi simple. Astride se sentait incroyablement soulagée, mais un peu perdue également. Ce n’était pas simple pour elle mais une chose était sûre, elle ferait vraiment tout ce qu’elle pourrait pour que tout redevienne comme avant.

Elisa avait ce qu'elle voulait, elle aurait dû partir depuis longtemps mais elle ne pouvait s'empêcher de rester, même si elle avait toujours mépriser les poufsouffle celle-ci l'intriguait mais plus elle restait plus elle risquait d'être découverte. Elle ignorait ce qui lui avait pris de raconter sa vie à la pouffy ce n'était pas son genre encore moins a ceux des autres maisons, elle n'avait encore révélé sa à personne en même temps elle ne c'était jamais fait d'amies donc aucune chance qu'elle le fasse.


« Oulala, oui, en effet, c'est assez compliqué. Mais je suppose que si tu veux vraiment faire tes preuves, tu en es parfaitement capable. D'après ce que tu dis, c'est surtout ton manque d'attention qui te pénalise et je suis sûre qu'avec quelques efforts, tu parviendrais parfaitement à te concentrer, tu es loin d'être idiote, j'en suis certaine. »


Elle n'en croyait pas ses oreilles non seulement la poufsouffle l'avait écouté mais en plus elle semblait se soucier de ses problèmes! Elisa ne sut comment réagir c'était la première fois de sa vie qu'une personne lui portait de l'attention son père avait tout fait pour l'éloigner de la magie, sa mère c'était toujours concentrée sur sa grande sœur et son petit frère qui avait révélé leurs dons très tôt pourtant malgré qu'elle avait découvert qu'elle aussi était une sorcière 6 mois avant son entrée à Poudlard, c'était flagrant qu'elle était la plus douée de la famille, elle n'était dans cette école simplement car sa mère le voulait.

"Bon je vais repartir à la recherche du professeur de soins aux créatures magiques, bonne fin de journée à toi." Déclara-t-elle

Elle préféra continuer à suivre son plan, malgré la gentillesse de la poufsouffle elle ne pouvait prendre le risque d'être découverte certes personne ne pourrait deviner qu'elle était entrée par effraction elle avait bien regardé les alentours et la cabane ne pouvait être observée d'une fenêtre du château.




« Tu pars déjà ? Je ne sais même pas comment tu t'appelles... »


Elisa se figea sur place alors ce n'était pas seulement pour être poli qu'elle avait dit sa elle s'occupait vraiment de ce qui pouvait lui arriver. Elle allait répondre main un garçon apparut devant elle d'après sa robe il était de gryffondor et a peu près du même âge que la pouffy. Sachant que les gryff étaient les pires ennemis des serpentards Elisa fit machinalement un geste pour prendre sa baguette rangé comme d'habitude dans sa botte.


« heu … bonjour vous deux …. Astride … je … je peux te parler un instant ? »


Elisa souffla il n'était pas là pour elle mais plus elle resterai ici plus le risque d'être découvert serait grand, elle hésita à partir pour de bon mais les bégaiement du garçon la retinrent, elle s'immobilisa une fois de plus.


« Je … je suis dé...désolé de te déranger mais […] Mais … mais si tu … tu préfères qu'on en reste là … que tu … tu n'es pas prête à tenter de nouveau l'a... l'aventure avec moi alors … alors je comprendrais parce que … parce que je ne mérite très certainement ...pas une seconde chance. Mais ça ne changera pas ... pas le fait que je ... je suis sûr d'une chose ... je t'aime ! »



!!!!Une fois de plus elle n'en croyait pas ses oreilles elle venait d'assister à une déclaration d'amour en direct, elle était plus spécialisée dans les ruptures que dans les demandes, elle se demanda si tout les garçons était aussi direct, sa serait tellement simple. Elle attendit la réponse de la jaune et noire.


« Oh... A dire vrai, je ne m'attendais pas du tout à ce que tu me donnes une réponse positive, surtout là, tout de suite, maintenant. J'ai retourné cette scène des tonnes de fois en imaginant toutes les issues possibles, mais je dois dire que c'est vraiment très déstabilisant. Mais je suis heureuse que tu me choisisses... Vraiment très heureuse et... Je t'aime aussi. »



La réponse était donc oui étrangement elle était heureuse pour la poufsouffle même si celle-ci était écarlate, peut-être à cause de sa gentillesse. Elle reprit ses esprits et se re prépara à partir rangeant sa baguette mais la gardant toujours prête au cas où.

"Bon et bien je vais vous laisser entre vous merci pour tes conseil je m'en rappellerai pour mon redoublement" reprit Elisa "au fait Elisa c'est mon nom"

Elle se retourna c'est à se moment que le molosse réveillait en profita pour lui sauter dessus la plaquant au sol.

Gabriel n'avait pas prévu de donner sa réponse à Astride ou pas dans l'immédiat du moins et cela se vit sans problème. Hésitant, butant sur les trois quarts de ses mots, son discours était long et très certainement incompréhensible. La pauvre Astride devait regretter qu'il est réussie à la trouver, même par hasard et devait être ravie des jours sans lui. Peut-être s'était-elle rendue compte que sa vie était largement mieux sans lui et qu'elle allait enfin pouvoir retrouver sa liberté ? Bien entendu, si c'était ce que souhaitait Astride, Gabriel la laisserait faire, sans émettre le moindre jugement ou reproche, elle avait tout à fait le droit de ne plus vouloir le voir, après ce qu'il lui avait fait subir. Bien entendu ce n'avait pas été volontaire, Gabriel n'avait pas songé un seul instant à faire du mal à sa petite amie, mais pourtant il l'avait fait et maintenant il devait réparer les dégâts et en subir les conséquences. En entrant dans la cabane, il vit que la jeune Whitby était avec une jeune fille. Il ne fit pas vraiment attention à la demoiselle, ne l'ayant jamais vu avant ou peut-être en l'ayant croisé dans les couloirs mais sans y faire vraiment attention. Il nota sans s'en rendre compte qu'elle était à Serpentard, mais pour lui il n'y avait pas de bonnes ou de mauvaises maisons, il avait rencontré des gens très bien des quatre maisons et l'un de ses idoles étaient autrefois le préfet des Serpentard. D'ailleurs en repensant à Cooper, que penserait-il s'il savait que ce pauvre garçon stupide et bégayant qu'il avait croisé une fois dans les toilettes était devenu préfet ?
Gabriel ne vit pas qu'Elisa avait sortie sa baguette à sa vue, trop obnubilé par Astride et par ce qu'il avait à lui dire. De toute façon la jeune fille n'avait rien à craindre du préfet des Gryffondor, qui ne ferait pas de mal à une mouche. D'un naturel gentil, Gabriel ne détestait personne et refusait de répondre aux mauvaises blagues de ses camarades, se disant que quand ils seraient lasses, ils s'arrêteraient. Gabriel se dirigea donc vers Astride et lui ouvrit son cœur, n'omettant rien, prêt à subir ses foudres si elle le décidait.

« Oh... A dire vrai, je ne m'attendais pas du tout à ce que tu me donnes une réponse positive, surtout là, tout de suite, maintenant. J'ai retourné cette scène des tonnes de fois en imaginant toutes les issues possibles, mais je dois dire que c'est vraiment très déstabilisant. Mais je suis heureuse que tu me choisisses... Vraiment très heureuse et... Je t'aime aussi. »

La réponse d'Astride fut aussi surprenante que la sienne à la jeune fille visiblement. Gabriel s'attendait à tout, sauf à ce que sa petite amie accepte de lui pardonner. Bien entendu, même si elle accepte de rester sa petite amie, cela ne voulait pas dire que tout était joué d'avance et qu'il n'avait plus rien à faire. Il avait perdu sa confiance et il n'allait très certainement pas la récupérer aussi facilement. Mais il était prêt à attendre et à lui montrer que tout ce qu'il lui avait dis dans cette cabane était la stricte vérité et qu'il n'y avait et n'aurait qu'elle à ses yeux. Certes les tentations seraient multiples, mais il s'était rendu compte que sans la jolie brune à ses côtés, il n'était plus qu'une pâle image de lui même et qu'il ne voulait plus revivre l'enfer qu'il venait de traverser. Astride lui avait permis de voir le monde d'un œil différent et c'était un véritable plaisir aujourd'hui de pouvoir crier haut et fort qu'il l'aimait et ne voulait être qu'avec elle. Gabriel souriait, stupidement, mais il souriait, tout content de pouvoir se dire qu'ils avaient fait un pas en avant, tout les deux et que les prochains se feraient peut-être lentement mais surement et ensemble. Gabriel était confiant, si Astride l'aimait, tout était alors possible, même si c'était surprenant de se rendre compte qu'une fille aussi merveilleuse qu'elle pouvait aimer un type comme lui.

« C'est … c'est vrai ? » Commença à dire Gabriel, étonnait mais comblé. « Je … je suis content … vraiment … je … je sais que j'ai encore beaucoup à me faire pardonner et que... que tu vas mettre longtemps à me faire con.. confiance de nouveau mais je … je te promet que je ferais tout pour te rendre heureuse …  »

Gabriel le pensait, même s'il ne savait pas encore comment il allait s'y prendre, il pensait sincèrement tout ce qu'il disait. Tellement accaparé par sa dulcinée, Gabriel avait totalement oublié qu'ils n'étaient pas seul et qu'il se trouvait un petit spectateur à leur spectacle certes peut-être très niais, mais totalement sincère. C'est quand il entendit une voix derrière lui, qu'il réalisa qu'Elisa était toujours là.

"Bon et bien je vais vous laisser entre vous merci pour tes conseils je m'en rappellerai pour mon redoublement … au fait Elisa c'est mon nom"

Juste au moment où Gabriel se retourner pour s'excuser de son intrusion dans leur conversation, le chien du Garde-chasse se réveilla et sauta sur Elisa. A cause de sa petite taille et de son poids léger, la jeune fille bascula en arrière et fut littéralement clouée au sol par le molosse. Gabriel se précipita à son secours.

« Attends laisses moi t'aider … je suis désolé d'avoir débarqué dans votre conversation, ce n'était pas mon intention première mais … enfin je … je m'appelle Gabriel ! »

La jeune file devait se moquer comme de sa première couche-culotte de comment il s'appelait mais il avait eu envie de se présenter, après tout la politesse existait encore, même à Poudlard. Le jeune homme attrapa le collier du chien et le tira en arrière pour qu'il libère Elisa. Malgré sa force, Gabriel dû s'y reprendre à plusieurs fois pour arriver à ses fins.

« C'est … c'est vrai ? Je … je suis content … vraiment … je … je sais que j'ai encore beaucoup à me faire pardonner et que... que tu vas mettre longtemps à me faire con.. confiance de nouveau mais je … je te promet que je ferais tout pour te rendre heureuse … »

Sur ce coup-là, il n’avait pas tort. Astride avait beau aimer le jeune homme, elle savait qu’elle aurait dû mal à lui accorder toute la confiance qu’il méritait, dorénavant. Ce n’était sans doute pas très grave, ou en tout cas, ça ne le serait pas avant un bon moment puisque le rouge et or semblait avoir conscience de ses erreurs et de ce qu’il allait devoir faire pour les réparer. Toutefois, elle s’en voulait presque de ne pas simplement pouvoir tout effacer pour que tout redevienne comme avant. Elle avait presque l’impression de passer pour la méchante de l’histoire en gâchant une happy end qui leur aurait fait du bien à tous les deux. Cependant, Gabriel devait comprendre que chaque erreur avait un prix et qu’il avait bien failli la perdre pour de bon, et ce n’était pas en effaçant ce qu’il avait fait qu’il réussirait à le comprendre. Elle ne doutait absolument pas de sa bonne volonté, mais elle avait besoin qu’il lui laisse un peu de temps. S’il n’était pas capable de le lui accorder, au moins, elle serait sûre de ne pas avoir fait le mauvais choix en refusant de lui pardonner rapidement, bien au contraire.

« J’aurais aimé te contredire, pouvoir te dire que je te fais toujours confiance, mais ce serait mentir et tu le sais. » Répondit-elle à regret. « Mais une chose est sûre, je veux être avec toi et personne d’autre, je suis certaine qu’on parviendra à surmonter ça. »

Ce n’était que de belles paroles, en vérité la jeune fille ne savait pas du tout comment il fallait s’y prendre pour qu’elle parvienne à surmonter cette situation aussi déstabilisante que désagréable. Elle se souvenait fort bien s’être sentie particulièrement à l’aise avec Gabriel, lui avoir confié des choses qu’elles n’auraient pas dites à n’importe qui et avoir passé des moments privilégiés en sa compagnie. Rien à voir avec cette espèce de gêne dont elle n’arrivait pas à se défaire. Elle se sentait obligée de peser ses mots et ça semblait également être le cas du rouge et or. Astride avait toujours constaté avec plaisir qu’il ne bégayait pas forcément lorsqu’il était avec elle, signe que son stress devenait presque inexistant, mais maintenant, c’était tout juste s’il n’avait pas plus de mal à s’adresser à elle qu’à tous les autres élèves du château. Elle ne pouvait pas le lui reprocher, fais une telle déclaration ne devait pas être évident que ce soit pour lui ou pour quelqu’un d’autre, mais il était étrange de réaliser à quel point ça avait changé entre eux, elle avait hâte que tout redevienne comme avant.

"Bon et bien je vais vous laisser entre vous merci pour tes conseil je m'en rappellerai pour mon redoublement, au fait Elisa c'est mon nom"

Elisa ! Elle l’avait presque oubliée entre temps. La petite fille avait eu l’extrême gentillesse de ne pas intervenir pendant toute la durée de leur conversation, assistant muette à la pire déclaration d’amour de tous les temps. Non pas qu’elle n’ait pas apprécié ce que venait de dire Gabriel, mais le lieu, le moment, le malaise, tout ça faisait qu’elle n’était pas forcément ravie que tout ce soit passé dans ces conditions. Elisa faisait donc une bonne diversion, ils auraient tout le temps de reprendre cette conversation un peu plus tard, tout du moins, elle l’espérait, là, ce n’était vraiment pas le bon moment. Elle allait en parler au rouge et or lorsque le chien, qui ne semblait pas si évanoui que ça, sauta sur la petite fille qui s’écroula sous son poids. Pétrifiée, la Poufsouffle n’osa pas vraiment intervenir, persuadée de se faire manger si elle faisait un pas en avant. Astride n’était pas une trouillarde, pourtant, mais elle avait toujours détesté plus que tout, les animaux. C’était plus fort qu’elle, il lui était impossible d’en approcher un. Elle se contenta donc de jeter un coup d’œil inquiet au rouge et or qui ne semblait pas plus rassuré.

« Attends laisses moi t'aider … je suis désolé d'avoir débarqué dans votre conversation, ce n'était pas mon intention première mais … enfin je … je m'appelle Gabriel ! »

Une fois la petite fille débarrassée du molosse, Astride se précipita vers elle, posant ses deux mains sur ses épaules alors qu’elle la regardait sous toutes les coutures pour vérifier si elle était indemne. Elle ne voulait pas être étouffante ou maman poule, elle savait que ça pourrait déranger la pauvre Elisa qu’elle venait simplement de rencontrer et qui ne lui avait absolument rien demandé. Mais elle ne voulait pas devenir médecin pour rien, elle avait l’habitude de traquer les bobos aussi petits soient-ils depuis sa plus tendre enfance. Elle le faisait avec ses frères et sœur comme avec ses parents, c’était plus fort qu’elle. Sa mère, qui avait souvent la grippe pendant les vacances d’hiver, pouvait compter sur sa fille pour avoir toutes sortes d’infusion et être choyée plus qu’à son habitude. Astride avait toujours considéré ça comme sa vocation, elle avait l’impression que sa maman guérissait grâce à elle et ça suffisait à la rendre pleinement heureuse, même si elle se doutait que les antibiotiques prescrits par le médecin n’étaient pas inutiles.

« Rien de cassé ? » Demanda-t-elle avec anxiété avant de réaliser que la petite fille semblait indemne. « Enchantée Elisa, je m’appelle Astride. »

Venait-elle de rencontrer une nouvelle petite protégée qu’elle allait pouvoir orienter tout au long de son parcours à Poudlard ? C’étant sans doute le cas et elle était tout simplement ravie de réaliser qu’elle pouvait encore servir à quelqu’un. Cependant, elle avait tendance à oublier que sa scolarité touchait pratiquement à sa fin et que ce n’était pas le moment de se lier à des élèves nettement plus jeune qu’elle. Quoi qu’il arrive, à la fin de l’année prochaine, elle devrait laisser derrière elle beaucoup de personnes qu’elle appréciait, alors autant limiter la casse.

Elisa étouffait sous le molosse elle ne savait pas si c'était pour la lécher une nouvelle fois ou se venger que le chien lui avait sauté dessus et a vrai dire pour le moment elle s'en moquait elle en pouvait attraper sa baguette situé dans sa botte, son seul espoir était la pouffy et le gryff qui était en train de roucouler pas loin d'elle, malheureusement la chute lui avait vidé les poumons et elle n'avait même pas la force de crier au secours.




".....Gabriel !"



C'est tout ce que la vipère compris des quelques mots que le rouge et or prononça. Enfin elle senti la masse énorme la libérer elle se releva avec difficulté inspirant à plein poumons l'air béni. Décidemment elle était bien tombée elle était persuadée que d'autre élève l'aurait laissé se débrouiller toute seule. A peine relever la jaune et noire se jeta sur elle.



« Rien de cassé ? »



"Non sa devrait aller" répondit Elisa difficilement.



« Enchantée Elisa, je m’appelle Astride. »



Elisa ne put qu' hocher positivement, elle avait encore du mal à reprendre son souffle, pliée en deux elle regarda le chien renifler sa poche, c'était donc sa qu'il voulait. Elle sortit les 3-4 biscuits qu’il lui restait et les jeta au loin, au moins ceci n'avait rien de particulier.



"Merci Gabriel c'est ton nom n'est-ce pas?" Demanda-t-elle au Gryffondor .



La Serpy avait complétement oublié ce qui c'était passé les quelques minutes d'avant juste son sauvetage et son sauveur l'occupait pour l'instant. Elle adressa un sourire sincère au gryffondor.




"Si tu as besoin de quelque chose n'hésite pas je te dois bien ça." Ce n'était pas dans sa nature de rendre des services mais pour une fois elle pouvait faire une exception on était pas tout les jours sauvé par un craquant gryffondor elle sourit une nouvelle fois au rouge et or. Enfin elle sauta sur ses jambes.



"Merci pour tes conseil Astride et merci pour ton aide" dit-elle en adressant un clin d'œil complice au jeune homme.




"Il commence à se faire tard je vais retourner à mon dortoir bonne soirée"



Elle tourna les talons et se dirigea vers l'école, elle avait le mucus donc tout allait bien ce n'était pas le moment de penser aux garçons surtout que celui-là n'était pas disponible. Malgré ça elle sentit un drôle de creux au niveau de l'estomac et elle savait très bien que pour cette fois le chien n'y était pour rien.

« J’aurais aimé te contredire, pouvoir te dire que je te fais toujours confiance, mais ce serait mentir et tu le sais. Mais une chose est sûre, je veux être avec toi et personne d’autre, je suis certaine qu’on parviendra à surmonter ça. »

C'était bien entendu évident que la jeune Whitby ne pardonnerait pas aussi facilement cet écart de conduite de son petit ami, même si ce dernier aurait espéré que ce fut le cas, il n'était pas aussi naïf. Gabriel de toute façon ne méritait pas la jeune fille, il en était parfaitement conscient, pourtant au lieu de l'accepter et de la laisser partir, il tentait de la garder à ses côtés. Ce n'était pas très sympathique, ni honnête de sa part mais c'était au dessus de ses forces de la laisser vivre une vie heureuse loin de lui. Pourquoi ne pourrait-il pas tenter de lui offrir une vie heureuse lui aussi ? Il n'était pas un si mauvais bougre, certes il faisait des erreurs, mais comme tous le monde, non ? Gabriel baissa la tête, penaud, mais conscient qu'elle avait raison et que ça risquait de prendre du temps avant que tout redeviennent comme avant. Mais combien de temps au juste ? L'idée qu'elle le choisisse malgré ses défauts et ses erreurs le rassurait quand même un peu et le rendait heureux, mais combien de temps la jeune Whitby allait-elle être aveuglé par ses sentiments à son égare ? Là était toute la question. Gabriel se contenta de relever la tête et de lui sourire, ne voyant pas trop ce qu'il pourrait rajouter à tout cela. Il savait qu'elle allait avoir besoin de temps, peut-être d'espace et le lui refuser n'était pas admissible. Quand Elisa se manifesta, Gabriel se rendit compte que ce n'était en plus pas vraiment le moment de parler de tout cela.

Les choses se déroulèrent assez rapidement ensuite, le chien du garde-chasse sauta sur Elisa pour une raison encore obscure et Gabriel courue à son sauvetage. Il mit un peu de temps à la sortir des griffes du chien mais fini par y parvenir. Ce fut à ce moment là qu'Astride se précipita sur Elisa pour vérifier qu'elle n'avait rien. Elle l'analysa de long en large, comme elle avait pu le faire à Noël quand il était tombé de son balai.

« Rien de cassé ? Enchantée Elisa, je m’appelle Astride. »

Astride eut l'air rassurée de voir qu'Elisa n'avait rien, rien de visible en tout cas et ce fut également le cas de Gabriel qui s'en serait mortellement voulu si la jeune fille avait été blessé par sa faute. Il aurait pu choisir un autre moment pour sa déclaration, au lieu de venir les déranger. Décidément il n'était vraiment capable de ne rien faire de bien, c'était un comble.

"Non sa devrait aller. Merci Gabriel c'est ton nom n'est-ce pas?"

Gabriel fut content d'entendre qu'Elisa n'avait rien, cela confirmait ce qu'ils voyaient. La jeune fille le remercia et lui demanda confirmation pour son prénom. Gabriel fut légèrement étonné étant donné qu'il venait à peine de le lui dire, mais se rappela également qu'elle venait de recevoir un poids certains sur elle et que le choc l'avait peut-être étourdie. Gabriel hocha donc la tête en affichant un petit sourire.

« Heu … oui, oui c'est ça, Gabriel »

Gabriel était un peu gêné, mais tenta de le cacher, en vain. Il regarda la jeune fille balancer quelques gâteaux au chien et comprit que c'était la raison de cette agression soudaine. Le molosse était impressionnant mais pas vraiment méchant, bien au contraire, c'était donc étonnant qu'il s'en prenne à Elisa de cette façon, sans raison valable. Gourmand comme ce n'était pas permis, le chien avait senti les gâteaux et avait voulu les quémander mais sa taille impressionnante avait fait plus de dégât qu'autre chose.

"Si tu as besoin de quelque chose n'hésite pas je te dois bien ça. Merci pour tes conseil Astride et merci pour ton aide"

C'était assez étonnant d'entendre ça de la part d'une vipère, même si celle-ci était de taille réduite. Mais Gabriel n'était pas sans ignorer que certaines personnes de cette maison n'étaient pas si mauvaises et il pensait qu'il pouvait mettre Elisa dans cette case là. Il lui offrit un beau petit sourire et hocha une seconde fois la tête. Bien entendu il n'usera jamais de ce privilège, besoin ou non, mais c'était gentil de sa part de le préciser.

"Il commence à se faire tard je vais retourner à mon dortoir bonne soirée"

Elisa s'en alla et juste avant qu'elle ne disparaisse de sa vue, Gabriel la salua « Bonne soirée à toi aussi, fais attention à toi ! »

"Non ça devrait aller."

Bon, une bonne chose, la gamine ne semblait pas avoir de séquelles. Pour un peu, la jeune fille s’en serait presque voulu de l’avoir laissée de côté alors qu’elle se permettait d’aller roucouler avec son petit-ami sans lui accorder la moindre attention. Bon, ce n’était pas tout à fait vrai, elle s’était excusée du regard auprès d’Elisa quand le Gryffondor avait débarqué, et en plus, elle n’avait pas hésité à se précipiter à son secours lorsqu’elle avait eu besoin d’un coup de main, cependant, l’incident aurait pu mal se terminer et pour ne pas changer de d’habitude, elle se sentait un peu fautive.

"Merci Gabriel c'est ton nom n'est-ce pas ?"

Astride haussa un sourcil, trouvant étrange que la petite fille ait aussi peu de mémoire. A moins qu’elle ait voulu se montrer simplement stoïque face à la douleur engendrée par le saut du chien mais qu’elle ait eu une perte de mémoire instantanée ? C’était tout à fait possible, aussi la Poufsouffle choisit de ne pas lui jeter la pierre, espérant par la même occasion que son petit-ami aurait la délicatesse de faire de même. A dire vrai, elle avait hâte que cette conversation se termine et qu’Elisa choisisse de les laisser tous les deux, c’était sans doute méchant mais elle ne pouvait pas s’empêcher de le souhaiter très fort.

« Heu … oui, oui c'est ça, Gabriel »

Bon, lui non plus n’avait pas l’air de lui en vouloir pour ça et tant mieux. De toute façon, il aurait été bien puéril de leur part de prendre la mouche pour si peu. Certes, ils venaient l’un comme l’autre, à leur façon, de venir en aide à la petite fille, mais ce n’était pas pour autant qu’ils étaient devenu ses héros et puis, comme ils n’étaient pas spécialement connus à l’intérieur du château, il était facile d’imaginer qu’Elisa n’ai jamais entendu parler d’eux auparavant et qui pouvait retenir un prénom d’un seul coup en se faisant sauter dessus par un gros chien ? Bref, l’incident était clos et Astride priait de plus en plus fort pour se retrouver seul avec le rouge et or.

"Si tu as besoin de quelque chose n'hésite pas je te dois bien ça."

La Poufsouffle ouvrit de grands yeux étonnés, certaine d’avoir mal compris ce qu’Elisa venait de dire. Non pas qu’elle ne croit pas en sa gentillesse, pas du tout, elle avait apprécié cette petite fille à la minute même où elle l’avait aperçue… Bon, d’accord, seulement après avoir terminé de l’engueuler, mais même. Cependant, elle trouvait inhabituel de la part d’une première année de proposer ses services à quelqu’un de plus âgé, mais c’était vraiment très gentil de sa part. Au moins, sa bonne impression était confirmée, et Astride aurait été presque déçue de voir cette conversation se terminer aussi vite si elle n’avait pas eu mieux à faire à l’heure actuelle.

"Merci pour tes conseil Astride et merci pour ton aide."

La jeune fille rougit légèrement devant ce remerciement qu’elle avait pourtant attendu avec beaucoup d’impatience. Non pas qu’elle soit particulièrement fière de ses explications ou qu’elle considère avoir été d’une aide précieuse à Elisa, pas du tout, mais elle aimait, comme tout le monde, récolter les lauriers de son travail et l’autosatisfaction que lui procuraient toujours ces remerciements était particulièrement précieuse pour Astride. C’était sans doute un peu prétentieux de sa part, mais tout le monde avait ses défauts et celui-ci était particulièrement coriace.

« Elle t’a fait un clin d’œil, là, non ? » Chuchota-t-elle au jeune homme, un brin moqueuse. « Tu m’avais pas dit que tu faisais des ravages parmi les gamines. »

Elle en était sûre, Elisa avait fait un clin d’œil au jeune homme. C’était vraiment très bizarre à voir, elle avait l’impression de se retrouver face à une aguicheuse en apprentissage et elle avait dû mal à réprimer le fou rire qu’elle sentait monter rapidement. Toutefois, elle espérait vivement que Gabriel ne prendrait pas ça comme une marque de jalousie de sa part. Astride savait qu’après ce qu’elle venait de subir, elle aurait tendance à se méfier de toutes les filles qui côtoyaient le jeune homme, mais elle ne voulait pas laisser ce sentiment l’envahir de peur de mettre leur relation à mal. Ça n’allait pas être simple, mais elle était sûre qu’avec un peu de travail, elle y arriverait.

"Il commence à se faire tard je vais retourner à mon dortoir bonne soirée."

Enfin ! Elle allait pouvoir se consacrer entièrement à son petit-ami et discuter avec lui de choses et d’autres, voire même de projets à mettre en place. Astride avait la très nette impression d’être une machine un peu rouillée qu’elle allait devoir remettre en route. Elle avait perdu l’habitude de fonctionner à deux, reprenant son indépendance bien plus facilement qu’elle l’avait imaginé. Oui, elle s’était forcée à aller de l’avant pour ne pas lui montrer qu’il l’avait fait souffrir, mais toute la pression qui reposait sur ses épaules lui donnait l’impression d’avoir supporté l’absence de Gabriel pendant des années au lieu de ces quelques semaines.

« Bonne soirée à toi aussi, fais attention à toi ! »

Astride adressa un signe de la main à la petite fille, sans se départir de son sourire. Elisa était vraiment très bizarre, il fallait bien le reconnaitre, mais elle avait quelque chose qui plaisait bien à la Poufsouffle, elle était même certaine qu’elle pourrait l’apprécier. Tout le monde n’était pas aussi attentive qu’elle avait pu l’être pendant toute la durée de ses explications et, qui plus était, elle avait même pensé à la remercier pour ses conseils sans se formaliser de l’interruption de leur conversation par Gabriel.

« J’ai pas franchement envie de rentrer, moi, mais il va bien falloir, je ne voudrais pas me faire envoyer en retenue si je croise un prof de mauvaise humeur. »

La jeune fille avait bien gentiment attendu de voir Elisa s’éloigner pour reprendre la parole, pas franchement enthousiaste à l’idée que quelqu’un d’autre participe à cette conversation. Il avait déjà été particulièrement perturbant pour elle de savoir que quelqu’un avait assisté à cette déclaration d’amour en direct, aussi mignonne et romantique soit-elle. Malheureusement pour Astride, l’incident du chien lui avait fait perdre légèrement le fil de la conversation aussi ne conservait-elle pas un souvenir intact du discours de Gabriel, mais le principal était qu’elle avait été choisie par le jeune homme et elle ne s’en remettait toujours pas.

« Tu passeras me voir pendant les vacances ? » Demanda-t-elle sans lâcher le jeune homme. « C’est long deux mois. »

Sans compter qu’ils avaient pas mal de temps à rattraper mais c’était quelque chose qu’Astride préférait ne pas mentionner pour la simple et bonne raison qu’elle ne souhaitait pas rappeler sa trahison au jeune homme à chaque conversation. C’était le moment de tourner la page et même si ses souvenirs douloureux restait intact, elle était prête à faire des efforts pour ne rien laisser paraitre.

Spoiler:

« Elle t’a fait un clin d’œil, là, non ? Tu m’avais pas dit que tu faisais des ravages parmi les gamines. »

Gabriel se retourna vers Astride, légèrement étonné, avant de reporter son attention sur Elisa. Lui avait-elle fait un clin d'oeil ? Oui cela se pourrait bien en effet, lui n'y avait pas prêté grande attention, mais si Astride l'avait remarqué aussi alors ce n'était pas la simple fruit de son imagination. Est-ce que Astride en prenait ombrage ? Le prenait-elle contre elle ? Allait-elle croire que n'importe qui faisant un sourire au jeune préfet serait forcément une menace pour elle ? Gabriel ne voulait pas qu'Astride se sente menacer par tous le monde alors qu'il n'y avait qu'elle dans sa vie. Certes Bonnie avait été une exception, mais finalement c'était plutôt prendre le problème à l'envers car c'était Astride qui était apparue dans la vie à Gabriel quand il était sous le charme de la belle rousse et non l'inverse. Bonnie avait toujours été présente dans les pensées du jeune préfet, bien avant de rencontrer Astride et finalement, si quelqu'un avait remplacé quelqu'un d'autre, c'était plutôt Astride et non Bonnie. Cela dit, Gabriel n'allait pas expliquer sa théorie à sa petite amie, il préférait oublier toute cette histoire et aller de l'avant et remettre Bonnie sur le tapis ne serait pas une bonne idée. Autant parce qu'il ne voulait pas faire de peine à Astride en lui montrant qu'il ne l'avait pas complètement oublié, que parce que Bonnie était quand même une amie d'Astride et qu'il avait déjà fait suffisamment de mal à cette amitié pour en rajouter une couche.

« Ah bon ? Il faut croire qu'elle a reçu un sacrés coup sur la tête … »

Gabriel préférait cette théorie là plutôt que de partir sur une théorie plus fumeuse. Il n'a jamais ignoré qu'il plaisait à certaines filles, un peu trop nombreuses d'ailleurs à son goût, mais cela ne l'avait jamais empêché de croire qu'il ne serait jamais à la hauteur pour Bonnie ou pour Astride. Elles étaient bien trop intelligentes pour se laisser prendre par ses beaux yeux bleus et son air de chien battu. Non pas que toutes les filles qui le trouvaient charmant étaient stupides, loin de là, mais ce n'était qu'une histoire de physique rien de plus. Il était grand, la boxe lui avait donné une belle carrure, pas trop musclé, mais néanmoins bien dessiné. Ses yeux bleus et ses cheveux clairs lui avaient toujours donné un certains avantage et depuis quelques mois, la barbe naissante donnait un petit côté bad boy involontaire qui avait franchement l'air de faire son effet. Bien entendu tout cela lui passait au dessus, mais il ne pouvait pas ignorer les regards sur son passage qui le rendait encore plus nerveux. Parfois il aurait aimé naître moche, au moins il serait vraiment invisible et personne ne se soucierait de lui.

« J’ai pas franchement envie de rentrer, moi, mais il va bien falloir, je ne voudrais pas me faire envoyer en retenue si je croise un prof de mauvaise humeur. »

Elisa était partie et maintenant le couple se retrouvait seul, pour leur plus grand plaisir à tous les deux. Gabriel avait apprécié la rencontre avec la jeune vipère, mais il n'était pas homme a détester les gens de toute façon, pas sans une bonne raison en tout cas. En général les gens lui faisaient plus peur qu'autre chose, mais il n'y avait pas forcément de la haine derrière. Si l'occasion de se venger de Ryan se présentait, Gabriel était presque certain qu'il ne la prendrait pas, n'aimant pas faire du mal aux gens volontairement, même si ces derniers le mérité. Peu de gens pouvaient comprendre cela, ses parents en premier. Ils ne s'étaient jamais compris, les Baxter n'avait jamais vraiment cherché à connaître leur fils, voulant le façonner à leur idée, totalement contraire à sa nature et ils n'avaient récolté que de l'indifférence de la part de Gabriel qui préférait les ignorer plutôt que de rentrer dans leur jeu. Un jour il serait célèbre grâce à ses expériences et il ferait une grande découverte et ce jour là, le jeune Baxter ne doute pas de voir débarquer ses géniteurs la bouche en cœur et heureux de l'appeler « fils ».
Gabriel se tourna vers Astride et la dévisagea quelques instants, comme s'il ne l'avait jamais vu de sa vie. La jeune Whitby était vraiment magnifique aux yeux du jeune Baxter, avec ses grands yeux bleus, ses doux cheveux bruns, sa bouche délicate et son sérieux.

« Tu ne risques rien avec moi, je suis préfet … je sortirais une excuse pour expliquer ta présence à mes côtés … »

Mentir était une chose que Gabriel ne faisait jamais, il détestait ça et il n'en était de toute façon pas capable, mais l'amour lui donnait des ailes et du courage qu'il ne pensait jamais avoir. Prenant les mains de sa petite amie, il se contenta de sourire, ne sachant pas si elle allait être rassurée ou non pas cette nouvelle. Elle devait suffisamment le connaître pour savoir que sous la pression Gabriel était nul, mais c'était l'intention qui comptait non ? Gabriel ne voulait pas voir partir Astride, il avait passé trop de temps loin d'elle et dans de mauvais termes, maintenant que tout était arrangé ou presque, il voulait en profiter. Ce serait sa première nuit libéré d'un lourd fardeau, il fallait fêter ça.

« Tu passeras me voir pendant les vacances ? C’est long deux mois. »

Gabriel ne put retenir un sourire quand Astride lui demanda s'il passerait la voir pendant les vacances. Elle avait entièrement raison, deux mois c'était sacrément long et cela aurait pu l'être encore plus s'ils ne s'étaient pas rabibocher. L'idée de retourner dans la famille de la jeune Whitby l'enchantait car il les avait beaucoup apprécié et espérait que c'était réciproque, cependant, avec les derniers événements, il se retrouverait bien honteux devant eux en sachant ce qu'il avait fait à Astride. Et puis il devait se rendre en Franche chez sa mère, c'était non négociable selon son père qui passait deux mois sans se préoccuper de ses enfants. Gabriel ne savait pas trop ce qu'il faisait durant ces deux mois, en dehors de travailler et ni avec qui il passait son temps, mais le jeune homme s'en fichait, chacun sa vie. Une idée traversa l'esprit du jeune homme qui glissa l'une de ses mains sur la joue de sa petite amie.

« Tu sais … tu … tu pourrais venir en France avec Hayley et moi … Paris est une belle ville et j'ai souvenir que … que tu aimais la Botanique, tu pourrais … tu pourrais poser des questions à ma mère … quand elle nous fera l'honneur de sa présence bien sûr ! »

Dit-il en plaisantant. L'idée lui plaisait beaucoup, même s'il entendait déjà sa mère râler parce que deux gosses c'était déjà trop, alors une troisième serait au dessus de ses forces. Gabriel serait la convaincre et il ne lui donnerait de toute façon pas le choix. Elle ne les élevait déjà pas et ne jouait pas son rôle de mère comme elle aurait dû, il ne fallait pas trop qu'elle abuse. En plus, il pourrait de toute façon la menacer de parler de leur séparation, à son père et elle, à leurs amis, ce qui serait un grand drame pour elle … Gabriel n'aimait absolument pas le chantage, mais pour pouvoir passer du temps avec sa petite amie, il était prêt à tenter le coup, même s'il doutait d'arriver à grand chose … l'espoir fait vivre.

« Ah bon ? Il faut croire qu'elle a reçu un sacré coup sur la tête … »

Astride gloussa nerveusement, dissimulant la gêne dont elle peinait à se défaire. Pourtant, elle n’était pas vraiment mal à l’aise, mais c’était un peu bizarre de se retrouver avec son petit-ami après tout ce temps alors qu’elle n’avait pas su si elle devait l’appeler son ex ou non pendant les dernières semaines. Bien sûr, elle était vraiment très heureuse de le revoir, elle ne pouvait pas dire et encore moins penser le contraire, mais elle savait bien que cette situation était particulièrement étrange et elle se demandait si Elisa n’avait pas mal pris cette violente interruption. Comme quoi, la Poufsouffle ne changerait sans doute jamais. Elle était toujours incapable de profiter pleinement du bon moment présent, il fallait qu’elle cherche la petite bête et se demande ce qui pouvait clocher. Fort heureusement, Gabriel avait l’habitude de ses soudaines réserves et ne s’en formalisait probablement pas. Toutefois, elle tâcha de reprendre le maximum de contenance pour ne pas gâcher leurs si belles retrouvailles. Elle ne pouvait pas ignorer la splendide déclaration que son copain venait de lui faire et ce seul souvenir suffisait à la rassurer.

« Tu ne risques rien avec moi, je suis préfet … je sortirais une excuse pour expliquer ta présence à mes côtés … »

C’était très étrange. Depuis qu’elle connaissait le jeune homme, Astride avait plus souvent vu le garçon timide et réservé qui n’osait pas trop élevé la voix que celui qui voulait à tout prix la protéger quels que soient les sacrifices qu’il ait à faire. La Poufsouffle aimait son copain comme il était, mais elle ne pouvait s’empêcher de trouver ce brusque changement de comportement assez agréable. Pour quelqu’un comme elle, qui avait l’habitude de s’autogérer en permanence, même si elle en demandait beaucoup à sa meilleure amie, il était plutôt sympathique de réaliser qu’elle pouvait, en réalité, se laisser un peu aller et abaisser ses barrières. De toute façon, la jaune et noire était persuadée que si elle tenait à ce point à Gabriel, c’était pour une excellente raison. Le Gryffondor avait tout de suite su la mettre à l’aise et elle n’avait pas mis longtemps à lui faire aveuglément confiance. Si on oubliait la trahison dont elle avait été la victime, Gabriel avait été le petit-ami idéal pendant les longs mois qu’ils avaient partagé et même si la plaie mettrait certainement du temps à se refermer, elle n’oubliait pas les bons moments vécus ensemble.

« Tu sais … tu … tu pourrais venir en France avec Hayley et moi … Paris est une belle ville et j'ai souvenir que … que tu aimais la Botanique, tu pourrais … tu pourrais poser des questions à ma mère … quand elle nous fera l'honneur de sa présence bien sûr ! »

C’était une proposition pour le moins inattendue. Astride en était ravie, bien entendu, mais elle n’était pas certaine qu’avec tout ce qu’il venait de se passer, le jeune homme était encore envie d’un éventuel rapprochement, ou en tout cas, pas aussi rapidement. Mais justement, c’était très bien comme ça. Etrangement, la jaune et noir avait l’impression que les choses reprenaient leur cours là où elles s’étaient arrêtées et que leur période de flottement n’avait été qu’une vague parenthèse. A dire vrai, elle s’en voulait presque d’avoir envoyé des lettres à plusieurs de ses amis pour leur demander comment se comporter envers le jeune homme. Maintenant qu’ils étaient de nouveau ensemble, elle craignait que ses proches ne le voient plus aussi bien qu’avant et qu’elle doive jongle entre les sentiments qu’elle éprouvait pour le jeune homme et l’avis de ses amis qu’elle avait toujours écouté et pris en compte. Seulement, elle ne voulait pas abandonner Gabriel ni provoquer de tension. Au moins, elle avait eu l’intelligence de ne pas mentionner ce petit incident à sa famille qui ignorait tout de leur pseudo rupture qui n’avait de toute façon pas durée. C’était déjà un point positif, ils l’accueilleraient toujours aussi gentiment et c’était le principal. Pour ce qui était d’Hecate et Sarah, elle saurait leur faire comprendre que tout allait bien et qu’il lui avait présenté ses excuses.

« J’adorerais. » Répondit-elle sans même prendre la peine de réfléchir. « Tu crois que ça ne dérangera pas tes parents ? »

Sur ces bonnes paroles, la jeune fille se rapprocha du jeune homme et enroula ses bras autour de sa taille. La main qu’il avait mise sur sa joue en lui proposant ce voyage lui avait redonné confiance, visiblement, il ne voulait pas mettre de la distance entre eux et c’était assez rassurant. Ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas pu simplement se blottir dans ses bras sans rien dire, simplement en écoutant les battements de son cœur. C’était tout ce qu’il y avait de plus niais, et l’endroit n’était pas spécialement romantique, mais Astride n’en avait rien à faire. Ils avaient vraiment beaucoup de choses à rattraper et ces contacts qui lui avaient tant manqués en faisaient partie. En réalité, elle aurait bien lancé un sortilège de glue perpétuelle pour les empêcher de se décoller, ça aurait été certainement un peu gênant pour suivre les cours et passer les examens qui approchaient à grands pas, aussi la jeune fille avait-elle conscience qu’elle n’aurait pas pu avoir de plus mauvais idée, mais ça ne changeait rien au fait qu’elle espérait passer les derniers mois de cours principalement dans les bras du jeune homme. Au diable ces stupides révisions, elle avait quand même déjà beaucoup travaillé et elle avait droit à un peu de détente. Bon, bien sûr, elle disait ça aujourd’hui en sachant pertinemment qu’elle prendrait bien sagement le chemin de la bibliothèque le lendemain, mais il était plaisant d’y croire.

« Je suis tellement heureuse de te retrouver. » Avoua-t-elle après quelques secondes de silence. « Tu m’as manquée. »

Sur ces bonnes paroles, la Poufsouffle se hissa sur la pointe des pieds pour poser ses lèvres sur celles de son petit-ami. Même s’ils n’étaient pas comme la plupart des couples d’adolescents, à savoir un peu exhibitionnistes, mais surtout, très tactiles, c’était quelque chose qui lui avait manqué aussi et elle profitait pleinement de cet instant.

« J’adorerais. Tu crois que ça ne dérangera pas tes parents ? »

Gabriel préféra ignorer le gloussement léger de sa petite amie face à sa réaction. Leurs retrouvailles avaient été déjà assez étrange, il n'avait pas envie de penser à une autre fille. D'ailleurs s'il pouvait faire disparaître toutes les filles du château pour ne garder que Astride, cela lui conviendrait aussi. La fin d'année était à leur porte, ils allaient pouvoir oublier cet incident avec Bonnie, mais comment allait se dérouler leur dernière année ? Bonnie était tout de même dans leur classe et c'était une amie à Astride. Gabriel se voyait mal la fuir juste pour être sûr de ne pas mettre sa petite amie dans l'embarras ou de la voir douter de lui. Bonnie ne méritait de toute façon pas ça, elle n'avait rien fait, elle lui avait gentiment rendu son livre et même si leur conversation avait été un peu étrange, pleines de sous entendu, Gabriel ne voulait pas la blesser par un comportement peu amical à son encontre. Il allait fort heureusement avoir deux mois pour régler ce problème et trouver une solution acceptable pour tous. Il espérait qu'il n'avait pas détruit l'amitié des deux jeunes filles, il risquerait de s'en vouloir à mort.
Gabriel reporta son attention sur Astride et le moment présent et fut heureux et soulagé d'entendre sa petite amie accepter son invitation à venir le rejoindre à Paris. L'idée de passer deux mois sans elle, juste après leur dispute ne l'enchantait guère, il avait trop peur qu'elle finisse par l'oublier dans les bras d'un autre et se rende compte qu'elle ne l'aimait plus, plus comme avant tout du moins. Gabriel ne s'en remettrait pas, c'était une évidence et il risquait de se fermer totalement à l'envie de socialiser de nouveau. Un sourire apparut sur les lèvres du jeune Baxter, oubliant complètement le problème de ses parents ou plutôt de sa mère.

« Mon père reste à Oxford, ce sera plus ma mère le problème, mais j'arriverais bien à trouver les arguments pour la convaincre. Ma sœur a déjà ramené des amis, je ne vois pas pourquoi je n'aurais pas le droit de le faire. Ne t'inquiètes pas, de toute façon elle est toujours très occupée, elle ne remarquera même pas une tête en plus. »

Ce qui était tout à fait vrai, sa mère avait abandonné son rôle de mère et d'épouse depuis fort longtemps et consacrait sa vie à son travail, son seul intérêt dans sa vie. Gabriel doutait que ses collègues de travail et amis français soient au courant qu'elle a une famille en Angleterre. A la rigueur il devait y avoir une photo d'Hayley dans son portefeuille, mais certainement pas celle de Gabriel qui était le vilain petit canard. Autant cela le blessé par le passé, autant aujourd'hui il avait rayé de sa vie ses géniteurs qui n'étaient là que pour lui offrir un toit quand il n'était pas à Poudlard. Seule sa sœur avait de l'intérêt à ses yeux et il serait prêt à la suivre les yeux fermés. De toute façon c'était la seule qui arrivait vraiment à le calmer quand il était en crise de panique et la seule en qui il avait entièrement confiance, au sein de sa famille s'entend. Si Gabriel ne trouvait pas les mots, elle serait gérer la situation pour éviter un drame. Le jeune Baxter écrirait une lettre à sa sœur pour la prévenir et ils géreraient ensemble leur mère.

« Je suis tellement heureuse de te retrouver. Tu m’as manquée. »

Astride avait passé ses bras autour de la taille de Gabriel et le jeune Baxter glisser ses doigts dans ses cheveux soyeux. Il était vraiment content de la revoir, sans avoir une angoisse qui se crée au creux de son estomac juste parce qu'il savait qu'elle attendait une réponse de sa part et qu'il n'était pas capable de la lui fournir. Il avait détesté ces moments sans elle, à constamment penser à elle, à s'en vouloir à mort et à se demander comment il allait faire pour la récupérer. Ce n'est que quand on perd quelque chose qu'on se rend compte qu'on y tient et ce fut vraiment le cas pour Gabriel. Le jeune homme a toujours su qu'il l'aimait mais ce n'est que récemment qu'il a enfin réalisé la place que la jeune fille avait vraiment dans sa vie. Vivre sans Astride reviendrait à se priver d'oxygène. Gabriel sourit de nouveau, content de l'entendre dire cela, ça faisait écho à ses propres pensées, ils étaient de nouveau sur la même longueur d'onde, c'était agréable et rassurant.

« Tu m'as manqué aussi. »

Ce n'était que de simples mots, mais qui avaient une réelle importance dans leur vie. Ils étaient de nouveau ensemble et c'était tout ce qui comptait, ils allaient pouvoir affronter de nouveau les difficultés ensemble et rien ni personne ne les séparera. Astride se mit sur la pointe des pieds pour l'embrasser et Gabriel se baissa pour déposer ses lèvres sur les siennes. Lui qui n'était pas spécialement tactile ne s'était pas rendu compte que ça aussi ça lui avait manqué. C'était pourtant très banal, mais il appréciait pouvoir l'embrasser, pouvoir posséder ses lèvres et lui offrir les siennes. Il aimait pouvoir dire qu'il était le seul à pouvoir le faire. C'était niais et bien candide pour des jeunes de leur âge, mais Gabriel était ainsi, bien naïf et chaste.

« Mon père reste à Oxford, ce sera plus ma mère le problème, mais j'arriverais bien à trouver les arguments pour la convaincre. Ma sœur a déjà ramené des amis, je ne vois pas pourquoi je n'aurais pas le droit de le faire. Ne t'inquiètes pas, de toute façon elle est toujours très occupée, elle ne remarquera même pas une tête en plus. »

Astride trouvait étrange que le rouge et or la mentionne comme une simple amie pour ses parents, mais la comparaison avec les personnes déjà invitées par la sœur du jeune homme ne pouvait l'empêcher de douter. D'un autre côté, elle avait bien présenté Gabriel à sa famille comme un simple copain au départ, mais ils n'étaient pas encore ensemble, ça paraissait donc assez évident et ils avaient su assez rapidement que leur relation avait évoluée par la suite, même si c'était plutôt simple à avouer sachant qu'ils avaient tous imaginé des tas de choses suite à cette invitation. Enfin, ça n'avait pas grande importance, de toute façon, elle se connaissait assez bien pour savoir qu'elle n'était pas du genre à exhiber son couple, ne serait-ce que donner la main au Gryffondor en compagnie des parents du jeune garçon lui paraissait vraiment très difficile, elle se voyait nettement plus facilement se comporter en jeune fille discrète, ne prenant la parole que lorsqu'on lui posait la question et restant à bonne distance de son petit-ami pour ne pas paraître impoli. Certes, elle allait sûrement passer pour quelqu'un de timide alors qu'elle ne l'était pas spécialement, mais il paraissait plus facile d'agir comme ça, au moins au début plutôt que de prendre le risque de froisser ses hôtes.

« Oh... J'espère ne pas lui faire mauvaise impression, en tout cas. Ma famille t'adore, ça me ferait vraiment plaisir que le contraire soit aussi vrai... Enfin, pas que ta mère m'adore, mais au moins qu'elle ne me déteste pas, elle a l'air un peu stricte quand même. » Avoua la jeune fille qui réfléchissait soudainement à haute voix. « Je suppose que son avis t'indiffère, vous n'avez pas l'air spécialement proche, mais ça me ferait de la peine qu'elle ne puisse pas me voir en peinture, quand même. »

Ça paraissait sans doute assez flou et elle n'était pas sûre que Gabriel comprenne qu'elle veuille à tout prix se faire aimer, surtout par des personnes qu'il ne semblait pas estimer plus que ça. Astride n'avait pas encore vraiment osé aborder le sujet avec lui. Elle savait, bien sûr, qu'il n'était pas proche de ses parents mais très attaché à sa sœur, malheureusement, mis-à-part ça, les détails de cette histoire demeuraient encore un peu flou et elle n'osait pas poser des questions tant que le rouge et or ne se serait pas décidé à aborder réellement le sujet. Et puis, ça pouvait attendre, maintenant que tout était arrangé entre eux, Astride voulait avant tout profiter de la présence de son petit-ami à ses côtés et mettre dans un coin de sa tête toutes les éventuelles questions sérieuses qu'elle pouvait bien se poser pour les faire ressortir un peu plus tard. Ça ne ressemblait pas vraiment à la poufsouffle d'agir de cette façon habituellement, mais elle était bien sûr que convaincue que ce changement ne pouvait être que positif. Se stresser pour rien n'avait rien de très judicieux et même si la plupart du temps, elle n'y pouvait absolument rien, ce petit break lui avait fait comprendre que de nombreuses choses dans son comportement devaient changer et elle comptait bien s'y mettre le plus rapidement possible.

« Tu m'as manqué aussi. »

Elle n'en avait plus douté après cette déclaration d'amour pour le moins surprenante qu'elle venait d'écouter, mais ça faisait toujours plaisir d'entendre ces mots sortirent de la bouche d'un jeune homme si réservé. Elle n'avait jamais eu l'habitude des mots doux et autres petites tendresses puisqu'elle n'avait jamais eu de petit-ami avant de rencontrer le rouge et or. Bien sûr, elle avait déjà été attirée par des garçons, ou plutôt un garçon, puisque Alexander avait été le seul qui ait retenu son attention assez longtemps pour qu'elle se surprenne à envisager un éventuel avenir amoureux avec lui. Bien sûr, elle s'était heurtée à un mur, et surtout, était redescendue sur terre en comprenant qu'il n'était pas du tout le garçon parfait qu'elle avait idéalisé, mais ça avait quand même été une histoire sérieuse pour elle, même si elle était certaine que le jeune homme n'avait pas été fichu de la remarquer. Quoi qu'il en soit, elle savait qu'elle ne parlerait pas de cette attirance passée à qui que ce soit, simplement parce qu'elle avait conscience des liens qui unissait Alexander et Hecate mais également parce qu'elle ne voulait pas que Gabriel se sente mal vis-à-vis d'un éventuel concurrent qu'il n'avait pas réellement. C'était d'ailleurs la même chose avec Enzo, d'autant plus qu'elle avait toujours particulièrement honte de ce qu'il s'était passé entre eux, raison de plus pour ne pas divulguer cette information.

« Tu te rends compte que l'an prochain sera la dernière qu'on pourra passer ensemble à Poudlard ? Tu veux faire quoi après ? » Demanda-t-elle simplement. « Ça va être vraiment bizarre de plus y être. »

La jeune fille s'était légèrement écartée du jeune homme pour poser cette question qui la travaillait un peu. Non pas qu'elle veuille à tout prix savoir où ils en seraient un an après ça. Cette grosse désillusion lui avait au moins appris à ne pas se précipiter. Elle ne pouvait pas décemment envisager un avenir commun aussi long après ce qu'ils venaient de vivre. Bien sûr, elle souhaitait plus que tout que leur relation dure le plus longtemps possible et pourquoi pas toute une vie ? Mais elle ne pensait pas que c'était quelque chose d'acquis. D'un côté, elle était persuadée que cette histoire avait renforcé leur couple et qu'une rupture spontanée et un peu bâclée ne leur arriverait jamais, pour la bonne et simple raison qu'ils s'étaient battus pour conserver le lien qui les unissait. Toutefois, elle qui voyait leur relation avec des petits cœurs partout et aucune dispute réalisait enfin que même si son petit-ami était le garçon le plus gentil du monde, il n'était pas irréprochable et comme elle n'avait pas non plus la prétention de l'être, elle se doutait bien que des disputes pourraient toujours interférer dans leur relation pas aussi rose qu'elle l'avait imaginée.

« On devrait quand même rentrer, tu ne crois pas ? »

Non pas qu'elle en mourrait envie, mais Astride avait toujours été raisonnable et elle ne se voyait pas changer. Ne pas respecter le règlement pendant cinq minutes, d'accord, d'autant plus qu'elle avait la chance d'être en compagnie d'un préfet, mais elle savait pertinemment qu'elle ne pourrait pas rester comme ça bien longtemps, elle gardait en tête cette petite voix qui ne cessait de lui répéter que ce qu'elle faisait n'était pas très bien. Elle espérait que Gabriel ne prendrait pas mal cette insistance, mais il était presque vital pour elle de se retrouver de nouveau dans le droit chemin.

« Oh... J'espère ne pas lui faire mauvaise impression, en tout cas. Ma famille t'adore, ça me ferait vraiment plaisir que le contraire soit aussi vrai... Enfin, pas que ta mère m'adore, mais au moins qu'elle ne me déteste pas, elle a l'air un peu stricte quand même. Je suppose que son avis t'indiffère, vous n'avez pas l'air spécialement proche, mais ça me ferait de la peine qu'elle ne puisse pas me voir en peinture, quand même. »

Gabriel n'avait même pas songé un seul instant qu'Astride pouvait se faire du soucis pour ça. Il était évident pour le jeune homme qu'elle était à la hauteur des attentes de ses parents, voir même plus. Elle était si parfaite, belle, intelligente, patiente, mature, curieuse, polie et tellement plus encore. Pour lui, il était évident qu'il ne la méritait pas et ses parents seront bien étonnés de voir qu'une fille comme elle peut s'intéresser à un gars comme Gabriel. Que lui s'inquiète de ce que peuvent penser les parents d'Astride, c'était normal. Il était un garçon un peu solitaire, particulier, gentil mais peu sociable, non pas parce qu'il n'aimait pas les gens mais parce qu'il avait du mal à communiquer avec eux. Trop timide, trop discret, trop peureux, il n'avait rien du gendre ou petit ami idéal et quand ses parents allaient s'en rendre compte, ils allaient très certainement interdire au jeune Baxter de revoir Astride, ce qui ne l'étonnera pas. Mais Astride elle était tellement au dessus des attentes de ses parents, si attentes ils avaient. Pour Gabriel, il était évident que ses parents ne songeaient pas un instant que quelqu'un pourrait s'intéresser à lui. Certes il avait toujours eu un physique relativement avantageux, mais ses angoisses et ses tocs avaient tendance à plus faire rire ou peur qu'autre chose. Pourtant la jeune Whitby était passé au dessus de tout cela, voyant au delà de cette apparence maladroite, allant même jusqu'à donner une seconde chance au jeune homme après cette désastreuse histoire avec Bonnie. Gabriel ne voulait pas songer à Bonnie, il détestait l'idée qu'il avait pu la blesser ou la gênée avec sa lettre. L'idée qu'il est pu endommager l'amitié des deux jeunes filles le rendait malade et jamais il n'oserait se montrer de nouveau devant la belle rousse, autant par respect pour Astride, que par respect pour Bonnie qui ne voulait très certainement plus avoir affaire au jeune Echo.

« Oh ce n'est pas vraiment qu'elle est stricte, c'est juste qu'elle … qu'elle n'a jamais vraiment été une mère pour moi. Hayley peut faire plus ou moins tout ce qu'elle veut. Mais ne t'inquiètes pas, je suis sûr qu'ils vont t'adorer … de toute façon ils ne s'attendent pas à ce qu'une fille comme toi s'intéresse à moi … ils ne s'attendent pas à ce qu'une fille s'intéresse à moi tout court d'ailleurs. »

Gabriel ignorait si ce qu'il disait allé plaire ou non à Astride et si cela allait la rassurer. Il n'aimait pas l'idée qu'elle se ronge les sangs pour rien, surtout pour deux personnes qui ne comptent pas dans sa vie. Certes ce sont ses parents et il ne remettra jamais cela en question, mais ayant toujours été un poids plus qu'autre chose dans leur vie, il ne s'attend à rien de leur part, attendant juste le moment pour quitter la maison et vivre sa vie, sans se soucier d'eux. Celle qui partagera sa vie, Astride ou qui que ce soit d'autre – si quelqu'un accepte de le supporter – ne sera en rien gênée par sa belle-mère qui risque d'être plus absente que présente dans leur vie de couple. Peut-être qu'avec l'âge, sa mère réalisera qu'elle est passée complètement à côté de la vie de son fils, mais Gabriel avait un doute. Sauf s'il devient vraiment quelqu'un de célèbre, il n'y a que peu de chance qu'elle se rende compte que son indifférence le touche plus qu'il ne voudra jamais l'avouer. Par contre l'idée que la famille Whitby puisse l'adorer ou tout du moins ne pas le détester le rassurait beaucoup. Il les appréciait beaucoup et aurait adoré grandir dans une famille comme celle-là, Astride avait beaucoup de chance de les avoir. Peut-être qu'un jour il fera vraiment partie d'une famille qui se compose de plus que de deux personnes et qu'il sera ce que « entouré » veut dire, même si Hayley est tout ce dont il pourrait avoir besoin.

« Tu te rends compte que l'an prochain sera la dernière qu'on pourra passer ensemble à Poudlard ? Tu veux faire quoi après ? Ça va être vraiment bizarre de plus y être. »

Gabriel n'aimait pas songer au « après Poudlard », même si bientôt il y sera confronté. L'idée de devoir affronter l'inconnu une nouvelle fois le terrifié, même si un vague espoir qu'il ne l'affrontera pas seul le rassurait un peu. Il fallait encore pour cela qu'il ne fasse pas de gaffe et qu'il ne blesse pas à nouveau sa petite amie. Le jeune homme prit un instant pour réfléchir, il savait déjà plus ou moins ce qu'il voulait faire, mais il hésitait entre deux matières qu'il appréciait particulièrement. Il était conscient qu'il y avait des chances pour que sa relation avec Astride ne dure pas jusque là et si c'était le cas, il y avait également des chances pour qu'ils soient séparés ensuite. Peut-être souhaitait-elle faire des études à l'étranger ou lui, selon là où il serait prit.

« Je … je ne sais pas vraiment, j'aimerais bien continuer dans les potions … ou la botanique …. j'aimerais bien faire des recherches, pouvoir trouver de nouvelles potions qui peuvent … je ne sais pas, sauver des vies, guérir des maladies ou arranger le quotidien … je ne sais pas encore … et toi ? Médecine ? »

Le jeune Baxter connaissait déjà plus ou moins l'avenir de sa petite amie. Il avait compris, quand il était chez elle, quand voulait devenir médecin et il la voyait bien dans ce domaine, elle aimait prendre soin des gens et se faisait toujours un sang d'encre pour ses proches. Elle serait magnifique avec une blouse blanche et cela ne l'étonnera pas le jour où on l’appellera Docteur Whitby. Maintenant il ne savait pas trop si elle voulait être généraliste ou se spécialiser dans un domaine et si elle voulait être médicomage ou rester médecin chez les moldus. Est-ce qu'elle va oublier qu'elle est une sorcière en sortant de Poudlard ? Ca Gabriel ne le savait pas, mais ce qui est sûr c'est que même s'il était loin d'être le meilleur sorcier qui existe, il assumera jusqu'au bout ce côté de sa personnalité.

« On devrait quand même rentrer, tu ne crois pas ? »

Gabriel sourit en entendant Astride lui demander s'il pouvait rentrer au château. Elle aimait bien rester dans le droit chemin et lui avait peur de l'inconnu et du danger et il savait qu'il serait bien incapable de la défendre en cas d'attaque. Ne trouvant pas cette idée mauvaise et étant soulagé que les choses se soient arrangés, Gabriel hocha la tête, embrassa rapidement une dernière fois sa petite amie avant de lui attraper la main afin de la guider hors de la cabane du garde-chasse. Une fois la porte fermée, le couple se dirigea tranquillement vers le château pour reprendre leur vie là où ils l'avaient laissé. Gabriel était aux anges, il avait retrouvé Astride, sa vie pouvait de nouveau avoir un sens.

« Oh ce n'est pas vraiment qu'elle est stricte, c'est juste qu'elle … qu'elle n'a jamais vraiment été une mère pour moi. Hayley peut faire plus ou moins tout ce qu'elle veut. Mais ne t'inquiètes pas, je suis sûr qu'ils vont t'adorer … de toute façon ils ne s'attendent pas à ce qu'une fille comme toi s'intéresse à moi … ils ne s'attendent pas à ce qu'une fille s'intéresse à moi tout court d'ailleurs. »

Gabriel avait tellement amer, ça lui faisait beaucoup de peine d'entendre son petit ami parler ainsi de sa famille, mais ils n'en avaient pas encore assez discuté pour qu'elle puisse savoir quels mots utiliser pour le réconforter. Une chose était sûre, elle ne comprenait pas comment des parents pouvaient être à ce point horribles avec leur progéniture. Après tout, s'ils avaient eu deux enfants, c'était parce qu'ils les voulaient et ils devaient maintenant assumer même s'ils n'étaient pas aussi intelligents, beaux, ambitieux ou quoi que ce soit d'autre, à leurs yeux. Ses parents à elle avaient toujours été particulièrement tolérants, et tant mieux pour elle. Astride n'osait pas imaginer ce qu'il pourrait se passer si elle avait eu des parents aussi psychorigides et qu'elle avait dû leur annoncer qu'elle était une sorcière. Elle se serait probablement retrouvé en hôpital psychiatrique en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire et cette perspective n'avait rien de réjouissant. Si elle avait une famille un jour, et elle l'espérait bien, jamais elle ne se permettrait d'agir de cette façon, c'était trop affreux. La Poufsouffle vivait depuis toujours dans un monde de Bisounours et elle n'avait pas l'intention d'en sortir rapidement.

« Ne dis pas de bêtises, on est très bien ensemble, je trouve. » Répondit-elle avec un haussement des épaules. « Tu es trop dur avec toi-même. »

C'était une évidence et Gabriel devait bien en être conscient. D'un autre côté, la jeune fille comprenait pourquoi il était comme ça. Le pauvre garçon avait passé toute son enfance dans l'ombre, à être dénigré par une famille qui le rabaissait en le comparant toujours à sa sœur. Il n'était pas nécessaire d'avoir eu un diplôme de psychologie pour comprendre ça, les quelques explications fournies par le rouge et or suffisaient très largement pour comprendre les multiples complexes qui l'envahissaient au quotidien. Astride aurait dû s'inquiéter, se dire que sortir avec un garçon qui est aussi peu sûr de lui allait être plus que compliqué, mais elle se sentait capable de faire changer les choses, de l'aider à avoir une meilleure estime de lui-même. Il avait déjà commencé à changer, c'était une évidence. Il avait un peu de mal à se débarrasser de ses vieilles habitudes, et de ne pas se dénigrer en permanence, mais la Poufsouffle se surprenait à espérer que leur relation lui soit bénéfique et qu'il puisse enfin se rendre compte qu'il comptait et pas uniquement pour elle. Bien sûr, ça marchait dans les deux sens, elle aussi avait grandi grâce à son couple, mais elle n'était pas la plus importante dans cette histoire.

« Je … je ne sais pas vraiment, j'aimerais bien continuer dans les potions … ou la botanique …. j'aimerais bien faire des recherches, pouvoir trouver de nouvelles potions qui peuvent … je ne sais pas, sauver des vies, guérir des maladies ou arranger le quotidien … je ne sais pas encore … et toi ? Médecine ? »

Les potions. Elle s'en était toujours doutée, et ce, depuis leur première rencontre. Gabriel était un très gentil garçon, elle l'avait senti dès leur premier échange, mais il avait fait un faux pas en la plantant au milieu du parc, galérant avec ses feuilles qui s'envolaient pour aller rechercher une de ses expériences qu'il avait laissé sur un rebord de fenêtre. En vérité, ça n'avait jamais dérangé la Poufsouffle qui considérait que le travail scolaire était plus important que tout le reste, mais c'était une réaction tellement étrange venant d'un garçon de cet âge et de cette école qu'elle n'avait jamais pu oublié cet épisode. Bien sûr, ils s'étaient revus dans d'autres circonstances ensuite, ils avaient parlé de tout et de rien pendant de longues minutes, voire de longues heures, et puis, il y avait eu ces vacances durant lesquelles ils étaient officiellement devenu un couple. Bref, leur histoire avait plutôt bien marché et Astride s'étonnait encore d'avoir un souvenir quasiment intact de toute la période qui avait précédé leur relation amoureuse. Pourtant, elle n'oubliait pas. Bien sûr, petit à petit, quelques détails s'effaçaient au fur et à mesure que le temps passait, mais le plus important demeurait.

« La botanique ! » S'exclama la jeune fille. « Mais c'est génial ! C'est ma matière préférée, enfin, ça, tu le savais déjà, mais je pensais que tu continuerais plus en potions. On va pouvoir faire plein de choses ensemble. »

Se montrait-elle un peu trop enthousiaste ? Sûrement. Gabriel aurait pu la prendre pour une folle, mais il savait très bien que le domaine scolaire était une de ses grandes passion et qu'elle était capable de s'enthousiasmer pour un devoir à faire qui lui paraissait palpitant ou une remarquer pertinente d'un professeur. La plupart des personnes lambda trouvaient ça vraiment étrange, mais ce n'était pas le cas du garçon qui, lui, agissait un peu de la même façon concernant ses passion, toutes plus étranges les unes que les autres. Pour ce qui était des potions, Astride n'était pas une grande adepte, même si elle avait gardé cette matière parce qu'elle savait qu'elle était indispensable à la future poursuite de ses études, mais savoir que la botanique était quelque chose que le jeune homme appréciait particulièrement l'enthousiasmait. Ils allaient pouvoir en parler pendant des heures, et, si leur relation devait se poursuivre au-delà de leurs études supérieures, ils pourraient avoir leur propre laboratoire de recherche et combiner leurs aptitudes pour trouver quelque chose de phénoménal.

« Oui, pour moi, ça sera la médecine, mais plus la médecine douce, par les plantes, comme ça, je pourrais soigner les moldus aussi, mais sans utiliser la magie, j'aimerais faire honneur à mes parents, ils sont moldus, mais extrêmement importants pour moi, mais mon statut de sorcière fait partie de moi, maintenant, je ne peux pas le mettre de côté. Je vais essayer de faire un mélange. Je me vois bien avec un cabinet avec une salle d'attente moldue et une salle d'attente sorcière, ça serait extra... Oui, je sais, je suis bizarre. »

Sur ces bonnes paroles, la jeune fille conseilla à Gabriel de prendre le chemin du château, ce qu'ils firent sans plus tarder. Astride tenait à tout prix à respecter le couvre feu, et finalement, ils avaient réussi à se dire tout ce qu'ils voulaient, c'était le principal. Les choses ne reviendraient pas tout de suite à la normale entre eux, elle en avait bien conscience, mais le rouge et or venait de lui redonner espoir et elle n'avait besoin que de ça pour aller à devant. La jeune fille continua donc à bavasser gaiement alors qu'ils marchaient main dans la main, oubliant presque complètement la querelle qu'ils venaient de vivre.