"Tôt ou tard, nous devrons répondre à cet appel des ténèbres, aller voir ce qu'il y a derrière cette impérieuse mélancolie ..." ♦ feat Ryan ♦

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Ombre entre les murs décrépis d'une vieille masure, une vipère rôdait et fulminait. A l'occasion d'une énième sortie au village sorcier, Livy Melrose, préfète chez les vert&argent avait décidé de s'isoler un moment...

Dernier dimanche du mois, tous les élèves pouvant sortir de l'enceinte de l'école se bousculaient pour visiter Pré-au-Lard. Si le trajet n'était pas long, la vipère n'avait adressé la parole à personne. Pour l'occasion, elle avait enfilé une paire de mocassins noir, un jean brut et un chemisier de dentelle noir. Sa cape fétiche sur le dos, elle avait parcourus les premiers mètres au cœur du village avec ses amis. Isis n'était pas loin, Naïa traînait avec son amoureux tendis que Ryan faisait le lover. Ce soudain romantisme donnait presque la nausée à la Melrose, qui avait évité soigneusement de passer devant les Trois Balais, lieu où son petit ami était employé. Quand Isis et Freyja étaient entrée chez Gaichiffon, au lieu de les suivre pour essayer de nouvelles toilette, Livy s'était éclipsée. L'attirail qu'elle portait avec elle pouvait faire croire qu'elle était une jeune fille normale, prête pou acheter des bonbons ou des farces et attrape, mais ça n'était pas vraiment le plan qu'elle avait en tête alors qu'elle traînait des pieds sur la Grande Place. Lentement, elle s'était dirigé vers les chemins de campagnes, ne jetant même pas un œil aux vitrines des boutiques. Elle avait gardé sa main fermée sur les anses de la besace qui pendait sur sa hanche droite. Pas de bourse en son sein, pas même une mornilles au fond de la poche intérieure mais son contenu était encore plus précieux pour la préfète.
Au matin, alors qu'elle était à table avec ses compagnons de maison à prendre un copieux petit déjeuné, elle avait reçu une lettre. Le hiboux grand duc qui la lui avait déposée dans son assiette, elle l'avait reconnu au premier coup d'oeil. Le grand animal gris au regard de glace appartenait à sa douce mère, Aalis Melrose. Livy s'était emparé du papier et était sortie de table sans un mot, le regard sombre. Sans doute ses amis s'en étaient ils rendu compte mais majoritairement, ils ne cherchent pas à savoir pourquoi la préfète a les nerf. Ils n'étaient pas fous. Killk, le volatile, l'avait suivie dans l'enceinte du château jusqu'à la volière, où elle s'était rendu d'un pas rapide. Après tout, elle connaissait sa mère et avait vu venir de très loin la lettre peu aimable.

« Comment peux-tu … fille indigne … lui … ahuris … ton pauvre père … déçus. … n'a donc rien dans le crâne … Revient à la maison … comprendre … honteux et outrageant … misérable fille … irrespectueuse … mon doux mari …
Kim au moins … merveilleuse et studieuse … réussit son entrée … prend exemple ! »

Livy avait finit la lecture de la lettre assise au sommet de la dernière marche, un larme ayant perlé sur sa joue. Son poing fermé lui était douloureux et ses phalanges avaient blanchies sous la pression. Comment sa mère avait bien put oser atteindre sa fille en passant par son père ? Elle avait toujours été une garce sans cœur mais n'avait jamais porté un gramme d'amour à Max. En dehors du sujet principal de la lettre, le non respect de la mémoire de son père était la chose qui énervait le plus Livy. Ces larmes étaient venue de là … C'était à croire qu'elle avait le seul membre de sa famille a aimer vraiment Max. Elle aurait du le voir venir, s'en rendre compte à chaque fois qu'elle allait lui porter une pâtisserie au cimetière. Il n'y avait rien sur la pierre de granite. Rien à par le papier de la pâtisserie du mois passé. Chez les Melrose, ou plutôt chez la mère Melrose, on était à tendance pro sang pur et on ne supportait pas l'échec, qu'ils soit personnel ou social. Aalis avait toujours tout fait pour être intouchable, allant jusqu'à dégager ses supérieurs au Ministère de la Magie pour prendre leur poste. Sous le nez de son mari, elle avait évincé des concurrents et hissé l'entreprise familiale au sommet. Sur ses trois enfants, deux suivaient parfaitement ses traces, mais pas Livy. Kim et Stephan étaient des purs et durs et, si Livy mordait et prenait son pieds à voir les gens souffrir et faire régner la terreur, elle avait tout de même des sentiments et du respect. Kim n'avait pas d'amis et était détestée, mais elle s'en fichait car elle dominait tout le monde tant par ses notes que par sa beauté. Alors forcément, apprendre que sa fille aîné, promise à un grand avenir, sortait avec une jeune homme ayant étudié chez Poufsouffle, la maison de la honte, était un des plus grand outrage. Livy, à ce moment où l'aube pointait son nez au dessus du lac noir, avait retenu bon nombre de juron et avait laissé ses larmes couler sur ses joues. Sa chouette avait essayé de venir la consoler mais la pauvre bête s'était vue refoulé à coup de geste disgracieux. Pour sa mère, sortir avec un sang-pur issus d'une grande lignée et ayant eut des notes merveilleuse n'était rien face au fait qui ai été admis chez les Blaireaux. Comment cette pauvre mégère avait elle put lui reprocher d'être une pauvre fille au cœur de guimauve qui ne méritait que de trouver un Pitiponk ? La relations entre les deux femmes avait toujours été tendue et avaient empiré avec la nomination de la jeune femme au poste de préfet. Certes, la Melrose avait partagé cet avis avec sa mère au début mais avec le temps,e elle avait apprit à apprécier son rôle et à en voir les bons cotés. Aussi, depuis Noël, Livy prenait à cœur son poste. Néanmoins, il n'en était nullement question dans la lettre. Elliott en était le sujet principal et le pauvre avait tout les défauts du monde si on écoutait Aalis...

- Saleté, avait-elle finalement juré en envoyant bouler le hiboux de sa mère sans faire preuve d'une once de délicatesse. J'ai plus qu'à passer au plan B, le vaudou …

Et la vipère s'en était allée, déterminée à sortir du joug de sa mère.

Rapidement, Livy arriva en dehors du village et rejoignit la cabane hurlante. Mythique bâtisse qui attirait toujours des curieux, de tout âge et de toutes horizons. Cette journée ensoleillée n'avait rien épargné, aussi, quand la vipère parvint au barbelé encerclant le périmètre, elle remarqua trois mômes à jouer à se faire peur et se défier. Ils lui rappelaient vaguement elle à leur âge, sauf qu'elle, en compagnie de son cousin, elle était partie tout sourire visiter les étages branlant de la cabane... C'était un bon souvenir qui parvint à glisser une ombre de sourire sur le visage de Livy, mais qui s’effaça aussitôt.

- Dégagez les mômes, dit-elle en les surprenant par derrière, z'avez pas le cran pour affronter le démon.

Un rictus s'étira sur son visage alors qu'elle se penchait vers ces troisièmes année. Ils détalèrent sans demander leur reste sous le regard perçant de la vipère qui se détourna bien vite. Dire qu'ils avaient l'âge de Rhiannon... cette gamine était plus maligne qu'eux c'était certain. Enfin … elle avait une chose à faire et ça commençait à urger sérieusement. A longues enjambée, elle harpanta le terrain vague qui servait de jardin à la cabane et atteignit enfin le seuil de la porte. Normalement, personne n'était censé se trouver à l'intérieur. Si jamais ça n'était pas le cas, elle se fera un plaisir de les dégager. La porte en bois sombre grinça lorsque la jeune fille tourna la poignée. Des toiles d’araignée décoraient le plafond alors qu'un continuel bruit de tempête ambiançait le salon.

- Parfait … susurra Livy en portant une main sur la rampe d'escalier.

Elle monta au second, sous les toit, et installa une vieille couverture au sol. Elle était bientôt prête pour passer à l'action. Assise en tailleur, l'air sérieux, elle sortit de sa besace ensorcelé divers ustensiles tels que des craies, des bougies, un coffret en bois, des osselets anciens, un sachet en satin fermé d'un lien en soie, un petit livre à la couverture de cuir épaisse et enfin, une poupée en large brin de paille. Un sourire s'étira sur son visage alors qu'elle déposait le tout devant elle. D'une main, elle s'empara d'une longue allumette et enflamma la mèche d'une demi douzaine de bougies en pot. Elles étaient toute disposée en demi cercle devant elle, tel un sourire inversé... Tout n'était pas encore en place mais Livy était d'impatience. Sans attendre, elle ouvrit délicatement le sachet en satin et en sortit de ses doigts fin un court cheveux blond brillant. Il appartenait à sa mère et l'avait récupéré la semaine précédente lors d'une visite de courtoisie au Ministère de la Magie. La femme commençait à voir apparaître des cheveux blanc aussi, elle se les brossait souvent. Il fut aisé à Livy d'en chiper un sur le peigne.

- A nous deux, maman …

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~ J'observais le ciel présentement sans savoir ce qui attirait mon regard étant donné qu'il n'y avait rien de particuliers hormis de nuages paré d'un soleil. Ma tête était pensive. Des parcelles de mon passé surgissait de mon cerveau présentement. Un peu plus tôt, j'étais rapidement descendu dans la grande salle. Malgré le fait que l'on soit tous divisés à cause de l'histoire de la cagoule absolument absurde, on partageait toujours la même et bonne table de la maison de Salazar Serpentard. Mais moi, à plusieurs moments, suite à ces repas qui se révélaient courts, j'allais voir ma petite amie de Serdaigle avant d'aller en cours. Sauf qu'aujourd'hui, c'est dimanche. Oui, le dernier dimanche du mois et il y avait une petite sortie à Pré-au-Lard prévue. Je voulais y aller avec Lucy. Je lui avais proposé qu'on se retrouve à la place centrale, là où on s'est rencontré la première fois. Mais en ce matin, j'observais Livy qui, fallait le dire, me paraissait plutôt bizarre ces temps-ci. Je l'avais entendu murmurer des trucs plutôt sombres et noirs ces derniers temps. Et cela rouvre les blessures de mon passé à chaque coup... J'ai pas eu l'occasion de lui parler face à face depuis longtemps mais à un moment ou un autre, il faut que je l'aborde. Je sais qu'il n'y a que Cecily qui compte dans ma vie avec Lucy mais Livy reste tout de même quelqu'un d'important à mes yeux. Une des rares personnes envers qui j'éprouve du respect quoi... Suite à ces pensées, je me dirigeais vers la sortie pour rejoindre le chemin direction Pré-au-Lard.

~ Pendant le trajet, j'étais particulièrement pensif. Un peu trop même. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai comme l'impression qu'il se passe un truc pas net avec Livy mais il m'est impossible de développer plus... Peut-être est-ce que je m'imagine des trucs ? Enfin, peut-être. Je n'ai parlé à personne durant le trajet parce que personne ne m'intéressait. Je n'attirais plus les grandes sympathies de mes compatriotes de maison, est-ce dû au fait que je sorte avec une Serdaigle comme Lucy ? Oui, tellement de rumeurs et d'idioties à propos de nous deux. Je passais inaperçu avec Amara et pourtant, elle vouait un culte à la popularité quant à Lucy, c'est tout le contraire. Perdu dans mes pensées, je venais finalement de remarquer le village de Pré-au-Lard qui s'étalait en face de moi. Le silence fusait près de moi. Un vent frisquet m'enveloppait. N'étant habillé que d'une paire de jeans et d'une chemise manche longues verte et argent, je n'espérais pas avoir la clémence de Dame Nature... J'approchais maintenant de l'endroit convenu avec ma petite amie. L'endroit pile où tous les deux on s'est rencontré en décembre. J'étais arrivé avant elle puisque je ne la voyais pas. Quelques instants par après, je la vis arriver vers moi que j'accueillis avec le sourire, l'attrapant dans mes bras.

~ Après quelques temps en sa compagnie, c'est alors que je vis une ombre noire familière prendre la direction de l'endroit où se tenait cette fameuse Cabane Hurlante que j'avais visité une ou deux fois. Elle a rapidement attiré mon attention. Lucy ne l'avait pas remarqué, c'est sûr. En fait, je l'avais immédiatement reconnue, c'était Livy... Elle faisait quoi ? Seule...? Il y a longtemps que je n'ai pas eu l'occasion de lui parler seul à seule par Salazar. Me décollant de Lucy, je lui proposais de la retrouver plus tard, prétextant que je devais aller voir ma soeur à la Cabane Hurlante. L'embrassant, je pris alors la direction souhaitée. Au loin, je voyais Livy près de la Cabane Hurlante à présent. Non elle ne m'avait pas remarqué. J'avançais assez rapidement en me demandant quel était son but de s'aventurer ainsi, seule, à cet endroit. En route, j'aperçus des gamins de troisième ou quatrième, je ne sais pas, qui partaient de là d'un pas rapide. J'ai le pressentiment que Livy y est pour quelque chose. Peu importe, je passais à côté comme si rien n'était, me dirigeant vers la cabane hantée. Cela me rappelait la première fois où ma soeur m'a montré cet endroit qui semblait, à première vue, un endroit épouvantable et horrible d'après les rumeurs qu'on entendait mais tout compte fait, ce n'avait été que trop bien. Il n'y avait rien de trop intéressant là-dedans hormis le fait que ce soit un bâtiment datant d'une époque bien avant la nôtre. Mais aujourd'hui, je n'y allais pas par simple plaisir mais parce que j'ai vu Livy y pénétrer, seule. Et elle avait l'air pressée. Évitant les barbelés pour me rendre vers la porte, traversant le terrain pour y arriver. Je tournai la poignée de la vieille porte qui grinça. On aurait presque dit que je n'avais qu'à la forcer et elle aurai arraché tellement elle avait de l'histoire. Je refermai soigneusement la porte par la suite, derrière moi, en observant l'entrée. Noir, poussiéreuse, vieille... Mais je pouvais sentir une présence. Livy. Elle venait de fouler ce plancher, quelques minutes plus tôt. Posant mon pied, l'un en avant de l'autre, il me semblait avoir entendu du bruit provenant en haut. Un fantôme ? Non. Je n'étais pas cet espèce d'ignare qui croyait que cette cabane était remplie de surprises. Une chose est sûre, c'est Livy, pas d'autre option. Sauf, que faisait-elle ? Je n'allais pas tarder à le découvrir, en montant les marches qui craquaient à chacun de mes pas, tout en me tenant à la rampe près. Avec ces marches complètement inégales et mal formées, on pouvait facilement s'enfarger. Arrivé au seuil de l'escalier, tout en haut, j'entendais le cliquetis d'objets durs. Que ce passait-il ? À peine que j'entrevis le cadre de la porte qui m'amenait dans une pièce en piètre état que je vis quelque chose qui ne m'avait pas rendu aussi stupéfait depuis longtemps... Livy était là, assise sur une couverture avec divers objets en avant d'elle et pleins de bougies, allumées, en demi-cercle alentour d'elle. Elle préparait une cérémonie de... vaudou ? Je me souviens d'en avoir entendu parler en allant dans l'Allée des Embrumes au Chemin de Traverse. Mais ce n'est pas trop un type de magie qui m'attire, je préfère la Nécromancie dont j'avais commencé à étudier en début d'année mais j'ai arrêté par la suite...

« A nous deux, maman … »

~ La voix de Livy résonna profondément dans la pièce. Je ne crois pas qu'elle m'ait vu donc je m'approchais un peu plus. Décidément, elle n'est pas dans son état normal. Sauf qu'elle a prononcé "maman"... Sa mère, une vraie folle, je le sais. La soeur de la mienne. Je connais le lien que ma cousine entretien avec elle et disons qu'il est légèrement pire que celui que j'entretenais avec la mienne. Sauf que pour mon cas, elle est gentiment enfermée dans une cellule toute froide d'Azkaban où elle a parfaitement a place... De brusques pensées noires surgissaient dans ma tête.

"Petit serpent trop imbu de lui-même, tu es la honte de ton père qui a tout sacrifié pour le Seigneur des Ténèbres et toi, rien ! Ver de terre... Tu es chanceux qu'on te garde puisqu'au moins, tu rejettes les petits insectes de Sangs de Bourbes mais tu restes et resteras un bon à rien toute ta stupide vie. Tu es comme cette petite idiote de ma soeur, oui, la gamine qui est en même année que toi. Vous êtes tous les deux des enfants indignes..."

~ Je me souvenais parfaitement de ces paroles dites peu avant mon départ pour ma cinquième année. Elle m'avait ensuite craché au visage... Un très mauvais souvenir... Ses yeux injectés de sang qui fusaient mon regard. Je n'avais jamais eu autant envie de l'éliminer. Je l'aurais fait si ce n'était pas la rentrée le lendemain où ma soeur m'a calmé. Du coup, je comprenais la réaction de Livy présentement, elle souhaitait utiliser le vaudou pour éliminer sa mère... J'en étais persuadé, surtout avec cette poupée. Il me semblait l'avoir entendue, par les semaines passées, murmurer des trucs à ce propos quand j'y pense. Oui, ça me revient... Mes questions eurent alors lieues dans ma tête à partir de ce moment-là. Devrais-je m'inquiéter ? C'était ce que je me demandais. Mais maintenant, je découvrais ce qui se tramait avec elle... Marchant quelques pas, je me demandais si je devais ou pas bousculer la cérémonie en entrant en contact avec elle... Observant légèrement ce que faisait la blonde, j'osais, calmement :

« Livy ?... »

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Installée dans le petit salon au premier étage de la Cabane Hurlante, Livy préparait son sortilège. La magie vaudou nécessitait beaucoup de temps et de concentration pour réussir, ainsi qu'un certain investissement physique. La vipère avait besoin de calme et de force pour y parvenir, même si elle doutait à l'avance de la réussite de son sort. Ça serait la première fois qu'elle lancerait ce genre de truc et tout le monde le savait, sans entraînement on ne peut réussir qu'avec de la chance. Lentement, elle entoura le cheveux autour du cou de la poupée de paille puis la pausa au centre des bougies. Délicatement elle sortit de son sac un vieux livre, style manuscrit des temps ancien, et l'ouvrit vers la fin. Ce livre, elle l'avait obtenu à la réserve, falsifiant la signature du professeur de sortilège. Livy avait prétexté à la vieille bibliothécaire qu'elle effectuait des recherches dans le cadre du cours et la vieille chouette l'avait crue. Bien sur c'était faux, elle voulait juste trouver un moyen de s'éloigner de sa mère sans être pour autant hors la loi. On lui avait suggéré le sortilège de manipulation mais il était impardonnable et la vipère ne voulait pas se débarrasser de sa mère pour se retrouver en prison à Azkaban. Non. Son plan était simple. A l'aide de la poupée, elle pourrait, si le lien se créait grace à l'incantation, faire signer à sa mère les documents nécessaire à son émancipation. Ainsi, Livy serait délivré du joug de sa mère et le ministère ne pourrait rien y faire puisque, de un les documents seront signés et de deux, la magie vaudou sera indétectable car trop peu connue en Angleterre. C'était le plan parfait, seulement pour que ça marche Livy devait recourir à beaucoup de concentration. D'après le livre, pour ensorceler un poupée de manière à ce qu'elle contrôle la personne qui lui est liée, il fallait justement la lier avec un sortilège puissant, complexe et long à réaliser. C'était ici que la vipère s’apprêtait à faire sa première tentative mais c'était sans compter un visiteur surprise.

« Livy ?... »

Le sang de la vipère se glaça dans ses veines, extrêmement surprise de se faire prendre la main dans le sac. Personne n'aurait du la suivre ici, aucunement. Elle avait vérifié qu'on ne l'avait pas suivit et avait effacé ses traces. Pourtant, c'était arrivé. Elle se retourna vivement et découvrit une personne étonnante.

- Ryan ? Qu'est ce que … qu'est ce que tu fous là ?

La poupée de paille qu'elle tenait entre les doigt s'écrasa au sol. Au fond, il valait mieux que ça soit lui qui la surprenne dans son petit manège que n'importe qui d'autre. Lui au moins était digne de confiance et surtout, son cousin. Tout deux partageaient un peu de sang grâce à leur mère respective. Elles étaient sœur, mais pas jumelle, et partageaient beaucoup, dont leur dégoût pour leur enfants. La mère de Livy la haïssait et ne supportait pas non plus son neveux, qu'elle trouvait arrogant et imbus de lui même. En prenant garde de ne pas se brûler, Livy se redressa et approcha de Ryan. Elle lui tendis une jour puis l'autre pour l'embrasser comme ils le faisaient dans leur famille. À Poudlard ça n'était pas vraiment de rigueur mais entre eux, ils pouvaient se le permettre. Elle était sure que si de mauvaise personne les avaient vu se faire la bise, il y aurait eu des rumeurs d'inceste ! Quelle stupidité. La Melrose se recula et fronça les sourcils. Elle en voulait principalement à son cousin pour lui avoir fait peur en la surprenant, quel bougre d'âne, mais elle l'aimait quand même. Montrant la porte sans pour autant sourire, elle ouvrit la bouche.

- Ferme la porte et assure toi que personne d'autre ne vienne, je ne veux pas être dérangée. Toi ça passe, je te fais confiance et tu connais en partie mon problème.

Elle se fichait de le voir faire, de toute façon il lui obéirait par simple respect familial, alors elle se détourna et alla à la fenêtre. Il n'y avait personne dans le terrain vague qui servait de jardin à cette vieille guimbarde. Avec sa baguette, elle lança un sortilège rapide de détection, histoire de voir s'il n'y avait pas d'autre humain présent ici. Rien, pas un chaton ne traînait dans les parage. La mine sombre, elle retourna à sa couverture et se rassit dessus. Livy plia ses jambes en tailleurs et se retourna vers l'entrée. Elle y trouva bien sur Ryan, planté là. Livy avait agit très vite, sans doute il n'avait pas eu le temps d'avancer qu'elle lui indiqua un bout de couverture, à coté d'elle.

- Vient t'asseoir, tu pourras peut être m'aider …

Dans un instant, elle allait expliquer son plan à son cousin aussi machiavélique qu'elle …

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~ Je venais d'entrer dans cet endroit, si ancien qui avait au moins dix fois mon âge qui se constituait de dix-sept hivers à présent. On entendant le sol craquer à chacun des pas qui frôlaient ce sol poussiéreux. À tel point qu'on voyait des nuages de poussières se soulever à chaque fois. Un endroit très utile si l'on veut se conformer à des réunions secrètes ou bien tout simplement rester dans l'anonymat des autres élèves du temps qu'on s'y trouvait. Mais moi, j'étais ici pour une raison bien précise : ma cousine. Livy Melrose, cousine au premier degré du côté de ma mère, celle même qui se trouve à Azkaban en ce moment. Depuis quelques temps, elle me semble plutôt étrange et marmonnait de drôles de trucs à propos de sa mère et d'une magie ancienne nommée "vaudou". Mais pourquoi ? Je n'en savais rien même si le doute me rongeait l'esprit. Et j'avais décidé de retrouver ma petite amie à Pré-au-Lard où j'ai passé un bon moment avec avant de voir Livy, seule, se diriger vers le chemin qui conduisait vers cette vieille maison hantée qu'est la Cabane Hurlante. Ayant dit que je la reverrais plus tard, je dus quitter Lucy afin d'enquêter sur le comportement de Livy. Et ses pas m'ont conduit jusqu'ici. Je m'étais faufilé jusque dans cette pièce de la maison où je me trouvais devant ma cousine qui semblait pratiquer un étrange rituel. Une poupée semblait être l'objet principal de cette affaire. Des bougies, un bouquin qui paraissait avoir plus d'un siècle d'existence, comme le magnifique livre dont ma sœur m'avait fait cadeau à Noël ainsi que divers objets des plus étranges. Jamais je n'aurais pensé que ma partenaire préfète allait faire une telle cérémonie. Le "vaudou". Une magie très ancienne et très peu pratiquée de nos jours, même trop peu. Moi, ça ne m'intéressait pas. Ce qui me passionne est la Nécromancie et un jour, j'aimerais bien tenter de créer des Inferis... Mais ce n'est pas ce qui m'entre dans l'esprit actuellement. J'avais dit lentement le nom de Livy sans trop vouloir la déranger. Sa réaction me surprit, son sursaut démontrait qu'elle s'attendait à être seule.

« Ryan ? Qu'est ce que … qu'est ce que tu fous là ? »

~ Je ne bougeais pas en la fixant dans les yeux. Je venais de la déranger apparemment. Sa genre de poupée étrange qui semblait représenter quelqu'un, avec des cheveux, tomba par terre. Venais-je vraiment de la troubler. Aurais-je dû m'abstenir de la déranger ? Ou bien aurais-je dû essayer de l'intercepter avant ? Observant ma cousine qui se leva et qui s'approchait de moi, je ne savais pas trop comment réagir sur le moment. Je lui répondis, tout juste avant qu'elle me fasse la bise, sur les deux joues, comme on fait avec une famille "aimable", ce que je n'ai jamais pu faire avec mes parents :

« Enfin... Si je te disais que depuis quelques temps, je t'entends dire... Des trucs assez noirs et te voyant te diriger vers cet endroit, seule... a attiré ma curiosité et comme tu es une des seules personnes sur qui je puis compter dans cette école, je n'ai pas pu m'empêcher de te suivre... Et si je me fis d'après ce que je sais..., tu utilises du "vaudou" ?

~ Peu après la bise, je n'avais toujours pas bougé. Livy avait dû tomber plusieurs fois sur la tête pour tenter une telle pratique. Une magie dangereuse et interdite. Peu de sorciers pratiquent cette sorcellerie de nos jours et aucun à ma connaissance... Et il y avait Livy maintenant. Je n'ai rien contre cela, bien au contraire, mais ce type de magie permet de prendre des personnes comme objet et s'amuser avec. Personnellement, ça ne me plait pas mais ma cousine l'utilisait pour une bonne raison dont je suis sûr, sa mère. Elle me lança, alors, en me désignant la porte :

« Ferme la porte et assure toi que personne d'autre ne vienne, je ne veux pas être dérangée. Toi ça passe, je te fais confiance et tu connais en partie mon problème. »

~ J'acquiesçai de la tête en pointant ma baguette vers la porte pour lancer un "Collaporta" qui ferma la porte en la verrouillant. On aurait presque dit que le sortilège était trop puissant pour cette antiquité mais heureusement, la porte a tenu le coup. On ne serait pas dérangé pour ce que Livy allait me montrer. Elle aussi jeta un sort qui me semblait être de détection. C'était une bonne idée vu la pratique qui allait se faire. Le "vaudou" étant un type de magie noire et qui sait si un mioche venait ici par erreur et découvrait tout ce bazar... Vaut mieux pas imaginer mais de toute façon, un sortilège d'amnésie serait le bienvenue. M'enfin, je n'osais rien dire pour le moment, me contentant d'observer ma cousine qui était retournée s'asseoir sur la couverture. Il était impossible de cacher mon étonnement du moment. Plus tôt, je croyais avoir une discussion avec concernant sur ce que j'ai entendu de sa bouche mais de là à la trouver à pratiquer le vaudou... J'étais figé telle une statue. C'est alors que la vipère m'indiqua un bout de couverture.

« Vient t'asseoir, tu pourras peut être m'aider … »

~ L'aider ? Pourquoi pas. J'aurais préféré me contenter d'être un simple spectateur mais si je peux l'aider à accomplir ses fins, pourquoi pas. C'est bien une des personnes du château que j'accepte d'aider ainsi. Je me fiche du reste. Et du coup, faire de la magie noire m'intéresse plutôt bien, même si ce n'est pas du tout celle dont je préfère. Mais savoir de quelle façon cela fonctionne... Je n'ai jamais étudié en détail les effets sauf en gros. Écoutant ma cousine, faisant attention pour ne pas bousculer de chandelle, je pris place, non loin d'elle, sur la couverture, en m'asseyant en tailleur, comme elle. Mon regard pointant les divers objets, ainsi que la poupée, je lui dis :

« T'aider ? Pourquoi pas. Mais expliques-moi d'abord le procédé de cette magie. » Dis-je, en lui désignant, de la tête, la poupée.

~ Je ne pouvais pas l'aider sans avoir été informé de ce qui allait se produire. Je ne sais pas ce qu'elle veut faire à sa mère puisque c'en est la cause mais est-ce qu'il y a des conséquences pour les utilisateurs ? Mais ça ne me fâcherait pas de voir la mère de Livy souffrir ou un truc du genre, tellement elle était semblable à ma mère niveau caractère. Mais la mienne est enfermée à Azkaban donc pour l'instant, je m'en occupe pas. Ainsi, justice sera faite dans la famille si sa mère subit un accident ou peu importe.

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