Un véritable carnage avait eu lieu tout l'après-midi. Le Quidditch n'avait jamais été un sport calme et reposant mais de là à risquer sa vie à chaque seconde, il n'avait jamais vu ça... Enfin. Le match venait de se terminer par une victoire des adversaires grâce à une prouesse de Rhiannon. Loin d'être dérangé de faire partie de l'équipe vaincu, Flynn était fier de son amie. Elle avait vraiment bien joué et n'avait pas laissé beaucoup de répit au Vif d'Or. Vif d'Or qu'il avait d'ailleurs discrètement récupéré à la fin du match... Tout le monde savait qu'ils ne servaient qu'une fois alors il ne manquerait certainement à personne. C'était dommage de les laisser s'entasser dans une salle du stade sans que personne ne s'y intéresse jamais.

Assis sur l'un des nombreux lits de l'infirmerie, le Gryffondor jouait négligemment avec le Vif qu'il avait ''emprunté'', le laissant s'envoler de quelques centimètres avant de le rattraper rapidement. C'était bien plus simple comme ça, il n'aurait vraiment pas été aussi doué s'il avait fallu le poursuivre pendant des heures dans l'espoir souvent vain de mettre la main dessus. Rares étaient les fois où il avait dû rendre visite à l'infirmière après un match, et même s'il avait tout d'abord pensé s'en abstenir, la douleur l'avait fait changer d'avis. C'était étrange, parce que lorsqu'il était sur son balai, l'excitation avait réussi à la dissiper totalement mais dès son retour dans les vestiaires, il avait été totalement incapable de se changer tant son épaule refusait de coopérer. Madame Pomfresh avait été obligé de découper sa robe de Quidditch pour voir l'étendue des dégâts, et la couleur violacée qu'avait pris sa peau ne semblait pas être bon signe. Satané cognard, c'est qu'il n'avait pas fait semblant de s'abattre sur lui ! Le rouquin ne paraissait pas plus désespéré que ça malgré tout, appuyant comme un idiot dessus pour voir si ça faisait vraiment mal, et grimaçant à chaque fois parce que c'était finalement le cas. Après lui avoir demandé de rester tranquille deux minutes, elle était partie chercher il ne savait trop quoi. Il espérait que ce serait du Poussos, mais il n'avait que peu d'espoir, on voyait bien que tous ses os étaient là, même s'ils avaient sûrement pris cher. Pas inquiet pour deux mornilles, il continuait de jouer avec son butin, regardant autour de lui ce qu'il se passait. Il n'était pas le seul visiteur, ce qui était compréhensible. Il y avait la gamine de Serdaigle, assise à l'autre bout de la pièce qui était arrivée un peu après lui en boitillant. Même les mômes n'avaient pas été épargnées... Il ne les appréciait pas particulièrement, et ne comprenait pas franchement ce qu'elles fichaient sur le terrain mais il trouvait ça bas de s'en prendre à des fillettes. Comme s'il n'y avait pas assez d'autres joueurs à attaquer ! Il avait vu l'infirmière lui mettre une sorte de pommade au niveau du tibias avant de s'intéresser à son cas, sûrement un peu plus 'important'.

Il ne pouvait s'empêcher de se demander ce qu'il s'était passé avec Hecate... Pour l'avoir souvent vu jouer et avoir été son adversaire un peu plus tôt dans l'année, il savait très bien qu'elle ne voulait pas aussi mal d'ordinaire. Il pouvait très bien comprendre qu'elle ait eu la tête ailleurs mais c'était un peu problématique... Ca n'aurait sûrement pas changé quoi que ce soit mais savoir qu'une fille sympathique comme elle puisse aller mal le dérangeait. Et puis, elle risquait d'être la risée de l'école pour les prochains jours. Attaquer à plusieurs reprises ses coéquipiers n'allait malheureusement pas rester sans conséquence. Elle allait en baver la pauvre. Et personne ne pourrait rien y faire... Absolument rien... Enfin, ce n'était pas de sa faute à lui, tout de même. Il était la victime dans cette histoire. Il ne s'en plaignait pas, mais bon, il ne fallait pas oublier qu'il n'était pas vraiment là de son plein gré. Sa robe de Quidditch en lambeau tomba du lit, et alors qu'il se baissa pour essayer de la rattraper, il laissa s'échapper le Vif d'Or qui s'envola droit vers la sortie, juste au moment où une fille entrait. Elle ne lui disait pas grand chose, sûrement l'avait-il croisé dans les couloirs, comme on croise tout le monde, mais il ne se souvenait pas lui avoir déjà adressé la parole rien qu'une fois. Enfin, si elle pouvait rattraper sa balle, ce serait toujours ça de pris.

« S't'plait, tu veux bien essayer d'attraper mon Vif d'Or ? J'ai pas l'droit d'bouger tant qu'Pomfresh est pas r'venue et ça m'embêterait qu'il s'fasse la malle... » lui demanda t-il en désignant la silhouette de l'infirmière un peu plus loin. « Qu'est-ce qu'tu fais là ? T'as l'air d'aller bien pourtant. Non ? »

Leila se baladait tranquillement dans les couloirs. Ce que la jeune fille trouvait dingue dans cette école, c'est que tout bougeait constamment. Elle avait beau pensé connaitre les moindres détails de l'établissement, dès qu'elle se baladait dans les couloirs il y avait forcement quelque chose de changé. Des petits détails qu'elle s'amusait à identifier. Les couloirs étaient totalement vides, pas un chat ne se baladait. Normal, puisque aujourd’hui était un jour de match. Tout le monde, sans exception était dans le stade à regarder le Quidditch. Leila ne trouvait pas d’intérêt à être entasser dans un endroit alors qu'il y a tant d'autre truc à faire. Au début, la jeune fille c'était dit que le moment idéal pour continuer le roman qu'elle écrivait était le moment où tout le monde regarderait le match. Elle avait donc été à la bibliothèque avec ses manuscrits, et avait commencé à réfléchir à la suite de son histoire. Mais elle se rendit vite compte que le bruit que les supporters faisaient était aussi insupportable à l’intérieur qu'à l’extérieur. Elle ne s'entendait même pas réfléchir. A un moment, elle se surprit même en train de se laisser porter par les cris et acclamations des fans. Mais arriver au moment où elle se demanda ce qui pouvait bien susciter de pareils cris sur le terrain, elle se ressaisit. "Allez, Leila, tu as des choses plus intéressantes à faire que écouter ces conneries." Elle se leva donc dans le but d'aller se promener. Mais pas le moindre endroit du château n’était épargné par ce qui se passait sur le terrain. Et cela commençait a sérieusement l'énerver. " Si j'avais voulu voir le match, je serai allée sur le terrain !!! ". Elle n'avait jamais compris l'engouement que le Quidditch provoquait chez tous les sorciers. Peut-être que derrière ce sport il y avait un maléfice qui rendait idiot tous ceux qui le regardait! Et que Leila a été épargné par ce sortilège. Leila se laissa porter par ses pensées pendant un long moment tout en mettant tous ses malheurs sur le dos du sport le plus aimé du monde magique. Si les gens savaient ce qu'elle pensait du Quidditch, elle n'aurait sans doute déjà plus d'ami. "Je n'en ai déjà pas beaucoup, alors mieux vaut que je garde cela pour moi!" C'est vrai, il y avait peu de gens qui lui adressait la parole, alors si elle disait qu'elle n'aimait pas le Quidditch, plus personne ne ferait attention à elle. Elle passe déjà inaperçu à cause de sa discrétion, alors elle n'allait pas jouer avec le feu. En plus, elle était sûr que personne n'aura constaté son absence sur le terrain. Alors il suffirait qu'elle se renseigne sur le score finale, et le tour serai jouer car les gens penserai qu'elle y avait assisté. Personne ne doute jamais de ses dires. C'est un bonus que les "intellos" ont : personne ne met leur parole en doute.
Leila aperçue que ses pensées l'avaient mené près du hall. Là, elle entendait encore plus les acclamations du public. Mais elle se rendit compte que les bruits étaient de plus en plus fort.... comme s’ils se rapprochaient. Elle se retourna vers la porte mais c'était trop tard ! Elle n'eut pas le temps d'éviter la horde des élèves surexcités qui venait de dehors. Elle se retrouva donc projeter contre le mur. Elle sentit le choc que sa tête fit en s’écrasant contre le mur. Son crane lui fit un mal de chien puis elle s'écroula.
Elle se réveilla quelque seconde après. Personne ne c'était aperçu qu'elle était tombé assommé. Tous ses camarades avaient passé leur route dans la joie de fin de match. Personne n'avait la tête à aider une âme en peine puisque tout allait pour le mieux pour eux. "Bandes d’égoïstes et de brutes ambulantes !!!" C'est peut être sa punition pour ne pas partager la passion des autres sorciers !!!
Leila se dirigeât tranquillement vers l'infirmerie, histoire que l'infirmière soulage sont mal de tête épouvantable. Sur la route, la jeune femme perçut des choses inhabituelles dans les couloirs! Il y avait à plusieurs endroits des taches noires ou blanches qui apparaissaient. Mais celles-ci bougeaient en même temps qu'elle... C'est au bout d'un certain moment qu'elle se rendit compte que ces taches n’étaient rien d'autre que les étoiles qu'elle voyait défiler devant ses yeux. Cela était sans doute dû au choc contre la brique dure. De plus, elle avait la tête qui lui tournait. Elle tendit ses doigts à l'endroit qui la faisait souffrir. Elle sentait un truc visqueux et granuleux commençant à couler : son sang mêlé au résidu de la pierre. "Beurk!" Elle arrêta de toucher de peur d'en foutre partout. Le peu d’élèves l'aillant croisé devait croire qu'elle était saoule. La jeune élève arriva tant bien que mal à l’abord de l'infirmerie. Quand elle entra dans la pièce, elle vit deux boules aillées arriver sur elle à pleine vitesse. Elle se demanda ce que c'était et pourquoi ils l’attaquaient quand elle entendit :

« S't'plait, tu veux bien essayer d'attraper mon Vif d'Or ? J'ai pas l'droit d'bouger tant qu'Pomfresh est pas r'venue et ça m'embêterait qu'il s'fasse la malle... »

Leila comprit alors qu'elle ne se faisait pas attaquer par deux boules mais qu'il y avait qu'une seule balle qui voulait s'échapper : le vif d'or. Elle se demanda si le Quidditch allait encore lui attiré des ennuis aujourd'hui. Le sort s'acharnait donc contre elle? Elle essaya de se concentrer sur les deux vifs d'or qu'elle percevait pour essayer d'identifier le vrai. N'arrivant pas à se décider, elle tendit les deux mains vers les deux balles. Sa main droite se referma dans le vide tandis que l'autre se referma sur une petite balle ailée. Leila la trouva très agréable au touché.

« Qu'est-ce qu'tu fais là ? T'as l'air d'aller bien pourtant. Non ? »

Leila eut un vertige. Elle s'appuya contre le mur. Le jeune homme qu'elle voyait flou lui demandait ce qu'elle faisait là! Et en quoi cela le regardait-il? Leila allait ne pas lui répondre quand elle se rendit compte que ce serait mal venu de l'ignorer alors qu'elle tenait son vif d'or dans la main. Il pourrai l'accusé de vol, on ne sait jamais! Quoi que, est ce qu'un vif peut appartenir à quelqu'un? C'est un détail que Leila ignorait étant une inculte en matière de Quidditch. Leila remonta sa mèche de cheveux qui était devant ses yeux, comme à l'ordinaire, afin que le garçon puisse voir sa petite blessure.

" Allez bien? Dans ma vie en général, oui je vais bien! Mais si je suis là c'est que mon corps ne suit pas vraiment! Je me suis pris un mur! Vas-y moque toi, comme tout le monde ici de toute façon! "

Leila dit cela de manière agressive. Bien que le jeune homme ne lui ai rien fait personnellement, elle savait que tout le monde se moquait d'elle ...

La fille qui venait d'entrer leva les deux mains vers son vif d'or pour que l'une d'elle finisse par se refermer dessus, tout ça sans le moindre mot. Flynn la fixait avec un certain malaise malgré son apparent air amical. En fait, elle ne semblait plus si bien que ça... Elle s'appuya contre le mur le plus près d'elle. Non, vraiment pas bien... Et pas spécialement ravie d'avoir de la compagnie non plus d'ailleurs. Enfin, il ne lui avait pas demandé la lune non plus, il ne la forçait à rien, si elle ne voulait pas lui parler elle n'avait qu'à le dire et à se faire la malle, à aller à l'autre bout de la pièce, à l'ignorer en beauté... Ah non, ça, elle le faisait déjà ! Elle vira ses cheveux de devant ses yeux et il eut tout le loisir de remarquer qu'elle était vaguement blessée. Elle n'était pas non plus à l'agonie, il ne fallait pas exagérer. Elle aille un peu mal, il voulait bien le croire volontiers mais ce n'était certainement à cause de ça qu'elle ne tenait plus debout. Enfin, loin de se moquer pour autant, il grimaça d'un air compatissant.

" Allez bien? Dans ma vie en général, oui je vais bien! Mais si je suis là c'est que mon corps ne suit pas vraiment! Je me suis pris un mur! Vas-y moque toi, comme tout le monde ici de toute façon! "

Elle lui faisait penser à l'une de ses cousines, Norah, une gamine de sept ans à peine qui avait tendance à se prendre pour la reine de l'univers. Un sourire un peu absent se dessina sur les lèvres du Gryffondor. Durant les vacances d'été il y avait un moment de ça, alors qu'il était parti faire du camping avec ses cousins et cousines, elle s'était glissée au beau milieu de la nuit dans la tente qu'il partageait avec l'aîné de celle-ci, Rory, en déclarant avec aplomb qu'ils pouvaient bien se moquer, ils ne savaient faire que ça de toute façon, elle dormirait là parce qu'elle avait peur qu'un sanglier vienne dans la tente des filles pour la manger. Elle s'était allongée entre eux, piquant au passage davantage de place sur le sac de couchage de son cousin que sur celui de son frère. Si le reste de la famille l'avait gentiment charrié le lendemain, Flynn, lui, s'était contenté de les écouter sans en rajouter. Elle était enquiquinante mais pas méchante, alors autant la laisser tranquille pour une fois. Il ne savait pas d'ailleurs si les sangliers pouvaient venir manger les gens dans leur tente mais il n'avait jamais vraiment chercher non plus. Revenant à la réalité et à la Poufsouffle qui était toujours appuyée sur son mur, il sauta à bas du lit qu'il occupait temporairement sans se soucier plus que ça de son interdiction de bouger ni même d'un possible retour express de l'infirmière et alla rejoindre la jeune femme. Il l'attrapa de son bras valide et l'aida à aller sur le lit le plus proche avant de retourner ni vu ni connu sur le sien, jetant un regard désintéressé à la silhouette de Pomfresh un peu plus loin.

« J'm'appelle Flynn. » déclara t-il en lui tendant la main, sans relever l'agressivité dont elle avait bien pu faire preuve. « J'sais qu'tu m'as rien d'mandé, hein, mais j'crois qu'c'est comme ça qu'on commence une conversation quand on connait pas la personne en face. Et comme on est pas prêts d'être soignés, autant s'tenir compagnie... »

Il lui sourit de nouveau, espérant qu'elle finirait enfin par se détendre. La pauvre, ça ne devait pas être drôle tous les jours pour qu'elle soit aussi sur la défensive. Les gens n'étaient pourtant pas particulièrement méchants à Poudlard. Ryan était un peu lourd mais ça s'arrêtait bien là. Après, il ne connaissait bien sûr pas tout le monde dans le monde mais ceux qu'on entendait parfois comme étant les terreurs de l'école, Naïa, Slevin et compagnie, il les connaissait plus ou moins et ne les voyait pas comme autre chose que des troubles-fêtes, ils étaient même gentils dans le fond, enfin il n'avait pas à s'en plaindre en tout cas. Il n'avait à se plaindre de personne ici, si ce n'était sa soeur un peu chiante et du concierge un peu trop sur son dos, mais il y avait fort à parier que la Poufsouffle n'avait pas ces ennuis-là, elle. Elle devait sûrement en avoir d'autres mais de-là à les connaître... Il joua un instant avec les lambeaux de tissus qui composaient feu sa tenue de Quidditch et soupira en pensant qu'il faudrait très certainement demander bien gentiment aux Elfes de la rafistoler pour le prochain match. En espérant qu'il soit moins violent que celui-ci... Il n'avait pas vu l'état de son dos mais il supposait qu'il devait y avoir une belle marque de cognard... Toujours moins pire que son épaule, certes, mais tout de même. C'était d'ailleurs étrange que les filles acceptent de pratiquer ce sport violent alors qu'un seul coup pouvait carrément les défigurer. Il n'avait jamais vu de joueuses affreuses cela dit. Il devait sûrement y avoir des sortilèges réparateurs super puissants ! Un service esthétique à Saint-Mangouste ?

« Comment t't'l'es pris, ton mur ? On t'a poussée ? Personne t'a aidé ? »

Il ne savait pas vraiment si sa dernière question méritait réellement une réponse. C'était fou le nombre de gens égoïstes dans les couloirs de Poudlard désormais... Il avait même vu Barbie, la Préfète des Blaireaux, abandonner un gamin qui avait dévalé les escaliers, alors qu'elle avait déjà son insigne accroché sur sa robe. De ce qu'il en avait entendu, elle ne l'avait pas fait qu'une fois. Alors de là à imaginer qu'on puisse aider une 'grande' simplement parce qu'elle s'était cognée... C'était triste. Juste triste en fait... Il soupira et haussa les épaules, plus pour lui qu'autre chose. Il n'y pouvait rien. Il faisait peut-être des bêtises tout le temps mais dès qu'il pouvait rendre service, filer un coup de main ou venir en aide à ses camarades, il n'hésitait pas une seconde. Ca faisait partie de l'éducation que lui avait donné ses parents et c'était un peu dommage que tout le monde n'ait pas reçu la même...

Leila se rendit compte à quel point elle paraissait pathétique à ce moment précis. En effet, le jeune homme qui lui avait adressé la parole avait l'air d'être beaucoup plus mal en point qu'elle. Certes elle avait la tête qui tournait, mais elle n'était pas à l'agonie non plus! Pourtant son corps refusait de lui obéir quand elle lui ordonna de se relever. Tant pis, elle resta appuyer contre ce mur jusqu’à ce qu'elle arrête de voir des étoiles. Elle chercha madame Pomfresh et en aperçu deux qui s’affairaient dans les bureaux. Bon, la jeune fille savait pertinemment qu'il n'y avait qu'une seule infirmière mais cela l'amusa de se dire qu'il y en avait deux. Apparemment, le choc avait bien atteint son cerveau, la seule chose qu'elle aimait chez elle. La jeune fille essaya de se ressaisir en se secouant la tête. Evidemment, cela eut l'effet inverse qu'elle avait escompté. Au lieu d’éclaircir son champ de vision, elle sentit cogné son cerveau dans sa tête, comme s'il s'était détaché et qu'il cognait les parois de son crâne. Elle se concentra tout de même sur le jeune homme. Au moins, maintenant, elle n'en voyait plus qu'un ! "C'est un bon début !" Il était un peu flou mais elle percevait l’essentiel. Elle perçu du rouge, il devait donc être à Gryffondor .... À moins que le rouge qu'elle voyait était celui de ses cheveux. Leila essaya de se concentrer le dessus, quand il bougeât. Il venait vers elle! En a-t-il le droit? Si ce n'était pas le cas, il avait l'aire de n'en avoir rien à fiche. Il s'approchait d'elle ... trop près d'elle ! Leila se raidit quand il lui prit le bras. Au début, elle résista un peu, mais le jeune homme n'avait pas l'aire de le remarquer. Malgré sa petite résistance, le jeune homme la trainait vers les lits. Mais avait-il seulement remarqué qu'elle résistait? A parement non! Était-elle si faible? A parement Oui! La jeune femme se demanda pourquoi il l'aidait? Ce n’est pas ce que les gens ont coutume de faire. Quoi que, c'est ce que Slevin avait fait avec elle, avant qu'ils se menacent mutuellement! Mais lui, il était mauvais! Est-ce que le jeune homme roux l'était également? Elle ne sentait pas d'aura négatif autour de lui. Il ne l'imaginait pas jouer un mauvais rôle. Au contraire, s'il était dans un roman, il serait sans doute le gentil. "Et voilà, je recommence!". En effet, Leila avait une manie : dès qu'elle rencontrait quelqu'un, il fallait qu'elle s'imagine qu'elle rôle il jouerait dans son prochain roman. Ce comportement lui avait causé quelques ennuis avec Slevin.
Elle sentit un lit près d'elle! Elle s'y assit pendant que son interlocuteur retournait dans le sien. Il s'y installa comme si rien n'était.

« J'm'appelle Flynn. J'sais qu'tu m'as rien d'mandé, hein, mais j'crois qu'c'est comme ça qu'on commence une conversation quand on connait pas la personne en face. Et comme on est pas prêts d'être soignés, autant s'tenir compagnie... »

La première réaction que Leila aurait eu spontanément, c'est de dire un truc du genre : "C'est vrai, je t'ai rien demandé." Mais elle se retient. Peut-être qu'il était juste sincère! Et ces personnes sont rares alors il ne fallait pas qu'elle se le mette à dos tout de suite. Leila se rendait compte que le contact avec elle n'était pas aisé. Effectivement, elle était tout le temps sur la défensive. En même temps, il faut la comprendre. C’est vrai, au début, les gens se moquait d'elle car elle ressemblait à un fantôme et plus tard, les gens se rendirent compte à quel point elle était maladroite. Bien sûr elle essayait de se convaincre que cela ne la touchai plus, sauf qu'au fond d'elle, cela la blessait.
Quand elle regarda son visage, il lui souriait, à elle! Il avait un sourire sans fausse note, un sourire sincère. C'est ce sourire qui permit à Leila de se détendre. Elle lui sourit en retour et fini par dire :

" Moi, c'est Leila. Je te remercie de m'avoir aidé alors que tu a l'aire bien plus mal en point que moi! Qu'est ce qui t'as mis dans un tel état? "

Leila se surpris elle-même! Depuis quand elle parlait aussi facilement aux inconnus? C'est surement parce qu'il l'avait aidé. Sinon, elle ne lui adresserait même pas la parole. A l'entendre parler, on aurait dit qu'elle était presque sociable. Bien sûr, il fallait ne pas tenir compte des blancs interminables qu'elle laissait avant de répondre. Leila était de ceux que les silences de gênait pas. Mais les autres en étaient souvent perturber. Elle ne savait pas si cela dérangeât le jeune garçon mais il lui demanda très vite:

« Comment t't'l'es pris, ton mur ? On t'a poussée ? Personne t'a aidé ? »

Il avait répondu à sa question lui-même. Oui on l'a poussé et non, on ne l'a pas aidé. Tout le monde sait qu'ici, à Poudlard, c'est chacun pour sa poire! Quoi que? Le Gryffondor avait l'aire de l'ignoré. Il faut peut-être le prévenir? Leila aurait trouvé drôle de lui dire : "Écoute Flynn, à Poudlard, tout le monde sait que personne ne doit aider autrui. En m'aidant tu agis contre l’intérêt de tous. Un monde régit par l’égoïsme est en train de se construire, et tu gâche tout! Je sais, c'est dure à apprendre, mais il fallait que tu le sache!" Bien sûr cela était complètement absurde, mais pourtant pas loin de ce que Leila avait comme impression. Juste quelque peu romancé et exagéré, c'est tout! A cette pensé qu'elle avait imaginé, son sourire s'élargit, mais il disparut très vite quand elle dit :

" Je trainais dans le Hall quand les supporter du match ont débarqué a pleine vitesse. Ils m'ont tous bousculé. Mais personne n'a pris la peine de savoir si j'allais bien! "

C'est à ce moment que Pomfresh débarqua. Elle aperçut Leila, qu'elle n'avait pas encore remarqué jusqu’à là. L'infirmière connaissait un peu Leila. En effet, elle était tellement maladroite que ce n'était pas rare qu'elle y vienne ou emmène un camarade qu'elle a blessé par accident. Mais Pomfresh avait pris l'habitude de ne pas poser de question à la jeune élève. Comme à son habitude, elle examina la plaie, elle désinfecta la blessure et alla chercher une potion qu'elle lui faisait boire. Aujourd'hui, tout se passa comme d'ordinaire, sauf la dernière étape. L'infirmière rapporta bien le verre de potion mais Leila, au moment de le prendre le fit voler dans la chambre. En effet, elle avait complètement oublié qu'elle tenait le vif d'or dans sa main. Quand elle desserra la pression de sa main pour prendre la potion, le vif d'or força le passage pour se défaire de sa prison. Et il fonça dans le gobelet. Leila regarda le liquide se renversé sur le garçon qui l'avait aidé. "OUPS !!! " Leila se précipita sur le jeune homme pour l'aider à s'essuyer le visage. Mais elle se prit les pieds dans un tissu. Un drap sans doute. Un bruit de déchirure se fit entendre : CRRRRRRRIIIIKKKKK !!! Et trop tard, hélas, elle se rendit compte qu'elle avait déchiré de toute sa longueur la robe de Quidditch du jeune rouquin. Les pieds emmêlé dans la robe, elle ne réussit pas à se rattraper a temps, et tomba sur le jeune homme déjà mal en point. Elle tomba sur son épaule déjà très endoloris. Le jeune homme regrettait sans doute de l'avoir gentiment aidé ! " Quelle boulet je suis !!! "

" Je suis vraiment désolé! Pardon!!! Pardon !!! Je n'ai pas fait exprès! Je ne voulais pas te faire mal. Tu as plein de potion dans les yeux! Désolé!!! Et ta robe ! Pardonne moi !!! En plus je te fais mal au bras. Je suis vraiment une bonne à rien !!! Excuse-moi! "


L'infirmière se démenait pour tout remettre dans l'ordre sans cessé de lancer des regards noirs en direction de Leila. Cette dernière attendait, sans bouger, de voir comment le garçon allait. Mais elle restait immobile de peur de refaire une connerie...

La Poufsouffle paraissait finalement se détendre un peu. Tout n'était donc pas perdu, il y avait encore une chance d'avoir un semblant de discussion avec elle sans qu'elle ne se mette à lui sauter à la gorge pour essayer de lui faire regretter d'avoir eu le culot de lui adresser la parole alors qu'elle ne lui avait strictement rien demandé. Certes, il y avait pas mal de gens dans cette école qui avaient l'air un peu allergique aux relations humaines mais ce n'était pas son cas, et il n'y était pas pour grand chose. Qu'on devait s'ennuyer tout seul à longueur de journée ! Quand bien même il n'avait aucun camarade pour compagnon qu'il allait rendre visite à Mimi, toujours ravie de le voir de ce qu'elle laissait paraître. Ils passaient le reste de l'après-midi à faire exploser les cuvettes pour inonder la pièce et il finissait par déguerpir en lui promettant de revenir vite dès que les pas de Jefferson se faisaient entendre à proximité. Bref, rares étaient les fois où on pouvait le trouver tout seul dans un coin, ou alors ça n'annonçait pas grand chose de bon et il valait mieux changer de couloir au plus vite avant d'être pris contre son gré pour victime ou pour complice d'un coup foireux dont il avait le secret.

" Moi, c'est Leila. Je te remercie de m'avoir aidé alors que tu a l'aire bien plus mal en point que moi! Qu'est ce qui t'as mis dans un tel état? "

Le sourire de Flynn s'agrandit alors qu'elle se présentait à son tour. Son nom lui disait quelque chose... Il avait sûrement dû l'entendre une fois ou deux sans pour autant prendre la peine de chercher à y accrocher un visage. Elle n'avait pas forcément l'air bien plus vieille que lui et sachant qu'elle n'était pas dans son année, puisque même s'il ne se rendait pas particulièrement en cours il avait fini depuis le temps par reconnaître les sixième année, aussi en déduit-il qu'elle devait être arrivée après lui, donc peut-être que son nom lui revenait des répartitions précédentes. Il n'était pourtant pas connu pour y faire très attention, et cette année il avait même décidé de la zapper totalement en allant faire une escapade dans les cachots pendant qu'ils étaient encore vides, mais il y avait encore un mince espoir que quelques patronymes soient arrivés jusqu'à lui... Il haussa les épaules lorsqu'elle le remercia de l'avoir aidée, c'était on ne pouvait plus normal, non ? Il n'était pas à l'agonie, il pouvait bien lui filer un coup de main alors qu'elle en avait visiblement besoin.

« Nan, m'remercie pas, j'allais pas t'laisser là quand même ! » avoua t-il avec un sérieux qui ne le prenait pas souvent pour cible. « Oh, c'est rien. Juste un cognard. Enfin deux. J'm'en r'mettrai, et puis c'pas la première fois. »

Rares étaient les matchs où il revenait indemne du terrain. Cette fois avait été juste un peu plus violente que les autres, mais il ne s'en étonnait pas et ne prenait même pas la peine de s'en plaindre, attendant simplement que l'infirmière revienne avec il ne savait trop quoi. Une potion, une pommade, un sortilège, bref, n'importe quoi qui puisse lui permettre de reprendre son petit bonhomme de chemin sans plus de problèmes. Par curiosité, il essaya de bouger le bras mais il ne put que grimacer légèrement sous la douleur et abandonner l'idée de recommencer. Il n'y avait donc plus qu'à attendre. La gamine de Serdaigle venait de disparaître en sautillant de l'infirmerie, et les autres patients, dont beaucoup revenaient du match, commençaient à quitter les lieux peu à peu. Il n'y avait pas souvent de blessures graves au Quidditch, simplement des os brisés et des bleus pas très beaux à voir. On passait au dessus facilement avec le temps. On finissait par ne plus les craindre et préférer se prendre un cognard de plus que de lâcher son objectif. La routine quoi...

" Je trainais dans le Hall quand les supporter du match ont débarqué a pleine vitesse. Ils m'ont tous bousculé. Mais personne n'a pris la peine de savoir si j'allais bien! "

Le Gryffondor soupira tristement. Les gens étaient vraiment stupides... Enfin, elle avait l'air d'aller relativement bien même si ce n'était pas la grande forme. Elle pouvait s'estimer heureuse, elle aurait pu risquer plus grave. Comme se faire pousser dans les escaliers par exemple... C'était souvent que les élèves loupaient une marche et dévalaient tout le reste sur le dos... Sans compter ceux qui ne remarquaient pas que l'escalier était en train de bouger et avait juste le temps de se rattraper à la rampe. Il n'avait jamais entendu parler de gens qui tombaient de plusieurs étages à cause d'eux... Est-ce que c'était seulement déjà arrivé ? Rien n'était moins sûr. Il faudrait essayer, un jour, pour voir si c'était possible. Si ça l'était, il risquait de faire un long séjour sur ce même lit, ou bien à Saint-Mangouste même ! Il n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche, ni même de mettre un terme à ses stupides projets que Pomfresh revint et s'occupa de Leila. Il la regarda faire sans un mot, observant le manège médical avec une curiosité qu'il ne cachait plus. La suite se déroula incroyablement vite. Elle allait attraper un verre de potion mais celui-ci lui atterrit dessus. Flynn tenta d'essuyer tant bien que mal ce qu'il avait reçu mais avant qu'il n'ait eu le temps de finir, la Poufsouffle sembla vouloir l'aider mais elle s'agrippa à sa robe qui termina de se déchirer dans toute sa longueur avant de lui tomber dessus, en plein sur son épaule meurtrie.

" Je suis vraiment désolé! Pardon!!! Pardon !!! Je n'ai pas fait exprès! Je ne voulais pas te faire mal. Tu as plein de potion dans les yeux! Désolé!!! Et ta robe ! Pardonne moi !!! En plus je te fais mal au bras. Je suis vraiment une bonne à rien !!! Excuse-moi! "

Le rouquin secoua doucement la tête, loin de s'énerver ou de se mettre à râler. Il attrapa les restes de sa robe de son bras intacte et s'essuya le visage avec. L'infirmière faisait son possible pour nettoyer les dégâts. Lorsqu'elle eut terminé, d'un sortilège, de faire disparaître toute la potion, elle partit de nouveau, certainement remplir un autre verre puisque la jeune fille n'avait pas dû boire grand chose de sa mixture...

« Ca va, t'inquiètes pas. T'as rien, toi ? Ca arrive, y'a pas mort d'homme. Et puis t'façon, elle était fichue ma robe, elle était d'jà déchirée, c'pas grave. C'tait un accident, c'pas pour autant qu't'es une bonne à rien. J'suis sûr qu'c'est même pas vrai ! »

Pomfresh revint rapidement avec deux verres, l'un qu'elle tendit à Leila et l'autre qu'elle lui tendit à lui. Un breuvage verdâtre qui ne donnait vraiment pas envie. L'odeur était nauséabonde mais puisqu'il le fallait... Sans une seconde d'apparente hésitation, le jeune homme vida son verre d'un trait. C'était absolument immonde...

Leila observait le jeune garçon du coin de l’œil. Et à chaque fois qu'elle posait les yeux sur lui, il affichait un grand sourire. "C’est pas humain de sourire comme ça?" Leila avait rarement l'occasion de côtoyer des gens aussi souriant. Elle trouvait cela très étrange. Leila était le genre de femme qui paraissait très froide et renfermé sur elle-même. C'est ainsi que les gens la voyait, et c'est ainsi qu'elle était. Elle souriait rarement. Et les rares fois où cela lui arrivait, elle était seule. Les autres élèves devait la prendre pour une folle mais elle n'y peut rien si ses pensée sont parfois très comique. Flynn avait l'air d'être tout l'inverse de Leila. Et d'ordinaire, les gens trop joyeux, elle les évitait. Un peu comme cet Adam qui fait que de l'importuner depuis qu'il est arrivé dans sa classe. Dès que possible, elle l'évite ou fait comme si il n'existait pas. Et lui, stupide être joyeux qu'il est, s'acharne à l’embêter. La jeune fille se demanda quel genre de garçon pouvait être ce Flynn. Souriait-il ainsi parce qu'il avait un souci de zygomatiques l’empêchant de ne pas sourire? Ou était-il juste heureux de vivre? Si c'est la deuxième proposition, Leila se demanda comment il faisait. Et surtout pourquoi, elle, elle n'y arrive pas? A chaque fois qu'elle se pensait bien, il y a quelques choses pour contrecarrer son bonheur. La mère de Leila avait une hypothèse à ce sujet : Elle pense que le malheur ne s'acharne pas sur sa fille, mais que cette dernière se complaise dans son malheur. Bien sûr, Leila trouve cette explication stupide ... mais n'en a pourtant pas d'autre.
Pour le comportement de Flynn, elle n'avait guère plus d'explication. "A moins qu'il soit masochiste et qu'il aime la douleur! D’où son sourire!" Leila souri en pensant que le garçon aimait souffrir. Elle ne voyait pas d'autres explications plausibles. Après qu'elle l'ai remercié, il répondit :

« Nan, m'remercie pas, j'allais pas t'laisser là quand même ! Oh, c'est rien. Juste un cognard. Enfin deux. J'm'en r'mettrai, et puis c'pas la première fois. »

"Juste un cognard? Juste un cognard? J'ai plus aucun, il est encore plus fou que moi!!!" C'est vrai que Leila y connaissait pas grand-chose au Quidditch, mais elle savait que les cognards étaient envoyé sur les adversaires avec une batte. Or ces cognards ne sont pas en mousse! Il a dû avoir mal, alors pourquoi souriait-il ainsi. Le quidditch n'était vraiment pas un sport pour elle. Elle ne comprendra jamais que les joueurs puissent s'infliger volontairement de graves blessures. Bon c'est vrai que ce n’est pas comme s'ils étaient dans le monde des moldus où une blessure comme la sienne mettrait des mois à guérir. Dans le monde des sorciers, une potion et c'est fini. Pomfresh pouvait guérir tous les maux. Elle peut même refaire pousser les os en moins de 24h.
Une tout cas, Flynn avait juste l'aire gentil. S'il l'a aidé, c'est parce qu'il en avait envie et non parce qu'il voulait quelque chose en retour. Cela troublait la jeune brune de se dire qu'il y avait des gens sincère et non égoïste dans cet établissement de tarés.
Leila mis un certain temps avant de trouver les mots pour lui répondre :

" Tu as l'aire d'être quelqu'un de vraiment ... différent. Tu décides de m'aider, alors qu'on ne se connait ni d'Adam ni d’Ève, juste parce que j'en avait besoin! Alors que toi tu t'es fait ... frapper par deux cognards? Tu es bien plus souffrant que moi et tu décides de m'aider. Tu es beaucoup plus … plus .... Plus ... Tu n'es pas comme les autres élèves et ils faut garder cette qualité. "

La jeune femme avait cherché ses mots. Elle allait dire qu'il était plus intelligent que les autres mais elle s'était ravisée car elle ne le connaissait pas encore suffisamment. Elle ne connaissait rien de lui. Et quelqu'un qui aime se faire fracasser la tête sur un terrain de Quidditch est-il réellement intelligent? Non, surement pas! Mais malgré ce défaut (aimer le Quidditch) elle pensait ce qu'elle avait dit. Flynn pourrait être quelqu'un qu'elle apprécierait par la suite. Mais ça, seul le temps nous le dira.
Par compte, il fallait qu'elle admette qu'elle avait parlé comme une vieille. Mais tant pis! Elle lui avait dit ce qu'elle avait sur le cœur.

Tout ça était fort agréable, et Leila aurait aimé que la conversation continue ainsi mais ça, c'était sans compter sur sa maladresse légendaire. Quand elle constata tous les dégâts qu'elle avait faits au pauvre Flynn, elle eut envie de pleurer. Bien sûr, elle n'en fit rien car elle se retient. Certes, elle c'était excuser, mais serait-ce suffisant? S'il avait commencé à l'apprécier, cela était sans doute résolu. "Pourquoi faut-il que je sois si cruche, si empotée!?!"
Leila resta en retrait un moment, après les dégâts qu'elle avait causé. Elle se contenta de regarder Pomfresh réparer ses bêtises. Déjà qu'en temps normal, elle n’était pas douée, alors avec la tête qui lui tournait, c'est normal qu'une telle catastrophe arrive. Après que l'infirmière lui ait ordonné de resté sur son lit et de ne pas y bouger, celle-ci allât chercher quelque chose. "Peut-être une potion pour m’empêcher de bouger!!!!" Il faudrait qu'elle se renseigne pour savoir si une position anti-maladresse existait. Avec la magie, tout est possible. Après un moment de silence où Leila n'osait plus jeter de coup d’œil au garçon, celui-ci dit :

« Ca va, t'inquiètes pas. T'as rien, toi ? Ca arrive, y'a pas mort d'homme. Et puis t'façon, elle était fichue ma robe, elle était d'jà déchirée, c'pas grave. C'tait un accident, c'pas pour autant qu't'es une bonne à rien. J'suis sûr qu'c'est même pas vrai ! »

Leila se tourna brusquement vers lui. Il n'avait pas l'aire fâché. Au contraire il relativisait et la rassurait. Et évidement, son fameux sourire réapparut sur son gentil visage. Leila n'en revenait pas! "C'est forcément ses zygomatiques!" Mais Leila voulait en avoir le cœur net. Mais avant qu'elle ait eu le temps de poser ses questions Pomfresh revient avec de gobelets à la main. Elle en tendit un à chacun. Leila pris le sien. Il avait un couleur de lait. Elle le but d'une traite. Le gout était beaucoup plu acide qu'elle ne l'avait cru. Elle ne put retenir une grimace. Elle posa le verre sur la table à côté d'elle et observa Flynn. Ce qu'il y avait dans son verre avait l'aire beaucoup moins appétissant que dans le sien. Elle en sentait l'odeur jusqu'à son propre lit. Lui aussi le but d'un trait et si le gout était aussi désagréable que l'odeur, il n'en laissa rien paraitre. Pour sa part, elle sentait les derniers vertiges s'envoler. Elle allait nettement mieux. Mais lui qu'en était-il?

" Comment fais-tu pour être si agréable? Il faudra que tu me donne des cours!" Leila dit ça sur le ton de la rigolade avant d'ajouter: " J’espère que la potion ta fait du bien autant que la mienne. Et pour ta robe de Quidditch, si je peux faire quoi que ce soit, dis le moi! En tout cas, je suis vraiment désolé! Je sais que je me répète mais c'est pas comme si cela ne m'arrivait jamais. Dès que je suis quelque part, je provoque des catastrophes. Je crois que mes pieds ne veulent pas m’obéir. C'est comme s'ils ont leur propre vies et veulent gâcher la mienne. On va dire que je ne suis pas très doué! Alors je me demande comment tu fais pour tenir sur un balais? Moi j'aurai plus souvent les fesses par terre que sur le balais."

Leila perçut le changement dans le ton de sa voie. La méfiance avait fait place à la gaité. Elle ne savait pas comment il avait fait pour qu'elle se détende ainsi mais cela était agréable.

Si elle avait pu lui paraître un peu bizarre à première vue, elle lui semblait être finalement une gentille fille. Un peu sauvage peut-être, à en croire l'attitude défensive qu'elle avait eut lors de son arrivée, mais après tout, elle avait certainement ses raisons. Le Gryffondor savait pertinemment que les gens n'étaient pas tous agréables dans cette école, Ryan Quick suffisait à lui seul d'exemple, et même s'il en plaisantait souvent et qu'il faisait exprès de répondre à ses provocations par des rires désintéressés, il ne pouvait que reconnaître qu'il pouvait être lourd et même blessant parfois, aussi, si la pauvre jeune femme avait plusieurs Quick dans sa vie, il y avait largement de quoi expliquer sa méfiance vis-à-vis des autres. Enfin, heureusement pour elle, il était loin d'être comme le Serpentard. Certes, il n'était pas franchement réputé pour être le meilleur élève de l'école, et si le concierge l'avait pris en grippe depuis bien longtemps, ce n'était visiblement pas le cas de tout le château. Il enchaînait les bêtises mais n'hésitait pas à négocier les punitions pour que les pauvres innocents pris dans ses filets s'en sortent indemnes, ni à se faire attraper volontairement pour laisser à ses amis le temps de fuir et de s'en sortir sans retenue supplémentaire. Il n'avait pas non plus pour habitude de se moquer de qui que ce soit, et rendait service tant qu'il pouvait. Il partait du principe où tous les gens qu'il ne connaissait pas faisait partie de ses amis, aussi faisait-il tout ce qu'il fallait pour aller dans ce sens. Leila n'échappait pas à la règle.

" Tu as l'air d'être quelqu'un de vraiment ... différent. Tu décides de m'aider, alors qu'on ne se connait ni d'Adam ni d’Ève, juste parce que j'en avais besoin! Alors que toi tu t'es fait ... frapper par deux cognards? Tu es bien plus souffrant que moi et tu décides de m'aider. Tu es beaucoup plus … plus .... Plus ... Tu n'es pas comme les autres élèves et il faut garder cette qualité. "

Flynn, touché par les compliments de la Poufsouffle, se contenta de hausser faussement négligemment les épaules. D'accord, peut-être que tout le monde n'en aurait pas fait autant, préférant agoniser avec exagération sur le lit immaculé en attendant que quelqu'un s'inquiète de son pauvre sort. Mais comment l'aurait-il pu alors qu'il savait très bien à quoi il s'exposait en enfourchant son balai ? C'était les règles du jeu et il y jouait en les ayant parfaitement en tête, il en était de même lorsqu'il faisait des bêtises qui tournaient mal. Il faisait de son mieux pour se plaindre le moins possible, et ne râlait pas souvent. Il y avait des gens bien plus à plaindre que lui, et ce n'était pas deux pauvres et maudits cognards qui allaient le faire changer d'avis sur la question. Il ne comptait de toute façon plus le nombre de fois où il avait atterri ici depuis la première année... Le premier soir, il avait dû venir prendre de la pimentine pour éloigner un rhume dû à sa chute dans le lac lors de la traversée en barque... Et ça n'avait pas été en se calmant, bien au contraire... Entre les chutes en balai, les escapades dans la forêt interdite et les explosions intempestives de chaudrons et de pétards, il avait dû expérimenter à peu près tous les remèdes présents dans les placards de l'infirmière, à l'exception près de cette intrigante potion Poussos.

« J'm'en souviendrai. » répondit-il simplement, un peu mal à l'aise. Il était bien plus habitué à entendre les gens lui hurler dessus qu'il n'était qu'un crétin immature et un potentiel danger pour l'humanité, ce qu'il avait parfaitement intégré depuis le temps, là c'était tout nouveau et particulièrement déstabilisant...

Pomfresh le délivra heureusement de cette conversation un peu étrange en apportant les verres. Elle leur en tendit un à chacun et repartit vaquer à ses occupations un peu plus loin. Un gamin, qui devait être en deuxième ou troisième année sortit de nulle part en ricanant, visiblement fier de lui, et disparut de la pièce tandis que l'infirmière remarquait une fiole vide tout droit venue de la réserve personnelle du Professeur de Potions et sur laquelle une étiquette indiquait ''Veritaserum''. Paniquée, elle se précipita vers les deux élèves, ne sachant lequel des deux verres contenait le liquide.

« Vous deux ! Ne buv... »

Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase que les deux élèves reposaient leur verre vide. L'air un peu perdu face à une telle situation, elle resta en retrait, prête à agir s'il le fallait. Ca ne devrait pas être dramatique, après tout, ils risquaient juste de dire la vérité, rien que la vérité pendant quelques heures et puis les effets se dissiperaient comme ils étaient venus. Flynn, en tout cas, n'avait rien senti d'autre que le goût immonde de son breuvage. Il regarda son épaule, l'hématome commençait déjà à disparaître, dans quelques minutes tout serait rentré dans l'ordre et il pourrait reprendre le cours de sa vie le plus normalement du monde, comme si cet arrêt médical n'avait jamais eu lieu. Il n'avait d'ailleurs pas compris pourquoi Madame Pomfresh aurait préféré qu'ils ne boivent rien. Après tout, elle était là pour les soigner, non...? Enfin, il ne chercha pas plus loin, d'autant que les mots de Leila paraissaient assurer que les deux potions étaient bien les bonnes puisque tous les deux se sentaient mieux.

" Comment fais-tu pour être si agréable? Il faudra que tu me donnes des cours! J’espère que la potion t'a fait du bien autant que la mienne. Et pour ta robe de Quidditch, si je peux faire quoi que ce soit, dis le moi! En tout cas, je suis vraiment désolée! Je sais que je me répète mais c'est pas comme si cela ne m'arrivait jamais. Dès que je suis quelque part, je provoque des catastrophes. Je crois que mes pieds ne veulent pas m’obéir. C'est comme s'ils ont leur propre vies et veulent gâcher la mienne. On va dire que je ne suis pas très douée! Alors je me demande comment tu fais pour tenir sur un balai? Moi j'aurai plus souvent les fesses par terre que sur le balai."

Le rouquin ne put s'empêcher de rire alors qu'il commençait à bouger son bras, juste pour voir la douleur s'estomper au fil des mouvements. La magie, ça avait quand même la classe ! Il lui aurait fallu des semaines pour se rétablir complètement dans le monde moldu, et là, en trois minutes c'était terminé. Il avait bien de la chance, c'était certain ! Et dire que ses pauvres cousins devaient garder un plâtre pendant des jours et des jours au moindre petit truc... Ils l'envieraient certainement si seulement ils savaient les faciliter qu'il y avait à se remettre sur pieds ici. Il posa un instant les yeux sur les restes de sa robe, dont le tissus rouge était maculé de taches noirâtres à cause de la potion qu'il avait essuyé avec, elle ne ressemblait d'ailleurs même plus à une robe de Quidditch mais à un vague tas de coton rouge, guère mieux... Il s'y ferait sans problème. Il ne comptait plus le nombre de vêtements qui avaient rendu l'âme lorsqu'il les portait !

« Tout l'monde n'pense pas la même chose, t'sais. Genre ma soeur. Enfin, pas d'puis que j'l'ai poussée du toit d'chez nous pour voir si elle volait. Elle vole pas, d'ailleurs. J'étais p'tit mais j'crois qu'ma mère a jamais eu aussi peur d'sa vie. Ou l'concierge. T'sais qu'j'ai dû prévoir des heures d'retenues dans mon emploi du temps ? Il passe sa vie à m'courir derrière, à croire qu'j'ai toujours des trucs à m'reprocher même quand j'fais rien. Bon d'accord, il a pas aimé les feux d'artifices dans son bureau, mais c'était joli, j't'assure ! Ou Quick. Mais j'crois qu'il aime pas grand monde t'façon, et qu'c'est réciproque. Si seulement il pouvait tomber d'son balai et finir à Saint-Mangouste... C'serait tellement bien que les Serpentard perdent la Coupe c't'année, ça l'remettrait à sa place c'crétin. 'Fin, j'ai pas que envie parc'qu'y a Rhiannon là-bas, et qu'j'l'aime vraiment bien, et j'ai pas envie qu'elle soit déçue... Si j'devais avoir une p'tite-amie dans c't'école, j'pense que j'voudrais qu'ce soit elle. Mais j'sais pas s'c'est réglo d'sortir avec la meilleure amie d'son ex...? »

Il s'étonnait lui-même de la facilité avec laquelle il lui racontait sa vie alors qu'il ne la connaissait en rien. Bien sûr, il n'avait pas pour habitude de cacher quoi que ce soit, et ne mentait pas très souvent quand on lui posait une question mais là... Elle ne lui avait strictement rien demandé, il se laissait simplement aller à dévoiler tout ce qu'il pouvait bien cacher, poussé par une force étrange et inconnue, tout ça sous les yeux désespérés de l'infirmière. Il n'y avait pas à chercher bien loin pour savoir lequel des deux avait été victime du Veritaserum.... Et la pauvre Poufsouffle qui devait supporter ça alors qu'elle n'en avait probablement rien à faire... Il aurait largement préféré se retrouver en compagnie de Gabriel, voire d'Adam, qui avait connaissance en grande partie de tout ce qu'il racontait... Mais non, il avait fallu que ça tombe sur une fille qu'il rencontrait pour la première fois. Si elle l'avait trouvé sympathique, c'était probablement terminé désormais.

« T'es une chouette fille, même s't'es un peu bizarre au début, ça va ç'passe vite. J'suis content d't'avoir rencontré ! Et puis t'es plutôt pas mal. J'suppose que t'dois avoir plein d'gars qui t'matent dans les couloirs, non ? C'pas mon genre. J'l'ai fait qu'une fois, lors du premier match d'l'année. Y'avait Scarlett qui s'trémoussait dans les gradins, alors c'pas vraiment d'ma faute. Elle est s'per sexy, c'te fille... 'Fin, j'ai loupé deux passes à cause d'ça, et j'm'suis pris un cognard... La honte... J'crois qu'j'ai jamais eu aussi honte d'ma vie. Sauf p't'être lorsque j'me suis r'trouvé coincé dans la réserve d'la bibliothèque avec Elliott, l'année dernière. J'ai horreur d'c't'endroit, m'fait carrément flipper, sauf qu'les gens l'savent pas trop, en général. Là, il a eu tout l'temps d'l'voir. J'sais vraiment pas p'quoi j'te raconte tout ça... »

Derrière lui, l'infirmière montrait à la jeune fille la fiole vide, en guise d'explications, histoire certainement qu'elle ne s'aventure pas sur le chemin dangereux des questions, en sachant pertinemment qu'elle obtiendrait sans la moindre résistance toutes les réponses qu'elle pouvait espérer et même plus encore...

Spoiler:

Leila c'était aventuré sur un chemin qu'elle n'avait pas l'habitude d'emprunté : la sociabilité. Cela lui faisait dire des compliments au jeune homme en face d'elle. Certes, elle pensait ce qu'elle lui avait dit mais cela ne lui ressemblait pas. Elle disait en générale tout ce que lui passait par la tête, mais cela était rarement aussi positif. En générale, c'était juste stupide et elle le regrettait au moment où les mots sortaient de sa bouche. Cela pouvait même lui apporté des ennuis. Il est vrai que Leila, par habitude d'être dénigré, faisait de même avec quiconque lui adressait la parole. "Après que je vienne pas me plaindre d'avoir plus d'ennemi que d'ami !!!" Mais là, pendant qu'elle conversait tranquillement avec Flynn, la jeune fille se dit qu'elle était presque normale. Evidemment, cela n'était qu'une apparence provisoire. Dès qu'elle aura quitté le jeune garçon, elle redeviendra boudeuse et morose. On ne change pas une personne en un clin d’œil non plus! Mais elle aimait la personne qu'elle était avec lui et elle voulait que la rencontre dure encore un peu. Et pourtant, cette conversation ne pouvait s'éterniser puisqu'ils étaient dans l'infirmerie de Poudlard. En effet, cette dernière n'était jamais vide pour longtemps. Normal, car autant de jeune gens ayant des pouvoirs magiques rassembler dans un seul et même lieu ne pouvait pas être un lieu de sécurité. A certaine heure, l'infirmerie grouillait de gens qui ont reçu un maléfice qui leur était destiné ou pas, d'autre tombés de leur balais ou à cause des chaudrons qui explosent pendant un cour. Autant d'incident qui permettre à infirmière de ne pas s'ennuyer. Pour l'instant, l'infirmerie était quasiment déserte mais dès que les deux jeunes élèves se sentiront mieux, ils devront libérer leur place afin que quelqu'un d'autre la prenne. Leila n'y était jamais resté plus que quelques heures, ce qui prouve l’efficacité de Mme Pomfresh.
Quand Leila eu fini de complimenter le jeune Flynn, elle se demanda comment il l'avait pris. En tout cas il ne laissa rien paraitre. Soit il se fichait de ce que Leila pouvait bien pensé, ce qui est un peu normal puisqu'ils ne se connaissent que depuis une dizaine de minute. Soit il était touché de tels compliments mais qu'il ne voulait pas le montrer, ce qui pourrait expliquer qu'elle n'a pu croiser son regard pendant un petit moment. Si cela était le cas, c'est que Flynn est le genre de mec qui cache ses sentiments ... mais tous les hommes sont un peu comme ça. Et Leila préfère cela, même si elle, elle n'y arrive pas. Il lui répondit seulement :

« J'm'en souviendrai. »

Leila se dit que s'il lui avait répondu ça, c'est parce qu'il ne savait pas quoi dire d'autre. Après que les jeunes gens eu fini de boire leur breuvage, c'est à ce moment qu'un très jeune gamin sorti d'une cachette. Tout le monde le regarda avec surprise. Le morveux sortie de sa cachette très rapidement tout en ricanent, puis il sorti de l'infirmerie tout aussi rapidement qu'il était apparu.

" Mais d'où il sort lui? Et il est là depuis quand? "

Leila se tourna vers Flynn quand elle posa sa question bien que celle-ci s'adressait aussi à Pomfresh. C'est vrai, pourquoi était-il cacher dans l'infirmerie? C'est un endroit bizarre pour jouer. Leila trouva cela louche. Mais bon, même si il avait fait une connerie, Leila ne serait sans doute plus là pour en pâtir. En effet, elle se sentait complétement rétablie et voulait quitter l'infirmerie le plus vite possible. Et elle aimerait bien que Flynn se sente aussi bien qu'elle, car ils pourront continuer leur conversation dans un endroit plus agréable. Leila s'était préparé psychologiquement pour pouvoir oser lui demander de partir d'ici avec elle et d'aller se promener quand elle entendit Mme Pomfresh s'écrier :

« Vous deux ! Ne buv... »

Elle ne finit pas sa phrase car l'infirmière avait dû constater que c'était trop tard. Les deux verres reposaient vides prés de leurs propriétaire. Leila ne comprenait pas pourquoi ils n'auraient pas dû boire. Son mal de tête c'était estompé. Mais peut être qu'elle la dame en blouse leur avait donné le mauvais verre? Ou une potion avec un effet secondaire indésirable. Leila se palpa le visage pour essayer de voir si rien ne clochait. Mis à part que la douleur de son front avait disparu elle aussi et que son front avait retrouvé sa peau lisse d'origine, Rien ne clochait. Elle observa Flynn de haut en bas, et lui non plus n'avait rien de bizarre. Aucun bras ne lui poussait à des endroits étrange, il ne perdait pas ses cheveux et il avait l’aire content des résultats de la potion. "Mais où est le problème alors?" Leila était complétement pommé et inquiète. Il faut avouez que Leila n'est pas connu pour son courage, bien au contraire.
Mais aucune inquiétude ne se lisait sur le visage du rouquin. Celui-ci se contentait de rire et de bouger son bras précédemment endoloris afin de constater qu'il est récupérer toute ses aptitudes. A parement oui!
La jeune fille, bien que toujours inquiète décida de s'en faire un peu moins. C'est vrai, Flynn avait l'aire de ne pas s'en faire. Le principal, c'est qu'ils aillent mieux. C'est à ce moment-là que Flynn dit :

« Tout l'monde n'pense pas la même chose, t'sais. Genre ma soeur. Enfin, pas d'puis que j'l'ai poussée du toit d'chez nous pour voir si elle volait. Elle vole pas, d'ailleurs. J'étais p'tit mais j'crois qu'ma mère a jamais eu aussi peur d'sa vie. Ou l'concierge. T'sais qu'j'ai dû prévoir des heures d'retenues dans mon emploi du temps ? Il passe sa vie à m'courir derrière, à croire qu'j'ai toujours des trucs à m'reprocher même quand j'fais rien. Bon d'accord, il a pas aimé les feux d'artifices dans son bureau, mais c'était joli, j't'assure ! Ou Quick. Mais j'crois qu'il aime pas grand monde t'façon, et qu'c'est réciproque. Si seulement il pouvait tomber d'son balai et finir à Saint-Mangouste... C'serait tellement bien que les Serpentard perdent la Coupe c't'année, ça l'remettrait à sa place c'crétin. 'Fin, j'ai pas que envie parc'qu'y a Rhiannon là-bas, et qu'j'l'aime vraiment bien, et j'ai pas envie qu'elle soit déçue... Si j'devais avoir une p'tite-amie dans c't'école, j'pense que j'voudrais qu'ce soit elle. Mais j'sais pas s'c'est réglo d'sortir avec la meilleure amie d'son ex...? »

Leila fut déstabilisé par cette diarrhée verbale. " Pourquoi il me raconte ça? Je lui ai rien demandé! Et en plus il me parle de fille que je ne connais même pas!" C'est vrai, la jeune timide se demanda qui était cette Rhiannon dont il parlait. Une fille de serpentard dont il était amoureux? En tout cas, Quick, elle le connaissait. Il se moquait d'elle parfois. Elle ne l'aimait pas non plus.
Elle ne sut que lui répondre a par:

"Heuuuu !!!! ...... moi non plus je ne l’aime pas, Ryan Quick! Mais heu ...."

Leila avait envi que cette conversation se finisse. Elle était soulagée de ne pas lui avoir proposé de faire plus ample connaissance. C'est ça d'être sociable. Dès qu'on sympathise avec quelqu'un, on est obligé d'écouter sa vie alors qu’on n’en a rien à faire. Avec lui, cela va juste plus vite. Leila eu envie de se cacher et qu'il l'oublie pour toujours. Elle remit ses cheveux devant ses yeux et s’apprêta à partir. Lui, ne percevant sans doute pas la gêne de Leila, il continua :

« T'es une chouette fille, même s't'es un peu bizarre au début, ça va ç'passe vite. J'suis content d't'avoir rencontré ! Et puis t'es plutôt pas mal. J'suppose que t'dois avoir plein d'gars qui t'matent dans les couloirs, non ? C'pas mon genre. J'l'ai fait qu'une fois, lors du premier match d'l'année. Y'avait Scarlett qui s'trémoussait dans les gradins, alors c'pas vraiment d'ma faute. Elle est s'per sexy, c'te fille... 'Fin, j'ai loupé deux passes à cause d'ça, et j'm'suis pris un cognard... La honte... J'crois qu'j'ai jamais eu aussi honte d'ma vie. Sauf p't'être lorsque j'me suis r'trouvé coincé dans la réserve d'la bibliothèque avec Elliott, l'année dernière. J'ai horreur d'c't'endroit, m'fait carrément flipper, sauf qu'les gens l'savent pas trop, en général. Là, il a eu tout l'temps d'l'voir. J'sais vraiment pas p'quoi j'te raconte tout ça... »

S'en était trop. Leila se leva brusquement. Bien qu'elle fût complètement écarlate à cause du compliment qu'il lui avait fait, elle n'appréciait pas la façon dont il le lui dit. C'est vrai, peu de fille aime se faire mater dans le couloir. .. et surtout pas elle! Et puis lui dire qu'elle est bizarre au début n'est pas forcement sympathique. " Ce mec manque de tac " Elle lui répondit brutalement avec une voie qui avait perdu toute sympathie :

" Finalement, oublie ce que je viens de dire précédemment! Certes tu es différent, mais ce n’est pas tout le temps une qualité. Tu es bizarre et ce que tu dis, même si dans le fond ce n'est pas méchant, c'est vexant. Il y a certaine chose qu'on garde pour soit. En plus, je ne voie pas pourquoi tu me raconte toute ta vie. Même si je t’appréciais, je n'ai pas à connaitre les moindres détails de ton existence!!! Surtout que je ne t’ai rien demander. Bon moi je me sens mieux, je m'en vais donc. "

Leila n'y était pas allé de main morte. Sur ces paroles, elle tourna les talons et se dirigeât vers la sortie. Elle regretta que cette nouvelle relation soit si mal tournée en si peu de temps. Mais au moins, elle savait à quoi s'entendre très vite avec lui. C'est là qu'elle aperçut l’infirmière qui avait un visage déconfis. Cette dernière lui tendait un flacon et avait un regard désolé. Leila se rapprocha du flacon et lu se qui était inscrit dessus : Veritaserum. Le regard de Leila passa de Mme Pomfresh, au flacon, puis a Flynn. Elle recommença plusieurs fois le temps que l'information s'insinue totalement dans son esprit. Quand elle comprit que Flynn avait ingérer du Véritaserum et que c'est pour ça qu'il avait confié tout ce qui lui passait par la tête, Leila eu un fou rire. Elle rigola à gorge déployer et s'en voulu de lui avoir dit ce qu'elle lui avait dit. "Le pauvre, il n'y est pour rien et je lui en ai foutu plein le figure !!!" Quand Leila eu réussi à calmer ses éclats de rire, celle-ci se rapprocha de Flynn.

"Désolé, c’est pas que je me moque, mais tu avoueras que la situation est drôle. Je te prenais pour un fou et ne comprenait pas pourquoi tu me racontais tout cela. Tu me parlais de gens que je ne connaissais absolument pas. Et en plus, les compliments sous l'effet de la potion ne sont pas ton fort. Maintenant que j'ai compris ça passe mais au début, je ne voulais plus jamais avoir à faire avec toi. Alors comme ça, tu es amoureux? C'est mignon! Je suis sûr que tu es le genre avoir plein d'ami? Mais comment fais-tu? C'est vraiment un mystère de comprendre comment les gens aiment être entouré. et je voulais savoir si tu n'as jamais entendu de rumeur sur moi? Je veux savoir ce qui ce dis sur moi en ce moment. Non pas que ça m’intéresse, mais quand même ...."

Leila n'avait pas posé des questions trop personnelles car elle savait qu'il se dévoilerait de lui-même. Elle avait juste demandé des choses qui l’intéressaient. Ce n’est pas méchant et elle espérait qu'il ne le prenne pas mal.

" Mais d'où il sort lui? Et il est là depuis quand? "

En effet, un môme venait de prendre la fuite sans demander son reste, et surtout sans que personne n'ait eu l'occasion de le remarquer avant de le voir sortir. Flynn n'y fit pas vraiment attention, le regardant sortir sans se poser la moindre question. Au mieux, la relève était assurée. Il avait sûrement dû se planquer là pour récupérer il ne savait quoi, une potion quelqu'un pour la refourguer à ses camarades dans leur jus de citrouille du matin, juste pour voir de la fumée leur sortir par les oreilles... Il se souvenait qu'il avait fait quelque chose dans le genre une fois, alors qu'il devait être en deuxième ou troisième année... Ca n'avait pas plus à grand monde mais lui s'était bien amusé en tout cas. Pour toute réponse, le Gryffondor haussa les épaules sans conviction. Et puis vint une tirade interminable qu'il n'était pas capable de contrôler, comme si une force inconnue lui tirait les vers du nez sans qu'il ne puisse lutter. Raconter sa vie à cette fille qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam lui semblait tellement normal qu'il ne s'arrêtait plus... La pauvre Leila ne devait pas comprendre grand chose, et elle tenta même de lui faire comprendre son malaise :

"Heuuuu !!!! ...... moi non plus je ne l’aime pas, Ryan Quick! Mais heu ...."

Mais ça n'eut strictement aucun effet, si bien qu'il reprit de plus belle comme si elle n'avait rien dit, comme s'ils se connaissaient depuis toujours et qu'elle avait l'habitude de lui servir de pseudo journal intime. Elle devait certainement regretter d'être venue, de l'avoir laissé lui parler, de lui avoir répondu, bref qu'importe tant que ça avait eu sa part de responsabilité dans cette histoire. Lui ne parvenait pas à retrouver le contrôle de ces confidences, il fallait qu'il lui dise. Tout... Même ce qu'elle n'avait jamais demandé à savoir. Avait-elle demandé rien qu'une seule chose ? Rien n'était moins sûr, mais il ne s'en souvenait plus très bien... Il n'était pas du genre à faire des tonnes de mystères autour de sa vie, qui n'avait rien d'extraordinaire en soit, mais de là à en faire l'étalage devant une parfaite inconnue, il y avait un fossé, fossé qu'il n'avait pas eu le moindre mal à franchir, plongeant sans peur dans le gouffre qui séparait les deux extrêmes. Néanmoins, la Poufsouffle ne semblait pas ravie de le voir nager à ce point dans la confiance, dans l'exhibitionnisme même, si bien qu'elle se leva et le regarda sévèrement. Elle avait perdu toute sympathie, et même le sourire qu'elle avait réussi à accrocher à ses lèvres.

" Finalement, oublie ce que je viens de dire précédemment! Certes tu es différent, mais ce n’est pas tout le temps une qualité. Tu es bizarre et ce que tu dis, même si dans le fond ce n'est pas méchant, c'est vexant. Il y a certaine chose qu'on garde pour soit. En plus, je ne voie pas pourquoi tu me raconte toute ta vie. Même si je t’appréciais, je n'ai pas à connaitre les moindres détails de ton existence!!! Surtout que je ne t’ai rien demander. Bon moi je me sens mieux, je m'en vais donc. "

Il ouvrit de grands yeux, ne comprenant vraiment pas ce qu'il avait fait de mal... Il lui avait fait confiance, et s'était même laissé aller à lui faire un compliment alors qu'il évitait généralement parce que les gens à qui il les faisait prenaient généralement un air constipé en se demandant s'ils devaient le lui retourner ou non. Il n'avait jamais rien demandé, et certainement pas à ce qu'on s'amuse à lui faire des louanges. Il savait très bien qu'il n'était pas le genre de garçons dont on vantait les mérites ou le charme dans les couloirs, on entendait bien plus facilement parler de ses expériences sportives dans les couloirs ou des explosions en tout genre dont il était l'auteur, et ça lui suffisait amplement ! Leila prit le chemin de la sortie, sans même lui dire au revoir, mais elle fut arrêter par l'infirmière qui lui tendit un flacon dont il ne voyait pas l'étiquette et partit dans un fou-rire difficile à interpréter. Elle finit par revenir sur ses pas, comme s'il ne s'était jamais rien passé.

"Désolé, c’est pas que je me moque, mais tu avoueras que la situation est drôle. Je te prenais pour un fou et ne comprenait pas pourquoi tu me racontais tout cela. Tu me parlais de gens que je ne connaissais absolument pas. Et en plus, les compliments sous l'effet de la potion ne sont pas ton fort. Maintenant que j'ai compris ça passe mais au début, je ne voulais plus jamais avoir à faire avec toi. Alors comme ça, tu es amoureux? C'est mignon! Je suis sûr que tu es le genre avoir plein d'ami? Mais comment fais-tu? C'est vraiment un mystère de comprendre comment les gens aiment être entouré. et je voulais savoir si tu n'as jamais entendu de rumeur sur moi? Je veux savoir ce qui ce dis sur moi en ce moment. Non pas que ça m’intéresse, mais quand même ...."

La potion ? Quelle potion ? Qu'importe, il aurait l'occasion de lui demander plus tard, pour l'heure, il fallait surtout ne pas la faire fuir. Il sourit de plus belle et passa une main un peu gênée dans sa tignasse rousse. C'était une drôle de rencontre quand même. Ils n'étaient probablement pas prêts de l'oublier, ni l'un ni l'autre, mais il ne parvenait pas à décider si c'était une bonne ou une mauvaise chose. La jeune femme ne pâtirait-elle pas d'une potentielle amitié comme Hailey de leur vague amourette, qui n'avait de relation que son statut officiel ? Il n'avait aucune envie de jouer les boulets pour les gens de son entourage même si ça avait tendance à être un peu le cas tout le temps... C'était dommage, il n'avait jamais fait grand chose pour ça pourtant... L'étiquette de ''boulet'' qu'on lui avait collé tachait également ces amis. C'était triste mais pas de sa faute.

« D'quelle potion tu parles ? L'truc qu'Pomfresh m'a donné ? » lui demanda t-il dès qu'il en eut l'occasion. « J'suis pas amoureux ! Arrête ça craint ça ! Les gars s'foutraient d'moi si c't'était le cas ! Mais c'est qu'elle est jolie Rhiannon... Et puis elle est intelligente q'même... Et drôle aussi... J'l'aime vraiment bien, c'est tout. J'suis pas amoureux ! D'accord, j'ai eu envie d'l'embrasser une fois, mais ça compte pas. C'est juste qu'elle est jolie, c'est tout. P'r'les amis, j'sais pas trop. 'Sont sympas les gens, t'vois, j'm'entends bien avec plein d'gens et tout, mais souvent c'pas vraiment des amis. J'pense que si j'avais des ennuis, 'fin des ennuis graves parc'que des ennuis j'en ai tout l'temps mais j'les cherche, y'aurait pas grand monde pour m'filer un coup d'main... Ca m'dérange pas trop, j'crois qu'on a pas l'choix d'faire un peu cavalier seul ici... Genre Cooper, t'sais le préfet de Serpentard l'année dernière, bah c'tait un 'ami' à moi, puis il est parti et j'ai plus eu d'nouvelles. Pareil pour Meredith, soi-disant ma meilleure amie. Alors j'm'attache plus trop, normal j'crois. Mais j'aime bien tout l'monde quand même. J'écoute pas trop les rumeurs, t'sais... 'Fin pas d'puis qu'on en balance sur Hailey en tout cas. C'mon ex, Hailey... On s'aimait pas trop m'bon, on a fini ensemble au réveillon de l'an, à la rentrée des vacances d'Noël. Depuis, les gens arrêtent pas d's'en prendre à elle... Elle est chouette p'tant, c'pas juste. 'Fin, si j'entends un truc, j'te tiendrais au courant, t'inquiètes. »