Il y a une fin à tout mais aussi un début... ¬ [Terminé]

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¬ J'étais apte à réintégrer la société en cette soirée plutôt frisquette. Je sortais de Ste.-Mangouste où j'ai rapidement été traité. La blessure à ma jambe n'était pas totalement guérie pour la simple raison qu'elle a été mordu sauvagement par une créature magique, soit un cerbère et qu'apparemment, disait le médicomage qui était en charge de moi, les dents avaient été imprégné d'un poison pas mortel mais qui pourrait m'empêché d'utiliser cette jambe pour je-ne-sais combien de temps puisqu'il n'y avait pas encore d'antidote face à ce mauvais traitement. Du coup, cela empêchait les os cassés de ma jambe de bien ressoudés ensemble donc j'étais dans l'impossibilité de marcher pour l'instant alors on me donna des béquilles sur lesquelles je bûchai sévèrement. J'eus de la misère à m'adapter à ces trucs. C'était une fabrication moldue en fait. On m'avait appris que j'avais resté quelques jours dans un profond coma... On m'a aussi dit que j'y ai presque passé, que ma vie ne tenait qu'à un fil... Par blessure de l'âme... Ma joie de vivre s'était envolée. On m'a dit qu'une fille blonde venait me rendre visite régulièrement dont je sus immédiatement qui c'était. Donc, je pouvais facilement conclure que j'ai failli mourir... Ce n'était pas les blessures physiques mais pas du tout. C'était le choc provoqué par la mort de ma soeur et jumelle bien aimée. Je ne sais pas comment je vais faire pour vivre sans elle... Pourtant, je venais de sortir du coma et c'est comme si j'avais en face de moi, le cadavre de Lauren, sans vie. Les médecins disaient que cela faisait cinq jours que je n'ai pas remué ne serait-ce que le petit orteil. C'était le choc causé par la mort de ma soeur. Mais un miracle est survenu sans qu'aucun des médicomages ne puissent en comprendre la provenance et je me suis réveillé... Il y a de cela quelques heures. On m'avait donné un mot qui me disait de rejoindre cette personne dans un restaurent, à telle heure. C'était signé "Ta vipère" que je n'eus aucun mal à reconnaître qui c'était. Ils voulaient que je reste ici encore quelques nuits en observation mais je leur ai dit que j'étais correct ce qui était à moitié le cas. Je pouvais me déplacer en béquille mais mon intérieur avait terriblement mal... Je fus escorté jusqu'à la sortie de la boutique désaffectée qui servait de cachette pour l'hôpital. Je me retrouvais, seul, en béquille, dans une ruelle. Je m'assis, tant bien que mal par terre et je me suis mis à sangloter un bon dix minutes. Lauren, morte... Pourquoi moi... Personne ne pouvait comprendre ce que je ressentais à l'instant. Personne sauf ceux ayant perdus leur jumeau. Malheureusement, la mort est inévitable... Si au moins j'avais le pouvoir de la faire revenir... Mais c'en est tout simplement impossible... Je t'aime, à jamais, Lauren...

¬ Après ces minutes de tristesse, je me suis relevé avec difficulté en m'appuyant sur une béquille. J'avais rendez-vous avec Cecily... Je regardais de nouveau le papier pour l'endroit que j'avais déjà vu un moment donné. Je visualisais l'endroit précis et j'ai transplané dans un endroit sûr. En arrivant, j'ai trébuché par terre mais heureusement, j'ai été assez vite pour mettre ma main pour empêcher des dégâts sur ma jambe handicapée. Mes vêtements avaient légèrement déchirés. Mais d'un coup de baguette, tout était réparé. On m'avait donné une chemise ainsi que des pantalons noirs. Malgré mon pitoyable état, je ne voulais pas paraître comme un bon à rien devant Cecily. Mais je n'arrivais pratiquement plus à sourire et j'ai constamment le visage de Lauren en tête. Chaque fois que j'entends son nom, je pleure... Il ne faut pas que j'y pense en ce moment, surtout pas... Il commençait à faire noir, il devait être proche de 18h00. Je me rendis dans la rue où il y avait des passants ici et là. Plusieurs me regardaient avec un drôle d'air mais je me contentais de les ignorer en cherchant l'endroit convenu. C'était "Chez Bruce", un restaurant français je crois. Il fallait une réservation et du coup, je ne sais pas comment Cecily s'y est prise elle qui déteste le monde moldu. Mais aujourd'hui, elle avait fait un effort, enfin, j'espère... Je demandais au serveur, qui accueillait les invités, que j'avais une réservation au nom de Cecily McCarney qu'il s'empressa de me conduire à la table convenue. Il n'y avait pas beaucoup de gens ce soir. Et j'avais du mal à me déplacer mais tout allait bien jusqu'à présent. Dans une parcelle vide du restaurant, je retrouvai une tête blonde familière qui me fit faire un petit sourire pour la première fois depuis l'évènement tragique. J'avais eu du mal à étirer les lèvres. Donc, une fois à bon port, le serveur, très chic type, mis deux menus sur la table. J'observais silencieusement Cecily dans les yeux tout en déposant mes béquilles par terre. En me tenant en équilibre sur une jambe, elle se leva pour m'accueillir et je sautai dans ses bras en sanglotant sans rien dire. J'étais heureux, au fond de moi, de revoir Cecily... C'était ma dernière image avant mon coma. C'était la seule personne qui avait le pouvoir de me réconforter. Que j'aimais en ce moment... J'avais répondu à la question... C'est pourquoi je me retrouvais ici, en cet instant. J'avais choisi la vie... Ma vie n'a tenu qu'à un fil pendant cinq jours... Mais cette ancienne vipère m'a sauvé... Je la caressai fort avant de prendre place sur la chaise. Heureusement que nous étions seuls dans cette parcelle du restaurant. Je soupçonnais Cecily d'avoir jeté un sortilège aux membres du personnel de l'établissement... Alors que nous n'avions même pas commencé à discuter, le serveur assigné à notre table arriva prendre la commande. Je savais que Cecily n'était pas à l'aise avec les moldus donc je répondis à sa place, du ton dont je me forçais d'être normal :

« On va vous prendre, le euuuuh... Le meilleur vin dont vous avez... Et pour ma part, votre plat du jour... »

¬ Je n'avais que vaguement regardé le menu. Ensuite, le serveur demanda à Cecily ce qu'elle prenait... Une fois les commandes prises, il fila à la cuisine pour chercher la fin probablement. Je me fichais de la nourriture. C'était Cecily ce soir. Il n'y a qu'elle d'importante... J'étais de nouveau seul avec elle... Mes larmes avaient séchés puis j'observai la blonde dans les yeux. Je dis, d'un ton doux mais mélangé d'une petite vague de tristesse :

« Cecily... Merci... » Dis-je, en ayant encore envie de sangloter.

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Notre vipère nationale était de très bonne humeur en cette belle journée. Depuis ce matin, où elle s’était levée du bon pied, le sourire n’avait pas quitté ses lèvres. Tout d’abord, le manoir McCarney avait enfin retrouvé son charme et sa majesté d’antan. Il n’y avait plus ni cartons, ni tableaux ni même trace d’Opale dans cette maison. Enfin ! Depuis Noël que ces abrutis d’elfes devaient s’en occuper, toutes les affaires d’Opale traînées et ce, malgré le fait que Cecily, en compagnie de Ryan, y avait mis le feu. Aujourd’hui, c’était enfin terminé. Il n’y avait plus de cartons ni même de tableaux, le manoir appartenait de nouveau à Lysandre et Cecily et toutes traces d’Opale avaient été effacées. Par la suite, les avocats d’Opale avaient définitivement lâchés l’affaire. Ils avaient comprit, non sans mal, que Lysandre ne cèderait rien à son ex femme et que s’ils insistaient trop, la fille McCarney les transformerait effectivement en souris avant de les donner en pâture à son aigle. Aussi dorénavant, le problème Opale et toutes les embrouilles qu’elle avait apporté étaient derrière Cecily. Ceci, avait le don de mettre notre vipère de bonne humeur.

Pour ne rien gâcher de sa joie, c’était aujourd’hui que Liam sortait de St Mangouste. Cinq jours s’étaient écoulés depuis ce jour funeste où tout avait basculé pour elle, mais pour lui également. Cet incendie à l’université avait non seulement semé le doute dans l’esprit de Cecily mais il avait prit la vie de Lauren, la jumelle de Liam. Ce dernier avait été anéanti par cette perte et Cecily s’était précipité à son secours pour le soutenir dans cette dure épreuve. Elle lui avait fait la promesse d’être toujours prêt de lui dorénavant quoiqu’il arrive et à ce moment elle avait pris conscience qu’il comptait bien plus que ce qu’elle n’avait pu croire. Touchée par sa détresse, elle avait été changée au plus profond d’elle et s’était jurée d’être un peu plus tolérante à l’avenir et de maîtriser sa jalousie maladive. Enfin, le plus important à ses yeux ce jour-là c’était sa promesse. Cependant, elle n’avait pas pu la tenir très longtemps. Liam s’était évanoui assailli par le chagrin et la douleur et les secouristes avaient interdit l’accès à l’ambulance à la vipère. Enervait, elle s’était défoulée sur eux mais cela n’avait servi à rien. Aussi, elle en avait profité pour rechercher son frère et ainsi faire la rencontre de sa petite amie, Lucy. Mais cela, serait une autre histoire.

Le soir même, elle était allée à St Mangouste mais là encore on l’avait mise dehors. Fatiguée et énervée d’être ainsi mener en bateau, elle s’en était allée. De retour chez elle, et lorsqu’elle vit son père lui sautait littéralement dessus pour savoir comment elle allait, elle s’était tout bonnement écroulée. Oubliant toute pudeur, oubliant même sa fierté et son orgueil elle avait pleuré une bonne heure sur l’épaule de son père abasourdi de voir sa fille se laissait aller de la sorte. Cecily n’en pouvait plus. La fatigue, le stress et la peur de perdre les être qui lui étaient chers mais également de mourir elle, l’avait envahi et c’était trop dur à supporter. Ses nerfs craquèrent. Ce rajoutait à ce tableau peu appréciable, la vision du corps de Lauren. Voir ainsi le corps d’une amie, ennemie ou d’une simple connaissance pouvait en bouleverser plus d’un et Cecily n’échappait pas à la règle. Loin d’être insensible et bien qu’elle n’aimait pas Lauren, cette mort la touchait et la bouleversait énormément. Elle n’arrêtait pas d’imaginer quelles souffrances cette pauvre Lauren avait subit avant de succomber. Quelle mort violente. Ces idées morbides, la vision de ce corps carbonisé et la détresse de Liam c’était trop pour notre vipère. Sur le moment, elle s’était retenue faisant passer Liam avant elle. Puis elle aurait voulu se confier à son frère, mais la présence de Lucy l’en avait empêché. Aussi elle avait refoulé tout ça au fond d’elle mais depuis qu’elle était rentrée chez elle, s’en était terminé. Voilà pourquoi Lysandre avait récupéré une Cecily fatiguée, éprouvée et choquée. Après l’avoir soutenu du mieux qu’il pouvait, Lysandre avait couché sa fille. Cette nuit là, son sommeil fut très agité ce qui ne l’empêchant pas d’être de retour dès le lendemain au chevet de Liam.

Elle y était restée toute la journée le première jour ainsi que le seconde. Elle apprit qu’il était dans un coma profond, le temps qu’il choisisse de vivre ou mourir et qu’il se remette de toutes ses émotions fortes. Bouleversée par cette annonce, elle lui avait parlé des journées entières espérant que cela le maintiennent en vie. Puis le troisième et quatrième jour, elle n’y était passé que l’après midi, s’occupant d’organiser son avenir. Car depuis que l’université avait été détruite, l’avenir des étudiants était très incertain. Cecily était maintenant persuadée d’avoir trouvé sa voie et tant pis si cela dénotait avec son image. Lysandre à l’annonce de cela avait été abasourdi mais avait félicité sa fille pour son choix et lui promit de la soutenir. Il était très fier de sa fille qui en respectant ses valeurs, avait tout de même décidé de partir dans une voie dans laquelle on ne l’aurait pas mise. Elle assumait ses choix et ça, c’était une très bonne qualité chez une sorcière.

Au cinquième jour, elle n’était venue que le matin car juste après elle avait rendez-vous avec Zora. A ce moment là, elle avait laissé un mot disant de la rejoindre « Chez Bruce » à une heure précise. En effet, quelques jours avant, elle avait décidé de prendre une réservation sur le long terme dans ce restaurant moldu pour fêter le retour de Liam. Bon, bien entendu, elle avait du compter sur l’aide de Zora pour prendre la réservation et également pour la briffer sur la marche à suivre dans ce genre de lieu. Ce ne fut pas d’elle-même qu’elle décida d’aller dans un restaurant moldu mais vu que c’était censé être pour Liam, elle se devait de tout faire pour qu’il se sente bien et peut être pour qu’il retrouve le sourire. Pour le moment, c’était elle qui l’avait. Car voilà quelques heures, on lui avait envoyé un hibou express pour l’informer du réveil de Liam Parker. Aussi avait-elle envoyé un hibou à Zora qui devait confirmer la réservation pour ce soir. Ce qu’elle avait évidemment fait et ce qui avait obligé notre vipère à se préparer rapidement. Elle espérait juste que Liam irait bien.

Cecily savait pertinemment que la mort de Lauren avait changé Liam au plus profond de lui et qu’il mettrait du temps avant de redevenir celui qu’il était. Peut être même ne redeviendrait-il jamais celui qu’il était avant cet accident. Seul l’avenir nous le dira. Notre vipère mit la touche finale à son maquillage, puis descendit quatre à quatre les marches la menant dans le hall. Elle y arriva juste au moment où son père passa par là.

- Tu es bien belle ce soir, tu sors ?
- Mais père, je suis toujours très belle. Oui, je dois retrouver un ami. Dit-elle tout en prenant veste, sac et baguette, on ne sait jamais.

Puis elle sortit en cette soirée plutôt fraîche. Le restaurant se trouvant à Londres, elle décida de transplanner histoire de ne pas arriver en retard. Elle visualisa une ruelle sombre et déserte avant de… Plop. Elle se retrouva bien vite dans la ruelle. S’époussetant et faignant d’être comme tout le monde, elle rejoignit la rue principale se mêlant ainsi à la population qu’elle détestait le plus. Essayant de ne pas trop se coller contre eux, elle rechercha, non sans mal, la pancarte de ce fichu restaurant. Ce soir là, elle se perdit trois fois, transplanna quatre fois et demanda son chemin une fois. Au final et en colère, elle trouva enfin ce *$%#@*/ restaurant. Rongeant son frein pour ne pas crier dès son arrivée, elle se para de son plus beau faux sourire et se présenta à la godiche de l’entrée. Cette godiche mit trois heures avant de finalement trouver la tablette étant assignée à Cecily McCarney et le serveur lui étant également assigné était un nigaud doublé d’un empoté. Rongeant son frein, elle le laissa la conduire à sa table. Cependant, l’endroit était bien trop bruyant à son goût et beaucoup trop de monde devaient venir sur les tables aux alentours. Aussi, elle décida d’user d’un sortilège pour faire le vide. En moins de deux, l’endroit devint désert et il n’y avait plus aucune raison pour que des clients ne pointent leur nez par là. Fière d’elle, elle rangea sa baguette et se plongea dans la lecture attentive de la carte. Toutefois, c’était assez bizarre et Cecily se sentit très vite idiote à lire cette chose. Ne laissant rien paraître, elle décida de renvoyer la carte, et le serveur qui commençait à l’agacer à tourner comme un vautour autour de sa table.

- Je préfère attendre mon ami. Vous viendrez chercher ma commande plus tard.

Il la remercia pour sa politesse et s’en alla. Cecily pouvait enfin respirer. Elle détestait cet endroit. C’était si petit, si laid, si insignifiant, si ennuyant…si normal. Elle préférait cent fois mieux les bars et les auberges dans lesquelles elle avait l’habitude d’aller que cet endroit pathétique. Pourvu que Liam remarque ses efforts. En parlant de Liam, elle n’eut pas longtemps à attendre. Elle l’apercevait de loin. Il avait des béquilles…ca jambe n’était-elle donc pas guéris ? Ah ! Le poison des cerbères qui retardait la cicatrisation complète. Foutu cerbère ! Liam arrivé, elle se leva pour l’accueillir et de justesse le rattrapa dans ses bras avant qu’il ne tombe. Même si, l’idée principale était certainement de lui faire un câlin. Durant cette embrassade, elle sentit les larmes de Liam tombaient dans son cou. Il était toujours fragile, elle devait faire attention à ce qu’elle allait dire et faire.

- Liam, je suis si heureuse de te revoir. Lui confia-t-elle avant qu’ils ne se lâchent.

Ils prirent place enfin sur les chaises et le serveur revint avec deux cartes. Cecily la reprit en main, en espérant que ce coup-ci, elle comprendrait quelque chose à ce truc. Trop de simplicité tuait la simplicité. Enfin. En habitué, Liam commanda leur meilleur vin et un plat du jour. Qu’était un plat du jour au juste ici ? Lorsque son tour vint, Cecily ne savait toujours pas quoi prendre…aussi elle décida de prendre comme Liam. D’un ton qu’elle voulait assurer, elle dit :

- Je prendrais la même chose.

Etape un, fait. Ce qui sera drôle ce sera au moment de l’addition. Zora lui avait échangé des galions contre des livres, monnaies moldu mais Cecily ne savait en aucun cas s’en servir. Elle comptait sur Liam pour le coup. Ou peut être usera-t-elle d’un sortilège pour partir sans payer…enfin, elle verra bien le moment venu. Pour le moment, elle reporta son attention sur Liam. Elle était si heureuse de le retrouver. Bien qu’il semble se portait bien, il avait les traits marqués par les évènements passés et on lisait dans ses yeux que la blessure était toujours béante et saignante. Cecily en eut le cœur serré. Elle espérait le revoir sourire très bientôt. Elle fut tirée de ses pensées par le jeune homme. Il l’a remercié. Remercié de quoi ? Cecily resta un moment dubitative puis elle se rappela sa promesse.

- Mais je t’en pris Liam. C’est normal. Je t’ai fais une promesse : dorénavant tu pourras toujours compter sur moi. Je reste avec toi. Lui sourit-elle d’une voix douce et calme.

A cet instant, elle en oublia même qu’elle était dans un restaurant moldu au beau milieu de Londres et qu’elle s’apprêtait à manger un plat qu’elle ne connaissait pas. Le serveur porta sur la table le soit disant meilleur vin, qu’il s’empressa de verser dans les verres. Cecily regarda le liquide rouge d’un œil suspect. Elle doutait que cette boisson moldue soit aussi bonne que le whisky pur feu du monde sorcier. Enfin…elle n’allait pas chipoter…pas aujourd’hui. Pour essayer de détendre l’atmosphère, elle décida de porter un toast à l’intention de Liam. L’ambiance n’était peut être pas à la fête, mais rien ne les empêchait de fêter la sortie de Liam et son retour à la société.

- A ton retour parmi nous ! affirma-t-elle avec un sourire sur les lèvres tout en levant son verre.

A peine eut-elle terminé son toast, elle mit ses lèvres dans le breuvage et…failli s’étouffer. Elle reposa le verre sur la table et se mit à tousser. Cette boisson était une horreur…cela ne valait en rien le whisky pur feu. Essayant de reprendre sa respiration, elle tenta de sourire à Liam et lui faire comprendre que tout va bien. Même si ce n’était pas forcément l’impression qu’elle donnait à voir. Son souffle retrouvait, elle put reprendre la parole.

- Je n’avais jamais goûté ce truc et franchement…je ne ragoûterais pas de si tôt. Je tiens à ma vie. Rigola-t-elle.

Après ces mots, le serveur apporta le fameux plat du jour. Plat du jour que Cecily regarda d’un mauvais œil. Elle espérait que ce soit mangeable et que ce coup-ci elle ne s’étoufferait pas avec. Une fois suffisait grandement. Elle en prit une bouchée et finalement apprécia ce fameux plat du jour. Alors qu’ils commençaient à manger, elle décida d’aborder un sujet un peu houleux.

- Sinon, comment te sens-tu ?

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¬ Je n'étais absolument pas bien présentement. J'ai dû sortir de Ste. Mangouste, seul. On m'a raccompagné à la sortie mais sans plus. Tout ce que j'avais, était un mot de la seule personne qui me tenait en vie... Cecily McCarney. Une fille très imparfaite, dois-je l'avouer, terrible aussi et une vraie vipère, cela va de soi mais j'aime ça... Si elle n'avait pas été là, lors du moment le plus terrible de ma courte existence, la mort serait venue me chercher. À quoi bon rester en vie si on ne tient plus à rien ? Oui... On peut le deviner, elle est la seule raison pour laquelle je continue cette misérable existence... Que je dois vivre sans être avec celle dont j'ai vécu de la couche jusqu'à récemment... La nostalgie et la solitude font partis de moi désormais. Ma vie est un... enfer... Plus rien de ce que je faisais auparavant ne m'intéresse... Toutes les filles avec lesquelles j'ai eu une aventure... C'est du passé. J'avais mon meilleur ami, Alexander mais je ne sais plus, je ne lui ai pas parlé depuis quelques temps... Non, Cecily tenait le fil de ma vie entre ses mains... Durant ces cinq jours horribles durant lesquels le destin de ma vie se décidait, c'était le noir total. Je me suis demandé plusieurs fois si je dormais et que l'incendie fut un cauchemar... L'image de Lauren, décédée et à moitié brûlée... Puis, j'étais dans les bras de Cecily... Et je me suis réveillé où j'ai appris que cela faisait approximativement cinq jours que j'étais dans le coma. Horrible ce réveil. Mal au crâne et surtout, à ma jambe. Oui, il m'était impossible de marcher. On m'avait dit que la morsure contenait les traces d'un poison et que les effets prendraient un certain temps à se dissiper. Ils voulaient me garder sous surveillance mais j'avais remarqué une lettre posée près de moi, écrite de la main de Cecily... Elle me conviait, avec surprise, dans un restaurent moldu... Elle et ce monde, ça faisait deux. Était-ce pour me faire plaisir ? Probablement parce que c'était ce soir même. Je dus forcer les medicomages à me laisser sortir et que j'étais un adulte et non un gamin... J'étais plus fragile que tout mais ils m'ont laissé aller en me raccompagnant à l'extérieur. On m'avait donné des vêtements propres pour l'occasion et j'avais trop insisté pour y aller seul parce que dans ma condition, j'ignorais si j'aurais arrivé à transplaner mais... j'ai réussi. Je connaissais l'endroit justement... Avec mes béquilles, je m'y suis rendu. J'étais tellement fragile, à l'intérieur de moi, qu’à chaque montée, mes yeux étaient au bord des larmes. Mais j'essayais de n'avoir que la tête blonde de Cecily et non celle de Lauren. Une chance...

¬ En tout cas, j'ai entré dans le restaurent, qui était plutôt chic à vrai dire, et j'ai dit mon nom et on m'a conduit dans une place complètement vide du bâtiment où m'attendait celle que j'aimais... Ma sauveuse... Un sourire s'était élevé de mes lèvres, l'observant avec passion. Pour le moment, je tentais de ne pas penser à ma jumelle. Pas ce soir... Je voulais m'évader ce soir. Et j'étais devant elle. La magnifique blonde qu'était Cecily McCarney, dite une des pires vipères de mon temps. Je l'avais dans mes bras... J'avais dû laisser échapper quelques larmes sans rien dire. J'étais heureux, de me retrouver, à ses côtés ce soir.

« Liam, je suis si heureuse de te revoir. »

¬ Pas plus que moi... Il y a très longtemps que je rêve de ce moment mais dans d'autres circonstance. Pas après un coma de cinq jours à l'hôpital, pas après m'avoir démolit la jambe et surtout pas après la mort de ma jumelle bien aimée... Mais l'important était que je suis enfin avec une personne que j'aime secrètement depuis toujours... Oui, je sanglotais, encore, sur l'épaule de la blonde avant de me ressaisir et relâcher son étreinte. Avant de nous asseoir, en la regardant de haut en bas, je lâchai, d'un petit sourire :

« Tu es... magnifique... »

¬ Je l'admirais quelques secondes avant de m'asseoir, en face d'elle. Le moment tant attendu, celui dont je rêvais secrètement depuis des années... Personne ne le savait, même pas Lauren. Là, je passais ce moment de tranquillité avec elle. Et la place était déserte. J'avais, bien sûr, soupçonné Cecily d'avoir jeté un sortilège quelconque pour vider l'endroit et rendre le serveur confus, etc. Mais ce n'est guère important. Le serveur était venu nous donner les menus où j'avais immédiatement commandé les plats du jour ainsi que le meilleur vin. Je n'étais pas un buveur de vin mais je ne détestais pas cette boisson. Pour la part de la blonde, je l'ignore. Mais habituellement, dans ces restaurants-là, on sert un vin qui se marrie bien au repas. Moi, je ne m'y connais absolument rien en vin et je n'ai jamais étudié la question. Et je doute très fort que Cecily s'y connaisse aussi. Elle doit s'y connaître autant que ce qu'elle connait du monde moldu, c'est-à-dire que dalle. Peu importe... Je la voyais refuser de regarder le menu alors elle pris strictement la même chose que moi, ce qui ne me dérangeait point. J'avais hâte que le serveur parte et c'était le cas... Je l'ai remercié parce que c'est grâce à elle que je suis en vie et sa promesse faite lors de l'évènement tragique... Je l'observais, quelques moments, sans rien dire, avant qu'elle ne me réponde, d'une voix calme et douce, celle qu'on n'a pas l'habitude de lui assimiler :

« Mais je t’en pris Liam. C’est normal. Je t’ai fais une promesse : dorénavant tu pourras toujours compter sur moi. Je reste avec toi. »

¬ J'avais encore envie de la serrer contre moi... Ces paroles... Elles étaient semblable que celles prononcées lors de l'incendie mais cette fois-ci, j'étais pleinement conscient... J'étais touché par ces paroles. "Je reste avec toi" Tu es avec moi... Ce doit être le plus beau jour de ma vie même si je suis très malheureux... Une musique classique jouait dans le restaurant qui n'était pas très forte, juste assez pour ne pas nous perturber. Mes yeux bleus étaient encore pointés dans les siens... Je lui répondis :

« Et continue de rester près de moi... J'ai besoin de toi... Sans toi, je n'ai plus de raison de vivre... » Dis-je, en baissant la tête.

¬ C'était trop vrai. Pourquoi continuerais-je à vivre dans cette vie misérable si la vipère n'en faisait pas partit ? Je relevais pour de nouveau faire face à son beau visage. Je l'admirais, encore une fois, de mes yeux sans ciller. Je me rendais compte que j'étais sûrement le gars le plus chanceux du monde. Un rendez-vous avec une des filles les plus difficiles à approcher. Et je pouvais l'admirer... Ce qui vint briser mon regard était le serveur qui revenait avec une bouteille de vin. Il la déboucha devant nos yeux et d'une manière habile, il versa le liquide dans la coupe de Cecily puis dans le mienne en nous expliquant la provenance du vin qui venait de France je crois mais je ne fis qu’acquiescer pour qu'il puisse prendre congé et retourner à ses commandes. J'observais ma coupe et Cecily dit, de son sourire que je n'appréciais que trop :

« A ton retour parmi nous ! »

¬ Tout comme elle, je levai ma coupe et cogna la sienne, comme à chaque toast, et but une gorgée, avec un petit sourire en la reposant sur la table. Je remarquai alors que la blonde semblait s'étouffer. J'avais soudainement envie de pouffer de rire mais en même temps, je n'osais pas. Mais ce moment me fit du bien. Mon sourire était beaucoup plus élargit que tout à l'heure. Non, ma théorie était bien fondée, elle n'a jamais goûté à du vin. Moi, j'avais goûté un peu à tous les types d'alcool et j'adorais. Moins le vin mais ça allait. Il y a un début à tout. Elle voulait me faire croire que rien n'arrivait mais je la laissais faire. C'était toujours ainsi la première fois. Le vin, plus on en boit, plus on s'y habitue, plus on aime ça. C'est ce que ma mère m'a toujours dit... En tout cas, pour ma part, le liquide n'était pas mauvais mais je ne dirais pas excellent aussi. Mon expression était un peu beaucoup différente que celle de Cecily.

« Je n’avais jamais goûté ce truc et franchement…je ne ragoûterais pas de si tôt. Je tiens à ma vie. »

¬ Je lâchai un petit soupire. Enfin, c'est elle. Si elle préfère le Whisky Pur Feu aux boissons raffinées... N'est-ce pas son choix ? Je ne connais pas tous ses goûts, trop peu même. Mademoiselle McCarney est encore un grand mystère pour moi. J'allais apprendre à la connaître... On en apprend tous les jours... Et sans... Lauren... Non non, je ne dois penser à ça, pas maintenant... Je repris mes pensées en main pendant que Cecily disait ces paroles en rigolant. Je lui répondis :

« Je sais, y a mieux mais tu finiras bien par t'y habituer, y a pas de Whisky Pur Feu dans ce type d'endroit. » Dis-je d'un petit sourire. « Sans toi, je doute que je tiendrais à la mienne, tu sais. » Dis-je, en posant ma main droite sur la table.

¬ Rigoler ? J'avais de la misère à adapter cette humeur ce soir. La seule chose dont je n'étais pas prêt d'aborder avec la blonde était ma soeur. Non... Je risquais de fondre en larme, encore une fois. Le serveur vint, de nouveau, briser la conversation que nous allions avoir... Il amenait deux plats, à Cecily ainsi qu'à moi. Moi, je l'observais avec appétit sauf que je remarquai que ce n'était pas son cas, à elle. Ça m'avait l'air bon pourtant. Il y avait de la viande, des asperges arrosés d'une sauce, du parmesan, etc. Je ne connais pas tous les ingrédients mais juste le fumet me donnait faim J'avais l'impression que je pouvais dévorer une montagne. Mais c'est un peu normal, après tant de jour sans activité... J'attendis que le fameux serveur quitte les lieux avant de souhaiter bon appétit à Cecily. Je fis comme elle et j'avalai un gros morceau d'asperge trempé dans la sauce que je savourais pleinement. C'était bon...

« Sinon, comment te sens-tu ? »

¬ Je reposais ma fourchette à droite de mon assiette. Je m'étais jamais sentis aussi mal... Jamais de ma vie par Merlin... Mais je pouvais bien lui avouer ce que je ressentais... J'étais étourdit, mes pensées étaient floues et je sentais constamment un boule à l'estomac... Je posais de nouveau ma main sur la table, un peu plus vers Cecily avant de lui répondre d'un ton plutôt calme :

« Je me sens... Comme de la bouilli... J'ai le moral à zéro et je me sens étourdi. Enfin, tu comprends. » Je baissais la tête. « Je voulais te demander... Si, après le repas, tu voudrais pas... qu'on aille marcher près de l'eau ? Je suis pas trop en état mais je crois que c'est ce qu'il... me faut... Et ta compagnie serait la seule capable de me faire tenir la route... »

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Cecily n’arrivait pas à le croire, Liam était devant elle, plus ou moins en forme et bien vivant et ça, c’était l’essentiel. Ces cinq derniers jours avaient été une véritable torture mentale pour elle. Ne pas savoir si Liam, son Liam se réveillerait ou pas, choisirait la vie ou la mort, avait été une véritable horreur. Cependant, elle comprenait que le choix n’était pas facile. Soit il choisissait la vie mais il souffrait chaque jour qui suivrait son réveil de l’absence de Lauren, soit il choisissait la mort, rejoignant ainsi sa sœur bien aimée mais laissant derrière lui que tristesse et colère. Cependant, Cecily ne voulant que son bien, c’était surprise à penser que peut être pour lui c’était mieux qu’il cesse de vivre. La souffrance serait beaucoup moins grande et l’absence de sa sœur ne se ferait absolument pas sentir. Qu’importait si elle devait en mourir de tristesse et de colère pour l’avoir ainsi abandonné. Enfin, Liam avait finalement choisi la vie et Cecily en était égoïstement très heureuse.

Lors de son arrivée, Cecily s’était levée et l’avait pris dans ses bras. Ce petit contact anodin, apaisait l’âme de notre vipère et pour la première fois depuis cinq jours elle se dit que le plus dur était passé. Le plus dur pour elle, car pour Liam il restait encore à venir. Mais Cecily avait bien décidé de tenir sa promesse et qu’importe ce que cela lui coûterait, elle soutiendrait Liam quoiqu’il arrive. Elle l’aimait bien trop pour le laisser seule dans cette tempête. Après cette embrassade d’accueil, les deux étudiants se lâchèrent, Liam de ses yeux rougis par ses sanglots regarda Cecily de haut en bas avant de la complimenter. A ces mots, Cecily fut aussi surprise que contente et failli rougir. On le lui avait déjà fait un tel compliment, mais là il prenait une tout autre tournure. Que ce soit Liam qui lui fasse changeait également tout le sens de ce simple mot. A l’heure actuelle, Cecily était dès plus heureuse. Mais ne voulant pas tomber dans la niaiserie, elle se ressaisit et oublia bien vite cette image d’elle sautillant au pays des licornes. Chose qui ne lui ressemblait absolument pas.

- Merci, c’est gentil. Sourit-elle, Tu n’es pas mal non plus mon cher Liam. Dit-elle tout en gardant son sourire.

Puis vint l’épisode du vin et là, Cecily se sentit comme un poisson hors de l’eau. Elle n’avait jamais gouté cette boisson moldue et elle ne s’était jamais intéressée à cette chose. Pour être honnête, elle ne s’était jamais intéressée aux choses moldus. Ce qu’elle en savait, elle ne le savait que grâce à son amie Zora qui lui parlait de ce monde quasiment à chacune de leur rencontre. Cecily la soupçonnait de l’éduquer subtilement – ou pas – au monde moldu. Après tout, Zora était l’une des rares personnes à connaître sa véritable ascendance. De ce fait, elle essayait peut être de la rendre plus tolérante et plus ouverte à ce monde que beaucoup de sorcier dénigré. Enfin, Cecily s’en fichait un peu, beaucoup même et n’écoutant ce que lui racontait Zora que d’une oreille distraite. Liam répondit aux paroles que Cecily avait prononcées dernièrement. On pouvait lire son émotion dans sa voix et surtout dans son regard. Regard qui avait perdu cette étincelle que Cecily lui avait toujours connu. Cecily en eut la preuve, Liam avait effectivement beaucoup changé.

- Alors je continuerais à te donner une raison de vivre et de te battre. J’essaierai d’apaiser ta douleur même si je suis plus douée pour en donner. Lâcha-t-elle dans un soupir.

Il était vrai qu’elle n’apaiser que rarement la douleur des gens ou alors à de rare exceptions. Le rôle qui lui allait comme un gant c’était celui de la vipère agressive et venimeuse qui faisait mal à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche. C’était sa spécialité. Elle maniait les mots et les rendaient aussi tranchant que cette fichue épée de Gryffondor et Ryan maniait la baguette. Il lui arrivait bien sûr de lancer des sortilèges mais elle aimait bien torturer ses victimes par les mots, s’amusait avec elles par le bien du langage. Une vraie langue de vipère. Aussi, utiliser les mots pour apaiser et calmer était pour elle chose peu commune et elle avait peur de ne pas savoir les employer. Certes elle en avait usé avec Zora, Ryan et d’autre mais là sur Liam c’était différent. Elle avait peur de se tromper, de ne pas employer le bon vocabulaire et ainsi le blesser d’avantage.

Alors qu’elle philosophait intérieurement, le serveur portant cette fameuse boisson inconnue et leurs en servit un verre chacun. Une fois cela fait, il partit et Cecily put enfin porter le toast au retour de son ami. Et une fois qu’ils eurent trinqués, ils commencèrent à boire et là…ce fut le drame. Cecily s’étouffa avec le goût de cette chose infecte. Elle, qui pourtant, adorait l’alcool et la délicieuse sensation de brûlure qui lui procurait, n’avait pu supporter le goût de ce vin. Elle ne savait pas pourquoi, mais cette chose lui avait soulevé le cœur et elle crut rendre ce qu’elle avait bu. Heureusement, elle avait eu le réflexe de tousser et elle se fichait d’avoir l’air quiche, l’essentiel c’est qu’elle reste digne et présentable. Le seul avantage à cet incident, c’est que le sourire de Liam était bien plus grand et bien plus sincère et chaleureux que celui d’avant. Elle en était heureuse. Par la suite, il prit de nouveau la parole et lui expliqua qu’elle finirait par s’habituer à cette boisson. Honnêtement ? Elle en doutait fortement. Et oui, elle savait qu’il n’y avait pas de whisky pur feu dans ce genre d’endroit. Ces moldus étaient bien trop inférieurs pour connaître une telle boisson. Bien entendu, elle s’abstiendrait d’en faire la remarque à voix haute, c’était un sujet sensible à aborder avec Liam et par le passé, un sujet de dispute. Ce n’était pas le moment aujourd’hui.

- Oui, je me doute qu’ils ne font pas de whisky pur feu ici…ils sont bien trop fragiles pour en supporter le goût. Enfin, là n’est pas le sujet. Allons, Liam arrête de dire des bêtises ! le réprimanda-t-elle, mais je suis heureuse de savoir que je te maintiens en vie, en quelque sorte. Ca me donne l’impression de te servir à quelque chose dans cette épreuve. Lui dit-elle en mettant sa main sur la sienne.

Cecily vu son ressentiment confirmé : Liam était bel et bien détruit. Elle se doutait qu’il se retenait de fondre en larmes et qu’il s’en voulait d’être dans cet état là. Cecily ne lui en voulait pas cependant. Elle comprenait tout à fait. Cependant, elle restait encore une fois perdue et ne savait pas comment se comporter avec lui. Enfin, elle trouverait bien, il lui suffisait d’être gentille. Le serveur pointa à ce moment là le bout de son nez avec l’inconnu plat du jour. Cecily regarda son assiette dubitative mais elle devait bien admettre que cela donnait l’eau à la bouche. Après avoir souhaité un bon appétit à son camarade, Cecily attaqua son repas avec appétit. A défaut d’avoir de bonnes boissons, les moldus avaient de bons plats, il fallait le reconnaître.

Par la suite, elle aborda le sujet houleux et la réponse de Liam lui fit de la peine. Tout en disant ces mots, il avait posé sa main sur la table, vers elle. Cecily hésita un moment fallait-il qu’elle la prenne ou devait-elle ne rien faire. Les paroles de Liam l’avaient chamboulé. Elle n’aimait pas le savoir détruit à ce point là mais hélas, elle allait devoir apprendre à vivre avec ce nouveau Liam pour qui la mort de Lauren avait eu le même effet que la dernière guerre sorcière. Aussi, elle respira un grand coup avant de poser sa main sur celle de Liam et de la serrer très fort.

- Oui, je comprends Liam et je te soutiendrais dans cette épreuve autant de temps qu’il le faudra. Mais laisse-moi te dire, que je te trouve très courageux d’avoir choisi d’affronter cela. Je ne sais pas j’en aurais été capable. Avoua-t-elle

Elle se mettait à nue mais elle n’en rougissait pas. Elle appréciait la compagnie de Liam et lui dévoiler ainsi ses faiblesses ne la dérangeait plus. Dorénavant, elle serait sincère et vraie avec Liam, autant qu’elle l’est avec Ryan. La requête que lui fit le jeune homme surprit la jeune vipère. Se promener au bord de l’eau alors qu’il était à peine capable de tenir debout ? C’était de la folie. Il n’y arriverait jamais ! Toutefois, la vipère sentait une telle détresse dans la voix de son ami, qu’elle en fut attendrie et qu’elle n’osa pas refuser.

- Si tu penses que c’est ce qu’il te faut, je t’y accompagnerais avec plaisir. Mais attention, au moindre signe de fatigue, on transplanne dans un endroit reposant, d’accord ? sourit-elle

Puis, elle lâcha la main de Liam et continua à manger. Le silence s’installa entre les deux. Elle ne savait plus quel sujet aborder, elle ne savait plus quoi dire. C’était trop nouveau pour elle ce genre de chose. Enfin, il y avait bien cette information reçue deux jours avant, mais elle ne savait pas s’il fallait l’aborder maintenant ou attendre encore un. Cela donnerait des souvenirs à Liam et ce n’était peut être pas le temps pour ça…Après d’un autre côté, il allait l’apprendre d’une façon ou d’une autre et il vaudrait peut être mieux que ce soit Cecily qui le lui annonce qu’une lettre ou alors une tiers personne. Aussi elle respira un grand coup et décida de se jeter à l’eau. Posant sa fourchette, elle se lança.

- Je dois à tout prix t’informer d’un truc. Je m’excuse toutefois car cela va te faire du mal, j’en suis presque sûre, commença-t-elle, mais je pense qu’il vaut mieux que ca soit moi qui t’en parle. Donc, suite à la catastrophe à l’université, la vieille de Poudlard a décidé de nous rouvrir les portes de son école. Aussi, on nous demande de réintégrer l’école d’ici une semaine.

C’était dit. Ouf. Cependant, avant qu’il n’ait le temps de répondre elle rajouta.

- Mais ne t’en fais pas, je resterais avec toi tout le temps. Je tiendrais ma promesse où qu’on soit. Le rassura-t-elle

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¬ Être avec la seule personne qui m'est chère, à présent, me rendais considérablement heureux sur le moment. Rien de mieux avec ce qui s'est passé dernièrement. Ma mère doit être dans tous ses états. Je ne lui ai pas parlé depuis plusieurs mois mais elle n'est rien comparé l'être qui est en avant de moi. Lauren était la personne à qui je tenais le plus au monde. Je n'étais plus rien sans elle et maintenant je ne suis rien. J'ai décidé que la seule raison qui me tenait en vie était cette blonde en face de moi, dite une des pires vipères rencontrée à Poudlard. Je l'aime... Je me fiche de tout ce qui peut m'entourer, il n'y a qu'elle spécifiquement qui compte à mes yeux. J'aurais pu dire Alexander mais je ne lui ai plus parlé depuis quelques temps et est pas venu me porter soutien d'après ce que j'ai su à l'hôpital. Il n'y a eu que Cecily. Pourquoi me soucier de lui si j'ai cette magnifique blonde dans ma vie ?

¬ Dès que je l'ai vu, en entrant au restaurant, mon cœur s'est emballé. Je me fiche du moldu qui était là. J'aurais pu être dans un ghetto de n'importe quel endroit mais avec la vipère à mes côtés, j'aurais été heureux, enfin, dans le sens classique du terme. Il faut que je cesse, pour le moment, de penser aux jours qui allaient suivre... Je ne pense qu'à l'instant présent. Et grâce aux Médicomages, j'ai pu obtenir de beaux habits pour la rencontrer, ici. J'ignore si je paraissais bien puisque je n'ai pas attendu de me regarder devant un miroir, je suis de suite partit, avec l'aide du personnel. Je crois que je suis apte à marcher mais en boitant péniblement, du coup, on m'a offert des béquilles. Et j'étais dans les bras de la blonde qui me disait, après que je lui ai fait remarquer à quel point elle était jolie aujourd'hui, comme toujours en fait :

« Merci, c’est gentil. Tu n’es pas mal non plus mon cher Liam. »

¬ Si elle le dit, peut-être est-ce vrai ? Malgré mon regard triste, mes yeux un peu rouges après les larmes, je devais me reprendre. Pour elle, je lui fis un sourire et ensuite, les deux on allait partager la même table en guise de dîner. J'ai dû commander du vin et je doutais que Cecily avait déjà goûté puisqu'à la base, c'est une boisson d'origine moldue. Je ne sais pas comment on la fabrique directement mais je sais qu'on doit faire un truc avec les raisins. Peu importe, ça ne m'intéresse pas. J'avais l'impression d'avoir terriblement vieilli du coup. Mais pendant l'attente de la boisson alcoolisée, je lui avais avoué ne plus avoir de raison à vivre sans elle, ce qu'elle s'empressa de répondre :

« Alors je continuerais à te donner une raison de vivre et de te battre. J’essaierai d’apaiser ta douleur même si je suis plus douée pour en donner. »

¬ Une petite larme de joie se mis à couler de mon œil droit. Jamais je n'avais entendu de telles paroles venant d'une vipère si brute et terrible mais belle à la fois. À Poudlard, elle était sans pitié, les fois où elle m'insultait quand j'étais avec Lauren. J'étais chiant aussi avec elle. Et je n'ai jamais réussi à la draguer comme j'ai fait avec beaucoup de filles de l'école. Non. Et j'ai toujours fait exprès d'être chiant, en classe, avec ma sœur, avec nos notes parfaites. Oui, Poudlard, j'ai adoré cette époque malgré que je n’aie jamais réussi à m'approprier celle que j'ai toujours aimée au plus profond de moi... Mais ce temps me manque... En fait, c'est le vide que m'a laissé Lauren qui me manque. Quand j'ai eu cette rencontre, dois-je dire plutôt agréable, avec Cecily, elle était pleinement en vie, j'étais partie la rejoindre aussitôt après en lui prétextant que j'étais resté plus longtemps à la cafétéria pour me goinfrer comme je savais le faire mais tout compte fait, j'avais vu Cecily qui traînait, seule, dans le parc, sur un banc. J'ai tenté ma chance parce que nous n'étions plus à Poudlard et que tous les deux avions évolué. Et après quelques piques, nous nous sommes mis tous les deux d'accord sur le fait de ne pas parler sur les sujets qui étaient controversés sur nos deux personnes comme Lauren et "l'importance" du sang. Et on s'était laissés en bon terme, heureusement. Mais on a plus trop eu l'occasion de bavarder ensuite, les horaires de cours, le temps des fêtes, Lauren... Puis vint la chose la plus terrible dans ma vie... L'incendie... Peu importe l'université, le corps de ma sœur, sans vie, et à moitié brûlé... Je gardais cette horrible image dans ma tête... La voix de Cecily puis plus rien. Et maintenant, je trouvais cette "terrible" vipère en face de moi, dans un restaurant moldu qui me disait ces délicates paroles. J'étais bouche bée. J'essuyais la larme qui venait de tomber sur mon visage avec ma main. Et c'est à ce moment que le serveur apporta le vin et repartit aussitôt. Après avoir porté un toast, je ne m'étonnais même pas que la jolie blonde, elle qui était habituée au Whisky Pur Feu, boisson traditionnelle des sorciers. Moi, ayant vécu dans un monde sensiblement moldu, avec ma mère, je me suis permis, avec Lauren, de piger dans ses réserves d'alcool et goûter pleins de trucs, dont du vin que je n'ai pas très apprécié à l'époque. Mais tous les deux avions fini avec la gueule de bois le lendemain... Je doute que Cecily ait eu l'occasion de faire ça, une Pro Sang-Pure comme elle... Mais moi, je m'en fichais.

« Oui, je me doute qu’ils ne font pas de whisky pur feu ici…ils sont bien trop fragiles pour en supporter le goût. Enfin, là n’est pas le sujet. Allons, Liam arrête de dire des bêtises ! Mais je suis heureuse de savoir que je te maintiens en vie, en quelque sorte. Ça me donne l’impression de te servir à quelque chose dans cette épreuve. »

¬ J'ignore si c'est vrai parce que plusieurs moldus supportent des boissons aussi fortes que la Vodka, Tequila ou encore Rhum. Il faut que je me promette de faire, à Cecily, des boissons à partir de ces alcools puissants, un jour. Elle verrait que les moldus sont fascinants avec ce qu'ils ont pu inventer... Et plus au vif du sujet, je devrais arrêter de parler de vivre ou mourir et de tout ce qui touche à cela, en cette soirée. Je ne veux pas ruiner cette chance qui m'est offerte même si j'ai toujours une boule à l'estomac concernant ma sœur mais mes efforts doivent être sur cette blonde. En tout cas, le contact de sa main contre la mienne ne pouvait qu'être bénéfique pour moi. Sans la lâcher, je lui répondis :

« Tu en as à apprendre sur... les moldus. Un jour, je te ferai essayer de leurs boissons spéciales, tu verras. » Dis-je, en souriant légèrement avant de redevenir sérieux. « Je vais t'écouter et parler d'autre chose si cela ne sert qu'à me déprimer encore plus. Je dois t'avouer... que tu m'as toujours servi à quelque chose, bien avant cette... » Dis-je en la regardant dans les yeux.

¬ Il faut qu'elle le sache. C'était de manière plutôt implicite mais j'ai toujours concentré mes efforts sur elle plusieurs fois. En fait, elle est la seule fille, que j'ai connu à Poudlard, que j'ai eu véritablement un coup de foudre. Est-ce à cause de son caractère plutôt rebelle, de son ton agressif ou bien de sa notoriété plutôt négative ? Je ne voulais pas lâcher sa main mais le serveur vint briser ce contact en nous amenant les assiettes à notre table pour qu'on puisse manger. J'avais faim mais pas plus que ça finalement. Mais en observant la nourriture en avant de piquer la viande et prendre une bouchée. Entre-temps, elle m'a demandé comment je me sentais et je lui avais expliqué la version des choses. Ignorant mon assiette, j'avais de nouveau posé ma main sur la table. Je sentis de nouveau la sienne me la serrer fortement. J'avais besoin de cela... Elle me répondit, peu après :

« Oui, je comprends Liam et je te soutiendrais dans cette épreuve autant de temps qu’il le faudra. Mais laisse-moi te dire, que je te trouve très courageux d’avoir choisi d’affronter cela. Je ne sais pas j’en aurais été capable. »

¬ Encore une fois, elle me sortit ces paroles apaisantes qu'elle m'a dites plus tôt. Elle n'est plus dans son état normal. Jamais je n'aurais pensé qu'elle puisse me consoler de cette façon-là bien que ce ne serait que pour la soirée. Je sentis mon cœur bondir dans ma poitrine. Mais moi, jamais je m'en plaindrais. Pourquoi d'ailleurs ? Ignorant la nourriture qui traînait en avant de moi, je lui répondis, toujours ma main dans la sienne :

« Pourtant, je n'ai jamais eu de courage pour quoi que ce soit, pas comme toi... Alors, tant que tu seras là, je serais là. Je... je te le promets. Je continuerai de garder ce courage pour toi... » Dis-je, d'un ton sincère, mélangé à une certaine faiblesse.

¬ J'étais sincère. Je vivais pour elle. La seule au monde qui en vaut la peine. Ma mère ? Je l'aime mais ne se compare pas à cette magnifique blonde. Pour mes amis ? Aucuns ne m'a rendu visite d'après ce que je sache. Personne ne me mérite sauf Cecily. C'est pour cette raison que je me trouve devant elle, aujourd'hui, à l'admirer malgré mes émotions trop chamboulées. Il ne faut juste pas que je parle ou ne mentionne ma soeur. Avant, c'était parce que ce type de discussion menait souvent à des insultes mais maintenant, c'est tout autre chose... Je n'ose simplement pas dire à quel point je vais me sentir. Nostalgie, tristesse, etc. Non... Du moment, je lui avais proposé qu'on aille marcher, dehors, après le repas. Je ne pense pas être apte à marcher correctement mais je veux essayer, je ferais tout pour elle.

« Si tu penses que c’est ce qu’il te faut, je t’y accompagnerais avec plaisir. Mais attention, au moindre signe de fatigue, on transplane dans un endroit reposant, d’accord ? »

¬ Prendre l'air, c'est ce qu'il me faut. C'est peut-être ce qu'il me manque. Du coup, nos mains se séparèrent pour replonger dans l'assiette avec la fourchette. En y repensant, transplaner mais pour où ? Quoi que je ne saurais refuser de partir je-ne-sais où avec elle. Nous allions voir si ma jambe allait me permettre de me déplacer, sans béquille.

« Je pense que c'est exactement ce qu'il me faut. Donc, si je comprends bien, je suis sous tes ordres ? » Dis-je, en tentant de mettre un brin d'humour.

¬ Après cela, je pris ma fourchette et dévalisa mon assiette de quelques bouchées de tout ce qu'il y avait devant moi. Je me rendais compte à quel point mon appétit était féroce, du coup. En arrivant, j'aurais pu prétexter que je n'avais pas faim ce qui avait été le cas d'un certain point de vue. Après avoir reposé ma fourchette, un silence total vint entre nos deux. Je ne savais pas quoi lui dire. Habituellement, je trouvais toujours mes mots d'une facilité sans merci mais là... Il y a trop de choses dont je ne suis pas prêt de parler... Peut-être était-ce l'ambiance de ce resto' ? Je ne sais pas. Reprenant la fourchette dans mes mains et mangeant une asperge, Cecily dit, enfin :

« Je dois à tout prix t’informer d’un truc. Je m’excuse toutefois car cela va te faire du mal, j’en suis presque sûre, mais je pense qu’il vaut mieux que ça soit moi qui t’en parle. Donc, suite à la catastrophe à l’université, la vieille de Poudlard a décidé de nous rouvrir les portes de son école. Aussi, on nous demande de réintégrer l’école d’ici une semaine. Mais ne t’en fais pas, je resterais avec toi tout le temps. Je tiendrais ma promesse où qu’on soit. »

¬ La fourchette s'échappa de mes mains et vint frapper l'assiette qui fit un bruit "Clang !" Poudlard ? Mais pourquoi... Je sentais la tristesse envahir ma tête. Nostalgie... Ça a été le meilleur moment de ma vie, avec Lauren. J'ai profité de chaque occasion... Mais maintenant... Des pensées de moi et ma jumelle resurgirent... On se moquait de tout. En classe, voir Céleste Laskovick sur notre cas et tous les autres. Je m'étais même endormi pendant quelques cours. On empochait toutes les meilleures notes. Je me souvenais, en cinquième, lors des BUSEs, où nous nous pavanions dans les couloirs pendant que tous les autres de la même année bossaient dure pour les passer. Et on a eu des Optimal partout. Cecily et Lauren qui se détestaient pour mourir... Pourquoi... Pourquoi me ramener à cet endroit si ce n'est que pour me blesser ? J'aurais préféré rester, seul, dans mon coin que d'y retourner. Mais au moins, Cecily sera là pour me soutenir et m'accompagner. Au moins... Avec elle, je risque moins. Elle n'a pas eu le même parcours que moi à Poudlard. Nos deux maisons, nos amis... Je suis persuadé que si elle perdait ce Ryan, elle serait aussi dépitée que moi mais je ne veux voir personne d'autre dans ma situation, surtout pas elle. Je ne le supporterais pas. Je pris quelques minutes avant de répondre :

« Poudlard... Je ne sais pas quoi dire... J'ai toujours voulu y retourner mais pas dans ces conditions... Je veux pas trop me prononcer là-dessus ce soir... Alors, reste près de moi, j'aurai pas la force de tenir le coup sinon... » Dis-je, sur le bord des larmes, en baissant la tête avant de reprendre mon courage à deux mains pour lui dire : « J'ai plus faim, qu'en dirais-tu si nous allions dehors maintenant ? »

¬ Je mis de la difficulté à me lever du siège et je déposai ma jambe blessée par terre en me tordant de douleur mais une fois par terre, je me suis rendu compte que la douleur était moins pire du coup... Enfin bon, j'allais voir plus tard. Je tendis ma main vers la blonde...

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Lui faire goûter leurs boissons spéciales ? En apprendre sur les moldus ? Euh sans façon. Cecily ne voulait pas apprendre des choses sur les moldus. A quoi bon ? Ils étaient si inintéressant, si lâche, si insignifiant. Pourquoi leur donner de l’importance en s’intéressant à eux ? Ce n’était absolument pas logique. Bien entendu, elle se garda bien de faire part à Liam de son point de vue, préférant sourire et hocher la tête. Par la suite, quelque chose troubla notre vipère. Que voulait-il dire par « tu m’as toujours servi à quelque chose » ? Il l’avait dit avec un tel sérieux et en la regardant dans les yeux que Cecily ne savait absolument pas comment réagir. Que devait-elle comprendre ? Elle n’en savait que trop rien. Pour être honnête ces quelques mots venaient de déstabiliser la jeune femme si bien qu’elle ne fit que baisser la tête vers son assiette pour cacher son émoi. Puis, elle répondit en essayant de cacher son trouble par un ton assuré.

- Que dois-je comprendre par cette phrase mon cher Liam ? Aurais-je eu droit à un admirateur secret avec tout cela ? taquina-t-elle

Aurait-elle loupé un épisode concernant Liam ? Elle ne s’en souvenait plus et cela l’agaçait fortement. Enfin, tant pis. Par la suite la conversation avait suivi son cours et le serveur leur avait porté leurs assiettes bien garnis. Après en avoir avalé quelques bouchées, Cecily avait demandé à Liam comment il vivait tout ça. Ce qui lui avait répondu, avait fait mal à la jeune femme aussi profitant d’avoir la main de Liam à porter de la sienne, elle l’avait saisi et serré fortement tout en répondant d’une manière apaisante. En guise de réponse, Liam fit preuve d’une étonnante sincérité et lui avoua qu’il n’avait jamais eu de courage, comme Cecily en avait. Mais pouvait-on parler de courage dans le cas de Cecily ? Attaquer les plus faibles, porter haut et fort ses opinions se foutant complètement des conséquences…tout cela n’était-ce pas de la témérité et de l’inconscience ? Cecily n’en savait rien. Aussi, elle se confia.

- Peut-on parler de courage dans mon cas ? Non, je ne crois pas. Je parlerais plutôt d’inconscience, de témérité et d’impulsivité. Enfin tant que toi tu garde ce courage qui est en toi, c’est déjà bien. Et je serais là, autant de temps qu’il faudra.

Une fois cela dit, le reste de la conversation ce fit tout en mangeant, se détendant un petit peu. Cependant Cecily savait qu’aborder le sujet de Lauren mettrait Liam plus bas que terre, aussi, elle se garda de demander comment leurs parents avaient pris la chose. Cecily se surprenait elle-même. Elle ne se savait pas si gentille, autant capable de compatir et de consoler quelqu’un. Honnêtement, parfois, elle se croyait sans cœur. Mais aujourd’hui et depuis quelques temps, elle prenait plaisir à consoler et aider Liam. De plus son égo était largement gonflé, car en croire les dires de l’ancien bleu et bronze, il ne vivait que pour elle. Ce rôle convenait parfaitement à notre vipère. Elle aurait simplement préféré que cela n’arrive qu’en d’autres circonstances. Elle se sentait coupable d’être heureuse d’avoir Liam pour elle seule désormais, alors que lui venait de tout perdre. Aussi, cela donnait une certaine amertume à ce qu’elle mangeait. Essayant tant bien que mal d’oublier cette culpabilité, elle se concentra sur les paroles de Liam. Ce dernier voulait aller marcher. Et bien que Cecily ne soit pas d’accord avec cela, elle ne pouvait plus rester dans ce restaurant. Elle commençait à étouffer entourée par ces moldus insignifiants et de plus l’ambiance sans magie. Aussi, même si ce n’était pas la meilleure chose, Cecily accepta d’aller marcher, sous certaine condition. Lorsque Liam tenta de faire de l’humour en disant qu’il était sous ses ordres, Cecily ne put s’empêcher de sourire et de repenser à la discussion qu’ils avaient eut à l’université bien avant que tout cela n’arrive.

- Je t’ai toujours dit que je détestais en recevoir et que je préférais en donner, aussi ça ne me parait pas choquant. Rigola-t-elle à son tour.[/b]

Cette petite rigolade la détendit. Et elle en avait besoin. La nouvelle qu’elle devait annoncer à son ami n’était pas vraiment réjouissante. Enfin, elle n’eut pas le temps de lancer le sujet, qu’elle fut surprise par l’appétit féroce de Liam. Elle ne le croyait pas aussi affamé. Puis le silence s’installa et ce fut à ce moment là que Cecily se lança. A peine eut-elle terminé d’expliquer à Liam la nouvelle que la réaction de ce dernier ne se fit pas attendre. Sa fourchette tomba sur l’assiette dans un bruit sourd et il resta sans bouger durant une bonne dizaine de minutes. Que pouvait-il bien se passer dans sa tête ? Cecily n’en savait rien mais elle se doutait bien qu’il était submergé par des souvenirs peu réjouissants. De son côté, cette nouvelle l’avait réjouit. Enfin, elle rentrait à Poudlard. Enfin elle allait pouvoir reprendre un peu de service, enfin elle allait pouvoir renouer avec des personnes perdues de vue depuis son départ pour l’université. De plus, elle passerait nettement plus de temps avec son frère, à moins que cette Lucy accapare toute son attention…D’ailleurs, c’était une occasion pour faire sa petite enquête sur cette fille…

Alors qu’elle était en train d’imaginer un plan pour en savoir plus, Liam répondit enfin à l’annonce de la nouvelle. Comme elle s’y attendait Liam n’était pas enchanté par cette nouvelle et cela l’avait bouleversé. Il ne voulait pas le lui montrer, pourtant la jeune femme avait bien vu les larmes dans ses yeux. Aussi, elle interrompit le discours du jeune homme et répondit.

- On en discutera pas ce soir, ce n’était pas le but. Et oui, comme je te l’ai répété souvent ce soir, je resterais avec toi. Je ne vais pas t’abandonner quand même. Je sais que je suis terrible, mais j’ai un cœur. Sourit-elle

Par la suite et comme si Liam venait de reprendre son courage à deux, il proposa ou plutôt incita la vipère à sortir du restaurant. Et sans attendre sa réponse, il se leva malgré la douleur de la jambe que Cecily repéra malgré la tentative de camouflage. Une fois debout, Liam tendit sa main à la jeune fille. Surprise par un tel empressement, mais bien heureuse que se repas se termine, elle se leva à son tour et saisit la main de son cavalier. Avant de partir, elle déposa une somme d’argent moldu sur la table. Même si elle ne connaissait pas le prix exact de ce repas, elle estima qu’il ne valait pas plus que la somme déposée sur la table. Après cela, ils sortirent enfin du restaurant. L’air fit du bien à la jeune fille, mais l’ambiance sans magie lui pesait toujours. Elle respira un bon coup puis se retournant vers Liam, elle lui dit :

- Ouf ! Je commençai à avoir des fourmis dans les jambes. Rigola-t-elle, Bien, où veux-tu aller ? Commande et j’obéirais, chose qui bien entendu ne se reproduira pas après ce soir ! dit-elle en lui faisant un clin d’œil complice.

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~ Bon, je venais presque de lui avouer que j'ai toujours eu un œil sur elle, en secret. Avec un tel caractère, jamais je n'aurais osé lui dire en face. Qu'aurais-je l'air si j'avais dit, devant cette magnifique blonde : "Que tu es splendide, comme toujours, Cecily !" Disons qu'elle m'aurait giflé grave. Elle est une des seules filles à qui je n'ai jamais osé demander de telles choses. C'est vrai. Les autres, c'était simplement pour passer le temps. Je ne voulais pas vivre avec un amour impossible comme la blonde. Mais le passé reste le passé. Cecily m'a coûté Lauren, d'une certaine façon même la vipère n'a rien à voir avec le décès de ma sœur bien-aimée. Je ne peux me dire "heureux", même que je n'ai jamais été aussi dépité de ma vie. J'ai terriblement mal à l'intérieur de moi. Mais pour elle, je veux bien me forcer afin d'avoir l'air d'un minimum tenable. Pour l'instant, je ne touchais pas à mon assiette, me contentant d'observer la blonde qui avait baissé sa tête vers son assiette suite à mes paroles avant de percer mes paroles en me disant si elle avait eu un "admirateur secret"... D'un petit sourire, je lui répondis :

« Si je te dis que chaque fois que je voyais une certaine vipère, même si elle est mauvaise et qu'elle passait son temps à grogner, mon cœur ne pouvait s'empêcher... de battre à des milles à la ronde. Mais aussi lâche que j'étais, j'ai toujours passé à côté, de peur qu'elle me poignarde et qu'elle me morde comme elle le faisait si bien avec tant de personne... Est-ce que cela répond à ta question, mademoiselle McCarney ? » Dis-je, d'un petit sourire.

~ Je me forçais drôlement pour sourire mais je le devais. Les évènements qui ont précédé ce rendez-vous me rattrapent sauf que je veux tout faire pour cette magnifique blonde même si elle a un caractère de cochon, quoi qu'elle semble bien plus "gentille" qu'auparavant où elle n'hésitait pas à m'insulter. Il n'y a qu'elle qui m'intéressait. Auparavant, j'aimais bien dragué les belles filles mais on aurait dit que cette activité s'était complètement envolée. Quand je me souviens où j'ai fait l'idiot en tentant de draguer l'amie de Zora, à l'université. Ça ne m'intéresse plus en fait. Et pour une fois, j'étais sincère avec une fille outre que Lauren. J'appréciais ce moment passé en sa compagnie. Le repas ne tarda pas à être servi où j'ai pu me régaler un peu depuis la tragédie. Était-ce mon destin de voir ma soeur morte ? "Tu ne peux échapper à ton destin" (1), peut-être que mon destin voulait que Lauren soit morte afin que je puisse conquérir Cecily ? Chaque instant est une chance à saisir (2). Je dois garder cela en tête.

« Peut-on parler de courage dans mon cas ? Non, je ne crois pas. Je parlerais plutôt d’inconscience, de témérité et d’impulsivité. Enfin tant que toi tu gardes ce courage qui est en toi, c’est déjà bien. Et je serais là, autant de temps qu’il faudra. »

~ Courage ? Inconscience ? Témérité ? Impulsivité ? Mais je suis aussi tout ça sauf le courage. Pourquoi ai-je dit qu'elle était courageuse ? N'a-t-elle pas peur de prendre toutes les décisions ? N'a-t-elle jamais eu peur quand elle avait presque toute l'école à dos ? Moi, je suis né sans courage. Je suis né dans un environnement moldu. J'ai vécu tel un moldu jusqu'à ce que je découvre mes pouvoirs même si j'ai réellement connu le monde magique à onze ans. Suis-je aussi inconscient qu'elle ? Peut-être plus. Mais pourquoi dit-elle que je suis courageux ? Je subis la mort de ma sœur mais ce n'est pas du courage... Je suis obligé de souffrir...

« Tu parles de moi ou de toi là ?... » Dis-je, d'un léger ton blagueur. « Si tu savais le nombre de fois où mon inconscience… m'a joué des tours... Même que j'ai été inconscient toute ma vie jusqu'à ce jour... J'ai jamais eu de courage dans ma vie. J'ai vécu avec une peur dissimulée... Et ce que j'ai craint toute ma vie s'est produit... Et tu crois que c'est le courage qui m'amène ainsi à résister ? Mais dois-je dire que ta seule présence m'aide à tenir. » Dis-je, t'un ton sombre mais sincère.

~ Ce que j'ai toujours craint... Lauren... Chaque fois que j'ai dû être confronté à un Épouvantard, celui-ci se transformait en Lauren, sans vie. Maintenant, ce truc c'est produit. Lauren était aussi brillante que je le suis mais peut-être a-t-elle eu une faille au moment de sa fin ? Ais-je une faille moi aussi ? Dois-je arrêter de me remettre en question. Arrêter de vivre au passé et tenter de profiter de ce moment unique qui déterminera mon futur. Je veux avoir Cecily dans ma vie. Mais je doute qu'elle veuille d'un homme dépressif à jamais. C'est pour cette raison que je dois apprendre à me tenir et lui montrer qu'elle aussi est là. Du coup, je n'avais plus très fin ni soif. Même si la nourriture était d'un délice sans nom, mon estomac était bloqué. Je lui avais proposé d'aller marcher dehors malgré ma condition instable. Mais le grand air me ferait du bien. Et le moment serait idéal pour ce que j'avais l'intention de faire. J'avais finalement blagué en lui disant que je serais sous ses ordres. Elle me répondit qu'elle détestait en recevoir, ce que je ne sais que trop bien. Qui dirige Cecily McCarney ? Même les professeurs ont de la misère à la tenir. Cette fille n'est que trop rebelle.

« Je crois qu'on tombe d'accord là-dessus. Je peux me permettre que ce soit donc la belle qui crie sur la bête ? Et si je me rebelle de cette situation vu la tyrannie que je me ferai imposé ? » Dis-je, en me moquant, à mon tour.

~ Je crois que cette petite rigolade me fait du bien. Cecily a toujours été ainsi, enfin je crois, mais avec ses proches comme ce Ryan Quick par exemple. Envers moi, ça a toujours été une guerre qui cachait, dans le fin fond de toute cette haine, de l'amour. Jamais Lauren ne saurait le béguin que j'ai toujours eu envers elle. Et qui sait si se serait finalement entendu avec la blonde ? Cecily se révèle être quelqu'un de sympathique quand elle s'y met. Ces petites rigolades dont je peux faire épreuve avec elle. J'ai peut-être bien fait d'attendre ce moment avec patience même si dans ma tête, ça pourrait très bien être un rêve. Je l'espérais à moitié. Du coup, mon appétit a de nouveau délivré une guerre à mon estomac et je me suis mis à manger à ma faim avant que Cecily ne pète ma bulle en m'annonçant que nous, étudiants de l'université, étions conviés à Poudlard pendant qu'elle se reconstruisait... Ce n'est pas une bonne idée selon moi... Mais la blonde venait de me dire que discuter ce soir serait une mauvaise idée... Oui parce que je sentais que j'allais tomber malade sinon...

« Tu as raison... Profitons du moment... Ta proximité seule peut me tenir debout... Auparavant, jamais je n'aurais pensé que derrière cette vipère se cachait un coeur sauf que mon intuition m'a joué des tours, même qu'elle a un des plus grands coeurs dont j'ai eu connaissance. »

~ Puis, je m'étais levé, avec difficulté, de ma chaise. C'est moins pire que je ne le pensais mais je crois être capable de faire quelques pas à l'extérieur. Ensuite, je m'étais décidé à faire mon gentleman en tendant ma main vers la blonde afin de l'aider à se lever. Avant, c'était pour draguer faussement, maintenant, c'est pour de vrai. Mais le moment allait être décisif. C'était le temps. On avait laissé le repas inachevé sur la table en omettant le dessert mais mon but, en cette soirée, n'était pas de me goinfrer comme j'ai toujours aimé faire. Ma main dans la sienne, je l'observais déposer de l'argent sur la table. Avec de grands yeux, je ne pus m'empêcher de lui dire :

« Je pense que le serveur va être content de son pourboire, tu sais que tu viens de lui donner cent Livres Sterlings en pourboire et que tu as payé quatre fois le repas ? Euuuh, je veux dire que tu lui as laissé beaucoup d'argent. Enfin, c'est vrai que t'as de l'argent quoi ! » Dis-je, en souriant. « Et... Je sais pas comment te le demander mais... connais-tu un sort qui peut faire ce que les Médicomages n'ont pas voulu faire ? »

~ Sans lâcher mon regard d'elle, elle disait :

« Ouf ! Je commençai à avoir des fourmis dans les jambes Bien, où veux-tu aller ? Commande et j’obéirais, chose qui bien entendu ne se reproduira pas après ce soir ! »

~ Haussant les épaules, je n’avais pas prévu de destination en particuliers, comme cette fois au parc, à l'université. Je ne souhaitais que marcher à ses côtés, être près d'elle. Lui tenir la main... Mais pas ici. Dehors... Il commençait à faire noir en plus...

« Ah bon ? Dois-je en conclure que je n'ai pas à faire avec une paresseuse ? » Dis-je, d'un ton moqueur. « Tu sais, Londres est vaste et si c'est moi qui te commande, ce serait direct au dodo ! » Dis-je, en rigolant. « Plus sérieusement, une petite balade bien tranquille à cette heure-ci me convient parfaitement. J'irai où ton coeur me portera. »

~ Prenant de l'avance, à ses côtés, vers la sortie du resto', je lui tendis de nouveau la main, à l'extérieur. Le restaurent se trouvait près d'un cours d'eau et le bruit que faisait cette rivière rendait la vue encore plus magnifique sur la ville de Londres. Boitant, nous avions alors commencé à marcher en silence. Du coup, je me sentais un peu timide, pour une des premières fois de ma vie. C'était différent qu'à la table. Près du cours d'eau, je stoppai brusquement ma marche en me tournant face à elle. Prenant mon calme, oubliant mes souffrances qui tourmentaient mon esprit, je lui dis :

« Je sais pas par où commencer. J'ai... adoré ce repas en ta compagnie, même plus que merveilleux... Tu as réussi l'impossible, malgré ce que j'ai vécu. » Dis-je, sincère, en m'approchant un peu plus d'elle. « La fleur parfaite est chose rare. On pourrait passer sa vie à en chercher une, et ce ne serait pas une vie gâchée. (3) Mais si je te disais que je viens de la trouver ? Et qu'elle rayonne devant moi ? Cecily... Je... »

~ Je ne pouvais plus attendre, ma tête s'approcha de la sienne ainsi que mes lèvres près des siennes...

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Lorsque Liam répondit au sujet de l’admirateur secret, la jeune vipère en fut touchée, peut être plus qu’elle n’aurait pu le croire. Liam, venait de lui faire, et cela elle en était presque sûre, une déclaration. Peu habituée à cette manière de faire, elle ne sut que dire. En réalité, elle était totalement déboussolée. Le jeune homme venait de lui dire que depuis longtemps déjà, il l’avait en vu mais que la réputation de la vipère le retenait. Cecily se remit ainsi en question. Elle était si mauvaise que ça ? Certes, elle n’était pas une enfant de cœur mais de là à craindre un coup de poignard dès qu’on venait lui parler…c’était exagéré. Quoique…Il était vrai que souvent Cecily mordait dès les premiers échanges. Cependant, pour elle, ce n’était que lorsqu’une personne ne valait pas mieux. Ce n’était pas sa faute si à Poudlard, il n’y avait que des trolls et autres scrouts à pétards. Mais que Liam se rassure, jamais Cecily ne lui aurait fait du mal. Depuis le départ plutôt étrange de Lewis, avec qui la relation évoluée, la vipère avait, après quelques temps pour oublier le serpent, rejeté son dévolu sur ce serdaigle si attirant. Aussi, elle aurait certes était piquante, mais jamais réellement méchante. Enfin, si sa défunte sœur n’était pas dans les parages. Dans le cas contraire, cela aurait été une autre histoire.

- Rassures toi, je ne pense pas que la vipère sommeillant en moi t’aurais poignardé. Tu ne le mérites pas. Sourit-elle. Et tu réponds très bien à ma question, j’en ai appris même plus que ce que je n’espérais.

La suite du repas se passa sans que trop de discussion. Cecily remarqua que Liam avait du mal à être naturel dans ses sourires, mais cela ne la vexa pas. Bien au contraire, elle nota les efforts que le jeune homme faisait pour ne pas se laisser abattre et elle fut très fière de lui. Elle le trouvait très courageux. A sa place, la vipère n’aurait certes pas rebondi si rapidement. Elle sa savait forte, mais elle savait que de part sa possessivité excessive, elle ne supportait pas la perte d’un proche. Le vide que cela laisserait en elle serait si grand, qu’il lui faudrait un minimum de deux mois pour se relever. Et si c’était Ryan qui venait à disparaître, il lui faudrait des années pour s’en remettre. Aussi, elle admirait la force dont Liam faisait preuve actuellement. Etre là, devant elle, souriant (même si c’était forcé), c’était vraiment faire preuve de courage. Lorsque Liam répondit à son monologue sur le pseudo courage de la vipère, Cecily sourit. Il n’avait pas comprit qu’elle parlait d’elle dans les premières phrases. C’était mignon. Cependant, elle fut touchée par la confession de Liam. Son pire cauchemar venait de se réaliser, c’était une certitude. Mais cette épreuve ne pouvait que le rendre plus fort et le durcir un peu plus face aux épreuves futures. La vie n’était pas un long fleuve tranquille, mais c’était à eux de la gérer de telle manière qu’ils ne souffrent le moins possible. Liam venait de subir une chose pire que tout, maintenant il devait apprendre à vivre avec et surtout, à rebondir dessus.

- Je parlais de moi. Rigola-t-elle. C’est clair que l’inconscience joue rarement en notre faveur. Enfin, je te le dis clairement, oui c’est ton courage qui te permet de résister à cette épreuve. Tu verras, dans des temps futurs tu rebondiras dessus, sans pour autant l’oublier. Chose impossible d’ailleurs. Je te remercie de m’accorder autant de chose, mais si tu tiens, c’est que tu le veux. Le rassura-t-elle.

Par la suite, la vipère reporta son attention sur son assiette, mais avant ça, elle remarqua que son ami ne mangeait pas grand-chose. Cela ne l’étonna pas plus que cela, après ce qu’il venait de vivre. Soudainement, elle fut frappée par le souvenir de cette terrible journée. Parfois, cela lui revenait en mémoire et elle ne pouvait s’empêcher de ressentir la peur qui l’avait étreint durant une grande partie de la journée. Enfermée, qu’elle avait été au milieu des flammes avec ces gens qu’elle ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam, à craindre pour sa vie et celle de ses proches. Cela avait été une véritable horreur et quand enfin, elle respira l’air frais après avoir explosé ce mur, sur son balais en approchant de la fin et croyant que tout cela soit derrière elle, il y avait eu cette scène avec Lauren et Liam. Sur le moment, elle avait hésité un instant, et puis sans vraiment y réfléchir, elle s’était précipitée vers Liam pour le soutenir. Cela la surprit un peu à vrai dire…jamais elle n’aurait pensé qu’un jour elle ferait preuve d’une telle gentillesse, d’une telle compensions. Et pourtant, elle avait été présente du début jusqu’à aujourd’hui et elle le sera encore longtemps.

Perdue dans ses pensées, elle n’entendit pas Liam se moquer d’elle. Ou du moins, elle ne comprit pas vraiment ce qu’il voulut dire. Une vague histoire de tyrannie. Puis vint cette annonce sur leur retour à Poudlard. Cela avait blessé le jeune homme et Cecily s’était empressée de le réconforter, peut être pas avec le mot juste, mais elle avait essayé. Puis, elle avait préféré éluder la question, en reportant le sujet à un futur proche. Chose que Liam accepta avec plaisir, tout en rajoutant qu’il s’était trompé sur le compte de la blonde en la pensant sans cœur. Cela piqua la jeune femme au fond d’elle. Elle ne voulait pas donner l’impression d’être une femme sans cœur, ce n’était pas le cas. Ne montrer ses sentiments et ses faiblesses qu’aux gens proches d’elle n’était pas manquer de cœur, mais une preuve de force et de courage. Ou de fierté mal placée. Enfin, cela resterait un débat pour certain, le principal c’est que les proches de Cecily savent qu’elle a un grand cœur pour les gens qu’elle aime. Ce qu’elle s’empressa de répondre à Liam.

- C’est gentils de me dire ça, mon cher. Remercia-t-elle, Sache cependant que j’ai toujours eu ce grand cœur, cependant, ce n’est pas une facette que je montre à tout monde, seulement aux gens qui méritent ma confiance et aux gens que j’apprécie beaucoup…

Par la suite, Liam lui demanda à quitter le restaurant. Ce que Cecily accepta sans hésiter, car elle commençait à étouffer dans cet endroit. Se levant après Liam, elle déposa son argent sur la table. Mais au regard que lui lança Liam, elle comprit qu’elle avait fait une petite erreur. Il ne tarda pas à lui faire remarquer d’ailleurs. Cecily resta perplexe un instant avant d’éclater de rire.

- C’est mon jour de bonté, qu’il en profite pour s’offrir une vie plus…luxueuse que celle que lui donne son pauvre salaire de serveur. Lança-t-elle, narquoise. Un sort pour ce que les médicomages n’ont pas voulu faire ? C’est-à-dire ? Qu’est ce qu’ils n’ont pas voulu faire ? demanda-t-elle perplexe.

Ceci étant dit, elle eut le malheur d’affirmer que des fourmis lui avaient envahis les jambes, ce qui déclencha sans attendre une boutade de la part de Liam. Boutade qui lui rappela celle de son frère lors du jour de Noël. Non mais !

- Je pense que le plus paresseux de nous deux, c’est celui qui souhaite aller déjà se coucher. Dit-elle en lui faisant un clin d’œil. Sortons, nous verrons dehors. Trancha-t-elle pour terminer.

Main dans la main, ils quittèrent le restaurant. En sortant enfin de cet endroit, Cecily se jura de ne plus jamais y remettre les pieds. Non pas que l’expérience ne fut pas acceptable, loin de là. La compagnie de Liam était toujours plaisante, mais elle ne supportait vraiment pas d’être mélangée à ce genre d’individu. Cela lui rappelait l’histoire d’amour entre son père et sa mère. Ainsi que la trahison de cette dernière et le mal que cela avait fait à son père. Non, jamais elle ne se mélangerait à ces êtres inférieurs. Elle préférait encore terminer sur une île déserte que de vivre à Londres, au milieu de ces moldus ne connaissant pas la magie. Préférant oublier ce détail fâcheux, elle se concentra sur l’environnement l’entourant. Tiens, c’était étrange, elle n’avait pas remarqué que le restaurant se trouvait au bord d’un cours d’eau à son arrivée. Peut-être étaient-ils sortis par une autre porte que celle qu’ils avaient empruntée à leur arrivée. Toutefois, il fallait bien avouer que ce retrouvé ici était bien agréable. Marchant en silence, d’un pas plutôt lent suite aux boitements de Liam, Cecily profita du moment. Moment qu’elle apprécia particulièrement. Depuis le temps qu’elle souhaitait avoir Liam pour elle seule…Il était fort dommage que cela se produise suite à ce terrible accident, mais cela ne gâcha le plaisir de Cecily qu’un court instant. Elle oublia vite la culpabilité qui la rongeait. Soudainement, Liam se stoppa net et se retourna face à elle. Restant dubitative, Cecily ne comprit pas immédiatement ce qu’il se passait. Et puis Liam ouvra la bouche et déclara de très belle chose. La jeune femme en resta un moment interloquée, n’en croyant si ses oreilles ni ses yeux. Liam venait de lui faire une déclaration en bon et du forme. Ce qu’elle attendait depuis un an, ce pourquoi elle avait été dure et mordante, venait enfin de se produire. Elle ne pouvait y croire. Trop choquée (dans le bon terme) pour répondre quoique ce soit, elle resta planter là. Elle laissa le jeune homme s’approchait d’elle et ses lèvres se posaient sur les siennes. Ce fut à ce moment là, qu’elle réalisa réellement ce qui venait de se passer. Jusque là, elle n’y croyait pas. Rendant son baiser à Liam, elle oublia tout. Cependant ce fut bien trop court pour qu’elle puisse en savourer toutes les nuances. Lorsqu’ils se séparèrent, Cecily ne sut pas quoi faire, ni comment réagir. Puis, elle décida que la meilleure option, c’était de le prendre dans ses bras. Ce qu’elle fit immédiatement.

- C’est très beau ce que vous dites, Liam Parker. Murmura-t-elle, la gorge prise par l’émotion. Si vous avez trouvé votre fleur, alors moi j’ai trouvé un prince. Je suis heureuse de t’avoir trouvé. Sourit-elle avant de lui déposer un baiser sur les lèvres.

Peut-être que cette histoire naissante l’aidera à sortir de sa déprime et à surmonter la perte de Lauren. Cecily ne pouvait s’empêcher d’être heureuse d’avoir enfin son Liam pour elle. Cependant, elle ne put s’empêcher de regrette que cela se fasse dans de telle circonstances et quelques jours après la mort de la jumelle de son cher et tendre.

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¬ Oui, Liam lui avait avoué avoir été un de ses admirateurs secrets depuis longtemps. Était-ce de sa faute ? Il n'en pouvait rien. Cette magnifique blonde qui passait, là, dans les couloirs ou bien en classe. Mais le jeune Parker n'a jamais rien dit à ce sujet. Il souhaitait que Cecily ne le sache pas, croyant qu'elle l'aurait pris comme souffre-douleur par la suite et il se serait fichu la honte. Non, il a préféré vivre avec ce douloureux secret jusqu'à ce jour. Maintenant, il doutait de sa réaction. Il a avoué qu'il avait eu peur de sa réaction si elle finissait par le savoir. Au moins, maintenant, l'ancien Serdaigle n'a plus rien à lui cacher. Peu importe sa réaction, elle sait tout, heureusement. La réponse de la blonde eut alors surpris Liam qui s'attendait à autre chose que de paroles silencieuses et un sourire se sa part. Elle lui disait qu'elle ne l'aurait jamais "poignardé" comme il le lui avait dit. Ainsi, elle a compris le message... Le jeune Parker lui répondit :

« M'en voilà rassuré à présent. » Lui sourit-il. « Tu sais tout de moi à présent, chère mademoiselle McCarney. »

¬ La suite du repas se passa relativement calme, les deux étudiants mangèrent lentement mais sûrement. Juste pour elle, Liam souriait. Il se forçait, bien entendu mais il le devait. Les évènements récents lui rentraient dans la tête mais il ne veut pas que cela gâche son rendez-vous avec la fille qu'il aime depuis toujours. Non. C'est difficile mais il doit le faire. La discussion se porta alors sur le courage de l'aigle face à sa situation actuelle. Il est vrai qu'il aurait pu décider d'abandonner et s'enfuir dans les ténèbres mais a résisté et est resté bel et bien en vie pour cette demoiselle. Il lui faut rester fort et il le sait. Cecily l'encourage et veut qu'il revienne en bon état, comme avant. Mais l'épreuve qui est à passer n'est que trop difficile pour le moment. Liam affronterait mares et tempêtes pour elle donc cela vaut la peine qu'il se sacrifie pour cette vipère.

« N'empêche que j'aurais dû me prendre en main avant. Dans ce cas, tu m'encourages à me battre et je vais le faire pour toi. Pour t'accorder tant de chose, c'est que tu le mérites, je me trompe ? »

¬ On pouvait voir, dans ses yeux, à quel point il regrette de n'avoir rien fait à propos de Cecily, auparavant. Avec ce qu'elle lui avait dit plus tôt du fait qu'elle ne l'aurait jamais blessé, qui sait s'il l'aurait approchée à Poudlard au lieu de ne penser qu'à Lauren ? C'est ce qu'il regrette le plus. C'était toujours sa jumelle, elle ou rien. Liam s'est fermé les yeux à trop de reprise et s'en rend compte maintenant. Mais il n'est pas trop tard pour rattraper le temps perdu puisqu'il l'a en avant de lui. Et il allait se battre pour elle, peu importe les conséquences. Pour lui, c'était elle ou rien. Bref, le repas se passa rapidement. Le blondinet mangeait plus ou moins, contrairement à son habitude. Cecily avait appris à Liam que les étudiants étaient conviés à retourner à Poudlard pendant que l'université se reconstruisait ce qui n'était absolument pas une bonne chose pour le jeune Parker qui allait y vivre une énorme nostalgie. Pourquoi ne pas simplement laisser les étudiants libres comme l'air ?... Heureusement que le sujet changea puisque la vipère jugea bon que ce n'était pas le bon moment d'annoncer ça à l'aigle. Du coup, Liam lui avait avoué qu'au fond d'elle, de cette dure et terrible Serpentard se cachait un grand cœur. Il ne pouvait le nier. Il y a un an, jamais il n'aurait pensé l'entendre dire des paroles aussi gentilles et rassurantes. En fait, jamais il n'avait parlé ainsi à une fille... Elle venait de lui avouer qu'elle le démontrait à très peu de gens. Ce qui veut dire qu'elle l'apprécie...

« Tu sais, tu es la première fille à qui je le dis. » Dit-il, souriant. « Dois-je laisser entendre que tu m'apprécies ? Je suis donc un des heureux chanceux ! »

¬ Peu après cet échange, le jeune Parker lui avait proposé d'aller marcher dehors, malgré sa jambe en mauvais état. Il avait fait remarquer à Cecily l'énorme pourboire qu'elle avait laissé au serveur. Jamais il n'avait vu autant d'argent laisser à quelqu'un pour si peu. Il sait très bien que les plats étaient coûteux mais de là à donner autant de Livres Sterlings... Le service n'était pas impeccable. Il ne se plaindra pas pour ça, la vipère est riche, comparativement à lui qui est pauvre. N'empêche qu'elle a tort, ça doit être payant serveur dans un restaurant de qualité comme celui-ci. Enfin, Liam n'y connait rien, il n'a jamais été serveur. Il sait simplement qu'il est coutume de laisser un pourboire à son serveur de soirée quand on mange dans un resto'. Et le jeune aiglon a fait une demande à la vipère afin qu'elle puisse soigner cette jambe. En fait, il a refusé que les Médicomages le fassent. Il voulait que ce soit une personne sûre sur qui il peut compter et la voilà.

« Qui sait qui sait ! Mais je crois que les serveurs de ces restos' ont des salaires relativement élevés mais personnellement, je m'en fiche, c'est pas intéressant comme métier. » Dit-il en haussant les épaules. « Je dois t'avouer avoir refusé leur aide... Même s'ils sont expérimentés, je préfère que ce sois toi. Ne m'as-tu pas avoué que tu étudiais ce domaine ? »

¬ Peu après, les deux étudiants sont finalement sortis dehors, au grand bonheur de Liam. Il avait souri face aux paroles de Cecily qui faisait allusion à sa flemmardise extrême. Il n'était pas difficile de deviner à quel point l'ex Serdaigle était paresseux. Étant tous les deux de la même année, la vipère le sait très bien. Pour un Serdaigle, Liam n'avait jamais besoin d'étudié, il retenait toute la matière aussi bien qu'il l'avait entendu. Bien entendu, il lisait les bouquins mais n'avait pas besoin de retourner dedans après sa lecture. Du coup, il préférait tomber endormi ou simplement paresser la tête sur le bureau. Donc, vers la sortie de l'établissement, l'aigle s'était décidé à enchâsser sa main dans celle de la vipère. Liam était content de marcher à ses côtés, enfin... La première fois depuis décembre où ils ont marché côte à côte mais en tant "qu'amis" si on peut le dire ainsi. Le silence fusait dans les alentours. D'une certaine façon, le jeune Parker n'a jamais été aussi heureux de sa vie mais d'un autre côté, c'est tout le contraire. Il préfère s'abstenir sur la joie du moment. Son rêve était devenu réalité. Celui qu'il cachait secrètement depuis Poudlard. Des années... Quelque chose qu'il croyait impossible. Liam avait sorti de douces paroles à son égard, disant qu'il avait trouvé sa fleur en s'arrêtant dans un endroit calme où on entendait le bruit du courant d'eau. Son rêve était réalité à présent. Il venait de déposer ses lèvres contre celles de Cecily. Il savourait ce moment en nageant en plein bonheur. L'aigle aurait voulu que ce moment dure éternellement mais les deux finirent par se décoller l'un de l'autre puis, la vipère prit Liam dans ses bras. Pour sa part, il la serra.

« J'agirai tel quel. Si je suis votre prince, vous serez ma princesse. Peut-être suis-je imparfait mais j'ai trouvé le bonheur, ce soir. » Dit-il, avec de l'émotion dans la voix. « J'espère ne jamais vous décevoir. » Des larmes de joie perlaient à ses yeux.

¬ Ensuite, Cecily replongea ses lèvres contre les siennes. Malgré la mort de Lauren, il avait pu gagner le cœur de Cecily. C'est la seule raison pour laquelle il est resté en vie et sa mission a été menée avec succès. À jamais, il ne va oublier cette soirée "magique". À jamais il lui serait fidèle. Peu importe s'il y a des hauts et des bas, son cœur lui appartient. Liam souhaitait que cette soirée dure éternellement... Décollant doucement ses lèvres contre les siennes, le blondinet dit :

« Tu sais, les prochains jours me seront affreux. Je devrai aller retrouver ma mère, aller au service de Lauren puis son enterrement. J'aimerais te faire une demande, si tu refuses, ça ne me dérange guère mais j'aimerais que tu m'y accompagnes... » Dit-il, toujours dans les bras de sa douce.

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Au fur et à mesure que la soirée avancée, Cecily en apprenait des choses. Ce coup-ci, elle avait apprit que Liam Parker la regardait déjà depuis un bon bout de temps mais qu’il n’avait jamais osé l’approcher de peur qu’elle sur-réagisse. C’était un risque à prendre, mais cela n’aurait pas été le cas. Cecily aussi le voyait depuis un certain temps, mais depuis son histoire passée avec un Serdaigle, elle évitait ce genre de relation, préférant se contenter d’une relation houleuse avec son ex-meilleur ami. Lewis…Ce dernier avait disparu sans qu’elle ne comprenne pourquoi, alors qu’ils venaient de s’avouer leurs sentiments réciproques. Depuis, la vipère se protéger, se contentant de regarder de loin ce Serdaigle là. Et puis, l’autre chose l’ayant freiné, c’était cette jumelle trop présente. Cela avait eu le don d’énerver Cecily qui avait réagis en agressant le jeune-homme. Quel dommage. Enfin, aujourd’hui, là n’était plus le sujet. Elle se reconcentra sur le présent.

- Je suis honorée de tout savoir sur toi mon cher Liam. Lui sourit-elle

La suite des choses se déroulèrent plutôt tranquillement. Cecily essayait d’être à l’aise dans cet environnement hostile et étranger. Donnant bonne figure, elle se tenait droite et tenta de manger son repas. Ce n’était certes pas le repas que lui préparaient ces immondes elfes, mais cela se laissait manger. Aussi, elle ne fit pas sa fine bouche. Toutefois, il lui tardait que tout s’arrête et qu’elle puisse sortir de là. La blonde se concentra sur son compagnon, et remarqua très vite que ce dernier se forçait à sourire. Cela ne devait pas être facile aujourd’hui. Ressortir comme ça, alors qu’il sort tout juste de l’hôpital après avoir subit un tel choc, c’était très courageux de sa part. Cecily lui dit et l’encouragea à se battre pour arriver à rebondir. Elle lui fit presque un plaidoyer pour le convaincre. Elle savait que ce serait dur, mais elle comptait sur son pouvoir de persuasion pour le faire changer d’avis et de rajouter du bonheur à cette due étape. Liam semblait l’avoir compris. Lorsqu’il lui répondit, Cecily sourit. Il le ferait pour elle. Touchée par les honneurs, la jeune-femme eut bien du mal à cacher sa fierté. Son orgueil presque surdimensionné tenté de sortir d’elle et de se faire voir, cependant, elle réussit à le contenir.

- Si tu le fais, c’est d’abord pour toi, mon cher Liam. Mais je suis heureuse que tu m’accordes tant d’honneur.

Suite à cette conversation, le reste du repas se passa tranquillement et Cecily en vint à confier, qu’elle n’était pas aussi méchante qu’elle voulait bien le laisser croire. Il était vrai qu’elle montrait une image d’elle impitoyable et quasiment inapprochable, mais en vérité, elle savait se montrait gentille et serviable. Cependant, il fallait mériter cette preuve de bonté. La vipère n’était pas gentille sans raison valable. Aussi, rare étaient les personnes connaissant ce trait de personnalité. Aussi, lorsque Liam lui expliqua qu’il était un chanceux et lui demanda s’il devait comprendre qu’il était apprécié par elle, la jeune femme se contenta de sourire et de lever les épaules. Elle n’allait pas tout lui dire non plus. Elle se devait de garder un brin de mystère. Si les choses devaient se concrétiser, il fallait bien leur laisser matière à se découvrir. Puis, ils se décidèrent à sortir. Cecily laissa une certaine somme d’argent sur la table ce qui choqua Liam. Pour lui, s’était beaucoup trop. La jeune femme n’en savait rien. Pour elle, un serveur comme lui ne gagnerait certainement pas des milles et des sangs. Pour elle, ce jeune-homme s’apparenté à un elfe de maison. Aussi, il était vrai que la somme laissée, était énorme pour un elfe, mais au moins, elle espérait qu’avec ça, ce serveur pourrait se payer une vie plus luxueuse. Elle tenta de l’expliquer au jeune-homme, mais elle essaya de rester calme. Ce sujet était sensible pour la jeune-femme et il était encore trop tôt pour elle de se mélanger à ces êtres-inférieurs. Une fois sortit, Liam lui demanda de soigner sa jambe. Surprise, la jeune-femme resta dubitative. Elle voulait bien, mais elle ne savait malheureusement pas le faire. Du moins, elle n’avait pas encore pratiqué ce sortilège. Elle ne voulait pas aggraver le cas de ce cher Liam, surtout que le venin des cerbères m’était du temps à s’éliminer. Souriant nerveusement, elle lui expliqua la chose.

- Je voudrais bien te soigner mon cher, seulement je n’ai jamais pratiqué ce sortilège. Ce que je te propose c’est de le faire cet été. Laisse-moi le temps de pratiquer et je le ferais avec grand plaisir. Merci de m’accorder tant de confiance.

La suite des évènements se passa comme si elle était dans un rêve. Elle eut enfin ce qu’elle avait voulu depuis plus d’un an. Elle ne put s’empêcher d’éprouver un étrange sentiment de victoire et de fierté. Se sentant coupable, elle se ressaisit immédiatement et savoura les lèvres de l’aigle. Puis une fois ce baiser terminé, elle le pris dans les bras. Puis, elle essuya les larmes d’émotions qui perlaient le long des joues de son copain, un sourire narquois sur les lèvres. Narquois certes, mais bienveillant.

- Un prince ne pleure pas pour si peu, mon cher. Enfin, tu as subis de dures épreuves, je ne t’en tiendrais point rigueur. Sourit-elle avant de déposer un nouveau baiser sur ses lèvres.

Après ça, Liam lui fit une étrange requête. Il lui demanda de l’accompagner à l’enterrement de Lauren. Chose que Cecily n’avait jamais pensé de sa vie. Pourquoi devrait-elle y aller ? Elle n’avait jamais véritablement apprécié cette fille. Son seul lien avec elle c’était Liam. Aussi, pourquoi lui demander de l’accompagner là bas ? Ce n’était pas logique, il savait pourtant ce qu’elle éprouvait pour sa sœur…Alors qu’elle allait répondre un truc cinglant, le regard de son tout récent copain lui fit changer d’avis. Elle respira un bon coup, et finit par répondre.

- Très bien, je t’y accompagnerais. Souria-t-elle, Il se fait tard, je vais te raccompagner chez toi, tu as besoin de repos. Rajouta-t-elle gentiment

Puis le prenant par le bras, elle transplanna à Saint Mangouste. Elle ne connaissait pas l’adresse de la maison de Liam et c’était le seul endroit où elle se savait en sécurité. Aussi, elle le conduisit jusqu’à l’entrée et s’expliqua.

- Je ne savais pas où te déposer, du coup tu dormiras ici ce soir. Je reviendrais te chercher demain matin. Après, tu me conduiras chez toi, si tu veux bien. Sur ce, j’ai passé une agréable soirée mon cher prince, je te souhaite une très bonne nuit et à demain.

Puis elle se rapprocha de lui et l’embrasse de nouveau. En se détachant, elle murmura à son oreille qu’elle l’aimait et s’en alla, heureuse d’avoir trouvé quelqu’un d’aussi charmant que Liam. Elle n’espérait plus qu’une chose, que leur histoire dure.

HRP: désolée pour cette nullité. RP clôturé!

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