Il neige sur le parc comme il neige dans mon coeur. Contemplation [libre]

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Elle marchait dans les couloirs, regardant droit devant elle. Elle regarda le ciel grisonnant en soupirant. Il y a quinze jours, c’était la St Valentin. Mais elle n’avait rien envoyé. A personne. Elle n’avait pas osé. Elle qui était toujours si extraverti, si joyeuse et souriante n’avait envoyé aucune lettre pour la St Valentin ! Parce qu’elle avait eu peur ! De se faire rejeter entre autre chose. Elle s’arrêta et regarda par une des grandes fenêtres en ogive. Elle observa le parc désert et se mit à courir rapidement pour le rejoindre.
Elle sortit rapidement du château, la respiration un peu courte, allant à l’entrée du parc. Elle attacha ses cheveux rapidement en haute queue de cheval avant de resserrer sa robe de sorcière autour d’elle pour éviter les courants d’air qui s’y engouffraient. Elle regarda l’herbe encore gelée par endroit. Elle aurait aimé qu’il y ait du soleil pour voir les rayons s’accrocher aux quelques cristaux sur l’herbe. Elle posa un pied dessus, entendant la surface craquer sous son poids. Elle rit doucement avant de sautiller pour se réchauffer et avancer plus avant sur l’herbe gelée. Ses pas laissaient des marques plus foncées dans le sol.
Elle s’étira et se retourna en entendant du bruit derrière elle. Un premier année sûrement, qui sortait pour les mêmes raisons qu’elle : se détendre un dimanche en fin d’après-midi. Demain, c’était les cours, et elle n’était pas vraiment motivée. En plus, elle avait appris le départ de Jacob et c’était vraiment une très mauvaise nouvelle. Comment allait-elle lutter contre l’oppression Serpentarde maintenant qu’elle était seule ?
Elle alla s’asseoir sur un banc un peu plus loin, en réfléchissant. En poussant la réflexion, elle se rendait compte qu’elle n’avait pas beaucoup d’amis. Et qu’elle aimerait voir les rares qu’elle avait plus souvent. Duncan aussi était parti. Elle espérait juste que ce n’était pas du tout à cause d’elle. Même un peu, elle s’en voudrait. Elle tenait à ses amis plus que tout. Après sa petite sœur évidemment, mais elle… C’était autre chose encore.
Elle sortir un livre de l’intérieur de sa robe de sorcière et ouvrit les pages jaunies. Elles craquèrent légèrement quand Eden les tournaient. Elle avait l’intention de le dévorer aussi rapidement que possible. Alors, elle se plongea dedans avec passion. Les tournant les unes après les autres avec délicatesse. Hypogriffes et dragons semblaient se battre tout en étant en parfaite symbiose. Ce livre était déroutant d’originalité et passionnant de bizarrerie.
Au bout de plusieurs chapitres, elle commença à avoir mal à la tête et s’arrêta, regardant devant elle en se frottant l’arête du nez pour faire passer sa migraine. Mais rien à faire. Et comme si ça ne suffisait pas, un flocon se déposa sur ses genoux. Elle tendit la main et en récolta quelques-uns dans sa paume en souriant largement. Elle aimait bien voir la neige et ses petits flocons cotonneux. Mais ils allaient abîmer la couverture du livre et très certainement les pages. Elle le referma et le remit à l’abri sous sa cape. Elle replia ses jambes contre elle, laissant les quelques flocons s’accrocher à ses cheveux flamboyants. En fondant, les gouttes froides coulèrent dans sa nuque, faisant frissonner Eden qui s’en souciait peu. Elle était trop bien. L’herbe gelée se couvrit également de blanc lentement. C’était juste beau. Et Eden se rassasia du spectacle de tout son soul. Elle adorait ça.
Mais au bout d’un moment, elle dut s’abriter, commençant à être trempée. Pourtant, elle resta sous le porche à regarder ces petits points blancs tomber du ciel pour arriver sur le sol. C’était presque plus magique que tout ce qu’il se passait dans le château derrière elle.
Elle imagina la réaction de certains sang purs si ils avaient pu entendre ces élucubrations, ils auraient pu soient hurler et partir en courant, soit la frapper. Heureusement, elle était seule.
Pourtant, lorsqu’elle entendit des pas dans son dos, elle sut que c’était fini et que sa solitude allait être brisée. Mais ça, elle ne cracherait pas dessus. Bien au contraire. Elle se retourna pour voir la personne qui arrivait. Elle espérait juste que ce serait quelqu’un d’agréable et pas… Ryan Quick ou un de ces acolytes. Quelqu'un qui saurait la faire rire alors qu'elle ne voulait que pleurer. Peut-être un ami? Ou juste un autre élève à qui parler.

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Aujourd'hui était une journée plutôt calme, les derniers détails symbolisant l'évènement qui s'était produit il y de ça quelques jours venaient de disparaître, emportant avec eux le lot de sentiments joyeux qui avaient envahis la majorité des élèves.Non, pas tous n'avaient pas sautés de joie, comme Annabeth...Elle n'avait reçu aucune lettre mais ce n'est pas ce qui la dérangeait, c'était autre chose... La jeune fille pourtant si timide avait cédé à un coup de folie en postant une lettre.Elle s'en était mordue longuement les doigts jusqu'à qu'elle apprenne que Cupidon avait inversée plusieurs des lettres écrites et du coup elle espérait que la sienne faisait partie du lot.Bien sûr, elle était sûrement la seule à espérer cette chose là et ce garder bien de le dire à qui que se soit.De toute façon la St Valentin partirait bientôt des pensées de tout le monde et y compris des siennes, d'ailleurs elle faisait tout pour que cela se fasse plus vite.A chaque fois que ce moment lui revenait en tête, la Poufsouffle se trouvait quelque chose à faire et c'est comme ça qu'aujourd'hui la jeune fille s'était mise à lire.Pourtant elle qui aimait si bien le calme n'avait pas supporté le silence pesant qui régnait un peu partout dans le château, le mauvais temps avait vraiment une mauvaise influence sur tout le monde.Enfin, la miss Costland en avait tout simplement marre et était donc partit s'installer dans un coin de la Volière avec pour seule ambiance le bruit des chouettes.

Tapis dans l'ombre elle ne saurait dire combien de temps elle est restée là-bas à y lire son bouquin tranquillement, de temps en temps venaient quelques élèves qui confié des lettres puis tout repartait sans dire un mot, parfois ils ne remarquaient pas la Poufsouffle.D'ailleurs celle-ci se lassa vite de son bouquin et s'approcha du bord.Pour je ne sais quelle raison elle avait subitement l'envie de prendre son balai et d'aller se balader au dessus du lac, parfois ces envies lui prenaient et ne partait pas tant qu'elles ne les avaient pas fait.Pour l'instant malheureusement le temps ne se prêtait pas à une telle balade, si l'orage éclatait elle se retrouverait bien fine sur son balai alors Annabeth devait se contenter de regarder le ciel.Un jeune à bord d'un balai lui passa sous le nez et s'amusa à faire des accrobaties, la Poufsouffle soupira en voyant ça, c'était déprimant de voir des jeunes inconscients.Le garçon avait sa robe bordé de vert et quelques part en bas quelques sorciers du même âge applaudisaient.Tous des Serpentards, Annabeth ne s'entendait pratiquement jamais avec eux, la seule avec qui elle avait tissé une affinité avec était Lizzie, malgré leur deux années d'écart elles avaient été unies par beaucoup de passions communes.Que ces jeunes gamins en bas étaient inconscients, elle n'aimait pas voir ces petits prendre autant de risque mais de la ou elle était elle ne pouvait rien dire, de toute façon le garçon commençait à redescendre, sûrement allait-il arrêter pour aujourd'hui.

A peine le garçon avait mis les pieds à terre qu'Annabeth poussa un soupir de soulagement et les premiers flocons commencèrent à tomber.Il neigeait... Un manteau d'un blanc immaculé recouvrant tout les bâtiments importants... C'est l'un des souvenirs les plus précieux de la fille Costland, une soirée glaciale d'un mois de décembre à Paris, elle avait deux ans et c'était un peu avant son départ pour l'Angleterre.Pour une raison quelconque la neige lui rappelle toujours le pays héxagone, un peu de ces origines... La jeune fille se recula du bord, rangea dans sa robe le bouquin et dévala les escaliers quatre à quatre.Passant comme une furie dans tous les lieux qu'elles parcouraient personne n'eut le temps d'apercevoir cette folle qui courrait à toute allure et de toute façon bien peu s'en préoccupaient.Finalement la Poufsouffle atteignit les grandes portes de la Grande Salle et les poussa avec un grand sourire.Celui-ci s'élargit quand elle fit ses premiers pas dehors.La neige tombait tout doucement et les yeux d'Annabeth pétillaient à leur vue.Elle s'avançait en revivant son souvenir.Sauf qu'elle n'avait pas vu la personne devant elle qu'elle percuta.La bousculade avec l'inconnue l'a sortie de ses pensées et elle commença à bredouiller des excuses.« P-Pardon... Je... Dans mes pensées... Enfin rêvasser... » Rien de ce qu'elle sortait ne semblait former une phrase très cohérente mais c'était cette façon de sortir subitement de son doux souvenir qui la perturba.