[ANNEE 2018-2019] Une rencontre inattendue c'est bien mais avec toi c'est encore mieux || Elian & Naïa

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La Salle de Bain des Préfets, voilà l'objectif de ma journée. Oui je sais je ne suis plus préfète et ce depuis longtemps, merci je m'en souviens parfaitement, j'étais là quand on m'a radié de ce poste. En plus c'était pour une raison stupide, comme toujours, mais parce que c'était Astride, son copain de l'époque … et également le miens, ils en ont fait tout une montagne. D'abord Matthew c'était un accident, Tyler voulait touché Alex mais quelque chose c'est mis en travers du sortilège, ce qui l'a fait dévier et c'est Matt qui a été touché … de toute façon pour voir comment il m'a traité par la suite, ce n'est pas plus mal, bien fait pour lui, la prochaine fois je ne le raterais pas moi, parole de Rosenberg. Le gryffon que j'ai touché je ne pourrais rien vous dire sur lui, je ne me souviens même pas de son nom, un simple souvenir d'avoir touché un garçon, il ne me reste rien de plus de cette histoire. Et puis Tyler a touché Astride. Nos victimes sont restées quelques semaines à l'infirmerie, elles ne sont pas mortes et pourtant ils nous ont presque traité comme des meurtriers, j'ai vraiment halluciné. La prochaine fois croyez moi bien que je ne raterais pas ma cible, au moins je donnerais une bonne raison au Ministère de me limiter l'usage de ma baguette et de m'enfermer dans un endroit. Bon certes à la différence d'une pauvre cellule de prison, j'ai eu le droit à l'ensemble du château et ses extérieurs, mais je n'avais plus le droit d'aller à Pré-au Lard sans la permission de la Directrice et l'extérieur était autorisé seulement avec escorte... Bref tout ça pour dire que j'ai eu des sanctions un peu trop exagérée à mon sens mais vu que personne ne m'écoute et que tous le monde s'en fout de mon avis, je n'ai pas eu mon mot à dire. Plus de poste, plus le droit de coller les élèves, plus le droit de leurs enlever des points, plus le droit de tyranniser les gens et surtout plus le droit de profiter de la Salle de Bain, je suis dégoûter ! Mais je ne compte pas en rester là, il ne faut pas croire, je n'ai peut être plus le droit d'y aller mais cela ne veut pas dire que ça va m'arrêter. Bon si j'étais avec Seth, cela ne serait même pas envisageable, il aimerait bien que je reste sage, au moins une année, si ce n'est pour le reste de mon existence mais on sait tous les deux que ce n'est qu'une douce illusion de croire que j'en serais capable. Ce n'est pas dans mon caractère, j'ai un tempérament de feu, j'y peux rien, c'est inscrit dans mes veines. Fort heureusement je ne suis pas avec Seth, d'ailleurs je ne sais même pas où il est à cette heure-ci, certainement en train de traîner avec Elian, quelque part dans le château. J'irais les rejoindre plus tard, quand j'aurais trouvé comment entrer dans cette maudite salle de bain.

Pour le moment je suis toujours dans ma salle commune, je tente de réfléchir à un plan, mais franchement j'ai beau chercher, je ne vois pas. Je suppose qu'un simple sortilège pour ouvrir les portes ne suffira pas, il va falloir que je cherche autre chose. Et si je faisais exploser la serrure de la porte ? Avec le bruit que ça risque de faire, je suis persuadée de me faire griller en un rien de temps et je n'aurais même pas l'occasion de pouvoir en profiter. Non il faut que je trouve quelque chose d'un peu plus discret, mais quoi ? Si Seth & Elian étaient là, je pourrais compter sur eux pour trouver une solution, mais je vais devoir palier à leur absence, comme toujours. C'est moi où j'ai constamment l'impression de me faire léser dans cette amitié ? Est-ce parce que je suis une fille ? C'est à coup sûre ça, Elian ne doit pas me prendre au sérieux ou doit me trouver je sais pas, trop niaise, trop prétentieuse ou trop ennuyante. Il croit quoi, que depuis je suis une adolescente, je n'ose plus faire d'aventure de peur de me casser un ongle ? Je vais lui briser les genoux avec ma batte s'il ose me tenir ce genre de propos un jour … foi de Rosenberg ... Leur absence me pèse mais en étant la plus égoïste possible, c'est celle du Serdaigle qui me pèse le plus. C'est vrai Seth est à moi, personne ne peut me le prendre. Je sais comme ça ça fait un peu flipper, je ne prétend pas que je suis amoureuse de mon frère, mais il m'appartient, nous sommes liés, un an jour pour jour nous sépare, il est à moi et je suis à lui, pas besoin de chercher midi à quatorze heures. Je ne l'empêche pas d'avoir des relations, tant qu'elles ne sont pas sérieuses, moi ça me va. Seulement je suis consciente qu'un jour il va tomber amoureux et il va prendre ses distances avec moi pour être avec elle, mais jamais elle n'obtiendra gain de cause, s'il faut que je la menace ou que j'attente à sa vie pour garder mon frère à mes côtés je le ferais. Je n'aime pas qu'on touche à mes affaires. Certes il n'appréciera pas, sur le moment du moins mais il finira bien par comprendre, je ne suis pas jalouse, mais il ne faut pas pousser quand même. Mais Elian voyez-vous je n'ai aucun droit sur lui et pourtant je suis tout aussi possessive avec lui que je le suis avec Seth, mais pas forcément pour les mêmes raisons malheureusement. Au début si, c'était mon meilleur ami, mon plus ancien aussi, on était très proche tout les trois, j'y tenais comme à la prunelle de mes yeux. Et puis le temps à passer, on est resté proche mais je sais pas il avait le don de m'énerver, il faisait tout de travers, il ne réagissait jamais comme je le voulais. Au départ je ne comprenais pas mais maintenant je crois que je commence à saisir … Moi Naïa Rosenberg je viens de découvrir que j'ai un cœur, un vrai, qui bat et tout. Hé oui cela arrive même aux meilleurs, je suis amoureuse et pas de n'importe qui, fort heureusement, d'Elian. Mais à la différence de beaucoup, ça me rend dingue cette histoire et pas dans le bon sens du terme. Je ne devrais pas être amoureuse, c'est être faible, c'est être vulnérable, c'est être distrait … Mais comment voulez-vous que je ne le sois pas, ce traître est beau, il est intelligent et il est écossais … ça craint d'avoir autant de qualités. Remarquez je pourrais dire la même chose de ce cher Slevin, grand, beau, brun au regard de braise, intelligent et mystérieux, comme je les aime, mais encore une fois c'est un mauvais garçon et vous savez comment je le sais ? Parce qu'il n'y a qu'eux qui m'intéresse, plus ils sont barges et plus je kiff, je crains mais ne même temps au moins je suis un bon indicateur de l'équilibre mental des gens.

Bon il faut que j'arrête de penser aux hommes moi, ils sont ma faiblesse depuis toujours, je dois me concentrer sur mon projet de la journée, la Salle de Bain des Préfets. Je me lève, attrape ma baguette que j'ai posé sur la table basse de la salle commune et m'en vais sans un mot. J'ai la mine de quelqu'un de résolu, ce qui ne donne pas très envie à mes camarades de savoir ce que je mijote encore, tout ce qu'ils savent c'est que ça ne sent pas bon et si c'est le cas, ça sera encore pour ma poire. Je parcours le chemin jusqu'à l'étage de la salle de bain en un rien de temps et je m'arrête à proximité de l'entrée. Pas trop prêt pour ne pas être repérée mais pas trop loin pour l'observer à mon aise. Comment vais-je y entrer moi ? J'entends des pas dans le couloir, mais pour le moment je ne vois personne. Est-ce un préfet ? Si c'est le cas, je pourrais toujours jouer de mes charmes pour y avoir accès, je ne doute pas que mes talents de séductrice pourront arriver à leur fin et si ça ne marche pas la violence est un excellent plan B et l'avantage d'être moi c'est que personne ne doute de ma folie. Si c'est une préfète, j'userais directement de la violence ça ira plus vite, sauf si c'est Livy, cela va s'en dire, elle me donnera l'accès sans aucun problème. Et si c'est un élève lambda je le frapperais pour m'avoir donné une fausse joie ... J'attendis donc de voir la sentence que j'allais donner.

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Elian Wallace n'aime pas la situation dans laquelle il se trouve en ce moment mais il doit de plus en plus y faire face. Il ignore pourquoi, mais de plus en plus de femmes sont attirées par lui et avec leur âges de plus en plus avancé, elles osent aller vers lui. Elian sait qu'il est beau, sexy, tendre et relativement aimable j'en suis sûre, mais il n'en joue pas vraiment. Il se contente de quelques rares aventures les soirs d'hiver et puis basta. Les filles ne l'intéressent jamais sur le long terme et il vient de comprendre pourquoi. Ce parfum qui le torture toutes les nuits, ces yeux qui l'hypnotisent dès qu'il s'enferme dans des rêves sombre... Il vient tout juste de comprendre qu'il est amoureux, et le mieux, c'est qu'il sait de qui. Il n'arrive toujours pas à l'admettre, ayant eut la révélation tardivement. C'était en cours de défense contre les forces du mal la semaine dernière. Je vous jure j'étais trop heureuse quant il a enfin comprit. C'était pas faute d'avoir envoyé des signes, j'ai fais ce que j'ai pu pendant des mois. Voire même des années, je sais plus. Bref. Elian se trouve dans une situation délicate, déteste vraiment ça. Pour cacher son mal-être, il resserre sa cravate et prend un air de gentleman.

- Vraiment Elian, dit une jeune fille de la maison Gryffondor, tu ne veux pas reconsidérer la question... ?

Elle a un air triste, ses yeux sont très brillant, humidifiés par les larmes qu'elle empêche de couler. Elian se tient droit et esquisse un sourire de compassion. Jamais il n'aurait dû partir seul vers la salle commune. Il préfère de loin être entouré de ses amis, comme ça il évite d'ouvrir des brèches. Les filles en profitent dès qu'il est seul, elles viennent minauder et parfois se jettent à l'eau. Elle, cette petite Gryffonne de cinquième année, vient de vendre son âme. Elle à demandé à Elian s'il voulait être son petit ami. Il a dit non. Bien sur qu'il à refusé, il vient de percuter qu'il en aime une autre, c'est pas le moment de jouer le boulet. Avec ses cheveux brun, ses grands yeux vers, sa bouche pleine et sa poitrine très … ronde, le jeune Serdaigle se trouve presque stupide de refuser, mais il ne la connaît pas. Pareil plus cruche qu'elle tu meurs, et il détestes les filles assises sur leurs acquis. Refuser est la meilleure chose à faire.

- Oui, lâche-t-il enfin, je ne vais pas revenir sur ma réponse. Au revoir Yisy...

Et il tourne les talons et même s'il est certain qu'elle n'a pas bougé et le fixe encore, il étire ses bras et cale contre sa nuque. Marcher comme ça, bras au dessus de la tête, le détend toujours. J'ai jamais compris pourquoi, ni même comme il fait pour être aussi souple. Ce jeune homme passe son temps à prendre soin de lui, à faire une sport pour être séduisant, à s'étirer pour ne pas être bloqué et à faire du shopping pour rester impeccable. C'est un garçon qui aime la perfection, chez les autres, mais surtout chez lui. Quand on lui propose un travail, s'il accepte il sera fait à la perfection, si un professeur donne un devoir maison, il le rendra en temps et en heure, écrit par sa plus belle plume. Rieur et blagueur, il ne peut bien sur s'empêcher de faire des farces, comme un professeur de Divination auquel il à rendu un travail stupide tout en respectant les consignes. Parler de mergez géante... imbécile, il va sans doute avoir une remontrance. Tant pis pour lui, c'est sa mère qui doit gérer son éducation, pas moi. Je ne suis que ça conscience et je suis bien placée pour savoir qu'il ne m'écoute quasiment jamais. Il commence à se faire tard, les cours viennent de finir et le dîner va bientôt être servis dans la Grande Salle. Elian a prévenu ses amis qu'il arriverai en retard, il doit se changer de chaussure, la semelle droit à rendu l'âme et il trouve très désagréable de marcher ainsi. Enfin, il arrive au quatrième étage et soupire de soulagement. Pareil il en profiterai pour prendre une rapide douche, il sort d'un cours de soins aux créatures magiques et n'apprécie pas des masses sa nouvelle odeur corporelle. Elle n'est pas forte, personne ne la lui a fait remarqué, mais lui la sent et ne l'aime pas du tout. Errant dans le couloir, approchant du Saint Graale, Elian sautille de joie à l'idée de l'approche des vacances de Noël. Certes il y a bientôt des examen mais cette année, il est pépère, pas de buses ni d'aspic. Rien, que dalle, nada ! Il aime bien le challenge des exams mais c'est un feignant. Il peut bosser comme un malade mais rapidement et efficacement pour après avoir du temps pou glander. Contrairement à Hecate, qui passe sont temps à tout vouloir savoir, il passe du temps à rien faire. Je dois admettre qu'il a des facilité et est d'une intelligence surprenante. Avec la Serdaigle, nouvelle préfète, ça se passe bien malgré des tensions. Souvent lorsqu'ils se croisent on sent une complicité de rivaux. Leur relation s'est altérée depuis l'année dernière, ce qui le rend triste mais il ne le montre pas. Hecate et Naïa, sa meilleure amie, se sont disputée et bien sur, Elian a dû choisir, et est partit du coté de sa blonde. Il l'aime après tout, il le savait pas à l'époque mais c'était inconscient. Tout ce qu'il à fait pour elle, tant de concession, de rancœur accumulé envers ses ex amants et certains de ses amis, tout ça il l'a fait pour elle. Elian ne s'écrase jamais, mais face à Naïa, il ne peut rien dire, rien faire qui ne lui déplaise. La seule fois où s'est arrivé, ils ne se sont pas parlé pendant deux mois et demi, et le jeune homme en a perdu plusieurs kilo, ainsi que l'envie de manger ou d'étudier. Moi je dis, heureusement qu'ils se sont réconcilié, et pour une fois, ce fut la Ronsenberg qui fit le premier pas vers lui. Comme quoi ils sont de vrais amis, à pouvoir faire des concession l'un pour l'autre. Mettre son orgueil de coté pour ne pas blesser l'autre.

- Yo mec !

C'est Andrew qui vient de le croiser. C'est un type de sa maison, ils s'entendent pas trop mal mais Elian n'a pas le temps de rester bavarder. Il arrive enfin devant l'entrée de sa salle commune et n'est que trop heureux de pouvoir enfin changer sa chaussure. Clairement, il énonce le mot de passe et pénètre à grand pas dans la salle commune. Rapidement, il accède à son dortoir puis à son lit. Sa malle est pleine de vêtement bien pliés, de cravate impeccable et de chaussettes noire. Sa veste de costume anthracite repose sur le dossier de sa chaise, avec à ses pieds une seconde paire de chaussure. Déçu de devoir laisser à la poubelle sa paire d'Italienne sur mesure, il enfile rapidement ses allemande moins tape à l'oeil mais néanmoins très classe. Assis sur son lit, il sourit en remuant les orteils dans les chaussures. Le cuirs est souple, c'est si agréable. Même de ses pieds il en prend grand soin, on ne peut le considérer comme maniaque, il est même relativement bordélique, mais c'est un ange très classe et sexy. Il ce qu'il porte bien et ce qui le met en valeur et adore être dans un style dandy. Content de lui le jeune Écossais se relève et part en direction du couloir. Il doit rejoindre sa clique pour dîner et ce même s'il n'a absolument pas faim. La nuit passée il est descendu en cuisine se faire un petit fondant au chocolat et à emporté avec lui des reste. Depuis ce matin quelqu'un est recherché pour avoir assommé un elfe de maison, Elian concerné ? Pas du tout. Le dîné a dû être servis car il n'y a personne dans les couloirs. Enfin personne, c'était sans compter sur une ombre dissimulé dans l'angle qui mène à l'escalier principal. Escalier qu'Elian s’apprête à emprunter pour aller prendre son repas. L'ombre s'est planquée, peut être que c'est un mec en embuscade pour le défoncer, après tout comme tout bon homme de main, le Wallace à quelque ennemis. Il n'en connaît pas vraiment l'identité mais se méfie et comme tout homme sain d'esprit, sort sa baguette. C'est prudemment qu'il dépasse plusieurs portes et arrive enfin au virage tant attendu.

- Dégage de là, lance-t-il en se postant rapidement en position de défense avant de réaliser son erreur. Ce n'est pas du tout un ennemis qui l'épiait mais une personne qu'il aime beaucoup trop qui se planquait. Naïa ?!

Elian est étonné et laisse tomber son bras le long de son corps. Il range sa baguette et sourit. Ce sourire, cette dentition si parfaite, il le sait ravageur même s'il n'a que peu d'effet sur son amie. Que fait elle là, à se cacher dans l'ombre des murs. Il s'empresse avec bonhomie de la prendre dans ses bras, lui poser un chaste baiser sur la joue avant de se reculer. Cela fait longtemps qu'il ne l'a pas croisé et il est heureux de pouvoir enfin lui parler. Son cœur bat très vite, trop vite. La luminosité est faible ce qui couvre sa rougeur. Lui rougir, je n'en reviens pas. Son cœur fond lorsqu'il se recule sans pourtant se détacher de son amie d'enfance. Il laisse ses mains sur ses épaules et retiens son regard de devenir tendre. Montrer son amour à son amie d'enfance risquerai de tout gâcher et il ne veut en aucun cas la perdre. Alors s'il doit l'aimer dans l'ombre, il le ferait.

- Mais, que fais tu là en mode furtive ?!

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Je sais très bien que je n'ai pas le droit d'être ici, bon je suis dans un couloir, c'est public les couloirs, mais n'importe qui passant par ici sait que ce n'est pas juste pour admirer la vue. Remarquez on ne peut rien me dire, je ne me suis pas approchée de la Salle de Bain des Préfets, on ne peut donc rien me reprocher, certes je rode autour mais je rode bien où je le désire, on ne va pas commencer à me courir sur les écailles. Personnels de Poudlard ou simples élèves, je n'ai peur de personne, c'est d'ailleurs bien là le problème pour ma famille qui sait d'avance que je m'attire des ennuis constamment, à croire que je le faisais exprès … bon certes c'est le cas, je le fais exprès, mais ce n'est qu'un détail après tout. J'aurais beau prétendre le contraire et le jurer sur la tête de n'importe qui, je suis toujours parfaitement consciente que je cours droit au danger et cela ne m'arrête absolument pas, bien au contraire, ça m'amuse même. Je brave le danger, je me ris de lui, je n'ai peur de personne, même pas de la mort. Cela ne veut pas dire que je l'appelle de mes vœux, mais elle ne m'effraie pas, si elle doit survenir aujourd'hui alors je l'accepterais. Ça ne veut pas dire que j'en serais ravie, je trouverais ça bien regrettable, je n'aurais pas pu profiter de ma jeunesse, de ma beauté et je n'aurais pas pu faire tout ce que j'ai envie, mais si c'est là mon destin, alors je l'accepterais. Je me demande d'ailleurs ce qui me manquerais le plus et la réponse fusa aussi vite que la question est arrivée : Seth. Parmi tous les gens qui m'entourent, Seth serait celui qui me manquerais le plus, c'était évident, il était d'une certaine façon ma moitié, mon autre moi, pas au sens amoureux du terme, bien entendu, mais on avait un lien très fort qui nous lié, comme si nous étions des jumeaux. Ce que je regretterais le plus ? Ne pas avoir embrassé Elian, je crois que c'est ce qui me fera le plus râler. Je serais même prête à demander quelques instants de répits juste pour obtenir ce simple vœux. On ne pourra pas dire que je suis trop exigeante, vous remarquerez que j'arrive aussi de temps en temps à faire preuve d'humanité et de sentimentalisme. C'est rare je vous l'accorde mais ça m'arrive, quand cela concerne les gens que j'aime et il y en a peu. Pour le moment il n'y a pas besoin de parler de la Mort puisque ce n'est pas elle qui erre dans les couloirs à cette heure-ci. Je ne pourrais certes pas vous dire qui est cette personne mais ce qui est sûr c'est qu'elle est faite de chair et de sang. J'attendis donc avec impatience que l'importun se dévoile pour savoir si je dois me servir de sa tête comme bélier ou si je me contente de faire comme si j'étais innocente … ce qui ne m'arrive jamais, je vous l'accorde.

- Dégage de là entendis-je soudainement tout en voyant une silhouette se dresser devant moi en position de défense, baguette dressée devant moi. Je fus surprise cela va s'en dire et je ne pus m'empêcher de sursauter légèrement, mais cela ne m'empêcha pas de ne pas bouger d'un iota même si mon corps me hurler de me mettre moi aussi en position de défense. Je ne prétend pas que j'avais tout de suite reconnue l'inconnu qui se dressait devant moi, loin de là, mais il en venait de mon honneur de jouer les impassible sinon on aurait pu croire que j'étais faible. Ne pas bouger, ne pas ciller alors qu'on me menaçait prouvé que j'étais plus dangereuse qu'eux et que je n'étais pas le genre de personne à prendre la peine de me mettre en position de défense, quoi qu'il pouvait arriver, j'aurais l'avantage. Cela va s'en dire que ce n'est que des foutaises, une personne qui me lancer n'importe quel sortilège, je me le prend en pleine face et si je ne me suis pas mise en position de défense je n'ai aune possibilité de contrer l'attaque donc conclusion : j'ai mal. Bien évidemment, par la suite, si je me relève, et je dis bien SI, parce que si c'est un sortilège impardonnable voir mortel, je ne risque pas de faire grand chose, la personne qui m'aura attaqué va avoir très, très mal et ce ne sera pas à coup de baguette magique mais à coup de batte et elle la sentira passer, foi de Rosenberg. Mais pour le coup, j'eus de la chance, je reconnus assez vite la personne qui me faisait face et cette personne me reconnue aussi vite aussi. Naïa ?! Elian venait venait de prononcer mon prénom et c'était comme une douce symphonie qui sonnait à mes oreilles. Je restais pourtant impassible, même si à l'intérieur je bouillonnais et je décidais de croiser les bras, doucement en arquant un sourcil, d'un air calme et légèrement froid. « Elian … Alors comme ça on s'attaque aux gens sans raison … c'est du beau ça … a moins que cela me soit tout particulièrement destiné ... » dis-je d'un air qui se voulait soupçonneux alors qu'il n'en n'était absolument rien. Je le taquinais, comme j'aimais le faire quand on était enfant, même si franchement à l'heure actuelle j'aurais préférée faire bien autre chose avec lui. Je chassais ses idées de la tête pour ne pas me mettre à rougir, même si avec le peu de luminosité qu'on avait dans ce couloir, il n'y avait que peu de chance qu'il ne le remarque.

Elian abaissa sa baguette et il vint me serrer dans ses bas. Mon cœur rata un battement et je priais pour que cela ne se voit pas, qu'elle sotte je pouvais faire par moment, je me donnerais bien des claques. Il me lança un sourire qui illuminait son visage et je n'avais envie que d'une seule chose, lui sourire à mon tour en lui sautant dans les bras. Je me contenta de lui sourire, offrant à mon tour mon plus beau sourire, ce qui ne servirait strictement à rien vu qu'il ne me voyait que comme une simple amie d'enfance, la sœur à son meilleur ami et au passage sa meilleure amie. J'avais toujours adoré ce rôle dans sa vie, cela prouvait que j'avais de l'importance à ses yeux mais maintenant je voulais plus et parfois je me disais qu'il me suffirait peut être de lui forcer la main, en obligeant mes parents à proposer un mariage forcé … en fait n'importe quelle idée tordue m'irait, tant qu'il n'y avait personne d'autre dans sa vie que moi. J'étais prête à le séquestrer dans ma cave pour toujours, mais bon j'étais persuadée qu'on allait encore me taper sur les doigts en me parlant de la fragilité de mon équilibre mentale. Elian m'embrassa chastement sur la joue, comme on le ferait pour une vieille tante ou une grand mère, mais certainement pas pour une fille jolie de son âge qui nous attire … j'avais vraiment un karma de merde, il manquait plus qu'il me parle de mon parfum et du fait que c'était amusant, j'avais le même que sa grand mère et je me jetais du haut de la tour d'astronomie, c'était décidé. Il finit par se détacher de moi et je dois me retenir pour ne pas me rapprocher de nouveau pour me blottir dans ses bras. Je m'imagine mentalement me coller des claques et je me dirais que ça me ferais vraiment du bien, il faudrait peut être que je demande à Elian de m'en administrer. Il me prendrait certainement pour une folle, une masochiste ou je ne sais quoi, il se contenterait de me sourire avant de déguerpir en courant et en m'évitant par la suite. Je me contente donc seulement de me mordre légèrement ma lèvre inférieure en sentant les mains d'Elian toujours sur mes épaules. - Mais, que fais tu là en mode furtive ?! En voilà une bonne question, que vais-je lui dire moi maintenant ? La vérité ? Je crois bien que je n'aurais pas trop le choix, en plus ce n'est pas le genre de personne en qui je n'ai pas une totale confiance et je ne lui ai jamais menti ou presque et les rares fois où je l'ai fais, c'était soit pour me venger, soit pour son bien, mais aujourd'hui il n'y avait sincèrement aucune raison. Je l'attirais donc vers moi pour qu'il se colle à son tour contre le mur afin qu'on soit au maximum dissimulé. On ne le sera pas bien longtemps, je m'en rend bien compte et cela ne sert peut être même à rien, mais au moins je fais semblant d'avoir une excuse pour me rapprocher de lui, foutue hormones quand elles sont en ébullition, elles me font faire vraiment n'importe quoi ... « Viens par ici, sinon ça ne servira à rien mon mode furtif … et n'oses pas dire qu'il ne sert à rien d'ailleurs ... » Lui dis en prenant un air faussement menaçant alors qu'il savait très bien que je plaisantais. Je regardais autour de nous pour voir si on était seul et une fois cette vérification faite, je tentais de faire abstraction du fait que je me retrouvais proche de mon meilleur ami sans la présence de Seth à côté … une grande première. « Bon déjà tu dois me promettre de ne rien dire à Seth … il va encore me faire des remontrances parce que je ne tiens pas ma parole … oui j'ai promis de me tenir tranquille et d'arrêter de faire des bêtises … mais bon tu me connais, j'ai le sang chaud, je ne sais pas tenir en place ... » Oh oui pour avoir le sang chaud, il l'était, il bouillonnait dans mes veines à l'heure actuelle rien que par la présence d'Elian à mes côtés, une véritable gamine quand je m'y mettais, comme si je n'avais jamais eu de garçons aussi proche de moi, comme si je n'avais jamais eu de copains … cette honte ! Bref je tentais de me ressaisir en expliquant le pourquoi de ma présence ici « Bref, tout ça pour dire que je suis ici pour forcer la porte de la Salle de Bain des Préfets. J'ai été expulsé de ma place bien trop tôt, je n'ai franchement pas eu le temps de vraiment en profiter et je trouve ça inadmissible … je veux y retourner » Lui dis-je les yeux tout pétillant d'envie et de malice. J'adorais mijoter de mauvais coup et l'envie de me retrouver dans cette salle de bain, vestige de mon passé de Préfète me plaisais plus encore et si je devais en faire profiter quelqu'un, je serais plus que ravie que ce soit Elian … Elian + Salle de bain … Mon Dieu les miracles existent, Alléluia ...

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Tremblant de tout ses membre, Elian se demande pourquoi il s'est méfié d'une simple ombre. Ça aurait très bien pu être un professeur, quoique cela serait très étrange. Ou bien un gamin de première année jouant à cache cache avec un copain. Le pauvre, si ça avait été le cas, il aurait eu la peur de sa vie. Le Wallace s'imagine dans la situation du gosses et frissonne. Si jamais on l'avait prit comme ça, entre quatre yeux et baguette sous le nez, il aurait fait une crise cardiaque. Croiser Naïa au beau milieu des couloirs est alors une surprise qui déstabilise le jeune Serdaigle.

« Elian … Alors comme ça on s'attaque aux gens sans raison … c'est du beau ça … a moins que cela me soit tout particulièrement destiné ... »

Il esquisse un sourire, encore un face à sa chère et tendre. Lui qui n'est absolument pas romantique, il n'en peut plus de sentir son cœur exploser. C'est presque toujours comme ça depuis quelques jours, maintenant qu'il sait, quand il la croise il perd ses moyens. Enfin non, Elian Wallace ne perd jamais le contrôle de la situation, mais c'est parce qu'il à un coté dominant. C'est d'ailleurs pour cela qu'il n'avouera pas à sa belle son amour, sauf si elle le lui demande, ce qui est improbable. Jamais il n'est tombé amoureux, pas une seule fois. Toujours, quand il sortait avec une fille, c'était croyant que ça pourrait marcher tout en voulant assouvir un désir soudain. Ça n'était pas souvent physique, il a de l'expérience mais pas autant que certains amis à lui. En même temps il est jeune et à largement le temps pour profiter. Elian n'est pas du genre à vouloir se poser avec une fille, jamais l'idée ne lui a effleuré le crâne. En aucun cas il ne veut ressembler à un jeune niais qui aime à en crever, et pourtant c'est ce qu'il est. Il aime, il découvre ça et semble apprécier. Jamais il n'aurait crut ça de lui. Elian Wallace tomber amoureux. Encore, c'est de Naïa Rosenberg, c'est plus qu'acceptable. Gamin déjà, alors qu'ils jouaient dans les jardins d'Ecosses, ils s'entendaient parfaitement. Les deux ont grandit ensemble, ils se connaissent quasiment par cœur. Je dis quasiment parce qu'Elian ne voit pas que la jolie vipère l'aime aussi, ce qui est stupide.

- Je suis d'un naturel sanguin, tu le sais bien, sourit-il en haussant les épaules.

C'était parler sans le connaître. Sanguin oui, mais toujours réfléchit. On pourrait croire que c'est contradictoire mais non, c'est très Elian. Il analyse une situation rapidement, pèse vaguement le pour et le contre et fonce. Ici, il avait songé à diverse option négative, et avait donc tracé la route en prenant les devants. D'accord, il aurait dû se dire que c'était peut être une personne innocente, mais qui d’innocent se planquerait dans l'ombre d'un mur hein ? Personne. Aussi c'est tout naturel qu'il soupçonne son amie de prévoir un truc pas très réglementaire. Généralement ils se ne mêlent pas mutuellement dans leur affaires. Jamais Elian ne parle à Naïa de ses magouille et lui la retrouve en salle de retenue sans savoir pourquoi. Il n'était même pas présent lors du bal d'Halloween qui à viré au carnage. Si il y avait été, il aurait peut pu influencer Naïa et l'interrompre dans son attitude quelque peu idiote. Il partage l'envie de faire du chahut en classe, dans les réception et tout et tout, mais jamais il ne le fait à découvert. Elian tient à garder une bonne image au sein de l'école.
Bingo, elle a une idée derrière la tête. Je jeune homme ne peut se retenir d'analyser sa petite phrase : « Viens par ici, sinon ça ne servira à rien mon mode furtif … et n'oses pas dire qu'il ne sert à rien d'ailleurs ... ». Toujours le mot pour rire. Naïa se veut menaçante mais c'est pas le jeune homme qui partage sa vie depuis l'enfance qui va la craindre. Du moins pas dans ces circonstance. Il faut pas la chercher la Rosenberg, ça il le sait très bien, donc ne s'aventure pas trop à la contredire. Par contre il adore la charrier. Oh ça oui. D'ailleurs il n'en rate pas l'occasion. Elle lui est offerte.

- Tu m'ôtes les mots de la bouche très chère …

Elian aime beaucoup la taquiner, et ce depuis toujours. Bien entendu ça n'est jamais méchant, juste un peu ironique, histoire de lui friser le poil. Après là c'est plutôt basique, Naïa elle même sait qu'elle n'est pas discrète aux yeux d'Elian. Elle vient de le dire, sous un pseudo ton de menace. Ça fait rire Elian, mais il n'arrive pas sortir un son car elle le plaque contre le mur. Leur corps se touchent et cela donne des vapeur au jeune homme. Cette proximité il ne l'avait jamais ressentit d'une telle manière. Il se sent presque fiévreux et son cœur bat comme s'il allait exploser. C'est horrible comme sensation. Jamais il n'a ressentit ça avant, de toute façon jamais il n'a aimé personne.

« Bon déjà tu dois me promettre de ne rien dire à Seth … il va encore me faire des remontrances parce que je ne tiens pas ma parole … oui j'ai promis de me tenir tranquille et d'arrêter de faire des bêtises … mais bon tu me connais, j'ai le sang chaud, je ne sais pas tenir en place ... »

Oh oui ça Elian le sait. Elle est un peu comme lui, sauf qu'elle s'attire le danger et que lui l'évite. Il agis toujours plein de précautions. Du tac au tac il répond, histoire de ne pas trop faire durer le contact trop proche. En ouvrant la bouche, il s'est légèrement éloigné...

- Motus et bouche cousue, et puis si jamais, j'aurai de quoi te faire du chantage.

C'est pour rire qu'il dit ça, ce soir il est d'humeur assez joviale. Même s'il vient de briser le cœur à une pauvre jeune fille dont la fleur venait tout juste d'éclore. Qu'il ai refusé est logique, de toute façon Elian n'est pas un garçon à fille. Il les choisie triées sur le volet, histoire qu'elles soient digne de lui, discrète, jolie et intelligente. Ce profil correspond à moitié à la jeune Rosenbeg mais peu lui importe. De toute façon son cœur ne prend pas en compte les critères conscient et logique d'un jeune homme dans la fleur de l'âge. On ne peut pas dire que le Wallace soit vraiment dans la fleur de l'âge, c'est plutôt vers la trentaine que l'on est dans ce cas, mais il vit bien, se porte bien et commence à avoir un carnet de relation bien remplit. Secret, mais blindé. C'est ça être un Wallace : fort, puissante, discret, à l'affut et surtout, propre sur lui. Toujours il bénit sa mère pour l'éducation dont elle l'a pourvu.

« Bref, tout ça pour dire que je suis ici pour forcer la porte de la Salle de Bain des Préfets. J'ai été expulsé de ma place bien trop tôt, je n'ai franchement pas eu le temps de vraiment en profiter et je trouve ça inadmissible … je veux y retourner »

Lui qui avait toujours voulu être préfet pour entre autre visiter cette salle de bain que l'on raconte formidable. Comme quoi il avait encore plus de point commun avec sa Naïa qu'il ne le croyait. Au début du court règne de la vipère, elle lui avait conté les bien de la salle de bain aux cents robinet, mais n'avait pu le faire longtemps. Tout juste quelques mois, autant dire qu'il comprend sans soucis la frustration de son amie. Elian aime prendre de longues douches chaude, parfumés et délassantes. Le matin pour assouvir son petit plaisir, il doit se lever une demi-heure avant les autres pour profiter pleinement. Il a son petit rituel de garçon bien comme il faut, le petit peignoir de bain 100% coton, le gel douche à la fois hydratant, pour peau sensible et avec un parfum subtil de musc, le gant en crin pour laver son corps avec délicatesse tout en retirant les peaux mortes, son petit shampoing à la fleur d'oranger et enfin, la petite crème pour le visage. Et bien sur, une fois par semaine, il se rase pour égaliser sa petit barbe. Généralement il se laisse doux comme le crâne d'un Sombral mais dès fois, laisser le bouc ou la barbe de trois jours n'est pas déplaisant. En l’occurrence il porte une barbe taillée propre en ce moment. Elian aime son reflet dans le miroir avec cette « coupe », il se trouve encore plus viril qu'il ne l'est. Songer au concept de douche monstrueuse, dans l'interdit, avec Naîa qui plus est, est pire qu'un fantasme. Il n'ose imaginer ce qui pourrait advenir d'eux deux si jamais ils parviennent à pénétrer dans la salle de bain des préfets...

- Je suis ton homme.

J'aimerai pouvoir lui mettre des claques parfois à cet ahurit ! Il ne réalise pas à quel point certain de ses propos sont à double sens. D'accord lui il doute, il ignore si son amour est réciproque, mais pas pour moi ! Ce crève les yeux qu'elle l'aime aussi, elle rougit ! La preuve. Non mais, faut que j'aille au service après vente des consciences, celui-ci est bien trop bête et têtu pour moi. J'abandonne, je fais grève. Elian ignorant comme toujours sa pauvre conscience piquant une crise de nerf vérifie qu'il n'y ai personne dans le couloir avant de sortir de sa poche une petite carte. Mauvais en orientation, pour pas dire très mauvais, le jeune homme à toujours une sorte de plan du château miniature. Elle est fait main, par un ancien élève turbulent. Il y a répertorié tout les passages secrets, qu'on fait apparaître avec une formule, les couloirs et les portes. Elle est ensorcelée de manière à ce qu'on puisse zoomer, afin qu'elle puisse tenir dans une poche de jean tout en étant lisible. Elle ne servira sans doute à rien mais ils pourraient au moins voir si la salle de bain contient des portes cachées. Sinon, ils emploieront la manière forte, le bon vieux crochetage magique. Peu discret mais efficace.

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J'aurais pu tomber sur n'importe qui, un professeur, le concierge, un préfet, un élève lambda ou pire encore, mon frère et pourtant ce fut sur Elian que le destin choisi de me conduire et je ne pouvais que l'en remercier. Elian Hannibal Wallace, l'un des plus beaux partis de cette école, un écossais, comme moi, fils du meilleur ami à mon père, meilleur ami à mon frère Seth, mon meilleur ami et celui qui, bien malgré moi, à ravie mon cœur sans me demander mon autorisation. Cela va s'en dire que c'est plutôt mon cœur qui s'est jeté dans ses bras sans qu'il ne s'en rende compte, plutôt que le contraire, mais passons, le plus important dans cette histoire c'était qu'il était là, devant moi et que j'en étais la fille la plus heureuse du monde. J'étais même presque à oublier le pourquoi de ma présence dans ce couloir si ce que j'allais faire n'allait pas m'amener à apprécier encore plus le hasard. Imaginer Elian dans la Salle de Bain des Préfets en ma compagnie ne pouvait que me donner des idées plus que malsaine et même si je doutais fortement de son attirance pour moi, je me disais que je pouvais toujours tenter ma chance, après tout il n'y aurait aucune témoin, si cela ne fonctionnait pas comme prévu, je prétendrais qu'il ne s'est rien passé, oubliant qu'il a piétiner mon cœur sans aucun scrupule. J'ai beau ressembler à une mijaurée en sa présence, je restais quand même Naïa Rosenberg, j'en ai accroché plus d'un sur mon tableau de chasse, cela ne devrait pas être si différent pour Elian, si ? Je ne l'espérais pas et surtout ce que je souhaitais c'était que le fait qu'il hante mes nuits depuis quelques jours, voir semaines allait bientôt me passer parce que ça commençait vraiment à être énervant. - Je suis d'un naturel sanguin, tu le sais bien me dit-il pour expliquer son attitude menaçante à mon égare. Je savais très bien que même s'il n'éprouvait aucun sentiment amoureux à mon égare, il me considérait comme sa meilleure amie, peut être sa sœur, ce qui craint encore plus je vous avouerais, il n'éprouvait également aucune haine, donc son attitude menaçante n'était tout au plus qu'un réflexe, qu'une réelle envie de me faire du mal. Je pense qu'il s'en serait voulu s'il m'avait vraiment blessé et je lui en aurais aussi voulu, je suis sympa et amoureuse mais il ne faut pas pousser, j'aime pas trop qu'on me menace et qu'on me blesse sans en subir les conséquences. Bon après je ne pourrais jamais lui faire vraiment du mal, mais ne plus lui parler, c'est de l'ordre du possible, même si ça sera une torture pour moi, très certainement plus que pour lui d'ailleurs. D'un naturel sanguin … ô oui j'étais bien au courant, on se ressemblait un peu, même si Elian était au final un mixe entre Seth et moi en fait. Il avait mon tempérament de feu et la patience et la discrétion de Seth. En fait quand je le voyais ainsi, je me disais qu'il devait être un amant merveilleux mais n'étais-je pas un peu trop jeune pour le savoir... Ne vous ai-je pas dis que j'étais une jeune fille précoce ? Non ? Alors maintenant vous le saurez... « Je dirais que tu es un mélange de Seth et moi, toutes les qualités de mon frère et tous mes défauts ... » et je ne disais pas ça pour me rabaisser ou pour l'entendre dire que ce n'était pas vrai, car on ne pouvait pas dire que mon caractère sanguin ne m'avait pas apporté jusqu'à maintenant plus de problèmes qu'autre chose. J'étais quelqu'un d'assez réaliste et je ne comptais pas faire comme si ce n'était pas vrai juste pour les beaux yeux d'un garçon, même si ceux de ce dernier son juste à tomber.

- Tu m'ôtes les mots de la bouche très chère … Je venais de le plaquer contre le mur, presque collé l'un à l'autre pour prétendre être en mode discret et camouflage alors qu'on savait tout les deux que ce n'était pas très efficace. Personnellement je m'en moquais, je l'avais rien qu'à moi, ne serait-ce qu'un bref instant et nous n'avions jamais été aussi proche qu'en cet instant, donc tout était bénéf' pour moi. Je ne savais pas trop s'il appréciait cette nouvelle proximité mais en tout cas il ne faisait rien pour s'en détacher, je prenais donc ça pour une invitation à continuer et je ne me gênais pas. J'avais beau avoir le souffle court à être aussi proche de lui et l'esprit embrumait par ce contact, je n'avais aucune envie de m'en aller, même d'un seul pas. Je restais donc là, plongeant mon regard dans le sien, défaillant presque mais me retenant de justesse. Nous parlions du fait que le mode furtif n'était pas si furtif que ça et pour me taquiner, il en rajouta une couche et moi je devais tenter de ne pas aller trop loin d'un seul coup de peur de le voir partir en courant parce que j'étais trop entreprenante, parce que soyons sérieux si je lui disais « j'aimerais faire beaucoup plus de chose avec ta bouche très cher Elian », il risque de me regarder avec des grands yeux ronds avant de me pousser légèrement, prétendant que j'avais encore picolé je-ne-sais-où ou mettant ça sur le compte des évaporations de la salle de Potions avant de s'esquiver rapidement de peur que je le viole sur place, ce qui n'est pas exclu je vous l'accorde. Je me contentais donc d'une phrase plus bateau qui ne l'effraierait pas trop « Tu sais ce qu'il te dit mon mode furtif ? » lui déclarais-je pseudo menaçante comme tout à l'heure. Naïa ou la délicatesse incarnée, j'ai la classe, je sais parler aux hommes, on ne pourra pas dire le contraire. Remarquez je ne me connaissais pas si calamiteuse avec les hommes, c'est quand même la première fois que j'étais si maladroite et que j'avais si peur de faire une gaffe pour tout foutre en l'air. A croire qu'Elian, bien malgré moi avait vraiment une place importante dans ma vie. Bon évidemment c'est quand on a vraiment peur de faire une gaffe qu'on en fait pleins à la suite mais bon peut être qu'à force je vais finir par me fatiguer, allez savoir. En attendant je lui demandais de ne surtout rien dire à Seth, je ne voulais pas devoir subir ses foudres une fois ma bêtise faite. Je ne prétend pas qu'il ne sera jamais au courant mais plus tard sera le mieux quand même alors si Elian pouvait ne serait-ce qu'éviter le sujet, ça m'arrangeais beaucoup. - Motus et bouche cousue, et puis si jamais, j'aurai de quoi te faire du chantage. Sa réponse eut le don de me faire sourire et j'aurais pu faire tous les efforts que je le voulais, cela n'aurait rien changé, je lui aurais tout de même souris. C'était tout Elian, il ne dirait rien mais s'il pouvait avoir le dessus par la suite grâce à son silence, il en profiterait. Je dis « tout Elian » mais cela correspondait tout aussi bien à Livy, Seth ou moi, on était des opportunistes, un point c'est tout. Mais je ne doutais pas de son silence et de sa coopération, il restait quand même mon meilleur ami, son but n'était pas de me faire du mal, même si en l’occurrence on savait que Seth n'oserait jamais vraiment me faire du mal, j'étais trop précieuse à ses yeux, tout comme il l'était aux miens. Je me contentais donc de rire légèrement à sa petite blague, l'air de rien « Je n'en doute pas un instant mon cher Elian, mais je saurais te rendre l'appareil en cas de besoin ... » Après tout je connaissais Elian par cœur ou presque, même si j'étais loin de connaître toutes ses manigances, j'en connaissais quelques unes et je savais où chercher les preuves pour l'incriminer. Et puis soyons sérieux quand je veux nuire à quelqu'un, je sais très bien m'y prendre, il n'y a pas de soucis à se faire là dessus, seulement on parle d'Elian, jamais je ne voudrais le nuire, ça j'en suis presque sûre.

Je lui expliquais ensuite ce que je comptais faire, m'attendant à des remontrances de sa part ou à un simple « Ok, ben éclates toi bien dans ce cas » ou quelque chose dans ce genre. En fait je vous avouerais que je m'attendais à beaucoup de choses mais certainement pas à ce qu'il allait me répondre. - Je suis ton homme. Je le regardais étonnée, me demandant quand il allait m'annoncer qu'il plaisantait, pourtant ça ne vint pas. Les yeux ronds, je laissais passer un instant avant de tenter de me reprendre, me rendant compte qu'étais complètement conne de réagir comme ça. Pourquoi n'aurait-il pas accepter ? Il était mon meilleur ami, il ne voyait pas le mal à accepter de passer un peu de temps avec moi, au pire, il pouvait m'abandonner quand la porte aura fini de me céder. Il n'y avait que moi pour croire qu'il avait vraiment envie d'être enfermé dans la salle de bain avec moi, seul, à pouvoir profiter d'un véritable moment intime. Je crois qu'en plus de son accord, sa façon de le dire me laissa sans voix, imaginant qu'il soit vraiment mon homme, comme il le prétendait si bien … mon dieu quel doux rêve que voilà. J'esquissais donc un sourire quand il sortit son plan, me rendant compte qu'il était vraiment une tanche en orientation, à la différence de moi qui pouvait me retrouver n'importe où. Je me mordis la langue, me penchant à mon tour sur le plan pour mieux voir, mais fini quand même par craquer, par envie. « Fais attention à toi sinon je vais finir par te prendre au mot » lui dis-je l'air amusé mais sans oser le regarder de peur de rougir et de laisser voir très clairement que ce n'était pas qu'une simple boutade, que je le pensais vraiment. Je tentais donc de me concentrer sur son plan et aperçue quelque chose qui me laissa perplexe. « C'est quoi ça ? Un passage ? Ou c'est juste les canalisation ? » Je vous avouerais qu'en n'étant pas une experte des plans de ce genre, je ne savais pas trop les lire, je laissais donc ce cher Elian trouver tout seul un passage si passage il y avait, sinon on la ferait à l'ancienne, un peu bruyante comme méthode, mais efficace depuis toujours et c'était ce qui comptait au final.

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Quand ils étaient gosses, Seth, Naïa et Elian ont partagé plein de choses, comme leur première grosses bêtises, les premiers vols sur un balais et les premières sorties en cachette la nuit ! C'était le bon temps, et ça c'est amplifié quand le père d'Elian a été embauché chez le père Rosenberg et que la famille Wallace à donc déménagé. Inutile de dire que les trois gamins se sont encore plus rapproché amicalement ! Et alors, quand ils ont tous enfin été à Poudlard, ça a été l’apogée de leur amitié. Si bien que deux d'entre eux sont tombés amoureux, mais qu'ils l'ignorent mutuellement. J'aime être une conscience, je sais tout sur mon être et je suis plus perspicace … Cela fait longtemps qu'Elian n'a pas croisé Seth dans les couloirs, c'est bien triste. Il voit sa blonde vipère a tous les cours, mais ça ne remplace la présence de son meilleur ami. Elian ignore s'il devrait parler de son amour soudain pour sa sœur, ça pourrait peut être créer un conflit. Le jeune homme n'y a jamais songé car sa prise de conscience est très récente, que penserait Seth de tout ça. Il imagine tout à coup qu'un jeune de Gyffondor sorte avec l'une de ses sœurs, Julietta par exemple. En temps que grand frère il les tiendrait à l'oeil, c'est plus que certain. Alors Seth, quelle serait sa réaction ? Sans doute pas impressionnante, mais Elian ne veut surtout pas que ça se brise entre eux à cause de ça. On peut dire qu'il est bloqué entre son honneur et le respect qu'il à pour son meilleur ami, et l'amour qu'il éprouve pour Naïa... C'est assez fâcheux. D'habitude c'est une garçon qui risque quoiqu'il arrive, mais là, selon ses calculs il à trop à perdre. Si il avoue ses sentiments à Naïa il se peut qu'il prenne un râteau et surtout qu'elle le fuit, et en prime, il est possible que Seth renie leur amitié à cause de ça... Décidément c'est compliqué l'amour.

« Je dirais que tu es un mélange de Seth et moi, toutes les qualités de mon frère et tous mes défauts ... »

Un subtil mélange alors. C'est vrai que les deux garçons sont rusé et calme, très réfléchit et assez discret dans le sens où ils font des trucs dans l'ombre. Dans l'autre sens, Elian ne trouve pas de défaut à sa Naîade, il est pratiquement aveugle de toute façon. En essayant de rester objectif, ils sont tout deux très opportuniste, ce qui peut être qualifié de défaut. On peut aussi leur reprocher leur trop plein d'orgueil et de sang chaud... Elian en profite pour se souvenir des qualité de la jeune femme et lui en trouve beaucoup. Déjaà pour une vipère elle est ouverte aux autre statu sanguin... Dès fois il arrive à Elian de se dire que c'est grâce à lui qu'elle accepte les autres, car étant son meilleur ami et sa mère étant moldu, elle ne peut faire autrement. C'est sans doute pas ça mais il aime croire qu'il à tant d'importance dans sa vie. Leur curiosité mutuelle les a déjà mené dans des situations très étranges, alambiquées presque. Souvent ça leur arrivait de partir sans Seth, mais le plus grand de son temps Elian le passait avec le Gryffondor. Jamais dans le trio il n'y a eu de ségrégation pour exclure Naïa mais dès fois, certains trucs ne se faisaient qu'entre homme. La plupart du temps ils faisaient leur affaires sans en parler à la jeune femme car elle serait capable de leur péter un scandale sous prétexte que ça serait de la discrimination. Et il vaut mieux éviter Naïa dans ses moment là.

- C'est un compliment que tu me fais là, et tu sais une personne sans défaut n'a aucun intérêt ! Si nous n'en avions pas on s’ennuierait …

Il a sortit ça d'un ton mélancolique, assez sensible. C'est vrai, la perfection n'existe pas et avoir tout les défaut de Naïa n'est pas un tord au contraire. Ses défauts peuvent être facilement retournés en qualité, sauf peut être son esprit un peu trop machiavélique. Dès fois elle peut imaginer des plans hyper tordu pour une broutille, mais le plus souvent elle mord dans le lard sans trop prendre son temps. Elle rentre un peu dedans oui, bien que pour Elian elle n'ait pas du tout un fond méchant. Il paraît que l'amour rend aveugle, pour le cas du jeune homme c'est faux. Il n'a jamais autant apprécié la jeune vipère que depuis qu'il sait qu'il en est amoureux. Ce sentiment lui est presque insupportable, elle hante ses nuits et ses journées, son parfum le trouble, encore plus à ce moment là. Ils sont l'un contre l'autre, très proche, la poitrine d'Elian se rempli et se vide légèrement trop vide. C'est troublant... Naïa se fiche de lui, elle lui jette un soi disant regard noir histoire de lui faire ravaler sa critique du mode furtif.

« Tu sais ce qu'il te dit mon mode furtif ? »

Elian éclate de rire mais se reprend bien assez vite histoire de ne pas être moins discret qu'ils ne le sont déjà. Heureusement que c'est presque l'heure du souper sinon ils auraient été surprit depuis longtemps. Remarque, pour surprendre quelqu'un il faut qu'il fasse quelque chose d'illégal, et pour le moment les deux jeunes gens ne sont que dans l'ombre d'un mur à discuter à voix basse. Ça n'est nullement interdit par le règlement et même si c'est assez suspect, il n'y a pas de preuve vis à vis du fait qu'ils vont faire une bêtises. De toute façon Elian ignore encore ce qu'il se trame et piaffe à l'idée de savoir. Naïa ne se planque jamais sans raison. Soit elle veut choper un type entre quatre yeux et lui faire comprendre sa douleur, soit elle fuit quelqu'un ce qu'oublie rapidement Elian car ça se ressemble pas à la jeune femme, soit elle à une idée derrière la tête et attend le bon moment pour agir. Au vu de son emplacement, Elian penche plus pour l'idée de faire quelque chose sans que personne ne s'en rende compte.

- Tu n'oserais pas … sourit Elian avec un air malicieux.

Bien sur il sait très bien ce que lui sous entend la vipère, et ça n'est en rien une menace. Elle n'oserait pas lui faire du mal, du moins l'espère-t-il. Tout deux semble très heureux de se retrouver car ils se chârie à tout va. L'adage « qui aime bien châtie bien » leur colle à la peau. Ils ne sont que rarement méchant l'un envers l'autre, seulement quand ils en très gros sur la patate, et encore. Il paraît qu'une de leur dispute est assez drôle à voir car quiconque y assiste et les connaît un peu sait que ça ne durera pas et qu'ils se pardonneront tout ce qu'ils se sont dit. C'est un peu effrayant car ils ont grandit un peu comme des frères et sœurs, des triplés même, avec trois caractères différents et complémentaires. Ce qui fait peur c'est que les deux plus jeunes se connaissent tellement qu'ils en sont trop proche pour plus. Enfin c'est ce que pense Elian, littéralement figé de trouille à l'idée de 1/ dire la vérité à Naïa 2/ se prendre un râteau. Ça n'est pas encore le sujet du jour, le jeune homme tente de reprendre une respiration normale et se concentre de nouveau sur sa blonde. Elle vient de lui faire une confession et surtout elle est sur le point de lui révéler ce qu'elle manigance. Le Wallace ne peut s'empêcher de lui lancer un nouvelle boutade, qu'elle ne manque pas de faire rebondir avec son élégance légendaire.

« Je n'en doute pas un instant mon cher Elian, mais je saurais te rendre l'appareil en cas de besoin ... »

Elle le menace, ça le fait rire, encore une fois. Pas la peine de répondre, elle connaît déjà le fond de sa pensée. Il ne doute pas de la parole de la Rosenberg et sait pertinemment qu'elle saurait donner la sentence de sa vengeance. Encore faudrait-il qu'elle ait une bonne raison de vider son venin dans la nuque de son meilleur ami. Elian frisonne à l'idée de la perdre comme ça, qu'elle le rejette, qu'elle le tue. Rapidement il préfère changer de sujet, savourant avec délice le désir de la jeune Serpentard de pénétrer dans la salle de bain de préfets. Oui ça le tenterai bien lui aussi un bain au milieux des légendaires cent ou mile robinets de fifou. Il décide de remettre à plus tard ses tache et ses promesse pour aider Naïa. Après tout c'est une situation pour eux, la motivation, l'intelligence et la subtilité. La dernière qualité n'est peut être pas valable pour les deux, ou alors pas au même degrés, mais ça il ne faut pas le dire à la vipère, qui risquerait de mal, très mal le prendre. À cette idée Elian sourit mais ne le montre pas.

« Fais attention à toi sinon je vais finir par te prendre au mot »

Elian, penché sur la carte, relève les yeux vers sa meilleure amie qui est en fait bien plus mais elle ne le saura jamais car il craint trop de la perdre, et s'interroge. Il a bien entendu ou ses oreilles lui jouent des tours ? Il aimerait répondre qu'il ne comprend pas mais préfère ne pas passer pour un idiot. Ainsi, pour éviter cela et faire genre « ahah tu crois pas si bien dire », le jeune homme opte pour un levé de sourcil interrogateur puis un clin d'oeil rapide. Il ignore l'effet que ça aura sur Naïa et s'en contre fiche. Toujours contre elle, il ressasse leur dialogue pour comprendre. Déjà il faut qu'il fasse appel à sa mémoire, ce qui n'est pas gagné. Ensuite il va devoir tout remettre dans le bon ordre et ça c'est comme l'orientation, il n'est pas très fort à ce jeu là. Et le pire c'est qu'en amour, cet imbécile ne voit pas plus loin de son nez. Naïa pourrait avoir écrite un énorme « je t'aime, épouse moi » qu'il douterai encore que ses sentiments sont réciproque. J'exagère avec le « épouse moi » bien entendu, mais c'est pour bien appuyer le fait qu'Elian, même s'il est bourré de qualité, qu'il est intelligent, manipulateur, légèrement impulsif, il n'est absolument pas doué en amour.

« C'est quoi ça ? Un passage ? Ou c'est juste les canalisation ? »

Elle montre une petite encoche dans la cloison inférieure de la salle de bain tant convoitée. Elian se redresse, porte la carte plus près de ses yeux et examine la légende. C'est bien une porte, mais au vue de la couleur du trait et de l'ensorcellement, il est vieux. Au moins trente ans. Possible que le passage ne soit plus à sa place ou bien qu'il soit planqué derrière une armoire. La professeure de sortilège à bien prit ses marques dans la salle de cours.

- En effet c'est un passage qui semble relier la salle de cours de Sortilèges à la salle de bain, il faudrait jeter un œil, mais je promets pas qu'il y soit encore, la carte est assez vieille...

Et avaient dû tourner entre pas mal de main, laisser le temps à pas mal d'élève de frauder et donc permettre aux anciens professeurs/directeurs de reboucher certains passages et portes trop empruntées. Au vue des bordures très flétrie de la carte, elle doit bien avoir une cinquantaine d'année, voire plus. Heureusement elle est restée lisible malgré sa maigre qualité car elle a passé les vingts dernières années chez un collectionneur sorcier. Elian le lui a acheté le prix fort il y a deux ans et depuis ne la quitte plus. Elle lui sert très fréquemment quand il est en retard en cours pour voir si certain escaliers sont en bonne place. Ça aussi c'est un des avantages de ce plan magique, il est certes très succin mais montre les portes, quelques passages secret et surtout, l'emplacement des escaliers en temps réels. D'accord là, pour entrer dans la salle de bain si convoitée et si peu utilisée, ça ne sert pas à grand chose, mais en d'autres circonstances, c'est fort pratique... Dans leur cas, cet objet complètement illégal aux yeux de la direction et qui doit donc être très précautionneusement planqué, leur indique une porte. Elle lie un salle de cours et l'arrière de la salle de bain. Elian hésite. Soit il propose à Naïa de tenter le tout pour le tout et d'aller voir en salle de sortilèges, au risque de passer pour un idiot car la porte aurait été colmatée, ou bien d'oublier le plan magique et de passer directement à l'étape la moins discrète, exploser la serrure... De toute façon la question ne se pose pas, c'est Naïa qui prendra l’initiative de lui pseudo faire confiance ou pas car le jeune homme a déjà proposé l’éventualité de tester le passage dans son constat. Pliant sa carte, toujours contre sa chère et tendre, il le range dans la poche arrière de son pantalon et relève ses yeux vers ceux noisette de la belle vipère.

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Avoir Elian a côté de moi me donne un effet assez étrange, c'est comme une bouffée d'air frais, mais qui m'embrume l'esprit et m'empêche de réfléchir correctement. Et plus le temps passe et plus j'ai la sensation qu'il devient une sorte de drogue. Sa présence me remplie de joie, me fait décoller, je passe le temps avec lui la tête dans les nuages et quand il s'en va, la descente est peu agréable, un manque se crée et la vie devient tout de suite moins rose, presque sans saveur. C'est une chose que je ne voulais pas qui m'arrive, je déteste ça quand je me rend compte que je tiens à quelqu'un plus que de raison. Pour le coup j'ai de la chance, mais cela n'a pas toujours été le cas. Tyler m'a brisé le cœur, il m'a entraîné dans les abîmes avec lui et sans Seth et Elian, je n'aurais jamais pu remonter. Victor & moi formions un joli couple, jusqu'à ce qu'il devienne amnésique et qu'il rompt avec moi, sans donner plus d'explication. Matt avait été une erreur cela dit, mais fort heureusement une erreur passait depuis longtemps. Je garde un très bon souvenir de Cooper qui a été mon premier petit ami. Je ne parlerais pas de Scipion, c'est fort heureusement terminé entre nous, mais pour le coup ça à duré longtemps ou plutôt sur une longue période. Jamais sérieux, jamais de sentiments, juste une attirance et une envie de se faire plaisir. Depuis qu'il roucoule avec sa copine, il s'est beaucoup assagit, comme quoi l'amour rend bien stupide et c'est pour ça que je ne voulais pas tomber amoureuse, surtout pas une nouvelle fois mais malheureusement on ne m'a pas trop écouté et voilà une nouvelle fois je suis emportée dans les affres de l'amour, sauf que cette fois-ci tout est différent. Elian est loin d'être Tyler, lui je sais que c'est une personne de confiance qui ne me fera jamais de mal. Tyler je savais qu'il avait une part sombre et c'était justement ce qui m'a attiré chez lui. On se connaissait depuis ma première année, il était plus âgé que moi, d'une splendeur à tout épreuve, coureur invétéré, mais qui au final, d'une certaine façon, me restait fidèle parce que se qu'il se passait avec moi, ne se passait jamais avec les autres. Bon je ne sais pas si au final c'était vrai, mais je préfère encore le croire, pour tenter de ne pas trouver que des choses négatives à mettre sur son compte. Il a quand même était une partie de ma vie et un lien important. Je préférais chasser Tyler de ma tête, je n'avais pas envie d'y penser et surtout pas avec Elian à mes côtés, j'ai presque cette sensation de le tromper alors que l'on n'est pas ensemble et que Tyler c'est du passé. Je me reconcentre sur la conversation en cours - C'est un compliment que tu me fais là, et tu sais une personne sans défaut n'a aucun intérêt ! Si nous n'en avions pas on s’ennuierait … me dit-il d'un ton un peu mélancolique. Tout cela m'amuse beaucoup et je retrouve rapidement mon sourire, comme à chaque fois que je suis avec lui de toute façon. D'ailleurs si j'étais un peu plus observatrice je remarquerais sans problème qu'on arrête pas de sourire tout les deux quand on est ensemble, comme deux débiles. Alors certes on a toujours été content d'être ensemble par le passé, mais pas autant que maintenant. Comme quoi les choses changent et pas forcément en mal au final. Finir avec Elian serait merveilleux, peut être trop pour que ça se réalise un jour, mais ce serait parfait quand même. Il fallait que je dise un truc, n'importe quoi sinon il allait voir que je me comportais étrangement avec lui et il va partir en courant. Ma nature reprit le dessus et sans que je ne m'en rende compte et je lâchais un « De toute façon tout le monde sait que mes défauts que des qualités inavouées … je suis parfaite en somme ... » tout en riant gaiement. D'une certaine façon je le pensais un peu, pas forcément le fait que j'étais parfaite, ça n'existait pas, mais que même mes défauts étaient classe. De toute façon je ne laissais pas le choix aux autres pour être d'accord avec moi, mon côté despotique faisait des miracles bien souvent. Oui je suis une teigne vivante et alors ? Au moins je sais ce que je veux dans la vie et je sais comment l'obtenir. Je ne me laisse pas guider par les événements, c'est moi qui influe sur eux d'une certaine manière. Parfois ça passe, parfois non, mais au moins j'aurais fais mon possible. De toute façon à l'heure actuelle tout ce que je voulais c'était Elian et vu qu'il était très très près de moi, je me dis qu'il suffirait que je fasse un seul pas pour obtenir ce que je convoitais … intéressant non ?

Pourtant je ne le fais pas ce pas, j'en meurs d'envie et en temps normal je le ferais mais là, non, allez savoir pourquoi. Peut être parce que c'est Elian et qu'il n'est pas n'importe qui. Peut être parce que si je fais ça j'ai bien plus à perdre qu'à gagner. Peut être parce que l'amour me rend plus réservée, allez savoir, ce qui est sûr en tout cas c'est que je le dévore des yeux avec plaisir et ne me lasse pas du spectacle qu'il m'offre. Il est beau, il n'y a pas à dire, vraiment beau, avec son sourire amusé, ses yeux pétillants de malice, sa voix sensuelle, son parfum envoûtant, ses tenues toujours impeccable et son côté Écossais qui ne gâche rien au tout. Pourquoi ne l'avais-je jamais remarqué avant ? Je crois que si mais je n'y faisais pas forcément attention car il fut un temps il était plus un frère qu'autre chose, alors qu'aujourd'hui exit le côté frère, bonjour le côté potentiel amant … Bon il faut que j'arrête de penser ça sinon je vais me griller toute seule. - Tu n'oserais pas … me sourit Elian avec un air malicieux. Comment voulez-vous que j'arrive à être plausible avec un gars comme ça en face de moi ? C'est tout bonnement impossible. Ce qui est impossible aussi c'est de tenir encore et toujours alors que je ne rêve que d'une seule chose, lui sauter dessus. Je crois que mes hormones sont en ébullition, je n'ai jamais été comme ça avec une personne avec qui je ne sortais pas. Mais pourtant je tiens le coup, je fais comme si de rien n'était, je plaisante avec lui comme avant ou en tout cas je tente, tout en ayant des images bien différentes de mes propos qui courent un peu partout dans ma tête. A-t-il les mêmes ? Non ça m'étonnerais, je suis juste Naïa, sa meilleure amie, il doit préférer les brunes, les rousses ou juste les autres blondes, allez savoir, mais pas moi. Pourquoi d'ailleurs ? Ne suis-je pas assez bien ? Ne suis-je pas jolie ? Ne suis-je pas désirable ? Beaucoup rêveraient être à sa place mais lui ne voit rien, jamais. C'est triste. « Peut être bien ... » lui répondis-je d'un ton énigmatique qui voulait plutôt dire qu'il avait raison, jamais je ne pourrais lui faire du mal. Mais ça tout les deux on le sait, tout comme il ne pourra jamais me faire du mal ou pas volontairement du moins. Le sujet glissa sur les raisons de ma présence ici et ne pouvant lui mentir, je lui fis d'abord jurer de n'en rien dire à Seth ou pas dans l'immédiat en tout cas. Je continuais en lui expliquant que je voulais aller dans la salle de bain des préfets pour prendre un bain digne de ce nom et étrangement il accepta. Peut être ne restera-t-il pas avec moi jusqu'au bout mais l'idée de prendre un bain avec lui ne pouvait que me remplir de joie et me faire monter le rouge aux joues. Fort heureusement le couloir n'était pas suffisamment éclairé pour le voir, j'en fus fort satisfaite. Elian sortie une carte que nous observions tout les deux. Je connaissais le sens de l'orientation inné de mon ami et savais qu'elle devait souvent lui servir. Pour une fois en tout cas que ça pouvait nous servir, je n'allais pas me gêner pour en profiter. Je lui fis une petite réflexion comme quoi je risquais de le prendre au mot attendant presque avec angoisse de voir comment il allait réagir à cette phrase. Je n'osais pas le regarder, donc je ne vis pas l'étonnement se peindre sur son visage, ce n'est qu'une fois mon courage revenu que je levais enfin mon regard sur lui. Il me fit un clin d'oeil après avoir arqué le sourcil. Comment devais-je le prendre ? Comme une invitation ? « Serait-ce une invitation ? » lui répondis-je d'un ton taquin avant de me dire que parfois je devrais juste fermer ma gueule. Je décidais de prendre un sourire amusé, comme si de rien n'était et comme si toute cette histoire n'était qu'une plaisanterie de plus entre nous alors qu'il n'en n'était rien, je mourrais d'envie d'être dans ses bras et nul part ailleurs.

J'observais une nouvelle fois la carte et lui montrait un endroit que je trouvais étrange, lui demandant ce qu'il en pensait puisque c'était lui l'expert dans ce domaine. - En effet c'est un passage qui semble relier la salle de cours de Sortilèges à la salle de bain, il faudrait jeter un œil, mais je promets pas qu'il y soit encore, la carte est assez vieille... me répondit-il après avoir examiné de plus près l'endroit indiqué. Alors comme ça c'était une porte qui relie une salle de cours à la salle de bain. Si tu ne le savais pas, tu ne pouvais pas le deviner. Je tentais de me souvenir de comment était faite la salle en question pour voir où pouvait être dissimulée la porte mais ne vis pas grand chose, on devrait aller sur place pour vérifier de toute façon. J'attendis qu'il referme sa carte et la glisse dans sa poche avant de voir ce qu'il avait décidé, seulement il ne dit rien, rien du tout, me laissant très certainement le choix final. J'observe les alentours, sans rien voir, bien évidemment et je plante mes yeux dans les siens, une idée se formant dans ma tête. J'attrape la main de mon meilleur ami et la garde bien précieusement dans la mienne tout en l'entraînant avec moi vers la salle de Sortilèges « Il n'y a qu'une façon de savoir si on peut passer par là bas ou non, c'est de s'y rendre ... »

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Seth, dans tout ça, où est-il ? Depuis bien longtemps il ne l'a pas croisé dans le couloir. Un jour ils se sont dit qu'ils devraient se fixer en rendez vous pour parler et régler quelques petites affaires mais depuis ce moment Elian n'a pas de nouvelle de son meilleur ami. C'est à peine s'il le remarque dans les couloirs. La plupart du temps il met ça sur le dos des Aspic et des révisions complexe et longue qui privent Seth de sortie. Mais même à l'heure des repas il est de moins en moins présent. Bien sur le fait que les trois Mousquetaires se soient vu admis dans trois maisons différentes n'a pas aidé mais la vipère et l'aiglon arrivent à se voir, pourquoi pas avec le gryffon ? On dit pas de nouvelles bonne nouvelle mais ça ne plaît gère à Elian quand sa touche son meilleur ami, son frère, la personne avec qui il a vécu le plus de chose. Un Gryffondor, une Serpentard et un Serdaigle... et tout ce beau monde se connaît, s'aime et se soutient. Avec Julietta, la petite sœur d'Elian, ils auraient fait un quatuor de folie, le plus hétéroclite que l'histoire de Poudlard n'ai jamais vu, si jamais elle avait été admise chez Poufsouffle. En plus de ça, elle est trop jeune et jamais elle n'a trop voulu approcher Naïa. Non pas qu'elle en ai peur mais elle voit en elle une sorte de rivale qui lui pique son grand frère adoré. Adoré mais qu'elle ne s'empêche pas de maltraiter dès qu'elle en a l'occasion. Encore aujourd'hui, bien entendu. Sinon ça ne serait pas drôle. Alors Elian supporte ça, de toute façon il se l'aime sa sœur, il ne peut pas dire grand chose face à cette bouille d'ange. Démoniaque certes mais elle cache si bien son jeu sous ses couettes dorées...

« De toute façon tout le monde sait que mes défauts ne sont que des qualités inavouées … je suis parfaite en somme ... »

Il réalise soudain une chose. Toute les femmes l'entourant sont blonde, enfin quasiment toutes. Sa sœur, sa mère, ses grand mère, la majorité de ses amies et surtout, Naïa. Ses ex' aussi sont blonde, entre Lucy Blunt et Elwana, que dire.. Blonde, chevelure couleur de blé ou rayon de soleil. Mais Naïa a tellement de choses en plus, comme un sourire radieux, une peau de pêche qu'il rêve de toucher, un rire angélique et des courbes à s'en damner. Cette pensée réveille une réaction chez le jeune homme surprenante, aussi il préfère rapidement revenir dans le vif du sujet. La salle de bain des préfets et les qualités de sa belle. Oui elle est parfaite pour lui, a ses yeux, tant dans son caractère que dans sa beauté. Il est émerveillé chaque fois qu'il la voit, dès qu'ils sont en cours ensemble, que ça soit sur un balais, dans une salle de divination ou en plein milieu des paillasses du cours de Potions. N'importe où, elle est radieuse. Il est jaloux de tous les hommes qui la courtises et sourit dès qu'elle en envoie bouler un. Ça ce n'est pas récent, ça date de plusieurs année, mais Elian prenait ça pour de l'amitié très poussée et non pour de l'amour. Admettre ça a été très difficile car ça pourrait tuer leur amitié et leur lien presque intouchable. Aussi, il ne préfère pas prendre le risque maintenant de dévoiler son jeu.

- Ahah, on y croit tous !

Quitte à prendre un tir autant bien le faire. Bien sur Elian sourit, il adore rigoler et s'en prive bien trop souvent à son goût. Son petit coté garçon de bonne famille bien élevé l'empêche de plaisanter comme bon lui semble. Souvent en classe il pourrait faire des vannes, brancher les prof ou simplement faire une petite bêtise gentille mais il ne peut pas. Ça mère l'a trop bien élevé et quoiqu'il fasse elle le saurait. Il y a une cafteuse dans les couloirs, en troisième année, qui adore fouiner dans les affaires de son frère pour le dénoncer à Maureen. La dernière fois qu'il s'est permis une petite farce c'est durant le devoir de Divination. Il a en effet rendu un papier complètement farfelu, n'ayant pas le moindre rapport avec ce qu'ils avaient vu en classe mais qui respecte les consignes imposées. En espérant que Sullivan soit indulgent et ai un minimum d'humour pour pas lui mettre un Troll cinglant sur sa copie...

« Peut être bien ... »

Non, elle ne lui ferait pas de mal, c'est impossible. Ça Elian en est sur, Naïa ne le blessera jamais volontairement, ni même pour lui rendre la pareille à quelque choses. Sauf peut être, sans doute même, si un jour il la trahit. Là oui elle se fera une joie de le torturer, le blesser et le tuer à petit feu. Ce coté sadique de la vipère devrait effrayer Elian, mais non, il adore ça. D'ailleurs en ce moment il se torture avec des sous entendu qu'il ne comprend pas. Moi je les vois, c'est clair comme de l'eau de roche. Naïa le veut, essaye de lui faire comprendre en glissant des mots doux et lui, comme toujours, il voit rien ! A croire qu'en plus d'avoir oublier de lui mettre du sens de l'orientation, ses parents ont oublié le bon sens tout court. C'est pas possible d'avoir un esprit pareil, aussi vif et à la fois aussi interdit face aux comportements explicite. Oui parce que là c'est quand même assez clair non ? Du moins pour moi. J'aimerai lui mettre des claques parfois. Ça le réveillerai. Au lieu d'écouter sa vieille conscience pleine de bonnes intention Elian décide de continuer à jouer celui qui ne comprend pas. Enfin, il ne joue pas vraiment, bien qu'il ai une vague idée qu'il y a un sous entendu la dessous.

« Serait-ce une invitation ? »

Invitation pour ? Il n'a fait que faire un petit clin d'oeil car il ne savait pas quoi répondre, il n'y a pas de quoi fouetter un chat. Mais quand même, il ne peut s'empêcher de fouiller dans sa mémoire affin de remettre le puzzle en place. Si Naïa suit la conversation et pas lui c'est forcément qu'il à loupé un détail. Bah oui, la jeune vipère ne suivrait pas un fil imaginaire non plus, faut pas exagérer. « Je vais finir par te prendre au mot »... Cette phrase trotte dans la tête d'Elian sans s'arrêter. Il faut vraiment qu'il arrive à se souvenir ce qu'ils avaient dit pile avant. Le jeune homme ne parvient pas à oublier cette phrase, ni à la séparer de celle qui s'en suivit. « Serait-ce une invitation ? ». Soit il est vraiment idiot soit il le fait exprès. Lentement, penché sur la carte, il laisse son esprit s'en aller et fouiller sa mémoire. Naïa ne le remarque pas car elle aussi observe les chemins présenté par les vieux élèves de Poudlard. Dans l'ordre du plus récent au plus vieux ça donne : « Serait-ce une invitation ? » car il lui a fait un clin d'oeil parce qu'il ne savait pas quoi répondre à « je vais finir par te prendre au mot ». Mais avant ça, qu'y avait-il ? Elian tourne et retourne ce morceau de la conversation un moment avant d'avoir l'illumination. « Je suis ton homme » ! C'est ça le bout de la discussion qui lui manquait, enfin il l'a trouvée. Oui et alors, pourquoi dit elle ça ? Elian lui a juste proposé de l'aider à entrer dans la salle de bain, rien de plus... Finalement il ne répond pas, de toute façon c'est trop tard et puis elle ne semble pas attendre de réponse car elle à le nez dans la carte. Sans doute auraient-ils l'occasion d'en reparler plus tard. Pour l'heure, l'idée de base est de pénétrer dans la salle de bain des préfets.

« Il n'y a qu'une façon de savoir si on peut passer par là bas ou non, c'est de s'y rendre ... »

Elian range la carte dans sa poche et est ravis de voir que Naïa prend bien l'initiative. Très professionnelle, elle observe les alentour avant de faire parvenir sa décision à Elian grâce à un simple regard. Il comprend instinctivement mais ne s'attend pas à ce qu'elle prenne sa main pour partir en direction de la salle de cours. Le trajet n'est pas long mais il profite de ce contact qu'il n'a pas eu avec la vipère depuis plusieurs mois ou année. À vrai dire, le dernier souvenir qu'il a d'eux deux mains dans la main c'est le jour de leur répartition avant qu'elle ne s'en aille vers le tabouret qui les a séparé. Enfin ils y arrivent et s'arrêtent en face de la porte. D'un coup des bruits de pas se font entendre. Elian essaye de prendre une dégaine discrète lorsqu'un élève passe le coin du couloir. Vu l'heure ça n'est pas très normal d'être là, encore moins avec des visages calculateurs. Le Serdaigle sait comment il est lorsqu'il va faire une chose interdite, il arbore ce visage plein de vice qu'il n'apprécie pas vraiment. L'élève arrive, et vu sa taille il semble être en septième année. Sa cape porte l'emblème des Serpentard. Et si c'était le préfet, de loin Elian ne distingue pas ses traits du visage. Ça pourrait être Ryan comme un autre. Les deux sont sur le point d'entrer sans en avoir le droit dans un classe, il doit trouver une parade. Rapidement, il retourne Naïa face à lui et la plaque contre le mur. Il a essayé d'être délicat mais l'arrivé imminente du potentiel préfet le presse. Il la prend dans ses bras, comme le ferait un couple de jeunes tourtereaux et glisse son nez au creux de son cou. Leur corps sont l'un contre l'autre, la proximité est encore plus présente que tout à l'heure à coté de la salle de bain des préfets. Le bruit de pas s’amplifie, le Wallace en est certain le type arrive vers eux, puis les dépasses.

- Désolée, blêmit Elian en s'éloignant légèrement gêné.

Il porte un main dans ses cheveux et essaye de sourire timidement. Oui il a profité de sa position pour se remplir de l'odeur si enivrante qui émane de Naïa et regrette de s'être retiré si rapidement. Il aurait pu passer des heures là, la tête posé contre son épaule presque joue contre joue, ses mains dans son dos, au creux de ses reins...

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Depuis combien de temps n’avais-je pas été avec quelqu’un ? Pas suffisamment longtemps aux yeux de mon frère et de mes parents, changeant constamment de petits amis, revenant avec des ex de temps en temps, ils ne savaient jamais où j’en étais dans mes histoires et je ne leur avouerais jamais que parfois moi aussi je m’y perdais. En fait maintenant que j’y réfléchie, cela fait une éternité que je n’ai pas été en couple, quelques mois seule et voilà ce que ça fait … j’ai envie de sauter sur mon meilleur ami. Oui voilà je viens de trouver l’explication de ma surprendre réaction, je suis juste en manque rien de plus … enfin c’est ce que j’essaie de me persuader parce qu’au fond, même moi je sais que c’est faux. Même si cela fait quelques mois maintenant que je suis célibataire, quand je ne croise pas Elian, je n’ai pas envie de sauter sur tout ce qui bouge, par contre quant il est dans les parages, je ne sais pas pourquoi mais j’ai pleins d’idées en tête. J’ai toujours envie d’être le plus proche possible de lui, j’ai envie qu’il me voit, qu’il me sourit, qu’il abandonne ce qu’il fait pour venir me saluer. J’ai envie de constamment attirer son regard, jalousant celles qui lui parlent, rient avec ou le touchent. Je crois que c’est le pire, quand elles osent poser leurs mains indignes sur ce corps parfait, ça me rend dingue. En général, juste derrière, j’agresse quelqu’un, qui n’a strictement rien fait, je suis bien d’accord avec vous, mais je n’ai jamais dis que j’étais quelqu’un de juste. Je ne me suis jamais intéressée à ses copines, ne voulant même pas savoir leur prénom, me disant que ça ne durerait pas. A l’époque je ne savais pas que c’était parce que c’était surtout ce que ce que voulais, que ça ne dure pas, maintenant je serais prête à rendre la vie impossible à sa prochaine copine, rien que pour qu’il soit célibataire. Je suis sadique et alors ? Si je ne peux pas l’avoir, personne ne l’aura.

- Ahah, on y croit tous !

Me répondit-il quand je prétend que je suis parfaite. S’il n’était pas lui, je lui aurais déjà brisé un doigt pour avoir osé douter de mes paroles, mais vu que c’est lui, je vais me contenter de lui sourire, après tout je ne lui ferais jamais de mal, sauf s’il commence le premier. Au final cela ne me dérange pas qu’il ne m’approuve pas, ce n’était qu’une plaisanterie de toute façon, rien de plus et il l’a bien compris. Je ne me trouve pas parfaite, je suis consciente que comme tous le monde, j’ai des défauts mais je les assume tous et n’en rougie pas. Je réserve ça quand je vois Elian me sourire, là, bien souvent, surtout ces derniers temps, je rougie comme une pivoine. Je me trouve stupide et je m’agace intérieurement, mais je ne peux pas faire autrement, il me rend … toute chose …

« Tout à fait et pour honorer cette perfection qui m’est chère, je pense créer une nouvelle religion, le Naïanilisme. »

Encore une fois je plaisantais, même si l’idée de créer une religion à mon effigie me plaisais beaucoup. Mon côté narcissisme se réveille en cet instant, je vous l’accorde, mais qui n’a jamais rêvé qu’on lui voue un culte ? Moi je le rêve tous les soirs. En attendant que ça arrive un jour, je me contente de rire et de regarder la carte qu’Elian avait sorti de sa poche, tout en faisant quelques sous-entendus qu’il ne comprit visiblement pas. Tant pis, ce n’était pas bien grave, je tenterais ma chance un peu plus tard, quand nous serons dans la Salle de Bain des Préfets par exemple, en attendant je peux ronger mon frein en faisan comme si je n’avais pas essuyé de vent. Nous devons prendre une décision, se rendre vers la porte, peut être celée, ou fracturer violemment mais efficacement la porte principale. J’opte, pour une fois, pour vérifier d’abord le passage oublié de tous, après tout on aura peut être une chance et on alertera pas trop vite les préfets, ce qui me permettra de peut être réussir à faire comprendre à ce cher Elian que je ressens plus que de l’amitié pour lui … Mais est-ce seulement possible qu’il puisse ressentir la même chose ? Peu probable mais je n’ai pas envie de rester encore longtemps dans cette situation, a moins quand il le sera, je me sentirais soulagée. Je décide d’attraper sa main pour profiter de son contact. Elle est si chaude, si douce que je n’ai aucune envie de la lâcher pourtant la salle de cours est proche, trop proche à mon goût sur vous voulez me avis, bientôt je n’aurais plus aucune raison de lui tenir la main et je vais devoir la lâcher et je vais être de nouveau frustrée. Nous arrivons devant la salle de cours et nous restons là un instant à fixer la porte d’entrée avant d’entendre résonner des bruits de pas un peu plus loin. Quelqu’un arrivé, je ne saurais vous dire qui c’était mais en tout cas on allait se faire prendre avant d’avoir fait quoi que ce soit et ça n’allait certainement pas se passer comme ça, s’il faut que je menace un Préfet pour profiter d’un instant d’intimité avec Elian alors je le ferais. Je ne vais pas les faire chier quand ils sont avec leurs amis moi ? Alors qu’ils ne me dérangent pas avec les miens. Au vu de sa cape, c’est un des miens, je devrais pouvoir nous sortir de là mais avant que j’ai pu dire quoi que ce soit à Elian, je le sentis m’attraper et me plaquer contre le mur. Nous nous retrouvions l’une en face de l’autre, jamais aussi proche qu’en cet instant précis. C’était la première fois depuis des années que je suis dans ses bras, la dernière fois remonte à tellement longtemps que je ne saurais vous dire pourquoi il avait fait ça, très certainement pour me consoler…
En tout cas là j’étais dans ses bras, sentant ses mains dans le creux de mes reins, son souffle dans mon cou. J’eus littéralement la chair de poule, mon souffle se saccade, comme si je venais de courir le marathon alors qu’il n’en n’était rien, c’était juste sa présence qui me perturbée au plus au point. Je ferme les yeux, ne pouvant m’en empêcher, de toute façon mon coeur bat tellement vite qu’il me trahie déjà au vu de la proximité. J’entour délicatement son cou de mes bras, pour jouer le jeu, cela va s’en dire et je dépose mes lèvres dans son cou quand l’homme passe devant nous. Je venais de l’embrasser, sans vraiment réfléchir, je venais de le faire. Elian s’éloigne soudainement et j’ai peur d’avoir fait une bêtise pourtant je ne regrette rien, je sens encore sa peau sur mes lèvres, c’était un pur délice.

- Désolé

Je devais être rouge comme une tomate en cet instant, j’avais chaud, très chaud. Je devais dire quelque chose, n’importe quoi pour expliquer mon attitude et pour lui faire comprendre que ce n’était pas grave, au contraire, il pouvait le refaire quand il voulait…

« Non non, c’était très bien … enfin je veux dire que c’était une très bonne idée, il n’y a vu que du feu … »

Et moi je me suis fais prendre au jeu, mais sinon tout va bien. Je passe mes mains fraîches sur mon visage pour le rafraîchir, je me recoiffe rapidement et je souffle pour évacuer cette tension qui était en train de m’habiter. J’esquisse un beau sourire et me tourne de nouveau vers la porte.

« On y va ? Sinon on risque de recroiser quelqu’un d’autre …. Et au passage … tu sens rudement bon … » Lui dis-je avant de pénétrer dans la salle de cours.

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« Tout à fait et pour honorer cette perfection qui m’est chère, je pense créer une nouvelle religion, le Naïanilisme. »

Madame rêve d'être le centre du monde, de recevoir des fleurs, d'être adulée ? Elian aime bien l'idée mais détesterai être un dieu. Trop de responsabilité à son goût. C'est vrai quoi, il faut représenter la justice, la sympathie, écouter les plaignant tout ça... c'est pas vivable ! Sauf si bien sur, on s'incarne en un dieu méchant, genre Hadès ou Seth dans l’Égypte ancienne. Étrangement, ce nom associé à son meilleur ami ne le fait pas du tout, le Gryffon est trop sympa pour être une mauvaise personne. Certes il aime faire l'âne mais c'est jamais avec une mauvaise intention. Elian lui, ça peut tourner rapidement au vinaigre... Et si Naïa était vraiment une déesse, sans aucun doute il deviendrait croyant et prierai pour elle tout les soirs. Surtout si elle garde son visage, son corps, ses cheveux … Elian secoue la tête, se sort de la tête des sous entendu qui n'existent pas et prend la suite de Naïa. Un simple clin d’œil avant de partir vers la salle de classe de la mère O'Casey. Cette prof est arrivée à la rentrée, donc les élèves ne la connaissent pas vraiment et c'est l'occasion de se faire bien voir. Certes Elian n'a jamais de soucis en classe et est toujours apprécié, c'est à Naïa qu'il pense là. Il n'est pas inquiet pour elle mais, cette amitié de peste avec la préfète des Serpentar est peut être nocive. Ça craint de faire péter les plombs à une prof'. Bien sur, là il pense à la Lasko' qui à craqué l'année passé, mais heureusement elle n'a pas dit son dernier mots. Les fight entre elle et les filles sont amusantes à suivre, c'est souvent le motif principal de la venue du jeune homme en DCFM. Arrivé devant la salle de cours convoitée, Elian colle son oreille à la porte, aucun bruit n'émane de l'intérieur, la salle est sans aucun doute vide. Il s'apprête à entrer quand des bruits de pas le dérangent et le forcent à agir sans réfléchir. La crainte de se voir prit la main dans le sac avec sa Naïa lui font faire un geste qu'il n'avait pas reproduit depuis des années. Il prend la vipère dans ses bras, la plaque au mur. C'est un geste étrange, et donc sensation étrange que d'avoir Naïa dans ses bras. Ça faisait si longtemps qu'il en profite un maximum. Il sent son cœur battre la chamade mais ne se rend pas compte qu'il est au même rythme que celui de sa dulcinée. Il est trop accaparé par l'odeur de la peau de Naïa pour porter attention au battements du cœur de la jeune femme. Ceux qu'il sent, il croit que ce sont les siens et qu'ils vont le trahir. Ça ne serait pas si mal que ça finalement, au moins ça aurait le mérite de mettre les choses à plat entre eux. Il l'aime, elle le prend ou pas, et ça serait réglé. Mais il à trop peur de se voir rejeté et de la perdre. Quand va-t-il comprendre qu'elle l'aime aussi ? Trop tard sans doute, quand elle s'en sera lassée et qu'il se mordra les doigt. Je ne lui souhaite pas ça, mais faut qu'il se bouge le croupion s'il veut la garder.
Elian écarquille les yeux quand il sent les lèvres de Naïa se poser sur sa peau. Il n'a pas rêvé, elle l'a bien embrassé. Bon certes dans le cou mais le geste est là. Et si elle l'aimait elle aussi … Elian ouvre presque les yeux sur l'histoire et commence à croire en sa bonne étoile. Peut être que Cupidon à touché Naïa en plein cœur finalement ? Maintenant, tout est possible. Elian s'éloigne complètement gêné par la situation, le souffle saccadé par la situation.

« Non non, c’était très bien … enfin je veux dire que c’était une très bonne idée, il n’y a vu que du feu … »

Ses paupières s'ouvrent et se ferment rapidement, dans une danse qui fait mal aux yeux. Il beug carrément et reste la, tout penaud. Elian ne sait pas quoi répondre alors opte pour un simple hochement de tête, le regard figé sur la bouche de la jeune femme. Dans le genre pas discret du tout, il est difficile de faire mieux que le Serdaigle en cet instant, mais il trop sous le choc pour faire quoique ce soit. Si jamais c'est vrai ce qu'il pense, si elle l'aime aussi, il sera le plus heureux des hommes. Sa sœur le sera sans doute moins car il n'est pas dupe, elle n'aime pas vraiment la Rosenberg. Peut importe, même si Julietta lui fait la guerre, il ne laissera pas son amour pour Naïa. C'est fou pour lui penser ça, de laisser passer sa sœur adorée après une autre. Jamais il ne l'aurait fait auparavant, tout pour sa sœur, les autres après. Sauf Naïa, et ça il semblerai que Juliette l'ai comprit. Peut être que ça sera une source de conflit ? Peut être que les deux Wallace ne se parleront plus ? Elian s’emballe dans ses pensées, songe au futur qui ne viendra peut être jamais. Il est fou, complètement amoureux et ne pense à rien d'autre. Heureusement que Naïa est là pour lui remettre les idées en place et le ramener sur Terre.

« On y va ? Sinon on risque de recroiser quelqu’un d’autre …. Et au passage … tu sens rudement bon … »

Elle aussi semble paralysée par ce qu'il vient de se passer entre eux. C'est un peu comme s'ils avaient subit un choc électrique, prit 20 000 volt dans les dents. Elian était sonné mais il prend vite conscience qu'il ne doit plus rien laisser paraître avant d'être certain de ce qu'il vient de sentir. Aussi, c'est rapidement qu'il reprend son souffle et calme son cœur pour redevenir le Elian qui mijote un mauvais coup. Il préfère même ne pas prêter attention au compliment que lui fait Naïa quant à son odeur, histoire de ne pas tomber encore plus dans le trouble. Peut être pourra-t-il avouer ses sentiments aujourd'hui ?

- Oui, il faut se dépêcher …

La jeune femme n'attend pas pour pénétrer dans la salle, aussi il se hâte à sa suite et referme bien sur derrière lui. La salle est vide, comme prévu. Après tout, il y aurait pu avoir O'Casey à son bureau en train de corriger des copies ou en train de recenser les élèves non présent à son cours et donc de retirer des points aux diverses maisons. Ça pour ça, la vieille est intransigeante. Autant elle est sympa et Elian l'apprécie bien, autant elle est dans le genre hyper stricte. Le jeune homme secoue la tête en songeant à la bêtises qu'il est en train de faire avec sa chère et tendre. Pénétrer dans la salle de bain des préfets, alors que lui ni elle n'en ont le droit. Ça ne peut pas être motif au revoit mais s'ils se font attraper, ils risquent pas mal d'heure de colles. Peut être que la Rosenberg risque plus, après l'histoire du bal d'Halloween ? L'idée de la voir renvoyé donne un frisson à Elian, qui se jure en cet instant de tout faire pour ne pas les faire prendre. La salle de classe est vide.. la tentation est grande de fouiner dans les affaires d'O'Casey mais il se résigne, ils n'ont pas le temps. C'est dommage, ça aurait pu être cool de connaître à l'avance les sujet des prochains devoirs, ou pareil les sujets d'examens de fin d'années. Il aurait pu les revendre aux 7eme années … Non, ils ne sont pas là c'est certain, sinon la prof' aurait mit un sort sur la porte et n'aurait pas laissé la salle de classe ouverte comme ça. D'ailleurs, Elian n'a pas trouvé bizarre la facilité d'ouverture, ce garçon est plus malin que ça d'habitude. Peut être que ça ne cache rien, peut être que si. Marchant entre les tables de cours, il se dirige vers le mur indiqué sur le plan, où pourrait se tenir le passage.

- Naïa, souffle-t-il à voix basse, fouille à gauche, je prend la droite. Il faut voir si on trouve un truc bizarre sur ce mur.

Il a l'habitude de donner des ordres et de mener les opérations, et ce même s'il n'est pas l'instigateur de l'aventure. S'il peut prendre les rênes, il ne s'en privera pas et fera tout pour mener le plan à bien. Ça Naïa ne le sait peut être pas parce que dès qu'Elian partait faire des bêtises il y allait avec Seth, excluant gentiment la petite fille de leur jambes. C'était pas méchant, et puis ils partaient en douce. Emmener Naïa, finalement, ça aurait peut être été pas plus mal. Elle est maligne, souvent plus que les deux garçons réunis. Elle les aurait sans doute tiré facilement de mauvais pas. L'heure n'est pas aux souvenirs, il lui fait essayer de trouver quelque chose qui puisse ressembler à un passage secret. A quoi peut bien ressembler ce genre de chose dans une salle de classe ? Il connaît bon nombre de passage à travers le châteaux et affectionne particulièrement celui de la Sorcière Borgne, mais là, contre ce mur, il n'y a ni statu, si tenture pendue au mur. Pas même un tableau d'ancien professeur ou directeur l'école. Juste une immense bibliothèque poussiéreuse prenant les trois quart du mur. Le reste était à nu. C'est à tâtons qu'Elian entreprend ses recherches, sans pour autant cesser de penser à Naïa

Spoiler:

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'Le Hasard' : 6

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Tout c’était passé très vite et sans que je m’en rende compte, je venais de céder à mes pulsions, c’est mal, je l’avoue, mais c’est tellement bon au final. Mon dieu mes lèvres n’avaient qu’effleuré sa peau mais c’était si agréable que j’aurais bien voulu recommencer. Mais à bien y réfléchir, qu’est-ce qui m’a vraiment plus dans ce baiser ? Etait-ce le fait que c’était la première fois que mes lèvres touchées son cou ? Etait-ce la première que j’avais très envie de l’embrasser, à tel point que je n’avais pas pu me retenir ? Ou le fait que c’était d’une certaine façon interdit car c’était mon meilleur ami, mon ami d’enfance et que c’était mal d’avoir des vues sur lui alors que je risquais de tout gâcher en lui avouant mes sentiments pour lui ? Je ne saurais le dire, peut être un peu tout à la fois, en tout cas c’était vraiment un plaisir et je serais presque prête à le refaire. Je venais à peine de quitter ses bras que j’avais déjà envie d’y replonger dedans, de glisser une nouvelle fois ma tête dans son cou, d’humer son odeur jusqu’à ne sentir que ça pendant des heures, de glisser une nouvelle fois mes lèvres sur sa peau et pourquoi pas sur ses lèvres, de laisser glisser mes doigts sur ce corps que je connais de vue depuis toujours mais jamais aussi intimement … Mon dieu si je m’écoutais je le violerais sur place, le pauvre. Il fallait que je me calme, je ne pouvais pas rester comme ça toute la durée de notre petite aventure, surtout que si on finissait par parvenir jusqu’à la Salle de Bain des Préfets, je risquais vraiment de lui sauter dessus et il risquait vraiment de prendre peur, de ne me prendre pour une nymphomane et je serais la nouvelle Zora de l’école. Je sais, ce n’était pas très sympathique pour Zora mais c’était la rumeur qui circulait dans l’école, ce n’était pas de ma faute.

Je ne sais pas ce qui était le pire pour moi, si c’était d’avoir franchi un pas et de ne pas le regretter, après tout même si c’était une sorte de « baiser volé », il restait pas moins agréable, même si j’aurais préféré viser ses lèvres. Ou alors si c’était sa façon de me regarder en cet instant, comme s’il venait de voir un fantôme ou je ne sais quoi. Est-ce que je le dégoûtais ? Est-ce qu’il me détestait ? Allait-il de nouveau m’adresser la parole ? Et s’il m’abandonnait là, au milieu du couloir ? Mon dieu et s’il en parlait à mon frère ? J’allais me faire jeter par Seth qui allait me traiter de folle et il allait vouloir que j’aille voir quelqu’un pour me faire suivre, sauf que je vais très bien, certes j’éprouve des sentiments pour mon meilleur ami mais était-ce de ma faute s’il était aussi attirant. Bon certes je n’aurais pas dis la même chose il y a des années de ça, quand on était encore en Ecosse, mais à l’heure d’aujourd’hui, quand je le regarde, je ne vois qu’un beau jeune homme, belle stature, beau regard, toujours bien habillé, toujours le sourire et le petit mot charmeur qui allait bien avec … Comment voulez-vous que je résiste ? Ce n’est pas possible. Alors parler d’hormones si vous voulez, de nymphomanie ou je ne sais quoi encore, mais ce qui est sûr c’est que quand on se trouvait dans la même pièce que lui, même si mes yeux ne pouvaient pas l’entre-apercevoir, mes pensées étaient toutes tournées vers lui et seulement vers lui.

- Oui, il faut se dépêcher …

J’avoue que je suis tellement gênée par la situation et son attitude que je me jette presque littéralement dans la salle de Sortilège, me moquant de savoir s’il pouvait y avoir la prof’ à cette heure-ci. Je n’étais plus à ça près pour les ennuis de toute façon donc si elle devait me coller, qu’elle le fasse, ça m’était un peu égale. Tout ce que je voulais c’était chasser cette impression que mon meilleur ami me détester en cet instant et que je le dégoûtais. Qu’allais-je faire si c’était le cas ? Je ne pouvais pas le laisser faire il fallait que je réagisse, que je dise quelque chose. A l’heure actuelle je n’étais pas vraiment capable de parler mais si je sentais qu’il ne changeait pas de comportement, je lui expliquerais que ce n’était que pour rajouter du réalisme à notre comédie afin que ce serpentard - dont je ne saurais dire l’identité tellement j’avais été surprise par la réaction d’Elian - ne nous dérange pas. Je lui expliquerais que je me voyais mal rester les bras ballants à attendre qu’il passe, que je devais faire quelque chose et que c’était la première idée qui m’étais passée par la tête, rien de plus. Je me permettrais même de plaisanter en lui disant que j’espérais qu’il ne s’était pas fait d’idées, qu’il n’avait pas cru un instant que je pouvais être attirée par lui ? Je savais que j’en serais capable même si cela allait me coûter de jouer la comédie. Devoir fermer mon coeur à un être que je pense aimer, c’est presque au dessus de mes forces, mais je n’aurais pas le choix si je veux pouvoir le garder dans ma vie et peut être donner l’idée à mon père de proposer un mariage pour unir nos deux familles, l’air de rien, en plaisantant dans une conversation. Sait-on jamais, l’idée pourrait peut être lui plaire et il pourrait la reprendre en expliquant que c’était la sienne … Oui je suis tordue comme fille et alors ? Ca vous pose un problème ?

- Naïa, fouille à gauche, je prend la droite. Il faut voir si on trouve un truc bizarre sur ce mur.

Nous étions tous les deux entrés dans la salle de cours, la porte était actuelle fermée, nous n’avion plus rien à craindre des gens qui passaient dans le coin. Si la prof pointait le bout de son nez, je ne donnerais pas cher de nos peaux au vu de son tempérament. Enfin je ne l’avais pas bien vu personnellement mais il y avait beaucoup de bruit de couloirs sur elle. A ce qu’il paraîtrait, elle prenait plaisir à enlever régulièrement des points aux maisons pour diverses raisons, elle n’appréciait pas les retardataires, n’aimait pas Ryan - mais qui l’aimait de toute façon ? je parle des professeurs, cela allait s’en dire … - ni Elwana et … elle n’avait pas un physique très agréable, ce qui était en soit qu’un détail mais ce qui était sûr, pour l’avoir croisé dans les couloirs, c’est qu’à son âge, je ne serais jamais comme elle. D’abord parce que nous n’avions pas la même morphologie, ni la même corpulence, parce que j’étais sportive et que je prenais soin de moi, appréciant de me faire belle pour plaire, surtout à Elian ces derniers temps et parce que je ne comptais pas mourir vieille fille comme elle, très certainement. Elle était peut être très heureuse dans sa vie, je ne prétend pas le contraire, mais moi j’aspirais à autre chose. Je voulais reprendre l’entreprise de mon père avec mon frère, anéantir mes oncles et tantes pour avoir le monopole, avoir un beau mari avec pourquoi pas une belle situation et une belle maison, une belle renommée et de l’influence dans le monde des sorciers … Je n’étais pas trop exigeante, si ? Bon je risquais de finir à Azkaban parce que j’avais accidentellement tué plusieurs personnes pour arriver au sommet, mais qui ne risque rien, à rien, il fallait bien parfois se salir les mains pour avancer, non ? Encore qu’on pouvait payer des gens pour faire le sale boulot, c’était aussi une idée à exploiter.

« Ok pas de soucis ! »

Bon je n’aimais pas trop qu’on me donne des ordres, mais venant d’Elian et en cet instant, je me pliais volontiers à ses exigences. Après tout il me reparlait et visiblement son trouble avait disparu, il s’était donc remis du choc, c’était déjà ça. Je crois que je vais faire une croix sur mon envie de lui dire ce que je ressentais, de peur qu’il ne veuille plus me parler. Je tentais donc de me concentrer sur ma recherche mais ne trouvais strictement rien de mon côté. J’abandonnais donc au bout d’un moment et c’est triste et désespérée que je retournais auprès d’Elian. J’attrapais machinalement un livre, mais le titre ne me dit rien et après, le troisième j’entendis comme clic ! une sorte de mécanisme qui était en train de se déclencher, je reposais l’ouvrage et attrapais son voisin, nouveau son qui retentissait doucement. Je fis la même chose avec deux autres bouquins avant qu’enfin le mécanisme s’enclenche totalement et que la bibliothèque s’ouvre pour laisser un vide à la place. Alors comme ça c’était ça leur passage secret ? Ingénieux, un seul ouvrage ne suffisait pas, c’était toute une combinaison qu’il fallait faire pour y parvenir. Beaucoup de poussière nous envahie d’un coup avant de laisser une grande gueule sombre s’ouvrir devant nous. Je tournais mon visage vers Elian, légèrement surprise.

« Heu … je crois que j’ai trouvé … Après toi … » L’invitais-je d’un signe de la main. Pour une fois les hommes d’abord, je n’avais pas très envie d’y aller la première, au cas où je rencontrerais une mauvaise surprise, même si l’idée qu’Elian puisse être blessé ne me plaisait guère.

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Le duo sait pertinemment qu'il est hors la loi, que s'ils se font prendre ils seront sanctionnés voire même renvoyé. Elian ne le souhaite pas, encore moins à Naïa mais s'il doit arriver qu'ils se fasse surprendre, il encaissera tous les tords. Il est bien conscient que la Rosenberg à déjà un prédigéré assez étoffé avec ses erreurs passées, et que convaincre une professeur ou un préfet qu'elle n'y est pour rien sera compliqué, mais il ne perd pas la foi. Après tout, il est habile avec la langue et arrive souvent à faire entendre raison aux gens. Néanmoins, ils sont seuls et vont en profiter pour fouiller et essayer de dénicher ce qu'ils ont cru voir sur la vieille carte du Wallace. Un passage secret est censé se trouver quelque part par là, dans la salle, certainement dans le mur du fond. D'après la carte et l'orientation, c'est cette zone, a l'arrière de la salle de sortilèges, qui est en contact avec la salle de bain des préfet. Donc en toute logique, le passage est là. Si il n'y est plus c'est qu'il à été bouché fut un temps, auquel cas les deux aventuriers seront contraint de forcer la porte principale, ce qui risque d'être assez complexe. Elian réfléchis rapidement aux options qu'ils auraient si jamais le passage a été bouché entre le moment où la carte à été dessiné et maintenant. Un sortilège ne suffira sans doute pas déverrouiller la grande porte, qui doit être protégée outrageusement. Faire exploser la serrure est en option, mais dans le genre discret ils pourraient faire mieux. Jamais ils n'auront le temps de voler la clé ou la formule à un préfet, cette solution est donc à exclure.

- Ok pas de soucis.

Elian hoche la tête et de son coté, cherchant tout et n'importe quoi le long du mur. Son coté n’est pas très probant, il a beau toucher, gratter, fouiller tous les compartiments de la bibliothèque, il ne trouve rien. Un instant il songe à ce qu'il pourrait faire une fois parvenu à pénétrer dans la salle de bain des préfets. Peut être en profiter, ou bien plus simplement se retirer et laisser le champ libre à Naïa. En fait, s'il en est là c'est parce qu'il s'est dévoué pour l'aider à entrer par effraction à l'intérieur, non pas pour y prendre un bain ou pour un quelque autre intérêt. Après, en profiter ne serait pas mal, surtout s’ils réussissent à ne pas forcer la porte, et qu'ainsi ils ne se font pas repérer. Si ils trouvent le passage secret indiqué sur la carte, ils seront les rois. Pour le moment, ça n'est pas très probant, bien que le Serdaigle continue de chercher. En vain. Il n'y a que des livres, de la poussière et des étagères. Quelques ouvrages attirent l'oeil du Wallace, comme le gros pavé d'au moins mile page à la couverture de cuir grisâtre, intitulé « Sorts et maléfices ». Il le sait il ne devrait pas le feuilleter mais il en prend le temps. De toute façon ils ne sont pas pressés non ? Debout, livre ouvert au creux des bras, Elian parcours le sommaire puis les premières pages. D'un œil, il lit et de l'autre il observe la belle Naïa au travail. Si elle se rend compte que son ami ne fiche rien elle lui en voudra, mais pour l'heure, elle ne l'a pas remarqué. Peut être ne s'en rendra pas elle compte tout court ? Elle semble si dévouée à sa tache. Elle est si belle avec son air déterminé et ses lents mouvements. Ses mains qui s'emparent délicatement d'un livre, puis le reposent, tous ces gestes en temps normal sans intérêt en ont un tout nouveau pour Elian. Il ne parvient pas à retirer son regard de la jeune vipère. Parfois, quand elle se perche sur la pointe de ses pieds pour accéder aux étagères les plus haute, le regard du jeune homme se perd dans sa chute de rein. Le Wallace voudrait se détourner mais il n'y parvient pas, il est comme hypnotisé par une telle beauté. Tant de rumeurs courent sur le dos de la vert&argent que ç'en est affolant. Toutes sont plus sale les unes que les autres, Naïa en prend pour son grade dans les couloirs. Comment peut on s'en prendre à une personne aussi magnifique ? Le jeune Serdaigle secoue la tête, réalisant qu'il est en train de détailler sa meilleure amie d'enfance, et comme si c'était malsain, il retourne à son livre. Le second chapitre n'est point passionnant si bien qu'il repose l'ouvrage à sa place avant de reprendre une activité qui lui ôtera de l'esprit les courbes de sa partenaire. Soudain, il entend un bruit sourd sur sa gauche, là où est censé travailler Naïa. Sans doute mène-t-elle des recherches approfondies et a-t-elle fait tomber quelque chose. Enfin, pour que le bruit soit si sourd et étouffé, il faudrait que ça soit un objet de très gros, lourd et surtout près du sol. Peut être qu'elle s'est fait mal ?

- Heu… je crois que j’ai trouvé… Après toi ...

Effectivement, lorsqu'Elian tourne la tête et croise le regard de sa partenaire, un nuage de poussière se dépose dans la salle. Il a été soulagé d'entendre la voix de Naïa après le bruit étrange, preuve que tout va bien pour elle. Même s'ils ne sont pas loin l'un de l'autre, tout peut arriver dans une salle de sortilèges éventuellement bourrée de passages secret, donc de pièges. Et si il y'en avait un ? Le jeune Serdaigle reprend sa baguette qu'il avait posé sur un étagère et avance vers la zone qui a bougé. Le mur s'est déplacé grâce à un mécanisme que Naïa à découvert. Avant de prendre les commendes de la mission, de rentrer dans la selle de cours, il n'a pas songé aux pièges potentiels qui auraient pu être posé là par précaution. Il se promet de se méfier dorénavant, histoire de protéger ses avants, ses arrières et ceux de Naïa

- Bravo Miss Marple, sourit-il en prenant la tête du convois. Lumos.

Il avance un pied, puis le second et passe enfin la tête par l'ouverture. Eclairée par la lumière du sortilège qu'il vient de lancer le passage prend forme. C'est un tunnel assez haut et court. Il doit faire tout juste 4 ou 5 mètres de longueur, la largeur du mur séparant la salle de bain de celle de sortilège. Ça ne semble pas piégé mais Elian continue de se méfier. Sans se retourner, il tend la main vers l'arrière pour attraper celle de Naïa. Il faut qu'ils avancent ensemble mais pas trop vite, ça pourrait être risqué...

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Les choses avancent bien plus vite que je ne l'avais prévu, mais ce n'est pas désagréable finalement. Après tout mon but était d'entrée dans la Salle de Bain des Préfets et si possible avec Elian, vu qu'il m'avait proposé son aide et je pense qu'on allait bientôt pouvoir admirer les multiples robinets et la voyeuse de petite sirène. Au départ j'avais prévu de faire exploser la serrure de la Salle de Bain ou de capturer un préfet pour le forcer à me donner le mot de passe ou clé pour l'ouvrir. Finalement, la présence d'Elian a mes côtés m'avait rendu plus docile et conciliante et j'avais accepté et même proposé de tenter la méthode douce. C'était amusant d'entendre cette proposition de ma propre bouche, je vous l'accorde mais bon parfois il faut savoir jouer de douceur pour obtenir ce que l'on convoite et aujourd’hui ce que je convoite le plus n'est pas tant l'accès à la Salle de Bain des Préfets mais le cœur de mon meilleur ami. Je sais bien je divague un peu, pourquoi m'aimerait-il après tant d'années mais si moi j'en suis capable, pourquoi pas lui ? Après tout je ne suis pas dénuée de charme, beaucoup l'ont remarqué, pourquoi pas lui ? Et puis j'aime obtenir ce que je convoite et si je ne peux pas l'avoir alors personne ne l'aura, soyez-en sûr et je suis intraitable quand je m'y met.

Pour l'heure il n'est pas question de roucouler tranquillement dans ses bras même si à un moment donné de cette aventure, je m'y suis pourtant bien retrouvée. Et je dois avouer que j'ai beaucoup apprécier de sentir sa peau sous mes lèvres, ses mains enserrant ma taille et son souffle sur ma propre peau. Bien entendu ce n'était qu'un subterfuge pour ne pas se faire repérer par le préfet qui faisait sa ronde, mais j'en avais tout de même bien profité. Maintenant, nous recherchons un passage secret qui va nous mener directement dans la Salle de Bain des Préfets et au vu du morceau de la bibliothèque qui s'ouvre devant moi, je crois que je peux dire non sans mal que j'ai trouvé. Beaucoup de poussière m'entoure et je dois tousser pour la faire sortir de mes poumons, mais mise à part ça, tout va bien. Je signale à Elian ma trouvaille car Monsieur a le nez plongé dans un bouquin, au moins le choixpeau n'aura pas fait d'erreur avec lui, c'est vraiment un Serdaigle jusqu'au bout des ongles.

- Bravo Miss Marple. Lumos.

Elian s'approche de moi et du trou béant devant le quel je me trouvais et après avoir regardé à l'intérieur, il me félicite. A la base je ne comprend pas trop qui est cette « Miss Marple », mais je finis par me souvenir, après quelques instants, que c'était une héroïne d'un de ses nombreux livres moldus qu'ils avaient chez eux et que j'avais feuilleté une fois ou deux pour passer le temps. Je crois, si mes souvenirs étaient bons et si je me fis à la situation, que c'était une pseudo enquêtrice du dimanche, une vieille dame qui en connaissait long sur la nature humaine et qui finissait toujours par trouver le tueur. Pour ma part il n'y avait pas de tueur - car il y aurait de fortes probabilités que ce soit moi – mais une énigme résolue ou en tout cas en partie car nous avions trouvé comment ouvrir cet accès-ci, il fallait trouver maintenant comme ouvrir l'autre. Encore que de l'intérieur c'était toujours plus facile que de l'extérieur car le mécanisme était apparent à l'intérieur. Elian passa le premier et alluma sa baguette et après une seconde d'hésitation où je regardais dans l'état que nous venions de mettre la salle de Sortilège, je le suivis, ne voulant pas être là quand leur professeur le découvrirait.

« Lumos »

J'allumais à mon tour ma baguette et attrapa non sans plaisir la main que venait de me tendre Elian. Après tout je ne comptais pas me priver du plaisir de pouvoir être en contact avec lui, même si ici ce n'était qu'une question de sureté. Est-ce qu'un jour on se baladera dans les couloirs, main dans la main, comme un couple ? Au vu de la réaction de mon meilleur ami quelques instants plus tôt quand j'avais déposé un baisé dans son cou, je commençais à en douter fortement. Je me demandais comment il me voyait, comment je pouvais être à travers ses yeux. Très certainement une fille lambda, sans attraits, sans intérêts à part ceux d'être une excellente amie, rien de plus. Rien que d'y songer c'était déprimant, je préférais donc chasser tout cela de mon esprit pour me focaliser sur ce qui m'entourait. Je balayais avec ma main valide l'ensemble du petit couloir poussiéreux dans lequel nous venions de pénétrer. Il y avait des siècles que personne n'était passé par là ou en tout cas c'était l'impression que cela donné. Que penseraient les créateurs de ce passage s'il nous voyait en cet instant ? Nous venions de réactiver leur passage secret, c'était tout de même sympathique de notre part, certes nous n'en n'avions pas spécialement le droit mais au moins nous avions été suffisamment intelligent pour le découvrir, on pourra au moins le relever. Nous n'avions pas fait beaucoup de chemin avant de se trouver devant la seconde porte dissimulée du passage sauf que cette fois-ci nous n'avions pas à chercher comment l'ouvrir, il y avait une sorte de levier prévu à cet effet. Je lâchais la main d'Elian, légèrement à contre cœur, et j'abaissais le levier, ce qui déclencha l'ouverture de la seconde porte. De nouveau nous fumes envahie par la poussière mais nous entrâmes rapidement dans la seconde salle qu'était la Salle de Bain des Préfets. Je regardais un instant, couverte de poussière la pièce avant de songer à quelque chose que nous avions oublié en partant de la salle de Sortilèges.

« Heu … qu'est-ce qu'on fait pour les deux portes ? Parce que si on laisse celle de Sortilèges ouverte, on va se faire repérer tout de suite ...»

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Dès que le Wallace pénètre dans le couloir, main dans la main avec sa partenaire, il entend un second lumos venant s'ajouter au sien. Il ne leur faut pas plus d'une dizaine de pas pour parvenir au bout du couloirs qui relie la salle de sortilège à la mythique salle de bain. Il ne leur manque plus qu'ouvrir la petite porte qui se trouve devant eux pour parvenir à leur but ultime. C'était peut être le moment de laisser Naïa profiter seule de sa découverte, songe Elian, mais il ne parvient pas à se décider de partir. Ils sont parvenu là ensemble, autant en profiter à deux non ? Et puis ça ne lui ferait pas de mal de prendre un petit bain de pied, ou même complet. Le seul hic est à la limite qu'ils n'ont absolument rien pour se baigner si ce n'est leur sous vêtement, si rien pour se sécher. À la limite, un sortilège fera l'affaire … Naïa passe devant le jeune Serdaigle et lâche sa main. Il remarque surtout ce détail, bien que ça ne soit pas vraiment important. La chaleur de la main de la vipère dans la sienne lui procurait un sentiment de bien être, qui a presque disparut au moment où elle abaisse le levier. Elian se couvre la bouche quand la porte s'ouvre, laissant de nouveau s'échapper un voile de poussière épais. C'est assez désagréable et il frisonne à l'avance de la note de nettoyage de ses vêtements et ses chaussures.

« Heu … qu'est-ce qu'on fait pour les deux portes ? Parce que si on laisse celle de Sortilèges ouverte, on va se faire repérer tout de suite ...»

Elian, ébahis par la salle qui se présente enfin à lui, se retourne vers Naïa sans vraiment avoir compris de quoi elle parlait. Il faut admettre que voir enfin de ses propre yeux la salle du Château qui fait le plus rêver les élèves peut être déstabilisant. Les yeux grands ouvert, il sourit à la Rosenberg et reste dans le silence un moment qui semble durer des heures alors qu'il n'en est rien. Il réfléchit, analyse ce qu'elle vient de dire et secoue la tête quand il ingurgite enfin l'information. C'est une très bonne question qui mérite réponse. S'ils ne font rien et laissent les portes ouvertes ils se feront plus facilement prendre que s'il planquent les traces de leur passages. O'Casey pourrait très bien revenir d'une minutes à l'autre pour simplement prendre une plume qu'elle aurait oublié. Ça craint, il faut faire quelque chose, même un truc minime.

- T'as raison, faut virer la poussière, dit-il en revenant sur ses pas. Recurvite !

Une fois le sortilège lancé, il s'empare fermement du pan de mur déplacé et le referme derrière lui. Il ignore si de l'autre coté on remarque quoi que ce soit, mais au vu du « clac » qu'il a entendu en fermant, le mécanisme s'est bloqué. Si quelqu'un trouve un truc de suspect, ça l'étonnerai qu'il parvienne à trouver le machin que Naïa a activé quelques minutes plus tôt. Tout content, il retourne vers sa meilleure amie tout sourire. Il est ravi qu'elle ai pensé à ce détails parce que lui, obnubilé comme il l'était, il n'y a absolument pas songé une seconde. Une chose le panique rapidement mais il hausse bien vite les épaules. Et si ils ne pouvaient pas sortir pas là où ils étaient entrés ? Après tout, rien ne prouve qu'il y ait un mécanisme de retour. Enfin, au pire ils sortirons par la porte officielle, après avoir lancé un petit sort pour révéler une potentielle présence humaine dans les couloirs... Si tant que l'un d'entre eux réussisse le sort bien sûr. Faut dire qu'avec O'Casey, ils ne pratiquent pas vraiment, et si Elian apprécie la nouvelle prof, c'est pas pour autant qu'il affectionne ses méthode. De toute façon, ils n'en sont pas encore à vouloir sortir, ils n'ont pas encore mi un seul pied dans l'eau si vantée de la salle de bain. Il lui tarde de voir ce que ça va donner …

- Et voilà, après vous très chère …

Il s'incline tel un gentleman et laisse passer la jolie blonde devant lui. Elian sourit et trouverai presque la situation drôle mais lorsqu'il pénètre dans la salle, il en perd presque sa mâchoire. Il avait entendu parlé de cette salle par les rumeurs, les racontages de couloirs et en lisant des livres sur l'histoire du château, mais jamais il ne serait attendu à ça. Dans sa tête, certes il y a un bassin immense à l'eau aussi claire que de la Vodka et une sirène dans les vitraux... Mais tout ça est mile fois mieux qu'il ne l'a imaginé. Les robinet de cent couleurs, l'eau scintillante, le plafond haut de plusieurs mètres, les moulures, la sirène … Un douce lumière baigne la pièce. Finalement, rester a été la meilleure idée qu'il n'a jamais eu. Il s'en félicite en faisant le tour du bassin, rêvassant en regardant les murs, le plafond et le sol en même temps. Rester signifie sans doute prendre un bain. Naïa n'est pas venue là pour piquer une écaille à la sirène, Elian en est pleinement conscient. Mais comme il le songeait un moment plus tôt, ils n'ont rien pour se jeter à l'eau. Bien que prendre un bain avec la Rosenberg ne soit pas une première, la dernière fois doit remonter à l'été de leur 6 ou 7 ans, quand leur mère respectives crisaient quand ils rentraient tout sale après une escapade dans les champs. Puis même, ils sont allé dans des lacs ensemble, et à la piscine … Alors pourquoi se retrouver là, avec elle, lui fait battre le cœur outrageusement fort ? Il en est certain, la gêne va l'envahir. Il est pas du genre à perdre ses moyen mais étrangement, il ressent plus que ce qu'il ressentait pour Naïa du temps où ils chassaient les poissons dans le lac de leur région. Beaucoup plus...

Spoiler:

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'Le Hasard' : 5

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La salle de Bain en valait vraiment le coup d'oeil, ce n'était pas pour rien que j'avais envie de m'y rendre. Pour Elian, c'était la première fois qu'il y pénétrait, moi j'avais eu de nombreuses occasions de m'y rendre par le passé, quand j'étais encore Préfète. Cette époque me manque, certains aspects de ma vie de cette époque me manque en fait. June est à l'université et n'a plus beaucoup de temps pour moi, ce que je peux encore comprendre. Tyler est quelque part dans le monde, seul très certainement, il l'a toujours plus ou moins été, j'étais sa meilleure amie et cela ne l'a pas empêché de jouer les salauds avec moi. Quant à Greg', je ne saurais même pas vous dire ce qu'il est devenu. Je sais qu'il a été un moment à la fac, mais depuis quelques temps je ne reçois plus aucune lettre, je suppose donc que ses plans ont changé et qu'il ne m'en a pas informé. Fort heureusement aujourd'hui j'ai Seth et Elian, tous les deux plus présents que jamais dans ma vie, surtout Elian.
En regardant cette salle de bain, je me dis que ce n'est pas la première fois que j'y viens accompagnée, mais c'est la première fois que j'y suis avec la personne de mes rêves. Elian serait parfait en petit ami, il l'est déjà en meilleur ami, il n'y a donc aucune raison qu'il ne le soit pas en petit ami … enfin je m'égare, je suis sûre qu'il est loin de tout cela, je risque de le faire flipper si je lui saute dessus, pourtant dieu sait que j'en meurs d'envie.

- T'as raison, faut virer la poussière. Recurvite !

Elian sort enfin de sa contemplation et s'en va nettoyer la salle de cours que nous venons légèrement d'envahir de poussière. Je ne saurais dire si son sort à fonctionné, ce qui est sur c'est que maintenant nous allons pouvoir être enfin tranquille. Plus de risque de Préfet ou de professeur qui passent par là, nous allons pouvoir nous détendre, même si je ne suis pas sûre d'y parvenir avec mon meilleur ami à mes côtés.

- Et voilà, après vous très chère …

Me dit Elian tout en s'inclinant tel un gentleman. Je souris, ris même légèrement avant de pénétrer dans la Salle de Bain. Elle est aussi belle que dans mes souvenirs, il n'y a aucun doute là dessus. La petite peste écailleuse et toujours là, dommage j'aurais préfère qu'elle soit ailleurs mais quand on a un lieu comme celui-ci à sa disposition, je peux comprendre qu'on préfère y rester. Je m'avance lentement, sans regarder en arrière, je sais qu'Elian me suit et qu'il est en totale admiration devant la splendeur du lieu. Je pourrais presque ressentir de la jalousie si je n'éprouvais pas la même sensation que lui. Nous venons enfin d'atteindre notre but et sans lui je n'y serais très certainement jamais arrivée. Je regarde autour de moi, faisant un tour sur moi-même et me rend compte qu'on est seul, lui et moi, dans une énorme salle de bain et qu'on a un bassin pour nous tous seul. J'esquisse un sourire en coin, me souvenant de nos baignades dans les lacs autour de chez nous, des bains qu'on a pris ensemble quand on était enfant et je me dis que finalement, il n'y a pas d'âge pour recommencer même si les idées que j'ai en cet instant son bien loin d'être celles que j'avais quand j'avais cinq ans. Je laisse glisser ma cape au sol et dessers lentement ma cravate. Une fois la cravate à terre sur ma cape, j'entreprend de me déchausser.

« Alors que penses-tu de cette splendeur ? Prêt à en profiter ? »

J'esquisse un sourire amusée avant de déboutonner les boutons de ma chemise. La nudité ne me gênait aucunement, ce n'était pas la première fois que je me déshabillais devant mon meilleure amie et au fond de moi, j'espérais que ce ne serait pas la dernière, même si je prenais un peu trop mes désirs pour des réalités. Une fois ma chemise à terre, j'enlevais ma jupe et me retrouvais en sous-vêtement. Sans Elian, j'aurais été entièrement nue mais je n'allais quand même pas lui imposer ça alors que je suis la seule à brûler de désir pour lui. Je me contente donc de m'approcher du bord du bassin et une fois que j'ai tâté la température de l'eau avec mon pied, j'y pénètre avec plaisir. Je ne saurais vous dire ce qu'a fait pendant tout ce temps Elian, j'espérais juste qu'il n'allait pas prendre ses clics et ses clacs pour s'en aller loin de moi, trouvant que j'abusais un peu. Je pourrais toujours lui expliquer que ce n'était pas la première fois qu'on se retrouvait dans cette situation et qu'il n'avait qu'à m'imaginer en maillot de bain et non en sous-vêtement si cela pouvait l'aider. Je pourrais continuer en riant face à cette gêne et qu'il n'y avait rien de déplacé ou aucune proposition autre qu'une baignade entre meilleurs amis, même si c'était un gros mensonge car moi j'avais très envie qu'il se passe pleins de choses dans cette salle de bain, mais il n'y avait que peu de chance que tout cela se produise.

« Alors tu viens ou je dois venir te chercher ? Elle est excellente et si tu veux, je te rajoute la mousse … »

Lui dis-je en nageant jusqu'aux robinets pour enclencher la mousse. Mille et une couleurs apparurent autour de moi, l'eau commença à se remplir en surface de belle mousse au parfum ennivrant.

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Il lui faut admettre que si il n'était pas tombé sur Naïa et son plan complètement fou de rentrer dans cette salle interdite aux élèves sans autorisations, il aurait raté quelque chose. La splendeur de la salle le submerge et il espère intimement pouvoir y retourner le plus vite possible alors qu'il vient tout juste d'y pénétrer pour la première fois de sa vie. Il en a tellement entendu parler … c'est encore plus beau et majestueux que dans ses rêves. Partager ce moment avec Naïa est inespéré.

« Alors que penses-tu de cette splendeur ? Prêt à en profiter ? »

La douce voix de la vipère le ramène presque sur terre. Il continue de regarder autour de lui, nez en l'air à regarder les vitraux et le plafond si particulier. La sirène l'observe, trônant fièrement au dessus du bassin limpide. Profiter de tout ça, oui il est plus que prêt, surtout qu'il n'a quasiment aucune crainte de se faire surprendre puisqu'ils n'ont laissé aucune traces et que les gens sont censé être en cours. Si il était préfet, il irait se détendre ici après une longue journée de cours, pas entre sortilège et défense contre les forces du mal … Elian sort enfin de ses songes et de son admiration pour la pièce avant de se retourner vers là d'où vient la voix de Naïa. Il n'a pas le temps de croiser son regard, elle est déjà retournée vers le bassin. Sa cape et sa cravate sont à ses pieds, le jeune Serdaigle cligne des yeux. Il déglutit, surprit de la voir commencer à déboutonner sa chemise. Il s'y attendait pas vraiment à celle là.

- C'est … hésite-il en voyant Naïa se déshabiller, sublime...

Remarque, c'est idiot, ils sont dans une salle de bain, donc se déshabiller est logique. Un instant plus tôt il a même repensé à leur diverses baignades, ne remontant pour certaines d'entre elles pas si loin que ça. Mais il est surprit et ne se sent pas comme d'habitude lorsqu'ils sont au bord d'un lac, en compagnie de famille et amis. Lorsqu'il répond à Naïa, il ne sait même plus si l'adjectif qu'il utilise est toujours pour la salle ou pour sa meilleure amie. Décidément, le trouble ne se disperse pas et il n'apprécie guère être comme ça. Lui qui d'habitude à le dessus sur tout … La scène qui est en train de se passer sous ses yeux perturberai de toute façon n'importe quel homme. Naïa si belle sirène au cheveux de blé, continue de se dévêtir. Même si il est dans son dos à bien deux mètres d'elle, il ne loupe aucuns de ses gestes et garde les yeux fixé dans sa nuque. Elle déboutonne sa chemise avec une délicatesse qui ne le laisse pas indifférant, si seulement elle pouvait faire de même avec ses vêtements à lui … mais non, ça serait bien trop beau. Ils sont amis depuis tellement longtemps que changer ça en relation plus aboutie est impossible. Une seconde, il imagine le contact de ses mains sur son torse mais s'interdit d'aller plus loin, ce serait salir leur amitié. Le chemisier tombe, dévoilant épaules, dos, chute de reins et sous vêtement. Comment, devant une telle beauté et une scène si sensuelle, peut il résister à ses pulsions ? Désirer sa meilleure amie, celle avec qui il partage tout depuis l'âge de l'innocence, c'est presque malsain. Pourtant, il ne détourne pas les yeux et, avide, observe le spectacle. Son regard fait des allés-retours entre la nuque de la vipère et le creux de son dos. Elle est si fine et délicate que ça en devient presque douloureux de n'être cantonné qu'au rang d'ami. Elian n'arrive pas mettre le doigt sur depuis quand il ressent ce genre de sensations et sentiment à l'égard de Naïa. Lorsqu'elle commence à dégrafer sa jupe, Elian ne peut se retenir de pincer les lèvres. Il attend avec impatience que tout lui soit dévoilé, comme un enfant attend que sa mère lui donne son gâteau enfin sortit du paquet. Cette vision est très primaire … La jupe tombe à son tour et dévoile presque entièrement le corps de la Rosenberg. Jamais il ne l'avait regardé comme ça, sous son œil de mâle. Elle porte un ensemble vert foncé, pratiquement couvert de dentelle, juste assez échancré pour être sexy. Elle est bien plus que séduisante, elle est désirable et ça pourrait virer à la torture. Lorsqu'elle pénètre dans l'eau, Elian sent son cœur rater un battement. Elle ne se retourne pas, laissant le Wallace penaud, toujours habillé...

« Alors tu viens ou je dois venir te chercher ? Elle est excellente et si tu veux, je te rajoute la mousse … »

Les jeux de transparence le perturbe au plus haut point. Une vague de désire monte en lui et, il doit y mettre toute sa volonté pour contrôler l'expression physique qui en découle. Mâchoire serrée, il s'approche du bassin tendis qu'il essaye de rester le plus normal possible. Elle nage, l'eau ondule sur son dos, cette image affole les sens du Wallace, toujours planté là où il était pour observer la pièce. Il ne parvient pas à détacher son regard du corps de sa meilleure amie qui se déplace si gracieusement dans l'eau. Ses beaux cheveux blonds flottent dans l'eau, font comme une auréole angélique l'enveloppant... Cette vision la déifie et la met presque sur un piédestal qu'elle mérite amplement. Allez, reprend-toi Wallace, secoue toi ! Il lui faut se ressaisir, et ça va commencer par avancer de quelques pas. Il affiche tant bien que mal un visage serein en portant ses mains à son cou.

- J'arrive bien sûr ! sourit-il en dénouant à son tour sa cravate.

Elle tombe à terre, près de celle de Naïa quelque minutes plus tôt. Retirant sa cape, il se déchausse délicatement pour ne pas abîmer le cuir italien. Minutieux, il s'en empare et les entrepose plus loin, sur une serviette, histoire qu'elle ne prenne pas l'eau. Pour le reste, il ne fera pas trop son maniaque, histoire de ne pas trop tarder à rejoindre Naïa. Provocateur, il cherche le regard de son amie en déboutonnant sa chemise. Il ne devrait pas faire ça mais le désir prend le dessus sur la morale. Il esquisse une ombre de sourire mais évite de laisser durer l'attente. Sa chemise tombe à ses pieds dans un léger bruit de froissement. C'est vraiment très différent de leur baignade au lac, tellement qu'il en vient à remercier dame nature de l'avoir fait imberbe... Lorsqu'il glisse ses doigt pour défaire le bouton de son pantalon, il décide de se détendre de rire de la situation, si bien qu'il commence à faire l'âne. Ça n'est pas rare chez lui, de transformer les situations peu commune en moment comique. Il laisse tomber son pantalon à ses pieds et prend aussitôt la pose de Marilyn Monroe sur la célèbre photo où elle porte sa robe blanche, bouche en O.

- Ooops, rit-il avant de retirer ses chaussettes.

Elian avance enfin et est prêt à rejoindre Naïa dans l'eau, finalement détendu pas ce petit fou rire. L'eau n'est pas encore recouverte de mousse si bien que lorsqu'il pénètre enfin dans le bassin, il arrive à voir ses orteils au sol. C'est drôle, d'habitude il a du mal à entrer en entier dans les baignoire … A petits pas histoire de profiter de la chaleur envahissante, il rejoint sa meilleure amie au pied des robinets. Ils sont tous allumé, gerbant des volutes de mousses de mile et une couleurs pastel. Avant de dire quoi que ce soit, il lève un regard amusé vers la sirène qui affiche une moue désapprobatrice …

- C'est excitant de nous savoir là, dans la plus pure infraction au règlement, à profiter d'un bien qui nous est absolument interdit …

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Durant tout le moment où je me suis déshabillais, je n'ai pas regardé Elian, ne voulant pas le provoquer ou lui faire peur, pourtant dieu sait que j'en aurais eu envie.Mais malgré mon désir pour lui, je ne devais pas croire que c'était réciproque, pas comme ça en tout cas, alors je me contente d'user de gestes lents et gracieux, juste au cas où il me regarderait, afin peut être de lui donner d'autres envies à mon égare qui n'ont rien à voir avec de la simple amitié. Ce que j'ignorais c'était que pendant tous le long, Elian ne m'avait pas quitté des yeux, me dévorant du regard comme j'en rêvais. J'aurais dû me retourner pour le constater par moi même et agir en conséquence en m'approchant de lui par exemple et en faisant de même avec ses vêtements, mais je ne fis rien, j'avais le dos tourné, fixant le bassin, envieuse d'aller le rejoindre. Inconsciemment je me dis que heureusement j'étais une fille qui appréciait les beaux sous-vêtements, sinon cette scène aurait pu être fort ridicule. Au lieu de mon bel ensemble vert foncé à dentelles, j'aurais pu porter une culotte difforme ou qui ressemble plus à celle que portent les grands mère plutôt qu'une jeune fille de 16 ans. J'aurais pu aussi porter une culotte enfantine, qui n'aurait fait que me rabaisser en rappelant une époque lointaine. Même si je n'avais pas prévu de me déshabillais devant qui que ce soit et encore moins Elian, j'étais plutôt contente d'avoir choisi cet ensemble ce matin.

- C'est … sublime...

Sublime ? Oui en effet cette salle de bain est sublime, enfin s'il parle bien de la salle de bain. Pour moi c'est évident qu'il parle d'elle, vu que j'ignore qu'il n'a pas détourné son regard de moi, mais j'aurais pu hésiter si je m'étais retournée en voyant son regard remplie de désir posé sur moi. J'aimais personnellement bien ce lieu, on s'y sentait bien, pour une fois tranquille et c'était agréable. Après tout il n'y avait que peu d'endroits à Poudlard où l'on pouvait profiter d'un peu de tranquillité et de solitude. C'était un des nombreux privilèges d'être préfet et franchement ça me manquais. Bien entendu, vu ce que j'avais fais, je pouvais faire une croix sur la possibilité de le redevenir, j'étais marquée au fer rouge « Danger public » et cela ne risquait pas de s'en aller de sitôt. Je suis persuadée que ce « petit incident » était mentionné dans mon dossier scolaire et qu'il me suivrait même après Poudlard. C'était un fait, même si j'avais eu envie de me racheter une conduite et de changer, je n'aurais pas pu totalement parce qu'à chaque endroit où j'irais, on saurait ce que j'ai fais et on me jugerait immanquablement sur ça et non sur la personne que j'étais devenue. Ils pourront dire ce qu'ils veulent, ils n'aident pas à changer les gens et je trouve ça d'un triste. Bien entendu, je n'ai aucune envie de changer, je ne vois pas pourquoi je le ferais, je n'ai pas honte de ce que j'ai fais. La seule chose dont je suis un peu triste c'est que mon sort n'était pas aussi parfait que j'aurais aimé qu'il soit, mais c'était la première fois que je le lançais et pour une personne aussi jeune, c'était plutôt bien tentée. Moi folle ? Oui mais pas que, je suis aussi machiavélique, sanguinaire, égoïste, psychopathe et tellement plus encore. Je suis persuadée qu'à Sainte Mangouste, ils auraient un réel plaisir à m'accueillir pour m'étudier, mais ce jour est loin d'être encore arrivé.

- J'arrive bien sûr !

Je me sentais un peu seule dans ce grand bassin et j'avais un peu peur qu'il change d'avis et décide de me laisser tranquille pensant que c'était peut être ce que je voulais. Il finit quand même par réagir et m'assure qu'il arrive, ce qui me rassure un peu. Je le vois défaire en premier sa cravate et la faire tomber à côté de mes affaires. Il se déchausse ensuite et va poser ses chaussures un peu plus à l'écart. Etrangement je le reconnais bien là et je me demande s'il va prendre tout son temps en prenant soin de bien plier ses vêtements pour ne pas qu'ils se froissent. Par certains aspects, ce cher Elian est une vraie fille, il est très maniaque et n'aime pas que ses vêtements soient froissés. Pour ma part cela m'amuse de le voir faire, mais sincèrement aujourd'hui je suis à deux doigts de sortir de l'eau pour lui enlever ses vêtements. Il revient vers mes vêtements et commence à déboutonner sa chemise tout en cherchant mon regard, qu'il trouve bien évidemment son problème. Je m'installe confortablement dans le bassin et le dévore sans aucune gêne du regard. Quand il enlève sa chemise, je ne peux m'empêcher de me mordre légèrement la lèvre inférieur de désir et lui lance un regard intéressé, tout en souriant amusé. Mon dieu s'il continuait comme ça, j'allais vraiment finir par le violer, c'est pas humain le jeu qu'il est en train de jouer. Il enlève son pantalon et se met à faire le pitre, soit pour détendre l'atmosphère électrique qu'il venait de créer, soit juste parce que c'était dans sa nature.

- Ooops

Je me mis à rire parce qu'il était vraiment con quand il s'y mettait à imiter l'autre Moldue. Je ne la connaissais pas vraiment, tout ce que je savais d'elle c'est que c'était une sorte d'actrice blonde, au minois ravageur, qui avait réussi à faire parler d'elle. Personnellement je m'en foutais un peu de ce qu'il avait pu lui arriver, elle était partie au sommet de la gloire, c'est tout ce qui comptait pour moi.

« Ahahah ! Tu t'arrêtes décidément jamais de faire le pitre … »

Ce que je savais et ce qui était loin de me déplaire. Je sais que nous avions pas toujours le même humour mais j'aimais sa façon de voir la vie et ça façon de rire de tous. Etrangement ça avait un effet calmant sur moi qui était une véritable bombe à retardement. Entre Seth et Elian, j'étais plutôt bien entourée et c'était pour ça que mise à part lors de la fameuse soirée d'Halloween où ils m'avaient laissé seule, j'ai pas souvent fait trop de bêtises ou pas celles que je rêvais faire. Il suffit de m'imaginer avec un bâton de dynamite et une allumette, prête à allumer la mèche rien que pour le plaisir de voir la dynamite exploser un peu plus loin. Ils étaient un peu comme la mère qui enlève tous les objets dangereux pour son enfant et j'étais l'enfant qui cherchait toujours à se faire mal … Mais aujourd'hui je n'avais pas envie de me faire du mal, mise à part si désirer Elian c'est me faire du mal ? … peut être...

- C'est excitant de nous savoir là, dans la plus pure infraction au règlement, à profiter d'un bien qui nous est absolument interdit …

Elian est enfin entré dans le bassin et je le vois qui vient me rejoindre. Personnellement en cet instant, comme mon prénom l'indique, je suis dans mon élément : une véritable naïade. Mes long cheveux cascadaient dans mon dos, mouillé, mes grands yeux bleus ne pouvaient se détacher de mon meilleur ami et mes doigts fins jouaient avec la mousse qui sortaient des robinets. Excitant ? Je crois qu'il ne pouvait pas y avoir de mot plus vrai en cet instant. Nous savoir là, tous les deux, en sous-vêtements, seul, dans l'eau … exciter était le terme qui me définissais le plus et je ne suis pas sûre que ce soit une bonne chose, même si en cet instant je m'en foutais un peu.

« S'ils nous surprennent là tous les deux, dans cette tenue, je suis persuadée qu'ils vont tout de suite penser qu'on était pas là que pour prendre un bain … ou jouer avec la mousse … »

Allait-il suivre ma pensée perverse ? Et si oui, est-ce que cela allait faire naître des idées dans sa tête ? Parce que moi, les idées elles affluaient par milliers …

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Et un déshabillage étrange, un. Elian ne revient pas de ce qu'il vient de faire. Soutenir le regard de sa meilleure amie, comme ça, si sensuellement, il n'aurait jamais pensé le faire un jour. Surtout alors qu'il est en train de se dévêtir. Et pourtant, il vient de le faire et la réaction de Naïa ne lui a pas échappé. Elle s'est mordu la lèvre et l'a presque dévoré des yeux. Ces gestes infime font monter une certaine forme de sensation en Elian. Le Serdaigle se demande si c'est normal qu'elle le regarde comme ça, si il doit continuer ou pas... non, c'est trop bizarre de se retrouver comme ça, entre meilleurs amis.

Il se souvient avoir lu un livre, emprunté à une de ses sœurs, sur l'amitié garçons – filles. Elle ne serait parait-il possible qu'une fois que les deux partis ont éprouvés du désir l'un pour l'autre et qu'ils l'ont oublié, accepté ou évacué. Ni lui ni Naïa n'ont éprouvé ça de leur vie, d'après lui du moins. Sauf maintenant. Lui il en ressent clairement, ça se transcrit par des battement de cœur raté, des chaleurs dans le bas ventre et des pensés quelques peu malsaines... Elian s'inquiète quant à l'avenir de leur amitié, qui dure depuis si longtemps. Sans doute est il trop sentimental et peut être devrait-il profiter simplement de l'instant présent ?

Là est la solution, dans le rire, et lorsqu'il entend celui de Naïa, ses idées se remettent en place. Il la veut et plus simplement en tant qu'amie, mais il ne saura jamais si c'est réciproque. Tout à l'heure dans le couloir, il est resté subjugé par sa prise de conscience, en l'espace d'une vingtaine de minutes, il l'a accepté. C'est peut être ça, il n'y a plus d'amitié pour lui. Il l'aime trop.

« Ahahah ! Tu t'arrêtes décidément jamais de faire le pitre … »

Au moins, il l'a fait rire. Elian aime la vie et rigoler. Il déteste la viande et les imbéciles heureux. Ce garçon est a la fois simple à comprendre et hyper complexe. Lui même parfois il ne se comprend et moi, je n'en parle même pas. J'ai un rôle de conscience mais … j'ai l'impression que je n'existe pas. Il n'agit quasiment que par instinct et ne fais que très peu appel à sa raison dans les situations urgentes, comme celle-ci.
Avant de rentrer dans l'eau, il l'observe sans discrétion. Elian arbore son sourire en coin qui soit-disant ferai craquer la pire mégère des Etat Unis alors qu'il passe une main dans ses cheveux. Il est presque honteux d'avoir imité Marylin mais ça a été amusant. Penaud mais tout sourire il hausse les épaules.

- Que veux tu, c'est dans ma nature …

Une fois près de Naïa, il s'installe au bord du bassin, s'accoudant pour être posé style pépère. Fronçant les sourcils, il se laisse de nouveau emporté par la beauté du lieu. Menton levé et profitant de la chaleur ambiante, il se laisse aller à regarder les moulures au plafond ainsi que les magnifiques peintures murales. Quand il pose ses yeux sur la sirènes, prostrée sur son rocher, Elian la surprend à le regarder d'un air aguicheur. Le jeune homme hausse un sourcil et émet un petit rire sourd. La petite sirène serait en manque ? La pauvre, elle doit mourir de jalousie puisqu'il n'a d'yeux que pour la sienne. Il à une naïade à disposition, nageant en face de lui. Elle l'attend et le rend presque fou.

« S'ils nous surprennent là tous les deux, dans cette tenue, je suis persuadée qu'ils vont tout de suite penser qu'on était pas là que pour prendre un bain … ou jouer avec la mousse … »

Elian roule des yeux mais ne se démonte pas. Il aime bien trop sa Naïade pour perdre ses moyens maintenant. S'enfonçant sous l'eau jusqu'au nez il ne laisse que ses yeux dépasser. Dans un sourire à peine perceptible, il avance doucement vers Naïa, un air de prédateur dans le regard. L'idée d'être surpris par quelqu'un l'amuse grandement et décuple le désir. Pourtant il n'a qu'en tête de s'amuser car malgré, tout, Naïa ne le désire pas comme lui la veut... Elle ne ressent pas la même chose, elle n'a pas envie de vivre autre chose avec lui. Il ne peut pas être aussi direct qu'il le voudrait, il la respecte trop. Son amour n'est pas encore bien définit, il ignore encore s'il l'aime d'amour ou si simplement ses hormones le travaillent un peu plus avec l'âge. Du haut de ses seize ans, il a déjà connu l'amour physique, mais jamais celui du cœur alors forcément, il ne peut pas deviner.

Nez sous l'eau, il ne tient plus en place et rampe vers la jolie blonde l'accompagnant. Il ne peut pas résister plus longtemps. Agile, il s'avance et s'ensaisit de Naïa par la taille. Il l'emporte avec lui sous l'eau, plongeant leur visages dans un océan aux miles couleurs. Au moins, ils ne jouaient plus ni avec l'eau ni avec la mousse. Ils jouent ensemble, Elian les mains dans le dos de Naïa, cerclant sa taille fermement. Si elle se débat, il la lâchera, sinon il la regardera baigner dans l'eau, rayonnante.

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Depuis que je suis dans l'eau, je dévisage ouvertement mon meilleur ami, sans rien cacher, comme si l'eau avait eu un effet désinhibiteur sur moi. Est-ce que je me sens prête à lui avouer ce que je crois ressentir pour lui ? Vais-je vraiment franchir le pas, au risque de briser notre amitié ? Si on est vraiment ami, je pense qu'on pourra passer au dessus de ça, mais quand même, ça risque de lâcher une grosse bombe entre nous … Je ne sais pas trop, j'hésite ou plutôt j'ai peur, non pas de lui dire la vérité, mais plutôt qu'il me rejette par la suite. Je vais quand même me mettre à nue pour lui, même si c'est presque déjà le cas au sens propre du terme. Je crois que je vais attendre un peu, voir jusqu'où nous mène cette conversation et cette petite escapade, peut être que ça viendra tout seul dans la conversation, peut être pas … on verra. Je me contente donc de le dévorer des yeux, l'imaginant aussi amoureux que je pouvais l'être et me désirant comme je le désirais. C'est fou comme on peut avoir envie de rire de tous et de n'importe quoi quand on n'avait pas les idées très claires. Je ne prétend pas que je n'aurais pas rit en temps normal, mais je crois qu'il aurait pu faire tout et son contraire, même la chose la plus stupide au monde ou qui m'agace en temps normal, en cet instant j'aurais juste rie, stupidement. J'avais constamment envie de sourire quand il était là, j'aimais quand il me parlait, j'aimais être importante à ses yeux … Non décidément je vais vraiment plonger notre amitié dans les abysses si je continuais comme ça, il faut que je trouve quelque chose pour me calmer.

- Que veux tu, c'est dans ma nature …

J'étais presque prête à songer à ma tante que je détestais ouvertement et que j'avais envie de voir six pieds sous terre. Ce n'était pas ni l'envie, ni les occasions qui avaient manqué, mais malheureusement, elle se méfiait toujours de moi quand j'étais dans les parages, du coup chacune de mes tentatives avaient avorté, mais je ne baissais pas les bras, un jour je l'aurais. Quand il entra dans l'eau, il m'offrit un de ses magnifiques sourires en coin et je ne pus que fondre littéralement, le trouvant juste merveilleux. Comment voulez-vous que je ne craque pas quand il m'offre un de ses sourires en coins ? Je dois me changer les idées, alors je plonge sous l'eau et fais quelques brasses avant de remonter un peu plus loin. Je l'ai entendu me parler juste avant que je plonge sous l'eau et je ne pouvais que confirmer, c'était dans sa nature et je n'avais pas envie qu'il change.

« Et tu es parfait comme ça ... »

Avais-je osé dire ça ? Oui visiblement je l'avais fais à haute voix et je n'en revenais pas moi même. Pour éviter qu'il me voit rougir comme une pauvre petite écolière, je replongeais sous l'eau et allais à l'autre bout du bassin. Fort heureusement quand je relevais la tête de sous l'eau, je le vis en train de contempler les moulures, les vitraux, la sirène qui le regardait aussi. Peut-on vraiment être jaloux d'une sirène qui n'existait que par magie ? Non techniquement c'était impossible et pourtant je l'aurais bien fais disparaître celle-ci. Je me reprend rapidement me trouvant vraiment stupide et incontrôlable. Je nage cette fois-ci au dessus de l'eau, en direction d'Elian mais m'arrête au milieu du bassin. Je le vois s'enfoncer lentement sous l'eau, ne laissant dépasser que ses beaux yeux. Il s'avance lentement vers moi et j'ai l'impression qu'il sourit mais sans aucune certitude. Quand il me regarde, j'ai l'impression d'être une proie, un animal innocent face à un animal féroce et sanguinaire. En général c'est plutôt l'inverse, ça me fais assez bizarre je dois bien l'avouer, mais le fait que ce soit Elian en face ne me dérangeais finalement pas. Je ne savais pas ce qu'il avait en tête, mais j'avais la sensation que j'allais plutôt apprécier. Il s'avance, en rampant jusqu'à moi et finit par me prendre par la taille, laissant ses mains m'enlacer et finir dans mon dos. Ce simple contact me fait frissonner de plaisir et je n'ai pas envie qu'il me lâche, jamais. Il m'entraîne avec lui sous l'eau et je le fixe, tentant de ne pas rire, mais m'étouffant à moitié, il fallait bien avouer. Nous remontons pour ne pas que je finisse noyer – ce serait bien dommage, surtout pour moi – et je me met à rire franchement, appréciant qu'il soit aussi proche de moi, comme j'en rêvais. Je me passe une main sur le visage pour enlever le surplus d'eau et remet les cheveux qui se trouvaient sur mon visage en arrière. Je me rapproche un peu d'Elian, étant déjà très près de moi et je lui passe mes mains sur le visage pour enlever aussi l'eau et je m'amuse à lui recoiffer ses cheveux en arrière. Je décide que c'est le moment, il fallait que je me lance à l'eau sinon je ne le ferais jamais et peut être qu'on passerait à côté d'une belle amitié, sait-on jamais.

« Je vais finir par me noyer avec tes bêtises … »

Lui dis-je en plaisantant, n'ayant pas réussi à savoir par où commencer. Dieu que ce n'est pas facile de parler d'amour ou de sentiments naissant à une personne que l'on connait depuis depuis. Je me mord la lèvre inférieur, un peu songeuse, ne sachant pas comment commencer. Je ne m'étais même pas rendue compte que mes doigts étaient toujours sur son visage et dans ses cheveux, mais étrangement même quand je m'en suis rendu compte, cela ne me gêna pas le moins du monde, j'avais besoin d'un contact physique pour me donner la volonté de passer ma crainte de le perdre.

« Elian je … » C'est un début mais ce n'est pas encore ça, ma mine songeuse va peut être lui faire peur, il faut donc vraiment que je me jette à l'eau.« Je dois te dire quelque chose mais je ne veux pas que tu paniques, ou que tu m'interrompes, c'est assez important pour moi d'aller jusqu'au bout. » Bon je suis assez bien partie, je crois que je peux être fière de moi, mais si je m'arrête là, je vais le faire flipper, déjà qu'il va flipper, on ne va pas en rajouter une couche. Je laisse glisser une main dans l'eau et l'autre, avant de finir sa course dans l'eau glisse dans une dernière caresse sur le visage d'Elian. « Je crois que … que mes sentiments ont évolué depuis qu'on se connait. Je ne pourrais pas vraiment te dire depuis quand ça dure, mais je sais en tout cas que c'est assez récent que je m'en suis vraiment rendue compte. Tu as toujours eu une place particulière pour moi et je sais que c'est pareil pour toi, mais je crois que je n'ai plus envie d'être qu'une simple meilleure amie, j'ai envie de plus. A chaque fois que tu poses ton regard sur moi ou que tu me parles, j'ai vraiment l'impression d'être … je ne sais pas, exceptionnelle pour toi. J'aime quand tu me souris, que tu ris à mes blagues. J'aime passer du temps avec toi, surtout quand on est tout les deux. Je ne pouvais pas mieux rêver comme partenaire d'aventure aujourd'hui que toi. Tu me fais totalement chavirer … Je … je tiens énormément à toi, tu le sais, je n'imagine pas ma vie sans toi à mes côtés, à la base en tant qu'ami … mais je ne sais pas … finalement ça va peut être plus loin … Je … je crois que je t'aime ! » La honte aurait dû me faire m'éloigner de lui, mais au lieu de ça, je franchissais les derniers centimètres qui nous séparer pour pauser mes lèvres sur les siennes, incertaine de ce que je faisais, me laissant emporter par mes mots et mes sentiments à son égare.

Spoiler:

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A force de faire l'imbécile, Elian peut faire peur ou épuiser les gens autour de lui. Parfois, alors qu'il fait une blague foireuse, les gens rient mais souvent par défaut. De peur de vexer ou de paraître fermé … Le Wallace a souvent vécu des bides mais jamais il ne l'a mal prit, au contraire, il le prend avec le sourire. De toute manière, il doit reconnaître que ses blagues sont souvent d'un niveau peu élevé. Mais pour une fois, Naïa rigole et ne le lâche plus des yeux. Le temps qu'il pénètre dans l'eau, les deux amis échangent un long regard lourd de sous entendu. Du moins pour Elian, même si il croit voir en elle un brin de désir. En même temps, qui résisterai au charme indéfectible du Wallace, surtout qu'il est en sous vêtement ? Personne … Elian se surprend à sourire à cette pensé mais l'oublie très vite, s'enfonçant dans l'eau.

« Et tu es parfait comme ça ... »

Charmant compliment. Il pourrait le lui retourner mais ça serait un peu sorti de contexte, elle n'a rien fait pour le mériter. Enfin, le simple fait d'exister la rend parfaite donc Elian n'est pas objectif. Son avis sur Naïa est tout ce qu'il y a de plus troublé par leur amitié partagé et sa récente prise de conscience. Il lui renvoi un sourire plein d'amour pour la remercier. Ça ne fait que quelque instant qu'il vient de comprendre qu'il désire sa meilleure amie et la nature prend très vite le dessus. Quand il sortait avec Lucy ou Elwanna, ça n'était pas pareil du tout. Elles lui ont plus pour leur caractère et leur beauté mais jamais il ne les a désiré autant qu'il désire Naïa. Qui est pourtant sa meilleure amie, une fille qu'il connaît depuis l'âge des gaminerie, avant même qu'il ne découvre ses pouvoirs de sorcier. Après tout, elle a vite découvert les siens, ce qui a toujours mi la seule fille du groupe sur un sacres piédestal. Et puis elle est si belle... Elian la rejoint et la regarde s'enfoncer dans l'eau, nager quelque mètres. On dirait une sirène splendide dans sa lagune. De manière à ne pas se faire trop vite griller, Elian se plonge dans l'admiration des moulures du plafond mais il ne tient pas en place. Tout à l'heure, quand il la tenait dans ses bras et qu'il a sentit ses lèvres dans son cou, il a ressentit un gazouillis dans le ventre qu'il veut revivre. Imaginer Naïa contre lui, leur peau l'une contre l'autre, ça le met dans un état indescriptible. Il lui est très difficile de garder un sang froid parfait dans ses circonstance ni même de ne pas montrer un brin l'amour qu'il porte à sa meilleure amie. Il sent son regard devenir coquin et ça le ferait presque rougir. Il l'aime et ça le perturbe. Amusé par la situation, Elian s'enfonce dans l'eau et emporte Naïa avec lui. C'est une gaminerie mais il aime ça. C'est spontané et ça sort de l'ordinaire. Quiconque aurait emporté la belle ici l'aurait séduite, charmé, touchée … trop banal et si peu courtois. User du rire est souvent pour le Wallace une manière d'agir différemment des autres. Quand il ouvre les yeux alors qu'ils sont tout deux dans l'eau, il croit à un mirage. Leur corps sont collés l'un à l'autre, le teint de Naïa est sublimé par les reflets du soleil en surface, cet effet l'élève au rang de déesse. Ses cheveux ondulent autour d'elle, formant une couronne et son corps … Elian manque de perdre le peu d'air qu'il a gardé en posant son regard sur le corps de sa meilleure amie. Il n'y a plus cette vision d'amie d'enfance maintenant. Elle est partie et laisse place à une femme magnifique qu'il découvre avec des yeux neuf. Un regard d'homme sur une femme digne d'une reine. Leur moment sous l'eau ne dure pas assez longtemps au goût d'Elian, qui serait resté là, à la contempler durant des heures entière, voire même des journée. Remonté à la surface, il secoue vivement sa tête pour égoutter ses cheveux mais aussi pour se remettre les idées en place. Comment a-t-il pu passer à coté d'une telle femme ces années durant ? Naïa remet à son tour ses cheveux en place mais d'une manière bien plus délicate, pas comme lui qui devait avoir l'air d'un chien sorti d'un lac détestant l'eau.

« Je vais finir par me noyer avec tes bêtises … »

Naïa s'approche alors et passe ses mains dans les cheveux du Wallace et sur son visage. Ils sont étonnamment proche, encore plus que tout à l'heure, lorsqu'ils étaient sous l'eau. Elle le recoiffe, certainement était-il affreux en mode chien mouillé... Sa voix le ramène à la réalité.

- Jamais je ne te laisserai mourir tu sais … répond-t-il doucement.

C'était pas drôle, du moins faire rire n'était pas le but. Sa voix était grave au moment où Elian a parlé, pleine de sincérité et de promesse. Il pourrait tout faire pour Naïa, surtout si elle venait à être en danger. C'est alors que la lettre anonyme lui revient à l'esprit. Il l'avait presque oubliée celle là, mais non, il faut que son coté morbide surgisse au pire moment. Il ferma les yeux, profitant du contact des doigts de Naïa sur son visage, et vira tout ce qui concernant la lettre. Son père, les menaces planant sur Naïa, l'insinuation vis à vis des affaires de sa famille … tout ça doit disparaître de ses songes mais c'est difficile. Depuis qu'il l'a reçu il ne peut s'empêcher d'y penser. Seulement les moments épique comme maintenant y parviennent. Au bout d'une longue minute, il ré-ouvre les yeux. Elle le regarde et il voit qu'elle s’appète à dire quelque chose...

« Elian je … Je dois te dire quelque chose mais je ne veux pas que tu paniques, ou que tu m'interrompes, c'est assez important pour moi d'aller jusqu'au bout. »

Oulà … Elian cligne des yeux et déglutit doucement, de manière à ce qu'elle ne sente pas son stress monter. Que vas-t-elle lui dire ? Est-il possible qu'elle les ai grillé, lui et son amour naissant ? Et qu'elle veuille y mettre un terme, l'étouffer dans l’œuf ? Pourtant, si telle est son intention, elle reste très proche d'Elian, et se romps pas le contact qu'elle a établit un moment plus tôt. Vraiment, ils sont très proche. Il baisse les yeux et plonge son regard dans celui de Naïa. Jamais il n'a remarqué qu'il la domine d'une bonne tête. Leur corps se touchent et ça en est perturbant, mais elle laisse glisser ses mains et s'éloigne. Il hoche la tête en signe de compréhension et la laisse continuer …

« Je crois que … que mes sentiments ont évolué depuis qu'on se connaît. Je ne pourrais pas vraiment te dire depuis quand ça dure, mais je sais en tout cas que c'est assez récent que je m'en suis vraiment rendue compte. Tu as toujours eu une place particulière pour moi et je sais que c'est pareil pour toi, mais je crois que je n'ai plus envie d'être qu'une simple meilleure amie, j'ai envie de plus. A chaque fois que tu poses ton regard sur moi ou que tu me parles, j'ai vraiment l'impression d'être … je ne sais pas, exceptionnelle pour toi. J'aime quand tu me souris, que tu ris à mes blagues. J'aime passer du temps avec toi, surtout quand on est tout les deux. Je ne pouvais pas mieux rêver comme partenaire d'aventure aujourd'hui que toi. Tu me fais totalement chavirer … Je … je tiens énormément à toi, tu le sais, je n'imagine pas ma vie sans toi à mes côtés, à la base en tant qu'ami … mais je ne sais pas … finalement ça va peut être plus loin … »

Quel monologue. Tout le long des parole de Naïa, Elian a bien crut que ça serait la fin de leur amitié mais au bout d'un moment, quand elle a dit qu'elle avait envie de plus... Elian a poussé un mini soupir. Ainsi, ils étaient sur la même longueur d'onde. Au fil des mots, il songe à leur passé commun, leur aventures, leurs bêtises et leurs confidences … Tout cela va évoluer, ils vont passer un cap.

« Je … je crois que je t'aime ! »

A ça par contre, il ne s'y attendait pas. Qu'elle éprouve du désir, qu'elle le voit comme un homme, tel que lui la voit en femme, ok, mais qu'elle admette en être amoureuse... Il tombe des nues et se sent voler jusqu'à un nuage rose. Jamais il n'aurait espéré autant. Il n'a pas le temps de penser à plus de chose, ni même de lui répondre que lui aussi, il croit qu'il l'aime ! Que leur sentiments vont de pairs, qu'ils ont évolués ensemble. Il n'a pas le temps de se réjouir puisqu'elle s'approche et dépose un baiser sur ses lèvres. Ce contact, il en rêve depuis qu'ils se sont tombés dessus une heure plus tôt, tout au plus. Délicatement, sans rompre le baiser, il passe ses bras dans le dos de Naïa et l'attire contre lui dans une lenteur éprouvante. Bien sûr il lui rend son baiser, le prolonge et le savoure. Ça n'a rien de comparable que d'embrasser une personne pour qui son cœur bat. Elian sent d’ailleurs le sien exploser contre sa cage thoracique. A regret et à bout de souffle, il romp le baiser.

- Moi qui pensait que j'étais le seul à ressentir ça …

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Si j'avais su en me réveillant ce matin que j'allais ouvrir mon cœur à Elian, je ne l'aurais pas cru un seul instant. Je ne suis pas le genre de personne à me confier, pas sur ce sujet là, en général je laisse le garçon se débrouiller seul et j'accepte ou non d'aller plus loin avec lui si j'en ai envie. Seulement avec Elian c'est différent, je ressens vraiment quelque chose pour lui et je sais que si j'attend trop, je vais voir ma chance me passer sous le nez. Pour lui, je ne suis qu'une simple amie, rien de plus. Si je lui ouvre les yeux, peut être que les choses vont changer, mais pour ça il faut que je me bouge. Je ne m'attendais pas à passer la journée avec lui et encore moins enfermée dans la Salle de bain des préfets, à moitié nue, dans l'eau à ses côtés, je ne suis donc pas préparée à lui ouvrir mon cœur et peut être le sien … Mon dieu que c'est difficile de nos jours d'être une adolescente, j'aimerais parfois grandir plus vite afin de ne plus être victime de mes hormones … Me connaissant je sais que ça ne changera rien, je suis d'une nature impulsive, je vais continuellement faire les mêmes conneries sans jamais apprendre, mais tant pis, je suis ainsi faite.

- Jamais je ne te laisserai mourir tu sais …

Je lui avais dis en plaisantant que s'il continuait comme ça, j'allais finir par me noyer, sans penser sérieusement qu'il allait me laisser me noyer sans agir. Sa réponse me laissa pantoise un cours instant, tellement elle était sincère. Jamais il ne me laisserait mourir … oui évidemment que je le savais que je pouvais avoir confiance en lui, il ne serait pas mon meilleur ami sinon. Je lui confierais ma vie sans problème, je savais qu'il y veillerait comme sur la prunelle de ses yeux. Mais entre le savoir et l'entendre à haute voix, c'était différent, ça me faisait un petit quelque chose pas forcément désagréable. Je ne pus m'empêcher de lui sourire, sincèrement.

« Oui je le sais, je te confierais ma vie les yeux fermés ! »

Il avait voulu être sérieux, ne serait-ce qu'un cours instant alors il méritait d'obtenir une réponse tout aussi sérieuse. Je n'avais pas arrêté de sourire, mais c'était plus de l'amusement, c'était un sourire sincère, rare chez moi quand je n'étais pas avec mon frère et Elian. Je sentais que c'était le moment de continuer sur une note tout aussi sérieuse et décidais de me lancer dans un long monologue. Je ne savais pas du tout où tout cela allait nous mener mais je ne pensais sincèrement pas qu'il allait répondre à mon baiser ou m'avouer qu'il m'aimait aussi. J'avais tout balancé, lui avouant que cela faisait quelques temps, sans savoir exactement combien de temps je ressentais tout cela. Je lui avouais que j'avais envie de plus qu'une simple amitié. J'avais été sincère comme jamais je l'avais été jusqu'à présent. Je clôturais mon long discours par un baiser. Pourquoi ? Je ne savais pas, je crois que j'étais entrainée par mes propos et que j'avais besoin de conclure par un truc comme ça. Je m'attendais à ce qu'il me regarde, les yeux écarquillés, s'excusant de ne pouvoir répondre à mes attentes, mais préférant en rester là parce qu'on se connaissait depuis trop longtemps pour ruiner notre amitié pour un simple béguin. J'étais persuadée qu'il allait me raisonner en me disant que c'était dans ma nature d'être passionnée et d'avoir l'impression de tomber amoureuse toutes les deux secondes mais que ce que je ressentais n'était finalement qu'illusion, que j'allais vite l'oublier pour un autre. Mais ce qui se passa entre nous me laissa sans voix et m'entraîna sur un petit nuage, que je n'allais pas quitter de sitôt. Je sentis mes mains m'enserrer la taille et me rapprocher de lui. Je sentis ses lèvres répondre aux miennes, avec autant d'ardeur que j'e avais mis dans mes baisers. Entraînée par ses gestes, j'entourais son cou de mes bras et finis de rompre le peu d'espace qu'il nous séparait encore. Mon cœur battait au même rythme que le sien et c'était vraiment très agréable. Je n'avais pas envie que ça s'arrête, malheureusement comme toutes bonnes choses, ça a une fin et la notre arriva bien trop tôt à mon goût.

- Moi qui pensait que j'étais le seul à ressentir ça …

Ses baisers voulaient certes déjà dire que je n'étais pas la seule à avoir envie de plus, mes ses propos me le confirmèrent. Au moins ce n'était pas juste une envie subite du moment, un besoin naturel, rien de plus. Elian et moi étions sur la même longueur d'onde et c'était juste merveilleux de s'en rendre compte maintenant. J'étais heureuse, épanouie et cela se voyait je rayonnais littéralement.

« Tu ne peux pas savoir comme je suis soulagée de t'entendre dire ça, j'avais peur que tu me rejettes ou que tu me fuis … »

Pourquoi lui disais-je ça moi ? Certes c'était vrai mais ce n'était pas une raison pour le lui dire quand même. L'amour rend vraiment niait mais je n'étais qu'au début, je ne me rendais pas encore compte que ça allait en crescendo et que ça pouvait mener à des gestes irréversibles et qui pouvaient mettre en péril cette toute nouvelle et belle idylle.

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