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[ANNEE 2018-2019] I wish it could be chrismas everyday [Anabela - Terminé]
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Message(#) Sujet: [ANNEE 2018-2019] I wish it could be chrismas everyday [Anabela - Terminé] [ANNEE 2018-2019] I wish it could be chrismas everyday [Anabela - Terminé] EmptyDim 2 Déc - 22:13

Cette soirée était tout simplement comme les autres, en quelque sorte. Astride avait décidé de profiter de son week-end pour libérer ses soirées et ainsi préserver le peu de loisir qu'elle s'accordait d'habitude. Elle n'avait presque pas vu son dortoir depuis le début de l'année et pleurait son tas de roman posé dans sa valise, auquel elle n'avait pas touché depuis son arrivée à l'école. Il fallait avouer que l'emploi du temps était un peu chargé. Entre les cours qui avaient repris tous en même temps et la charge de travail qu'ils demandaient, les amis qu'elle voulait revoir dès la rentrée puisque deux mois sans nouvelle, ça faisait quand même beaucoup, elle n'avait pas vraiment eu l'occasion de s'adonner aux loisirs qu'elle avait prévu pour ce début d'année. Pourtant, la poufsouffle était tout de même assez satisfaite d'elle. Elle avait pris le temps d'écrire des lettres, beaucoup de lettres, lui permettant non seulement de se réconcilier avec Alexander, mais aussi de prendre des nouvelles de Zora qu'elle n'avait pas vraiment eu l'occasion de remercier pour les miracles qu'elle avait fait sur elle grâce à ses cours de vol, ainsi que de prendre des nouvelles de la préfète poufsouffle qu'elle ne s'attendait pas franchement à revoir en ce début d'année. De plus, elle arrivait maintenant à gérer admirablement bien sa masse de travail ce qui lui avait permis de participer à la dernière sortie organisée à Pré-au-Lard histoire d'acheter les différents cadeaux de Noël qu'elle réservait à sa famille. Évidemment, la visite de Gabriel pendant ces fameuses vacances, changeait un peu la donne. Elle ne savait pas trop pourquoi, mais elle avait quand même un peu envie de l'impressionner et se montrer inventive pour voir sa sœur et ses deux frères écarquiller les yeux de bonheur devant leurs présents lui paraissait être un très bon moyen d'accomplir ce dessein. L'opération s'était toutefois un peu corsée lorsqu'il avait fallu acheter un cadeau pour le rouge et or. Elle savait vaguement ce que le jeune homme aimait mais pas au point de dénicher le cadeau idéal en deux temps, trois mouvement. Elle avait donc parcouru la quasi-totalité des boutiques de Pré-au-Lard, faisant râler sa meilleure amie qui avait eu l'extrême gentillesse de l'accompagner. Elle n'avait pas manqué de la remercier un million de fois et ne savait pas encore si c'était suffisant ou s'il lui fallait envoyer un nouveau livre par hibou ou un paquet de bonbons pour lui prouver son éternelle reconnaissance. Finalement, c'est évidemment en entrant dans la librairie qu'elle avait trouvé la perle rare, un livre sur les plantes magiques rares, utiles pour préparer différentes potions. Au moins, c'était un cadeau utile pour le rouge et or qui semblait être un grand adepte des mixtures étranges et en plus elle pouvait lui donner quelques conseils, puisqu'elle même connaissait de nombreuses plantes magiques grâce à ses cours particuliers avec le professer Londubat. En plus, ça leur donnait un sujet de conversation tout trouvé pour les vacances de Noël, non pas qu'elle ai eu peur qu'un silence pesant s'installe entre eux, mais dans le doute, elle préférait quand même avoir de la réserve. Mais ce n'est qu'en début de journée, alors qu'elle se levait aux aurores pour tenir son planning de devoirs qu'elle s'était rendue compte de l'excellente façon dont se déroulait son premier trimestre. Elle avait tout terminé à l'heure. Elle était dans les temps au niveau des devoirs, n'avait pas délaissé ses amis et avait terminé tous ses cadeaux pour Noël. Elle avait donc totalement le droit de s'accorder une soirée de liberté.

C'est tout de même avec un peu de regret que la jeune fille referma ses livres en début de soirée alors que la plupart de ses camarades du samedi restaient assis à leur table préférée le nez plongé dans un énorme bouquin. Mais bon, cette soirée, elle l'avais totalement méritée et elle comptait bien en profiter. Malheureusement, elle avait décidé ça un peu au dernier moment et il n'était pas simple de trouver ce qu'elle pouvait faire sans déranger ses amis et les plans qu'ils avaient sûrement fait pour le week-end. Au départ, elle avait pensé à Bonnie, puisqu'elle n'avait malheureusement pas eu l'occasion de la croiser à la bibliothèque et elle ne se voyait pas du tout aller camper tout l'après-midi devant sa salle commune dans l'espoir de la voir apparaître. Pour ce qui était d'Hecate, elle ne voulait pas l'enquiquiner. Elle lui avait déjà demandé à genoux de l'accompagner à Pré-au-Lard, si bien que la serdaigle avait fini par accepter, mais avec ses nouvelles fonctions, la jeune préfète devait être totalement débordée et la poufsouffle savait que sa gentillesse légendaire la forcerait à accepter quitte à devoir faire une nuit blanche pour terminer à temps ses devoirs. Non, il était hors de question qu'elle s'abaisse à un truc pareil, elle n'en avait absolument pas envie. Et puis, il était déjà plus de cinq heures, il était totalement possible que la serdaigle se soit enfermée dans sa salle commune, elle avait donc bien peu de chance de mettre la main sur elle. Hecate, c'était loupé aussi. Il ne lui restait malheureusement pas beaucoup d'options. Elle ne voulait pas embêter Gabriel qui allait finir par croire qu'elle le harcelait après la lettre qu'elle lui avait envoyé concernant les vacances qu'elle devait passer chez elle. Donc pour le gryffondor, c'était loupé aussi. Le professeur Londubat, quant à lui, passait le week-end en famille, elle ne pouvait donc pas se rendre près des serres dans l'espoir de lui donner un coup de main. Seulement, la jeune fille avait toujours des idées au cas où les premières se trouvaient confrontées à des obstacles insurmontables. C'est donc avec le sourire qu'elle rejoignit la salle commune des poufsouffles. Celle-ci était presque déserte, pas étonnant un samedi soir. La plupart des élèves devaient être en petit groupe dans le château ou dans le parc, en train de bavarder ou de préparer une super soirée pour fêter ce week-end bien mérité, mais elle se fichait totalement qu'il y ait du monde ou pas. En réalité, la jeune fille n'attendait qu'une seule et unique personne : Sarah. Après la lettre que la préfète lui avait envoyé elle n'arrêtait pas de se demander pourquoi elle pouvait bien vouloir la voir. Tant et si bien qu'elle s'était mise à regarder partout autour d'elle à chaque fois qu'elle rentrait dans une pièce dans l'espoir de la voir apparaître. Évidemment, elle ne l'avait jamais aperçu ça aurait été trop beau et les journées s'étaient écoulées sans qu'elle puisse discuter avec son ainée. Alors ce soir, c'était l'occasion ou jamais de l'attendre de pied ferme dans l'un des fauteuils confortable de la salle commune, en espérant que son petit ami ne lui tienne pas la jambe trop longtemps et qu'elle n'ait pas à l'attendre deux heures. Évidemment, elle avait prévu le coup. Il était hors de question qu'elle fasse le pied de grue et se mette à bondir de joie en voyant Sarah arriver. Elle devait faire comme si elle était là totalement par hasard et qu'elle n'en avait rien à faire de sa présence. Pour cela, elle avait emporté avec elle un livre commencé pendant les vacances et qu'elle n'avait jamais eu le temps de finir puisqu'elle n'avait pas ouvert un bouquin depuis son arrivée au château. C'était le plan parfait, elle s'asseyait, elle lisait et tant pis si ses camarades trouvaient ça bizarre. Il était vrai qu'elle ne s'attardait que rarement dans la salle commune, mais mieux valait tard que jamais. Elle n'avait de compte à rendre à personne et ne pensait pas se justifier même si quelqu'un lui posait la question. Pour ce qui était de Sarah, elle était sans doute trop égocentrique pour s'en rendre compte ou en tout cas c'était ce que la poufsouffle espérait. C'est donc armée de son super bouquin qu'Astride se laissa tomber dans un fauteuil et entreprit de commencer sa lecture.

Un peu plus de cent pages plus tard et de longues minutes, la jeune fille referma le bouquin, un peu déçue par la chute de l'histoire mais néanmoins ravie d'avoir enfin terminé ce roman qu'elle trainait avec elle depuis déjà plus de deux mois. Et en plus, il n'était même pas encore l'heure de se coucher, alors qu'elle avait l'impression d'être restée assise dans son fauteuil pendant des heures, tant elle s'était laissée emporter par cette histoire follement captivante. Cependant, ses plans venaient de changer une nouvelle fois. Sarah n'était toujours pas là et il était hors de question qu'elle reprenne un de ses bouquins de cours en l'attendant. Cette soirée devait être la sienne, celle durant laquelle elle ne ferait que s'amuser et où elle ne toucherait pas le moindre livre de cours ni sa baguette, ou en tout cas pas dans le but de réviser les différents sortilèges appris dans la salle de classe. Elle n'avait pas quitté la bibliothèque pour revenir travailler chez les poufsouffles, d'autant plus que sa concentration était nettement moins bonne lorsqu'elle travaillait en salle commune, certainement à causes des perpétuelles allées et venues des autres élèves de sa maison. Peu importait que Sarah ne soit pas là, sa soirée ne dépendait tout de même pas de la préfète, avec un peu de chance, elle arriverait un peu plus tard, mais si ce n'était pas le cas, elle trouverait à s'occuper autrement, elles n'étaient même pas amies, elle n'avait pas le droit d'être déçue par son absence. Mais malheureusement c'était le cas, la jeune fille était déçue de réaliser que Sarah n'allait pas franchir une fois de plus les portes de la salle commune pour venir lui parler, mais elle avait quand même l'espoir qu'elle ne tarde pas arriver. Mais pour continuer à l'attendre, Astride n'avait donc d'autre choix que de remonter dans son dortoir pour choisir un autre livre. Ce qu'elle fit rapidement, attrapant son sac au passage pour éviter qu'on prenne les devoirs qu'elle avait passé l'après-midi à faire lorsqu'elle était encore à la bibliothèque. Elle arriva rapidement auprès de sa valise qu'elle ouvrit d'un geste brusque désireuse de redescendre au plus vite pour ne pas louper la jeune fille. Seulement, alors qu'elle lisait rapidement les résumés inscris sur les couvertures afin de faire un choix stratégique, elle fut interpellée par les cadeaux fraîchement achetés rangés dans le fond de sa valise. Cette soirée de liberté était idéale pour commencer les nombreux paquets qu'elle avait à faire. Astride était vraiment nulle lorsqu'il s'agissait de l'emballage des cadeaux. Bien sûr, étant une sorcière elle aurait pu faire ça en deux temps, trois mouvement rien qu'avec l'aide de sa baguette, mais la jeune fille ne voulait pas avoir recours à ce genre de méthode lorsqu'elle fêtait Noël en famille. Ses frères et sœurs passaient presque autant de temps à la remercier qu'à se moquer de ses horribles paquets et elle ne voulait pas que ce rituel parte en fumée parce qu'elle était devenue subitement quelqu'un d'autre. Elle était toujours la même petite fille maladroite qui était partie il y a plus de cinq ans pour sa première année à Poudlard. Ce moment était l'occasion pour elle de prouver qu'elle n'avait pas du tout changé et elle n'avait pas l'intention de modifier quoi que ce soit à son comportement. C'est donc assise sur son lit, armée d'un rouleau de papier cadeau, d'une paire de ciseaux et d'un rouleau de scotch qu'Astride entreprit d'emballer un à un ses précieux paquets. La tâche était loin d'être simple, d'autant plus qu'elle n'avait pas la chance d'avoir acheté uniquement des choses bien rangées dans des boites rectangulaires. Le flacon de parfum de sa mère mis dans une boite en forme d'étoile allait lui donner du fil à retordre et elle maudissait déjà la personne qui avait conçu une chose aussi atroce. Décidément elle n'excellait pas dans cet art délicat qu'était le paquet cadeau. Chaque manœuvre lui semblait périlleuse et demandait une attention soutenue. La poufsouffle était tellement concentrée sur ce qu'elle faisait qu'elle n'entendit absolument pas sa camarade de chambre qui rentrait dans le dortoir. Une chose était sûre, elle allait probablement bien se marrer. La jeune fille était échevelée, rouge comme si elle avait couru un marathon avant de rentrer dans le dortoir et les bouts de scotchs collés sur sa joue et sur ses mains lui donnaient l'air d'avoir participé à un premier jour de soldes dans le magasin Londonien le plus en vu. Mais depuis le temps qu'elles partageaient le même dortoir, la pauvre Anabela en avait vu d'autres, avec un peu de chance, elle se montrerait indulgente.


Dernière édition par Astride Whitby le Dim 24 Mar - 15:16, édité 1 fois
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Anabela avait passé l’après-midi à essayer de ne pas penser à la tonne de travail qui l’attendait dans son sac. Elle avait décidé sur un coup de tête de ne pas travailler aujourd’hui, et au contraire, de profiter un peu de ce premier week-end de décembre, assez frisquet. Elle savait que si Alexander venait à être au courant de cela, il ne serait pas très content d’elle, mais pour l’heure, elle s’en fichait complètement. La seule chose qui comptait en ce moment était de ne pas se soucier de la pile monstrueuse de devoirs qu’elle avait encore à faire avant le début d’une nouvelle semaine. Mais bon, elle avait déjà fait tout un planning pour le lendemain, dans lequel elle avait réussi à caser un peu de temps pour chaque matière qui lui restait à travailler, et ce, dans l’ordre des cours qu’elle avait dans la semaine. Un grand pas pour elle, c’était peu de le dire. Et puis, en plus, Ana avait déjà commencé un peu ses devoirs vendredi soir. Bon, d’accord, elle avait simplement relu ses notes d’Histoire de la Magie, mais ça comptait comme du travail selon elle. Eh bien oui, elle n’aurait pas à le faire ce soir, ni demain. Sans oublier que, durant la nuit, sa mémoire avait travaillé suffisamment pour qu’elle retienne certains passages de son cours. Et ce matin, elle avait revu encore ce même cours, pour assimiler le maximum d’informations possibles, et elle avait même fait l’effort de commencer son devoir de Potions, matière qu’elle détestait le plus au monde après les cours de Sortilèges. Ou peut-être pas en fin de compte… Enfin, bref ! Tout ça pour dire qu’Anabela avait mérité son après-midi détente dans la tour d’Astronomie. Et pour en profiter au max, elle avait choisi de lire, chose qu’elle n’avait pas faite depuis des années, lui semblait-il. Anabela aimait bien cette tour. Il faut dire qu’il n’y avait pas énormément de monde qui s’amusait à gravir tous ces escaliers dans l’unique but d’admirer le paysage et de lire un peu, loin de toute présence humaine, beaucoup trop agressive pour la jeune fille. Et puis, même s’il faisait un peu froid en cette période de l’année, cela ne m’empêchait pas d’apprécier un peu ce lieu, qui n’avait pas changé contrairement au reste. En effet, depuis le début de l’année, les choses étaient devenues difficiles à Poudlard pour Anabela. Déjà, son frère qui partait à l’université, l’abandonnant à moitié à son triste sort, et puis, les cours qui devenaient de plus en plus intense chaque jour… Le rythme était devenu vraiment difficile, et Ana avait dû sacrifier ses temps libres à essayer de comprendre ses cours, et à songer qu’il serait grand temps qu’elle essaye de s’entrainer un peu à lancer les sorts qu’elles apprenaient en cours. Parce que s’entrainer en cours, devant le professeur, c’était une chose. On pouvait faire semblait d’essayer, et de ne pas réussir. Mais le faire tout seul, ou avec des amis, pour être vraiment sûr de les maîtriser… c’était tout autre chose. Une chose qui ne venait toujours pas naturellement à l’esprit de la jeune Poufsouffle. C’était d’ailleurs à se demander si, un jour, ça allait devenir un réflexe ou non. Après tout, c’était une sorcière, et en tant que sorcière qui se respecte, Anabela devrait sans doute apprendre à mettre de côté sa peur – tout à fait rationnelle – des sortilèges, des potions, ou encore de tout ce qui touchait de près ou de loin à la Magie. Mais le fait est qu’elle n’y arrivait pas. Et ce n’était pas faute d’avoir essayé. Oh, oui, Anabela avait tenté de contrôler sa peur, de se dire que ça ne servait à rien de toute façon, que c’était comme ça, et pas autrement, que ça existait réellement, et que, non, ce n’était pas un cauchemar, mais voilà… la jeune fille n’avait pas réussi à avancer, à trouver sa place dans ce monde. Et il était inutile de préciser que ça l’agaçait au plus haut point.

C’était peut-être pour cela qu’elle avait eu besoin de souffler aujourd’hui. Pour oublier à quel point elle avait du mal à se faire à sa « nouvelle vie », et à quel point ça l’énervait. Elle n’avait pas encore pris l’habitude de ne pas être à l’aise dans le monde dans lequel elle vivait, encore moins dans cette société de sorciers tous accro à leur baguette magique. Il était en effet très rare de rencontrer des sorciers qui ne se servaient pas de leur baguette magique pour accomplir tous les petits actes quotidiens. En dehors des nés modus, qui n’avaient pas encore ce réflexe. Et Anabela était fière d’être une née moldue. Ainsi, elle n’avait pas à se sentir coupable de ne pas dégainer sa baguette à chaque fois qu’elle avait quelque chose à faire. Ana préférait de loin faire les choses par elle-même, à l’aide de ses mains, et non en prononçant une stupide formule magique à la noix, qui, quatre-vingt-quinze pour cent du temps, finissait mal de toute façon. Après tout, si Dieu lui avait offert des mains, c’était bien pour s’en servir, et non pour agiter un quelconque morceau de bois… Et c’était justement pour ne pas penser à tout cela qu’Anabela s’était accordé cette après-midi, dans un lieu calme, paisible, ou personne ne la dérangerait. Et elle avait eu raison de penser cela, puisqu’elle avait pu passer quelques heures tranquille, sans avoir affaire à personne, ce qui était un immense soulagement pour elle. Mais son estomac la ramena à la triste réalité après quelques heures de presque bonheur, si on oubliait le froid qu’il faisait dans cette tour en cette période de l’année. En effet, elle n’avait que très peu mangé à midi, et se rendait compte à présent que ce n’était pas la meilleure idée qu’elle avait eu jusqu’à présent. Maintenant, elle avait faim, et regretta donc de ne pas avoir écouté la petite voix dans sa tête qui lui disait de manger pour prendre des forces. Pestant contre elle-même, elle referma son livre dans un soupir proche du désespoir, et se leva, en époussetant ses vêtements pour enlever toute trace de poussière possible. Anabela sortit de la tour, et parcourut le château à la recherche de la cuisine, puisqu’à cette heure-ci, la Grande Salle était fermée. Elle pria pour ne pas tomber sur un préfet au mauvais moment, ou encore pire, sur ce crétin de Seth. Crétin, pas si crétin que ça il faut croire, puisque la jeune Poufsouffle le trouvait de plus en plus…. Intéressant. Mis à part son égo surdimensionné, et son arrogance bien sûr ! En fait, elle ne savait pas vraiment quoi penser de lui. Il s’était moqué d’elle en première année, et Anabela l’avait vraiment très mal pris, mais n’avait rien osé dire à son frère, de peur de subir des représailles encore pires. Pas qu’elle soit peureuse au contraire, mais… Seth Rosenberg était un sorcier qui savait y faire avec le monde de la Magie, et en plus de cela, il était plus âgé qu’elle, alors, elle n’avait pas osé le provoquer. Et elle avait bien fait, elle en était certaine. Le problème avec Seth, c’est qu’il était un peu… comment dire… borné ? Oui, c’est ça, borné. Et il ne voyait en elle que la petite fille qui ne comprenait rien à l’art subtil des Potions magiques. Son avis n’avait pas changé en six ans, et même si elle avait du mal à se l’avouer, ça l’énervait grandement. Pourquoi ? Elle avait cherché la réponse à cette question pendant un moment avant de se dire que finalement, c’était peut-être parce qu’elle commençait à l’aimer un peu. Peut-être même beaucoup. Mais là n’était pas la question de toute façon… Elle secoua la tête pour enlever Seth de ses pensées, et pénétra dans la cuisine de Poudlard, qu’elle venait d’atteindre. Aucun préfet à l’horizon, c’était assez bizarre, mais quoiqu’un peu normal en cette fin d’après-midi. Ils devaient avoir d’autre chose à faire que de fliquer les autres élèves un samedi soir, et c’était tant mieux, pensa la jeune Poufsouffle.

Après s’être un peu restauré tout en gardant de la place pour le dîner, Anabela sortit de la pièce, en se demandant ce qu’elle allait bien pouvoir faire maintenant. Elle serait bien retournée dans la tour d’Astronomie, mais il commençait à se faire tard, et le soleil se couchait déjà, si bien qu’il n’y aurait pas beaucoup de lumière pour qu’elle puisse réussir à lire. Elle pensa alors à aller à la bibliothèque, mais rejeta cette idée très vite en pensant qu’elle passerait déjà la plus grande partie de la journée de demain enfermée dans cette pièce remplie de bouquins tous plus poussiéreux les uns que les autres. Pas qu’Ana n’aimait pas la bibliothèque, au contraire, les livres constituaient une des seules choses qu’elle aimait bien dans ce monde, mais ça la déprimait un peu de passer son week-end enfermée à l’intérieur, sans voir autre chose que la même table de bois – elle aussi poussiéreuse - où elle s’installera. Au final, Anabela prit la décision de retourner dans son dortoir, pour prendre une bonne douche brûlante. Aussi, elle se remit en marche jusqu’à sa salle commune, qui, heureusement, n’était pas située très loin de la cuisine. Seuls quelques élèves étaient présents dans la Salle commune, mais aucun qu’Anabela ne connaissait, ainsi, elle n’eut pas besoin de se forcer à aller dire bonsoir à des connaissances, qui, de toute façon, n’était pas là. C’est donc avec le sourire qu’elle monta directement dans son dortoir, soulagée de ne pas avoir eu à parler à quelqu’un pour l’instant. La vision qu’elle eut en ouvrant la porte de son dortoir la laissa bouche bée. Anabela savait bien qu’Astride avait des problèmes mentaux, et pas qu’un peu, mais pas au point de… enfin… pas à ce point ! La jeune fille ne put s’empêcher de lâcher un éclat de rire devant sa camarade de dortoir, qui essayait tant bien que mal de faire ses paquets cadeaux sans magie. C’était vraiment drôle comme vision, et Anabela regrettait de ne pas voir ça tous les jours. Elle qui avait pourtant besoin de rire un peu plus souvent… Enfin… Au moins, elle pouvait en profiter pour l’instant, puisqu’Astride ne semblait pas avoir remarqué sa présence. Mais, quand elle s’en rendrait compte, Anabela en payerait le prix, et elle le savait. C’est pourquoi elle prit l’initiative de se racler la gorge, histoire de faire comprendre à sa camarade qu’elle n’était plus toute seule.

« Tu as besoin d’aide ? » Demanda la jeune Poufsouffle dans un semi murmure.

Elle n’était pas certaine de vouloir l’aider, mais Astride avait l’air d’en avoir besoin. Vu comment elle galérait à faire des papiers cadeaux, un peu d’aide ne lui serait certainement pas de refus. Mais, même si elle refusait, ce n’était pas comme si la jeune fille accordait de l’importance à sa camarade de classe qu’elle n’avait jamais vraiment apprécié de toute manière. Mais depuis quelques mois, leur relation n’était plus si chaotique, et Anabela ne savait pas comment elles en étaient arrivées là. Peut-être que ce serait le moment de mettre les choses au clair entre elles. Les deux Poufsouffle étaient seules dans leur dortoir, et à cette heure-ci, un samedi soir, personne ne risquait de les déranger. Enfin bon, c’était à Astride de décider de la suite – ou plutôt du commencement – des événements.

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« Tu as besoin d’aide ? »

La jeune fille sursauta, lâchant par la même occasion le rouleau de scotch qui vient s'écraser au sol, déroulant par la même occasion la moitié du ruban adhésif qui vint s'accrocher à toute la couverture. Rouge écarlate, Astride s'empressa de se pencher pour le ramasser, roulant en boule tout le scotch qu'elle venait de gâcher avant de le coller sur la table de chevet pour être sûre qu'il n'irait pas s'accrocher dans ses cheveux, provoquant par la même occasion, l'hilarité de sa camarade. En même temps, elle se demandait comment la poufsouffle avait fait pour ne pas s'écrouler de rire sur la porte en voyant l'état de ses cadeaux. Le papier était déchiré par endroits, on pouvait deviner le cadeau en question en regardant par les trous de l'emballage et elle savait pertinemment qu'elle aurait honte de montrer une telle horreur à sa famille lorsqu'elle rentrerait chez elle. Elle avait voulu tout faire à la manière moldue, quitte à être la cible des moqueries et elle ne renoncerait pas, cependant, elle devait bien admettre qu'elle avait besoin d'un peu d'aide. Mais pouvait-elle réellement demander ça à Anabela ? Sa camarade ne lui adressait que très rarement la parole, c'est donc pour cette raison qu'elle avait été si surprise d'entendre le son de sa voix. Noël était une période qu'Astride affectionnait particulièrement, c'était la période de la bonne humeur, de la solidarité, des miracles... Même si en six ans, les deux jeunes filles ne s'étaient pour ainsi dire, jamais adressé la parole, le moment était peut-être venu, elles allaient enfin avoir une véritable conversation et la poufsouffle ne comptait pas passer à côté d'une si belle opportunité. Si jamais il s'avérait qu'elle avait eu tort, sa camarade serait assez grande pour le lui faire remarquer, et elles pourraient tout à fait recommencer à s'ignorer comme elles l'avaient toujours fait. Après tout, il ne leur restait que deux ans à passer ensemble, elles avaient parcouru largement plus de la moitié du chemin, elles arriveraient sans nul doute à se supporter encore un moment. En tout cas, Astride en était capable. Elle avait bien voulu se lier d'amitié avec la pierre des garces possible et imaginable, sa relation avec Anabela, c'était du gâteau à côté de ça. Oh, bien sûr, elle pourrait aussi tomber de haut en réalisant que sa camarade était une fille horriblement méchante, mais elle n'en avait jamais eu l'impression jusqu'ici et elle avait toujours eu tendance à faire confiance à son intuition.

« Oh... Bonsoir... Oui... Enfin, je veux dire, oui, je crois que j'ai besoin d'aide. »

Bon d'accord, elle devait certainement passer pour une dingue à bégayer de cette façon, et Anabela allait encore plus la croire bonne à interner. Depuis qu'elles se côtoyaient, bien malgré elle, sa camarade de chambre avait dû être confrontée à toutes ses lubies. Ranger ses livres dans sa valise par ordre alphabétique. Ses chaussettes et ses collants étaient triés par taille et par gammes de couleurs, ainsi que tous ses larges pulls sans forme qu'elle mettait lorsqu'elle délaissait l'uniforme des jaunes et noirs. Franchement, elle ne pouvait pas faire pire, si ? Dans le doute, mieux valait s'abstenir d'avoir l'air d'une vraie demeurée. En temps normal, elle parvenait à faire des phases complètes sans se couper elle-même tous les trois mots pour réfléchir à ce qu'elle allait bien pouvoir dire. La plupart des personnes qu'elle connaissait disaient même qu'elle était sacrément trop bavarde et qu'il faudrait lui acheter de quoi la faire taire pour la santé mentale des membres de sa famille et de ses amis. Pourtant, ceux-ci ne se plaignaient pas souvent du trop gros flot de paroles qui sortait bien souvent de sa bouche, bien au contraire. Au moins, même s'ils voulaient rêvasser un peu, ils pouvaient être sûrs de ne pas retomber dans un silence pesant, Astride ne se vexait pas, même si elle n'était pas toujours écoutée et elle faisait très attention à ne pas laisser de blanc s'installer ou à ne pas mettre mal à l'aise la personne qui l'écoutait en lui posant des questions déplacées. Pour éviter ce genre d'inconvénient, elle avait pris l'habitude de parler de sa vie, de ses amis, des cours, encore et encore, jusqu'à ce que mort, ou ennui de sa victime s'ensuive. Tant qu'on ne lui faisait pas trop de reproches, elle ne voyait pas trop pourquoi elle devrait s'arrêter. Peut-être qu'Anabela aimait les personnes bavardes aussi et si elle voulait vraiment l'aider à faire ses paquets, elle avait déjà une recommandation primordiale à lui faire avant qu'elle puisse se mettre à l'ouvrage. La poufsouffle se recula sur son lit, laissant assez d'espace pour qu'Ana puisse s'asseoir avant de reprendre la parole.

« Par contre, si tu pouvais ne pas utiliser ta baguette... » Demanda-t-elle en croisant et décroisant ses doigts nerveusement. « Mes parents sont moldus, ils ne connaissent rien à la magie, je veux juste faire les choses dans les règles, avoir un Noël moldu, c'est peut-être un peu stupide, mais j'ai l'habitude de faire comme ça, je pense que c'est mieux... Je crois... »

La jeune fille se maudissait d'être aussi mal à l'aise devant Ana. Celle-ci ne devait pas s'en formaliser plus que ça puisqu'elle l'avait toujours été plus ou moins. Il faut dire que sa camarade de chambre était une fille très bizarre. C'était étrange surtout quand on la comparait à son grand-frère qui était d'un naturel avenant, et très charismatique. La sixième année n'avait jamais réussi à être à l'aise avec sa frangine. Elle avait toujours peur de faire un pas de travers, de l'irriter, c'est pourquoi l'indifférence dont Anabela faisait preuve à son égard ne l'avait jamais particulièrement dérangée. Elle aimait pouvoir se sentir libre de ses faits et gestes quand elle était dans sa chambre et savoir que sa camarade ne lui prêtait aucune attention l'avait toujours plus ou moins aidée à se sentir plus sereine. Voilà que ce n'était plus le cas, et elle avait l'impression que son cœur allait se décrocher de sa poitrine.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2018-2019] I wish it could be chrismas everyday [Anabela - Terminé] [ANNEE 2018-2019] I wish it could be chrismas everyday [Anabela - Terminé] EmptyDim 30 Déc - 22:10

Anabela savait que sa présence allait être assez mal prise pour Astride, mais elle ne s’attendait vraiment pas à voir la jeune fille sursauter et lâcher ce qu’elle avait dans les mains. Il lui avait pourtant semblé qu’elle avait fait un peu beaucoup de bruit en arrivant. Déjà qu’elle avait ouvert la porte qui grinçait la plupart du temps, et puis elle s’était mise à rire comme une gamine. Sans oublier son raclement de gorge… mais apparemment, sa camarade ne l’avait pas entendu arriver. Et la réaction qu’elle eut déclencha chez Ana une nouvelle crise de rire, si bien qu’elle dut se morde l’intérieur des joues pour ne pas révéler à Astride qu’elle était intérieurement morte de rire. Anabela observait la jeune fille ramasser son rouleau de scotch, quand ses yeux furent attirés par ce qui était posé sur son lit. Ça ressemblait à des cadeaux, et c’était certainement ce que c’était, mais la Poufsouffle n’en était pas sûre. En général, les cadeaux n’étaient pas censés être identifiable, non ? C’est ce qui posait légèrement problème à Ana, puisqu’elle pouvait deviner avec plus ou moins de facilité ce que contenaient les paquets qu’Astride tentait de faire.

« Oh... Bonsoir... Oui... Enfin, je veux dire, oui, je crois que j'ai besoin d'aide. »

Anabela releva les yeux vers sa camarade, et sentit un poids quitter ses épaules, si bien qu’elle put respirer à nouveau après avoir eu l’accord de sa camarade pour lui apporter son aide. Aider les autres avait toujours été dans son caractère, et elle se sentait fière d’avoir demandé cela à Astride, à qui elle n’adressait jamais la parole en général. Mais Ana avait voulu faire un geste de bonne volonté, disons que c’était sa bonne action de la journée, et elle avait donc pris les devants sur la situation pour – lui semblait-il – la première fois de sa vie. La Poufsouffle songea que c’était une chose qu’Alexander voudrait savoir, et elle se promit de lui raconter la soirée en détail quand elle le reverrait. En plus de cela, Ana était assez contente d’elle, puisqu’elle venait de mettre en application ce que les Maddox lui avaient appris. Aider les autres était un héritage qu’elle emporterait avec elle jusqu’à la tombe. Du moins, elle l’espérait fortement. Enfin, bien sûr, jamais auparavant, il ne lui était venu à l’esprit de proposer son aide à sa camarade de dortoir, qui avait des rituels tous plus bizarres les uns que les autres. C’est vrai, qui s’amusait à trier ses livres pour de toute façon, qu’ils se retrouvent tout sens dessus dessous quelques minutes plus tard ? Enfin bon… même si Anabela ne disait rien à voix haute et qu’elle supportait sans bouger ces absurdités, elle n’en pensait pas moins. Ana avait toujours pensé qu’Astride était dérangée, et tout ce qu’elle faisait lui laissait croire cette affirmation. A la liste de toutes les bizarreries qu’elle avait déjà eu à affronter, elle pouvait rajouter qu’Astride ne savait pas faire de papiers cadeaux, et que ce n’était visiblement pas faute d’essayer. Mais Anabela ne s’en formalisa pas, elle ne devait pas être la seule dans ce château à ne pas savoir emballer un cadeau joliment. Ana n’était pas vraiment une experte en la matière, mais elle était certaine de pouvoir mieux s’en sortir à deux. Même si les deux personnes en questions ne s’adressaient la parole qu’une fois par an. Aussi, Anabela ne fit fi quant au nouveau bégaiement de sa camarade et vint s’installer sur le lit de celle-ci, à la place qui lui était destinée.

« Par contre, si tu pouvais ne pas utiliser ta baguette... Mes parents sont moldus, ils ne connaissent rien à la magie, je veux juste faire les choses dans les règles, avoir un Noël moldu, c'est peut-être un peu stupide, mais j'ai l'habitude de faire comme ça, je pense que c'est mieux... Je crois... »

Est-ce qu’Astride était au courant que c’était à Anabela qu’elle parlait. Cette dernière commençait sérieusement à en douter au vu de la révélation qu’elle venait de lui faire. Les deux filles n’avaient jamais été proches, et Astride lui annonçait de but en blanc que sa famille était moldue et qu’elle ne voulait pas user de la magie pour avoir un Noël totalement moldu. Anabela n’était certes pas très douée pour les relations avec les autres, mais elle jurerait que seuls des amis proches s’échangeait de tels révélations. Pas qu’Ana en soit gênée ou autre, mais si quand même un peu. Bon, bien sûr qu’elle avait eu autre chose en tête que de simplement aider sa camarade quand elle avait pris l’initiative d’ouvrir la bouche pour s’adresser à elle, mais elle pensait plutôt à un autre genre de discussion. Comme peut-être le comment du pourquoi elles se sont rapprochées ainsi depuis plusieurs mois, ou bien encore le pourquoi elles ne s’étaient jamais liées davantage avant la fin de leur cinquième année. Mais visiblement, Astride avait une tout autre idée qu’elle, et bien qu’Ana n’y voit pas d’inconvénient, elle aurait quand même préférée que sa camarade s’abstienne de lui donner autant d’informations à propos d’elle et de sa famille aussi vite.

« Pas de problème, je ne comptais pas l’utiliser de toute manière. Et je ne trouve pas du tout cela stupide, je suis un peu comme toi à vrai dire. Je n’aime pas utiliser la magie quand ce n’est pas nécessaire, et tes motivations sont plus qu’honorables je dois dire. » Répondit-elle avec un sourire sincère.

Anabela était de plus en plus fière d’elle. Et pourtant, la soirée venait de commencer, mais le fait qu’elle réponde avec autant de douceur, et surtout, qu’elle ne se braque pas tout de suite était un signe que la soirée débutait sous son meilleur jour. Maintenant qu’elle y pensait, elle n’avait jamais cherché à connaître le statut du sang de sa camarade, certainement parce qu’elle n’y faisait pas du tout attention, mais elle ne savait pas qu’Astride était une née moldue, comme elle. Enfin, bien sûr, Ana avait été élevée chez des sorciers, donc cela changeait certainement la donne, mais au fond, elle était sûre que ça ne changeait pas autant de choses que cela finalement. A part le fait qu’elle ait baigné dans la magie une petite partie de son enfance, et qu’elle trouve toujours cela détestable. Au moins, Astride avait l’air de bien aimer la magie, même si elle ne souhaitait pas l’utiliser pour faire ses cadeaux de Noël. Et le pire dans tout ça, c’est que n’importe qui lui aurait déjà dit que c’était ridicule, vu comment la Poufsouffle avait du mal à emballer ses paquets, mais pas Anabela. Elle trouvait cela… extraordinaire. C’était incroyable de se dire qu’Anabela cherchait des gens qui partageait son opinion sur la magie et ses abus dans toute l’école, et qu’elle côtoyait depuis six ans, une fille qui correspondait presque exactement à ses attentes. C’était peut-être cela le miracle de Noël, tiens… Voir une personne sous un nouveau jour.

« Alors. » Continua-t-elle en gardant son sourire. « Tu veux que je commence par quoi ? »
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« Pas de problème, je ne comptais pas l’utiliser de toute manière. Et je ne trouve pas du tout cela stupide, je suis un peu comme toi à vrai dire. Je n’aime pas utiliser la magie quand ce n’est pas nécessaire, et tes motivations sont plus qu’honorables je dois dire. »

Alors là, elle avait eu de la chance, elle n'était pas tombée sur le genre de fille qui détestait les nés-moldus. De toute façon, depuis qu'elles étaient obligées de partager la même chance, Anabela avait déjà dû en avoir conscience de sa différence. Elle revenait souvent dans le dortoir avec des colis envoyés par sa famille, du thé, des gâteaux, des jouets prêtés par sa petite sœur. En plus, elle avait accroché toutes ses photos de famille au-dessus de son lit, ce qui ne laissait pas, d'après elle, planer le doute. Elle tenait à ses parents et à ses frères et sœurs plus que n'importe qui d'autre et elle n'arrivait pas à passer une journée complète sans parler d'Arthur, d'Ariane ou de n'importe quelle autre personne de sa famille. Alors forcément, tout le monde devait savoir qu'elle n'avait pas de sang sorcier dans les veines et qu'en plus, elle n'en avait absolument rien à faire. Tout le monde ne le prenait pas bien, pas du tout, même, mais qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire ? Elle avait des amis sur lesquels elle pouvait compter. Ses notes en classe étaient globalement assez bonnes, et elle ne pensait pas que ce genre de choses puissent la pénaliser pour son avenir. Alors les mauvaises langues n'auraient jamais aucun impact sur elles. Elles ne parvenaient plus à la blesser depuis longtemps.

« La magie nous facilite trop les choses, je trouve. »
Déclara Astride avec sincérité. « Mais c'est vrai que je ne regrette pas de pouvoir en faire usage. »

Elle avait toujours eu l'habitude d'avoir le tableau des tâches ménagères sur le frigo, elle faisait la vaisselle avec une éponge, de l'eau chaude et ses petites mains et ne s'en portait pas plus mal. Elle était déjà venue plusieurs fois dans la famille de sa meilleure amie, et avait constaté que la magie était tout de même pas mal pratiquée. Forcément, ça simplifiait grandement le quotidien de pouvoir accomplir une tâche d'un simple coup de baguette magique. Seulement, le quotidien d'un moldu avait aussi du bon. Astride aimait retrouver son enfance lorsqu'elle rentrait chez elle, sortir d'un monde qu'elle ne connaissait pas encore totalement pour se retrouver en terre connue, là où elle pouvait vivre tout à fait sereinement sans se méfier de ce qu'il pourrait lui arriver. Mais bon, elle devait bien reconnaître qu'elle n'était pas du genre à se précipiter lorsque sa mère lui demandait de sortir les poubelles, bien au contraire. La jeune fille se pliait aux tâches ménagères quand elle y était obligée ou lorsqu'elle y pensait, mais elle n'était pas la première à vouloir s'y mettre et préférait attendre bien sagement qu'on le lui demande.

« Alors. Tu veux que je commence par quoi ? »

Si elle pouvait faire la partie la plus difficile du travail, la jeune fille en aurait été grandement soulagée. Elle se demandait pourquoi tout le monde ne vendait pas des cadeaux emballés dans des paquets carrés. Elle n'avait pas la moindre envie de perdre un temps précieux à trouver de quelle façon elle pourrait préserver la surprise, surtout pour sa petite sœur qui croyait encore au Père Noël. Astride aurait bien aimé pouvoir y croire toute son existence. Quand on savait qu'elle avait découvert le monde magique il y a presque six ans, on pouvait presque croire que tout devenait subitement possible, c'était même presque une évidence, sauf que ça ne l'était pas. La petite souris restait une légende, le Père Noël aussi, tout comme le lapin de Pâques et tant d'autres idioties du même style. C'était bien dommage, la jeune fille avait presque cru en recevant sa lettre, qu'elle pourrait aller rendre visite à l'une de ses légendes dans le nouveau monde où elle serait transportée. Mais non, le monde magique semblait beaucoup plus réel qu'il n'y paraissait et ce n'était pas pour lui déplaire.

« Euh, tous les paquets qui sont pas carrés, si ça ne te dérange pas. Dès que la forme est un peu originale, je suis une vraie catastrophe ambulante. » Avoua-t-elle un peu penaude. « D'ailleurs, si le cœur t'en dit, tu peux même refaire ceux-là. »

La jeune fille tendit à sa camarade certains paquets déjà emballés qui avaient l'air d'avoir traversé un ouragan alors qu'ils étaient dans le traîneau du père Noël. Anabela était vraiment adorable de lui donner un coup de main, elle n'y serait probablement jamais arrivée sans elle. Ou alors, elle aurait dû se précipiter vers le dortoir des serdaigles dans l'espoir de croiser Hecate. Elle n'en avait pas vraiment envie pourtant. Elle avait l'habitude demander à sa meilleure amie à chaque fois qu'elle avait un petit problème. Elle allait finir par fuir Poudlard pour éviter de devoir encore aider la poufsouffle. Ce ne serait pas étonnant, Astride avait une nette tendance à manquer de confiance en elle, sauf que ce n'était pas elle qu'elle pénalisait, mais aussi les personnes à qui elle demandait constamment si ce qu'elle faisait était assez bien. Elle aurait certainement dû essayer de s'en sortir par elle-même au lieu de profiter de la gentillesse des autres. Malheureusement, elle devait bien reconnaître qu'elle n'en était pas tout à fait capable.

« Alors dis-moi, qu'est-ce que tu fais pour les fêtes ? »

Peut-être se permettait-elle de poser trop de questions alors qu'elles se connaissaient à peine, mais elles partageaient le même dortoir depuis des années, il était peut-être temps d'apprendre à se connaître un peu mieux. Si elles ne le faisaient pas aujourd'hui, elles ne le feraient sans doute jamais. La jaune et noire regrettait légèrement de ne pas avoir pris la peine « d'apprivoiser » sa camarade de chambre lorsqu'elles étaient encore nouvelles toutes les deux. Peut-être auraient-elles pu être de bonnes amies, si elle ne s'était pas montrée aussi timide.
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« La magie nous facilite trop les choses, je trouve. Mais c'est vrai que je ne regrette pas de pouvoir en faire usage. »

Anabela regarda Astride mi étonnée, mi admirative. Alors c’était bien vrai, Astride avait la même pensée qu’elle au sujet de la magie ? Incroyable. Ana ne s’en serait jamais doutée. Bon, c’est vrai que si elle avait cherché à connaître sa camarade avant ce soir, elle n’aurait eu aucun doute quant à son ascendance, mais ce n’était pas comme si c’était elle qui allait dire quoi que ce soit à ce sujet de toute façon, et puis, ce n’était pas le cas. Anabela n’avait jamais vraiment accordé de l’importance à ce que faisait Astride, c’était ses affaires et non les siennes, et de toute façon, sa camarade était bien trop bizarre pour qu’elle puisse comprendre ce que toutes ses manies signifiaient. Parce qu’aux yeux d’Anabela, Astride se comportait comme une personne avec de nombreux troubles obsessionnels compulsifs, et elle n’avait pas eu que ça à faire d’analyser chacun de ses TOC pour comprendre la notice d’utilisation d’Astride Whittby. Sortant de ses pensées, la Poufsouffle acquiesça en silence à la phrase de sa camarade. De toute façon, ça ne servait à rien de rajouter autre chose sur le sujet, tout avait été dit. Pas de magie, c’était clair, net et précis. Elle se dit tout de même qu’elle avait eu de la chance qu’Astride ne lui demande pas d’user de la magie à tort et à travers. Elle semblait partager son point de vue sur le fait qu’il ne fallait pas en abuser, même si elle était bien contente de pouvoir s’en servir de temps en temps. Ana pouvait la comprendre, après tout, elle avait vécu quelques années avec les Maddox, et en tant que sorcier, il n’attendait pas que quelqu’un se dévoue pour ranger quoi que ce soit, et d’un coup de baguette, tout était fait. Mais Anabela n’aimait pas ça du tout. Il y avait toujours un risque que la magie se retourne contre nous, et ça pouvait faire beaucoup de dégâts non négligeables. Aussi, la jeune fille préférait ne pas l’utiliser du tout, mais elle y était bien contrainte en cours. Même si elle ne faisait pas beaucoup d’effort pour essayer de réussir un sort, elle devait déjà prendre sa baguette magique en main, et rien que cela, ce n’était pas très rassurant. On ne savait jamais si des étincelles fusaient toute seule, et qu’elle lâchait sa baguette, qui frottait quelque chose et y mettait feu. Anabela n’avait pas l’intention de changer d’avis au sujet de la magie, c’était anormal, dangereux, et elle avait tous les droits d’en avoir peur.

« Euh, tous les paquets qui sont pas carrés, si ça ne te dérange pas. Dès que la forme est un peu originale, je suis une vraie catastrophe ambulante. D'ailleurs, si le cœur t'en dit, tu peux même refaire ceux-là. »

Anabela attrapa les paquets que sa camarade lui tendait, et les examina attentivement. Qui qu’elle n’avait pas besoin de ça pour comprendre le problème d’Astride. C’était même à se demander pourquoi elle avait fait autant de paquets alors qu’ils n’étaient même pas bien emballés. A ce moment, Ana se demanda si Astride accordait vraiment autant d’importance aux fêtes de Noël qu’elle n’y paraissait en s’essayant de faire ses paquets. Après tout, ce qui était bien avec les surprises, c’était que, justement, c’était des surprises, et qu’on ne savait pas ce que c’était. Même si, grâce à l’emballage, on pouvait deviner la forme, peut-être s’amuser à secouer le cadeau pour deviner ce que c’est à l’entente du bruit qu’il faisait, mais on n’était pas censé pouvoir le voir à travers les espaces non recouvert de paquet cadeau. D’ailleurs, il n’était pas censé y avoir de trous dans les paquets. Ana inspira fortement pour se donner du courage et commencer la lourde tâche qui l’attendait.

« Pas de problème, je vais même commencer par ceux-là. »

La Poufsouffle fit deux petits tas avec les paquets qu’Astride venait de lui passer, un où il fallait tout défaire pour recommencer, et un autre ou un petit rafistolage suffirait à couvrir les dégâts. Anabela commença par le deuxième tas, en se disant qu’Astride le prendrait moins mal si elle ne se mettait pas tout de suite à défaire tout son travail pour le refaire de manière plus soignée. Ana commença donc à détacher tout doucement les bouts de scotch d’un cadeau pour essayer d’améliorer la qualité de l’emballage, et de boucher les espaces non recouverts. Après quelques minutes de concentration intense, elle releva la tête victorieuse vers Astride, en lui montrant le paquet qu’elle avait réussir à rendre un peu plus semblable à ce à quoi il était censé ressembler, à savoir un cadeau. Fière de son résultat, la Poufsouffle n’attendit pas que sa camarade l’applaudisse pour continuer à ré-empaqueter les paquets qu’elle avait à sa charge.

« Alors dis-moi, qu'est-ce que tu fais pour les fêtes ? »

Sous le coup de la surprise, Ana tira un peu trop sur le papier et le déchira sur plusieurs centimètres. Honteuse, elle baissa les yeux pour trouver une solution pour rattraper les dégâts tout en réfléchissant à une réponse qu’elle pourrait donner à Astride. C’était quand même assez bizarre comme situation pour la Poufsouffle. Il fallait quand même se remettre dans le contexte où les deux jeunes filles n’avaient pas vraiment l’habitude de parler de tout et de rien ensembles. Et voilà qu’en l’espace de quelques minutes - ou peut-être dizaine de minutes, Ana n’en savait trop rien – elles échangeaient sur leur famille, ou encore sur ce qu’elles avaient prévu de faire à Noël. Il fallait quand même avouer qu’Anabela était en droit de trouver cette question déplacée, mais ce n’était pas vraiment le cas. En fait, elle était juste surprise d’entendre une personne lui poser cette question. En règle générale, les seules personnes qui lui posaient ce genre de question étaient les Maddox, et à moins qu’elle n’ait loupé un voire une centaine d’épisodes, Astride n’était pas une Maddox. Et Ana n’avait pas encore assez discuté avec elle pour trouver cette situation normale. Mais en restant dans l’optique qu’elle avait eu en demandant son aide à Astride au tout début, qui était de se rapprocher de sa camarade de chambre, Ana reprit contenance, et répondit le plus sincèrement :

« Je vais rentrer chez moi, voir mes parents, et puis, j’ai hâte de revoir Alex aussi. On parle beaucoup, mais les lettres, ça ne vaut pas une vraie discussion. Je pense qu’il est inutile de poser la question pour toi, tu rentres chez toi aussi. Tu as une grande famille ? »

Au vu du nombre de paquets étalés sur le lit, j’aurais plutôt tendance à dire que oui, mais après, les cadeaux pouvaient aussi être pour des amis, ou encore de la famille éloignée, des cousins, cousines et tout ça. Alors, elle n’était pas trop sûre de cela, et c’était justement la raison qui l’avait poussée à formuler une question plutôt qu’une affirmation à ce propos. Elle préférait qu’Astride lui donne une réponse si elle le souhaitait plutôt que de se voir rembarrer parce que ce n’était pas le cas.

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« Pas de problème, je vais même commencer par ceux-là. »

Anabela était vraiment une fille bien. Elles se connaissaient à peine et elle lui venait en aide vraiment gentiment sans même tenter de se moquer d'elle. Enfin peut-être rigolait-elle intérieurement mais la poufsouffle était bien trop occupée à dissimuler ses joues rougissantes pour y prêter attention. De toute façon, depuis le temps qu'elles partageaient le même dortoir, la jeune fille avait dû la surprendre dans des situations plus ou moins compromettantes. Le nombre de fois où elle s'était changée dans sa chambre, oubliant provisoirement qu'elle la partageait avec une autre fille ne se comptait plus sur les doigts de ses deux mains. Anabela en avait donc vu plus que la plupart des personnes qui la connaissaient et elle rougissait de plus belle en y repensant. Et puis, il lui arrivait assez souvent de se mettre à pleurer quand elle lisait un bouquin, ou à rire comme une idiote. Elle devait donc passer pour une dingue la plupart du temps, elle n'avait pas à essayer de préserver sa pauvre camarade de chambre qui devait déjà être rodée. En plus, elle n'était même pas son amie, elle n'avait donc aucune raison de chercher à lui plaire, rester elle-même aurait certainement le même effet.

« Merci, tu me sauves, vraiment. »

Et la jeune fille le pensait vraiment. Elle avait l'impression d'être la dernière des imbéciles lorsqu'il s'agissait de faire des paquets cadeaux. Pourtant, il ne s'agissait que de savoir découper, plier et scotcher des bouts de papiers colorés, mais non, ce n'était pas du tout ce qu'elle voulait. Si elle l'avait pu, elle se serait probablement mis à genoux pour remercier la jeune fille de lui faire partager son expérience dans le domaine, mais elle savait pertinemment que ce ne serait pas le genre de chose apprécié par sa camarade. Elle n'arrêtait pas de se dire qu'elle la connaissait à cause du temps qu'elles passaient ensemble mais l'inverse était tout aussi vrai. Anabela était une fille assez réservée et pas du genre à être très démonstrative. Avec elle, elle ne l'était forcément pas puisqu'elles n'avaient aucun lien particulier mais même avec les autres, elle ne l'avait jamais vu montrer un vrai signe d'affection. En même temps, elle non plus ne se jetait pas dans les bras de ses amis, mais ça ne l'avait jamais dérangée de leur dire qu'ils allaient lui manquer pendant les vacances ou, dans le cas d'Hecate si elles devaient se séparer à la fin de la scolarité de cette dernière. Au moins, elle pouvait être sûre que le manque d'expression de sa camarade n'était pas dû à l'antipathie qu'elle éprouvait pour elle, enfin elle préférait l'imaginer.

« Je vais rentrer chez moi, voir mes parents, et puis, j’ai hâte de revoir Alex aussi. On parle beaucoup, mais les lettres, ça ne vaut pas une vraie discussion. Je pense qu’il est inutile de poser la question pour toi, tu rentres chez toi aussi. Tu as une grande famille ? »

Elle avait été surprise par la réaction de sa camarade. Forcément, elle s'attendait à ce qu'elles discutent un peu ensemble si elle devait passer de longues minutes à faire des paquets ensemble, elle n'avait pas l'intention de se plonger dans un mutisme pendant toute la durée de cette activité et de toute façon, ce n'était pas franchement dans ses cordes. Astride savait qu'elle était bien souvent trop bavarde. C'était normal, elle était issue d'une famille nombreuse où elle ne pouvait généralement pas en placer une dans le brouhaha perpétuel, alors lorsqu'elle pouvait revenir à l'école, elle était obligée de parler beaucoup plus pour rattraper le temps perdu à se taire pour éviter que tout le monde se tape dessus faute d'arriver à se faire comprendre par la parole. Avec deux garçons à la maison, elle était bien obligée de faire des concessions. Leur timbre de voix était bien trop élevé par rapport au sien et elle ne pouvait que hurler ou s'incliner. Elle s'était toujours particulièrement bien entendue avec tous les membres de sa famille et elle ne voulait absolument pas se montrer embêtante. L'ambiance devait rester excellente quoi qu'il arrive.

« Oh, je te comprends, ça ne doit pas être facile d'être éloigné de lui alors que vous avez toujours été ensemble à Poudlard. »
Déclara-t-elle, compatissante. « Vous avez prévu de faire quelque chose tous les deux ? »

La poufsouffle espérait ne pas se montrer trop maladroite de peur de vexer sa camarade. Non, elle ne savait pas ce que ça faisait de perdre le soutien de son grand-frère au beau milieu de sa scolarité, mais elle-même n'avait jamais eu la chance d'avoir les siens auprès d'elle et leur absence se faisait parfois assez pesante. D'un autre côté, avec une maman poule comme la sienne, elle ne pouvait être que ravie de se rendre compte que son petit frère ne viendrait pas avec elle à Poudlard, ça avait été déjà un déchirement de devoir laisser sa mère qui n'avait jamais éprouvé l'envie de l'envoyer si loin d'elle ne serait-ce que pour une petite semaine. Bien sûr, elles s'étaient toutes les deux habituées au fil du temps, mais une deuxième séparation du même genre aurait sûrement été difficile à supporter pour sa génitrice même si elle tâchait de se montrer forte en toutes circonstances. Jamais elle ne lui avouerait qu'elle détestait que cette école lui prenne sa fille plus de neufs mois par an, ce n'était pas son genre, elle savait qu'Astride était heureuse à Poudlard et jamais elle ne lui demanderait de choisir entre son futur et sa famille. Enfin, ce n'était pas pour autant qu'elle pouvait comprendre la difficulté qu'avait dû éprouver Anabela en se séparant de son frangin, et elle espérait ne pas se la mettre à dos avec ce genre de question.

« J'ai un grand frère, un petit frère et une petite sœur, on peut dire que ça fait une grande famille. » Dit-elle un grand sourire aux lèvres. « Donc beaucoup trop de cadeaux à emballer à Noël et en plus il y a les cadeaux d'anniversaire. »

La jeune fille sourit légèrement, un peu honteuse toutefois de sa propre incompétence. Mais bon, elle devait bien reconnaître que ne pas savoir emballer ses cadeaux ne serait pas ce qui la pénaliserait lorsqu'elle rechercherait du travail plus tard. Enfin, il ne fallait pas qu'elle demande un emploi au supermarché en période de fêtes, mais mis à part ça, elle pensait s'en sortir à peu près correctement. C'était avec le vol, les deux domaines dans lesquels elle était la plus nulle, mais s'il n'y avait que ça, elle pourrait le supporter sans aucun problème.
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« Merci, tu me sauves, vraiment. »

Anabela n'aurait jamais pensé qu'un jour, elle se trouverait dans une position pareille. La jeune Poufsouffle n'avait pas pour habitude de prendre les choses en main et de parler la première. En règle générale, elle attendait qu'une personne prenne les devants pour la suivre, seulement si elle considérait que ce que cette personne faisait était juste. Autant dire que ce n'était pas souvent qu'elle prenait une décision, peu importe la décision en question. Mais là, Ana était rentrée dans son dortoir dans l'espoir de n'avoir rien à dire à personne, de n'avoir aucun compte à rendre ni rien d'autre à faire que de se concentrer sur elle-même et sur ses problèmes presque inexistants. En revanche, elle avait oublié un petit détail qui n'était pas si petit que ça quand on y songeait. En effet, elle n'avait pas pensé que sa camarade de dortoir pouvait être dans leur chambre. En même temps, un samedi soir, elle ne voyait pas vraiment ce qu'Astride ferait dans leur dortoir au lieu de sortir avec ses amis, de travailler à la bibliothèque, ou pourquoi pas, de travailler à la bibliothèque avec ses amis. Quoi que pour la bibliothèque, ça aurait quand même été un peu étrange, après tout, c'était samedi, et elle avait encore le temps de faire ses devoirs… En fait, elle avait toute la journée de dimanche pour travailler, et Astride avait peut-être eue la même idée qu'Ana et avait choisi de ne pas travailler samedi, et de faire autre chose, pour garder le pire pour la fin du week-end. Et ce n'était pas elle qui allait lui dire que ce n'était pas bien. Après tout, elle avait bien décidé de faire de même et puis de toute façon, ce n'était pas comme si elle avait quelque chose à faire de ce que sa camarade faisait de sa vie. Tant qu'elle ne la dérangeait pas dans sa vie à elle, Anabela n'avait rien à lui reprocher. Et puis, pour lui demander ce qu'elle faisait là, il fallait ouvrir la bouche, et donc lui parler, ce qu'Ana s'efforçait de faire le moins souvent possible. Genre, une fois par mois maximum, deux si elle a besoin de la salle de bain et que celle-ci est déjà utilisée par Astride. Donc pour revenir à la « situation pareille » dont on parlait au début, Anabela venait en effet de faire un pas en avant dans sa relation avec Astride, et venait de lui proposer son aide. Et pour faire des paquets cadeaux en plus de cela, ce n'était pas rien selon elle. Ana avait quand même espérer un court instant que sa camarde refuse son aide mais s'était dit que, finalement, ça leur donnerait une excuse pour parler et apprendre à se connaître un peu mieux, puisqu'en six ans, elle n'avait pas échangé plus de quelques mots. Elle ne savait pas vraiment si la faute devait être mise sur elle ou sur Astride, ou bien sur les deux à la fois, tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle avait fait un pas vers sa camarade aujourd’hui, et c’était tout ce qui comptait à ses yeux. Elle s’était ainsi proposé de l’aider à faire des paquets cadeaux pour sa famille, et avait même acceptée de s’occuper des « paquets difficiles ». Et c’était pourquoi Astride venait de la remercier. Anabela lui fit un sourire et commença la lourde tâche qu’elle venait d’accepter.

« Oh, je te comprends, ça ne doit pas être facile d'être éloigné de lui alors que vous avez toujours été ensemble à Poudlard. Vous avez prévu de faire quelque chose tous les deux ? »

En effet… depuis qu’Alex avait quitté Poudlard pour l’université, Anabela n’avait pas eu l’occasion de le revoir. Et cela commençait à lui peser. Elle n’avait pas l’habitude d’être séparé de lui, sauf quand elle était trop jeune pour aller à Poudlard et que lui y allait, mais à cette époque, elle avait eu la consolation de rester avec les Maddox, qu’elle considérait depuis bien longtemps comme ses parents. Mais elle avait toujours été plus proche d’Alexander que du reste de sa famille, et être loin de lui était une chose difficile à gérer tellement elle avait l’habitude de ne pas le quitter sauf pour les cours et quand elle était dans sa salle commune.

« Comme tu dis… » Soupira-t-elle. « On ne prévoit jamais vraiment ce qu’on va faire à l’avance. Ça dépend de la météo, des parents, de nos humeurs respectives aussi. Disons que… on fera ce qu’on pourra faire, tant qu’on le fait ensemble. »

Ana ne voyait pas ce qu’elle pourrait rajouter de plus à propos de ses prochaines vacances, alors elle se tut. De toute façon, les vacances en question n’étaient pas encore là, et elle avait le temps pour réfléchir à ce qu’elle voudrait faire. Une chose était certaine, si Alex était toujours dans l’état dans lequel elle l’avait laissé à la fin de l’été, Anabela devra agir, essayer de lui changer les idées. Peut-être aller se promener, et faire les gamins dans la neige, si ça pouvait l’aider à oublier le temps de quelques heures ses problèmes de filles.

« J'ai un grand frère, un petit frère et une petite sœur, on peut dire que ça fait une grande famille. Donc beaucoup trop de cadeaux à emballer à Noël et en plus il y a les cadeaux d'anniversaire. »

Anabela leva les yeux de ses « paquets » et regarda Astride étonnée. Avant aujourd’hui, il ne lui serait pas venu à l’esprit qu’elle puisse avoir autant de frères et sœurs. Enfin… ce n’était qu’une façon de parler, Ana savait très bien que des couples avaient plus que quatre enfants, elle en avait connus quand elle vivait au Brésil, elle passait même beaucoup de temps avec une fille et un garçon, des jumeaux, qui avaient cinq frères et sœurs, si ses souvenirs étaient bons. Mais on ne pouvait pas vraiment comparer les conditions de vie entre ici et là-bas, et elle n’avait pas encore rencontré des gens avec autant de frères et sœurs ici. C’est pour ça qu’elle était un peu étonnée. Mais vu le nombre de cadeaux que sa camarde avait à offrir, elle se dit que ce n’était pas si étonnant que ça finalement.

« J’aimerais bien avoir une petite sœur aussi. Ou même une grande d’ailleurs, mais une petite c’est mieux. C’est vrai que ça fait beaucoup, mais au moins, vous avez pleins de cadeaux sous le sapin, ça doit être trop cool de chercher son cadeau parmi la cinquantaine qu’il y a. »

Anabela se reconcentra sur sa tâche avec un petit sourire. Elle arrivait très bien à s’imaginer la scène. Astride et sa famille, en face d’un sapin gigantesque, avec plein de petit tas de cadeaux aux pieds de l’arbre. Il devait aussi y avoir des chocolats et des bonbons, pour les plus jeunes. Et puis, sans doute de l’alcool pour les adultes. Anabela essaya de visualiser Astride en mère noël, et elle ne savait pas pourquoi, mais elle y arrivait très bien. Il ne lui manquait plus que la tenue, les grosses bottes marron, la combinaison en froufrous rouge et blanche, et le bonnet de Père Noël aussi. Ah, et les lunettes aussi. En fait, il ne lui manquait vraiment pas grand-chose. A part peut-être un peu plus de rondeurs, pour faire plus… vrai. Mais Anabela ne savais pas pourquoi, quelque chose lui disait qu’elle était sur la bonne voie. Sans vouloir paraitre méchante, Anabela trouvait qu’Astride avait pris un peu de rondeurs depuis quelque temps. Elle n’en était pas vraiment certaine, puisqu’elle ne faisait pas toujours attention à sa camarade, mais maintenant qu’elle l’avait sous les yeux, elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’Astride prenait plus de place qu’au début de l’année, et cette remarque n’avait rien à voir avec le fait qu’elle ne s’était jamais retrouvée aussi proche d’elle qu’en ce jour.

« Euh… Astride ? » Hésita-t-elle. « Est-ce que… Enfin je veux dire… Tu n’aurais pas un peu grossi ces derniers temps ? Je sais que je n’ai pas à te dire de telles choses, mais je pense que tu devrais faire un régime. »

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« Comme tu dis… On ne prévoit jamais vraiment ce qu’on va faire à l’avance. Ça dépend de la météo, des parents, de nos humeurs respectives aussi. Disons que… on fera ce qu’on pourra faire, tant qu’on le fait ensemble. »

Astride détestait ce genre de choses, pour avancer dans la vie, elle avait besoin avant tout de savoir où elle allait. Lorsqu’elle devait retourner chez ses parents pour les vacances, elle prenait soin de vérifier avec beaucoup d’attention que tout soit programmé pour son arrivée jusqu’aux repas qu’ils mangeraient chaque jour. Ce n’était pas pour embêter sa famille, au contraire, elle voulait que son retour à la maison ne fasse pas de vagues, que personne ne puisse lui reprocher d’avoir envahi l’espace vital d’un autre. Elle ne voulait pas perturber l’équilibre de sa propre famille et faisait en sorte de la préserver au maximum. Ils ne se rendaient certainement pas compte à quel point il était difficile pour elle de savoir que leur vie continuait sans elle, qu’ils restaient soudés et que son absence ne devait pas peser autant que dans les premiers temps. Ses au revoir pour la rentrée n’étaient plus aussi important aux yeux de ses frères, et elle s’en rendait parfaitement compte. On était loin des embrassades pleines d’émotions qu’elle avait connues pour sa toute première rentrée. Mais bon, elle ne pouvait pas leur en vouloir, c’était elle qui avait choisi de partir et sa vie la rendait heureuse. Ils avaient bien le droit au bonheur eux aussi.

« C’est une belle façon de voir les choses. Je ne pourrais pas faire comme toi, j’aime beaucoup trop l’organisation, je dois avoir un planning dans le cerveau pour être aussi attachée aux dates et aux horaires. » Plaisanta-t-elle. « Ce qui ne m’empêche pas d’être en retard à tous les cours. »

Mais bon, c’était quelque chose de totalement différent. Elle avait une fâcheuse tendance à oublier quelque chose de primordial dans son dortoir, comme un livre de cours ou le devoir qu’elle avait à rendre le jour même. Pourtant, elle avait toujours un sac de deux tonnes avec elle, mais jamais avec les bonnes affaires à l’intérieure. Evidemment, qu’elle se rende compte à temps qu’elle n’avait pas ce qu’il lui fallait aurait été trop beau, elle le réalisait bien souvent à mi-chemin ou pire, devant la porte de la salle de classe. Après avoir perdu de précieuses secondes à peser le pour et le contre, elle revenait échevelée dans la salle de classe, son précieux sésame à la main. Mais ce n’était pas tout. Après cinq longues années passées à l’intérieur du château, il lui arrivait encore de se perdre. Certes, il était immense et oui, elle n’avait pas encore eu le temps de l’explorer totalement, mais elle aurait au moins dû connaitre l’emplacement de toutes ses salles de cours depuis le temps. Sauf qu’elle les connaissait, mais elle était tellement tête en l’air, qu’il lui arrivait d’oublier dans quelle salle de classe elle allait. Il lui arrivait aussi de se plonger dans ses pensées et de prendre la mauvaise direction sans s’en rendre compte. Malheureusement, ce genre de choses était difficile à expliquer à un professeur et elle craignait à chaque fois de se faire renvoyer du cours.

« J’aimerais bien avoir une petite sœur aussi. Ou même une grande d’ailleurs, mais une petite c’est mieux. C’est vrai que ça fait beaucoup, mais au moins, vous avez pleins de cadeaux sous le sapin, ça doit être trop cool de chercher son cadeau parmi la cinquantaine qu’il y a. »

Ça s’était bizarre. Elle ne s’était pas du tout attendue à ce que la jeune fille puisse l’envier pour quoi que ce soit. Non pas que sa situation ne soit pas enviable, la poufsouffle avait toujours été très fière de sa grande famille, mais elle pensait que sa camarade de chambre avait tout pour elle et qu’il était donc impossible qu’elle puisse vouloir quelque chose qu’elle possédait. C’était à la fois flatteur et déstabilisant pour Astride qui avait l’habitude qu’on la prenne pour quelqu’un de banal et inintéressant au-delà de sa réussite scolaire. Les élèves ne venaient pas lui demander comment c’étaient passées leurs vacances, ni si elle avait fait un truc fantastique et délirant pendant le week-end, non, ils venaient simplement voir combien elle avait eu au dernier devoir de métamorphose et si elle pouvait les aider à préparer le prochain examen. Ça ne la dérangeait pas plus que ça finalement, elle avait pris l’habitude d’être une bibliothèque sur pattes depuis le temps, mais elle trouvait étrange de pouvoir avoir une conversation qui n’était pas à propos des cours avec une personne qui ne faisait pas partie de sa liste d’amis. Etrange, mais pas désagréable. Elle regarda la poufsouffle avec un grand sourire, ravie de pouvoir aborder son sujet favori qui était bien sûr la famille. Il ne se passait pas une seule journée sans qu’elle pense à ses parents ou à ses frères et sœurs qui lui manquaient énormément en cette période de Noël, alors bien sûr, elle était contente de pouvoir partager ça avec quelqu’un. Peut-être que ça allait les rapprocher, enfin, elle l’espérait, il était grand temps.

« Je ne suis pas sûre que tu aimerais avoir la mienne. Ariane n’a que sept ans. On ne se connait pas beaucoup vu que je suis partie à Poudlard alors qu’elle était encore un bébé, on n’est vraiment pas très proches. Je trouve ça dommage d’ailleurs, j’aurais beaucoup aimé qu’on soit plus accrochée que ça l’une à l’autre. » Avoua la jeune fille. « Mais bon, là, elle est assez grande pour comprendre ce que je fais, pourquoi je ne suis pas à la maison pendant l’année scolaire. Petite, elle avait presque du mal à me considérer comme un membre de la famille à part entière. »

Et oui, quand Astride se sentait en confiance, elle se mettait bien souvent à parler beaucoup, ou en tout cas, beaucoup plus qu’elle ne l’aurait fait avec un inconnu. Elle était bavarde, elle le savait, ça avait toujours été. Alors forcément, maintenant qu’elle se retrouvait seule avec une fille qui était de nature plutôt discrète, en tout cas, c’était ce qu’elle avait entendu dire, elle pouvait s’en donner à cœur joie. Evidemment, ça ne signifiait pas pour autant que sa camarade de chambre allait l’écouter pour autant, mais elle avait besoin de se lâcher un peu, et c’était peut-être le bon moment pour ça. Et puis de toute façon, Anabela était bien assez grande et responsable pour la faire taire si jamais elle l’enquiquinait trop. Après tout, c’était elle qui lui avait proposé de l’aider et elle avait sans doute dû se douter que ça ne se ferait pas dans le silence. Astride n’avait jamais été particulièrement douée pour le mutisme. Même lorsqu’elle faisait mine d’en vouloir à quelqu’un et qu’elle voulait le lui faire comprendre, elle ne parvenait pas bien longtemps à se plonger dans le silence, ou en tout cas, pas assez longtemps pour que ladite personne le remarque. Tant pis pour la pauvre poufsouffle, elle devait savoir dans quoi elle s’embarquait.

« Euh… Astride ? Est-ce que… Enfin je veux dire… Tu n’aurais pas un peu grossi ces derniers temps ? Je sais que je n’ai pas à te dire de telles choses, mais je pense que tu devrais faire un régime. »

La poufsouffle resta bouche-bée pendant un instant, les ciseaux en l’air, elle arqua un sourcil, s’attendant à ce que sa camarade éclate de rire, mais il n’en fut rien. Anabela semblait un peu gênée, et elle avait raison de l’être. D’accord, elle avait peut-être fait un peu d’excès depuis qu’elle était revenue à Poudlard. Ses parents n’étaient plus là pour canaliser son envie de se goinfrer en permanence de sucreries, mais ce n’était pas une raison pour le lui faire remarquer. Elle avait fait bien attention à voler tous les week-ends lorsque le terrain de quidditch était libre et que le temps le permettait, alors non, elle n’avait pas dû devenir une baleine et même si c’était le cas, Anabela n’avait pas à lui faire remarquer une chose pareille. Déjà, venant de ses amis, elle n’aurait probablement pas apprécié ce genre de remarque. Elle n’avait jamais été maigrichonne, ni même mince, mais elle n’avait pas encore de quadruple menton et des énormes bourrelets sur son ventre qui était d’ailleurs relativement plat. Alors oui, forcément, se prendre ce genre de remarque en pleine tronche, alors qu’elle n’avait même pas eu le temps de s’y préparer avait de quoi la surprendre et l’agacer. Elle mit un peu de temps à redescendre sur terre pour répondre à sa camarade de chambre, la conversation lui semblait d’un seul coup être passée dans une autre dimension un peu surréaliste. C’était-elle assoupie en faisant les paquets ? C’était le moment de le savoir.

« Je ne crois pas, non. Et je ne vois pas en quoi ça te regarde, tu n’es pas mon amie. »
Répliqua-t-elle sur un ton glacial avant de désigner les paquets qu’elle tenait entre les mains. « Laisse, je finirais. »

En vérité, la poufsouffle était piquée au vif. Elle n’avait pas imaginé un seul instant qu’Anabela puisse être le genre de fille qui lui fasse de semblables remarques. Elle avait bêtement cru qu’elle se fichait des apparences, qu’elle ne lui dirait rien sur ce sujet, mais non, elle s’était trompée, encore une fois. Cette fille ne valait pas la peine qu’elle fasse l’effort de se lier avec elle. Jamais quelqu’un d’aussi désagréable ne ferait partie de sa liste d’amis, elle avait trop souffert l’année dernière de la trop grande confiance qu’elle accordait aux autres. Elle n’était pas assez stupide pour faire deux fois la même erreur.
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« C’est une belle façon de voir les choses. Je ne pourrais pas faire comme toi, j’aime beaucoup trop l’organisation, je dois avoir un planning dans le cerveau pour être aussi attachée aux dates et aux horaires. Ce qui ne m’empêche pas d’être en retard à tous les cours. »

Anabela ne savait pas trop quoi répondre à sa camarade. C’est vrai qu’Astride lui paraissait très organisée. Mais seulement de temps en temps. A de très courts instant, et uniquement quand il s’agissait de finir ses devoirs avant tout le monde. Le reste du temps, elle ressemblait plus à une fille tête en l’air qu’à une fille organisée. Elle oubliait souvent ses affaires, et était obligé de remonter en vitesse dans leur dortoir pour mettre la main sur ses bons bouquins de la journée. Ana soupçonnait Astride d’être une stressée de la vie et d’être incapable de passer une journée sans oublier une chose importante.

« Après, c’est une question d’habitude. Je prévois un programme quand je sais que j’ai trop de choses à faire et que je n’aurais jamais le temps de réfléchir pour savoir par quoi je vais commencer, mais avec Alex, je n’en ressens pas du tout le besoin. »

Par exemple, tout à l’heure, Ana avait fait tout une liste de ce qu’elle devrait faire demain comme travail, et rien que d’y repensait, elle désespérait, en se demandant comment elle ferait pour survivre à une journée enfermée dans la bibliothèque avec pour seule compagnie, ses cahiers et livres de cours. D’ailleurs, parfois, elle se demandait pourquoi elle avait décidé de ne pas travailler aujourd’hui, et encore plus pourquoi elle avait choisie de tout remettre au lendemain. Elle allait devoir se lever aux aurores pour pouvoir finir son devoir de potion, relire ses cours qui l’embêtaient au plus haut point, et faire elle-ne savait combien de rédaction, de résumés de cours et autre exercices ô combien énervant. Elle espérait vraiment pouvoir trouver Fitzgerald pour qu’il l’aide à finir ses devoirs au plus vite. Le connaissant, il les avait déjà sans doute tous fait, et passerait bien le reste de son week-end tranquille. Mais Ana avait vraiment besoin de lui pour me coup, ou elle ne s’en sortirait jamais.

« Je ne suis pas sûre que tu aimerais avoir la mienne. Ariane n’a que sept ans. On ne se connait pas beaucoup vu que je suis partie à Poudlard alors qu’elle était encore un bébé, on n’est vraiment pas très proches. Je trouve ça dommage d’ailleurs, j’aurais beaucoup aimé qu’on soit plus accrochée que ça l’une à l’autre. Mais bon, là, elle est assez grande pour comprendre ce que je fais, pourquoi je ne suis pas à la maison pendant l’année scolaire. Petite, elle avait presque du mal à me considérer comme un membre de la famille à part entière. »

Vu comme ça, Ana n’avait tout à coup plus tellement envie d’avoir une petite sœur. Mais c’était différent. Elle avait vécu avec des sorciers pendant quelques années avant d’aller à Poudlard, alors elle savait que si elle avait eu une sœur, elle aurait été entouré de magie elle aussi, et n’aurait donc pas eu à se demander où était sa grande sœur, et si elle était vraiment un membre de sa famille. En tout cas, elle l’espérait. C’est vrai que ça ne devait pas être très amusant tous les jours pour Astride, de savoir qu’elle abandonnait presque sa famille neuf mois dans l’année, tout ça pour revenir et découvrir qu’une partie de sa dite famille ne la considère pas comme ça…

« C’est vrai que c’est difficile. Je ne m’imaginerais pas la laisser à la maison alors que je suis là toute l’année, en dehors des vacances. Mais c’est vrai que d’être chez toi pour seulement quelques semaines par an, quand t’as des petits frères et sœurs qui ne comprennent pas trop, c’est… compliqué. »

Ana ne savait pas trop quoi ajouter pour ce sujet, et décida donc de se taire et de continuer à rattraper les dégâts d’Astride. Elle se demandait comment une fille aussi brillante en classe qu’Astride pouvait à ce point être nulle pour faire des paquets cadeaux. Pourtant, c’était comme des maths. Et Astride qui était issue d’une famille de moldus devait en avoir fait. Il fallait juste savoir quelle quantité de papier utiliser pour emballer le cadeau, et ensuite, il n’y avait qu’à le scotcher sur le cadeau à l’aide de… scotch, oui ! Ce n’était pourtant pas sorcier, sans jeu de mots.

« Je ne crois pas, non. Et je ne vois pas en quoi ça te regarde, tu n’es pas mon amie. Laisse, je finirais. »

Oh mon dieu ! Pourquoi Anabela avait-elle dit ça ? Depuis quand était-elle aussi méchante ? Ce n’était pas possible, Astride allait la haïr tout au long de sa vie. Et dire que les deux filles commençaient enfin à s’entendre… Maintenant, c’était certain, Astride allait la détester, et elle entrainerait Yasha, leur autre camarade de dortoir dans sa haine. Le pire dans toute cette histoire, c’était qu’Ana ne savait pas du tout pourquoi elle avait osé dire ça. Elle avait dû être victime d’un sortilège de confusion, ce n’était pas possible autrement. Jamais elle n’oserait dire pareille chose à Astride, ni même à personne d’autre d’ailleurs… Enfin, si elle pouvait toujours le dire à Alex, mais ce serait plus sur un ton taquin, et non sur le ton qu’elle avait utilisé sur Astride. En plus de cela, Ana se disait qu’elle devrait vraiment apprendre le tact, parce que à, ce n’était tout bonnement plus possible. Et puis, elle ne voulait pas partir. Elle avait donné sa parole à Astride qu’elle l’aiderait – façon de parler – et elle tenait toujours ses engagements. Mais qu’est-ce qu’elle pourrait bien lui dire pour rattraper son coup ? Lui dire que c’était une blague ? Ce n’était pas dans ses habitudes et Astride devait le savoir mieux que personne en dehors d’Alexander. Décidemment, la jeune Poufsouffle s’était mise dans une situation beaucoup trop délicate pour réussir à s’en sortir seule. Qu’allait-elle faire ? Puis soudain, elle eut une idée. Ce n’était pas forcément la meilleure qui soit, mais c’était toujours ça de fait, et elle n’avait rien à perdre à part sa future possible amitié avec Astride, qui venait d’être corrompue de la pire des manières…

« Apparemment, ce n’est pas une bonne façon de progresser… » Dit-elle plus pour elle-même que pour Astride. Puis, elle éleva un peu plus la voix pour continuer. « Je suis désolée si je t’ai blessée Astride, ce n’était pas du tout mon intention. En fait, j’avais préparé tout un discours pour te demander ton avis sur comment dire à une personne qu’elle a grossi, mais il y a eu une petite erreur de traitement de texte, et ce n’est pas du tout sorti comme je le voulais. Je devrais peut-être aller me laver la bouche avec du savon… »

La jeune fille se stoppa quelques instants, pour laisser le temps à Astride de s’exprimer sur le sujet si elle le souhaitait, puis continua :

« Je ne sais pas si tu vois qui est Eden Johns. C’est une fille de Gryffondor de septième année. On est assez proche depuis le début de l’année, et j’ai remarqué qu’elle avait pris du poids depuis quelques semaines. Et Jacob, un Poufsouffle qui est son meilleur ami, m’a demandé conseil pour le lui dire. Sauf que… ben… j’y connais rien moi, la preuve. Alors je voulais te demander comment on faisait. Mais… C’est pas vraiment ce que j’ai dit, et je suis désolée. »

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« Après, c’est une question d’habitude. Je prévois un programme quand je sais que j’ai trop de choses à faire et que je n’aurais jamais le temps de réfléchir pour savoir par quoi je vais commencer, mais avec Alex, je n’en ressens pas du tout le besoin. »

La poufsouffle se contenta de hocher la tête. Elle comprenait très bien ce que voulait dire sa camarade de chambre et elle trouvait géniale qu’il y ait assez de complicité entre eux pour qu’ils puissent juste être ensemble sans avoir besoin de faire quoi que ce soit pour s’occuper un peu. Astride ne pouvait pas faire de même avec ses frères et sœurs. Elle avait beau considérer que sa famille était unie et soudée, elle devait bien reconnaitre qu’elle n’avait pas toujours l’impression d’y être spécialement bien intégrée, il suffisait qu’elle regarde les photos de famille pour se rendre compte qu’elle ne figurait pas sur la plupart ou qu’elle entende des anecdotes racontées par ses frères et sœurs pour se rendre compte qu’elle n’avait pas eu l’occasion de les vivre. Elle avait laissé de côté des fous rires, des jeux à plusieurs, des disputes, des réconciliations tout ce qui faisait qu’elle adorait sa vie de famille auparavant. Mais c’était un mal pour un bien, elle adorait son école, ses amies, l’année de ses onze ans lui avait donné un nouveau départ et elle ne regrettait rien.

« C’est vrai que c’est difficile. Je ne m’imaginerais pas la laisser à la maison alors que je suis là toute l’année, en dehors des vacances. Mais c’est vrai que d’être chez toi pour seulement quelques semaines par an, quand t’as des petits frères et sœurs qui ne comprennent pas trop, c’est… compliqué. »

C’était peut-être difficile mais elle avait dû faire un choix et elle avait certainement fait le bon. Certes, privilégier ses études en mettant en péril la cohésion de toute une famille pouvait paraitre franchement égoïste, mais elle se voyait mal continuer à vivre chez elle, recluse, coupée du monde, rien que pour ne pas les rendre triste. Quelques années plus tard, elle aurait vu son grand-frère, puis son petit frère et enfin son bébé de sœur, abandonner la maison pour démarrer leur vie à eux, sans se soucier plus que ça de ce qu’ils laisseraient derrière. Astride se retrouverait donc toute seule chez elle, après avoir sacrifié tout son avenir pour rester avec les personnes qui l’aimaient, alors non, évidemment, elle ne regrettait pas son choix, au contraire. Elle était fière d’avoir eu le courage de s’émanciper aussi tôt. A onze ans, elle était encore une enfant, et elle aurait vraiment pu vouloir préserver sa sécurité avant tout. Mais non, elle avait voulu améliorer sa vie et prendre des initiatives. Visiblement, elle avait bien fait et n’avait donc aucun regret à avoir.

« Bah maintenant ça va, mais c’est vrai que ne pas pouvoir révéler à sa petite sœur qu’on doit partir dans une école où on enseigne la magie, c’est pas simple. » Expliqua-t-elle. « Mais on ne pouvait pas prendre le risque qu’elle en parle autour d’elle, certes, ce n’est qu’une enfant, elle n’aurait probablement pas été prise au sérieux, mais je doute que ce soit une explication satisfaisante pour le ministère. Je voulais juste la protéger. »

Elle ne savait pas franchement pourquoi elle éprouvait le besoin de se justifier maintenant. Anabela ne la connaissait même pas, elle n’en avait certainement rien à faire de ses histoires de famille. Mais Astride avait envie de lui en parler, elle avait envie de se confier pour une fois au lieu de tout garder pour elle et tant pis si sa camarade de chambre n’en avait rien à faire. Après tout, c’était elle qui était venue lui parler la première. Elles n’avaient jamais discuté toutes les deux alors c’était sans doute le bon moment pour rattraper le temps perdu. Certes, compter Ana parmi ses amis n’était pas une réelle nécessité, mais elle avait quand même envie d’essayer pour ne pas passer à côté d’une belle histoire d’amitié. Au moins, si ça ne marchait pas, elle pourrait se vanter d’avoir tout essayé pour y parvenir. Evidemment, Astride se sentait toujours un peu coupable lorsqu’elle déplaisait totalement à quelqu’un, elle avait toujours l’impression que c’était de sa faute, qu’elle avait fait quelque chose de mal et il était difficile pour elle d’admettre qu’elle était totalement à côté de la plaque. Elle finissait généralement par se faire une raison, même si ce n’était pas évident.

« Apparemment, ce n’est pas une bonne façon de progresser… Je suis désolée si je t’ai blessée Astride, ce n’était pas du tout mon intention. En fait, j’avais préparé tout un discours pour te demander ton avis sur comment dire à une personne qu’elle a grossi, mais il y a eu une petite erreur de traitement de texte, et ce n’est pas du tout sorti comme je le voulais. Je devrais peut-être aller me laver la bouche avec du savon… »

La jeune fille fronça les sourcils, incapable de comprendre ce que voulait dire son amie. Cette fille était bizarre, vraiment bizarre. Elle ne savait même pas si elle s’adressait à elle, à elle-même ou à une tierce personne qui n’existait probablement que dans sa tête. Une chose était sûre, Astride n’était pas ravie d’avoir été prise pour cible de ce genre de rumeur. Mais bon, elle n’était pas rancunière, vraiment pas et Ana semblait être sincèrement désolée. D’un autre côté, elle ne comprenait pas qu’elle puisse s’excuser pour quelque chose qu’elle venait simplement de dire, comme si c’était une remarque naturelle pour elle. Souffrait-elle de schizophrénie ? C’était fort possible, puisqu’elle était capable de regretter instantanément quelque chose qu’elle venait juste de dire. Si ça venait d’une maladie, la jeune fille était prête à excuser son comportement, non pas par pitié mais simplement pour se montrer compréhensive. Toutefois, elle n’était pas certaine que ce soit le cas, Ana cherchait peut-être simplement à se rattraper.

« Effectivement. » Répliqua-t-elle froidement avant de se radoucir légèrement. « Je suis peut-être un peu susceptible aussi, mais je ne suis pas grosse et j’ai horreur qu’on me fasse des réflexions à ce sujet. Je crois que tu as juste très mal choisi ton cobaye, d’autres auraient certainement mieux réagis que moi. »

C’était une certitude. Astride avait si souvent entendu ses parents la gronder parce qu’elle mangeait trop de sucreries, qu’elle ne faisait pas attention à sa ligne et qu’en plus, elle allait avoir des problèmes de diabètes ou de cholestérol qu’elle voyait Poudlard comme un endroit béni où personne ne viendrait lui faire ce genre de remarque. Alors constater que quelqu’un d’autre que sa famille était capable de revenir à la charge sur ce sujet plus que douloureux l’insupportait. Pire, elle avait l’impression d’être exposée nue sur une place publique, livrée aux critiques humiliantes des autres élèves. Même ses meilleurs amis ne s’étaient jamais permis de lui dire ce genre de choses, alors forcément, quand une fille avec laquelle elle ne parlait jamais se permettait de s’y mettre, elle réagissait pas, très mal. Seulement, la jaune et noire était fidèle à elle-même, à peine s’était-elle emportée contre quelqu’un qu’elle regrettait déjà de s’être emportée de cette façon. Pauvre Ana, elle était déjà adorable de lui venir en aide, elle ne méritait pas ça.

« Je ne sais pas si tu vois qui est Eden Johns. C’est une fille de Gryffondor de septième année. On est assez proche depuis le début de l’année, et j’ai remarqué qu’elle avait pris du poids depuis quelques semaines. Et Jacob, un Poufsouffle qui est son meilleur ami, m’a demandé conseil pour le lui dire. Sauf que… ben… j’y connais rien moi la preuve. Alors je voulais te demander comment on faisait. Mais... C'est pas vraiment ce que j'ai dit, et je suis désolée. »

Eden… Elle voyait vaguement de qui elle voulait parler, mais sans plus. Par contre, elle voyait beaucoup plus distinctement puisqu’il faisait partie de sa maison. Encore heureux… Après six ans, si elle ne parvenait pas à connaitre la quasi-totalité des personnes qui partageaient la même salle commune qu’elle, c’était tout de même un peu inquiétant. Toutefois, elle n’avait pas le souvenir d’avoir eu une grande discussion palpitante et constructive avec lui. Et puis, si elle était le genre de personne qui critiquait les autres à cause de leur poids, elle n’était pas sûre d’avoir envie d’apprendre à le connaitre, il n’en valait vraiment pas la peine. Et puis, elle ne comprenait pas pourquoi Anabela aurait voulu l’aider à se montrer aussi méchant avec cette pauvre fille. A moins qu’Eden ait demandé elle-même ce qu’il pensait de sa ligne, il n’avait aucune raison de lui donner son avis. La jeune fille avait soudainement un vague élan de sympathie pour cette gryffondor qu’elle ne connaissait pas. Elle allait certainement passer un sale moment, quel que soit la façon dont l’aveu allait être fait. Il n’y avait pas vraiment de moyen d’atténuer le choc de ce genre de révélation, elle allait être blessée quoi qu’il arrive.

« Je la connais que de vue, elle est pourtant jolie, pauvre Eden… Si elle n’a rien demandé à Jacob, il ferait mieux de tenir sa langue, vraiment. Certaines vérités ne sont simplement pas bonnes à dire. »


Et puis franchement, meilleur ami ou pas, qu’est-ce qu’il pouvait bien en avoir à faire de son poids ? Ce n’était pas comme s’ils étaient amoureux, il ne la voyait pas souvent nue et elle n’avait aucune raison de chercher à lui plaire. A moins qu’il ne soit pas seulement un ami, mais bien plus que ça et dans ce cas, ce n’était probablement pas à Ana qu’il aurait dû s’adresser mais directement à la principale intéressée. Ce genre de commentaire était particulièrement humiliant et Astride plaignait sincèrement la pauvre gryffondor.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2018-2019] I wish it could be chrismas everyday [Anabela - Terminé] [ANNEE 2018-2019] I wish it could be chrismas everyday [Anabela - Terminé] EmptyMar 5 Fév - 22:19

« Bah maintenant ça va, mais c’est vrai que ne pas pouvoir révéler à sa petite sœur qu’on doit partir dans une école où on enseigne la magie, c’est pas simple. Mais on ne pouvait pas prendre le risque qu’elle en parle autour d’elle, certes, ce n’est qu’une enfant, elle n’aurait probablement pas été prise au sérieux, mais je doute que ce soit une explication satisfaisante pour le ministère. Je voulais juste la protéger. »

Anabela essayait de comprendre au mieux la vie qu’Astride avait en dehors du collège. Elle avait des tas de frères et sœurs, mais malgré ça, elle devait se sentir seule. Astride ne voyait sa famille que quelques semaines par semaine, et le reste du temps, c’était un peu comme si elle était fille unique. Elle ne voyait jamais sa famille, et Anabela savait parfaitement qu’une lettre ne valait pas la présence de sa famille à ses côtés. La Poufsouffle comprenait d’autant plus sa camarade que, depuis cette année, elle était dans le même cas qu’elle. En effet, Alexander n’était pas revenu à Poudlard cet automne, et l’avait laissé quasiment seule dans un monde qu’elle ne maîtrisait pas. Ou plutôt, qu’elle ne voulait pas apprendre à maîtriser. Pas toute seule en tout cas. Anabela avait besoin de son frère à ses côtés pour avancer, et avant le début de l’année, alla avait été incapable d’imaginer sa vie sans lui. Elle avait été contrainte de le faire quand il a eu ses ASPICs et qu’il avait été admis à l’université. Et malgré cela, elle n’avait toujours pas réussi à s’adapter à Poudlard, sans Alexander. Tout était tellement différent sans lui. Elle ne savait pas qui elle pouvait croire, elle n’avait personne à qui raconter ses déboires. Personne sauf Eden….

« En effet… »

Ana ne voyait pas vraiment ce qu’elle pouvait dire de plus. Astride avait agi dans l’intérêt de sa sœur, et elle ne pouvait pas la juger pour ça. Elle comprenait tout à fait pourquoi elle avait fait ça, même si, elle-même ne l’aurait pas fait. Elle aurait plutôt laissé Alex s’en charger, et puis, encore fallait-il qu’elle ait une sœur. Ce qui n’était pas le cas. Ses vrais parents n’avaient pas eu d’autres enfants, tout comme ses parents actuels, les Maddox. C’était d’ailleurs une des raisons pour lesquelles elle était devenue leur fille adoptive. Et ce n’était pas la petit Ana qui allait s’en plaindre. Pouvoir passer tout son temps avec Alexander était devenu une priorité depuis qu’elle l’avait rencontré il y a de cela des années, elle ne saurait dire exactement combien. Mais elle s’en souvenait comme si c’était hier. Alexander l’avait complètement charmé. Elle était tombée en admiration devant lui, et ne regrettait plus du tout son départ pour l’Ecosse avec lui.

« Effectivement. Je suis peut-être un peu susceptible aussi, mais je ne suis pas grosse et j’ai horreur qu’on me fasse des réflexions à ce sujet. Je crois que tu as juste très mal choisi ton cobaye, d’autres auraient certainement mieux réagis que moi. »

La jeune fille baissa la tête honteuse et désolé, ne comprenant toujours pas pourquoi elle avait dit pareille horreur. Qu’est-ce qu’il lui était passé par la tête nom de Dieu ? Elle n’avait même pas pensé à cela avant de le dire, c’était pour dire à quel point l’absurdité qu’elle avait prononcé venait de loin. Parce que déjà, pour savoir une telle chose, il fallait qu’Anabela se soucie ne serait-ce qu’un peu de ses camardes de classes et même de dortoir, et ce n’était pas vraiment le cas. Elle était plutôt solitaire, ne se préoccupant pas des actes pour le moins étranges de sa camarade. Bien sûr, elle observait, mais ne disait jamais rien, puisque de toute façon, les deux filles ne se parlaient que très rarement, alors Anabela ne voyait pas l’intérêt de lui dire ce qu’elle pensait d’Astride, puisque de toute façon, ça n’avait pas d’intérêt.

« Je suis désolée, encore une fois Astride. Je ne sais vraiment pas ce qui m’a pris. »

Et elle était sincère. Même si son mensonge pour rattraper sa bourde monumental ne l’était pas autant. Elle continua son explication en faisant attention à ne pas faire trembler sa voix, qui pourrait la trahir. Mentir n’avait jamais été son fort, elle préférait de loin dire la vérité. Anabela ne comprenait pas vraiment le principe de cacher la vérité aux autres pour ne pas les blesser. De toute façon, la vérité finissait toujours par éclater au grand jour, alors ça ne servait à rien d’attendre qu’elle le fasse toute seule, plutôt que de prendre les devants. Personne ne sortait indemne quand on lui cachait quelque chose, c’était même pire. Après la discussion dérivai toujours sur le sujet de la confiance et tout ça, et même pour des personnes qui n’étaient pas en couple, ça finissait toujours en dispute de couple. Alors, non, Anabela n’aimait pas cacher ce qu’elle pensait aux autres. En tout cas, pas en leur mentant. Mais s’il ne lui demandait rien, elle n’allait pas prendre le risque de se faire un nouvel ennemi, et n’ouvrait pas sa bouche.

« Je la connais que de vue, elle est pourtant jolie, pauvre Eden… Si elle n’a rien demandé à Jacob, il ferait mieux de tenir sa langue, vraiment. Certaines vérités ne sont simplement pas bonnes à dire. »

Pour le coup, elle n’avait pas tort, pensa Anabela. Si un jour, Jacob lui demandait vraiment conseil pour annoncer cela à Eden – si tant est qu’il vienne luiparler – alors je lui dirais que ce n’était pas une bonne idée et que ça ne le regardait pas. C’est vrai qu’Eden était magnifique, Anabela l’enviait certaine fois, en se disant qu’elle pourrait être mannequin, contrairement à elle. Elle n’était pas assez… vivante pour incarner un tel personnage. Et puis, elle n’oserait jamais faire un tel métier, même pour gagner un peu d’argent, et puis, il y avait aussi Alexander, qui ne la laisserait jamais faire une chose pareille. Au grand jamais ! En tout cas, Ana était peut-être d’accord avec le fait que Jacob devait se taire, elle ne l’était pas autant en ce qui concernait sa dernière phrase. Mais ça, en avait déjà parlé.

« Tu as raison, je lui dirais cela dès que je le verrai. » Dit-elle en souriant à moitié.

Ou comment s’enfoncer encore plus profondément dans son mensonge…. Voilà une autre raison pour laquelle Anabela n’aimait pas mentir. Plus on mentait, et plus on était obligé de mentir pour protéger le mensonge initial. Et au fur et à mesure qu’on s’enfonçait dans le mensonge, il était de plus en plus difficile de se sortir de ce cercle infernal. Et pire, moins on en avait envie. Après tout, une fois qu’on a menti une fois, pourquoi ne pas continuer puisqu’on nous a cru ? C’était bien tentant en effet, mais Ana refusait de tomber dans le vide. Et surtout pas pour quelque chose d’aussi stupide. Certes, essayer de sauver son début d’amitié avec Astride était important, mais pas si Anabela devait changer de mentalité pour cela.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2018-2019] I wish it could be chrismas everyday [Anabela - Terminé] [ANNEE 2018-2019] I wish it could be chrismas everyday [Anabela - Terminé] EmptyDim 17 Fév - 18:06

« En effet… »

Astride se contenta de sourire, ne voyant pas trop ce qu'elle pourrait répondre à ça. Il était certainement aussi difficile pour Anabela de parler de sa famille et la poufsouffle le comprenait très bien. Après tout, elle était bien placée pour savoir à quel point il était compliqué de se séparer des personnes qu'on aimait. Elle avait même un avantage par rapport à sa camarade de dortoir, ça faisait plusieurs années maintenant qu'elle était obligée de tous les laisser derrière elle et même si elle ressentait toujours ce pincement au cœur à l'idée de vivre encore de nombreux mois sans les voir, elle avait fini par s'y habituer et s'en accommodait autant qu'elle le pouvait. Pour Ana, c'était une nouveauté. Certes, elle avait eu à vivre un an loin de son frère, puisqu'il était enté à Poudlard une année après elle, mais elle était restée avec ses parents, dans un cadre de vie qu'elle connaissait bien où elle serait de toute façon entourée et choyée qu'il soit absent ou présent. Alors qu'à l'école, ce n'était pas du tout la même chose. Il n'y aurait plus personne pour la protéger si jamais on l'embêtait, plus personne pour résoudre ses problèmes si elle en avait... Enfin, ça dépendait si Ana avait eu l'habitude ou non de se reposer sur son grand frère, elle avait l'air d'être une fille indépendante, mais il était tout de même possible qu'elle considère Alexander comme un pilier. Une chose était sûre, elle ne lui poserait pas la question, c'était bien trop déplacé.

« Je suis désolée, encore une fois Astride. Je ne sais vraiment pas ce qui m’a pris. »


Elle non plus ne le savait pas. Maintenant, elle comprenait fort bien que ce n'était qu'un teste, que Anabela n'avait pas voulu spécialement lui dire qu'il serait grand temps qu'elle fasse un régime, mais il y avait beaucoup de zones d'ombre dans ses explications. D'abord, pourquoi sa camarade de chambre avait-elle eu cette idée là à ce moment précis ? Elle aurait pu faire son test sur n'importe qui, mais non, elle avait choisi une personne qu'elle connaissait à peine et avec qui elle avait beaucoup de mal à s'entendre en temps normal. Certes, rien ne lui disait que c'était le premier test d'Ana, elle avait peut-être déjà tenté l'expérience sur de nombreuses personnes, mais elle avait eu l'air si décontenancée par la réaction de la sixième année qu'il était peu probable que ce soit pour elle une habitude. Non, vraiment, elle ne comprenait pas... La conversation avait été pourtant engagée sur un sujet tout autre, et beaucoup plus plaisant évidemment, comment se pouvait-il qu'une telle chose lui soit passée par la tête ? La solution parut soudain totalement évidente à Astride, mais elle avait beaucoup de mal à l'admettre.

« Tu... Tu me trouves vraiment grosse ? »

C'était la seule explication valable à tout ça, si Anabela ne l'avait pas vraiment regardée, si elle n'avait pas constaté de ses propres yeux la taille pas spécialement fine de la poufsouffle, jamais une telle idée ne lui serait venu en tête. Son histoire d'Eden et de perte de poids était sans doute vrai, mais pour se souvenir qu'elle devait conseiller quelque chose à un ami à ce sujet, il y avait forcément eu un élément déclencheur et c'était probablement elle qui avait permis à Anabela de se souvenir de tout ça. Évidemment, ça l'embêtait un peu de poser la question puisqu'elle connaissait déjà la réponse et ne voulait absolument pas l'entendre, mais il fallait qu'elle sache. Si la poufsouffle lui répondait que non, elle la trouvait très bien elle saurait que c'était une menteuse et qu'il ne fallait pas se fier à ce qu'elle disait, mais si en revanche, elle lui disait que oui, effectivement, elle ne la trouvait pas assez fine, alors, même en étant légèrement blessée par de tel propos, elle aurait conscience de l'honnêteté de la jeune fille. Il ne restait plus qu'à savoir quels arguments allait emprunter Ana pour justifier sa réponse.

« Tu as raison, je lui dirais cela dès que je le verrai. »

Astride était plutôt satisfaite d'elle-même, visiblement ses arguments avaient parus convaincant aux yeux de sa camarade qui avait capitulé tout de suite sans prendre le temps d'argumenter pour donner son opinion sur le sujet. Certes, les amis étaient là pour dire la vérité et donner des conseils, ma la poufsouffle savait pertinemment que tout conseil n'était pas bon à prendre. Toutes les personnes en surpoids n'étaient pas malheureuses, on pouvait avoir une vie tout à fait normale et pas une taille mannequin, elle ne voyait pas du tout pourquoi Anabela comme son super copain Jacob pouvaient être dérangés par les rondeurs de leur amie. Au moins, grâce à elle, il y aurait peut-être une malheureuse de moi. La fameuse Eden pourrait continuer à être bien dans sa peau au lieu de complexer à cause de stupides réflexions que lui auraient fait ses amis en personne. Les élèves du château ne se rendaient visiblement pas compte à quel point ils pouvaient se montrer cruels parfois alors qu'aux yeux de la jeune fille, c'était l'évidence même. Heureusement qu'elle avait eu la chance de tomber sur les bonnes personnes, avec Hecate comme meilleure amie, elle n'avait pas à craindre ce genre de désagrément.

« Parfait, alors n'en parlons plus. »
Conclut la jeune fille de bonne grâce. « Tu devrais te lancer dans la confection de paquets cadeaux plus tard, tu gagnerais bien ta vie. »

Ou pas, mais en regardant sa camarade de dortoir s’affairer, elle n'avait pas pu s'empêcher de remarquer qu'elle faisait un excellent travail. Non seulement elle était dix fois plus rapide qu'elle mais en plus, elle faisait des paquets plutôt jolis, sans que le papier soit froissé et surtout sans provoquer une pénurie de scotch à l'échelle mondiale. Astride avait toujours pensé que mettre quinze tonne de ruban adhésif pouvait lui servir à rattraper un peu le massacre qu'elle avait fait, mais en réalité, ça empirait les choses... Elle ne pouvait que remercier Ana d'être venue lui prêter main forte cette fois-ci.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2018-2019] I wish it could be chrismas everyday [Anabela - Terminé] [ANNEE 2018-2019] I wish it could be chrismas everyday [Anabela - Terminé] EmptyVen 22 Fév - 5:20

Anabela ne savait pas comment elle s’était retrouvée dans cette situation. Astride et elle avait pourtant commencé leur discussion le plus normalement du monde. Enfin peut-être pas si normalement que ça, sachant qu’elles ne se parlaient jamais en général, bien qu’elles partagent le même dortoir depuis déjà six ans. Alors le fait qu’elles avaient commencé à parler de leur famille et des raisons qui poussaient Astride à refuser la magie pour emballer des cadeaux qu’elle se trouvait incapable de faire correctement n’était pas très habituel. Mais rien de très alarmant. Aussi, si quelqu’un avait eu l’idée d’écouter de l’autre côté de la porte ce que les deux jeunes filles se disaient, il n’aurait pas été étonné de tomber sur une conversation tout ce qu’il y a de plus banale pour des filles. Et puis, elle ne savait pas trop pourquoi ni comment, Anabela avait tout cassé en parlant à Astride de son poids, chose à ne jamais faire. Elle qui était une fille devrait pourtant le savoir mieux que personne, mais visiblement, ça ne l’avait pas empêché de le faire. Et elle n’avait pas choisie la manière la plus douce pour procédé. Regrettant son geste avant même d’avoir fini sa phrase, elle tenta de s’expliquer un peu approximativement sur les raisons qui l’avaient poussé à dire de telles horreur sur l’une de ses camarades de dortoir. Elle savait dès le départ que se lancer dans une conversation avec Astride était une mauvaise idée, mais elle n’aurait jamais pensé que ça pourrait être elle, la cause d’une nouvelle vague de froid entre elles.

« Tu... Tu me trouves vraiment grosse ? »

Anabela se sentit pâlir. Qu’est-ce qu’elle pourrait bien lui répondre ? Qu’elle trouvait en effet qu’Astride ne se préoccupait pas suffisamment de sa ligne ? Ce n’était pas à elle de lui dire cela, elle n’en avait juste aucun droit. Et puis, Astride avait écouté ses explications, non ? Elle lui avait dit que ce n’était pas contre elle, et qu’elle n’avait raconté que des idioties. Mais peut-être qu’Astride cachait bien son jeu et qu’elle savait que la jeune fille lui avait menti sur une bonne partie de ce qu’elle avait dit. Si c’était vraiment le cas, alors ça ne servait à rien de continuer à mentir. Elle détestait cela, et l’infliger à Astride, même si elle ne l’appréciait pas forcément tous les jours qu’elle passait ici, n’était pas quelque chose qu’elle referait si elle devait changer le cours des événements.

« Non, pas du tout ! Je… » Répliqua-t-elle très vite. Trop vite ? « Je n’ai pas à te dire des choses pareilles, ça se fait pas mais… en effet, je trouve que tu as pris un peu de poids. » Avoua-t-elle en baissant la tête.

La Poufsouffle trouva soudain un intérêt aux paquets disposés devant elle. Elle ne voulait pas relever la tête vers Astride, de peur de voir les émotions qui traversaient son visage. Si Alexander la voyait en ce moment, il était certain qu’il disputerait sa sœur adorée comme quand elle rejetait la faute sur lui quand elle faisait une bêtise étant petite. Plus jeune, elle trouvait que dessiner sur les murs lui apportait une grande satisfaction, et un jour ses parents l’avaient surprise en flagrant délit. Ce jour-là, elle n’avait pas pu faire comme à l’accoutumée et rejeter la faute sur Alexander. Anabela se sentait un peu comme cela, sauf que là, c’était pire, car elle était consciente de ses actes, et n’était plus une petite fille qui pouvait se réfugier dans les bras de son grand frère parce qu’elle se faisait disputer. Elle avait fait quelque chose d’horrible et ne pouvait pas rejeter la faute sur quelqu’un d’autre. Elle devait assumer les conséquences de ses actes, et donc, aller au bout de sa pensée et surtout, rester franche.

« Parfait, alors n'en parlons plus. Tu devrais te lancer dans la confection de paquets cadeaux plus tard, tu gagnerais bien ta vie. »

Bien contente qu’Astride ne lui en veuille plus pour les propos qu’elle avait tenu plus tôt, Anabela lança à un sa camarade un sourire rayonnant mais tout de même timide. C’était vrai qu’elle se débrouillait pas trop mal pour faire des paquets cadeaux, mais de là à envisager de faire carrière dans l’industrie des confectionneurs de paquets cadeaux, si tant est que cette industrie existe réellement… Elle espérait quand même, malgré ses piètres talents concernant les matières magiques, qu’elle aurait un avenir plus florissant que de travailler un mois dans l’année à la période de Noël. C’était quand même un moment important Noël. Et les fêtes étaient censées se passer en famille, et non pas avec pour seul présence, des personnes affolées parce qu’elles n’avaient pas pensé plutôt à couvrir leur cadeaux, et que de toute façon, elles ne savaient pas le faire. Pour cela, il y avait les scouts qui le faisaient gratuitement et avec le sourire à l’entrée des magasins. Malgré tout, Anabela avait un mal fou à se visualiser l’avenir, surtout quand il s’agissait du sien. Elle n’avait aucun problème à visualiser la réussite d’Astride, ni même celle d’Alexander qui, elle l’espérait, règlerait ses « problèmes » avec Hecate. Mais pour ce qui était de la sienne, elle ne voyait qu’un grand trou béant, et tout noir. On ne pouvait pas vraiment lui en vouloir si, au final, ses prédictions se révélaient totalement fausse, après tout, elle n’avait pas choisi d’étudier la divination, mais elle restait malgré tout très angoissée par rapport à cela.

« J’espère quand même trouver un métier plus valorisant. Mais je garde cette idée en tête pour une issue de secours, si besoin est. »

Enfin… rien n’était moins sûr, mais ça pouvait toujours être une idée après tout. Si vraiment il n’existait encore aucune entreprise spécialisée dans l’empaquetage des cadeaux pour Noël, elle se chargerait d’en ouvrir une. Et puis, elle pourrait toujours en profiter pour se charger de toutes les occasions nécessitant l’emballage de cadeaux, les fêtes, les anniversaires, les mariages… Au moins, il y en avait toute l’année des anniversaires, contrairement à Noël qui n’avait lieu qu’une fois par an. Tout compte fait, elle pourrait peut-être vraiment gagner sa vie, mais bon… il ne fallait pas trop rêver non plus, ce n’était qu’une idée en l’air, et ce n’était pas vraiment ce à quoi elle aspirait au fond d’elle.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2018-2019] I wish it could be chrismas everyday [Anabela - Terminé] [ANNEE 2018-2019] I wish it could be chrismas everyday [Anabela - Terminé] EmptyMar 26 Fév - 17:11

« Non, pas du tout ! Je… Je n’ai pas à te dire des choses pareilles, ça se fait pas mais… en effet, je trouve que tu as pris un peu de poids. »

Alors comme ça, elle avait visé on ne pouvait plus juste. Si Anabela lui avait posé cette question au départ, c’était parce que la regarder lui avait rappelé la question qu’elle devait poser. Astride ne savait pas trop comment elle devait prendre cette révélation, d’un côté, elle trouvait normale de bouder un peu, il n’était jamais très agréable de se prendre ce genre de remarques désagréables en pleine figure lorsqu’on ne s’y attendait pas, mais de l’autre, elle devait bien avouer qu’elle avait cherché cette confrontation puisqu’elle avait elle-même posé tout simplement la question sans trop se préoccuper des conséquences. Anabela avait été sincère avec elle et c’était tout ce qui aurait dû l’intéresser. Au moins, à défaut de trouver la jeune fille très gentille avec elle, Astride pouvait désormais espérer pouvoir lui accorder sa confiance. Sa camarade n’avait pas hésité à dire la vérité, en sachant très bien qu’il était possible qu’elle s’attire les foudres de la sixième année. On ne rencontrait pas ce genre de personne tous les jours, elle avait presque eu de la chance malgré tout.

« Oh… D’accord. » Murmura-t-elle d’une voix  un peu éteinte. « Tu as le droit de penser ce que tu veux. »

Et il fallait qu’elle parvienne à s’en convaincre. Tout le monde avait le droit d’avoir son propre opinion. Jamais elle ne parviendrait à faire l’unanimité, il y aurait toujours quelqu’un pour critiquer ou sa façon d’être, ou sa façon de s’habiller, ou sa façon de parler. Il ne servait à rien d’essayer à tout prix d’entrer dans un moule de perfection dans lequel elle serait incapable de rester bien longtemps. Elle n’était pas parfaite, et alors ? Elle était elle-même et c’était tout ce qui comptait. Elle avait conscience d’avoir cinq tonnes de défauts, de ne pas ressembler à miss Univers et d’avoir un sérieux relooking à faire si elle voulait pouvoir ressembler aux jeunes de son âge. Mais qu’est-ce qu’elle en avait à faire, franchement ? Les gens n’avaient aucune importance, seuls ses proches comptaient et son avis encore plus. Elle n’avait aucune envie de faire attention à ce qu’elle mangeait pour ressembler à une de ces affreuses brindilles en couverture des magazines de mode. Elle avait juste seize ans, il était bien trop tôt pour faire un régime. Pour le moment, Astride était tout simplement bien dans sa peau et ce n’était pas un commentaire désobligeant qui allait réussir à la complexer.

« J’espère quand même trouver un métier plus valorisant. Mais je garde cette idée en tête pour une issue de secours, si besoin est. »

Alors là, elle la comprenait totalement. Même comme job d’été faire des paquets cadeau ne devait pas être une activité franchement enthousiasmante, alors toute sa vie… Non, il ne valait mieux pas l’imaginer. Lorsqu’elle était encore jeune, Astride se souvenait très bien avoir fait les sorties d’église avec sa mère, obligée de l’aider à préparer les paquets pour les enfants qui sortaient un à un en tendant leurs petites mains vers les friandises. Elle gardait de ces courts instants un épouvantable souvenir. Elle se retrouvait bien souvent envahie par la foule, incapable de gérer toutes les demandes en même temps avec le seul et unique désir de se cacher sous la table le plus vite possible. Evidemment, elle s’en abstenait et tâchait, dans la mesure du possible, de faire bonne figure, mais ce n’était pas simple du tout et elle regrettait souvent amèrement d’avoir fait le déplacement. Mais bon, c’était pour aider sa petite maman et elle semblait tellement adorer d’avoir sa fille auprès d’elle en cette période de fête, elle ne pouvait pas lui refuser ce plaisir. Une chose était sûre, même lorsqu’elle prendrait un petit boulot en entrant à l’université, jamais elle n’essaierait de trouver une place de vendeuse, ça lui rappelait beaucoup trop de mauvais souvenirs.

« Ah ? Et tu as envie de faire quoi ? » Demanda la jeune fille avec un intérêt manifeste. « On a beau avoir pas mal de cours en commun, je ne sais absolument pas ce que tu veux faire plus tard. »

Quelle honte ! Elle partageait la salle de classe d’Anabela depuis six ans, et elle était incapable de savoir ce que la jeune fille voulait faire de sa vie. Pourtant, on avait dû les interroger à l’oral plus d’une fois, mais elle devait être dans les nuages à ce moment-là, ou alors son cerveau avait jugé que cette information n’était pas assez capitale pour qu’elle prenne la peine de la retenir. Toujours était-il que la poufsouffle se sentait un peu honteuse de devoir poser cette question-là à quelqu’un qu’elle côtoyait, même malgré elle, depuis de longues années. Avec un peu de chance, sa camarade de dortoir ignorait également tout de ses perspectives d’avenir ce qui leur permettrait d’instaurer un véritable dialogue sans qu’elle ait à se sentir coupable de quoi que ce soit. Mais bon, ce serait sans doute trop beau pour être vrai. Il y avait fort à parier qu’Anabela avait une bien meilleure mémoire qu’elle sur ce coup-là ce qui ne serait franchement pas difficile, elle en avait totalement conscience. Tant pis, il n’était jamais trop tard pour bien faire et la sixième année comptait bien profiter de cette opportunité en or de se rattraper. Peut-être que finalement, elles parviendraient à quitter cette école en se considérant comme un peu plus que de vagues connaissances. L’espoir fait vivre.

« Tu fais étude des runes ? Tu penses quoi de la nouvelle prof’ ? Je la trouve trop flippante ! »

Une discussion banale entre deux filles qui partageaient le même dortoir, voilà que ce voulait la poufsouffle. Niveau fringues, maquillage et tous les trucs qui faisaient un peu trop fille, elle n’était pas très callée, mais dans ce genre de discussion, elle pouvait aussi se permettre de critiquer les professeurs, leurs camarades de classes et rigoles ensemble. Elle espérait que ce sujet pousserait sa camarade de dortoir à s’ouvrir un peu plus pour qu’elles puissent vraiment discuter.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2018-2019] I wish it could be chrismas everyday [Anabela - Terminé] [ANNEE 2018-2019] I wish it could be chrismas everyday [Anabela - Terminé] EmptyVen 1 Mar - 13:50

« Oh… D’accord. Tu as le droit de penser ce que tu veux. »

Anabela ne savait plus où se mettre. Déjà qu’habituellement, elle ne faisait pas forcément preuve de bonne volonté avec Astride, mais maintenant qu’elle venait de lui avouer qu’en effet, elle la trouvait grosse, il ne serait pas étonnant à ses yeux si une deuxième guerre froide débutait dans ce dortoir. Si c’était le cas, il ne restait plus qu’à savoir quel côté choisirait Yasha, Annabeth et Kayla, leurs camarades de dortoir. Pour Yasha, il n’y avait presque aucun doute qu’elle choisirait Astride. Ana et elle ne s’étaient jamais beaucoup parlé durant six ans. Mais pour les deux autres, ça restait à voir. Peut-être qu’elles ne choisiraient aucun côté, et préférerait observer la bataille de loin. Kayla avait beau être proche d’Ana, il lui semblait qu’Annabeth était tout aussi proche de Kayla que d’Astride. Alors si Annabeth choisissait le clan d’Astride, Kayla le ferait aussi certainement. Ou alors inversement. Enfin bon… elle n’en était pas vraiment sûre alors elle préférait se taire. Et puis, rien ne lui disait qu’il y allait effectivement avoir une guerre. Malgré le peu de fois où elle avait parlé avec Astride, Anabela n’avait jamais pensé que celle-ci pouvait être agressive ou rancunière, ce qui était une chance pour elle quand on y pensait. Trop mal à l’aise pour dire quoi que ce soit, même un énième « désolée », Anabela préféra se taire et accepta avec joie de passer à autre chose. Malgré tout, elle ne parvenait pas oublier la peine qu’elle avait pu lire sur le visage d’Astride et se promit d’essayer de faire quelque chose pour arranger cela.

« Ah ? Et tu as envie de faire quoi ? On a beau avoir pas mal de cours en commun, je ne sais absolument pas ce que tu veux faire plus tard. »

Si Anabela avait pensé au début que se mettre à parler avec Astride pour l’aider dans son empaquetage de cadeaux était une mauvaise idée, là, elle ne savait plus quoi penser, parce que ça avait l’air d’être bien pire. Bien sûr, elle avait songé au tout début que leur discussion pourrait à un moment prendre un tel tournent et qu’elles commenceraient à parler de leur avenir respectif, ce qui n’était pas si étonnant après avoir échangé sur leur famille. Mais suite au carnage qu’elle avait déclenché, Anabela n’aurait jamais pensé qu’Astride veuille toujours en apprendre plus sur elle. Elle était agréablement surprise de voir que si, elle intéressait toujours sa camarade de classe qui devait la considérer comme un mystère ambulant. Elle ne savait pas si une situation pareille avait déjà existé avant. Qui au monde pouvait prétendre passer le plus clair de son temps en compagnie d’une personne qu’elle ne connaissait à peine ? C’était presque insensé pour Anabela, et ça l’aurait été entièrement si elle ne vivait justement pas cette situation. A vrai dire, elle ne savait pas trop quoi répondre à la Poufsouffle. Elle ne savait toujours pas ce qu’elle voulait faire avec précision, et n’avait que des idées imprécises. Disons qu’elle savait ce qu’elle voulait faire, mais pas concrètement. Elle voulait aider les autres, d’une manière ou d’une autre, et c’était justement la manière de le faire qui lui manquait dans ses projets. Voilà pourquoi elle ne pouvait pas vraiment dire qu’elle avait une idée précise de ce qu’elle voulait faire plus tard. Surtout qu’elle n’avait aucune idée de quelles études elle pourrait faire – si études, il y avait besoin – pour réaliser ses projets.

« Ce n’est pas si étonnant, je ne sais pas trop ce que j’ai envie de faire… J’aimerais bien suivre la voie de mes parents et aider les autres, mais je ne sais pas encore comment. Et toi, tu as déjà une idée de ce que tu veux faire ? »

Anabela trouvait que sa question ne servait à rien, mais c’était juste histoire de rendre la politesse. Elle était sûre qu’Astride, elle, savait déjà ce qu’elle voulait faire plus tard et ce depuis des lustres. Une fille si organisée même si elle était tête en l’air la plupart du temps aussi, devait forcément avoir un projet d’avenir où elle pouvait dire avec exactitude ce qu’elle ferait à quel moment et où. De plus, elle ne savait pas du tout ce qu’elle allait dire de son plan de carrière à elle. Si ça se trouvait, elle trouverait ça complètement stupide, et préférait la voir faire des paquets cadeaux toute sa vie plutôt que d’être au service des autres. Mais ça, elle s’en fichait. Elle savait que tout le monde ne pourrait pas être d’accord sur son choix de carrières. Certains trouveraient qu’elle n’avait pas le profil pour, d’autres qu’elle se laissait trop faire et que par conséquent, elle n’arriverait jamais à rien dans la vie, mais peu importait pour elle. C’était ce qu’elle voulait faire et elle ne laisserait personne lui influer de mauvaises pensées à ce sujet.

« Tu fais étude des runes ? Tu penses quoi de la nouvelle prof’ ? Je la trouve trop flippante ! »

La jeune fille respira un peu mieux quand elle entendit Astride changer de sujet. Les cours étaient un sujet bien plus léger que les études supérieures, et elle pouvait répondre à des questions de cet ordre sans réfléchir autant que pour d’autres questions. Là elle savait qu’elle pouvait à peu près dire tout ce qu’elle pensait. Surtout qu’il semblait que sa camarade trouvait elle aussi quoi dire pour critiquer les professeurs et leurs méthodes diverses et variées pour tenter presque en vain de faire retenir quelque chose à leurs élèves. Anabela avait en effet choisi l’étude des runes comme option, mais elle avait énormément de difficultés dans cette matière. Bien qu’elle la travaille le plus possible, il y avait toujours quelque chose qu’elle oubliait, et c’était toujours sur ce quelque chose qu’elle était interrogé. La prof lui fichait la trouille à chaque fois qu’elle entrait dans la salle de classe, si bien qu’elle s’installait toujours au fond et se faisait si petite qu’elle espérait que la prof l’oublie le temps du cours. Bien entendu, ça ne marchait pas toujours mais, au moins, elle pouvait espérer être tranquille un cours sur deux.

« Oui. J’ai hésité longuement à arrêter, mais au final, je me suis dit qu’une option faisait toujours bonne figure sur les dossiers, alors je l’ai gardé. Je pense comme toi à vrai dire. Elle fait peur. On dirait que si tu réponds pas bien à une question, elle va te torturer jusqu’à ce que tu trouves la bonne réponse. Je n’ose imaginer ce qu’elle nous ferait si on n’avait pas du tout la réponse… »
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« Ce n’est pas si étonnant, je ne sais pas trop ce que j’ai envie de faire… J’aimerais bien suivre la voie de mes parents et aider les autres, mais je ne sais pas encore comment. Et toi, tu as déjà une idée de ce que tu veux faire ? »

Astride était toujours très étonnée de se rendre compte que beaucoup d'élèves de son âge n'avaient aucune idée de ce qu'ils voulaient faire plus tard. Non pas que ce soit une tare, ou quoi que ce soit dans ce genre là, la poufsouffle n'avait pas la prétention de croire qu'elle était plus intelligente ou plus douée que les autres simplement parce qu'elle avait un projet de vie concret, pas du tout, mais elle ne pouvait s'empêcher de se demander ce qu'ils feraient en sortant de Poudlard si jamais ils n'avaient toujours aucune certitude concernant leur avenir. C'était humain comme réflexion et elle avait appris avec le temps à dissimuler ce qu'elle pensait à ce sujet. Anabela avait encore plus d'un an et demi pour penser à ce qu'elle deviendrait plus tard et si elle ne se faisait pas de soucis pour son futur, ce n'était probablement pas à Astride de lui dire qu'il était temps qu'elle se dépêche de faire un choix. Elle était largement assez grande pour préparer sa propre vie ou alors pour demander à ses amis de l'aider à se décider, sauf que la poufsouffle n'en faisait pas partie et elle ne devait en aucun cas l'oublier. Certes, Anabela s'était permis de dire qu'elle la trouvait grosse sans avoir le moindre lien avec elle, mais ce n'était pas une raison pour se venger lâchement, elle ne s'abaisserait pas à ça.

« Tes parents travaillent dans l'humanitaire ? C'est certainement des gens bien. » Déclara la jeune fille avec sérieux. « Moi je veux être médicomage, mais spécialisée dans les plantes parce que j'aimerais pouvoir être utile à la fois aux sorciers et à ceux qui ne le sont pas. Mes parents ont déjà accepté que je sois dans un univers qu'ils ne connaissent pas du tout, j'aimerais réussir à combiner les deux lorsque j'en aurais la possibilité. »

Étrangement, elle n'avait pas du tout l'impression qu'Anabela puisse avoir des parents qui aidaient tout le monde autour d'eux. Pour elle, l'humanitaire impliquait un bon contact, une facilité à se sociabiliser, un grand cœur... Certes, la jeune fille n'avait pas hésité à lui proposer son aide pour ses paquets cadeaux, mais c'était bien la première fois qu'elle faisait un pas vers elle en six ans, elle n'avait pas été spécialement rapide. Et niveau contact humain, Anabela était loin d'être au top, elle avait du mal à s'ouvrir aux autres, Astride ne se souvenait pas l'avoir vu sourire très souvent et pas non plus jouer aux « leader ». Elle n'était pas le genre de personne prête à prendre la parole lorsqu'elle se retrouvait dans un groupe. Bon, évidemment, il était tout à fait possible qu'elle se trompe. Astride ne savait pas comment sa camarade de dortoir se comportait avec ses amies, il était possible qu'elle soit totalement différente et que son apparente froideur vienne plus d'elle que de la jeune fille, mais si elle faisait de l'humanitaire, elle ne pourrait pas adresser la parole seulement aux gens qui semblaient avoir une bonne tête, elle devrait réussir à s'adapter à un environnement qu'elle ne connaissait pas en différentes circonstances sans bougonner. Mais bon, elle devait certainement déjà le savoir.

« Oui. J’ai hésité longuement à arrêter, mais au final, je me suis dit qu’une option faisait toujours bonne figure sur les dossiers, alors je l’ai gardé. Je pense comme toi à vrai dire. Elle fait peur. On dirait que si tu réponds pas bien à une question, elle va te torturer jusqu’à ce que tu trouves la bonne réponse. Je n’ose imaginer ce qu’elle nous ferait si on n’avait pas du tout la réponse… »

Quelle honte ! Alors comme ça Anabela était dans sa salle de classe en étude des runes... Elle ne l'avait pourtant jamais remarquée. Certes, elle passait son temps au premier rang, elle ne voyait donc jamais les autres élèves de la classe, mis à part lorsqu'elle se retournait pour voir si quelqu'un prenait la parole. Sauf qu'avec le nouveau professeur, peu de personnes osaient prononcer le moindre mot ce qui était totalement compréhensible. Ses yeux semblaient lancer des éclairs lorsqu'elle regardait ses élèves et Astride avait souvent eu l'impression qu'elle réfléchissait au meilleur moyen de la tuer pour qu'elle subisse le plus de souffrances possibles. Ce n'était qu'une impression, bien sûr, la directrice n'aurait pas engagé une tueuse comme enseignante mais la jeune fille avait du mal à se sortir cette idée de la tête. Pourtant, lorsqu'elle l'avait vue pour la première fois, Astride s'était dit que derrière ses airs stricts, elle avait l'air d'être quelqu'un de plutôt gentil. Cet espoir s'était brisé en milles morceaux dès les premiers mots prononcés par le professeur Sullivan, son ton était sec, et elle n'avait vraiment pas eu l'accueil chaleureux qu'elle avait espéré avoir. Depuis, ses agissements et sa quantité de travail se faisaient en fonction de la trouille qu'elle ressentait à chacun de ses cours. Elle n'était sûrement pas la seule à penser de cette façon.

« Ouais, je suis sûre qu'elle a des instruments de torture dans son bureau, tu te rends compte qu'on va devoir encore la subir pendant un an après ça, mais quelle horreur ! Je n'ose même pas y penser, je suis sûre que je vais passer l'été à prier pour qu'elle se fasse virer. » Plaisanta la jeune fille. « Mais bon, elle a l'air de connaître sa matière, et avoir un bon professeur, ça n'a sûrement pas de prix, même si je préférerais qu'elle soit un peu plus agréable avec nous. »

Astride prenait le parti d'en rire mais elle savait au fond d'elle qu'elle était totalement terrorisée à l'idée de devenir le souffre-douleur de ce professeur en particulier. A la limite ne pas être aimé par l'un d'entre eux pouvait être supportable si elle était simplement ignorée mais recevoir des commentaires blessants toutes les trente secondes serait particulièrement insupportable. La jeune fille faisait tout son possible pour avoir l'air irréprochable devant sa famille, bon nombre de ses amis mais surtout pour ses professeurs sur lesquels elle comptait beaucoup pour sa réussite future. Alors forcément, si jamais elle devait être prise en grippe sans aucune raison valable, elle aurait beaucoup de mal à le supporter. C'est pour cette raison que la jeune fille faisait son possible pour ne jamais donner une mauvaise répondre, pour réfléchir en permanence avant de parler et de bien réviser ses leçons avant chaque cours, histoire de ne pas être prise au dépourvu si jamais le professeur avait comme idée d'interroger une personne au hasard. Mais bon, Astride imaginait, peut-être à tort que même si le professeur Sullivan était particulièrement rigide, elle était forcément juste, sinon elle n'aurait jamais obtenu ce poste d'enseignant. A force de vivre dans le monde des Bisounours, la poufsouffle finirait par tomber de haut, mais pour l'instant, ça servait surtout à la rassurer.

« Tu m'as beaucoup aidée pour mes paquets, merci. Ça me fait vraiment plaisir de pouvoir parler avec toi, ça change. »

Ce n'était pas un reproche, dans cette histoire elle était tout aussi coupable que sa camarade de dortoir. Astride était timide lorsqu'il s'agissait d'aller parler à quelqu'un pour la première fois, mais elle était capable de prendre son courage à deux mains lorsque ça devenait nécessaire. Elle ne pouvait même pas se dire qu'en six ans elle n'avait jamais eu l'occasion d'aborder la jeune fille, c'était plus que faux et elle le savait. Au moins, elles s'étaient rattrapées aujourd'hui, mais il ne fallait certainement pas trop leur en demander pour une première fois.
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« Tes parents travaillent dans l'humanitaire ? C'est certainement des gens bien. Moi je veux être médicomage, mais spécialisée dans les plantes parce que j'aimerais pouvoir être utile à la fois aux sorciers et à ceux qui ne le sont pas. Mes parents ont déjà accepté que je sois dans un univers qu'ils ne connaissent pas du tout, j'aimerais réussir à combiner les deux lorsque j'en aurais la possibilité. »

Bien contente que la discussion ne tourne plus autour de la stupidité d’Anabela, celle-ci n’eut aucun mal à lui avouer qu’elle ne savait toujours pas ce qu’elle voulait faire plus tard. Certes, elle avait encore le temps de se poser la question, mais un an et des poussières, ça passait vite à Poudlard, même sans Alexander. Aussi, en voyant qu’elle avait visé juste en songeant qu’Astride savait déjà ce qu’elle voulait faire, elle se dit qu’elle devrait peut-être songer un peu plus à son avenir. Elle fut en revanche très étonnée de sa question. Elle n’avait pas vraiment réfléchie au fait que, dit comme ça, on pourrait en effet croire que ses parents travaillaient dans l’humanitaire. Or, ce n’était pas vraiment le cas. C’était plus un travail à mi-temps, pendant leur congé. Anabela avait été recueilli par les Maddox alors qu’elle n’était qu’une gamine qui venait de devenir orpheline. C’était grâce à eux si elle avait quitté son logement insalubre dans un favela pour une maison en Ecosse, au large des côtes. C’était grâce à eux, si elle était encore vivante, car pour la brune, il ne faisait aucun doute qu’elle n’aurait pas survécu longtemps dans l’orphelinat dans lequel elle a failli être placé. Certes, la jeune fille était une battante, mais a sept ans, elle l’était beaucoup moins, et elle venait de perdre son père, puis sa mère. Ce fut un choc pour la petite, et elle aurait été très vulnérable, seule contre tous les autres orphelins. Heureusement que les Maddox avaient été là, Dieu seul sait ce qu’elle serait devenue sans eux. Sans Alexander. Alors oui, pour elle, les Maddox étaient dans l’humanitaire. En quelque sorte...

« Pas vraiment, non. Mon père travaille à la Gazette du sorcier, et ma mère est écrivain. Mais sans eux, je ne serais pas là aujourd’hui, et c’est un peu leur deuxième boulot, l’humanitaire. Enfin... le troisième, après le travail de parents. Et ce sont des gens biens, en effet. »

Oh, oui, il n’y avait pas meilleures personnes au monde que les Maddox aux yeux de la Poufsouffle. Peut-être qu’elle était aveuglée par l’amour et la reconnaissance qu’elle leur portait, mais elle en doutait fort. Depuis qu’elle les avait rencontrée, elle pensait cela d’eux, et même si, fut un temps où elle s’était méfiée d’eux, elle n’avait jamais douté de cette qualité qu’ils avaient. Quel genre de personnes pourraient aider une famille brésilienne dans le besoin si ce n’était des gens merveilleux ? D’après la brune, la réponse était claire, et il n’y avait pas lieu de se poser la question. En tout cas, elle trouvait cela cool qu’Astride ait envie de rester dans les deux mondes. Et plus encore, elle comprenait parfaitement pourquoi. Même si, concrètement, ce n’était pas pour les mêmes raisons que sa camarade, Anabela ne serait pas contre le fait de travailler entre les deux mondes. Elle ne voulait pas quitter le monde sorcier pour la simple et bonne raison qu’elle n’arriverait jamais à vivre sans Alex, mais elle ne pouvait pas non plus y passer tout son temps. Elle avait encore du mal avec sa magie, et rester H24 dans le monde magique ne pourrait pas lui faire du bien, au contraire...

« Ouais, je suis sûre qu'elle a des instruments de torture dans son bureau, tu te rends compte qu'on va devoir encore la subir pendant un an après ça, mais quelle horreur ! Je n'ose même pas y penser, je suis sûre que je vais passer l'été à prier pour qu'elle se fasse virer. Mais bon, elle a l'air de connaître sa matière, et avoir un bon professeur, ça n'a sûrement pas de prix, même si je préférerais qu'elle soit un peu plus agréable avec nous. »

Anabela était tellement d’accord avec ce que venait de dire Astride, qu’elle faillit se lever d’un bond et crier « Exactement ! ». Mais heureusement pour sa dignité, elle se retint de justesse, et se contenta d’approuver d’un signe de tête chaque mot que disait sa camarade. Leur prof était cinglée, ce n’était pas possible autrement de toute façon. Jamais elle n’avait vu quelqu’un agir comme cela, pas même un Serpentard. Et à cause du caractère de leur professeur, le cours d’étude des runes était le cours qu’Anabela appréhendait le plus. Elle entrait en classe avec une peur constante de se faire interroger sur un sujet qu’elle ne maîtrisait pas de toute façon, et si elle n’avait pas pour habitude d’être droite et fière, il y a bien longtemps qu’elle serait partie en courant de la salle de classe en entendant la prof lui poser une question. Et même si ce qu’Astride disait s’avérait exact, elle ne voyait pas comment elle pourrait supporter encore un an avec une prof aussi horripilante que celle-ci, peu lui importait qu’elle soit douée ou non dans sa matière.

« Dans ce cas on sera deux. Peut-être qu’avec un peu de chance, quelqu’un là-haut entendra nos prières. » Répondit-elle sur le même ton que sa camarade. « Pas faux... Mais quand même, ce n’est pas une raison pour nous traumatiser à vie. Elle obtiendrait bien plus de résultats en étant sympa avec nous... »

Elle savait bien que ce n’était que pour rire qu’elle disait cela - soyons honnêtes, l’espoir que quelqu’un, quelque part fasse virer ce qui leur servait de professeur était très mince - elle ne pouvait s’empêcher d’avoir une infime partie d’elle qui le désirait ardemment. Si seulement il y avait véritablement un espoir, elle devait le saisir. Mais c’est vrai qu’elle changerait peut-être d’avis d’ici à l’année prochaine. Après tout, elle passerait ses ASPICs, et avoir une bonne prof, même extrêmement autoritaire n lui ferait pas de mal. Même si elle n’était pas contre une nouvelle prof moins autoritaire mais tout aussi douée. D’ailleurs, peut-être que ce n’était pas de prof dont il fallait changer, mais juste le caractère de celle-ci. Il fallait juste trouver le moyen qu’elle s’adoucisse légèrement pendant les vacances, rien de plus. Il ne fallait pas désespérer, c’était possible.

« Tu m'as beaucoup aidée pour mes paquets, merci. Ça me fait vraiment plaisir de pouvoir parler avec toi, ça change. »

Anabela bomba le torse inconsciemment, fière d’avoir fait un pas en avant vers sa camarade de classe. En quelques heures, elle avait appris à connaître Astride bien plus qu’en six ans de vie commune. Bien sûr, en seulement quelques heures, Anabela avait réussi, grâce à son tact inné, à la vexer, puis à la rendre méfiante, puis enfin à nouveau amical, et si en si peu de temps, elle avait fait passé sa camarade par autant d’émotion, elle ne doutait pas que leur amitié, si leur relation évoluait encore dans ce sens-là, soit tout aussi compliquée pour absolument tout. Mais après tout, rien n’était simple dans la vie, encore moins ce qui dépendait des autres. Un des buts de cette vie était justement d’apprendre à vivre aux côtés des autres, dans l’amitié, comme dans l’hostilité. Et c’était une chose qu’Anabela avait du mal à comprendre, ou en tout cas à appliquer. Elle espérait néanmoins qu’elle s’améliorerait au cours du temps.

« Tout le plaisir était pour moi. » Sourit-elle. « Et fais une chose pour moi Astride, tu veux : si tu as d’autres paquets cadeaux à faire, appelle-moi. »

Il était en effet hors de question qu’elle laisse Astride galérer à nouveau avec des paquets qu’elle n’arriverait de toute façon pas à faire. Alors autant faire appel à une main experte en cas de problèmes, et Anabela se ferait un plaisir de l’aider à nouveau. Après tout, entre Poufsouffle, il fallait s’entraider.
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« Pas vraiment, non. Mon père travaille à la Gazette du sorcier, et ma mère est écrivain. Mais sans eux, je ne serais pas là aujourd’hui, et c’est un peu leur deuxième boulot, l’humanitaire. Enfin... le troisième, après le travail de parents. Et ce sont des gens biens, en effet. »

Anabela avait beaucoup de chances d'avoir des parents aussi bien, même si la poufsouffle ne l'enviait en rien. La curiosité l'aurait poussée à poser un peu plus de questions si elle n'avait pas perçu une certaine tension dans la voix de sa camarade de chambre. Parler de ce que ses parents avaient dû faire pour elle ne devait pas être simple pour la jeune fille, peut-être était-ce lié à un souvenir douloureux quelconque qu'Astride ignorait encore pour le moment. En même temps, elle ne connaissait rien d'Anabela si ce n'était qu'elle était la sœur d'Alexander, et uniquement parce que sa meilleure amie avait dû la mentionner dans une conversation et qu'elle avait pu faire le rapprochement. Les deux Maddox ne passaient pas leurs journées à la bibliothèque, aussi n'avait-elle jamais eu la chance de les voir ensemble et de trouver qu'ils avaient un air de famille. D'ailleurs, à bien y réfléchir, ils ne devaient pas se ressembler tant que ça puisqu'ils avaient deux ans de différences. Elle-même n'avait pas beaucoup de points communs avec son frère cadet, un petit blondinet maigrelet qui contrastait étrangement avec le reste de la famille. Ariane en revanche était partie pour être une Whitby pure et dure. Déjà, lorsqu'elle était bébé, tout le monde s'extasiait sur les anciennes photos d'Astride, cherchant à trouver le plus de points communs entre les deux filles. Astride soupçonnait sa maman de faire ça pour l'inclure davantage dans la vie de famille mais ça ne lui faisait pas moins plaisir. Elle était ravie qu'on puisse retrouver un peu d'elle dans son entourage.

« Dans ce cas on sera deux. Peut-être qu’avec un peu de chance, quelqu’un là-haut entendra nos prières. Pas faux... Mais quand même, ce n’est pas une raison pour nous traumatiser à vie. Elle obtiendrait bien plus de résultats en étant sympa avec nous... »

Astride ne put s'empêcher de pouffer, imaginant les deux jeunes filles assises en tailleur sur le sol de leur chambre, en train de répéter inlassablement les mêmes prières visant à faire renvoyer ce sévère professeur. De toute façon, ça ne ressemblait absolument pas à la poufsouffle de vouloir faire du mal à quelqu'un, même si la personne en question lui rendait la vie impossible. Elle se doutait bien que leur enseignante devait avoir besoin d'un travail pour subvenir à ses besoins et elle ne voyait pas ça serait à elle de décider si elle avait ou non sa place dans l'établissement. Elle avait dû être engagé selon des critères bien précis qui faisaient d'elle le professeur le mieux adapté pour leur inculquer de bonnes connaissances. En même temps, Astride devait bien reconnaître que l'ambiance de leur classe s'était dégradée avec le temps. Entre Ryan, Livy et Naïa, les professeurs avaient bien souvent du fil à retordre et c'était peut-être pour rétablir un semblant d'ordre parmi eux que la directrice avait pris le parti de piocher parmi les personnes les plus douée pour avoir une certaine autorité vis-à-vis des élèves à qui elle faisait le cours. Cependant, la sixième année était un peu déçue de se rendre compte qu'elle logeait tout le monde à la même enseigne. Elle n'avait jamais été un élément perturbateur et ne demandait qu'à apprendre, elle considérait donc qu'il n'était pas nécessaire de la terroriser pour la forcer à donner le meilleure d'elle-même.

« Et qui se dévoue pour aller lui en parler ? Pas moi en tout cas, je tiens encore suffisamment à la vie. »
Plaisanta la jeune fille.

A la limite, et même si c'était un peu méchant, elle avait toujours la possibilité d'envoyer Flynn. Le rouge et or n'avait pas forcément l'habitude d'utiliser son cerveau, il avait une peur bleue des bouquins en tout genre et semblait avoir un niveau de conversation proche du zéro absolu, ce qui n'était pas étonnant, considérant l'inculture dont il était victime. Mais tous ces défauts apparents faisaient de lui un garçon courageux qui ne semblait avoir peur de rien et ne reculer devant aucun défi. Certes, c'était sans doute parce qu'il n'avait absolument pas conscience du danger auquel il s'exposait mais ça ne changeait rien au fait qu'il était la personne la mieux placée pour remplir toutes les missions qu'on pourrait lui proposer. Bien sûr, là ce n'était pas seulement une simple petite blague à faire à un enseignant, il s'agissait de quelque chose de plus sérieux, visant à faire comprendre au professeur Sullivan qu'elle devait lâcher la bride de temps à autres, dans ces conditions et en sachant qu'il ne récolterait aucun plaisir particulier, il était tout à fait possible que le rouge et or refuse cette proposition. Heureusement, il ne lui restait que deux petites années avant de pouvoir se débarrasser du professeur et de la matière.

« Tout le plaisir était pour moi. Et fais une chose pour moi Astride, tu veux : si tu as d’autres paquets cadeaux à faire, appelle-moi. »

la poufsouffle acquiesça, trop heureuse de pouvoir envisager un potentiel contact un peu mois froid que d'habitude entre sa camarade de chambre et elle. Il avait fallu un certain temps pour qu'elles arrivent à se décoincer et à discuter convenablement mais maintenant qu'elles avaient fait un pas l'une vers l'autre, il n'y avait aucune raison pour qu'elles régressent. Astride avait été agréablement surprise de constater qu'elle était une fille simple, gentille, peu bavarde sans être renfermée et suffisamment sympa pour voler à son secours lorsqu'elle avait eu besoin d'aide. Franchement, il était vraiment dommage qu'elles aient passé toutes ces années à se regarder à peine, sans oser s'adresser la parole. Astride ne savait même pas comment tout cela avait commencé et très franchement, elle n'était pas sûre qu'il y ait eu un début concret à la froideur qui s'était installée entre elle. Toute son intégration à Poudlard s'était faite naturellement et les liens qu'elle avait tissé avec différents élèves ne lui avaient pas demandé de gros efforts, elle s'était contentée de rester naturelle, espérant attirer des personnes susceptibles de partager ses centres d'intérêt. Elle avait plutôt bien réussi avec Hecate mais ne comprenait toujours pas comment elle avait pu effrayer Anabela au point qu'elle choisisse de l'exclure de son cercle de connaissances. Mais bon, ça n'avait pas grande importance à présent, elles allaient pouvoir rattraper le temps perdu, c'était le principal.

« Je n'y manquerais pas. »


Sur ces bonnes paroles, la jeune fille se leva, laissant la pauvre Anabela, captive depuis trop longtemps, retourner vaquer à ses occupations. Elle avait du scotch éparpillé un peu partout à retrouver, des bouts de papiers colorés à ranger et surtout des cadeaux à entreposer soigneusement dans sa valise pour être sûre de ne pas en oublier le jour J. C'était tout une organisation, mais heureusement, comme à son habitude, la poufsouffle avait fait une liste pour s'aider qu'elle avait bien l'intention de suivre à la lettre, comme d'habitude.
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