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You're not a bird | Harriet
Jin Kyung Seo

Jin Kyung Seo



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Message(#) Sujet: You're not a bird | Harriet You're not a bird | Harriet EmptyLun 4 Juil - 23:01

You're not a bird…ft. @N. Harriet Karmali


Les gouttes de pluie s’écrasent sur le sol alors que la porte se referme derrière moi. Ha Na et Jun soupirent de soulagement devant moi. C’était moins une. A quelques minutes près nous nous serions retrouvés trempés de la tête aux pieds. Sauf que contrairement à eux, cela ne m’aurait pas dérangé plus que ça. J’adore la pluie, son odeur et la force qu’elle a quand elle termine sa course. intérieurement, j’espère qu’il continuera à pleuvoir ce soir lorsque j’irai me coucher. Rien de mieux que d’être bercé par le son de la pluie contre les vitres des fenêtres, surtout après une journée à faire les boutiques pour terminer les derniers achats nécessaires pour la rentrée en Septembre. J’ai la sensation de ne faire que ça de mes journées, lorsqu’il ne s’agit pas de visiter Liverpool ou de participer à diverses soirées afin de nous présenter aux autres familles ou personnes importantes chez les sorciers vivant en Angleterre. Les journées sont éprouvantes et je sens bien que j’ai le mal du pays. Ha Na et Jun aussi. La Corée nous manque et je crois qu’aucun de nous n’a envie d’aller à Poudlard avec tout ce que nous avons entendu de l’école.

Un elfe de maison nous annonce que le repas sera servi dans une heure. Nos parents ne sont pas là ce soir alors je décide de sauter le repas, une grimace sur le visage à l’annonce du menu. J’en ai marre de manger des plats anglais. Je n’ai pas de soucis pour tenter de m’y adapter mais là je rêve juste de manger un bon Japchae (Nouilles sautées aux légumes et bœuf). Sans plus de considération pour l’elfe qui se courbe devant moi, je me détourne et monte les escaliers menant à ma chambre. La porte claque derrière moi et je me laisse m’adosser sur celle-ci, un soupir sur les lèvres. Elle aussi ne ressemble plus du tout à celle que j’avais l’habitude de fréquenter quand je n’étais pas à l’école. Impersonnel alors qu’il s’agit toujours des mêmes meubles, du même lit, la décoration en moins. Je ne me sens juste pas chez moi. Pas pour le moment. Je déteste l'Angleterre et le fait de devoir tout recommencer à zéro. Trois ans gâchés en si peu de temps. Je sens déjà la pression qui va s'abattre sur mes épaules. Putain, je déteste cette situation. Je jure entre mes dents dans ma langue natale. Devoir tout faire pour m'imposer à nouveau me fatigue déjà.

Je soupire franchement cette fois-ci tout en me décollant de la porte. La pièce est peu éclairée par la lumière du jour, assombrie par les nuages gris et la pluie qui s'abat toujours sur mes fenêtres. Un courant d'air me caresse la joue, attirant mon regard sur l'une des fenêtres encore ouvertes. Je réduis la distance entre elle et moi de quelques pas et la ferme doucement après avoir profité une dernière fois de l'odeur que dégage la pluie. C'est un mouvement sur ma droite qui me sort de ma contemplation des gouttes d'eau qui s'abattent sur la vitre. Sourcils froncés, je met quelques secondes à identifier la source du mouvement : un oiseau. Surpris, je cligne deux trois fois des yeux avant de me rapprocher doucement.

Salut… Je souffle toujours en coréen à l'adresse du volatile. Ce dernier, perché sur un coin de mon bureau à côté du lit semble me regarder un peu trop fixement. Tu es perdu ?

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Message(#) Sujet: Re: You're not a bird | Harriet You're not a bird | Harriet EmptyMar 5 Juil - 0:16



( more than a bird | JIN ☉ HARRIET )
La porte claque, comme tant d’autres avant elles, comme tant d’autres à venir. La boule dans ma gorge ne cesse d’enfler, j’ai la sensation que je vais imploser de l’intérieur, que mon cœur se gorge de colère pour que chaque battement soit le plus douloureux possible. Mes poings serrés à m’en faire mal, mes ongles qui s’enfoncent dans la paume de mes mains… Je le déteste, ce soit disant ami de la famille. Quelle famille, pour commencer ? Je n’en vois aucune ici. Il n’y a que cet étranger qui prétend s’occuper de moi pendant que ma mère recouvre doucement. Les pavés londoniens défilent sous mes pieds et il ne me faut pas longtemps pour que cette détestable maison ne soit plus qu’un lointain souvenir. Je prends le premier bus en direction du centre-ville, pleine d’un ressentiment qui ne diminue pas, qui m’entraîne toujours plus loin, vers cette gare bruyante et frémissante. Sans même en vérifier ni la provenance, ni la destination, je monte dans le premier train dont les portes se referment déjà. Nous partons. J’observe les paysages qui défilent de l’autre côté de la vitre tandis qu’à chaque minute qui passe, les battements de mon cœur se font un peu plus apaisés. Jusqu’à ce que, finalement, je prenne conscience de là où je me trouve. Dans un wagon presque vide, sans billet pour légitimer ma présence ici, avec pour seuls compagnons mes écouteurs, mon vieux téléphone, une carte de retrait moldue qui était l’un de mes cadeaux d’anniversaire et quelques mornilles. Je branche les premiers au second, je les enfonce dans mes oreilles et je ramène mes jambes contre ma poitrine, pieds sur mon siège, pour combattre la fraîcheur désagréable de cette rame trop grande. Je croise les doigts pour qu’aucun contrôleur ne passe et ne vienne me poser soucis et puis je crois que je m’endors plus ou moins à ce moment-là. En tout cas, je suis réveillée par la voix grésillante d’une femme qui annonce à tous les passagers que nous sommes arrivés en gare de Liverpool.

Liverpool. Il me faut de longues minutes dans la gare pour parvenir à connecter mon téléphone à internet et regarder où je me trouve. C’est loin de Londres, c’est parfait. Vraiment parfait. Je ne connais personne ici, je ne sais pas quoi faire, où aller, mais c’est parfait… Un instant, je songe à appeler Sidney en constatant que Manchester n’est pas très loin — il m’avait dit qu’il habitait dans un petit village, par là — mais j’abandonne bien vite l’idée. À l’heure qu’il est, il est probablement encore à Londres, puisque nous nous sommes vus il y a deux jours seulement et qu’il devait encore en passer plusieurs en ville. Et puis, de toute façon, mérite-t-il vraiment que je l’accable avec mes soucis ? Tout ça, c’est sa faute à elle, la sienne et celle de ce type que je déteste depuis que je l’ai rencontré dans notre salon. Je n’ai pas encore de message de sa part : il est à peine midi, elle doit sûrement penser que je serai de retour pour le dîner. Cette simple idée me pousse à quitter la gare et à m’enfoncer dans le cœur de la ville. Je ne compte pas lui donner raison. J’erre pendant plus d’une heure avant de me prendre un café au lait et un gâteau à la cannelle avec de l’argent que je viens de retirer. Je ne sais même pas s’il existe une sorte de Chemin de Traverse dans d’autres villes d’Angleterre vers lequel je pourrais me diriger, une enclave sorcière qui me donnerait l’impression — factice — d’être un peu moins perdu. À défaut, je me pose sur un banc, dans un coin, et j’observe le ciel qui devient de plus en plus gris à chaque seconde. Ça sent la pluie.

Pas besoin de paniquer, ce n’est pas la première fois, même si tout me semble si étrange, tout va bien se passer. C’est ce que je me répète à mesure que la lumière du jour décline, dévorée par les nuages sombres. Je suis plongée dans mes pensées, c’est sûrement pour ça qu’il me faut longtemps, trop, pour me rendre compte que deux types derrière moi me suivent. Je délire peut-être mais la crainte gonfle sans que je ne puisse la retenir. C’est pas comme l’été dernier, où je me suis retrouvée dans une partie de Londres pleine de vie, où j’ai rencontré Misha et où tout s’est bien passé ; pas non plus comme quand je me suis enfuie jusqu’à l’aéroport où je me sentais en sécurité ; c’est différent, je ne parviens pas à rationaliser. Affolement, fatigue, colère, tout se mélange et ne forme qu’un au moment où je me glisse dans une ruelle quelconque pour tenter de disparaître derrière une poubelle deux fois plus haute que moi. J’espère simplement semer les personnes qui me suivent comme mon ombre ou découvrir que je me trompais depuis tout ce temps et qu’ils poursuivaient simplement un chemin similaire au mien. Espoirs assassinés quand j’entends leurs voix s’élever, me chercher. La fatigue exacerbe l’affolement qui nourrit la colère. Je ferme les yeux, aussi fort que possible, tout mon corps tendu vers une toute dernière espérance, une idée qui n’est peut-être pas si bonne — et la Trace ? et s’ils me voient ? et ce souvenir douloureux qui ne me quitte pas ? — mais qui est bien la seule en ma possession.

Un éclat de joie pure s’échappa de mon bec. Si j’avais été capable de sourire, sûrement qu’une satisfaction immense se serait déjà emparée de mes lèvres. Une éternité s’était écoulée depuis… la dernière fois. Je n’ai pas le temps de plus y penser. L’accent anglais d’un des deux types me ramène brutalement à la réalité. Ni une, ni deux, je bats des ailes pour m’envoler, m’éloigner d’ici. L’apparition d’un oiseau le fait sursauter. C’est pourtant moi la plus effrayée des deux. Je vole sans m’arrêter pendant un temps indéfini, savourant autant la sensation de liberté qui m’avait tant manquée que la perspective d’être de nouveau capable de me transformer. Je ne sais pas si je suis aussi stable que je pourrais l’être, mais c’est le cadet de mes préoccupations. Il n’y a que lorsqu’une goutte, suivie d’une deuxième, puis d’une centaine d’autres, s’écrasent sur mes plumes que je cherche un endroit où me poser. J’avise une fenêtre, aucune lumière allumée et m’empresse de me glisser entre l’interstice pour échapper à l’orage qui s’étend déjà sur tout Liverpool. À l’intérieur, personne. C’est idéal pour me permettre de rester au sec le temps que le mauvais temps passe. Ça l’était, jusqu’à ce qu’une voix dont je ne comprends pas la moindre intonation ne s’élève, quelque part dans la pénombre de la chambre. Mes sens en alerte, c’est le temps de fuir, déjà. Mes ailes fatiguées tentent de reprendre leurs battements fous mais il est déjà trop tard. La silhouette d’un jeune homme se détache à la faible lueur de cette fin de journée et referme le battant.

De nouveau, la panique me gagne. C’est idiot car ce n’est pas lui, ce n’est pas le parc de Poudlard, ce n’est pas cette journée désastreuse, tout est différent. C’est irrationnel et ça fait battre mon cœur à vive allure, ça me glace les sangs. Je n’ai aucun moyen de m’échapper et je suis repérée. Le voilà qui s’avance vers moi, calme, aussi calme qu’il l’est en général, cette fois exceptée où ses traits se tordaient d’une douleur inconnue. Je le somme de ne pas avancer plus mais seul un petit cri d’oiseau m’échappe. Je recule en sautillant, m’éloigne jusqu’à me retrouver contre les portes d’une armoire. De nouveau, je piaille, essayant de le faire s’arrêter, avant de me hisser jusqu’au sommet du meuble. D’ici, je devrais être en sécurité, au moins quelques secondes, au moins le temps de faire cesser ces tremblements qui s’emparent de tout mon petit corps.

HS:


( Pando )
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Jin Kyung Seo

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Message(#) Sujet: Re: You're not a bird | Harriet You're not a bird | Harriet EmptyJeu 7 Juil - 21:27

You're not a bird…ft. @N. Harriet Karmali


La porte se referme derrière moi et mon dos rencontre aussitôt le bois de celle-ci. Un soupir à fendre l'âme s'échappe d'entre mes lèvres rien qu'en pensant à ce qui m'attend dans les prochaines semaines. L'idée de tout recommencer à zéro me fatigue et m'oppresse. J'aimerai que tout ce qui s'est passé ces derniers mois ne soit pas arrivé : les rumeurs, les conflits, la trahison de Tae. Je serre les poings en pensant à lui. Dire que j'ai été assez con pour croire que nous étudions meilleurs amis. Ce n'était qu'à sens unique depuis le départ. Que par intérêt pour lui. J'ai honte d'avoir pu ressentir la moindre compassion, le moindre sentiment pour ce type. Et j'ai surtout honte d'avoir encore ce pincement au cœur incompréhensible en y repensant.

Je jure dans ma langue maternelle avant de me détacher de la porte, attiré par le bruit plus prononcé de la pluie. Je contacte sur l'une de mes fenêtres n'est pas fermée. Peu pressé, je prends le temps de profiter de ce son qui m'apaise avant de refermer le battant. C'est à ce moment là que je le remarque enfin. Son battement d'aile, sa petite taille et sa façon de me fixer. L'oiseau qui vient d'apparaître dans mon champ de vision semble avoir pris possession des lieux afin de s'abriter de la pluie. Je reste surpris sur le coup, ne m’attendant pas à voir un volatile dans ma chambre à cet instant. Puis, doucement, je me rapproche de ce dernier, tout en lui parlant en coréen. Le petit être semble pris d’une soudaine panique en me voyant arriver et je m’arrête aussitôt pour ne pas l’effrayer plus. Pourtant l’oiseau ne se calme pas, piaille dans ma direction et cherche à s’abriter en hauteur, loin de moi. Je reste immobile le regard posé sur lui, ne sachant pas trop quoi faire dans cette situation mais c’était sans compter sur ma boule de poile  grise qui surgit tel le félin qu’il est et tente de grimper sur l'amour où est niché le petit volatile pour l’attraper. Sans attendre, j’attrape le main coon au vol, s'éloignant ainsi de sa proie.

Nabi, arrête !

Je gronde mon chat qui semble bouder entre mes bras. Le regard braqué sur lui, je ne vois pas la suite arrivée. Le bruit de quelque chose de plus lourd qu’un oiseau qui tombe sur le sol me surprend et me fait relâcher le félin qui crache de peur avant de se réfugier sur le lit. Wooo ... Merde ... C'est quoi !? Lit sur lequel j’ai également grimpé totalement surpris, le cœur battant. Devant mes yeux écarquillés ne se tient plus du tout un petit oiseau mais une silhouette féminine qui se relève difficilement. Complètement paumé, je pointe mon doigt légèrement tremblant dans sa direction.

T’es qui ? qu’est ce que tu fais dans ma chambre !? L’idée qu’elle ne me comprenne pas du tout ne m'effleure pas tout de suite l’esprit. Parler coréen étant naturel pour moi, il est normal que je réagisse dans cette langue. Il me faut encore deux secondes après avoir parlé pour me rendre compte d’une chose encore plus choquante. Je ne pensais pas pouvoir ouvrir autant les yeux et me détourner aussi vite. Wooo ! Ce n’est pas simplement une fille qui vient d’apparaître dans ma chambre mais une fille en sous-vêtement !  Frénétiquement et surtout inutilement dans un premier temps, je cherche du regard quelque chose pour la couvrir et c’est surement parce que je suis incapable de réfléchir plus que ça, que je finis par retirer mon pull large, me retrouvant en t-shirt, et lui balance à ses pieds pour qu’elle se couvre, tout en lui faisant des signes stupides sans le regarder pour qu’elle comprenne.

Je ne sais pas combien de temps passe dans ce silence gênant où seul le bruit du frottement du vêtement qui se fait enfiler est détectable. Cela me laisse cependant le temps de calmer ma surprise et reprendre contenance et mes esprits. Jugeant qu’elle devait avoir eu le temps de se couvrir, je me retourne, plus calme, le regard tout d’abord vers le sol avant de jeter un coup d'œil rapide.

Qui es-tu ? Je lâche d’une voix plus basse et cette fois-ci en anglais.

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Message(#) Sujet: Re: You're not a bird | Harriet You're not a bird | Harriet EmptyDim 10 Juil - 17:08



( more than a bird | JIN ☉ HARRIET )
C’est la merde. Sur une échelle de « Tout va bien, les oiseaux chantent, le soleil brille et tout le monde est heureux » à « Jamais la situation n’a été aussi catastrophique, comment est-ce que j’en suis arrivée là » je me trouve présentement bien, bien  au-dessus. Le plaisir de cette transformation aussi impensable que salvatrice laisse rapidement place à un vent de panique lorsque, pour échapper à la météo terrible, je me réfugie dans une chambre vide de toute présence, grâce à une fenêtre entrouverte… Qu’un garçon referme d’un geste vif avant que je n’ai pu m’extirper de cette situation. Il m’aperçoit — en même temps un oiseau bleu est difficilement ratable lorsqu’il se met à battre des ailes pour tenter de s’enfuir — et s’approche, une main tendue qui m’en rappelle une autre et fait souffler un vent de détresse entre mes plumes. L’armoire m’apparaît être une bonne situation de repli, du moins pour quelques secondes. Je ne veux pas qu’il vienne vers moi. C’est vraiment la merde. Je suis loin de Londres, sous ma forme animale, face à un garçon qui n’a probablement aucune idée que la magie existe et je sens que ma transformation est plus qu’instable. Rien ne va. Il faut vraiment que je sorte d’ici. Mais toutes les issues semblent bloquées. Est-ce à cause de toutes les émotions qui virevoltent en moi que je ne prête pas plus attention aux ombres de la pièce et que je ne perçois pas le chat qui tente de grimper au sommet de l’armoire ? Je dois faire un goûter appétissant pour lui. Pour moi, c’en est trop.

Les tremblements de mon petit corps d’oiseau s’accentuent et je comprends trop tard ce qu’il se passe. Je n’ai pas le temps de m’extirper entièrement de ce sommet de meuble et je tombe lamentablement, dans un grand bruit sourd qui doit résonner dans les pièces alentour. La chute n’était pas très haute, mais elle n’en est pas moins désagréable à souhait. J’ai l’impression d’être de retour quelques années en arrière, lors des cours à Uagadou, où notre enseignant nous mettait volontairement dans des situations anxiogènes pour nous apprendre à garder notre calme et le contrôle sur nos transformations et que nous échouions tous lamentablement. Sauf que ça n’est pas un cours, que je ne suis pas entourée de sorciers mais que je me trouve chez un inconnu qui me regarde désormais avec des yeux ronds et m’invective dans une langue étrangère, juché sur son lit. Je crois que je peux le comprendre. À sa place, je ne serais vraiment pas sereine, moi non plus… Ça me rassure un peu parce que, de mon point de vue, il n’a pas l’air bien méchant, mais ça double cette inquiétude qui ne me quitte plus parce qu’il n’a vraiment pas l’air du même monde que moi. Je me relève avec une petite grimace amochée et lève une main que je veux apaisante dans sa direction. C’est quelle langue, qu’il parle ? Est-ce qu’il comprend l’anglais ? Est-ce que je risque la prison ? La police magique va forcément arriver d’un moment à l’autre, une transformation en animagus doit avoir les mêmes signaux qu’un sortilège ? Je n’y connais absolument rien, à ce sujet, je me rends compte qu’il faudrait peut-être que je me renseigne une prochaine fois. Tout ce que je connais, ce sont ces quelques entrefilets dans les gazettes que je lis en attendant que maman sorte de son bureau et que nous puissions rentrer, quand je l’attends à son travail, et qui racontent des histoires plus tragiques les unes que les autres où des sorciers — souvent aussi peu mal intentionnés que moi — font de la magie en présence de moldus et terminent devant un tribunal implacable tandis que des membres de la police magique doivent réparer les dégâts causés.

Ce n’est que lorsqu’il se retourne d’un bond en poussant un cri que je remarque un autre détail. Une nouvelle couche sur la tartine déjà bien garnie des raisons de m’en faire pour ma peau. Mes yeux noirs glissent sur mes bras nus, mes mains cherchent des poches inexistantes dans lesquelles devraient se trouver mon téléphone, le peu d’argent que j’avais avec moi et ma carte de retrait. Si je ne termine pas derrière les barreaux pour usage de la magie, je vais tout simplement errer dans Liverpool, dépourvue de tout moyen de contacter ma mère et de tout argent pour rentrer chez moi. Ce n’est plus de la panique qui me secoue dans tous les sens, c’est une envie de fondre en sanglots. Un pull qui atterrit à mes pieds repousse pour un temps les larmes qui menacent de déborder. Je relève les yeux vers le lit et je vois le garçon désormais en t-shirt me faire des signes frénétiques. Je ne parle pas la langue des signes mais je crois bien que ça doit vouloir signifier quelque chose comme « Habille-toi tout de suite, dépêche-toi ». Aucun problème. « Merci. » je souffle en passant mes bras dans les manches et en tirant un petit coup pour que ma tête ressorte par le col. Je repousse la capuche et jette un coup d'œil à mes jambes. Nues, toujours, mais le sweat est suffisamment large pour que ce soit acceptable. Je sens une chaleur honteuse s’emparer de moi lorsque je réfléchis à ce qui aurait pu se passer si je m’étais retrouvée moins vêtue que ça encore… Non, c’est vraiment la dernière chose à laquelle il faut que je pense. Au lieu de ça, je devrais me concentrer sur le garçon ou sur son pull, franchement sympa, ce que je n’aurais pas manqué de souligner en d’autres circonstances.

Je sais qu’il faut que je me calme, que je retrouve mes esprits et que je raisonne de façon logique. Mes doigts ont beau reprendre leur danse apaisante, dessinant des symboles qui me sont chers en boucle, j’ai du mal à retrouver un peu de sérénité. J’ai juste l’impression d’avoir tout foiré et de ne plus rien contrôler. Mauvaise nouvelle, je crois que ça n’est pas qu’une impression. Le garçon finit par se retourner et je me relève doucement sous son regard suspicieux et sous celui, similaire, de son chat. J’esquisse une petite moue désolée à l’encontre de l’animal qui va probablement rester traumatiser longtemps des oiseaux. Ce n’est pas vraiment le moment de plaisanter, la situation est un peu trop grave pour ça. J’entrouvre les lèvres, prête à le noyer sous des justifications qui n’auront aucun sens pour lui — comment lui expliquer que je peux me transformer en oiseau grâce à la magie et que je venais m’abriter de la pluie parce que je n’ai aucun autre endroit où aller étant donné que je suis partie de chez moi sans donner de nouvelles à ma mère ? — mais il me coupe dans un anglais qui me rassure un petit peu — au moins, nous allons pouvoir communiquer — et qui me surprend en même temps. Pas de question sur le fait que j’étais un oiseau il y a une minute et que j’étais maintenant une adolescente, que c’est impossible normalement et qu’il doit être en train de devenir fou ? Je fronce les sourcils et réprime un sursaut d’espoir. Je préfère me convaincre que je suis dans la pire situation possible et ne pas me montrer trop optimiste. « Harriet. Je cherchais juste un endroit pour m’abriter de l’orage, je pensais qu’il n’y avait personne. » Comme c’est bizarre à dire. Mais quand je me suis glissée ici sous ma forme animale, ça semblait tout à fait correct de le faire. Maintenant que je suis moi, en chair et en os, je me sens coupable d’un crime terrible. « Je suis désolée, je vais partir. » Super idée. Fuir en espérant qu’il n’y avait pas déjà des adultes sur mes traces et croiser fort les doigts pour que le garçon oublie tout demain matin au réveil. D’ailleurs, c’est étrange. Si la Trace s’était activée, ils devraient déjà être présents, non ? Depuis petite je comprends que le secret magique n’est pas quelque chose avec lequel on plaisante et que les autorités ne laissent absolument rien passer. « Est-ce que tu es… » Ma subite inspiration est coupée en plein vol par des coups toqués à la porte. Je regarde le garçon, toujours debout sur son lit, puis la porte, puis le garçon, puis la porte…


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Message(#) Sujet: Re: You're not a bird | Harriet You're not a bird | Harriet EmptyVen 15 Juil - 16:50

You're not a bird…ft. @N. Harriet Karmali


J’ai à peine le temps d’attraper mon chat entre mes bras avant qu’il n’arrive à grimper en haut du meuble et le gronder que quelque chose tombe dans mon dos dans un bruit qui me paraît bien trop fort pour que ce soit un simple oiseau tombé au sol. Surpris, je relâche le félin qui  se réfugie aussitôt sous le lit par peur alors que je grimpe sur ce dernier en constant que l’oiseau a fait place à une silhouette féminine étalée sur le sol. Le cœur battant, je la pointe d’un doigt légèrement tremblant tout en lui demandant des explications dans ma langue maternelle. Si j'avais pris le temps de réfléchir quelques secondes, j'aurais compris directement de quoi il en résultait. Après tout, ce n'est pas la première fois que je vois un animagus mais là, dans ma chambre, je ne m’attendais pas à ce qu’un petit oiseau bleu se transforme en une jeune fille qui s’étale sur le sol de ma chambre. Elle semble elle-même complètement perdue et soucieuse de la situation et ce n’est que quand mes yeux se posent vraiment sur elle que nous constatons un détail pas si minime que ça. Dans une exclamation incontrôlée, je me retourne, crispée et les yeux écarquillés. Non, vraiment, ça, je ne m’y attendais vraiment pas du tout. Je sens limite le rouge me monter aux joues alors que je cherche frénétiquement autour de moi quelque chose pour la couvrir. Sans succès. Alors, frustré j’attrape chaque pan de mon pull à capuche et le passe au-dessus de ma tête avant de le jeter dans sa direction tout en lui faisant de grands gestes sans la regarder.

Je me sens complétement stupide de réagir comme ça et je met un temps à reprendre contenant, les yeux fermées, dans l’attente que mon coeur reprenne un rythme normal. C’est quoi ce délire, sérieux ? Et pour quoi je passe à réagir de cette manière ? Je serre les poings pour calmer la colère qui pointe le bout de son nez jusqu’à être capable de la contenir et me retourner pour faire face à l’intruse. Dans un bon anglais, d’une voix calme, nos visages faiblement illuminés par la lumière terne de l’extérieur, je lui demande de nouveau qui elle est. Elle semble surprise par ma première question sans que je comprenne pourquoi. La prénommée Harriet m’explique dans le même temps qu’elle cherchait simplement un endroit pour s’abriter de la pluie et qu’elle pensait ne rencontrer personne. J’hausse les sourcils tout en croisant les bras sur mon torse. Elle finit par s’excuser et m’annoncer qu’elle va partir. Silencieux, je laisse mon regard faire un aller retour entre la fenêtre la plus proche sur laquelle les gouttes de pluies s’écrasent les unes sur les autres avec violence avant de revenir à son visage. Vraiment ? se lit sur mon visage. Si elle sort sous cette pluie, je ne donne pas cher de sa santé. Mais ça, est-ce vraiment mon problème ? Je soupire tout en levant les yeux au plafond. Je l’entend reprendre la parole mais ses mots sont coupés par des coups toqués à la porte, faisant redescendre mon regard à la vitesse d’un vif d’or sur la porte avant de le ramener sur la jeune fille qui me fait face, une lueur de panique au fond des yeux.

Monsieur ? Vous allez bien ?

Anglais. C’est en anglais que la personne de l’autre côté de la pièce me parle. Je reconnais rapidement la voix de la gouvernante principale que mes parents ont embauché en arrivant ici, en plus de nos elfes de maisons et d’un ou deux membres du personnels qui nous ont suivi de Corée jusqu’ici. Je me tend devant la situation à laquelle je dois faire face. Je fais signe, d’un doigt porté devant mes lèvres, à Harriet de ne faire aucun bruit avant de m'avancer vers la porte où des coups se font à nouveau entendre.

Monsieur ? J’ai entendu du bruit ? Vous allez bien ? Je vais rentrer si vous n’ouvrez pas.
Non ! Je… Je vais bien. Je suis tombé en voulant attraper quelque chose.

Je réponds, pas aussi sûr que je l’aurai voulu, trop surpris par la soudaine volonté de la gouvernante à vouloir rentrer dans ma chambre. Ni une ni deux, je me pose contre la porte, les mains à plat sur la porte, comme si ceci pouvait éviter à une nouvelle personne de rentrer dans la pièce.

Vous ne vous êtes pas fait mal ? Je rentre pour vérifier.
Non, surtout pas ! Je … Je suis en caleçon ! Tout va bien, vraiment. Vous pouvez retourner à vos occupations.

Je continue de répondre en anglais, fermant les yeux avec force à plusieurs reprises, totalement gêné par les mots que j'emploie et le fait que l’intruse déjà présente dans ma chambre puisse les entendre. Mon père me tuerai s’il apprenait que quelqu’un d’autre qu’un membre de ma famille, du personnel ou de notre entourage proche, se trouvait dans ma chambre. Le front posé contre le bois de ma porte, je me retiens de me taper la tête contre elle, tout autant que mes poings.

Bien Monsieur. N’hésitez pas à m’appeler si vous avez besoin d’aide.
Oui oui. J’y penserai.

Je réponds à la va vite. De l’autre côté, j’entend des bruits de pas qui s’éloignent. Je me décolle doucement, les yeux toujours braqués sur la porte comme si quelqu’un pouvait venir et l’ouvrir à tout moment. Ce n’est que quand je suis certain que ça n’arrivera pas que je repose mes orbes sombres sur la responsable de tout ça.

Harriet, c’est ça ? La tension toujours présente dans mon corps, je m’avance doucement dans sa direction, le visage fermé. Donc tu es une animagus et tu es venue ici pour t’abriter de la pluie. Je continue tout en la contournant pour aller m’asseoir sur mon lit où Nabi en avait profité pour s’étendre de tout son long durant l’échange gênant que j’ai eu quelques minutes plus tôt.

Ca t’arrive souvent de rentrer chez les gens comme ça et de te retransformer comme… ça devant eux ? J’accompagne mes paroles d’un geste de la main indiquant la tenue dans laquelle elle se trouve actuellement. Pourquoi t’es juste pas rentrée chez toi ? Je demande presque exaspéré par tout ça.

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Message(#) Sujet: Re: You're not a bird | Harriet You're not a bird | Harriet EmptyVen 29 Juil - 17:38



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Je me sens dépassée. L’inquiétude étouffe toutes les autres émotions, la culpabilité exceptée. Je suis tellement stupide. Quelle idée m’a traversé l’esprit pour me faire oublier la prudence la plus élémentaire ? Il faudrait que je réagisse — vite et bien — mais tout ce que je suis capable de faire c’est enfiler le pull que le garçon me jette sans me regarder et lui balbutier quelques excuses hésitantes dès que ses questions — légitimes — m’atteignent. Je n’ai pas envie de finir en prison. Ni même — alors que je ne fais que me dire que je serais mieux dans mon ancienne école — être renvoyée de Poudlard. Pas comme ça. Pas en enfreignant une loi aussi simple que « Ne pas faire usage de la magie devant les moldus ». Stupide, stupide, stupide. Malgré la rancune que j’éprouve toujours à son encontre, je me demande brièvement ce que Maman va en dire. Elle sera déçue, c’est certain. Je ne suis même pas en mesure d’avoir le faible espoir que cela me renvoie sur des terres que je considère comme les miennes, loin d’une Angleterre où je peine à trouver ma place. Parce que ça n’est pas tout à fait vrai. Je laisserai Sidney, Elinette, Lilith… Les bons côtés de tous les mauvais. Enfin, j’aurais sûrement tout le temps de ressasser cela une fois que les autorités auront mis la main sur moi. Parce que c’est ce qu’il va se passer, n’est-ce pas ? Elles doivent avoir été alertées, savoir que quelqu’un a fait usage de la magie là où ça n’a pas lieu d’être. Les secondes filent et les yeux du garçon passent de moi à la fenêtre, derrière laquelle l’orage fait toujours tomber une pluie violente. À quoi bon ? Je ne suis pas certaine que fuir arrangerait mon cas, de toute façon.

Combien de temps pour que des sorciers du Ministère apparaissent ? Le transplanage est immédiat, ils devraient déjà être là, non ? Quelques secondes encore, peut-être. J’ai conscience du secret magique qui entoure notre monde, aussi précisément que vaguement, comme quelque chose qu’on nous inculque dès l’enfance, sans trop en comprendre tous les tenants et aboutissants non plus. Ne pas faire de la magie devant des moldus est une règle qu’il ne faut pas transgresser. Sinon quoi ? Aucune idée. Je n’ai que des a-priori et des idées préconçues sur ce que les autorités font dans ces cas-là, des histoires parsemées en cours ou par les adultes, mais rien de plus, rien de tangible. Néanmoins, je commence à trouver ça étonnant qu’ils ne soient pas déjà arrivés. Si c’est vraiment la règle numéro un, ce n’est pas quelque chose qu’ils laisseraient traîner… Enfin, j’imagine. Ça plus le fait que le garçon ne bronche toujours pas alors que je viens littéralement de passer d’une forme animale à une forme humaine me fait hésiter, un début de question franchit mes lèvres, assassiné par des coups frappés à la porte. Pendant une fraction de seconde, je sens mon cœur tomber dans mon estomac, comme une pierre lourde. C’est eux, c’est sûr. Honte, peur, culpabilité, ce savoureux mélange m’enveloppe et me déchire les entrailles. Ce n’est pas très long, ça passe en un clin d'œil dès que la voix féminine semble s’inquiéter pour le garçon, toujours debout sur son lit, mais ça laisse une impression tenace. J’inspire comme si j’avais été privée d’air tout ce temps, reportant mon regard sur le Monsieur en question. Un doigt sur ses lèvres, il me fait signe de ne pas faire le moindre bruit et j’acquiesce en silence.

L’échange est rapide mais insistant de la part de la femme de l’autre côté. J’essaie de comprendre la teneur de leur lien mais tout ce que je parviens à me figurer, c’est qu’elle est une domestique ou quelque chose comme ça, certainement pas sa mère ou sa sœur puisqu’elle l’appelle Monsieur. Quel genre de personne a des domestiques à son service ? Il faut qu’il soit sacrément riche. Ou noble. Ou les deux. Je me sens encore un peu plus mal d’être présentement en sous-vêtement sur son plancher. Même si, pour une raison inconnue, il a décidé de me couvrir, au moins pour l’instant. Ça fait mon affaire : j’espère au fond de moi que les ennuis seront moins grands s’il n’y a qu’un témoin et pas une famille toute entière. Finalement, la personne de l’autre côté de la porte consent à s’en aller. Le silence règne encore en maître quelques secondes, le temps que les bruits de pas disparaissent complètement, et seulement alors je consens à respirer normalement de nouveau. Je me relève, tirant machinalement sur le bas du pull, alors que le garçon se rapproche de moi. J’acquiesce doucement lorsqu’il prononce mon prénom et je m’apprête à le remercier de m’avoir couverte auprès de cette personne, quelle qu’elle soit, quand son résumé de la situation me laisse bouche bée, les mots coincés quelque part entre mes cordes vocales et la sortie, mes yeux fixés sur son visage aux traits typés qui disparaissent alors qu’il retourne en direction de son lit, dans mon dos.

Moi je reste comme ça encore une seconde ou deux, tandis que toute la crainte de me faire envoyer en prison reflue, telle une marée soudaine, laissant derrière elle un vide franchement agréable. « Par tous les ancêtres. » je m’exclame dans mon dialecte natal, sans même m’en rendre compte. Un rire étranglé m’échappe finalement alors que je me retourne vers lui. « Tu es un sorcier alors ? Je suis vraiment désolée d’être rentrée chez toi comme ça mais tu ne peux pas savoir à quel point ça me soulage. » je lui fais, en anglais cette fois-ci, reprenant fébrilement la main sur mes émotions. « C’est la première fois… » j’admets enfin, moins tendue que les dernières minutes mais tout de même franchement mal à l’aise de m’être ainsi introduite chez lui. C’est également la dernière, je m’en fais la réflexion en mon for intérieur. Plus jamais. « Je… » Je commence à jouer nerveusement avec les manches un poil trop longues du pull qu’il m’a prêté. « Je suis… partie de chez moi… en quelque sorte. J’habite à Londres et je ne connais personne ici. J’ai paniqué en me perdant dans la ville et je me suis transformée. » Je passe sous silence la sensation d’avoir été suivie par ces deux gars. « Comme c’était dans la précipitation, j’ai oublié… Mes vêtements… En général je les garde. » Mais quelle honte. J’enfouis brièvement mon visage dans mes mains, comme si ça allait pouvoir me cacher de cette position ridicule. « Je suis vraiment désolée. » Et je me répète. « Merci de m’avoir évité des ennuis, aussi. Tu voudrais bien m’ouvrir la fenêtre dès que je serais de nouveau un oiseau ? Je ne veux pas te déranger plus longtemps. » J’ai comme l’impression que ma présence le dérange et je ne peux que le comprendre. Qui ne serait pas agacé d’avoir une intruse dans sa chambre ?

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Message(#) Sujet: Re: You're not a bird | Harriet You're not a bird | Harriet EmptyVen 26 Aoû - 21:57

You're not a bird…ft. @N. Harriet Karmali


Les yeux fermés, la mâchoire serrée, je réponds à la va vite à la gouvernante qui se trouve derrière ma porte. Je me retiens de me frapper la tête contre le bois de celle-ci, à la fois gêné et irrité par la scène qui venait de se dérouler. Il fallait en plus que s’en soit une qui ne parle pas coréen. Les pas s’éloignent de l’autre côté, mais mon regard reste braqué sur la porte jusqu’à être certain que plus personne ne viendra me déranger pour le moment. Je soupire, exaspéré, avant de me tourner vers l’intruse, le visage fermé. C’est en la voyant tirer sur le bas du pull qu’elle porte que je reprends conscience de la tenue dans laquelle elle se trouve. Un brin gêné, je pose mon regard autre part tout en m'avançant, comme si de rien était, en direction de mon lit. Je résume les faits à Harriet - car c’est ainsi qu’elle s’appelle - et lui demande tout bonnement pourquoi elle n’est tout simplement pas rentrée chez elle au vu de la météo. Pas que j’en ai réellement quelque chose à faire mais plutôt comprendre pourquoi elle a fini par s’abriter chez un pur inconnu et surtout se transformer dans cette tenue devant ce même inconnu. se rend-elle au moins compte de ce qui se serait passé s’il s’agissait d’un moldu devant elle et non de moi ? C’est totalement stupide et irresponsable.

Malgré mon ton quelque peu réprobateur, la brune se met à rire après avoir dit quelque chose dans une langue que je ne connais pas. Je fronce les sourcils, la tête légèrement de biais. Avais-je dit quelque chose de drôle ? C’est vrai que mon anglais n’est pas le meilleur mais je suis pourtant certain de m’être correctement exprimé. J’ouvre la bouche pour lui faire la remarque mais la jeune fille me coupe avant, tout en se tournant vers moi. Je referme la bouche, légèrement agacé par sa question. Bien sûr que je suis un sorcier. Je ne ressemble en rien à un de ces moldus. J’imagine. Je lâche simplement face à son soulagement. Je n’ose imaginer dans quelle merde elle se serait trouvé si c’était un de ces êtres inférieurs qui lui faisait face. Les employés du Ministère l’auraient sûrement déjà embarqué et envoyé un bon vieux Oubliettes au témoin.

Assis sur mon lit, Nabi entre les bras, profitant des gratouilles que je lui fais sur le dos, j’écoute simplement Harriet répondre à mes questions. Je lève un sourcil face à ses explications. Pourquoi ne pas dire clairement qu’elle a fugué de chez elle ? Tourner autour du pot m’agace plus qu’autre chose. Mais à nouveau je ne dis rien et ne montre rien. Après tout, je m’en moque pas mal qu’elle ait voulu fuir je ne sais quoi chez elle. Je trouve simplement stupide de ne pas avoir pris la peine de prévoir un pied à terre en amont. Je laisse couler mon regard sombre sur le félin qui se prélasse sur mes jambes tandis que la brune m’informe que c’est la première fois qu’elle oublie de transformer ses vêtements avec elle, cachant sa gêne entre ses mains tout en s’excusant. A nouveau, je n’initie aucun geste, laissant couler tout ça comme si cela m’importait peu. Ce sont ses mots suivants qui me font relever la tête et laisser ma main en suspension au-dessus du pelage de mon chat dont la miaulement de plainte se fait tout de suite entendre. Vraiment ? Elle veut partir ? Soit. Je pousse délicatement Nabi de mes jambes sous ses miaulements mécontents et me dirige vers la dite fenêtre. Sans un mot, j’ouvre celle-ci en grand et me décale d’un pas. Ok, tu peux y aller. Je fais un geste en direction de l’extérieur. Dehors la pluie ne cesse de tomber en trombe, ne laissant que très peu de visibilité.  Mais je ne suis pas sûr que tu puisses aller très loin avec ce déluge. Pas que je m’en inquiète plus que ça mais je n’ai pas spécialement envie d’être à moitié responsable de la disparition de quelqu’un. Car il faut sacrément être bête pour se faufiler à l’extérieur avec ce temps tout en s’imaginant s’en sortir sans encombre. Je laisse le silence planer entre nous, seulement couper par le bruit de la pluie incessante. Je finis par refermer la fenêtre dans un soupir. Passant à côté d’elle, je rejoins une de mes armoires et fouille dedans jusqu'à sortir une sorte de jogging et de lui tendre, plongeant mes orbes sombres dans les siennes. La pièce est assez grande. Tu peux rester ici le temps que ça se calme.

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Message(#) Sujet: Re: You're not a bird | Harriet You're not a bird | Harriet EmptySam 27 Aoû - 21:07



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Soyons d’accord : je sais que j’ai merdé. Sur toute la ligne. De A à Z. Du début à la fin. Je ne regrette pas de m’être enfuie de chez moi — ça n’a jamais été ma maison, de toute façon, et ça l’est encore moins depuis que ce type se croit chez lui — mais peut-être que quitter Londres n’était pas la meilleure chose à faire. La suite, eh bien, sans être de ma faute, je ne peux pas complètement me dédouaner de l’enchaînement des événements. Je n’ai pas demandé à être suivie par deux gars louches, mais si je n’avais pas pris le train jusqu’ici, ça ne serait jamais arrivé. Et c’est bel et bien sous le coup de la peur et de l’urgence que je me suis transformée en oiseau mais m’engouffrer par la première fenêtre ouverte est certainement dans le haut du classement des choses les plus stupides à faire. J’admets tout ça, mais quand même. Alors que le regard du garçon se perd entre les poils de son chat et que je lui dresse un portrait sommaire de la situation, parfaitement gênée de l’avoir ainsi dérangé, sans compter la tenue dans laquelle je suis matérialisée, je crois que je suis un peu vexée de n’avoir aucun mot en retour. Rien. Il m’avait l’air plus amical alors que la panique de mon apparition soudaine l’avait déstabilisé. Il semble s’être renfermé et son masque de glace donne vraiment l’impression d’échanger avec quelqu’un d’inaccessible. Clairement, ma présence le dérange, alors je retiens un petit soupir épuisé, je le remercie une nouvelle fois de ne pas m’avoir vendue à la personne venue frapper à sa porte et je lui demande un tout dernier service, celui de m’ouvrir sa fenêtre une fois que je serais redevenue un oiseau pour que je puisse sortir de sa chambre et de sa vie par la même occasion.

Il consent alors à quitter son lit — sous les feulements mécontents de son chat à qui j’adresse une grimace désolée, comme s’il pouvait comprendre que je m’en voulais de l’avoir dérangé, lui aussi, mais je n’obtiens rien de plus qu’un regard de travers avant qu’il ne s’affale sur le lit et ne se mette à faire sa toilette. Décidément… — et s’approche de la fenêtre qu’il ouvre en grand. Aussitôt, un air presque glacial s’engouffre dans la chambre et le bruit de la pluie diluvienne se fait assourdissant. Ce n’est plus un orage, à ce niveau-là, mais une tempête. Si j’adore la pluie, je ne peux qu’admettre qu’il a raison lorsqu’il souligne que je n’irais pas très loin sous ce déluge. Le silence nous enveloppe, seulement troublé par les gouttes qui frappent les toits par milliers. Je ne sais pas ce que j’ai fait de mal — du moins, pas à ce point — mais le karma a décidé de se charger de mon cas et de me faire payer cette dernière rébellion envers ma mère. Je me figure mon téléphone portable et ma carte de retrait dans la poche de ma veste qui doit être quelque part à même le sol dans cette fameuse ruelle, si personne ne l’a trouvée et n’a décidé d’en devenir le propriétaire. Je pousse un petit gémissement de dépit. J’ai complètement merdé.

« Je sais, tu as raison. » Il referme alors la fenêtre avec un soupir et retourne de l’autre côté de sa chambre. De là, il fouille quelques secondes parmi des piles de vêtements et me tend finalement un tissu sombre qui s’avère être un jogging, en même temps qu’une proposition que je ne peux pas vraiment refuser. « Merci. » je souffle, ses prunelles sombres fichées dans les miennes, en acceptant son pantalon que j’enfile presque aussitôt. Il n’y a pas à dire, je me sens bien plus à l’aise ainsi vêtue, même s’il est tout à fait étrange de porter les vêtements d’un inconnu. Il retourne sur son lit et moi… Je m’installe en tailleur à même le sol, laissant quelques minutes filer dans un silence total avant de laisser mes doigts danser des symboles apaisants. Je suis déjà une intruse dans son antre, je ne vais pas en plus le forcer à me faire la conversation s’il n’en a pas envie.

Après de longues minutes supplémentaires, apaisée par mon récital muet, je finis par rouvrir les yeux et me lance dans une contemplation de ce milieu de vie étranger. Autour de nous, le temps passe et la pluie ne cesse pas, alors dès que nos regards se croisent de nouveau, j’en profite pour briser le silence. « Est-ce que je peux te demander ton prénom ? » Il connaît le mien, après tout. Sur ses genoux, son chat s’étire soudainement de tout son long, ouvre un œil paresseux dans ma direction et saute sur le plancher avant de s’avancer dans ma direction. Main tendue, j’accueille le félin avec une caresse, me demandant si je dois y voir là une faveur. « Tu étudies à Poudlard ? » Son visage ne me dit rien, pas plus que son nom, mais après tout l’école est grande et les élèves nombreux, je serais présomptueuse de croire que je connais tout le monde. Finalement, j’ai l’impression que le bruit diminue, que la pluie se calme, à l’extérieur. Je ne dirais pas que j’ai hâte de retourner dans les rues de cette ville inconnue, mais je ne vais certainement pas m’imposer plus longtemps et il faut absolument que je retrouve mon téléphone. Du moins, il faut que j’essaie. « Comment est-ce que je pourrais te remercier ? » je fais finalement en me relevant, les jambes ankylosées d’être restées ainsi repliées pendant près d’une heure.

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Message(#) Sujet: Re: You're not a bird | Harriet You're not a bird | Harriet EmptyLun 29 Aoû - 15:27

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Mon silence est pesant. Surement malaisant. Mais c’est de loin pas l’une de mes préoccupations. Je ne suis pas quelqu’un de très bavard à la base. Sûrement un peu plus avec les personnes que je considère plus comme mes amis. Enfin, ceux qui ne me trahissent pas en me poignardant dans le dos. Plutôt observateur, je laisse les autres parler sans même montrer si cela m’intéresse vraiment. C’est le cas ici, alors que la brune présente dans ma chambre me donne les explications que je lui ai demandé après avoir exprimé son soulagement d’être face à un sorcier. Rien que l’idée qu’elle ait pu me confondre avec un moldu me répugne mais je me retiens de le lui faire remarquer. Nabi sur les genoux, je l’écoute m'expliquer avoir fugué de chez elle sans avoir pris la peine de réfléchir à point de chute. Finalement, elle se retrouve dans cette situation qu’elle ne gère pas. tout comme moi. C’est bien la première fois que je me retrouve avec une inconnue dans ma chambre, à la nuit tombée. Elle finit par s’excuser et me demande d’ouvrir la fenêtre quand elle sera à nouveau transformée afin de partir et ne plus me déranger. Je dépose mon regard sombre sur elle, un air indéchiffrable sur mon visage. Sans un mot, je pousse le félin sur le côté, faisant fi de ses feulements mécontents, et me dirige vers la dite fenêtre. Toujours sous ouvrir la bouche, je l’ouvre, laissant un vent glacial pénétré dans la pièce et le bruit assourdissant de la pluie nous parvenir aux oreilles. Si elle veut sortir, qu’elle le fasse, mais je ne suis pas certain qu’elle tienne longtemps dehors. Je ne me gêne pas pour le lui faire remarquer. Je ne suis sûrement pas la meilleure personne pour accueillir un animagus perdu dans ma chambre mais je ne suis pas non plus adepte de laisser quelqu’un mourir de froid volontairement.

Je referme la fenêtre dans un soupir alors qu’elle confirme mes dires, et retourne de l'autre côté de ma chambre afin de lui sortir un bas pour qu’elle arrête de tirer autant sur mon pull. Intérieurement, je me demande vraiment ce que je suis entrain de faire. Si je pouvais m’insulter, je le ferai. Au lieu de ça, je lui tends un jogging et retourne m’asseoir sur mon lit. Vraiment, je ne sais pas comment réagir à cette situation. N'aurais-je pas simplement dû accepter qu’elle parte ? Dans ce silence pesant qui nous sépare, je relève les yeux sur elle. J’observe les mouvements qu’elle fait avec ses doigts sans chercher à les comprendre. Les miens sont à nouveau perdus dans le pelage de Nabi qui doit vivre sa meilleure vie. Un moyen aussi d’occuper le malaise qui m’habite en ce moment même, accentué par le bruit de la pluie contre les vitres de mes fenêtres. Nos regards se croisent et c’est elle qui prend l’initiative de briser le silence. Jin Kyung. C’est vrai, je n’avais même pas pris la peine de me présenter. Soudainement, je sens Nabi se mouvoir sous mes doigts et quitter mes jambes, laissant une sensation de légèreté sur celle-ci. Sourcils froncés, je le suis du regard jusqu’à ce que sa tête rencontre la main d’Harriet. Que ferait-il pas pour des caresses celui-là… Je vais y étudier à la rentrée. Je répond en ramenant mon regard sur son visage. Je laisse planer quelques secondes avant de reprendre. Je vivais en Corée du Sud avant. Une précision que je ne rajoute pas forcément lorsqu’on me demande. Cela se voit bien que je ne viens pas d’ici. Mais autant faire la conversation si nous devons rester dans la même pièce encore quelque temps. Sa question me surprend et, toujours sans gêne, je la regarde se redresser sur ses jambes. Je suppose que tu étudies aussi à Poudlard ? Je demande à la place tout en me mettant également sur mes pieds. On en reparlera là bas, le temps que j’y réfléchisse. Ce serait stupide de ne pas profiter d’une telle opportunité. je ne connaîtrai personne là-bas, en dehors de ma soeur et mon frère. Alors si j’ai besoin de quelque chose, je saurai vers qui me tourner.

La pluie, bien que plus calme, tape toujours contre ma fenêtre et la nuit décline de plus en plus. Je ne pense pas que ça va se calmer pour ce soir. Sans même la regarder, je me dirige à nouveau vers l’un de mes meubles et y sors couvertures, oreillers et draps à déposer sur le sol. Je passe devant elle, et les dépose, à l’opposé de mon lit, comme il est coutume de le faire dans mon pays lorsqu’il n’y a pas de lit dans une pièce. Mes parents sont partis pour le week-end. Et personne ne rentre ici sans mon autorisation. Tu peux rester ici. Et moi… Je ne sais pas si je resterai dans cette pièce pour la nuit. Je n’ai jamais dormi dans la même pièce avec qui que ce soit d’autre et rien que l’idée m’en fait louper un battement de panique. Par contre… Tu ne dois pas te faire voir, alors… Ne sors pas d’ici… ok ? Je n’ai vraiment pas envie de subir le courroux de mon père s’il l’apprends.




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