Bailey's letters and parcels.

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Salut Bailey,

Enchanté, j'imagine. Je crois qu'on s'est jamais adressé la parole. Tu te demandes sûrement pourquoi je t'écris cette lettre, alors je vais pas tortiller du cul plus longtemps : Griffith m'a demandé de me dégoter un genre de tuteur pour la pratique en botanique, et elle m'a laissé le choix entre Leonhart, Gillespie et toi (apparemment, vous êtes genre trois glandus pour les ASPIC mdr). Tu me paraissais le choix le moins risqué – entre la coqueluche de l'école et la meuf bizarre qui colle son fantôme de frangin, bon, t'étais le plus normal quoi.

Je vais pas te tenir la jambe, t'inquiète. En gros, je maîtrise la partie théorique à fond, ça y a pas de souci, mais on peut pas dire que j'aie la main verte – et c'est couillon parce que je sais pas si tu sais, mais je gère grave en potions donc je sais pas trop comment je m'y prends avec les plantes pour qu'elles me détestent à ce point-là. Griffith dit que c'est un problème de tempérament, mais moi je pense qu'elle lit trop son horoscope cette meuf. Donc voilà je suis pas complètement neuneu, mais y a du taf pour la manipulation, l'entretien, etc. Tu serais OK de me donner des espèces de cours particuliers ? La prof préférerait que ça se fasse dans la serre cinq, si je dis pas de connerie. Ça serait pas pour toute l'année, mais plutôt quelques heures pour le reste du premier trimestre, histoire de rattraper mon retard (j'étais pas là l'année dernière et du coup j'ai un an de retard, je me retrouve en quatrième année alors que je devrais être en cinquième, je sais pas si tu sais donc bah voilà).

(Je suis l'attrapeur de Serdaigle, au cas où ça te parle plus – le mec qui a un ronronroulant et une jambe tordue, tout ça.)

Merci d'avance,

Silas Jørgensen

Salut Bailey,

Quelle chance : il se trouve que tu t’es adressé à la bonne personne. Je crois vaguement voir qui tu es. Tu joues avec Jin, c’est ça ? Je ne suis à l’école que depuis l’an dernier, donc je dois encore me familiariser avec certains visages et noms… mais ça viendra.

Oh chéri, il n’y a pas de gêne à avoir. Je savais que j’avais du succès dans le Massachusetts, mais auprès des Européens c’est une délicieuse surprise… mais rassure-toi, tout s’apprend, avec un peu de bonne volonté et de prestance.
Pour commencer, j’imagine que si tu me contactes, c’est que quelqu’un te plaît, j’ai raison ? Alors, qui est cette fille, dis moi un peu… ? Sa maison, ses goûts, son signe astrologique ? Certes, j’anime un podcast, mais sache qu’avec moi, tes secrets seront bien gardés, pas d’inquiétude : j’adore les exclusivités.

Tu sais quoi, Bailey ? Je ne crois pas au hasard et je pense que si tu as croisé ma route, c’est pour une bonne raison : on devrait se rencontrer, et parler à haute voix de tout ça. Tout ce qu’il faut, c’est un peu d’assurance, de conversation et un beau sourire (et éventuellement un traitement contre l’acné). Bien sûr il y a des cas désespérés pour qui seule la chirurgie métamorphe est une option, mais soyons optimistes avant d’envisager un séjour à Sainte-Mangouste ! Crois-moi, une fois qu’on aura abordé le sujet, les invitations pour le bal de Noël vont pleuvoir.

Oh n’aie pas honte, tu m’as l’air d’être timide comme un chaton sorti du panier, comme c’est chou !
Alors, rendez-vous aux Trois-Balais, jeudi soir après les cours, à la table tout près de la cheminée juste sous les bois de cerfs. On dira que pour des conseils gracieusement dispensés, tu m’offriras le verre.

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Agatha

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