À SAVOIR Arrivé(e) le : 21/04/2011 Parchemins rédigés : 1428 Points : 4 Crédit : (c) Septimus Veturia
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(#) Sujet: [SUJET COMMUN] Bal du Solstice d'Hiver Dim 5 Déc - 19:26
que la fête commence
Depuis la fin du déjeuner, les portes de la Grande Salle étaient restées désespérément closes, annonçant à elles-seules la soirée qui se préparaient. Les couloirs bruissaient des rumeurs sur le sujet, ces derniers jours, sans que personne ne parvienne vraiment à démêler le vrai du faux. L'an dernier, à la même époque, le Ministre de la Magie avait été empoisonné sous les yeux horrifiés de toute l'assemblé... alors... n'était-il pas légitime de se demander quel drame planait au-dessus de la petite fête organisée par le nouveau directeur ? Il fallait croiser les doigts pour qu'il n'y en ait aucun. Pas tous les ans ! À vingt heures précises, un grincement fit trembloter tout le Hall : le bal allait commencer ! Les premiers élèves se pressèrent à l'intérieur. La décoration se voulait sobre mais luxueuse. D'immenses chandeliers d'argent se paraient de fleurs blanches au centre des tables installées ici ou là, des guirlandes de houx et de guis enneigées couraient sur les murs, les chaises luisaient joliment comme si elles étaient givrées... Ça sentait l'hiver à plein nez. Pourtant pas l'ombre d'une référence à ce Noël que tous aimaient tant... C'était la plus courte des journées de l'année qui était à l'honneur et non la naissance d'on ne savait quel moldu. Au milieu, sur un podium monté pour l'occasion, quelques instruments jouaient tous seuls les musiques commandées par la Direction. Et, tout au bout de la pièce, sur l'estrade, des canapés bleu nuit attendaient qu'on vienne s'y installer. Mais attention, les quelques elfes qui rôdaient au pied des marches ne laisseraient pas passer n'importe qui : seuls les plus méritants auraient le droit de grimper là-haut. Un havre de paix, loin de la foule qui se presserait en bas... Lorsque tout le monde fut là, Kaspær Sørensen fit enfin son entrée :
— Chers élèves, chers professeurs, c'est un plaisir de vous retrouver ce soir pour cette dernière soirée avant des vacances bien méritées.
Sa voix était calme, posée, son regard glissait sur les visages tournés vers lui sans jamais rien laisser transparaître.
— Avant toute chose, je tiens à vous féliciter : en dehors de quelques malheureux trouble-fêtes qui, je n'en doute pas, sauront rapidement rentrer dans les rangs, jamais Poudlard ne s'est montré si digne et si sage ! Votre travail et votre acharnement portent leurs fruits, la magie qui vit entre nos murs retrouve peu à peu la force qu'on lui avait arrachée ces dernières années. Mais c'est un chemin de longue haleine que nous avons entrepris, vous et moi, en cette nouvelle année, c'est pourquoi je vous demande de ne pas relâcher vos efforts lors des mois qui viendront...
Le silence retomba un instant, à peine brisé par les instruments qui continuaient à jouer en sourdine et les elfes qui claquaient des doigts pour remplir des plateaux de flûtes aux boissons colorées et d'assiettes aux amuses-bouches appétissants.
— Mais nous aurons tout le temps d'en reparler à la rentrée. Pour l'heure, c'est une ambiance plus détendue qui vous attend. Je ne peux que vous souhaitez une agréable soirée et vous laisser rejoindre vos amis pour en profiter.
D'un geste ample, il désigna la salle toute entière, comme pour inviter chacun à y prendre ses aises, puis la musique grimpa d'un cran... Demain, tout le monde ou presque rentrerait chez lui mais, en attendant, l'heure était à la fête !
Petites précisions
(IRP nous sommes le 18 Décembre 2026)
Vous pouvez profiter de votre soirée tranquillement, vous pouvez poster autant que vous le désirez, tant qu’il n’y a pas de double-post et que vos RPs font au minimum 300mots, comme d’habitude.
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Pur Pouvoirs spéciaux: Aucun pour l'instant Poste de Quidditch: Batteur Patronus: Renard Epouvantard: Sa soeur morte Matières suivies et niveau: Points Défis: (1755/2000) Disponible pour un RP ?: Bien sûr, on le commence quand ? D'autres comptes ?: Matthew Merryweather
(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Bal du Solstice d'Hiver Lun 6 Déc - 21:19
Le bal d'hiver
L’an dernier, pour le bal de Noël, Kathleen avait invité ses copines parce qu’elle n’avait eu personne pour l’inviter. Et elle avait plutôt passé une bonne soirée jusqu’à ce que les choses s’enveniment sans qu’elle ne sache comment on en était arrivé là. Elle n’appréciait pas la nouvelle autorité dans l’école, mais elle avait l’espoir que leur intransigeance permettrait qu’il y ait moins d’éléments perturbateurs sur une soirée comme celle-là. Ils avaient bien besoin d’une soirée de distraction tranquille et paisible. Déjà qu’elle ne pouvait plus se distraire en jouant au Quidditch. Alors elle espérait bien avoir une soirée agréable où elle pourrait s’amuser.
Elle avait été invitée par Florent à être son cavalier, et elle rougissait un peu en se préparant, à se demander si elle allait lui plaire. Ils avaient commencé à éprouver de tendres sentiments l’un pour l’autre. Elle avait envie de se faire belle pour lui et de lui donner envie de l’inviter à danser. Elle avait même emprunté un peu de maquillage à Cassiopea pour se faire encore plus belle. Elle avait soigné sa coiffure et elle se sentait jolie. Elle rejoignit la tour de Gryffondor afin de retrouver son cavalier pour la soirée. Elle avait choisi une jolie pull-robe noire qui la vieillissait un peu.
« Bonsoir, Florent, tu es très élégant. »
Elle était un peu gênée et intimidée, mais elle était contente à l’idée de passer la soirée avec lui. Ils allèrent jusqu’à la Grande Salle tous les deux et quand ils arrivèrent, Kathleen dut bien admettre que ce n’était pas parce que la direction était plus que douteuse qu’ils n’étaient pas compétents. Le décor était sobre mais somptueux, exactement comme Kathleen pouvait l’apprécier. Elle sourit à Florent en respirant l’odeur des bonnes choses à grignoter qui étaient proposées pour la soirée. Elle sentait qu’elle allait pouvoir en profiter pour une fois. Et sans se faire trop de soucis. Les sang-purs qui la voyaient comme traîtresse à son sang ne se soucieraient pas d’elle ce soir.
« C’est beau, non ? Ca va être une belle soirée ! »
Le directeur fit un rapide discours et Kathleen fit la grimace. Elle n’avait pas vraiment l’impression que Poudlard était sécurisé en ce moment, même si le totalitarisme s’appliquait surtout au Quidditch, ou aux privilèges spéciaux pour le moment. Mais Kathleen ne voulut pas s’appesantir sur ces considérations. Elle préférait se concentrer sur son cavalier.
(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Bal du Solstice d'Hiver Mer 8 Déc - 16:54
( bal du solciste d'hiver ☉ HARRIET )
Je ne pensais pas que me rendre à ce bal pouvait s’avérer aussi angoissant. Seule, face à mon armoire, paralysée par les choix qui s’offrent à moi, je n’arrive à en faire aucun. Tenue correcte exigée, mais qu’est-ce que cela peut bien signifier ? Qu’il faut absolument porter une robe ? Je n’aime pas les jeans, de toute façon, mais j’ai de jolis pantalons fluides qui pourraient être parfaits. Est-ce que ce serait suffisant pour une soirée comme celle-ci ? J’ai dans la tête les images de cette réception à laquelle Maman m’a traînée : tous tirés à quatre épingles, les pieds enfoncés dans des chaussures trop serrées… Caleb m’a dit que ça n’était pas le même genre de moment, mais est-ce que cela concerne aussi la manière dont il faut se vêtir ? En tout cas, Misha m’a bien fait comprendre qu’il n’allait pas se plier aux règles de ce jeu-là et qu’il refusait de ressembler à un pingouin. D’un côté, cela devrait m’ôter un poids : je n’ai pas à ressembler à une meringue ou à faire dans un excès qui ne me ressemble pas ; de l’autre, est-ce qu’il attend de moi que je porte un kilt ou quelque chose d’aussi excentrique ? Car j’ai de nombreuses jupes et robes aux tissus bariolés qui me rappellent l’Afrique ou le Brésil, sauf que je ne suis pas certaine que ce soit très « Noël façon Poudlard ». J’aurais peut-être dû demander conseil à Lilith… ou à Maman. Une vague de tristesse me submerge alors que son visage s’incruste dans mes rétines. Si nous ne nous étions pas disputées, c’est ce que j’aurais fait. Mais encore une fois, il a fallu qu’elle se montre tellement autoritaire et qu’elle exige bien trop de ma part pour ces fichues vacances… que je passerai finalement ici, dans ce château trop grand duquel toutes les têtes connues seront certainement parties. C’est Sidney, qui a raison : c’est triste. Et pas qu’un peu.
Je me secoue et mes idées moroses en même temps. De toute façon, il me faut prendre une décision : je n’ai pas envie de faire poireauter Misha des heures parce que je suis incapable de décider quel pantalon je vais enfiler. Plouf plouf ce sera toi au bout de trois. J'élimine les couleurs trop criardes : je n’ai aucune envie de me faire remarquer. Et puis, je repense à Caleb et à son offre : au cas où j’ai besoin de prendre l’air, je n’aurais qu’à lui faire signe. D’une certaine manière, ça me rassure et éloigne un peu la panique. C’est une porte de sortie, une échappatoire agréable au cas où tout deviendrait trop étouffant. Mes doigts se posent sur une jupe claire, un body assorti, une veste ample dans les mêmes tons et des Dr Martens noires*. J’ai un doute, affreux. Ça ne fait pas très bal, n’est-ce pas ? Mais c’est quand même une jupe. Je me raccroche à l’idée que mon cavalier — si tant est que je puisse l’appeler ainsi — sera plus sensible à ça qu’à une robe de princesse. On s’est rencontrés sur les toits, après tout, et la soirée s’est terminée avec l’arrivée des flics. Idem pour le vernis noir, il y a plus Noël que ça, mais ce n’est pas comme si j’avais le temps de changer quoi que ce soit. Pas même celui de faire autre chose que de passer vaguement mes doigts dans mes boucles brunes et de décider que ça fera l’affaire. Si ça ne devait pas être le cas, la fuite resterait ma meilleure option.
Dès que je mets un pied dans la salle commune, j’ai envie de faire demi-tour et de me terrer dans mon dortoir. Il faut que je me fasse violence pour continuer mon chemin et sortir dans le couloir. C’est un véritable défilé de robes plus jolies les unes que les autres. Un vrai bal, quoi. J’en note quand même une ou deux qui ne sont pas aussi fastueuses et je pense à respirer de nouveau. Machinalement, je cherche Sidney des yeux, mais il n’est nulle part en vue. J’espère qu’il va venir, pour de vrai, même si je ne sais pas si nous aurons l’occasion de nous parler. Après tout, il y va avec quelqu’un, de son côté. Dans le couloir du quatrième étage, je retrouve rapidement le calme et la tranquillité. Je passe à côté d’une fille blonde et d’un garçon qui sont à l’écart, dans un coin, et qui manigancent quelque chose avec une baguette. Arrivée aux escaliers, il y a déjà un peu plus de monde qui prend le chemin du rez-de-chaussé et je les suis, à l’écart, observant tout et tout le monde. Je suis plus à l’aise dans cette position que dans celle qui demande des intéractions.
Dans le hall, je me glisse contre un mur pour attendre Misha. On s’est juste dit qu’on allait se retrouver un peu avant, sans vraiment se dire où, ni à quelle heure, alors j’espère qu’il n’ira pas me chercher jusque dans ma salle commune. Et comme j’ignore où se trouve la sienne… L’attente n’est pas très longue et l’arrivée du Poufsouffle disperse les questions par millier qui tourbillonnaient dans mon esprit. Il est là, il se dirige vers moi, on s’est bien compris, jusqu’ici. « Salut ! » Je l’accueille avec un sourire, mon regard chocolat avide de découvrir comment il s’est habillé. Pas de kilt à l’horizon, c’est presque dommage, j’aurais aimé être là l’année où c’était ce qu’il portait. Autour de nous, les groupes et les couples se font et pénètrent la Grande Salle, bras dessus, bras dessous. « On y va ? » Quand on passe le pas des grandes et hautes portes, je reste bouche bée. Habituée à voir cette salle parée de longues tables et de bancs en bois, je suis hallucinée par le changement qui s’est opéré en une après-midi. Tout de blanc vêtus, les lieux respirent l’hiver et une élégance certaine. Des instruments enchantés jouent une musique lointaine et tout est nappé de blanc, des grands chandeliers dégoulinent de fleurs de la même teinte, tandis que le plafond magique nous renvoie un ciel d’encre. « Eh ben, » je souffle sous le coup de la surprise.
Quelques minutes plus tard, le Directeur prend la parole pour souhaiter une excellente soirée à tout le monde, non sans souligner que Poudlard ne s’est jamais aussi bien porté, quelques trouble-fête exceptés. Je glisse un regard en direction de Misha : il m’a parlé de son grade bronze, est-ce qu’il est visé ? Certainement… Ce système de classement est quand même bien étrange. L’homme ne parle pas très longtemps et enjoint bien vite l’assemblée à profiter. Je me tourne donc vers le Poufsouffle, décidée à passer cette soirée comme bon lui semble. « Alors, qu’est-ce que tu veux faire ? » Ça me change de mon ancienne école où il y avait toujours quelques animations de prévues, des danses, des chants, des spectacles autour desquels les élèves se réunissaient et nouaient des liens. Il faut que je m’adapte !
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(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Bal du Solstice d'Hiver Jeu 9 Déc - 21:30
(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Bal du Solstice d'Hiver Jeu 9 Déc - 22:59
Dernière édition par C. Junior d'Archambault le Dim 19 Déc - 14:01, édité 2 fois
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(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Bal du Solstice d'Hiver Ven 10 Déc - 19:18
Thomas Chastel
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Arrivé(e) le : 14/11/2021 Parchemins rédigés : 562 Points : 17 Année : Équivalent d'une 5ème année
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(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Bal du Solstice d'Hiver Ven 10 Déc - 23:12
Difficile de trouver une porte d’entrée dans la tortueuse vie mondaine du château lorsque, comme Thomas, on en vivait un peu en marge. Beaucoup d’activités tournaient autour de la magie et en troisième année, la rentrée passée depuis un mois, la plupart des cercles d’amis étaient déjà formés depuis longtemps, hermétiques à un petit nouveau un peu lunaire et taiseux. Même dans les cours auxquels il assistait, le discret jeune homme n’avait pas encore pour le moment su saisir l'occasion de s’y faire des amis.
Thomas se voyait un peu comme un observateur. Au fond, c’était ce qu’il avait toujours été, vis-à-vis de la magie. Seul cracmol au cœur d’une myriade de cousins magiciens, Thomas avait suivi avec enthousiasme leurs aventures à Poudlard sans avoir jamais pu y participer autrement qu’en songes. A présent qu’il avait intégré l’école de ses rêves, les choses n’étaient pas si simples pour autant et parce qu’il ne connaissait que cela, le jeune homme reproduisait les mêmes schémas consistant à se placer en marge, suivre d’un œil curieux et amusé les histoires des autres tout en en restant exclu.
A dire vrai, cela lui convenait. Thomas n’aimait pas vraiment être au centre de l’attention. Comme n’importe qui il appréciait de se faire un peu chouchouter et qu’on l’écoute raconter sa vie, mais point trop n’en fallait et rapidement il préférait retrouver le calme des sous-bois ou d’une chambre fermée de l’intérieur, pour y écouter de la musique et rêvasser loin de l’agitation des autres enfants de son âge qui avaient tendance à le fatiguer.
Était-ce l’expression de son caractère naturel ou juste le résultat de son contentement vis-à-vis de sa vie, ne cherchant pas à améliorer son sort tout en tâchant de ne pas l’empirer ? En tout cas la lettre de Michaela surprit beaucoup le jeune homme. Jusqu’alors il n’avait reçu du courrier qu’administratif – et de sa famille – et quelques rares visites d’élèves curieux et souvent un peu solitaires – Thomas l’avait remarqué – qui devaient s’ennuyer et chercher des distractions là où elles étaient.
Alors qu’il était censé attraper une dizaine de botrucs en prévision du cours de soins aux créatures magiques des deuxièmes années, Thomas avait passé une bonne partie de l’après-midi dans les branches d’un arbre de la forêt interdite, à lire et relire, à l’endroit et à l’envers, cette étrange lettre. Étrange pour tout un tas de raisons. D’abord, sa mystérieuse rédactrice. Qui était-elle ? Comment le connaissait-elle ? Elle était apparemment plus âgée et de la maison gryffondor – sa maison préférée – et Thomas trouvait très étrange qu’elle l’invite au bal sans l’avoir jamais rencontré.
Déjà, dans sa tête, c’était plutôt les garçons qui invitaient. Raison pour laquelle il s’était jusque là convaincu qu’il irait probablement seul, à ce bal de noël. En plus, il était plus jeune qu’elle ce qui avait doublement le don de l’intriguer. Enfin, la jeune fille faisait preuve dans son style d’écriture d’une sorte d’exubérance tout à fait étonnante pour lui, plus habitué aux sms laconiques des filles de sa classe moldue.
Y avait-il un double sens à tout cela ? Pas que ça l’inquiétait trop, il avait tendance à prendre les choses comme elles venaient, si l’affaire se révélait une farce, tant pis, au moins aurait-il eu le temps de quelques jours le plaisir secret d’avoir une cavalière pour une fête à Poudlard, l’école des sorciers… !
Thomas avait pris son temps pour répondre, d’abord parce qu’il est très compliqué d’écrire une lettre à la plume d’oie perché sur une branche et avec pour seule table ses propres genoux ce qui l’avait obligé à recommencer plusieurs fois. Ensuite, parce qu’il avait du mal à trouver les mots exactes pour paraitre cool et décontracté alors que clairement tout cela l’intriguait beaucoup et qu’il aurait aimé poser tout un tas de questions. Mieux valait éviter, ou Michaela risquait de retirer son invitation aussi sec.
Finalement, la meilleure chose à faire était sans doute encore de la rencontrer et il l’invita à le rejoindre dans les citrouilles – faciles à repérer bien que la saison avançant elles aient perdu leur belle teinte orangée – pour faire connaissance. La rencontre se passa bien. Au point que le jeune homme ne réalise qu’à la nuit tombée que non seulement il n’avait pas du tout attrapé les botruc de Duncan, mais qu’en plus il n’avait aucune idée de la manière de se comporter et de se préparer pour un tel évènement. C’était quand même une fête de sorciers !
Ses principaux contacts étant les autres adultes, il s’empressa de mobiliser son réseau en écrivant une demi-douzaine de lettres et passa la moitié de la nuit dans la volière à réceptionner le courrier pour le renvoyer aussitôt avec de nouvelles questions. Cela aurait pu s’éterniser si Fergal Armitage en personne, sans doute agacé de voir des chouettes griffer à son carreau à 1h du matin, n’était pas monté lui ordonner d’aller se coucher.
Il n’avait pas très bien dormi.
Puis la pleine lune se rapprochant, il avait pensé à autre chose.
Puis il avait été fatigué.
Puis il s’était souvenu en catastrophe que le bal était dans deux jours et qu’il n’était toujours pas certain que les conseils de l’austère Ben Duncan soient les meilleurs à suivre pour une fête d’adolescent. Faute d’alternative, Thomas se contenta d’aller trouver quelques elfes qu’il aimait bien – et cela semblait réciproque – pour leur demander s’ils ne pouvaient pas lui filer un coup de main. Lorsque ces derniers lui eurent offert une bouilloire à se mettre sur la tête et un collier de nouilles sèches, Thomas les remercia poliment et demanda si au moins il était possible de repasser sa chemise blanche ?
C’était possible. On lui trouva aussi un gilet sans manche à enfiler par dessus et qui faisait vaguement classe. Super !
Le bal commençait dans une heure, Thomas avait bien essayé de se peigner dans les toilettes mais ses cheveux repiquaient encore, sa chemise rentré dans son pantalon et un coup de cirage sur ses bottes de travail en cuir. Il aurait bien aimé gommer ces cernes qui lui creusaient un peu les traits et donner quelques couleurs à son teint crayeux, mais il n’avait plus le temps pour ça, et aucun de ses tuteurs n’avaient l’air du genre à s’y connaitre en maquillage. Il se contenta de se laver le visage soigneusement et d’essayer plusieurs sourires possibles dans la glace avant de descendre dans le hall, guère convaincu.
Il avait vingt minutes d’avance et alla s’installer dans un petit coin un peu en retrait, à regarder passer les fantômes pour essayer de ne pas trop penser à la suite.
Bientôt le hall fut encombré. Puis Michaela fut là.
Elle était radieuse, comme deux semaines plus tôt dans les citrouilles, mais en dix fois plus apprêtée. Thomas l’observa quelques secondes un peu étonné.
- « Salut ! Tu t’es fait jolie ! »
De son avis, il la préférait emmitouflée dans ses écharpes, quand elle était venue le voir la première fois, le nez et les joues rosies par le froid et de petits nuages de vapeur s’échappant de sa bouche quand elle riait.
- « Très jolie ! »
C’était plus diplomatique de se taire.
Quelque part à leur gauche, les portes avaient commencé à s’ouvrir, provoquant une excitation palpable chez les adolescents apprêtés qui attendaient devant. Un grand nombre d’entre eux formaient des duos, mais d’autres étaient venus entre amis, et les solitaires devaient se cacher dans un coin du château, de honte et de frustration.
- « Ça va ! » lâcha-t-il d’un ton partagé entre crispation et enthousiasme.
Il avait rêvé de ce moment tant de fois, et maintenant il allait y participer. En vrai !
La foule commençait à bouger et si Thomas aurait sans doute pu se contenter de se laisser aspirer en son sein, par les corps, les couleurs, les odeurs, la lumière, et rester là des heures, le nez en l’air, absorbé par l’atmosphère des lieux, Michaela avait le mérite de savoir se montrer plus pragmatique, quoique non moins enthousiaste.
- « Heu… » c’était une très bonne question qu’elle posait. En fait, tout lui allait, vraiment, il avait envie de tout, alors à choisir elle pouvait bien décider, si elle, elle avait des préférences.
- « Choisis ! » lui proposa-t-il avec un grand sourire honnête. Il secoua la tête « Je ne sais pas danser non plus. Mais je veux bien regarder ! Et essayer aussi ! Un peu plus tard. »
Pour le moment, il avait surtout des tas de questions et passait l’œil brillant d’un visage à un autre. Il ne connaissait quasiment personne ici, croyant reconnaitre dans la foule un ou deux élèves qui partageaient ses cours, mais tous étaient si propres sur eux que leur apparence semblait comme transformée.
- « Est-ce qu’il existe des potions pour changer d’apparence ? » demanda-t-il. « Pour ce genre de soirée, par exemple ? »
Il en aurait bien pris une, à côté de Michaela et de son maquillage stratégique, il lui semblait paraitre un peu terne.
- « Ta tenue. J'aime bien. » dit en hochant la tête. « Ça fait vraiment magicien. »
Dernière édition par Thomas Chastel le Mar 14 Déc - 15:15, édité 4 fois
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(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Bal du Solstice d'Hiver Sam 11 Déc - 9:20
Bal du Solstice d'Hiver
Florent est tranquillement dans son dortoir. Le Gryffondor se prépare pour le Bal du Solstice d'Hiver. Et pour une fois, le jeune homme n'y participe pas seul. Il a la chance d'y aller avec la jeune fille avec qui il partage de profonds sentiments.
Il s'agit de Kathleen Kirte, une élève de Poufsouffle. Cela fait un moment que les deux tourtereaux se connaissaient via des amis en commun. Puis cette année à la rentrée, Florent avait profité d'une occasion pour avoir ses sentiments à Kathleen. C'est à ce moment, qu'il apprit que ce fut réciproque. Alors, quand le bal a été annoncé, le jeune homme n'a pas attendu une seconde avant d'écrire une lettre et de proposer à Kathleen.
Alors, quand il avait eu la réponse de cette dernière, il avait été très heureux. Mais revenons au moment présent, Florent est donc dans son dortoir, il se regarde dans un miroir en boutonnant tranquillement sa chemise bleue. Cela lui prend pas moins d'une minute avant d'enfiler une veste de costume noir avec quelques motifs. Sa tenue était enfin prête, il peut alors s'attaquer à sa coiffure. Il passe alors un léger coup de brosse puis un coup de laque et le voilà fin prêt pour se diriger vers la Grande Salle et rejoindre Kathleen.
Une fois près, il glisse une petite rose dans la pochette de son costume. Puis très calment et sereinement, il quitte donc son dortoir et rejoindre la Grande Salle. Tout en se dirigeant vers le lieu de la fête, Florent se demande comment Kathleen serait habillée, il se demande aussi comment ses amis vont réagir, car au final c'est la première sortie en couple entre les deux élèves.
Alors qu'il sort de la salle commune des Gryffondor, il aperçoit alors un peu plus loin Kathleen. Florent est alors subjuguer par la beauté de sa petite amie. Il se rapproche lentement d'elle en ayant les joues légèrement rouges. Se trouvant en face d'elle, il la regarde droit dans les yeux et l'écoute attentivement lui faire un compliment. Florent lui rétorque:
"Toi aussi tu es magnifique. Tiens c'est pour toi."
Il saisit alors la petite rose se trouvant dans sa pochette et la donne à sa cavalière. Puis ensemble, ils se dirigent vers la Grande Salle. Cela prend plusieurs minutes avant qu'ils arrivent enfin dans la pièce en question. Le jeune homme observe alors le décor pour la soirée puis avance un peu plus profondément dans la Grande Salle et écoute Kathleen parler. Alors, Florent lui répond avec un grand sourire:
"Oui c'est magnifique et c'est sûr que ce sera une belle soirée. Car je peux la passer avec toi."
Durant le discours de Mr Sørensen, Florent en profite pour saisir la main de sa cavalière. À ce moment, les joues du quatrième année rougissent. Ensuite, il la regarde à nouveau et le jeune homme sent son cœur battre à la chamade puis il demande à la cavalière à la magnifique chevelure rousse:
(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Bal du Solstice d'Hiver Dim 12 Déc - 20:09
L'an dernier, à la même période, Bella s'apprêtait à quitter son école de magie pour les vacances de Noël et planifiait déjà sa prochaine compétition de surf sous le soleil écrasant de l'été australien. Comme quoi, d'une année sur l'autre tout pouvait radicalement changer. Le mois de décembre dans l'hémisphère nord était en plein hiver, sous la neige, à des températures avoisinant le zéro. Pour couronner le tout, elle était très loin de l'océan. Rhaaa, elle devait arrêter de se torturer l'esprit et rester positive. Il y avait beaucoup de choses à découvrir ici et c'était une très belle expérience à vivre. Qui plus est, jusqu'à présent, elle trouvait ses camarades britanniques plutôt sympathiques. Non elle n'avait pas à se plaindre.
Une belle soirée se préparait et Bella souriait en repensant aux derniers hiboux qu'elle avait échangés. Certes, Sidney avait décliné son invitation mais peu importait. Elle était plutôt contente pour lui. C'était un bien étrange garçon pour sûr ! Il l'intriguait un peu pour être tout à fait honnête. Elle espérait un jour avoir l'occasion d'en apprendre un peu plus sur lui et de faire connaissance dans de meilleures conditions. Quant à Murphy, elle la trouvait trop mignonne à lui demander des conseils pour inviter son partenaire comme si elle était une grande experte en la matière. C'était pourtant bien le contraire en vérité. Bella était rarement accompagnée de garçons et pour cause. Ce n'était pas qu'elle n'avait pas confiance en eux, elle n'avait plutôt pas confiance en elle-même et à ce qui pourrait arriver à cause de son pouvoir de vélane. Si seulement sa mère avait pu être une sorcière normale plutôt qu'une créature manipulatrice et irresponsable...
Chassant ses pensées, Bella termina de se préparer en compagnie de Roxy. Au moins, elle avait son amie et colocataire pour l'accompagner. L'australienne avait opté pour la simplicité mais l'efficacité : une robe courte et blanche qui faisait ressortir sa peau dorée, une paire de sandales fines, une pochette assortie et un simple petit collier pour seul bijou. Ses cheveux blonds lâchés et un soupçon de maquillage, elle était fin prête. Roxy était une jolie fille également. Un jour, quand l'occasion se présenterait, elle lui demanderait ce qui était arrivé à sa joue. Quand ce fut l'heure, Bella entra dans la Grande Salle dès l'ouverture des portes et observa la décoration qui pour le coup était un magnifique hommage à l'hiver... sans la température glaciale. C'était tout simplement sublime. Le discours du directeur fut simple, court et direct.
Bella regarda autour d'elle afin de décider quoi faire pour la soirée. Tout semblait tentant, le buffet, la piste, les canapés.
- Par quoi on commence ? demanda-t-elle, visiblement ravie d'être là, tout simplement.
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(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Bal du Solstice d'Hiver Mar 14 Déc - 3:45
Azure & l’école
[SUJET COMMUN] Bal du Solstice d'Hiver
Azure avait passé les quelques derniers jours à superviser Daph qui se mourait d’envie d’aller à son tout premier bal. L’air renfrogner, elle avait décidé de la suivre dans les boutiques, peu désireuse d’aller à la soirée. Seule, elle irait seule. Ou pire, elle resterait derrière comme l’ombre de sa frangine. Elle était très loin de l’état d’esprit de son dernier bal, très, très loin. Les deux sœurs s’étaient mises d’accord pour s’habiller ensemble dans les toilettes des filles ; ou plutôt Daph avait requis qu’Azure soit présente pour appliquer le fard à joue et le brillant à lèvre que sa mère avait refusé de lui envoyer par hiboux. Azure aurait pu aussi lui remettre et lui dire de s’arranger elle-même, mais elle avait des doutes sur le fait qu’ils ne lui reviennent jamais ; ainsi donc elle avait accepté.
La plus jeune des deux sortit de la cabine de toilette avec une belle robe à froufrou rose éclatante et l’autre attendait vêtue d’une petite robe noire en train de placer une barrette dans ces cheveux devant le miroir encadré d’enjolivure dorés. T’en as pris du temps. Mais bien que son humeur fût affectée, elles étaient sans nul doute toutes les deux dans les temps pour arriver pour l’ouverture des portes, alors qu’elle confirmait le temps sur sa montre assortie à sa tenue. Plus que vingt minutes, dépêche-toi, sinon tu seras en retard pour ton rendez-vous avec tes copines. Et elle, elle serait aussi en retard pour jalouser ces copines qui s’étaient trouvé des cavaliers. Daph leva les yeux dans les airs avant de se rendre vers son aînée qui déjà soufflait sur son gros pinceau au manche couleur onyx qu’elle venait tout juste de trempée dans le fard à joue. La teinte couleur dragée créait un léger film de poudre et se tournant vers le visage tendu de sa jeune sœur, la gryfonne soupoudra ces joues avec délicatesse. Bien qu’elle eût l’air déjà d’être un emballage de bonbon, il n’était pas nécessaire d’agencer les joues de sa frangine avec un rose pimpant. Elle rangea le tout, puis sortit un tube de gloss clair de son sac avant de l’appliqué en pinçant ces propres lèvres très concentrées par l’aboutissement du projet de sa demi-sœur. Voilà ! Files ! dit-elle en souriant malgré tout. La jeunette pinça des lèvres ayant de se reluquer dans le miroir et fit un clin d’œil à la grande sœur sans trop s’attarder dans les toilettes. Déjà, elle ne voyait plus que le bas des jupons de sa sœur qui s’était éclipsé par la porte. Prévoyante comme toujours, Daph avait tout prévu et Azure était tombé dans son plan comme elle l’avait espéré.
Le gloss toujours en main, elle l’appliqua sur ces propres lèvres. Délicatement, sans déborder, elle affirma le léger rose de ces lèvres par un soupçon de brillance. Le regard un peu fade, elle rangea son gloss dans son sac puis sortit un cache-cerne. Depuis l’incident du lac, Azure avait toujours l’impression d’avoir des poches sous les yeux. Dans les premiers temps, c’était littéralement dû à plusieurs journées d’insomnie et de cauchemar qui l’avaient poussé dans cet état. État qui n'avait pu se calmer qu’à la suite d’une visite à l’infirmerie. Maintenant, elle prenait quelques choses pour dormir et se coucher tôt. Étrangement, elle était de meilleure humeur pour ces cours du matin, mais ce n’était qu’un placebo sur un problème qui la suivrait probablement pour le restant de sa vie. Après tout, passer proche de mourir était un événement… assez marquant, pour toute personne normalement constituée. Elle appliqua la teinte et l’estompa avec une petite éponge bleue avant se soupirer. Intérieurement, elle savait que ça lui ferait du bien de voir ces amis avant de partir… mais pourquoi donc, éprouvait-elle un si grand malaise ? Ce n’était qu’une soirée, et après, elle prendrait sagement le train pour revenir à la maison ou elle aurait un repos bien mérité sous l’égide maternelle. Elle leva le regard, se fixa d’un air de défi pour se donner un peu de courage, puis s’enfuit-elle aussi de la salle de bain des filles.
Agglutiné devant la porte avec un grand nombre d’élève, Azure observait à gauche et à droite, en quête de ces amis. Sous un sourire de composition, elle se donnait une tête tout au plus d’une élève contente d’être présente pour le bal. Nulle excitation ne voilait son impression, même si le mystère de cette soirée était resté plein depuis le déjeunée ; les portes soigneusement fermés et la salle inaccessible. Le décor se dévoila tranquillement alors que les premiers élèves rentraient, certains par groupe, d’autre cavalière à leur bras. Si elle n’était pas excitée par la soirée, c’est la bouche ouverte comme un poisson qu’elle sonda le décor offert à ces yeux et finalement, s’installa rapidement à une chaise pour mieux disparaître de la circulation. Le discours d’entrée du Directeur laissa croire que nous n’étions pas des causes perdues, du moins c’est ce qu’elle en retint puis la musique s’enclencha pour donner la chance à tous de tester la piste de danse.
Du coin de l’œil, la demoiselle Zinnia observa sa cadette entraînée avec un sourire une amie pour danser. Voilà, son devoir de grande sœur était accompli, Daph était rendu en un seul morceau au bal et … en bonus, elle avait trouvé une victime pour danser, Azure pouvait maintenant disparaître de la soirée si cela lui chantait. Elle attrapa au passage une flûtes remplis d’un liquide mordoré sur un cabaret que transporta un des elfes, avant de le poser sur la table devant elle autant pour ne pas le vider d’un coup que pour éviter de voir quelques-uns de ces amis en couple qui s’amuse un peu trop pour son humeur cassante, pour n’en nommer que 2 pour l’instant, Florent et Kathleen sur leur 31 tous les deux bras dessus, bras dessous. Vaux mieux ne pas regarder et faire comme si elle était dans un univers parallèle ! Elle et son breuvage dont elle ignorait encore le goût avait rendez-vous ensemble; et elle espérait que ces amis n'avait rien en tête que de passer leur moment ensemble. Sans même songer, elle se mettait à fredonner la mélodie que jouait le groupe musical entamait bien qu’elle ne connaissait pas jusqu’à là.
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Agatha Kline
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Arrivé(e) le : 13/01/2017 Parchemins rédigés : 2105 Points : 18 Crédit : Azure (c) Année : 16 ans (06/02)
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(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Bal du Solstice d'Hiver Mar 14 Déc - 17:49
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(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Bal du Solstice d'Hiver Mar 14 Déc - 22:51
( bal du solstice d'hiver | JUNIOR ♚ ERIN )
Son thé avait depuis longtemps refroidi et mon chocolat cessé de répandre ses douces senteurs épicées quand nous nous décidâmes à quitter le canapé et l’étreinte qui y était née pour nous préparer. La Salle sur Demande revêtait aujourd’hui un décor aux allures de vie quotidienne dont la simplicité et le naturel revêtaient des charmes insoupçonnés. Nous avions tout ce que nous pouvions désirer dans cette pièce mais il nous fallait abandonner confort et intimité — à regret — pour le bal qui marquait la fin de cette première partie de l’année. Des notes familières qui égrenaient un futur quasi palpable, aux aspects bien plus adultes à chaque fois. Tant que je pouvais l’être avec Junior, je ne voyais aucun inconvénient à être en retard et à profiter de chaque seconde avant de nous jeter corps et âme dans la foule bruyante. C’est vrai, ne fallait-il pas que je prenne le pli ? Les d’Archambault étaient particulièrement connus pour ne jamais arriver les premiers, nulle part — mon meilleur ami affirmait que c’était une manière de se faire désirer et de réaliser une entrée éclatante, bien après toutes les effusions de politesse qui noyaient les invités dans une masse hypocrite ; les années m’avaient apporté une version plus nuancée de ce trait de caractère inaltérable —, et cette promesse qui dessinait nos prochaines années imposait, en même temps, les contours de nos habitudes. Soit cette silhouette nonchalante que j’observais à la dérobée — sans m’en cacher, en réalité —, tandis qu’il abandonnait une chemise pour une autre, se découvrait subitement un talent pour la ponctualité, soit je me faisais à cette fâcheuse manie de ne jamais être à l’heure. Si cela voulait dire profiter à chaque fois d’une vue aussi agréable, la balance penchait déjà dangereusement en faveur de l’un plutôt que de l’autre.
Déjà, ses doigts couraient sur les boutons de son habit, les refermant un à un, libérant mon attention et mes pensées. Ma tenue n’attendait que moi et j’entendais d’avance les éclats moqueurs de Junior si j’étais celle de nous deux qui nous retardait. Il s’agissait tout de même du premier bal organisé à Poudlard par Grand-Père et notre absence ne passerait pas inaperçue, raison pour laquelle rester cacher ici toute la soirée durant n’était pas une option. S’y réfugier aussitôt que possible, en revanche… Chassant ces idées qui auraient tout le loisir de s’exprimer plus tard, j’abandonnai sans plus de considération mes vêtements au sol et enfilai ma robe. Grand-Mère m’avait fait parvenir quelques échantillons de tissus puis cette robe qui, je devais bien l’admettre, était suffisamment à mon goût pour que je n’y trouve rien à redire. Un léger courant d’air caressa mon dos mais ce furent les doigts de Junior qui lui arrachèrent un frisson agréable tandis qu’ils exécutaient une tâche aussi innocente que faire remonter la glissière le long de ma peau. « La faute à mon cavalier. Il est chaque fois plus charrrmant que la prrrécédente, je me dois de l’égaler. » Les avis des autres étaient négligeables, celui de Junior valait bien plus et j’aimais ces œillades — sans plus me le cacher ni retenir les miennes — qui en disaient beaucoup. Un plaisir pour lequel je plaidais coupable avec une innocence malmenée. Ses lèvres déposèrent une dernière caresse sur mon épaule et il s’en retourna à son costume. Il était beau, c’était indubitable, et élégant, c’était un lieu commun. À mes yeux, il l’était encore plus les cheveux ébouriffés par une sieste alanguie dans un canapé qui n’en finissait plus de nous voir nous éterniser, dans un charme bien différent que ces airs princiers qui le distinguait de tous les autres, partout où nous allions.
Je ne sais pas si je revins au temps qui continuait de s’écouler après m’être perdue dans cette contemplation ou dans les pensées qui en découlaient, mais Junior était fin prêt et plus rien ne nous retenait ici, si ce n’était l’envie de voler plus d’instants encore — quelques secondes, quelques minutes, pourquoi pas quelques heures ou même une éternité — loin de toute assemblée. Le bruit de mes talons s’estompa alors qu’il nous retenait un peu plus en ces lieux sous prétexte d’ajouter un détail à ma tenue, déposant sur mes lèvres un sourire railleur quoiqu’empreint d’une certaine curiosité envers ce qu’il avait prévu. Un éclat qui se transforma en toute autre chose alors qu’il tirait une petite boîte noire de sa poche. Le dernier écrin de cette facture avait créé une véritable fracture, s’ouvrant sur une nouvelle terrible qui n’avait eu besoin que de quelques secondes à peine pour transformer les promesses en ruines, les sentiments que nous maîtrisions encore bien mal en une peine infinie, l’avenir resplendissant en un tableau dévoré par les ombres. Une ère révolue mais dont les bribes de souvenirs restaient douloureuses. Surtout, un temps qui avait fait naître des émotions que je ne pensais jamais ressentir, celles-là mêmes qui avaient labouré ma poitrine des semaines durant, créant une terre fertile à des peurs paralysantes. La bague qu’il dévoila d’un geste lent ne réveilla rien de tout ça. Ou, si elle le fit, ce fut dans l’unique but de souligner les victoires durement acquises et les serments que personne ne nous forcerait plus à briser grâce à ses éclats dorés. Mon meilleur ami était-il habité des mêmes pensées ? Il glissa les contours de cette couronne à mon doigt — et, avec elle, cette promesse en laquelle nous avions retrouvé toute confiance —, sans superflu, sans affectation qui aurait fait affreusement grotesque à la lueur de toutes les évidences qui n’avaient pas besoin de mots pour prendre vie. Si je lui avais souvent reproché ses propos sibyllins et ses actes auxquels je ne comprenais rien, perdue alors dans une mouvance qui nous échappait, à tous les deux, c’était on ne peut plus clair en cet instant. À la lueur de cette vive émotion qui m’emplit, je n’avais guère plus de doutes concernant l’étrange expérience vécue en compagnie de Yaxley. Il n’y avait qu’un seul être capable de faire la pluie et le beau temps dans mes yeux clairs et de faire naître des craintes tangibles qui se transformaient en peurs lointaines que seule la magie pouvait réveiller.
Nous avions souvent feint de ne pas nous comprendre, fonçant dans des querelles aiguisées par une jalousie mal-nommée et des sentiments longtemps restés flous, alors que nos regards hurlaient des vérités que l’autre n’avait qu’à saisir. C’était avant. En cet instant, Junior n’eut besoin de rien d’autre, et moi non plus. Rien de plus qu’un baiser auquel je m’abandonnai, lui retournant sans retenue les confessions muettes qu’il contenait, suivi d’un regard un brin provocateur qu’il était le seul à pouvoir rendre aussi charmant. Il me défiait peut-être de me montrer moqueuse ou de rétorquer quoi que ce soit mais j’en étais bien loin. Une bouffée de chaleur immense semblait capable de croître jusqu’à l’infini au fond de ma poitrine et accompagna mes lèvres qui se déposèrent sur sa joue, avant que la mienne ne les remplace et que je ne l’enlace. J’aurais été bien en peine d’expliquer à voix haute ce qui me traversait l’esprit en cet instant, mais c’était assurément les sentiments les plus heureux qui soient, associés aux toutes dernières limbes de l’adolescence qui avaient encore suffisamment de force pour repousser tout ce que cela impliquait d’adulte et me laisser sereinement contempler cette douce victoire et ce royaume que personne ne pourrait nous ravir. C’était sûrement un peu idiot, car nous n’avions jamais eu besoin d’un quelconque signe visible par tous pour savoir ce que nous ressentions — et, en termes de déclaration, le parfum qu’il m’avait offert ce jour terrible et que je continuais de porter chaque jour était la plus puissante d’entre toutes. Certes, les mois s’étaient écoulés, les tempêtes nous avaient malmenées, et les mots n’avaient jamais vraiment franchi nos lèvres, mais ce sentiment amoureux qui explosait fréquemment dans ma poitrine lorsque Junior était à mes côtés ne s’était jamais embarrassé de tout ça. Il existait et se fichait bien de tout le reste. Néanmoins, l’anneau qu’il avait choisi était assurément ma couronne préférée et se parait de valeurs infinies. Elle revêtait pourtant des aspects contradictoires. D’un côté, j’en appréciais chaque éclat qui renvoyait la lumière feutrée de la pièce, chaque détail infime qui ne me lasserait jamais, chaque particularité qui avait poussé Junior à la choisir, elle. De l’autre, c’était tout ce qu’il manquait pour offrir notre relation en pâture à un monde qui ne méritait même pas de poser les yeux sur elle. Il fallait en passer par-là — aussi désagréable soit cette idée —, pour continuer à jouir de ce royaume que nous refusions de perdre. L’ouvrir, quelques temps, à des appétits voraces avant de mieux en refermer le portail. Oh, nous ne serions plus jamais aussi secrets que nous avions pu l’être — si seulement nous l’avions déjà été, constamment sous l’attention de personnes qui étaient bien moins aveugles que nous sur ce que nous tissions — mais j’étais prête à protéger jalousement notre intimité et à ne donner que le strict minimum aux mondanités. Le reste nous appartenait. « Voilà une courrronne qui irrra à la perrrfection avec chacune de mes tenues. » soufflai-je en dénouant mes bras de sa personne, entremêlant presque aussitôt mes doigts aux siens. Cette robe-ci comme le plus simple de mes pantalons en passant par mes tenues de Quidditch. Il était à peu près hors de question que je l’ôte, désormais.
« Si je le veux bien ? » Un soupir s’échappa, atténué par mon sourire qui avait retrouvé tout son flambant moqueur. « Je n’ai plus qu’une envie : celle de passer toute la soirrrée ici. » C’était déjà le cas avant, c’était pire dorénavant. Me perdre dans les traits de son visage que je connaissais par cœur, perdre mes doigts dans ses cheveux, mes lèvres sur les siennes, contempler cette bague sans retenue et peut-être ajouter quelques sarcasmes amusés qui lui feraient les yeux au ciel et grommeler à quel point j’étais la plus insupportable d’entre toutes. Si certains mots et certains événements avaient un jour été tabous — les cœurs brisés et les confiances écharpées ne le permettaient pas — ce n’était plus le cas depuis que nous avions pansé nos plaies. Enfin, il faudrait que cela attende : nous ne pouvions décemment pas nous autoriser l’impasse sur ces festivités. « Mais puisqu’il le faut. » J’acceptai son bras tendu sans plus un regard pour la pièce que nous avions faite nôtre : si ce n’était pas plus tard, ce seraient les vacances à venir qui nous offriraient tout le temps de n’être que tous les deux. Le couloir était désert, nous offrant un bref répit qui vola en éclat sitôt le bas des escaliers atteint. Nous n’étions peut-être pas tout à fait les derniers, pas franchement les premiers non plus : la Grande Salle grouillait déjà de la plèbe qui nous masquait les quelques potentiels convives que nous aurions pu rejoindre.
Sans surprise, la décoration respirait le bon goût et la finesse : les chandelles, les fleurs blanches, les branches de houx… Je découvris tout cela sans plus m’y attarder car les premiers mots de Grand-Père accompagnèrent notre entrée. « Surrr le fil. » chuchotai-je à l’oreille de mon cavalier. Fondamentalement, nous étions dans les temps même si nous avions effleuré la limite. « Ça ne te fais pas trop bizarrre ? D’êtrrre à l’heurrre ? » le taquinai-je avant de porter toute mon attention sur mon aïeul qui engageait quelques félicitations. Mon cher frère était probablement dans les premiers ; difficile à dire avec toutes ces silhouettes qui nous séparaient. Il allait falloir que je vérifie s’il se pavanait bien au bras de Bluebell, même si j’avais assez peu de doutes sur le sujet. Les elfes de maison proposèrent quelques rafraîchissements aussitôt que Grand-Père lança le début de la soirée, réveillant quelques applaudissements polis qui manquaient de vivacité. Dans un futur dépourvu de sangs souillés et où Poudlard aura retrouvé toute sa splendeur, ses mots seraient plus libres et les vivats plus retentissants. Ce n’était pas encore le cas, malheureusement, quand bien même nous avions fait un pas en avant comparé à la direction de cette souillon d’Appleton. Que les rênes soient entre les mains de mon aïeul nous laissait tout le loisir de n’avoir rien à fomenter. « Qui souhaites-tu illuminer de ta merrrveilleuse prrrésence en prrremier, mon Rrroi ? » Au passage d’un elfe, je m’emparai de deux coupes et en tendis une à mon meilleur ami, espérant qu’il n’allait pas proposer la compagnie de Rowle. Impossible d’illuminer ce dernier : la présence de Junior le rendait, de fait, fade et sans le moindre intérêt. « Ou peut-êtrrre prrréfèrrres-tu aller danser ? » C’était une douce habitude qui nous permettait de nous enfermer dans une bulle éphémère, rien que tous les deux. Une oasis au milieu de cette foule sans le moindre prestige, ou presque. Mais au moment où je lui faisais cette proposition, mon regard croisa son jumeau et un sourire traversa les mètres qui nous séparaient pour le saluer de loin. Finnbjörn était bel et bien en compagnie de la Serpentard et je ne pouvais décemment pas ne pas aller les saluer. « Tu as rrremarrrqué comme les choses se sont apaisées entrrre ces deux-là ? » Mon ton contenait un amusement palpable. Nous avions suivi leur romance tragique tels deux commentateurs passionnés et nous attendions maintenant la suite, sans que je ne sois capable de l’imaginer. On parlait de Finn, après tout. Quand bien même, je n’arrivais pas encore à déterminer lequel des deux était le plus à plaindre, dans cette histoire. « Min brrrorrr, Bluebell, » les saluai-je en arrivant à leur hauteur. « Comment s’annoncent tes vacances ? » demandai-je à la brune une fois les politesses les plus élémentaires derrière nous. Nous nous croisions assez souvent et étions tous suffisamment familiers pour ne pas se perdre trop longtemps en conversations sans intérêt.
Dernière édition par Erin B. Sørensen le Mer 15 Déc - 17:10, édité 1 fois
Nikita N. Yaga
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(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Bal du Solstice d'Hiver Mer 15 Déc - 1:34
C’était le sixième bal de noël que vivait Blaze à Poudlard, et chacun d’entre eux avait été différent. Le tout premier sous Blackman, il s’en souvenait à peine, peut-être privé de soirée déjà à l’époque. Le deuxième lui laissait également un souvenir flou. Certains avaient été dramatiques, d’autres joyeux ou simplement banals. Il avait commencé à inviter des filles en 4ème année et n’avait plus cessé depuis, bien que toutes ne se valent pas.
Cette fois-ci, pour la toute première fois, le timing et les circonstances avaient bien voulu qu’il y aille avec Skyler. Rien n’était gagné pour autant, toutefois. Leur relation se raccommodait un peu bizarrement, par à-coups maladroits, retours en arrière, tâtonnements et surtout surtout sans jamais qu’il n’ait été posé franchement que ce qui les avait éloigné était maintenant de l’histoire ancienne. L’ombre de Sasha continuait de planer sur eux.
Blaze lui-même n’était pas très bien sûr de ce qu’il voulait. D’une certaine manière, son corps avait parlé pour lui. A un moment, peut-être dans un moment de faiblesse ou au contraire de lucidité courageuse, il avait prit sa plume pour proposer à la jeune fille de l’accompagner. Elle avait répondu mollement, il avait fait de même, ils avaient rendez-vous.
Était-ce si simple que cela au bout du compte ?
Dans la solitude de son dortoir, il avait enfilé sa chemise la plus élégante, dotée d’un léger jabot. Bien qu’un peu désuet, il aimait bien le style que cela lui conférait, genre vieille société sorcière, et puis quel autre jour porter cela que pour noël ? Il n’était cependant pas sûr que Skyler aimerait, mais ses sentiments se partageaient entre un sincère soucis de lui plaire et en même temps la volonté de ne pas lui être complètement dédié. Ils ne s’étaient pas officiellement rabibochés, ils n’étaient pas tombés dans les bras l’un de l’autre, ne s’étaient même pas tenus la main ou échangé un regard complice. Rien de tout cela. Donc, il mettait un peu de distance. Normal. On verrait bien ce qui se passerait au moment des slows.
Par-dessus, il enfila une veste bleue marine cousu d’argenté, couleurs de sa maison – un cadeau d’anniversaire pour féliciter ses bons résultats aux BUSE – donna un coup de cirage sur ses chaussures, se brossa les dents consciencieusement, ajusta la raie de ses cheveux, glissa son insigne de préfet dans sa poche, vérifia que tout était en ordre là où il fallait et prit le chemin de la grande salle. Il avait fait exprès d’arriver pile au moment où les portes s’ouvriraient, mais comme celles-ci eurent cinq minutes de retard, il se retrouva avec les autres à devoir attendre comme un con.
Au moins, ça lui laissait le temps de chercher Skyler, et de vérifier si Misha n’était pas ENCORE venu avec son kilt débile, non mais franchement il espérait séduire qui avec un truc pareil ? Il n'était même pas écossais !!
Finalement, il aperçut Skyler et n’y pensa plus.
- « Hey ! »
Arrivé à ses côté, il leva la main pour la saluer. L’approche laissait à désirer, mais la jeune fille ne serait pas dupe d’une phrase de gros lover lourdingue. Il la connaissait suffisamment pour savoir que ce n’était pas son genre, et elle assez pour déceler immédiatement le caractère factice de ce genre de déclarations.
- « Premier bal à deux, hein ? » commenta-t-il l’air de rien. « Est-ce qu’on tenterait pas une danse tout de suite, comme ça si ça tourne mal après au moins on sera bon de ce côté-là ? »
Plaisanterie maladroite. Ce n’était pas tant qu’il était gêné mais que de nouveau, il marchait sur des œufs. Comme au temps du début de leur relation, quand tout était encore à découvrir et que le moindre mot de travers pouvait tourner au faux pas. D’une certaine manière, ce n’était pas désagréable. Cela signifiait peut-être qu’il était sur la bonne voix ?
D’un geste galant, il lui présenta son bras, comme il avait vu faire dans tant de films et qu’il aimait bien imiter. Devant eux la grande salle était ouverte et le flot d’élève s’y engouffrait. Blaze plissa les yeux devant l’estrade réservée aux « méritants ».
- « Sorensen aime bien rappeler qui commande, il doit avoir des choses à prouver. » Il adressa un sourire à la jeune fille. « Ta robe est superbe. »
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Pur Pouvoirs spéciaux: Magie sans baguette Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Un cormoran aptère Epouvantard: Un miroir de plein pied Matières suivies et niveau: Points Défis: (1415/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: L. Daisy Gibson
(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Bal du Solstice d'Hiver Mer 15 Déc - 15:58
Bal du Solstice d’Hiver
Les cicatrices intérieures avaient été surprenamment faciles à couvrir - là où la trace encore rougeâtre qui figurait sur sa joue requérait un saupoudrage appuyé. Tapotant délicatement la blessure du bout du coton chargé de poudre, Bluebell plissa les yeux un instant pour vérifier son immersion parmi le grain lisse de sa peau. Un sourire satisfait finit par transparaître sur ses lèvres alors que son reflet renvoyait un visage immaculé. Sa petite altercation avec Mills n’était plus qu’un vague souvenir, si bien qu’elle avait désormais tout l’espace pour illustrer sa retenue lors de cet évènement qui demandait grâce et obligeance. Il s’agissait aussi bien de la nécessité de se montrer resplendissante en société que d’effacer ses émois passés. Un an après son différend familial, le seul surnom convenable qu’elle avait trouvé pour modérer la violence de son traumatisme, Bluebell avait retrouvé un corps presque intact - la maigreur, les tremblements, la pâleur s’étaient estompés pour une assurance farouche qui dansait à nouveau dans l’éclat de son regard. “Parfaite” fit-elle à sa propre guise en se détachant du miroir pour rechercher une épingle capable de retenir sa chevelure. Yaxley croisa son regard, lui valant un rictus. “Rassure-toi, je ne suis pas encore assez démente pour te complimenter” glissa-t-elle en reportant son attention sur sa commode de chêne. Yaxley avait consenti, ou plutôt imposé ce déménagement en dépit de sa certitude selon laquelle elle était aliénée - soit, Bluebell n’avait eu ni la raison nécessaire, ni les arguments pertinents pour refuser. Une traînée valait mieux qu’une gueuse et ce maigre réconfort s’était immiscé dans la furie de ses songes pour y trouver une solution viable à défaut d’être enthousiasmante. Fouillant parmi sa boîte à bijou de nacre, Bluebell caressa du bout des doigts le peigne Melrose qu’elle se résolut de délaisser en cette précieuse soirée. L’ardeur de Maxton, quoique probablement moindre que la sienne dans la mesure innée de son jumeau, pesait lourd dans ses réflexions déjà tournées vers l’urgence que ce bal soit le plus normal que possible. Elle devait s’épargner tout risque et si elle se promenait usuellement avec cet objet controversé, elle ne pouvait dignement pas l’afficher aux yeux de tous. Aussi décida-t-elle finalement d’opter pour une pince à cheveux d’argent offerte par Elisabeth et de retourner près du miroir avant de changer d’avis.
Levant ses longs cheveux au-dessus de sa nuque pour les nouer en un chignon, dégageant de fait ses épaules ouvertes, elle ne consentit aucune réponse à Carla qui la salua en quittant leur dortoir. La colocation n’exigeait aucune formalité… Et son amabilité n’était de toute façon ce soir réservée qu’à son cavalier qui ne tarderait certainement pas à se présenter devant la salle commune. Arquant un sourcil à son reflet, comme elle aurait interrogé le miroir sur son allure, Bluebell finit par réajuster le tissu autour de son buste dans un geste plus mécanique que nécessaire avant d’effleurer ses clavicules saillantes. La vérité, c’est qu’elle était objectivement impeccable - sa longue robe crème luisait du tissu de soie sous les torches de son dortoir, ses prunelles bleutées étaient allongées du trait noir de son maquillage, son échine était redressée de ses talons conférant à sa posture une royauté arrogante. Pourtant, inexorablement, Bluebell décelait par delà ces superficialités toutes les fissures de ses inquiétudes - ses aspirations démesurées, son indieuse origine, son insuffisance pour celui dont elle tiendrait le bras. Cette dernière pensée la contrint à détourner le regard de la glace. Il lui arrivait, dans quelques sursauts de conscience, de réfléchir à cette difficile vérité qu’elle étouffait alors d’une suffisance encore plus écrasante. Ce fut à nouveau le cas alors qu’elle se résolut de quitter le dortoir à son tour, martelant de ses talons le sol de pierre. Bien sûr qu’elle était assez pour Finnbjörn et quand bien même cette certitude viendrait à s’ébranler, elle n’aurait qu’à démontrer davantage sa valeur. Les éclats de son tempérament lui suffisaient pour briller et aveugler tous ceux qui risqueraient de deviner la part d’ombre qu’elle couvait.
Ignorant tous les éventuels regards qui se porteraient sur sa personne à mesure qu’elle traversait le dortoir de Serpentard, Bluebell rejoignit le couloir dans lequel elle ne patienta finalement qu’un instant, jouant pensivement avec la chevalière offerte par Maxton sur son annulaire. L’arrivée du Gryffondor et ses prunelles portées dans les siennes interrompirent son mouvement, chassant par la même occasion les stupides craintes qui l’avaient assaillies plus tôt. Elle accueillit son compliment en glissant un pied derrière l’autre et en soulevant légèrement le bas de sa robe pour une brève révérence en guise de remerciement. “Doutais-tu encore de la valeur de ma parole ?” s’enquit-elle alors d’un ton faussement heurté en portant son regard sur la tulipe qui ornait le costume du jeune homme. La vision de celle-ci retira les commissures de ses lèvres vers le haut dans une moue de malice tandis qu’elle portait son bras autour de celui qu’il lui proposait. “Mais certainement, ne nous montrons pas si cruels en un tel jour de fête” enchérit-elle avant de détacher ses prunelles des pétales pour suivre ses pas jusqu’au grand hall. La décoration fut, bien entendu, des plus raffinées. Discrète et pourtant fastueuse, elle rendait à Poudlard des pans de gloire jusqu’alors perdus. Résolument, la nomination du patriarche Sørensen avait fait beaucoup de bien à cette école, et pas exclusivement à l’éducation. Les couloirs, les salles, et enfin l’ambiance même du château revêtaient une splendeur méritée. Cela faisait bien longtemps qu’elle ne s’était plus plaint de la poussière et ce n’était certainement pas les chandeliers d’argent et les branches de guide enneigées qui allaient lui arracher un soupir. “Force est de constater que ton Grand-Père s’est surpassé” remarqua-t-elle dans un murmure en levant les yeux autour d’eux, contemplant avec plaisir le retour à la grandeur d’antan. De fait, ils s’approchèrent en première ligne de l’estrade sur laquelle le Norvégien partagea son discours. Bluebell l’observa d’un rictus approbateur, comme se sustentant de l’admirable intelligence du Directeur, avant de tourner son visage vers son cavalier dont elle n’avait guère lâché le bras. Le profil de Finnbjörn, à ses côtés, lui parut encore plus souverain que d’ordinaire - peut-être était-ce l’excellence de la salle, la justesse des propos de son aïeul, ou tout simplement la détermination qui brillait dans son regard alors qu’il acquiesçait à ses dires. Son ambition, imperturbable comme ses traits, avait quelque chose de terriblement séduisant, surtout maintenant qu’elle pouvait librement le contempler après des années de litiges et d’ombre. Il avait raison, cette réparation valait une célébration et quoi de mieux que de se rendre à ce glorieux bal avec lui ? Bluebell laissa ses doigts courir sur son avant-bras jusque sur l’orée de son poignet, dans une caresse presque imperceptible qui accompagna ses pensées entremêlées de triomphe, avant de suspendre son geste à l’issue du discours.
La musique reprit mais ce fut l’interrogation du jeune homme qui accapara son attention. “En effet. Je suppose qu’il se présentera seul, mais enfin, il ne ratera pas une si belle occasion.” Promenant son regard sur l’assemblée autour d’eux, force était de constater qu’il n’était pas encore présent. Une infâme incertitude emballa son coeur - et s’il avait replongé ? - manquant de rosir ses joues pourtant soigneusement poudrées. Non. Impossible. Mills avait certainement appris sa leçon et lui-même lui avait prouvé sa résilience… A moins qu’il ne saute sur son occupation pour la fuir et retourner dans ses plus sombres dérives ? “Tes soeurs devraient également nous rejoindre, j’imagine ?” demanda-t-elle en reportant son regard sur Finnbjörn d’un ton léger qui sut cacher cette curieuse appréhension. Et alors, comme si elle prenait un malin plaisir à précisément apparaître à son invocation, Erin se dégagea de la foule impersonnelle, non sans la présence évidente de son caniche attitré. Bluebell retint de rouler ses yeux dans leurs orbites à cette arrivée prévisible qui s’avérait néanmoins, elle se devait de l’admettre, appréciable.. Les jeunes filles avaient su enterrer la hache de guerre ou plutôt, la brandir ensemble dans une alliance menaçante et terriblement divertissante. Les saluant d’un grâcieux hochement de tête, Bluebell considéra plus particulièrement la Poufsouffle qui l’interrogea. “Voilà une banalité bien grossière pour une allure si remarquable” observa-t-elle, flatteuse, dans un sourire narquois. Erin, dans toute son impétuosité et sa furieuse élégance, n’avait guère le profil des conversations monotones. “Reposantes” consentit-elle finalement à répondre. Ce qui n’était guère mal au regard du tragique anniversaire que Maxton et elle s’apprêtaient à célébrer. “Et de votre côté ? Comment comptez-vous profiter de vos dernières vacances d’hiver ?” Bluebell profita de cette interrogation ouverte pour délaisser un instant le visage du trio à la recherche de celui de son jumeau, malgré elle soucieuse de son absence. Il lui avait reproché ce rôle de substitut maternel, mais enfin, n’était-il pas légitime de craindre le pire ? Quoique, la présence d’Erin face à elle avait des chances d’attirer l’intérêt de Maxton. Pourvu seulement qu’il ne soit pas pris d’une nouvelle pulsion sanguinaire en croisant les yeux de celui qui se tenait à ses côtés… Elle demandait juste un bal sans tension. Aurait-elle enfin droit d’en profiter ?
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Mêlé Pouvoirs spéciaux: Voyante Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Un requin marteau Epouvantard: Une casserole de pâtes Matières suivies et niveau: Points Défis: (310/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: August P. Rowle
(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Bal du Solstice d'Hiver Mer 15 Déc - 16:02
Bal du Solstice d’Hiver
Tu es pathétique, lui souffla insidieusement son cerveau à la vue de son pâle reflet dans le miroir du dortoir, quoique, le pathétisme renvoie à une forme de trouble et d’émotivité là où tu n’inspires que de la transparence. “Alors je suis pas pathétique, je suis lamentable” nuança-t-il à lui-même en tirant sur sa veste de velours noire trois fois trop grande pour la largeur fluette de ses épaules. Charles n’avait pour ainsi dire aucune veste de costume, aussi s’était-il contraint d’écrire à son père qui lui avait envoyé au plus vite l’un de ses anciens habits du dimanche. Entre l’agriculteur soigneux de la terre et l’étudiant fragile des cours magiques, la corpulence assumait une différence qui conférait au Poufsouffle la terrible sensation d’être pathétique - enfin, lamentable dans la mesure où il était certainement trop blême pour susciter un quelconque émoi à son auditorat. Retenant un énième soupir, il recula d’un pas dans le vaseux espoir que la distance lui confère une meilleure élégance, en vain. Non seulement il flottait dans cette veste, dont le noir appuyait le contraste de sa peau claire, mais en plus elle était dépareillée avec le gris de son pantalon à carreaux et la blancheur de sa chemise fermée jusqu’au cou. Miracle, il avait au moins eu la présence d’esprit d’un jour acquérir des chaussures noires - dommage que son pantalon soit si long et qu’il les couvre en partie. Arquant un sourcil de désarroi, il convint de diriger l'énergie de sa nervosité croissante à la seule chose qu’il pouvait encore maîtriser : ses cheveux. Aussi se mit-il à peigner avec soin ses mèches qu’il tira en arrière, empreintes d’un peu de gel dans l’espoir de les retenir et de conférer à l’ossature raide de son visage une contenance un tant soit peu adulte. Il était tout sauf coquet et en vérité, il se serait volontiers passé de ces détails s’il n’était pas harassé de deux inquiétudes significatives desquelles il essayait ainsi de s’échapper : la perspective de passer une soirée complète avec le reste du château et l’image de Sidney à ses côtés. Cette première était contraignante, lui qui désirait plus que tout se faire petit en ces moments d'apparats et de suffisance auxquels il se sentait étranger et terriblement pas à son aise. Cette seconde était bien plus plaisante, mais les différentes lettres qu’il avait reçues avaient contribué à le mitiger. Cavalière, amie, tradition ; on lui avait signifié des mots clés lourds de sous-entendus qui laissaient comprendre que ce soir, il se montrerait en compagnie d’une présence amoureuse… Lui qui ne s’y rendait qu’avec une connaissance (comme il avait insisté à l’écrire à tous ceux qui s’étaient enquis de lui) qui plus est purement cordiale. De fait, s’il s’était initialement surpris à se réjouir de rejoindre Sidney, dont la présence lui assurait à minima un confort dans la foule inconnue qui l’attendait, il s’était progressivement senti affublé d’un poids qui n’était pas le sien. Allait-on réellement croire qu’il était venu avec lui dans un espoir plus discutable ? Le rose lui monta aux joues. Jamais, Seigneur, ne devait-on croire une pareille bêtise. Car s’il évitait la présence des autres, ce n’était pas par désintérêt de ce qu’ils pensaient, mais bien par crainte qu’ils lui veulent du mal et enfin, il n’avait pas envie d’ajouter à la liste de ses pêchés où figurait déjà la nature de son sang une absurde romance.
Se raclant la gorge comme pour mieux ravaler cette douteuse pensée qui avait par ailleurs été infirmée par Rosalie (Dieu la bénisse), il rangea une dernière mèche derrière son oreille avant de faire le point sur sa situation globale : il était habillé d’une manière lamentable, ses cheveux paraissaient à peu près convenables et il lui manquait dorénavant le sort sur ses doigts pour se libérer de ses gants. Aussi dérangé par cette idée que volontaire (parce qu’il n’aurait pas convenu qu’on se moque plus que de nécessaire de sa ridicule allure qui aurait été appesantie par des gants), il décida de se défaire du reflet perfide de son miroir pour rejoindre Rosalie au quatrième étage. Bien évidemment, il fut en avance. Rangeant ses mains dans ses poches comme pour mieux les soustraire aux passants qui couraient dans les couloirs, certainement excités par cette même énergie que lui ne ressentait que sous forme d’une terrible appréhension, il sentit sous ses doigts une boule de tissu. Le nœud papillon choisi par la Gryffondor lors de leur excursion à Pré-au-Lard ! Un éclair d’horreur zébra son regard porté dans le vide. Il avait oublié de le nouer ! La clé de voûte de sa tenue ! D’une main fébrile, il retira le tissu de sa poche et chercha du regard un miroir - en vain, aussi se résolut-il à courir près d’une armure au bout du couloir à côté de laquelle brillait une torche. Les yeux plissés et la langue tirée, il parvint à attacher le nœud autour de son cou sans trop savoir si cela changeait véritablement son costume, quand une exclamation derrière ses épaules l’arracha à ses pensées précipitées. Rosalie n’était pas en retard, un heureux constat qui se supplanta à la vue éblouissante qu’elle lui renvoyait. Elle était radieuse, naturellement - ses longs cheveux blonds et ses yeux de miel semblaient encore plus dorés maintenant qu’elle était joliment apprêtée. Charles esquissa un sourire en la saluant, d’abord parce qu’elle était son amie, ensuite parce qu’il aurait été très inconvenant de ne pas saluer un ange. “T-tu es très jolie” nota-t-il dans un murmure gêné, pas sûr qu’il soit pertinent de complimenter le physique d’une proche, mais coincé par l’impolitesse qu’aurait été une absence de remarque. “Enfin, c’est pas que tu l’es pas d’habitude, ou que je cherche quelque chose, mais, euh, t’es bien habillée, et…” Mais il se tut, empêtré dans une excuse qu’il était incapable de formuler et qui au contraire ne faisait que l’enfoncer. Il aurait pu mourir d’embarras si Rosalie n’avait pas éclaté de rire en lui montrant qu’elle avait compris son attention sans aucune ambigüité. Il lui porta un regard empli de gratitude et elle en profita pour lui demander de tendre les mains. Il observa sa baguette danser autour de ses mains d’un air interdit, incapable de savoir s’il parviendrait à faire confiance à ce sort et en même temps persuadé que si les baguettes étaient capables de tuer, elles pourraient tout aussi bien le protéger, quand la jeune fille termina son ensorcellement. Il haussa des sourcils, surpris de ne rien ressentir lui qui s'attendait à une sensation de chaleur, de gêne ou même de picotement. “C’est tout ?” chuchota-t-il à lui-même. La Gryffondor acquiesca. C’était tout. Son angoisse pouvait être palliée d’un simple coup de baguette. Il leva ses mains devant lui, le regard suspicieux et pourtant, au fond de ses prunelles interrogatives, émerveillé. La première perspective de joie de cette curieuse soirée.
La seconde perspective de joie, plus discrète encore que celle soulevée par l’enchantement, il la trouva en approchant de la salle commune des Serdaigles. L’oubli de son nœud papillon puis l’ensorcellement de Rosalie le mirent très légèrement en retard, si bien qu’à son arrivée, Sidney l’attendait déjà. Il lui esquissa un timide sourire non sans sentir une montée d’anxiété, pour les raisons déjà citées, mais aussi pour la honte qui l’assaillit en découvrant qu’il était bien plus élégant que lui. C’est vrai, il avait un beau costume uni et raccord, dont le bleu mettait en valeur ses prunelles océaniques, alors que lui s’est habillé des moyens du bord… Non sans un nœud papillon particulier qui, face à l’austérité appréciable de Sidney, semblait bien trop détonnant. “Salut” répondit-il de la même voix basse en levant la main à son tour qu’il cacha aussitôt dans la poche de son pantalon, doutant encore du pouvoir de l’ensorcellement. Le temps se suspendit d’une affreuse seconde de malaise - que penserait Sidney de sa tenue ? De son incapacité à lui serrer la main alors qu’il ne portait pas ses gants ? De son retard de quatre minutes ? Des qu'en dira-t-on ? - quand son camarade lui proposa d’y aller. Charles sauta sur cette occasion et, les yeux posés sur ceux du jeune homme, acquiesça sans un mot. Il entreprit alors d’avancer dans le couloir aux côtés de Sidney, prenant soin d’éviter les courses enthousiastes des élèves qui cherchaient leur cavalier. Bien, il avait accepté de se rendre à cette soirée - mais encore ? Que se devait-il de faire, de dire, de penser maintenant ? Il avait progressivement pris l’habitude de croiser Sidney, voire de passer du temps avec lui quand leurs mots ne suffisaient pas à garder contact. Mais cet instant était différent, d’abord parce qu’il n’était pas à l’aise dans cette tenue, ensuite parce qu’ils s’approchaient d’un lieu qu’il redoutait tout particulièrement. Rosalie lui avait confirmé qu’il était possible de s’asseoir et de rester en retrait, mais son cerveau n’avait de cesse de lui jouer de terribles scénarii où on le forcerait à danser… Tirant sur le col de sa chemise pour déglutir plus facilement, sans même s’apercevoir qu’il venait de toucher un tissu sans ses gants, il releva les yeux sur le profil de son cavalier qui fixait jusqu’alors lui aussi le bout de ses chaussures. Il allait prendre la parole dans la tentative de briser ce silence quand deux filles plus jeunes qu’eux les bousculèrent en investissant le couloir et heurtant leurs épaules au passage. “Vite, faut pas rater l’entrée des mecs, j’ai trop hâte qu’ils me voient dans cette robe !” Charles fronça des sourcils, circonspect. "Ça va, toi ?” fit-il alors en s’adressant à Sidney à ses côtés. Difficile de croire que le bal mettait les gens dans un état si extatique qu’ils en oubliaient la présence des autres… A moins qu’il ne s’agisse que d’un aperçu de ce qui les attendrait une fois parmi l’assemblée ?
Néanmoins, le reste de leur chemin se fit sans encombres, si bien qu’ils parvinrent dans la Grande Salle avant le discours solennel de leur Directeur. Charles, peut-être par contamination de Rosalie, peut-être par anticipation d’un espoir lui qui n’avait finalement jamais assisté à ce type d’évènement, poussa la porte avec un léger sourire sur le coin de ses lèvres… Qui s’évanouit presque aussitôt. Oh, certes, le décor était très élégant, plus que ce qu’il avait jamais pu voir jusqu’à présent. Mais qu’en était-il de l’esprit de Noël ? Rien ne faisait référence à la naissance du divin Enfant, pire - tout semblait avoir été soigneusement contourné pour un esprit sobre déchargé du seul éclat chaleureux de l’hiver. “Je m’attendais pas à ça” admit-il alors à demi-mot sous le poids de la désillusion en consultant son camarade du regard avant de balayer à nouveau la salle du regard. C’est que celle-ci était déjà bien remplie. Aussi n’employa-t-il pas l’effort nécessaire pour chercher le profil d’Hilary, les cheveux de Rosalie ou même les épaules de Skyler. Il devait déjà canaliser toute son attention pour ne pas perdre Sidney et ne surtout pas se mêler à la foule qui risquait ainsi de les absorber. Dans un réflexe inconscient, Charles enfonça ses mains au fond des poches de son pantalon, voûtant ses épaules au passage. Il retrouva alors le regard de Sidney qui, même s’il n’était pas franchement plus explicite que le sien, demeurait un ancrage familier dans un bain de foule tempétueux, si bien qu’il ne s’en détourna qu’après quelques secondes, quand le Directeur s’annonça pour un discours qui le fit blêmir. Peut-être était-il paranoïaque, car en fin de compte, rien de profondément belliqueux ne s’était détaché des dires du Norvégien - et pourtant, il dégageait une aura menaçante à laquelle il était bien trop sensible. Il demeura interdit quelques instants avant de décider de se reprendre. Ce soir n’était pas politique, ce soir n’était qu’une vaine tentative d’être normal ou au moins, de se réchauffer de la singularité de son lien avec Sidney. “Tu v….” Mais déjà, la musique reprit d’un cran, couvrant ses propos. Il s’éclaircit la gorge, faisant du mieux qu’il le pouvait pour cacher le stress que lui valaient toutes ces sollicitations qu’il sentait derrière son dos résolument tourné vers l’assemblée de laquelle ils étaient encore détachés, “Je disais, tu veux boire un truc ?” relança-t-il un ton plus fort. Faire semblant qu’il savait ce qu’il faisait, qu’il savait ce qu’il y avait à boire, qu’il savait ce qui se passerait ce soir. Faire semblant d’être assuré dans un continuum d’incertitudes, c’était ce qu’il faisait de mieux depuis son arrivée à Poudlard, et c’est ce qu’il mettrait en oeuvre ce soir pour couvrir les inquiétudes qui dansaient derrière ses prunelles comme la foule derrière son échine dressée par la tension.
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Mêlé Pouvoirs spéciaux: Légilimens en devenir Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Epouvantard: Matières suivies et niveau: Points Défis: (2000/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: Azraël
(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Bal du Solstice d'Hiver Mer 15 Déc - 17:27
Bal du Solstice d'Hiver
EXORDIUM.
Malgré une année bien particulière, je ne peux nier que je n'ai pas vu les mois défiler. Hier encore, nous étions à Halloween et ce soir, nous allons danser au bal de Noël. Je ne pensais pas que le temps avait filé aussi rapidement, me souvenant encore de la rentrée et du désespoir qui m'avait envahie en réalisant que Jade et Sasha ne seraient pas à nos côtés cette année. J'étais persuadé que j'allais me faire chier cette année et pourtant, malgré cette rancoeur enfouie de voir mes amies s'être barrées en même temps, j'ai trouvé facilement de quoi m'occuper pour passer le temps. Il faut dire que la Direction m'a aidé à occuper mes journées avec ses multiples idées aussi tordues les unes que les autres. J'ignore si c'est le remède idéale pour passer mes nerfs mais une chose est sûre c'est que je peux reprendre mes mauvaises habitudes et n'en faire qu'à ma tête. Après tout, Wayde parti, je n'ai plus personne sur le dos pour me passer un savon dès que je fais un pas de travers. Dire qu'il jouait les tuteurs autoritaire serait un bien grand mot mais je savais qu'il gardait constamment un oeil sur moi et ne ratait jamais une occasion de tenter de me remettre sur le droit chemin si jamais j'allais trop loin. Evidemment, c'était loin de vraiment fonctionner, je suis du genre à détester profondément qu'on me dise quoi faire et adorai passer mon temps à le rendre chèvre. Mais cette belle époque était terminée et je ne savais pas encore si c'était pour le mieux ou non. Je saurai trouver un autre adulte à torturer et je dirai même plus, j'ai déjà mon idée sur la question !
En attendant que le bal commence, je choisis de m'éclipser dans le parc pour une petite balade. Je n'ai aucune envie de passer des heures à me préparer et ils me donnent tous le tournis à s'exciter bêtement pour un bal ringard. Cette soirée ne changera pas le fait qu'on vit dans une totale dictature et je n'ai aucune envie de faire de quelconques efforts pour rentrer dans ce stupide moule. J'ai réellement hésité à renfiler mon kilt pour l'occasion mais j'ai trouvé une tenue qui sera tout aussi bien et qui me correspond totalement. Enfin totalement ... disons qu'elle va mettre à l'honneur mes origines russes, ça serait dommage que les gens oublient d'où je viens. De nos jours, il est plus difficile de trouver un endroit tranquille où fumer sa clope. Il y a des yeux et des oreilles presque à tous les coins de cette école et je sais que si je reste trop près des murs de Poudlard, je serais dénoncé avant la fin de ma cigarette. Heureusement, la forêt interdite reste encore un endroit à peu près tranquille où je peux encore tirer quelques lattes, toujours sur mes gardes certes, mais à l'abri des regards. Après cette pause bien mérité, je me promène un peu vers le bord du lac avant de rentrer me changer. Même si je ne suis pas spécialement pressé de me retrouver entassé dans la salle de bal, je n'ai pas spécialement envie non plus de trop faire attendre ma cavalière. Chaque bal m'offre l'occasion de passer du temps avec une fille différente et je dois bien avouer que je ris encore en me souvenant de mes premiers pas à Poudlard. Moi aussi j'ai fréquenté des Sang-pures, pour le plus grand désespoir de leurs congénères et je dois bien avouer qu'aujourd'hui, plus que jamais, ça me parait si lointain, comme dans une autre vie. Mes fréquentations ont bien changé même si j'arrive encore à leur parler. Nous n'avons jamais été les meilleurs amis du monde, mais j'avais la sensation que c'était malgré tout une tout autre époque. Mais ce soir, ma cavalière est bien loin de tout ce délire et j'ai presque hâte de voir ce que va donner cette soirée.
Tout en enfilant ma tenue traditionnelle russe, je repense à la première fois où j'ai croisé Harriet. Si on m'avait dit ce soir là qu'elle allait intégrer Poudlard, j'aurai bien eu du mal à le croire, et pourtant... En toute honnêteté, même si ça m'a fait bizarre de la revoir, je ne suis pas mécontent de pouvoir apprendre un peu plus à la connaître. Notre première rencontre m'a donné l'impression qu'on partageait de nombreux points en communs, j'ai hâte de voir si c'est vrai. Bien évidemment, je n'attends rien de particulier de sa part, je souhaite juste lui faire découvrir une autre facette de cette école et, espérons-le, passer une bonne soirée. Je ne sais pas si elle a prévu de voir d'autres personnes ce soir, mais j'ai bien l'intention d'aller faire chier un peu ma chère préfète, je ne voudrai pas qu'elle m'oublie, ça serait dommage. En attendant, je finis rapidement de me préparer avant de sortir de mon dortoir. Je jette un rapide coup d'oeil à la salle commune, dans l'espoir d'apercevoir Roxy mais je ne la vois nulle part. Tant pis, je la croiserais peut-être à la soirée. Je ne me prends pas plus la tête que ça et je descends rapidement le peu de marche qui me sépare du hall d'entrée. Je ne mets pas longtemps avant d'apercevoir la silhouette d'Harriet, installée dans un coin du Hall, contre l'un des murs, à m'attendre. Je fais quelques pas avant d'arriver à sa hauteur. “Salut ! Pas de robes froufrous pour toi ?!” Lui demandais-je en plaisantant, préférant largement son choix à la robe de bal. Elle me propose de rentrer dans la salle et j'accepte sans trop discuter, après tout, on était là pour ça, non ? Comme chaque année, ils avaient mis le paquet sur la décoration, mais à mes yeux, ce n'était que de la poudre aux yeux pour nous faire oublier le règne des sang-purs. “Ils savent en mettre plein les yeux pour imposer leur supériorité ...” Dis-je sans ombrage à ma partenaire. Quelques minutes plus tard, le patriarche Sorensen commence son petit discours et je ne peux m'empêcher d'esquisser un petit sourire amusé quand il parle de trouble-fêtes. Devais-je me sentir visé ? Certainement, sinon pourquoi aurai-je descendu d'un grade ? Quand ma partenaire me demande ce que je veux faire, je lui montre le buffet “On commence par se prendre un truc ?”
Zola Rylee Shaw “Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's
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(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Bal du Solstice d'Hiver Mer 15 Déc - 18:15
( bal de Noël ✿ ROSALIE )
Cette année emportait Rosalie comme une tempête qui avale tout sur son passage. Elle ne voyait pas le temps passé, se perdait entre ses fonctions de préfète et les devoirs par millier, était en proie à bien des émois et impliquée dans bien des affaires. Ce n’était pas seulement Haley et Artemis, à qui elle accordait presque tout son temps libre, c’était aussi ces deux enquêtes menées de front, cette relation avec Charles qui revenait tout doucement à quelque chose de plaisant, ces mensonges avec Daisy savamment ficelés pour qu’elle traite Hayden correctement sous les supplications de Michaela, c’était cette dernière et leurs longues conversations le soir, assorties de bonbons, c’était Blaze qui lui brisait le cœur régulièrement avant de le réparer d’un sourire, ou encore ce bal qui était sur toutes les lèvres, dans tous les esprits, et qui, malgré le fait qu’il ait lieu dans moins d’une heure, laissait encore la blonde dans l’incertitude la plus totale. S’y rendait-elle avec Maxwell, finalement, ou allait-elle rester sans cavalier ? Elle n’avait pas osé reposer la question au Préfet de Poufsouffle, par crainte que la réponse soit négative, et se retrouvait donc dans une situation bien pire. Il fallait l’admettre : elle avait hâte autant qu’elle angoissait. Une forme d’impatience anxiogène qui la poussa finalement à enfiler cette robe rouge parfaite pour Noël. « C’est pas cliché, c’est la base. » répliqua-t-elle à l’attention de Michaela en croisant son regard à travers le miroir, un sourire éclatant aux lèvres. Il y avait des traditions à respecter et, si ça n’avait tenu qu’à Rosalie et au temps qu’il lui restait une fois qu’elle avait rempli toutes ses obligations, elle aurait grandement tentée de coudre quelques sapins pour que personne n’oublie que la meilleure de toutes les fêtes se tenait dans quelques jours.
« Vas-y. » marmonna-t-elle, les lèvres pincées et le nez plissé par une concentration parfaitement narcissique alors qu’elle s’appliquait à mettre un peu de fard sur ses paupières. Sa copine avait accepté qu’elles se préparent ensemble, à la grande joie de Rosa, mais pas de mettre une robe, à sa grande tristesse. Ainsi donc, elle était fin prête au moment où la Préfète, penchée vers son reflet, s’échinait à obtenir un résultat satisfaisant. « Ouiiiii, j’ai bientôt fini ! Finalement, c’est qui l’heureux élu qui t’attend ? » Un peu de mascara qu’elle récupéra sur son lit, entre le fouilli qui hurlait son désarroi — elles partaient demain par le train et la blonde n’avait même pas terminé sa valise —, un peu de gloss rouge, une dernière vérification pour s’assurer que ses mèches étaient toujours aussi blondes, toujours aussi longues, toujours aussi lisses et elle enfila enfin ses chaussures. Dissimulées par sa longue robe, personne ne pouvait remarquer qu’il ne s’agissait que de petites ballerines bien plus pratiques pour tenir debout que de longs talons qui lui écorcheraient les pieds avant même la première danse. « C’est bon, allons-y. » gloussa-t-elle en s’emparant du bras que lui tendait Michaela. Oubliant un instant tous les doutes qui planaient au-dessus de sa tête, Rosalie accompagna le pas guilleret de la rousse, aussi adolescente qu’il était possible de l’être. Quand Mika mentionna Hayden, la Préfète ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel. Son demi-frère était bien la dernière personne à qui elle avait envie de penser présentement : n’en avait-elle pas fait assez en incitant Daisy Miller à se montrer adorable avec son cavalier sous prétexte d’un avenir resplendissant ? Il fallait maintenant croiser les doigts pour que ça fonctionne jusqu’au bout. Enfin, une promesse était une promesse et la blonde avait fait celle de veiller sur Hayden à sa copine. « Non, j’ai pas oublié. » Son ton ronchon, en revanche, montrait bien à quel point l’idée l’enchantait. « Je me tiendrais prête ! Mais je suis sûre que tout va bien se passer. » Parce que, dans le cas contraire, il lui faudrait supporter sa mauvaise humeur et ses remarques désobligeantes tandis qu’elle essayerait de tenir sa parole. Merci mais non merci.
Les deux jeunes filles empruntèrent les escaliers et, au niveau du quatrième étage, Rosa entraîna Michaela à sa suite, se stoppant sur la palier. « Attends-moi une seconde, j’ai juste un dernier truc à faire ! » Et sans plus d’explication, elle s’échappa dans le couloir, ses mains relevant le bas de sa robe pour permettre à ses pieds chaussés de courir plus vite. Elles n’étaient pas en retard, mais il ne fallait pas qu’elles en prennent non plus. « Charles ! » héla-t-elle en apercevant la silhouette du Poufsouffle aux côtés d’une statue. Un brin essoufflée mais toujours aussi souriante et resplendissante, elle s’arrêta en face de lui. « Bouge pas. » Ses yeux dorés venaient de se poser sur le nœud de papillon qu’il avait attaché autour de son cou et qui pendait presque maladroitement. Ses doigts s’agitèrent autour du col du garçon et réajustèrent son accessoire, soigneusement choisi lors d’une sortie à Pré-au-Lard. La voix mal assurée de son camarade déposa un voile rosé sur les joues de Rosalie dont le sourire s’agrandit. Elle aimait les compliments — qui n’aimait pas ça ? — et appréciait celui de Charles à sa juste valeur. « Merci, tu as mis le paquet toi. » Son regard de miel abandonna le nœud papillon pour se poser sur le reste de sa tenue et constata bien vite que sa veste était trop grande, de même que son pantalon. La prochaine fois, il faudrait veiller à ce que Charles se prépare avec elle et Mika parce que, si l’effort était notable, il restait encore du chemin à parcourir. « Bouge pas. » lui ordonna-t-elle, pour la deuxième fois en moins d’une minute. Relevant sa robe, elle s’accroupit devant le Poufsouffle et fit courir ses doigts sur le bas de son pantalon, créant une doublure invisible pour permettre à ses chaussures de respirer. C’était déjà un peu mieux. Pour la veste, en revanche… La blonde se redressa et observa l’habit d’un œil songeur. C’était les épaules, le problème… Enfin, elle pouvait au moins retrousser les manches avant que ses mains ne soient pas noyées sous le tissu. « C’est encore mieux comme ça. » affirma-t-elle avec un clin d'œil complice. Puis, se souvenant de pourquoi ils étaient ici, la Préfète tira sa baguette, interrogeant le jeune homme du regard pour savoir s’il était prêt. Elle avait potassé le sujet, aussi fréquemment que possible compte tenu des journées qui passaient à toute allure, et formula le sortilège en pointant le bois de rose sur les mains de Charles. Ce n’était pas un enchantement visible à l'œil nu, autant dire qu’elle n’avait aucun indice pour savoir s’il avait fonctionné ou non, et hocha la tête à la question de son camarade. « Oui, je crois. » Elle croyait mal mais, ça, personne ne pouvait le savoir, pas même elle. « Bon, je dois retrouver ma copine, je te dis à tout à l’heure ? J’espère qu’on se verra ! » Et sur un joyeux geste de la main, elle repartit en sens inverse, sa robe rouge agitée à chacun de ses pas rapides.
Michaela l’attendait, curieuse et impatiente de retrouver son cavalier. Rosalie s’excusa dans un souffle, s’empara de son bras, et l’entraîna sans plus attendre en direction du hall. Plus aucun arrêt, elles filaient tout droit vers le bal, plus excitées que jamais. La rouquine ne tarda pas à trouver le visage de son partenaire du soir et abandonna bien vite Rosalie. Mais bon, un câlin valait bien de se faire ainsi lâcher. « Y a intérêt qu’on se retrouve, j’ai pas acheté Arte avec des bonbons pour pas que tu viennes ! » Et sur ces belles paroles, Mika se perdit dans la foule. Rosa, elle, ne savait pas quoi faire. Elle ne voyait ni Artemis, ni Haley et encore moins Maxwell. Son cœur se mit à battre la chamade. Qu’était-elle censée faire ? Attendre le garçon ? Attendre ses meilleurs amis ? Foncer vers le premier qui pointerait le bout de son nez ? Et si Max le Beau Gosse l’attendait et qu’elle était déjà rentrée avec les autres ? Elle aurait dû lui envoyer un message, elle le savait ! Un petit gémissement qui se noya dans le bruit ambiant fila entre ses lèvres au moment où, telle un ange tombé du ciel, sa meilleure amie se matérialisa à ses côtés. Rosa ne l’avait pas vue venir, se tenant dos aux marches, n’ayant pas fait le calcul que les Poufsouffle, à l’instar de tous, exceptés des Serpentard, arrivaient de ce côté. « Coucou. » souffla-t-elle, rassurée d’avoir son amie à ses côtés mais toujours en proie à beaucoup trop de questions. « T’es trop jolie ! » lui fit-elle avec un grand sourire avant qu’un impondérable ne lui revienne à l’esprit, chassant les autres questionnements. « Tu vas faire quoi de tes vacances de Noël ? » Sa question fila à toute allure, cherchant une réponse adéquate, son sourire suspendu par l’attente. Heureusement, c’était bien la vraie Haley et Rosalie se détendit. « Je sais pas quoi faire, si je dois attendre Max le Beau Gosse ou pas, on s’est pas redit, je sais pas trop… » Mais, après tout, elle pouvait bien pénétrer dans la salle et rester proche de la porte d’entrée pour le croiser dès qu’il arriverait.
Artemis se montra à son tour et le petit trio se glissa entre les portes désormais ouvertes. Rosalie se perdit immédiatement dans la décoration — magnifique mais qui manquait clairement de détails rappelant Noël — avant de se souvenir qu’elle ne devait pas trop s’éloigner de l’entrée. Elle arrêta ses deux meilleurs amis de façon à avoir un angle imparable sur les arrivées. Cependant, elle n’avait pas encore vu Maxwell que le discours du directeur débutait. Elle l’écouta d’une oreille, trop concentrée sur ceux qui pouvaient encore faire leur entrée. Le Poufsouffle était grand, il dépassait facilement la masse d’élèves, elle ne pouvait pas le rater… N’est-ce pas ? Durant ce laps de temps, elle oublia complètement qu’il lui fallait aussi garder un œil sur Hayden. Elle ne pouvait pas tout faire et son demi-frère pouvait bien traverser les premières minutes sans surveillance, par Merlin ! « J’attends encore cinq minutes. » fit-elle à l’attention de ses meilleurs amis, ses yeux dorés posés sur les portes grandes ouvertes.
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(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Bal du Solstice d'Hiver Jeu 16 Déc - 9:41
Je ne suis pas une grande amatrice de bal, surtout ici : ça tourne toujours mal. Mais comme je me suis dévouée pour rendre service à Blaze en invitant @Maxwell Carter, il faut bien aller au bout. Enfin… en parlant de lui… il n'a jamais vraiment tranché : est-ce qu'il m'accompagnera ou est-ce qu'il préférera une admiratrice ? Je n'en sais rien, et finalement, j’avoue que je m'en cogne assez. @Bella Summersn'ayant pas de cavalier : oui vous avez bien lu cette incongruité… Bella n'ayant pas de cavalier, je lui ai proposé de se préparer ensemble avant de rejoindre la fête. J'aviserai sur place quant à l'autre gus. Il avait surtout l'air intéressé par l'alcool et ma capacité à déranger l'ordre bien plan plan de la soirée. Mais comme j'ai refusé de m'engager sans en savoir plus sur ses intentions… bref on verra bien ce que nous réserve la soirée.
Je galère à choisir une tenue. Habituellement, je pique dans la garde robe de mes cousines…mais elles ne sont plus à Poudlard et de toute façon elles n'ont plus l'autorisation de me parler. J'ai feuilleté le catalogue que j'avais à ma disposition et j'ai essayé de trouver des modèles qui me plairaient. Je ne suis pas très douée en ce qui concerne la mode, mais j’ai fini par apprendre. Loin de Poudlard et de la facilité de me reposer sur les filles de ma maison ou de ma famille, j’ai appris à me débrouiller. Levent et Aldonias m’ont aussi fait prendre conscience que ce n’était pas juste dans les réceptions de ma grand-mère qu’avoir une tenue adaptée était nécessaire. Ce n’est pas juste un truc futile pour tenir la compétition entre filles, mais c’est aussi un atout pour convaincre, une tactique pour se fondre dans le décor, bref… maintenant, j’ai un catalogue de vêtements et je sais à peu près m’en servir.
J'essaie la robe que j'ai sélectionnée. Je voulais quelque chose qui tranche avec mon uniforme habituel : celui de Poudlard, ou des vêtements simples, jean/t-shirt et autres pantalons et vestes plein de poches pour y stocker ma baguette et mon matériel. Pratique pour bouger et courir. Je ne suis pas élégante dans la vie de tous les jours et je m’en fous clairement. Aujourd’hui, je fais l’effort, je m’habille en fille et espère ne pas avoir l’air déguisée. Ma robe est en voile plissé noir et blanc, très décolletée, mais pas moulante. Je peux bouger comme je veux, tout est souple. J’aime bien les jeux de lumière : on dirait qu’elle est totalement grise par moment, ou transparente. Et c’est marrant, parce qu’elle contraste bien avec le choix de Bella, qui est sublime dans sa robe bustier blanche. Je crois que je n’aurais pas trop l’air d’un accessoire minable à ses côtés. Comme j’ai mis le paquet sur la robe, je me contente juste de coiffer mes cheveux vers l’arrière et de les fixer avec un sortilège, un coup d’eye liner, un peu de rouge à lèvres nude, et ça fera l’affaire.
Je suis Bella vers la Grande Salle. La déco est somptueuse, on en attend pas moins de la famille Sorensen, mais un peu trop…policée. Bella me demande par quoi on commence, je passe mon bras dans le sien, et me dirige vers le buffet : “On se prend un verre et on enflamme le dancefloor? Un tel bronzage, il faut le faire briller sur la piste. Si ça te va bien sûr?” dis-je amusée. Ce n’est sûrement pas nos culs blancs britanniques qui peuvent rivaliser. “Enfin, va falloir faire preuve de créativité, la soirée est calme pour l’instant”. Est-ce que Maxwell va se pointer pour créer un peu l’animation? “Peut-être que notre cher préfet nous rejoindra pour secouer un peu ça.”J’observe le décor avec attention, des fois qu’une idée brillante et sans danger me passe par la tête : pour l’instant, seule la décoration scintille. Mais j’aperçois aussi Misha près du buffet à qui je fais un petit signe. Je ne vais pas le déranger avec sa cavalière. “T’sais je t’avais dit que je l’avais invité, mais sans qu’il tranche vraiment si c’était oui ou non. Je n’allais pas attendre sur lui. S’il se décide finalement, il lui faudra ta permission.” plaisante-je. “Et tu n’es vraiment pas obligée de lui donner!”. Je lui avais raconté l'histoire, enfin à peu près. Je n'avais pas précisé qu'il s'agissait de rendre service à Blaze. J'imagine pour lui laisser un peu plus de champ libre avec Skyler, comme si réellement je pouvais être une quelconque concurrence... D'ailleurs, en parlant de ça, il ne me semble pas avoir encore aperçu @Carla P. Yaxley. J'espère qu'elle s'est trouvée un cavalier moins naze que Maxwell, ils ne jouent tellement pas dans la même division... Je m'égare. J'ai donc expliqué à Bella que cette invitation était un défi lancé par Blaze, et que je n'allais quand même pas me dégonflé. J'avais plaisanté quant au fait qu'heureusement, le défi n'impliquait pas que le préfet accepte, ce qui m'arrangeait bien. Il a les muscles saillants mais la caboche vide, je comprends pas l'intérêt que mes camarades féminines lui portent.
tenue de Roxy:
Elle est un poil plus courte, lui tombe sur les chaussures pour pouvoir danser et courir sans marcher dessus
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(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Bal du Solstice d'Hiver Sam 18 Déc - 23:14
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(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Bal du Solstice d'Hiver Dim 19 Déc - 13:35
(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Bal du Solstice d'Hiver Dim 19 Déc - 16:12
Bal du solstice d'hiver
Ca avait été tellement tranquille. Trop tranquille pour un jour de bal. Des rumeurs avaient courus tout le long de la semaine dans les couloirs du château, revenant aux oreilles de l’infirmière par le biais des différents patients qui étaient venus pour des petits bobos de routine. Mais aujourd’hui, alors que l’heure de l’ouverture des portes était pour bientôt, rien du tout. Le calme plat. Un calme qui avait été seulement troublé par le hibou de l’école venant taper de son bec contre la vitre de son bureau. Une première lettre de Jaimie lui avait demandé s’il pouvait passer la chercher pour qu’ils se rendent au bal ensemble. Elle avait accepté. Il s’agissait juste d’être escortée jusqu’aux portes de la Grande Salle, ça n’engageait à rien de particulier, seulement à une petite discussion sur leur semaine respective.
Elle avait également reçu une lettre de Caleb, qui l’avait laissée un peu perplexe. Il n’était pas question d’y aller ensemble mais de s’y rendre en même temps. Qu’est-ce que cela voulait dire exactement ? Elle ne poussa pas l’investigation plus loin cependant, puisqu’elle venait juste d’accepter que Jaimie passe la prendre. Elle rejoindrait Caleb directement dans la Grande Salle, après tout, ils devaient partager une danse ou deux ensemble !
Voyant que personne n’arrivait, Jane prit le temps de se préparer. Une douche, un peu de maquillage, une coiffure un peu plus travaillée avec quelques petites fleurs ci et là. Discrètes mais élégantes. Et elle avait ensuite enfiler sa robe et ses chaussures. Pour l’occasion, des talons pour la rendre un peu plus grande. Elle aimait beaucoup ça, même si les occasions d’en porter se faisaient rares. Une fleur rappelant celles de ses cheveux fut accrochée à son poignet. Ce serait son moyen discret de voir si on avait besoin d’elle à l’infirmerie.
Aux alentours de 20hr, Jaimie fit son apparition. Elle lui offrit un sourire lumineux, lui expliquant qu’il valait mieux patienter encore quelques minutes pour être sûr qu’aucun élève ne débarquerait à l’infirmerie en catastrophe. Mais il n’en fut rien et ils purent descendre en discutant tranquillement.
Comme chaque année, la salle avait été magnifiquement décorée, faisant tout de même tiqué son cœur de chrétienne. Il ne s’agissait en rien d’un rapport avec Noël… C’était l’hiver, oui, mais où étaient les sapins ? Les étoiles de Noël ? Perturbée par cela, elle en oublia même qu’elle marchait aux côtés du professeur Alexander. Elle ne remarqua d’ailleurs qu’un poil trop tard que le discours était déjà passé. Pas étonnant, il avait du commencé dès l’ouverture des portes ou presque, alors qu’il avait fallu le temps à Jane de sceller l’infirmerie et d’y inclure un dispositif magique au cas où quelqu’un aurait besoin de ses services.
« Excuse-moi, Jaimie, la décoration m’a un peu interpellée. » avait-elle dit, un peu gênée.
Afin de faire passer son trouble, elle fit quelques pas en direction d’un elfe pour se saisir d’une coupe de jus de fruits. Elle en tendit une à celui qui l’avait escortée jusqu’à la salle.
« Je me demande pourquoi il y a des fauteuils séparés du reste. Ca ne fait pas très esprit de Noël de séparer les gens… »
Elle était un peu inquiète de ce système de classement, de permission ou d’interdiction. Elle ne se rappelait que trop bien ce qu’il s’était passé sous Blackman et elle n’avait pas envie de voir les élèves vivrent la même situation qu’elle à son époque.
Buvant une gorgée, elle parcouru la salle des yeux, l’entrée en particulier. Elle espérait voir apparaitre Amélia ou Siwan, pour voir les robes qu’elles avaient pu choisir et pour leur parler de la décoration de la salle. Au lieu de quoi, ses yeux accrochèrent presque immédiatement ceux noirs de Caleb. Automatiquement, un sourire étira ses lèvres et elle fit un pas en avant avant de se souvenir qu’il y avait quelqu’un à ses côtés. Alors, elle lui adressa un signe de la main un peu timide. Il n’y avait pas à dire, le smoking, ça changeait clairement les hommes, leur donnant une classe presque immédiate.
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(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Bal du Solstice d'Hiver Dim 19 Déc - 16:40
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(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Bal du Solstice d'Hiver Dim 19 Déc - 17:19
Jamie & tout les habitants du château
[SUJET COMMUN] Bal du Solstice d'Hiver
C’est en tête des mots soigneusement choisis qu’il avait utiliser pour inviter Jane à se rendre avec lui au bal qu’il procéda à terminer son look devant le grand miroir de sa chambre à Poudlard. Ajustant le nœud papillon noir qu’il porte au coup, il se sourit de toutes ces dents blanches avant de se demander se qu’il aurait fait si Jane lui était revenu qu’elle avait un cavalier pour la soirée ou encore qu’elle préférât rester protéger le fort pour intervenir sur des élèves qui aurait… disons trouver d’autre plaisir, intoxiqués, qui n’était pas de leur âge. Il ne lui avait pas demandé d’être sa cavalière et avait été assez catégorique sur le fait qu’il viendrait la chercher, n’offrant pas le luxe d’une question.
Après de long pas mesuré dans le couloir pour être dans les temps et une attitude détendue, il se présenta à elle, un grand sourire lumineux sur les lèvres. Il aimait les fêtes, c’était un fait, mais il aimait aussi l’idée d’avoir de la compagnie aussi désirable que pouvait l’être la jeune infirmière. Ces cheveux parsemés de fleurs et sa jolie robe soulignait sa beauté naturelle qui la faisait briller contrairement à son uniforme d’infirmière. Tu es superbe, Jane! Et il lui offrit son bras pour descendre et se joindre à la masse devant la grande salle.
Si son regard revenait sans cesse à la belle compagnie qui était à ses côtés, il n’en restait pas moins qu’une vigilance pour s’assurer qu’il n’y ait pas de turbulence le mena à observer la foule d’élève plutôt qu’à continuer de discuter avec Mlle Gray. Ainsi donc, il ne remarqua qu’à demi le fait qu’elle était absorbée par sa contemplation du décor jusqu’à ce qu’elle le souligne de vive-voix. À demi-rieur, Moi, plutôt le comportement de certains élèves qui ont attirés mon attention. Elle se distança et revint avec une coupe, qu’il accepta d’un sourire charmeur. Merci. L’impression de Jane lui fit vite partager et d’un regard circulaire, il nota le détail qui l’avait échappé pour le moment. Effectivement. J’ai cru comprendre que les Sørensen ne fêtait pas Noel… Un peu pour confirmer que ce n’était pas l’ambiance qui avait été recherché par le patriarche de la célèbre maison de sorciers. … quoique c’est dommage… continua-t-il jusqu’à ce qu’il remarque l’attitude de Jane.
Elle avait fait un pas en avant et souriait un peu bêtement. Jay reconnaissait ce comportement entre mille. Légèrement têtu mais surtout sans filtre, il poursuivit sur un tout autre sujet. Vas le voir. Son ton n’était pas sec, mais il était clair que c’était à la fois un défi et avec un certain amusement qu’il noterait tout ce qui allait se passer par la suite. Si d’emblée, il prévoyait sa propre déception à venir, il profiterait de la gêne de Jane, ou pire. … ou on y va ensemble ? Il n’avait pas l’intention de la maintenir sur place à ces côtés, si elle n’en avait pas envie, et puis, elle cherchait, il semblait du regard une porte de sortie. Il allait la lui offrir tout simplement. Sur ce, il termina son verre de jus et le déposa sur le plateau d’une elfe qui passait à sa droite. L'attitude de Jane lui rappelait celle de sa meilleur amie Taylor, mais avec une pointe de jalousie qui le transportait.
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(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Bal du Solstice d'Hiver Dim 19 Déc - 18:07
Skyler & Blaze
Défilé de froufrous en bonne compagnie
L'essence de dictame a fait des merveilles. Ma peau est aussi lisse qu'elle l'était avant le pétage de câble de Bluebell. Pourtant, lorsque je me regarde dans le miroir de la salle de bain, je suis encore confrontée au reflet d'un animal blessé. Notre altercation a causé des dégâts qu'une potion ne peut réparer. C'est comme une pierre de plus à l'édifice, une ligne supplémentaire dans la liste des raisons qui me poussent à rester debout et à lutter pour ma survie. Je suis maquillée, cela n'arrive pas souvent. Mes yeux sont ornés d'un fard brun avec des paillettes dorées, mes cils sont allongés par le mascara. J'ai mis un peu de poudre compacte teintée et du correcteur pour camoufler les petites cicatrices et autres bleus qui peuvent se trouver sur mon visage et mon décolleté. Ma robe, d'un rouge éclatant, laisse mes épaules et le haut de mon buste à découvert. Elle marque la taille puis prend du volume au niveau du jupon qui touche le sol et masque entièrement mes pieds. Je n'ai jamais eu une robe aussi belle. Je me suis autorisée cette petite folie lorsque j'ai accepté l'invitation de Blaze. Je veux saisir la chance d'être belle tant que je le peux : si une guerre éclate, qui sait dans quel état je serai après ça ? Je passe une dernière main dans mes cheveux, que j'ai laissé libres, avant d'attacher un collier doré autour de mon cou. Vous savez ce qui est le plus causasse ? C'est grâce au fric de Maxton que j'ai pu m'acheter tout ça.
A l'heure convenue, je sors de ma salle commune pour rejoindre le hall : c'est là que je dois retrouver Blaze. Beaucoup de monde s'est rassemblé, je peine à trouver le Serdaigle au milieu de tous ces élèves endimanchés. Je l'entends avant de le voir. Le temps de me retourner, Blaze est déjà à mes côtés. Il lève sa main en signe de salut et, un peu bêtement, j'incline légèrement la tête en guise de réponse. Le préfet est très élégant, son costume bleu lui va à merveille et rappelle les couleurs de Serdaigle. J'ai comme un crépitement dans le ventre mais je n'y fais pas attention. Autour de nous, d'autres couples - d'un soir ou non - se forment avant d'entrer dans la Grande Salle, dont les portes se sont enfin ouvertes. Blaze rompt le silence, notant qu'il s'agit de notre premier bal à deux. Je me retiens de lui rappeler son absence à mes côtés lors du dernier, celui où on m'a arrêtée de force devant tout le monde. Je n'ai pas envie de gâcher ce moment, je n'ai plus cette envie de faire mal comme autrefois. Mon cavalier poursuit en me proposant une danse avant qu'il ne soit trop tard. Il ne changera décidément jamais. « Tu veux dire avant qu'on m'accuse encore d'avoir empoissé quelqu'un d'important ? » J'évite de préciser que, si ça doit arriver, cette fois-ci l'accusation sera fondée. Les murs de ce château ont des oreilles mal intentionnées. « Je sais pas danser ... » Je rajoute, un peu plus gênée. Je sais sauter en brandissant mes bras en l'air mais une vraie danse avec un cavalier, c'est plus compliqué que d'inventer une potion.
Blaze me tend son bras, comme dans ces films un peu guimauve qu'on passe à Noël sur toutes les chaînes. D'habitude ça m'écœure mais cette fois ci, je ne sais pas, ça va avec l'ambiance. Je joue le jeu et nous faisons notre entrée dans la Grande Salle bras dessus, bras dessous. La décoration est toute en nuances de blanc et de bleu. Sorensen a clairement voulu impressionner la galerie. Le voilà d'ailleurs qui commence son petit speech en évoquant les quelques "trouble-fêtes", dont Blaze et moi faisons partie. Je fronce les sourcils en posant mes yeux sur l'endroit réservé aux élèves grade or. Ce système de mérite est totalement subjectif et ça me dégoute. Même si les mots du directeur se veulent réconfortant, moi je ne lui fais pas confiance. D'ailleurs, j'ai gardé ma baguette avec moi, dans l'un des bas que je porte sous ma longue robe. Question de sécurité. Alors que je scrute la salle à la recherche de Maxwell, Blaze émet un commentaire narquois sur Sorensen auquel je répond par un rictus. Enfin, mon ex petit ami m'adresse un compliment sur ma robe, en souriant. « Merci. » Je réponds avec sincérité, un peu troublée. Je sais répondre aux provocations, à la violence, la méchanceté et les coups tordus. Je suis en revanche totalement dépourvue face à un mot gentil, surtout quand il vient de la seule personne dont l'avis m'importe. « 'Fin je sais pas, c'est p't-être trop ? » Ou pas assez ? J'ai envie de dire à Blaze que son costume est très beau et qu'il lui donne un charme fou mais les mots restent bloqués dans ma gorge.
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(#) Sujet: Re: [SUJET COMMUN] Bal du Solstice d'Hiver Dim 19 Déc - 23:09
Le bal vient sûrement de commencer et pourtant je n’ai pas encore quitté mon dortoir contrairement à la plupart des autres membres de ma maison qui s’étaient presque rués à l’entrée de la Grande Salle pour être parmi les premiers à fouler le Bal de Noël organisé sous le règne du Directeur Sorensen. Pour moi, il ne s’agit qu’un bal parmi tant d’autres et assurément le dernier pour cette saison. Comme pour les autres, et ce depuis plusieurs années, je m’y rendrais seul, sans une cavalière à mon bras. Par habitude, et surtout pour ne pas être emmerdé par la suite par celle que j’aurai pu choisir et qui aurait fini par peut-être s’imaginer que cela voulait dire bien plus moi. Aucunement. Je n’ai pas besoin d’un bal si cela devait être le cas. Et je ne suis de toute manière pas du genre à l'afficher devant tout le château. Ma relation avec Casey en fut un bien bel exemple. A sa pensée, mon regard se pose sur le dernier courrier qu’elle m’a envoyé. Un qui a encore mis plusieurs semaines avant de pouvoir le lire. Il s’agit encore de quelques lignes bien moindre par rapport au nombre que je lui écris, mais cette fois-ci elles ne me laissent pas amer. Encore quelques jours et je pourrai la voir. Enfin. J’attrape le bout de papier entre mes doigts dans l’optique de ranger la lettre dans mes affaires, lorsque mon regard glisse sur le dernier courrier reçu il y a à peine quelques plusieurs minutes. Sans chercher à comprendre, je lâche un soupir d’exaspération en rangeant le courrier de Casey.
La malle fermée, j’attrape la veste de mon smoking, ainsi que le dernier courrier de Jane et quitte mon dortoir. Je traverse la Salle commune d’un pas rapide, non sans pour autant faire un détour vers la cheminée et y jeter le bout de papier dedans. Ce dernier se consume immédiatement dans les flammes bien vivantes qui y vivent, faisant disparaître le nom du professeur d’Etude des Moldus sous mes yeux. C’est vraiment une matière qui ne m’intéresse pas.
Le bal a déjà commencé depuis plusieurs minutes alors que j’arrive dans le hall du château. La musique et les discussions battent déjà leur plein dans la Grande Salle. Peu d’élèves sont dehors pour le moment. Ma veste sur les épaules, j’entre à mon tour dans la Grande Salle changée en Salle de Bal pour l’évènement. La décoration est bien différente des autres années. Aucun signe de Noël, juste de l’hiver. Elle est belle mais froide. Bien trop froide pour une soirée qui s’annonce généralement festive. Encore à l’entrée, je scrute la pièce du regard, à la recherche de silhouette familière. Pas de Maxwell en vu pour le moment. Un peu plus loin, j'aperçois brièvement Skyler aux côtés de … Blaze. J’hausse les sourcils devant ce spectacle. Vraiment ? elle compte remettre le couvert avec lui finalement ? Je détourne le regard, ce n’est finalement pas mes affaires mais il est clair que la jeune fille pourrait trouver bien mieux que ce crétin.
Le noir de mes yeux accroche finalement un regard plus clair, doux et familier. Le sourire qui m’accueille me fait un temps oublier le courrier mis au feu et mes lèvres s’étirent à leur tour jusqu’à ce que la présence à ses côtés ne se fasse ressentir. Ha oui. Le professeur Alexander. Je ne laisse rien paraître et répond au signe de la main de Jane tandis que le duo non loin de moi semble échanger quelques mots. J’hésite cependant quelques secondes sur la suite avant de me décider et d’avancer dans leur direction. Après tout, n’était-ce pas elle qui m’avait saluée en première ? Il aurait été impoli de ma part de ne pas lui répondre, n’est ce pas ? Je réduis la distance entre nous en quelques pas, attrapant une coupe au passage. Jane. Professeur. dis-je poliment à leur attention, laissant mon regard glisser sur chacun d’eux avant de se poser entièrement sur l’infirmière. Tu es ravissante. Vraiment. J’aurai surement dû la vouvoyer devant un membre du corps professoral mais ainsi, elle n’aurait été que l’infirmière de Poudlard et non mon amie. Je ne vous dérange pas, j’espère ? Finis-je par ajouter en reposant mon regard sur le professeur d’Etudes des Moldus.
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