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« I put my heart and soul into my work, and I have lost my mind in the process. » ♤ Dmitri & Thaddeus
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Message(#) Sujet: « I put my heart and soul into my work, and I have lost my mind in the process. » ♤ Dmitri & Thaddeus « I put my heart and soul into my work, and I have lost my mind  in the process. » ♤ Dmitri & Thaddeus EmptyMer 7 Juil - 19:45

« I put my heart and soul into my work, and I have lost my mind in the process. »


Les cours prodigués pendant ce séjour m’ennuyaient quelque peu. Je n’étais pas contre découvrir une nouvelle culture et encore moins jouer avec de nouveaux mots sur le bout de ma langue, mais la lenteur intellectuelle de plusieurs de mes camarades me faisaient lever les yeux au ciel de nombreuses fois. Et je ne parlerais pas du cours de magie offensive qui avait le don de me faire user d’une énergie que je ne voulais pas déployer si j’avais la chance - ou la malchance - de faire face à un adversaire qui en valait un tant soit peu la peine. Quant aux rudiments de la magie noire… Et bien, disons que c'était un regret que Poudlard ne se lance pas dans l’apprentissage d’une telle discipline, mais les matières avant-gardistes avaient toujours de quoi faire peur aux plus réfractaires et aux plus lâches des sorciers. Personnellement, cela m’allait comme c’était. Il fallait entretenir un certain mystère et garder quelques secrets pour se faire son chiffre d'affaires. C’était la conclusion qu’il m’avait été donnée de construire en observant la plupart des adultes que j’avais pu côtoyer en soirées ou en écoutant les dires de mes petits camarades. Un artisan n’allait pas enseigner à un client fidèle la façon de faire ses meubles. Mon père n’irait pas confier son moyen d’obtenir ses scoops au fan le plus insistant. Et, personnellement, je ne comptais pas éduquer mes compères dans l’art de la magie noire au risque qu’une partie de mes plans se voient tomber à l’eau. Vendre des objets de luxe était une chose, les modifier à la demande du client moyennant un petit supplément financier en était une autre. J’étais encore en train d’expérimenter, toutefois, et il me fallait absolument trouver une constance dans mes essais avant la fin de mes études, où il me faudrait me rendre en université et je n’en avais nulle envie. Je comptais réussir car mon projet offrait de merveilleuses perspectives. Un collier serti de diamants était un cadeau formidable. Mais un collier serti de diamants empoisonnés devait l’être bien plus. Et je ne parle même pas du pendentif tombant sur la poitrine d’une femme avec une once de philtre d’amour à l’intérieur… Tellement de possibilités et j’en étais encore à trouver le moyen de ne pas faire perdre l’éclat de ces bijoux après toutes les manipulations adéquates. Un mobilier serait plus facile à modifier, mais il me faudrait user d’ingénierie pour que cela passe inaperçu. Quant aux tableaux… Cela nécessiterait sûrement un avis professionnel. Je savais les admirer et je connaissais les bases, mais je n’avais rien d’un peintre. Toutefois, s’il me fallait des professionnels, je devais d’abord m’en faire des gens de confiance, et cela revenait à me faire un réseau que je n’avais pour le moment pas. Il me restait un an, un an seulement, et j’étais coincé ici entre des gens distingués et une plèbe infâme !

La journée dédiée à la visite de plusieurs musées d’Oslo fut une bouffée d’air frais que je méritais amplement. Plusieurs petits musées n’avaient pas grand intérêt, mais ils y en avaient, par contre, qui attiraient toute mon attention : ceux dédiés à la sculpture d’un côté et à la peinture de l’autre. Ma mère aurait probablement adoré flâner dans ces couloirs en ma compagnie. Nous y aurons facilement passé une journée entière en n’ayant fait qu’une petite moitié de la visite, à passer notre temps à se perdre dans la contemplation d’une hanche et à s’asseoir devant un tableau prenant un pan de mur entier, représentant une simple scène de chasse - mais quelle scène de chasse ennuyeuse ce serait et quel plaisir nous aurions eu à la regarder ! L’ennui et le luxe réunis en un seul endroit… Les musées avaient cette qualité que je ne retrouvais que peu chez les personnes de mon âge. Malheureusement, j’allais devoir partager ses souvenirs avec moi seul et jamais, ô grand jamais, je ne comptais les aborder avec ma mère en rentrant. Ce serait lui faire un trop grand honneur et un trop grand bonheur dont elle n’avait pas besoin. Quelque part, cela valait mieux ainsi. J’allais devoir apprendre à composer à une toute nouvelle sorte de solitude, lorsque je rentrerais à la maison, alors il valait pour moi que je me fasse à l’idée dès maintenant : quand bien même mes goûts et mes valeurs provenaient de mes parents, l’addition des deux ne se retrouveraient nulle part ailleurs et j’étais la parfaite synthèse de tout ce que cette terre était capable de faire de mieux. J’allais devoir apprendre à accepter une franche déception quant au terne reflet de mes comparses, à être prêt pour ne trouver aucun égal.

La visite devait commencer par une petite partie appartenant aux impurs et à leur célèbre peintre norvégien avant de passer du côté des peintres sorciers qui nous attendait derrière une porte magiquement cachée. Par pure mauvaise foi et par respect pour mon éducation, je me désintéressai facilement des coups de pinceau de cet homme qui réussissait à obtenir un musée à son nom juste après sa mort. Tout respirait le même aspect rudimentaire qu’à Durmstrang, une retenue qui tuait le plein potentiel de l’endroit et qui me faisait grimacer chaque nuit tandis que Finnbjörn semblait aux anges. Déambulant joyeusement dans les galeries, plus attiré par l’absence d’émotions que j’éprouvais qu’un véritable ravissement pour tout ce qui était entreposé ici, je finis par me poster devant ce qu’il semblait être le plus célèbre tableau que cet homme n’avait jamais fait : une figure pâle, un pantomime au cri d’horreur silencieux. Probablement un aperçu de ce que serait le monde des impurs une fois que notre ascension serait à son apogée. Et puisqu’il s’agissait de son tableau le plus célèbre, il n’était évidemment pas dépourvu de visiteurs. Je gardai précieusement mes mains dans poches, préférant ne rien toucher de sale durant notre visite, et laissai mon regard glisser au dessus des têtes, le long des nuques, sur la surface de la peinture et des murs… Il n’y avait rien de mieux que de ne rien faire, mais mon attention fut retenue par une tête aux cheveux bouclés qu’il me semblait connaître. Alors je m’approchai du petit homme pour le détailler : un petit bout de nez, une tête d’ange et des yeux qui paraissaient connaître leur affaire lorsqu’ils regardaient un tableau. Je m’étais tellement évertué à réclamer mon passé, l’année dernière, que je n’avais pas eu le temps de construire mon avenir comme je l’aurais voulu, en commençant par entrer en contact avec les possibles futurs professionnels qui me seraient utiles. En commençant par ce garçon… « C’est toi, le petit peintre, n’est-ce pas ? Van Aken ? » Un nom qu’il m’avait été donné d’entendre outre qu’en salle de classe. Des peintres sorciers très connus pour leur art. L’un d’eux était désormais notre professeur de potions, mais l’autre venait d’entamer sa scolarité à Poudlard… Il devait certainement encore se forger un avis sur beaucoup de questions du monde. Je lui offris mon plus beau sourire. « Intriguant, n’est-ce pas ? Cet art moldu. » Il me tardait d’en venir à la partie sorcière de ce musée, en vérité. À la véritable peinture de cette capitale. « Tu ne trouves pas cette peinture » - dégoûtante ? - « ennuyante avec son manque de mouvement ? Je ne sais pas comment ils font pour s’en satisfaire. » Une grimace passa sur mon visage. Rien que d’en parler, cela me donnait envie de vomir.

Il n’y avait rien d’agréable à regarder sur une peinture figée - aucun art, aucune technique, aucun savoir-faire. De la platitude mise en peinture, voilà tout ce que c’était. Alors que la peinture sorcière avait le mérite de continuer à faire vivre de grands sorciers, à créer la brise dans une simple peinture morte, à faire mouvoir les plis d’une robe d’une jeune fille en bord de mer ou bien de faire soulever la poitrine d’un bel Adonis en train de se reposer, un bras derrière la tête comme invitation à le rejoindre. Il n’y avait rien de plus magnifique que le mouvement et il était tout autant enivrant qu’impressionnant de voir un cerf sauter d’un tableau à un autre pour fuir la charge d’un chasseur qui ne se laissait jamais de le poursuivre. Notre peinture avait le mérite de vivre. Une autre preuve de notre supériorité. « Oh ! » Toute cette médiocrité m’en faisait oublier les bonnes manières. Ce n’était pas en étant un pauvre rustre que j’allais pouvoir entretenir de bonnes relations. « Je ne me suis même pas présenté : Thaddeus », fis-je en lui tendant la main. « Thaddeus Rowle. » Un nom que je pouvais continuer à scander haut et fort avec fierté car il était le moins quoi qu’il soit arrivé et quoi qu’il puisse advenir. « Désolé de t’avoir dévisagé, je craignais de m’être trompé de personne. » Et s’il s’avérait qu’il n’était pas digne de son nom, je trouverais le moyen de tourner court notre conversation.
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Dmitri D. van Aken

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Arrivé(e) le : 20/08/2020
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Année : 4e année (14 ans - 19/08)

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Message(#) Sujet: Re: « I put my heart and soul into my work, and I have lost my mind in the process. » ♤ Dmitri & Thaddeus « I put my heart and soul into my work, and I have lost my mind  in the process. » ♤ Dmitri & Thaddeus EmptyDim 11 Juil - 13:43

I put my heart and soul into my work, and I have lost my mind in the process.

‟ Thaddeus & Dmitri „


Malgré toute la mauvaise foi dont il pouvait faire preuve ces jours-ci, clamant à qui voulait l’entendre à quel point il se sentait trompé par la teneur des vacances scolaires, il devait reconnaître qu’une partie du programme avait attiré son regard. Depuis qu’il avait remarqué que des visites de musées à Oslo étaient proposées aux élèves, il n’attendait plus que ça. Les cours de norvégiens lui paraissaient moins ennuyeux – et particulièrement inutile au regard des enseignements qu’il avait déjà reçu à cet égard lorsqu’il était encore question qu’il soit scolarisé à Durmstrang – à l’approche de l’excursion dans la ville nordique, et lorsqu’il fut enfin question d’y aller, il avait beaucoup de mal à contenir son impatience. Enfin quelque chose d’intéressant !

Ils n’étaient en réalité pas très nombreux à avoir suivi le mouvement jusqu’au musée qu’on leur proposait de voir ; la plupart de ses camarades avaient optés pour une visite prolongée des quartiers sorciers de la ville, mais certaines graines d’artistes – ou au moins des élèves qui n’avaient rien trouvé de mieux à faire – s’étaient tout de même laissées tenter.

Il était question d’une visite en deux temps : il fallait d’abord arpenter les couloirs d’un musée moldu avant de finalement pouvoir se diriger vers l’aile secrète des peintures vivantes. Dmitri soupçonnait l’organisation de n’avoir pas eu d’autre choix que de les faire passer par la galerie moldue – un groupe d’adolescents qui traversait l’intégralité du musée sans s’arrêter pour se rendre directement dans ce qui semblait être les toilettes, ça n’était pas d’une grande discrétion – à moins que ce ne soit simplement pour leur montrer la pauvreté de leur art, en comparaison de celui des sorciers.

L’aiglon ne connaissait que peu de choses du monde moldu, ses rares savoirs étant ceux qu’il avait réussi à acquérir en autodidacte dans le dos de ses parents, mais s’il y avait une chose qu’il comprenait sans grand mal, c’était la peinture. Son éducation était fortement empreinte d’une forme de classicisme, mais il n’en restait pas moins curieux des autres expressions artistiques – il s’était d’ailleurs récemment fait la main sur le genre caricatural – aussi prenait-il un certain plaisir à passer de tableaux en tableaux pour observer le travail de ce moldu. Mais il fallait reconnaître qu’il peinait à appréhender le travail de ce Munch.

Bien des efforts avaient été nécessaires pour réussir à se frayer un chemin jusqu’à l’œuvre maîtresse du moldu, une peinture représentant une silhouette horrifiée poussant un cri silencieux. D’où son nom, « Le cri ». Il y avait quelque chose de gênant dans l’œuvre, de désagréable à l’œil. D’après le petit guide écrit qu’on lui avait donné à l’entrée – une édition réservée aux sorciers qui présentait les œuvres moldues et sorcières du musée – certaines théories avançaient que l’auteur de l’œuvre picturale avait été attaqué par un détraqueur peu avant de peindre son cri. Celui-ci serait donc une représentation de ce que la créature, invisible aux yeux des non-mages, lui avait fait subir.

Plongé dans une contemplation dubitative de l’œuvre, il ne vit pas immédiatement une nouvelle silhouette s’approcher de lui. Le garçon leva le visage en direction de l’anglais qui venait de lui adresser la parole. Un inconnu – ou tout du moins quelqu’un qui ne lui était pas familier – plus âgé que lui, adulte ou proche de l’être, le visage fin, la silhouette élancée. « Ma réputation me précède... » fit-il pour seule confirmation. Au moins, cette fois-ci, il était question de peinture et non de révolution ratée, d’agression de professeur ou de toute autre chose que l’on aimait d’ordinaire lui reprocher. Il n’en demeurait pas moins prudent, sa voix laissant transparaître un soupçon de méfiance. Le plus âgé arborait toutefois un sourire sinon avenant, au moins poli, bien loin de ceux qu’on servait d’ordinaire en amont de reproches ou de réprimandes. Comme pour confirmer qu’il n’escomptait pas lui asséner quelque semonce, il porta la discussion sur l’œuvre maîtresse de la partie moldue du musée.

Le tchèque opina pensivement du chef, silencieux. Pour sûr, aux yeux d’un sorcier peu familier de la culture de leurs homologues dénuées de pouvoir, ce pouvait être intriguant. En réalité, de toutes les peintures moldues qui lui avait été donnée de voir, celles du norvégien étaient les plus étranges. Si par malheur, elles venaient à s’animer à la façon des tableaux sorciers, il ne donnait pas cher de l’ouïe des malheurs aux alentours. « Je ne sais pas... » se permit-il finalement de répondre, après un court instant de réflexion. La légère grimace de l’intervenant laissait à penser qu’il ne trouvait pas le tableau seulement ennuyant. « Les moldus ont su compenser le manque de mouvement par une manière de peindre différente... ils ont quelque part réussi à donner l’illusion d’un mouvement, c’est pour le moins ingénieux. » Il était partagé entre l’amour de plus en plus grandissant qu’il avait pour l’art familial, dont il apprenait les rudiments, et son attrait pour la culture moldue. La peinture vivante était riche, belle et complexe. Depuis qu’il en avait découvert les premiers mystères, cette forme d’art lui semblait bien supérieur à tout ce qu’il avait pu faire auparavant. Au fond de lui, il gardait toutefois une forme d’intérêt pour ces peintures immobiles qui nécessitaient de capter un instant particulier... il y avait là un vrai choix artistique à faire et il semblait qu’à cet égard, ces œuvres étaient fort représentatives de la pensée moldue. « On n’a pas besoin d’entendre le cri de ce tableau pour en percevoir l’horreur... » Un sourire alliant une teinte de moquerie à une forme de complicité fendit son visage. « Et au moins, avec leurs tableaux, les moldus n’ont pas constamment l’impression d’être suivi des yeux... c’est reposant. » Entre Poudlard et le manoir des van Aken, Dmitri avait dû apprendre à s’habituer à être toujours surveillé, car le concernant il s’agissait bien de cela : la surveillance que son aïeul exerçait sur lui à travers leurs innombrables ancêtres faits d’huile et de souvenirs. Il imagina un instant les murs de la grande bâtisse des Hébrides, dénuée de ses peintures magiques ; à la place, l’on y avait disposé des œuvres moldues comme celle de ce musée. Un frisson parcourut son échine. Le manoir semblerait si vide, si morne, sans ces instants de vie capturés dans leurs tableaux. « Mais je dois reconnaître qu’on se lasse plus vite à contempler ces peintures. Elles cachent infiniment moins de secrets que les nôtres. » Le possessif était particulièrement justifié venant de sa part : cet héritage était le sien. Les derniers jours passés au manoir avec son aïeul avaient été particulièrement riches en révélations, assez pour que l’aiglon se sente d’autant plus concerné. Il n’était plus totalement un enfant parmi d’autres, le dernier né des van Aken, dernier dans l’ordre de succession... s’agissant de l’apprentissage de la peinture vivante, il était passé en premier, et Alexander lui faisait miroiter bien plus encore à travers la révélation des sous-sols du domaine.

Perdu dans ses propres pensées, l’enfant fut presque surpris par l’interjection de son interlocuteur, mais enfin ce dernier se présenta, levant au moins un mystère. Rowle. Rowle... ce nom lui disait quelque chose. Un sang-pur, à n’en point douter. Petit, il avait passé suffisamment de temps à étudier les différentes familles respectables de Grande-Bretagne pour que celle-ci ne lui soit pas totalement étrangère. « Enchanté. » Il saisit la main du plus âgé. « Dmitri van Aken... mais ça tu le sais déjà, visiblement. » rajouta-t-il en souriant, alors qu’il rendait sa poignée de main à Thaddeus. Si les mondanités n’intéressaient pas outre mesure le garçon, qui avait bien d’autres choses auxquelles penser que de faire honneur aux idéaux familiaux, la curiosité lui ôta toute envie de couper court à la discussion : avoir en face à lui quelqu’un vraisemblablement intéressé par l’art éveillait le passionné en lui.

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Message(#) Sujet: Re: « I put my heart and soul into my work, and I have lost my mind in the process. » ♤ Dmitri & Thaddeus « I put my heart and soul into my work, and I have lost my mind  in the process. » ♤ Dmitri & Thaddeus EmptyVen 3 Sep - 15:18

« I put my heart and soul into my work, and I have lost my mind in the process. »


Le nom des Van Aken pouvait être relié à tant de choses que je me retrouvais presque jaloux de la réputation que ce petit être avait déjà acquis en si peu de temps à Poudlard. Les Rowle restait un grand nom de l’aristocratie sorcière, à n’en point douter, mais cela restait également un nom tâché et souillé par beaucoup d’autres avant moi et notamment par mon propre père. On pouvait me connaître pour mon apparence qui laissait rarement indifférent, mais je n’avais pas encore réussi à obtenir autre chose que cette victoire dans ma vie. Et même si avoir les yeux posés sur moi était un manteau dont j’aimais me draper au quotidien, je ne comptais pas en faire mon chiffre d'affaires sur le long-terme. J’avais des projets à accomplir, un plan d’attaque à suivre et tout un futur à mettre en place. J’avais bien trop à prouver pour me laisser déstabiliser par la réputation, quelque peu douteuse sur certains points, d’un première année. Car entre être connu pour la peinture et être connu pour avoir mené une révolution et attaqué un professeur, il y avait une préférence vers laquelle je me tournais sans hésitation. Mais puisqu’il était plus connu pour détruire que pour créer, ma réputation superficielle de joli môme me convenait. Toutefois, je ne pouvais ignorer le fait que Dmitri van Aken finirait probablement par devenir un grand nom dans la société sorcière et, encore une fois, il allait me falloir faire ami-ami au même titre que Finnbjörn. Je jalousais hautement les Sørensen, je l’avoue sans honte, mais il y avait une différence notable entre eux et le Serdaigle : ce dernier n’était encore qu’un enfant. Tout lui était encore possible et accessible à la différence de notre promotion de sang-pur. Notre destin, à nous, était déjà presque fini d’être tracé et nos ambitions tendaient vers un ou deux objectifs propres et pas plus. Le reste n’était que des fantaisies dont nous ne pouvions nous permettre. Notre esprit était déjà fait, n’était plus à refaire, moins malléable que de l’argile… Alors même si Dmitri finissait par nous surplomber tous, il me suffisait, finalement, de m’en faire un allié inséparable dès le début pour que mon nom soit associé au sien automatiquement. J’aurais pu, malheureusement pour moi, prendre de l'avance dès l’année dernière, mais j’avais loupé ma chance. Aujourd’hui, une occasion se présentait et je ne comptais pas la laisser passer. De toute façon, je n’avais - presque - rien à perdre.

Venant d’une famille de peintres célèbres, j’étais curieux de connaître son avis sur cette peinture moldue qu’il nous était malheureusement donnée de voir avant de passer à la seconde partie de ce musée. Son œil expert aurait sûrement d’intéressantes remarques à faire sur ces tableaux quelque peu discutables. Enfin, c’était ce que j’espérais venant d’un héritier tel que lui, mais quelque chose me chiffonna dans sa réponse. Je ne sais si ce fut son avis un peu trop mitigé à mon goût reconnaissant un semblant de talent chez les sangs-de-bourbe en matière d’art ou cette maîtrise de la peinture à un si jeune âge qui m’irrita le plus. Sûrement l’alliance des deux qui me faisait dire qu’un grand talent avait la possibilité d’être gâché par des pensées arriérées. Aurais-je fait une erreur de jugement à mon grand dam ? Si c’était le cas, cela voudrait dire qu’il me faudrait trouver un autre peintre prêt à vendre son art et à le modifier à ma convenance pour y renfermer secrets et ruses. Cela voudrait dire… faire des concessions sur une possible qualité et perdre une partie de la clientèle que je me voyais déjà fournir. Mon marché n’avait même pas commencé que tout était déjà mis en péril par un morveux ? Par tous les saints ! « J’aurais préféré entendre le cri. » Et voir la foule se tordre de la même douleur que ce visage effrayé par un détraqueur invisible à leurs yeux. Je préférais milles fois voir des flammes dévorer un bâtiment à l’infini que de les voir immobiles, pour toujours rougeoyantes du même feu qui ne se renouvelaient jamais. Une impression de mouvement ne restait rien d’autre qu’une impression, un sentiment fugace invérifié pour l’éternité. Non, vraiment, je ne comprendrais jamais cet attrait pour l’immobilité des choses. Cette peinture avait un côté pittoresque, je voulais bien le reconnaître, mais la savoir à jamais figée… Cela réduisait tout son potentiel, à mes yeux. Leur art était plat, dénué de rondeurs, de profondeurs, inventant des techniques ridicules pour pallier ce manque. Toujours, ils essaieront de combler l’absence de magie dans leur vie, tentant de se rapprocher de nous inconsciemment - en vain. Naître avec un tel déficit dans la vie… Pourquoi s’évertuer à vivre une telle vie, je vous le demande ? « On aurait pourtant pensé que tu veuilles attirer l’attention de tous, avec ta réputation » le raillai-je. Je ne comprenais pas son avis sur cette peinture et n’avais pas envie de la comprendre. Cette discussion était vraisemblablement une perte de temps monumentale. Ce n’était pas avec de telles opinions que je voulais faire affaire. Pourtant… Voilà un avis final qu’il me seyait d’entendre. J’avais eu peur d’avoir parié sur le mauvais cheval, l’espace d’un instant, mais peut-être y avait-il une once d’espoir, en fin de compte ? Des secrets, le mot-clé qui constituait le centre de toute mon entreprise, de toute ma vie. Peindre un tableau puis en rajouter une seconde couche pour dissimuler ce qui ne devait jamais être vu… Voilà l’hypothèse que j’aimerais confirmer et mettre à l’épreuve grâce à une collaboration digne de ce nom.

Mais avant toutes choses, il convenait que je me présente à lui. Je connaissais son prénom mais l’inverse n’était peut-être pas vrai. Or, je tenais à ce qu’il retienne mon nom dès à présent et à jamais, car je comptais faire en sorte qu’il l’entendît souvent. « Difficile de ne pas le savoir » répondis-je après notre poignée de main. Dmitri van Aken. Un jeune homme ayant fait des excuses publiques devant les yeux de toute l’école. Difficile de ne pas se souvenir de lui, et pourtant il y avait énormément de choses à retenir de cette année désastreuse ! Heureusement pour lui, ce n’était pas pour cette réputation que je le connaissais, et ce n’était pas pour cette réputation que j’avais besoin de lui. C’était de son art. Tout était question d’art, toujours, tout le temps. Le jour où ma personne serait mise en peinture… Cela signerait mon apogée, soyez-en certain. « Navré de ne faire officiellement ta connaissance que maintenant, mais au moins le cadre est idéal. » J’aurais préféré le faire dans l’aile secrète de ce musée toutefois, mais un musée restait un musée, et pour la discussion que je voulais avoir avec lui, je n’aurais pas pu rêver mieux. Finalement, n’avait-il pas lui aussi choisi de faire cette visite plutôt que de déambuler dans les rues de la capitale ? Oh, l’art serait notre thème récurrent, notre premier alliage digne de ce nom. « J’ai eu la chance de découvrir pléthore de grandes peintures dans mon enfance, mais je n’ai jamais eu la chance d’en parler avec quelqu’un qui s’y connaisse un minimum » lui dis-je en l’invitant à me suivre loin de la foule qu’attirait ce tableau. « J’espérais pouvoir en parler avec toi. Bien sûr, tu peux me dire si tu me trouves trop collant avec mes questions ! » Puisque je ne comptais plus discuter des belles choses de ce monde avec ma mère, il fallait bien trouver un remplacement et me montrer le plus docile possible.
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