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Talk to me (Alys & Amelia)
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Message(#) Sujet: Talk to me (Alys & Amelia) Talk to me (Alys & Amelia) EmptyLun 24 Mai - 23:59

Talk to me
Alys & Amelia
Cette conférence sur le code international du secret magique en avait eu des répercussions sur l’année ! Autant sur celle des élèves que sur celle d’Amelia. Depuis ce jour, l'enseignante ne voyait plus les choses de la même façon. Elle prenait du recul, était plus attentive et se précipitait moins dans tout ce qu’elle entreprenait. Cet échec l’avait assurément fait murir dans son travail. Parce qu’il n’y avait pas d’âge pour cela. La blonde observait, réfléchissait, pesait le pour et le contre… Et encore plus quand il s’agissait de ses élèves et de ses relations avec eux. Au début par peur de commettre une nouvelle erreur, puis ensuite parce qu’elle s’était rendu compte que cette méthode lui convenait mieux. Elle passait son temps à inculquer à ses élèves d’apprendre de leurs erreurs, alors pourquoi n’aurait-elle pas fait pareil ? Se remettre en question ne faisait jamais de mal à personne, encore moins quand on avait qu'un tout petit peu plus d’un an d’expérience dans l’enseignement, comme Amelia.

Depuis sa nomination en tant que directrice de la maison Serdaigle, elle était d’autant plus attachée à ne pas reproduire les mêmes erreurs. Elle pouvait évidemment compter sur Siwan pour la guider dans ce nouveau rôle et Amelia était bien heureuse de pouvoir prendre exemple sur la directrice des Serpentard. En même temps, elle était bien décidée à apporter sa petite touche personnelle à la maison bleue. Amelia était impliquée et attentionnée. Pour tous les élèves de ce château certes, mais maintenant un peu plus pour ses petits aiglons. Elle se servait de ses heures de cours pour tenter de nouer un lien de confiance avec certains. Elle en profitait aussi pour les observer et si besoin, leur montrer sa disponibilité. Certains d’entre eux en avaient plus besoin que d’autres, notamment le jeune @Dmitri D. van Aken qui nécessitait pas mal d’attention. Oui encore lui. Pas qu’il ait de nouveau fauté, mais maintenant qu’elle était officiellement sa directrice de maison, Amelia mettait un point d’honneur à toujours l’avoir en visuel. En faisant en sorte d’être discrète la plupart du temps, mais aussi un peu moins occasionnellement pour bien lui montrer qu’elle n’oubliait rien. Et même si elle savait pertinemment que ce dernier ne se tournerait jamais vers elle en cas de tracas, elle s’efforcerait quand même de rester ouverte si c’était le cas. Elle remplirait son devoir au même titre que pour les autres élèves et comme son rôle l’exigeait. Une touche de plaisir en moins peut-être…

Heureusement, Van Aken n’était pas le seul élève dans cette maison. D’autres aussi avaient toujours des questions, des inquiétudes ou de l’aide à demander. D’autres encore avaient un comportement qu’Amelia trouvait curieux. Comme une élève de sixième année qu’elle croisait aussi en classe puisque cette dernière avait choisi de continuer l’Histoire de la Magie. Alys était assurément une élève brillante. Elle rendait toujours d’excellents parchemins, que ce soit à l’occasion de devoirs personnels ou de devoirs notés directement en classe. Pourtant, quelque chose gênait l'ancienne antiquaire. Quelque chose dans le comportement de cette jeune fille était curieux, intriguant. Amelia n’en était pas encore à s’alarmer, mais une mise au point devenait nécessaire. Alys ne parlait jamais. Elle ne participait jamais, ne levait jamais la main, ne débattait jamais, malgré le niveau pourtant élevé de la classe en sixième et septième années. Naturellement, tous les élèves présents étaient un minimum intéressés par la matière et travailleurs. La blonde se permettait donc d’avancer plus rapidement et d’en demander plus qu’au reste de ses élèves. Alys tenait largement la cadence sans aucun doute, mais cette petite avait toujours l’air renfermé et ne semblait pas très bien intégrée dans la classe. Quand Amelia l’interrogeait, Alys coupait court à la question alors qu’à l’écrit elle aurait brillé par le développement de sa réflexion. Peu à l’aise à l’oral ? Non c’était plus profond, plus complexe que ça. Ça n’avait rien à voir avec de la pure et simple timidité.

Pour tirer les choses au clair et tenter de comprendre pourquoi Alys agissait ainsi, Amelia lui avait envoyé une petite lettre lui demandant de se présenter à son bureau après ses cours de la journée. Ainsi, elles auraient tout le temps de discuter avant le diner.

Après qu’Amelia ait remercié les derniers élèves de son cours, elle s’attacha à ouvrir les grandes fenêtres de sa classe pour y faire pénétrer les derniers rayons de soleil de la journée. Plongée dans la luminosité et alors que le vent aérait gentiment la salle, elle attendit son rendez-vous. Elle se porta jusque dans son bureau où son attention se porta sur Khéops, son chat confortablement installé sur son fauteuil. Quel fripouille celui-là… Alors qu’elle lui caressa délicatement le derrière des oreilles, elle entendit frapper à la porte. Sans se retourner, elle afficha un discret sourire. Son rendez-vous était là.

"Mademoiselle Reeze."


Amelia se redressa et se retourna. Elle posa un gentil regard sur la sixième année.

"Entrez je vous en prie. Comment allez-vous ? Cette journée s’est bien passée ?"


A la fin de sa phrase, Amelia installa sur le bureau deux tasses assorties à une *théière en grès*, chargée d’Histoire et ornementée de fleurs sur fond noir. Amelia montra la chaise d’un geste délicat de la main, comme pour inviter silencieusement son élève à s’asseoir.

"Un petit peu de thé ? Il est excellent"


Rien de mieux qu’une bonne boisson chaude pour délier les langues.
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Message(#) Sujet: Re: Talk to me (Alys & Amelia) Talk to me (Alys & Amelia) EmptyJeu 27 Mai - 3:35

Talk to me (Alys & Amelia) J8gserlin miséricordieux, qu'est-ce qu'elle avait encore fait ?

Etait-ce les soirées à répétition où elle rendait sa baguette magique en retard ? Quelqu'un avait-il signalé qu'elle utilisait sa baguette magique pour bricoler dans les dortoirs ? A moins qu'on ne l'ait vu dans l'une des salles de classes inutilisées qu'elle squattait habituellement quand elle n'était pas à la bibliothèque ? Ou alors quelqu'un s'était plaint de son manque de diplomatie. Quelqu'un avait fait ça, deux ans auparavant, et elle avait reçu un savon avec une semaine de retenue après avoir fait pleurer un élève. Le plus absurde de l'histoire, c'est qu'elle ignorait même de quel élève il pouvait bien s'agir.

Les yeux d'Alys parcoururent une nouvelle fois le parchemin qu'elle avait reçu du professeure Hatwell en début de journée alors qu'elle s'installait à la bibliothèque. Elle avait été tentée de répondre brièvement au dos pour confirmer sa présence, mais cela signifiait perdre son temps pour aller à la volière puisqu'ils n'avaient pas le droit d'user de magie hors de cours. Elle avait renoncé immédiatement à l'idée. On était lundi, l'un des rares jours de la semaine où elle pouvait passer sa journée, ou presque, à la bibliothèque, se dérangeant uniquement pour aller en Sortilèges, flemme de perdre du temps avec un détour pour dire trois mots. D'autant plus que c'était une convocation et non une invitation. Une convocation courtoise néanmoins mais on ne lui demandait pas davantage son avis. Courtoise et rassurante. Rien de grave. Tellement pas grave qu'elle demandait sa présence dès la fin de ses cours à la fin de la journée. Pas assez urgent pour exiger sa présence immédiate, mais assez important pour ne pas nécessiter une attente de plusieurs jours. Ou pour simplement attendre de la voir en cours le lendemain matin.

Peut-être à propos de son travail scolaire. Travaillez d'arrache-pied qu'il était écrit. Cela pouvait autant être autant un éloge qu'une référence à l'approche des examens ou bien un indice pour signifier qu'elle allait devoir s'entretenir sur ses résultats scolaires. Son niveau globale tournait pourtant vers Effort Exceptionnel. Pour quelqu'un qui suivait pas moins de sept matières -huit quand on comptait l'Etude des Moldus obligatoire- c'était une moyenne plus qu'honorable estimait-elle. Peut-être voulait-elle l'encourager à abandonner une matière pour réduire son nombre de matières suivis aux sept normalement maximale ? Etait-ce une manière de dire qu'elle travaillait trop et qu'en retirant une matière, elle travaillerait mieux ?Avec plaisir si on lui retirait l'EdM, mais elle en doutait sincèrement.

Elle parcourut une nouvelle fois de la lettre des yeux alors qu'elle sortait de la bibliothèque pour aller en Sortilèges. Ses pensées ne pouvaient pas totalement quitter la convocation, essayant de trouver quelque chose qui l'éclairait sur les motivations de l'enseignante. Enseignante qui était également la directrice de Serdaigle. Etait-ce quelque chose en rapport avec la maison ? Asquith était-elle allé se plaindre de son manque de respect ? Pourtant, elle gardait fermement la maitrise de ses nerfs chaque fois qu'elle était dans les parages et qu'elle ne pouvait l'esquiver. Elle n'avait fait qu'une seule pique à son intelligence depuis les vacances de Pâques et avait laissé couler le reste.

A moins que ce ne soit quelque chose qu'elle n'ait pas fait.

Ses os se glacèrent alors que les implications de cette possibilité s'imposèrent à son esprit. Etait-il possible que son père ait interprété son récent silence comme l'annonce d'évènements gênants ou pire ? Avait-il envoyé une beuglante au ministère et décidé de la retirer de Poudlard ? Oh Merlin, pas ça, pitié. Le ton de la lettre y correspondait trop bien pourtant. Le travail, pas grave, quelques questions. Peut-être voudrait-elle vérifier si elle voulait vraiment quitter l'école ? Ou peut-être qu'elle voudrait savoir si elle s'était plainte de Poudlard à son père ? Ou pire encore, lui demander son avis sur les modalités relatives à son départ du collège ?

Inspirant profondément, Alys se fit une note mentale d'écrire à ses parents dès la fin de l'entretien, même juste au cas où, pour éviter toute possibilité de ce genre si jamais elle ne visait pas juste. Elle se força à détendre tous ses membres les uns après les autres alors qu'elle approchait du bureau du professeure Hatwell, se faisant craquer la nuque, roulant des épaules, bougeant ses doigts qui semblaient ne plus recevoir de sang. Elle s'arrêta quelques mètres avant, agacée que l'idée même de quitter Poudlard avait produite sur elle. C'était ça de rester dans le brouillard et d'en chercher la sortie, elle se faisait des peurs paniques pour rien. Posant sa tête contre le mur, elle inspira, un, deux, trois, et expira, un, deux, trois, quatre, cinq, à plusieurs reprises jusqu'à ce que le rythme lui paraisse naturel, concentrant ses pensées sur la définition de magie d'intention de Bisset, ses lèvres bougeant silencieusement alors qu'elle évacuait toute anticipation catastrophique de son esprit, les doigts de sa main droite enroulées autour de son poignée gauche pour garder un oeil sur son pouls.

Quand elle retira son front du mur, elle avait reprit ses esprits, le couloir était vide d'élèves ayant quitté les cours ou se retrouvant toujours en classe. Elle franchit les derniers mètres la séparant de la salle de classe d'Histoire de la Magie dont la porte était restée ouverte. Elle la traversa pour rejoindre le bureau de la professeure qui se trouvait juste rattachée et frappa poliment deux coups des jointures de son poing gauche pour signaler sa présence. L'enseignante ne devait pas avoir beaucoup de visites surprises de ses élèves car elle en déduit immédiatement que c'était elle. Peut-être s'était-elle informée de son emploi du temps et savait à quelle heure elle finissait ses cours.

Les lèvres d'Alys formèrent un pli en coin qui pouvait passer pour une tentative de sourire poli mais elle paraissait trop soucieuse pour faire l'effort qui paraisse réel alors qu'elle répondait d'un ton égal.

    ~ Professeure.

Au moins sa voix était en contrôle. Trop souvent un soupçon d'ironie ou de sarcasme lui échappait sans qu'elle ne le veuille, lui attirant des ennuis. Ou repoussant les gens. A moitié positif, donc. Il fallait bien voir le verre à moitié plein de temps à autres après tout. Mais si elle pouvait éviter de paraitre effrontée, elle était certaine que ça lui rendrait service. En tout cas, ça ne la desservirait pas. L'enseignante se retourna, offrant son visage à l'analyse d'Alys. Elle n'avait pas l'air préoccupée ou... désapprobatrice, ni même... embarrassée. Elle espérait bien pouvoir mettre l'hypothèse d'une intervention de son paternel de côté sur la foi de ces seuls indices. Elle avait l'air plutôt ouverte, de bonne humeur, souriante même. Ses yeux souriaient en tout cas. C'était, en fait, assez déstabilisant mais avait un effet plutôt positif sur ses propres appréhensions. Alys n'eut qu'un instant d'hésitation. Un seul. Le temps d'assimiler ce qui lui était dit et ce qu'elle avait pu déchiffrer. Puis elle fit un pas en avant, franchissant le seuil de la porte. Puis un deuxième. Et un troisième. Sa propre voix accompagna son obéissance, offrant la réponse correspondant aux deux réponses avec un automatisme confondu :

    ~ Bien, merci.

Son regard tomba immédiatement sur la théière et les tasses qu'Hatwell porta sur son bureau. Son esprit ne réussit pas à s'arrêter sur un quelconque jugement esthétique, admettant facilement qu'elle n'avait aucun goût pour ses choses-là, n'effleurant même pas l'hypothèse d'une quelconque valeur historique. Non, il s'arrêta sur l'urgence du contenu de la théière. Le voile de bonne humeur que portait Hatwell lui sembla tout-à-coup extrêmement trompeur. Elle avait la sensation de se retrouver devant un sphinx ricanant devant sa victime. Extrêmement dérangeant. A l'instant, Alys aurait même préféré un sphinx. Au moins, si on abandonnait l'idée de la défier dans un duel d'énigmes, elle vous laissait partir sans vous manger. Elle était assez certaine qu'elle ne pouvait pas simplement faire demi-tour dans la situation actuelle, encore moins sans qu'Hatwell ne lève le petit doigt.

La proposition d'Hatwell raisonna à ses oreilles alors que son corps semblait assez obligeant pour agir de manière à lui sauver la mise : en la guidant jusqu'à la chaise où elle avait été invitée si poliment à s'asseoir. Elle n'était pas face à un sphinx. Elle était face à un malagrif tâcheté. Si elle faisait mine de fuir, elle déclencherait son instinct de prédateur. Elle devait donc agir le plus naturellement possible, ne pas montrer sa peur et gérer les choses avec un équilibre délicat entre soumission et respect. Dans la mesure où un malagrif tâcheté vous invite à prendre le thé bien sûr. Sa mère savait-elle seulement à quel point ses voyages l'avaient marqué ? Combien serait-elle déçue que les références qui lui venaient à l'esprit soient dépourvus d'ailes. Elle était presque sûre que ça marcherait aussi avec un dragon cela dit. Excepté qu'elle finirait rôti peut importait son attitude.

Digérant férocement le frisson glacial qui avait prit soin de parcourir son corps, du creux de son dos à ses genoux, avec un clignotement dans ses épaules, Alys garda un ton admirablement neutre en déclinant la proposition.

    ~ Je n'suis pas... thé.

Alys ignorait si elle devait prier ou non pour que Hatwell ait conscience du malaise. L'invitation à prendre du thé. Alys avait subit ça deux fois lors de sa deuxième année à Poudlard. Son acharnement à rester loin des autres, à ne vouloir participer à aucun complot, à n'être au courant de rien l'avait sauvé. Peut-être avait-elle bu davantage de sérum de vérité, elle l'ignorait, mais deux fois, cela lui avait suffit pour avoir des sueurs froides à la mention d'un thé à partager pour, probablement, la fin de ses jours. Surtout quand on savait où menait les révélations de certains. Plus jamais de thé de sa vie. Sanglant traumatisme. Comme si on ne pouvait pas l'empoisonner en lui offrant du jus de citrouille tiens. Pas qu'elle aime le jus de citrouille, cela dit.

Alys leva un regard férocement neutre sur l'enseignante. Dans le doute, il valait mieux ne pas se révéler. Pourtant la Reeze s'accrochait tant bien que mal à sa raison. Hatwell travaillait à Poudlard depuis un an. A aucun moment, elle n'avait fait preuve de méchanceté, de cruauté ou n'avait eu de comportements... bizarres. Il n'y avait aucune raison pour qu'elle lui veuille du mal ou lui soutirer des informations ou des secrets. C'était Appleton la directrice, pas Blackman, et même si ses méthodes étaient... discutables, on était loin des tortures psychologiques ou physiques qu'elle avait pu voir et, occasionnellement, subir lors de sa deuxième année. Il n'y avait aucune raison de suspecter quoi que ce soit. Aucune. Mais la méfiance restait. Elle n'avait certainement pas traversée sa deuxième puis sa quatrième année en se fiant uniquement à sa foi sur le genre humain. Il aurait même été pertinent de dire que c'était plutôt l'inverse en fait...

A défaut d'essayer et/ou de réussir à se tranquilliser -car c'était certainement vain à l'instant T- son cerveau réussit à la pousser à trouver une porte de sortie. Elle était là pour une raison, n'est-ce pas ? Plus tôt elle serait fixée sur la question, plus tôt elle saurait à quoi s'en tenir. Sa langue passa sur ses lèvres dans une tentative presque entièrement réussie d'humidifier ses lèvres et déparalyser sa bouche qui semblait soudain figée dans du plâtre, avant d'articuler presque maladroitement mais avec un ton toujours admirablement loin des contrées bouillonnantes qui couvaient en elle :

    ~ Vous souhaitiez... me voir.

Paye ton entrée en matière. Poser des questions, c'était écrit. Alys avait faillit le répéter mais il lui semblait plus prudent et moins... brutal, de ne pas être trop frontal. Laisser la directrice de sa maison gérer l'entretien à sa manière plutôt que de lui imposer d'aller directement à l'essentiel. Si elle pouvait, au moins, avoir une idée de ce dont il s'agissait, elle aurait quelques secondes, au minimum, pour se préparer.
Spoiler:


Dernière édition par Alys A. Reeze le Lun 14 Juin - 23:01, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Talk to me (Alys & Amelia) Talk to me (Alys & Amelia) EmptyLun 14 Juin - 0:46

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Alys & Amelia
Amelia et son nouveau rôle de directrice de maison, ça ne rigolait pas. Cela faisait un petit bout de temps qu’elle se voyait bien à cette place alors quand le professeur Lindberg avait quitté ses fonctions et qu’on lui avait proposé le poste, elle avait sauté sur l’occasion. Une occasion de faire toujours mieux et avec la réelle motivation d’améliorer le quotidien des Serdaigle et de les faire progresser. C’est dans ce contexte qu’elle avait remarqué son élève de sixième année un peu renfermée. Un peu beaucoup à son gout. Il y avait forcément quelque chose qui clochait et la blonde était bien décidée à savoir de quoi il s’agissait.

Mademoiselle Reeze était réellement brillante alors pourquoi ? Felicia aussi était très douée et avait son petit tempérament, mais pas comme ça, pas à ce point ! Amelia pouvait forcément aider Alys. L’aider à se détendre en cours, à participer et dialoguer. Même s’il était vrai que depuis qu’elle la connaissait, elle avait toujours été comme ça. Peut-être que c’était tout simplement dans sa nature, mais elle devait en avoir le cœur net. Quitte à l’inquiéter un peu avec une petite lettre de convocation. Quoique le mot convocation était un peu grand, mais soit pourquoi pas. Ce n’était pas totalement faux non plus… Et puis l'enseignante avait fait exprès de choisir la fin de journée pour qu’elles aient tout le temps de discuter, sans se presser. Pour ça, Amelia n’avait eu aucun mal à se procurer l’emploi du temps de la jeune fille.

L’ancienne antiquaire se doutait que son élève arriverait dans son bureau avec des questions et peut-être même une certaine appréhension. Parce qu’elle-même aurait réagi exactement de cette manière en tant qu’élève. Amelia voulu donc paraitre avenante et de bonne humeur pour la détendre, quitte à légèrement forcer le trait. Elle s’inquiéta du bon déroulement de la journée de son élève et l’invita à s’installer. Alys répondit sobrement, presque comme si cela avait été un réflexe. Amelia ne put s’empêcher d’attarder son regard sur elle une seconde, le temps de se faire une réflexion. Si Alys venait de passer une mauvaise journée, il était évident qu’elle n’en parlerait pas aussi facilement, ça ne lui ressemblait pas. L’enseignante n’insista pas et installa son service à thé. Elle lui en proposa une tasse alors qu’elle se préparait déjà à verser le contenu de la théière sans même avoir eu l’accord de son interlocutrice. Heureusement, elle stoppa son geste quand Alys l’informa qu’elle n’appréciait pas beaucoup le thé. La blonde parut un peu navrée, elle n’avait pas d’autre boisson chaude à lui proposer.

"Oh d’accord. Prenez quand même quelques gâteaux ?"


Sa phrase était construite comme une instruction, pourtant l’intonation de sa voix ressemblait plus à une question. Évidemment, elle ne voulait pas la forcer à en manger. C’était juste… Gentil. Avec une bonne intention. Amelia avança son petit plateau contenant l’assortiment de gâteaux en question, qu’elle avait préalablement disposé.

Ensuite, elle se versa une tasse de thé. Elle reposa la théière et s’assit sur son fauteuil en face de son élève. Elle porta la tasse à ses lèvres, mais… trop chaude. Elle la reposa sur le bureau.

"Oui je voulais vous voir pour trois bricoles. Je m’inquiète un peu pour vous."


Elle réfléchit une seconde à ce qu’elle vint de dire en levant les yeux au ciel d’un air concentré. Ce n’était pas totalement exact, elle ne s’inquiétait pas. Enfin, pas encore.

"Non ce n’est pas vraiment de l’inquiétude, mais disons que je me pose des questions. Déjà, juste avant de rentrer dans le vif du sujet, tout va bien dans votre classe ? Avec vos camarades, ou même dans l’école en général ? Vous vous y sentez… bien ?"

Le dernier mot avait été hésitant. Est-ce qu’il convenait bien par les temps qui courraient ? Avec toute cette actualité et cette ambiance étrange au château ? Le sondage de Siwan avait clairement démontré que la majorité des élèves ne se sentaient pas bien, alors pourquoi Alys aurait-elle été si différente ? Mais Amelia avait besoin de l’entendre de la bouche de son élève et pas de quelconques statistiques. Elle porta de nouveau la tasse à sa bouche, pour occuper ses mains. Peut-être aussi par appréhension de la réponse. Cette fois, elle en bu une toute petite gorgée tout en dévisageant son interlocutrice. Alors Alys, voyons si quelque chose cloche…

HRP:
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Message(#) Sujet: Re: Talk to me (Alys & Amelia) Talk to me (Alys & Amelia) EmptyMar 15 Juin - 15:58

Talk to me (Alys & Amelia) J8gserlin avait un sens de l'humour particulier.

Clairement.

Habituellement, elle lui faisait des prières, le genre que les moldus lance à Dieu même quand ils ne sont pas croyants, pour qu'il la sauve des mécréants, pour qu'il la retienne de faire un massacre ou simplement pour marquer une émotion particulière. Mais là, elle était en train de considérer sérieusement que Merlin soit une sorte de Dieu, et qu'il soit encore en vie avec le souhait de tourmenter quiconque en appelait à son nom, même seulement en pensée. Et qu'il avait un sens de l'humour particulier. Visiblement. Clairement. Définitivement. Indubitablement.

Le soulagement qu'Alys avait ressenti face à l'absence d'insistance d'Hatwell vis-à-vis du thé avait été teinté d'un sentiment... d'incrédulité déçue. De toute évidence, sa directrice de maison n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle faisait ni de l'impact que cela avait. Au moins, cela la rassurait sur l'état du thé. A moins qu'elle ait prévu de le lui faire ingérer autrement -oh des biscuits- ou que ce ne soit qu'une diversion pour le lui faire ingérer autrement -pas souvenir que le véritaserum pouvait pénétrer le corps par les pores- l'enseignante était... parfaitement honnête sans volonté de la tromper d'une quelconque manière. Ou elle n'avait juste pas l'intention de la droguer en tout cas. Cela n'empêcha pas Alys de lorgner les biscuits avec un soupçon de méfiance qui se manifesta par un froncement bref des sourcils. Elle n'était pas plus thé que biscuits, mais, heureusement, pour des raisons différentes. Elle n'était pas simplement du genre à se nourrir. Elle n'avait jamais faim -sauf si les tremblements et l'état de faiblesse qu'elle atteignait parfois pouvait être qualifié de "faim"- et elle n'avait de plaisir à manger que lorsqu'elle avait ses règles, davantage par le besoin de se remplir l'estomac que pour le plaisir gustatif. Mais pour le reste du temps, manger n'avait aucun intérêt quand ce n'était pas une perte de temps. En l'état actuel des choses, manger des biscuits ne lui ferait guère perdre du temps, mais elle n'avait aucun désir de manger, ils ne lui donnaient pas envie et... en fait, ces offres de restauration étaient, en soi, une perte de temps.

L'offre était posée sous forme de question, mais Alys y entendait une sorte d'encouragement. Il aurait sans doute été poli d'en prendre un, histoire de. Mais Alys sentait qu'elle serait sans doute plus embarrassée d'être assise avec un biscuit à la main qu'elle n'avait pas envie de manger qu'elle ne serait de refuser poliment. Rien que l'image de tenir bêtement le gâteau, bataillant pour s'encourager à le croquer lui asséchait la bouche. Pas du tout une situation à laquelle elle voulait être confrontée. Il y avait un minimum qu'elle pouvait sacrifier pour être polie, mais ça, cela devenait une sorte d'hypocrisie, et se forcer était au-delà de ce qu'elle se sentait capable de faire pour faire plaisir. Elle détourna donc le regard des biscuits pour regarder la professeure Hatwell, après avoir vaguement délibéré, et secoua la tête lentement avant de se justifier brièvement et toujours poliment :

    ~ Je n'ai pas faim. Mais merci.

Je n'ai pas d'appétit aurait probablement été plus exact, ou mieux, je n'ai jamais d'appétit, bien qu'il était certain que son corps ne réclamait, à l'heure actuelle, aucune nourriture. Non pas que cela lui arrivait souvent. La semaine, son emploi du temps été bercé par les trois repas de la journée, deux parfois le lundi surtout, puisque ses cours se résumaient à deux heures d'Enchantements, elle n'avait donc ce problème qu'occasionnellement, si elle forçait trop ou dormait trop peu. Non, si faiblesse il y avait, elle arrivait généralement le week-end, quand elle passait presque les deux jours entiers à la bibliothèque, obligée d'en sortir à cause des horaires de la bibliothèque et résignée à y entrer que lorsqu'elle rouvrait, lui offrant, au passage, l'occasion de se restaurer au petit-déjeuner très tôt le matin. Mais parfois, c'était trop peu, parfois, elle dormait plus longtemps, parfois, elle avait la flemme de se nourrir le samedi soir, surtout les week-end où ils n'avaient pas leur baguette magique, et elle devait se résoudre à descendre en cuisine, à boire une boisson sucrée qu'elle pensait parfois à prendre au cas où, ou à simplement attendre les horaires des prochains repas en prenant garde à l'heure pour y aller dès que possible, qu'elle n'oublie pas au milieu de ses lectures.

Mais dans la situation actuelle, elle n'avait aucun désir de manger ou de boire. Son seul désir était d'en arriver directement au sujet de cet entretien. Elle imaginait que tout ceci était censé l'aider à se détendre, à se mettre à l'aise, mais ça ne marchait pas du tout. D'ailleurs, elle se demandait si cela avait déjà fonctionner avec quelqu'un, élève ou non, ce genre de tactique. Parce que si le ventre d'Alys était parfaitement normal, ne faisait pas de looping, ou de noeud, elle sentait distinctement son coeur pomper encore et encore, envoyant plus de glace que de sang dans ses veines alors qu'elle se tenait là, droite, les mains croisées sur ses cuisses, le regard assuré, neutre et vide posé sur son enseignante. Elle avait des fourmillements dans les jambes, avait l'impression que son dos était vouté alors qu'il ne pouvait être plus rigide, sentait son sang battre dans ses tempes, le seul endroit où son sang n'était pas fait de glace, mais elle tenait bien l'affichage. Elle attendait. Mais si le professeure Hatwell ne souhaitait pas que ce soit son coeur qui finisse par se glacer d'anticipation, il serait conseiller d'entamer finalement cet entretien par quelque chose de plus substantiel que les besoins basiques de fonctionnement du corps humain. Si elle lui demandait si elle avait besoin de respirer ou de faire ses besoins, elle ferait ça dehors et ne reviendrait pas, foi d'Alys.

Trois bricoles.

Inquiète pour vous.

Les yeux clairs d'Alys évaluait l'enseignante sans broncher, suivant ses gestes mais revenant irrémédiablement à ses yeux. Elle avait reposé son thé sans le boire. Sans le boire. Cette information seule valait la peine de ne pas relever le paradoxe de ses propres mots. Comment pouvait-on s'inquiéter pour trois bricoles ? Trois bricoles ne signifiait-il pas rien ou pas grand chose ? Comment rien pouvait-il être inquiétant ? Comment pas grand chose pouvait-il être inquiétant ? A moins que pas grand chose soit ne pas boire son thé.

Silencieuse, Alys attendit des éclaircissements. Au vu des propos suivants, elle pouvait, définitivement, attendre. Longtemps. Très longtemps même. Il lui était même conseillé d'arrêter d'attendre. Des gens étaient morts comme ça. Alys écrasa du talon cette image d'un squelette avec un chat sur les genoux, avec la légende "il est trop mignon, je vais juste attendre qu'il s'en aille". Image sanglante indésirable. Drôle mais indésirable dans la situation actuelle. Elle ne pouvait pas se permettre un sourire en coin. Elle ne saurait même pas l'expliquer, le justifier.

Alys expira, se laissant aller contre le dossier de sa chaise en se tortillant pour s'y enfoncer, fronçant légèrement les sourcils. Ses lèvres s'entrouvrirent. Puis se refermèrent. C'était quoi ces questions ? Comment était-elle censé pouvoir répondre ? Personne n'a essayé de m'humilier depuis deux semaines, ça roule. ou On est à Poudlard, professeure comme si ce simple fait expliquait tout. Bien sûr, il expliquait tout, mais elle sentait qu'elle allait avoir à expliciter et décrire l'évidence -statut sanguin, élèves mégalomanes, préfète à l'envers, gamins illuminés et retrait des baguettes- lui semblait stupide. Avait-elle vraiment besoin de verbaliser tout ce qui n'allait pas à Poudlard ? Rien ne semblait jamais aller à Poudlard. C'était l'état naturel de l'école. A bien des égards, sa première année à Poudlard était probablement une exception. Une année tranquille, paisible, productive, sans angoisses, était clairement une anomalie. Sans doute était-il de question de savoir comment elle allait au-delà de l'évidence. Elle ne pouvait pas envisager les choses autrement, Hatwell ne pouvait pas être naïve à ce point-là. Y avait-il quelque chose de bizarre, de dérangeant en plus de l'habituel ? Non. Tout était aussi normal que possible en l'état actuel des choses.

Alys se passa la main dans les cheveux, se perdant là sa longueur n'existait plus. Parfois sa tresse lui manquait. Comme là. Ses lèvres tressautèrent, se pinçant, mordillé avec une dent, témoignant de son incertitude sur ce qu'elle devait ou pouvait dire et comment le formuler. Elle se tâtait à utiliser un joker. Quelque chose comme Je ne comprends pas ce que vous voulez dire ou Je ne sais pas ce que vous voulez que je dise. Il y avait évidemment une autre option. Celle qui envisageait la possibilité que certains professeurs, et surtout certains élèves, potentiellement de sa classe, se soit plainte d'elle. Mais elle était un fantôme en classe, aucune raison que les sang-pur ne se plaigne d'elle. Marlon, éventuellement, aurait pu dire quelque chose. Peut-être avait-elle usé du sarcasme de trop. Mais jusque-là, leur association pour les devoirs de groupe lui semblait fonctionner correctement. Ils ne se supportaient toujours pas en terme de personnalité, mais ils bossaient bien ensemble, ça marchait bien, ils rendaient de bons travaux. Et quel prof aurait pu se plaindre d'elle ? A propos de quoi ? Non, cette option, même si elle collait parfaitement aux questions de l'enseignante, était trop peu crédible pour être étudiée de plus près.

    ~ Je... vais aussi bien que possible, professeure. Mes cours se passent bien et mes camarades...

Quoi ? Existent ? L'ignorent ? Ne la harcèlent pas ces trois derniers mois ? Non, il fallait quelque chose de plus passe-partout. Quelque chose qui ne lui fasse pas croire qu'elle avait une rancune quelconque, quelque chose de vrai sans être mordant.

    ~ ... Et bien, vivent leur vie, je suppose. Personne n'ennuie personne et tout le monde en ait satisfait. Enfin, je ne suis pas ennuyée, entre eux, c'est une autre histoire évidemment...

La dernière phrase avait été rajouté dans une sorte de marmonnement ironique, appuyé d'un roulement d'yeux. Si Alys tâchait de se tenir loin des ennuis, ce n'était évidemment pas le cas de tout le monde, mais elle laissait nés-moldus & pro-moldus se lancer dans une guerre sans fin contre sang-pur & pro-sang-pur. Le seul avantage de tout ceci était l'espoir que tous les abrutis se soient entretués pour ne laisser que des gens doués de capacités cérébrales suffisantes pour comprendre l'absurdité de ces oppositions stériles.

Hum ?

Quoi ?

Alys avait le droit d'avoir des accès d'optimisme quand même. D'accord, c'était macabre, mais c'était quand même de l'optimisme !
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Message(#) Sujet: Re: Talk to me (Alys & Amelia) Talk to me (Alys & Amelia) EmptyLun 28 Juin - 0:50

Talk to me
Alys & Amelia
Est-ce qu’Amelia était en train de perdre son temps ? Pire, est-ce qu’elle faisait perdre celui d’Alys ? Peut-être que cette gamine ne rêvait que d’une chose, c’était de vivre tranquillement sa vie, sans que personne ne la dérange ! Et là, Amelia l’avait convoqué et s’apprêtait à l’assiéger de questions. Pourvu qu’elle ne se braque pas… Mais d’un autre côté, la blonde devait faire la lumière sur le vrai tempérament d’Alys. Pourquoi était-elle si distante ? Si peu bavarde, voire effacée en classe ? Est-ce qu’elle avait honte ? Peur ? Le devoir d’Amelia ne lui laissait pas le choix. Elle devait en parler à son élève.

Avant de rentrer dans le grand bain, Amelia avait voulu la mettre à l’aise. Détendre l’atmosphère avec du thé et des gâteaux. Mais Alys ne semblait pas disposée à accepter ni l’un ni l’autre. Même les gâteaux, pourtant appétissants, ne lui donnèrent pas envie. Amelia reposa le plateau d’un air un peu déçu. Elle avait l’impression que ces refus marquaient déjà le ton de la conversation. Comme si cela démontrait qu’Alys n’était pas non plus disposée à parler, s’expliquer. Pourtant, il allait bien falloir un jour… Et l’enseignante n’était pas du genre à laisser tomber rapidement, bien au contraire...

Maintenant, il était temps d’avancer. Amelia commença doucement. Est-ce qu’Alys se sentait bien à Poudlard ? Heureuse ? Est-ce qu’elle se sentait épanouie dans sa classe ? Intégrée ? Tout cela était important à ses yeux. C’était aussi ça son devoir en tant que professeur et d’autant plus puisqu’il s’agissait d’un internat. Pourtant, Amelia pensait déjà connaitre la réponse. Non. Comme la majorité des élèves selon les derniers sondages. Situation compliquée dans le château en ce moment, pour diverses raisons. Le dialogue avec Alys était donc d’autant plus important.

Alys hésita justement dans sa réponse. Au vu de ses attitudes, elle semblait incertaine... Ce qui intrigua un peu plus l’ancienne antiquaire. Mais elle la laissa continuer. « Vivent leur vie, je suppose. » Nom d’une chouette, mais où voulait-elle venir ? Sa question avait pourtant été simple ! Ok, effectivement, cette petite avait définitivement un problème. Amelia fut confortée dans sa décision et la nécessité de s’entretenir avec elle.

A l’issue de la réponse de la jeune Serdaigle, Amelia hocha doucement la tête d’un air pensif. Elle cachait forcément quelque chose. De personnel probablement, mais caché quand même. Passons maintenant aux choses sérieuses. Amelia se redressa légèrement tout en la fixant du regard, comme si elle essayait de lire à travers les pupilles des yeux de son élève.

"Il y a une mauvaise ambiance je sais… Et ça ne va pas être simple d’y remédier, mais on va s'y atteler. Mais je ne suis pas là pour vous parler de ça. Si je vous ai demandé de venir c’est pour aborder quelques autres sujets tout aussi importants et qui ne concernent que vous."

Amelia marqua une pause. Pour qu’Alys s’imprègne de ce début de discours et qu’elle puisse sentir où elle voulait en venir. Après une seconde, Amelia reprit.

"Que voulez-vous faire Alys ? Je veux dire après votre septième année ? En classe, j’ai demandé à tout le monde d’y réfléchir sérieusement. Vous avez avancé ?"

La directrice de maison avait hésité à aborder en premier l’attitude d’Alys en classe. Le décalage entre ses notes excellentes et son absence de participation quasi-systématique. Il y avait forcément une explication, mais l’intuition d’Amelia lui fit souffla qu’elle était plus compliquée qu’elle ne pouvait l’imaginer. Il fallait donc continuer d’aborder des sujets plus classiques, pourtant cruciaux. Comme là, l’orientation. De toute façon le sujet allait devoir être avancé à un moment ou à un autre alors pourquoi ne pas s’en servir intelligemment ?

Amelia but une nouvelle gorgée de thé. Est-ce qu’avec cette question aussi elle allait paraitre peu sûre d’elle ? Hésitante comme à la précédente ? Pourtant, il n’y avait aucun piège et c’était totalement prévisible de la part d'une directrice de maison. Alys avait donc pu l’anticiper avant même de rentrer dans le bureau… Amelia la voyait bien travailler dans la recherche. Vu ses notes excellentes, elle pouvait même se permettre de se positionner pour des professions pourtant très exigeantes. Auror évidemment, mais aussi briseuse de sortilèges ! Ses connaissances en Histoire de la Magie lui seraient d’une grande utilité. Mais il y avait probablement encore autre chose. Il existait une multitude de métiers. Il suffisait juste d’y réfléchir quelques secondes. Voyons ça…

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Message(#) Sujet: Re: Talk to me (Alys & Amelia) Talk to me (Alys & Amelia) EmptySam 4 Sep - 5:33

Talk to me (Alys & Amelia) J8gserlin.

Qu'est-ce que c'était que cet entretien ? Une mauvaise ambiance ? Hum. C'était une façon de parler, oui. Comme dire que se brûler peut-être un peu douloureux ou la glace est un peu froid. Sans doute, il était possible de faire pire en matière d'euphémisme, Hatwell aurait pu dire ça sous Blackwell. Autant dire que sauter de la tour d'Astronomie pouvait être dommageable pour le corps humain.

Mais sincèrement, Alys n'arrivait pas à comprendre dans quelle direction la directrice de Serdaigle voulait aller. Sa question était... tellement vaste qu'Alys avait eu un panel de réponses possibles, du plus simple au plus compliqué, du plus franc au plus sarcastique, sans parler des nuances et tournures de phrases disponibles pour chaque type de réponse. En sélectionner une n'avait pas été sans mal et la réponse que lui offrait Hatwell était... qu'elle n'était pas là pour lui parler de ça. Donc... pourquoi en parler ? Quelque chose ne tournait pas rond. Ou lui échappait.

Alys se tortilla sur sa chaise pour se redresser, fronçant légèrement les sourcils en humidifiant ses lèvres, les mordillant légèrement au passage.

Un sujet qui ne concernait qu'elle. Le regard qu'elle lui donnait semblait signifier qu'elle était censé deviner de quoi il s'agissait, mais on était dans une école et quand on parlait d'un élève, Alys imaginait qu'il y avait plein de sujets possibles qui ne concernait qu'elle. Il était évidemment peu probable qu'elle veuille lui parler de problèmes féminins, ou de son régime alimentaire, mais elle pourrait vouloir parler de ses notes, de son attitude en classe, de ses devoirs, de...

... son orientation professionnelle.

Oui.

Evidemment.

Une chose était sûre, Alys ne s'attendait certainement pas à être convoquée à propos de ça. Ses yeux se baissèrent une seconde ou deux, semblant pensive à la question. Pensivement sérieuse. Semblant y avoir accorder de l'importance. Et pour être franche, elle l'avait fait. Mais elle était toujours paumée sur la question. Alys adorait la magie, réellement. Particulièrement les charmes, enchantements et sortilèges, tout ce qui relevait de ce qu'elle appelait, la belle magie. Il ne s'agissait pas d'attaquer grossièrement quelqu'un, pas d'innovations dans les manières de torturer ou de se défendre. Elle aimait plutôt tout ce qui visait... à la création. Particulièrement mièvre comme formulation, mais c'était probablement le plus juste. L'architecture de Poudlard était une merveille magique dont les habitants ne connaissaient généralement pas la moitié de ses spécificités. Et pas la moitié des explications qui découlaient de ces caractéristiques. Et il s'agissait uniquement de celles qui étaient connues. Qui savait si les fondateurs n'en avaient pas gardé quelques uns pour eux. Et puis, il y avait la fabrication des baguettes magiques, qui différait tellement d'une culture à une autre, un art extrêmement précis, pointu et intuitif qui visait à offrir un sorcier à une baguette. Et à créer ces baguettes. Comme des milliers d'enfants qu'on mettait au monde et qu'on laissait partir avec leur moitié à vie. Et puis, il y avait la peinture magique. Et la théorie magique. La génétique magique. La création de sortilèges. Les formes de magies non étudiées en occident comme la musicologie ou la magie du sang. Sans parler des voyages dans le temps, la magie d'illusion, et mille autres merveilles. Beaucoup trop de choses la passionnait. Ou l'intéressait un minimum. Eveillaient sa curiosité. Trop de possibilités. Trop d'étroites possibilités. Trop de pistes.

Son regard se releva sur Hatwell. Peut-être pouvait-elle l'aider. Et pour la première fois depuis qu'elle était entrée dans le bureau, Alys envisageait, qu'éventuellement, sa présence ici ne nécessitait pas qu'elle soit sur ses gardes.

    ~ J'ai... envisagé plusieurs pistes mais il y a trop de choses qui suscitent mon intérêt et trop peu qui soient... globales et intéressantes. La seule piste viable que j'avais, c'était créateur de métaux, c'est la branche la plus large que j'ai pu voir puisqu'on peut atterrir un peu partout, dans la bijouterie, chez Gringotts, ou même dans l'étude des malédictions.

Alys haussa les épaules avant de conclure :

    ~ Et au pire, je sais que ma mère m'embaucherait pour l'assister si jamais je ne me fixe pas juste après mes ASPIC. Elle est magizoologiste et ça me fera voyager en attendant. Ce n'est pas une passion ou une vocation, mais... c'est sympa.

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