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Chaque Homme cache en lui un enfant qui veut jouer. -ft. Erin
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Message(#) Sujet: Chaque Homme cache en lui un enfant qui veut jouer. -ft. Erin Chaque Homme cache en lui un enfant qui veut jouer. -ft. Erin EmptyMar 19 Jan - 14:28



Chaque Homme cache en lui
un enfant qui veut jouer.

feat. Erin B. Sørensen

Je n’irais pas jusqu’à dire que j’en suis vexé, car très sincèrement, c’est un sentiment que je connais très peu. C’était même plutôt prévisible. Il doute de moi depuis longtemps maintenant. Pas de mes capacités, mais de mon esprit. Il a peur de ce que je pourrais faire, peur que je vienne interrompre un combat si rudement mené -notez l’ironie-. Lève le petit doigt en buvant ton thé si tu le souhaites, moi j’empoigne la tasse de mes pleines mains. Il est la délicatesse incarnée, je suis le vice continuellement appelé avec impulsivité. Je l’ai dis, je l’ai fais. J’ai sa lettre sur moi, où que j’aille, dans un but autant provocateur qu’utile. Qui sait, peut-être qu’il a raison. Peut-être que relire sa mise en garde saura me clouer sur une chaise à la moindre idée loufoque passagère. Je lui aurais bien demandé de m’accompagner en ville aujourd’hui, se donnant l’occasion de partager un peu plus nos arguments et nos opinions, mais je ne voulais pas me risquer à lui témoigner mes bêtises ou autre débordement. Je m’en voudrais de faire honte à mon petit serpent. Il a raison, je le conçois, mieux vaut rester discret, et c’est ce que je m’efforce de faire depuis la rentrée de Septembre. J’ai fais des efforts, le genre qui m’aurait presque coûté ma crédibilité, alors cet après-midi, j’agis comme un enfant, filant seul vers les commerces de Pré-au-lard. Un peu plus et on pourrait dire que je boude, seul dans mon coin. C’est presque ça d’ailleurs, mais en version adulte, on appelle ça prendre l’air.

Le vent froid m’irrite les joues, une sensation adoucie par la fermeté de mon regard, le froncement contant de mes sourcils. Imperturbable, volatile, comme un flocon de neige au milieu d’un milliers d’autres. La neige est dure, étendue sur le sol et les toits. Les bâtissent sombres sont recouvertes d’une épaisse couche de glace. L’atmosphère se reflète dans mes yeux et leur donne l’air plus clairs encore, plus froids. Bloqué dans mon monde, bloqué dans mes pensés, rien n’empêche mon regard de percer les alentours tel un aigle à la recherche de sa proie. Si je parle d’un aigle, c’est parce que je crois justement en avoir vu un. Quelque chose volait dans le ciel, derrière la ville, une tâche noire flottante, suffisamment perceptible pour éveiller ma curiosité. Fouiner, c’est ma spécialité, et si ce que je viens de voir m’inspire assez pour occuper une partie de mon temps, il ne me coûte rien d’allé y jeter un petit coup d’oeil. Ça s’appelle ouvrir la porte aux opportunités, le genre de portes qui mènent à des choses terriblement intéressantes. Ce qui m’attend est en vérité bien plus bienvenu qu’autre chose, le genre de circonstance qui fait douter des coïncidences.

Quelques minutes de marche au delà des bâtisses de la ville me mènent à des plaines enneigées de toutes parts. C’est plutôt joli, libérateur, une bouffé d’air frais à n’en pas douter. Mais c’est surtout elle que je vois. Parfaitement reconnaissable, même de dos, droite au milieu d'un environnement qui doit lui rappeler les rudes hivers de son pays. Je ne saurais dire ce qui m’impressionne le plus entre sa délicieuse présence ici et l’oiseau tonnerre qui vole au dessus de sa tête. Un sourire en coin illumine, le temps d’une seconde, un visage que je pensais bloqué sur une expression unique pour le reste de la journée. Mains dans les poches, je m’approche d’Erin sans aucun objectif de discrétion. Le bruit de mes pas s’enfonçant dans la neige alerterait n’importe qui. Mais je n’avance pas jusqu’à elle, pas en sachant qu’elle est aux côtés d’une créature pareille. Mystique, royale, tout simplement magnifique. C'est la sienne ? J'avais bien cru entendre quelque chose à ce sujet. Finalement, c’est ma voix reconnaissable que je laisse percer, voix légèrement brisée par les heures passées sans adresser le moindre mot. Voix plutôt évocatrice d’une humeur hargneuse. « Je peux m’approcher, ou je risque de me faire picorer la cornée ? » Plaisantin dans les mots peut-être, mais pas de sourire, ni dans ma voix, ni sur mon visage. Doucement, le pensif vient seulement de sortir de ses réflexions. L'occasion m'est servie sur un plateau d'argent, ça mérite bien un peu de calme et de sérénité. Qu'est ce qu'il me disait Junior déjà ? Ah oui. Tâche de ne pas faire n'importe quoi.

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Message(#) Sujet: Re: Chaque Homme cache en lui un enfant qui veut jouer. -ft. Erin Chaque Homme cache en lui un enfant qui veut jouer. -ft. Erin EmptyVen 22 Jan - 15:09



( chaque homme cache en lui un enfant qui veut jouer | FAUST ♚ ERIN )

J’avais toujours aimé la neige, aussi étrange cela puisse paraître aux yeux de ceux qui savaient quel feu sommeillait en moi. Pourtant, c’était le cas. Sa pureté immaculée faisait écho à une certaine noblesse et les paysages recouverts de ce manteau blanc avaient le don de me ramener à des milliers de kilomètres de là, sur mes terres natales aussi sauvages qu’elles m’étaient douces. Sous mes pas, la couche épaisse que le ciel laiteux avait fait renversée crissait une mélodie qui accompagnait à merveille ma solitude. Au-dessus de ma tête alourdie de pensées dont la noirceur contrastait avec les teintes pâles des alentours, l’ombre de Kenaz m’escortait. Les pans de ma cape noire doublée d’hermine fouettaient mes chevilles emprisonnées dans des bottes d’un cuir aussi sombre que tout le reste. Et sur mon flanc, le sac renfermant les cadavres des rongeurs battait la même mesure, m’assurant la coopération du volatile, là-haut, jusqu’à ce que je décide de m’arrêter. J’aurais pu le nourrir dans l’enceinte de Poudlard : je le faisais, du reste, très bien en temps normal. Mais aujourd’hui, les grilles du château nous offraient un salut libérateur. Plus que jamais, les couloirs étaient étouffants, les cours ennuyants, le temps long, trop long. Et l’étrange statu quo, aux fondations aussi solides que le permettaient les ruines coupantes de feu notre royaume, entre Junior et moi n’arrangeait rien. Une humeur inquiétante voilait mon regard clair et mes traits tirés n’annonçaient rien de plaisant pour ceux qui avaient le malheur de trop s’en approcher.

Cette pseudo-révolution m’avait déridée, quelques minutes à peine. Et puis l’amusement était reparti aussi vite qu’il était venu, sous les remontrances d’un jumeau trop raisonnable et d’un… d’un quoi, au juste ? trop inquiet. Ami, amant, aimant… les qualificatifs étaient nombreux mais plus aucun ne semblaient s’harmoniser à sa silhouette. Il y en avait bien un qui lui était toujours allé comme un gant et qui supplantait tous les autres, les rendait risibles et futiles. Mais le trône sur lequel il reposait était devenu vacillant, menacé par une alliance toute autre. L’incertitude l’avait rendu inaccessible à mes doigts tendus dans sa direction. La patience n’était pas ma vertu, cette situation n’arrangeait rien. C’était en partie pour fuir Finn que je m’égarais dans les ruelles de Pré-au-Lard. Lui et l’impossibilité de me soustraire à ses incursions dans mon esprit. Il avait probablement déjà tout deviné, tout observé, tout analysé. Moi, je ne voulais pas en parler, en débattre, m’en défendre. Je ne voulais pas de ce froncement de sourcils accusateur et de ce regard qui lisait en moi comme dans un livre ouvert.

Alors mes pas m’éloignaient de cette école maudite que je songeais de plus en plus à quitter, coûte que coûte, retenue par un dernier lien. Ce n’était pas les options qui manquaient. Le simple fait de faire usage de la magie dans les couloirs de ce château pourrissant me vaudrait une exclusion en bonne et due forme. Ça, ou autre chose. Non, les options ne manquaient pas, elles attendaient simplement que je les écarte ou que je les choisisse. En suspens, comme tant d’autres choses. Ici, maintenant adulte, je pouvais faire usage de ma magie comme bon me semblait et me défouler sur les plaines vides de tout, sauf de neige, à perte de vue. J’aurais pu marcher longtemps encore, sans m’arrêter, peut-être même sans jamais revenir sur mes pas, si Kenaz n’avait pas plané, de plus en plus bas, jusqu’à ce que ses piaillements me signifient qu’il en avait assez d’attendre. Un rictus brisa l’inertie de mon visage et je consentis à déposer là le sac de musaraignes, souris et rats divers et variés, ici, au milieu de nulle part, le dos droit et le visage levé vers le ciel. Il suffisait de me retourner pour distinguer les contours des maisonnées qui marquaient la fin de ce minable village, mais devant moi, ça n’était que la campagne abandonnée à perte de vue.

Ôtant mes gants en cuir souple, je plongeai mes doigts à l’aveuglette, les refermai sur un corps sans vie d’un animal pour lequel je n’avais pas la moindre pensée, avant de le lancer en l’air, aussi haut que possible. Kenaz l’avala sans mal et je réitérai l’opération quelques fois avant de m’emparer de ma baguette. La suite de son repas se mit à léviter, lui échappant dès qu’il plongeait sur elle, montant et descendant, accompagnée de ses cris réprobateurs. Sa vivacité ne cessait de me fasciner, de même que la puissance qui se dégageait de ses battements d’ailes et de sa taille qui atteignait presque le mètre. Ce n’était pas encore très grand, à peine un quart de ce qu’il attendrait sûrement, peut-être même moins encore, mais c’était déjà bien loin de l’oisillon chétif qui devait se réchauffer au bord du feu. D’un mouvement de baguette souple, je lui envoyais une énième bouchée - j’avais perdu le compte - et il joua un peu avec sa proie avant de l’engloutir. Dans mon dos, la neige m’avertissait de l’arrivée de quelqu’un, de ces mêmes crissements qui m’avaient suivie jusqu’ici.

Peu encline à la politesse, je ne me retournai pas d’un millimètre, mes prunelles claires posées sur Kenaz qui tournoyait, ses ailes appesanties d’une méfiance qui brillait dans son regard intelligent. Ce n’était donc ni l’un de mes frères, ni l’unique personne autorisée à l’affubler d’un sobriquet ridicule qui nous rejoignait. Leur présence était pour lui, comme pour moi, exempte de tout soupçon. Pour un œil profane, l’oiseau continuait probablement de voleter non loin de moi. Moi, je connaissais chacun de ces mouvements et ce qu’ils anticipaient. La voix qui perça le silence m’était familière, du moins connue. Elle réveilla une langue de feu en moi, qui serpenta le long de mon estomac avant de loger dans ma poitrine, non loin de ma gorge, prête à couler dans mon corps tout entier. « Il ne picorrrerrra rrrien du tout, ce n’est pas un vulgairrre poulet. » Monsieur Pigeon, tout au plus. Mais par pour lui. L’ironie, dans ma voix, laissait clairement entendre qu’il ferait bien plus que ça, avant que je ne tempère la provocation. « Tu peux t’apprrrocher. Je ne l’ai jamais vu attaquer sans rrraison. » Dire que je ne lui avais pas permis serait tout aussi juste. J’avais notamment passé une partie de mon été à le dresser plus que je n’avais pu le faire avec mes seules connaissances, bien maigres, je l’avouais sans mal, au sujet des volatiles, des animaux en tout genre, même. « Qu’est-ce qui vaut à cette campagne l’honneurrr de ta prrrésence ? » La moquerie ne faiblissait pas, toujours aussi mordante, comme une vieille compagne qu’il était agréable de retrouver après ces longues heures muettes. « Un rrrendez-vous galant avec une quelconque vipèrrre ? Si j’avais su que l’endrrroit était prrropice aux rrrendez-vous amourrreux, j’aurrrais passé mon chemin. » Quelconque, bien évidemment, n’avait pas valeur d’imprécision, bien au contraire. Une manière comme une autre de saluer cet étrange Gryffondor aux canines souvent dévoilées par ses lèvres retroussées en un sourire sarcastique. Pivotant légèrement la tête, je lui jetai un regard alors qu’il s’arrêtait à mes côtés.


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Message(#) Sujet: Re: Chaque Homme cache en lui un enfant qui veut jouer. -ft. Erin Chaque Homme cache en lui un enfant qui veut jouer. -ft. Erin EmptyMer 10 Fév - 10:07



Chaque Homme cache en lui
un enfant qui veut jouer.

feat. Erin B. Sørensen

Les temps sont durs, plus pour certain que pour d’autres. La nouvelle du mariage de Junior me fit grincer des dents au départ, dans une désolation qui me glaça le sang avec solidarité. Mais la passion qui m’anime me réchauffa très rapidement, presque instantanément. La folie d’une passion dévorante pour la ruse forgea les pires idées. Une curiosité aussi dévastatrice qu’enivrante forgea des ambitions belliqueuses et stratégiques. Le malheur de l’un, profite souvent à l’autre lorsqu’on sait tendre la main pour saisir une opportunité trop rare. Le mariage arrangé de Junior l’éloignerait forcément d’Erin, brutalement, ou doucement avec le temps. Loin de me venter divin ou omniscient, mon goût généralement inné pour le drame me picote assez instinctivement le bout des doigts.

Qu’est-ce que la présence d’Erin face à moi, si ce n’est un coup du destin. Fourbe destin dont il faut se méfier. Fourbe Gryffondor qui s’élance vers tout aussi fourbe que lui. Se rapprocher de la Poufsouffle, dans tous les sens du therme, mérite d’être plus judicieux que le téméraire qui me conduit habituellement. Une fois auprès d’elle, je pourrais être aussi téméraire que je le voudrais, ça n’aura pas d’importance. Calculateur un temps, il est important de se laisser aller pour dissiper le doute et laisser au plus possible aller le naturel. Je suis pourtant, aujourd’hui, d’une humeur ronchon, bien loin d’être avenante. Mais l’oiseau prodigieux qui vole devant mes yeux a au moins le mérite de m’esquisser une petite lueur au bord des lèvres. Sans discrétion, ma voix file avec le vent froid vers deux individus partageant une complicité tout à fait exceptionnelle. Ralentir mes pas, observer de plus près sans nul but de défier la méfiance d’un être aussi majestueux. L’oiseau bien sûr, pas Erin. Indiscrétion si peu surprenante lorsqu’elle vient de moi, réponse grinçante peu surprenante venant d’elle. Une nouvelle lueur incline mon visage avachi par cette journée vide de sens et d’envies. La moquerie saurait cependant ternir un peu plus les traits d’un type qui, de base, ne voulait croiser personne. Quand l’enfant boude, il faut le faire rire. Si la moquerie a tendance à m’amuser, ce n’est pas le cas aujourd’hui. Mais passons.

Je me suis alors approché, notant l’oiseau décidément bien plus docile que sa maîtresse. Moquerie première, moquerie seconde, j’empêche mes lèvres d’échapper la moindre expiration d’agacement. Mes lèvres grimaces, se crispent, résistent. Viserait-elle quelqu’un en parlant d’une quelconque vipère ? Finnbjörn hanterait chaque coin de ce Château jusqu’à l’âme de sa soeur ? Pour ma quelconque vipère, j’ai préféré siroter du vin au coin du feu, c’est un atmosphère bien plus chaleureux. J’oubliais, ce n’était pas un rencard, mais les idées se brodent à une telle vitesse dans l’esprit des gens, qu’il vaut mieux ne pas tout ébruiter. La preuve en est dans les supposions ridicules d’Erin. Mains dans les poches, posé juste à côté d’elle, j'éloigne un sujet qui n'est pas à aborder, et me contente de retenir sa curiosité dissimulée derrière une froideur sans nom. « Un rendez-vous galant dans les champs en plein hiver, la taille gonflée comme une bouée par le manteau, le cul bourré de neige et d'hématomes à chaque gamelle, les joues irrités par le froid ? Je crois qu’on a vu mieux. » Ironique à mon tour, sans sourire, un haussement de sourcil condescendant porte un regard sur cette vallée remplie de neiges, éclatante, gelée, mais belle à n’en pas douter. Un petit air de Suisse hivernal réchauffant fait face à un air de Norvège dévastateur. Rien que de penser à ce pays me donne des coups dans la poitrine. Rien que d’y penser terni un peu plus mon humeur, prêt sans mal à dévoiler mon coup de gueule du jour. Pas la moindre gêne, jamais honte de rien. « Figure-toi que certain ont peur de la manière dont je pourrais réagir à la dernière révolte en date. Je suis impulsif mais pas encore con. Il fallait que je sorte prendre l’air. » Un faible coup de pied nerveux vient balayer la neige sous mes pieds. Sans donner de nom, il fallait que ça sorte. Je lui avais autrefois vendu ma différence, mon impulsivité, ma dangerosité. Elle est la plus à même d'entendre ses mots-là, et surtout de les comprendre d'emblée. De plus, m'ouvrir de la sorte pourrait bien entre-ouvrir une porte de confiance. Sourcils froncés je rapporte mon regard en l’air, vers les ailes rares qui volent au-dessus de ma tête, enchaînant avec un peu plus de mépris, tacheté de douceur sur la fin. Paradoxe dévastant. « Et puis comme il n'y a que les bouseux du village pour louper cette merveille, j'ai rappliqué dès que j'ai vu sa silhouette. » Ça, c'était inutile et sans but. Juste gratuit.

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Message(#) Sujet: Re: Chaque Homme cache en lui un enfant qui veut jouer. -ft. Erin Chaque Homme cache en lui un enfant qui veut jouer. -ft. Erin EmptyLun 15 Fév - 21:53



( chaque homme cache en lui un enfant qui veut jouer | FAUST ♚ ERIN )

Au fond, j’espérais sûrement que les crissements provoqués par des pas sur la neige seraient annonciateurs d’une présence que je ne parvenais plus à retrouver depuis des jours et des jours. Les accents français n’étaient pas ceux que je voulais entendre, pourtant, et ils me firent de la présence, non pas de mon meilleur ami aux allures de fantômes depuis quelques temps, mais de son homologue suisse et ami d’enfance. J’avais peine à croire qu’il soit du genre à se perdre si loin de Pré-au-Lard et en même temps, il était bien là, à noter la magnificence de Kenaz de quelques mots qui me flattèrent plus que de raison. Est-ce qu’il venait retrouver Bluebell ? Maintenant qu’une partie du château leur prêtait une relation ambigüe, mon frère en tête de liste, quoiqu’il consente à en dire, les deux tourtereaux s’étaient peut-être pris au jeu. Dans le fond, je n’en savais rien, et je n’en avais pas grand chose à faire. Nos rapports s’étaient peut-être apaisés depuis l’été, j’étais néanmoins convaincue que la Serpentard était mieux loin de mon jumeau. Alors qu’elle fricote avec le nouveau venu, si cela lui chantait, je serais bien la dernière à m’en offusquer. « Tu as donc si peu confiance en ton équilibrrre ? » fis-je, en lui accordant un regard avant de me perdre de nouveau dans les contours enneigés du paysage qui nous accueillait tous les deux, nous ainsi que la silhouette de l'oiseau-tonnerre qui nous survolait. « La purrreté de la neige, le frrroid sauvage, les capes et leurrrs fourrrrurrres… Tout dépend de comment on voit les choses. » J’avais toujours aimé les paysages devenus blancs sous une avalanche continue de flocons. Un horizon qui se déclinait dans une seule et unique nuance, à la pureté formidable. J’avais toujours aimé le froid, aussi, ne le craignant nullement, sûrement grâce à ce feu qui brûlait constamment en moi. En fait, je trouvais l’endroit, bien qu’il s’agisse d’une campagne écossaise lambda et non pas de nos glorieuses steppes norvégiennes, d’un charme presque poétique, bien loin de la souillure que portait Poudlard entre ses murs. Pouvais-je reprocher à Faust Chamberlain de ne rien en voir ? Il m’importait trop peu pour que je le fasse. Y avait-il seulement de la neige, en Suisse ? Et peut-être était-il tout simplement dépourvu de goût. Un rictus déchira mon indifférence à cette idée et je laissais toute la violence de mes pensées se glisser jusque dans ma baguette qui fit virevolter un nouvel encas jusqu’à ce que Kenaz parvienne à s’en emparer.

M’étais-je fourvoyée ? Le Gryffondor n’était-il donc pas venu pour une rencontre galante mais pour extérioriser sa frustration, tout comme je le faisais ? De la musaraigne qui venait de disparaître entre les crocs acérés de mon oiseau, mes yeux glissèrent jusqu’à la neige qui s’envola à quelques pas de là, propulsée par le coup de pied rageur d’un Suisse de mauvaise humeur. N’était-ce pas le pays de la tempérance et de la nonchalance ? Il y en avait là un digne représentant. Je ne pouvais pas l’être plus que lui, pas alors que ses propos faisaient furieusement écho à une des nombreuses raisons qui m’avaient poussée à fuir le château, ses occupants, ainsi que les ruelles du petit village sorcier, à fuir jusqu’à me retrouver seule, complètement seule… jusqu’à ce qu’il vienne me tirer de cet ermitage volontaire. « Tiens donc » ricanai-je finalement, dardant mon regard sur ses traits coupés au couteau. « Bienvenue au club, alorrrs. Nous sommes tous les deux victimes de la confusion qui rrrègne entrrre impulsivité et stupidité. » Dans le fond, ce n’était pas ça, qui m’irritait tant, mais que ses mots n’aient jamais dérivé vers autre chose. Juste quelques mises en garde banales qu’il aurait aussi bien pu balancer au premier venu, à un ami quelconque, comme à… Faust, par exemple. La supposition fit son chemin et me fit jeter une souris d’un geste encore moins aimable que les précédents, sans même jouer un peu avec, arrachant un piaillement agacé à Kenaz. « Qui ? » lui demandai-je finalement, la langue de feu prête à tout brûler sur son passage si sa voix venait confirmer mes soupçons. Je ne le connaissais que depuis quelques mois - et encore, connaître était un bien grand mot pour nous qui n’avions partagé qu’une danse et quelques insultes - mais je savais que le lien qui m’unissait à Junior était bien au-dessus de celui qu’ils partageaient tous les deux. Alors pourquoi ? Si mes doutes s’avéraient exacts, pourquoi ? Depuis quand étais-je réduite qu’à bénéficier ce qu’il accordait au premier venu ? Ma salive se fit amère, un arrière-goût de bile prenant le pas sur le reste.

Un cri souverain, encore un, me rappela à mes devoirs. Je n’étais pas très au fait du niveau d’intelligence des créatures magiques, mais force était de constater que j’avais à mes côtés un animal capable de compter. Il savait précisément à combien de musaraigne et autres rongeurs il avait le droit, la quantité augmentant avec son âge et son gabarit, bien évidemment. Sitôt qu’il en recevait un de plus, il était impossible pour moi de revenir à l’ancien compte. J’avais déjà essayé, pour voir. Le test s’était avéré concluant. Et si je ne le distribuais pas assez vite, j’étais bonne pour quelques réprimandes. Le rat fit quelques ronds dans le ciel avant de terminer entre les serres de Kenaz, accompagné dans son triste sort par les mots de Faust. Deux silhouettes, le nez levé vers le ciel, à l’observer : il était sûrement ravi de toute cette attention. « Je suis bien aise que la rrracaille du village ne vienne pas m’imporrrtuner pour le contempler d’un peu plus prrrès. » Ce n’était pas pour rien que je m’étais isolée à ce point : c’était pour les fuir, tous, m’éloigner de cette vermine insupportable. « Elle ne mérrriterrrait pas un tel spectacle. »


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Message(#) Sujet: Re: Chaque Homme cache en lui un enfant qui veut jouer. -ft. Erin Chaque Homme cache en lui un enfant qui veut jouer. -ft. Erin EmptyLun 22 Fév - 17:45



Chaque Homme cache en lui
un enfant qui veut jouer.

feat. Erin B. Sørensen

Si encore il n’y avait que cette révolution débile. Je m’y joindrais peut-être, à ma manière, qu’importe. La véritable source de révolte, c’est cette sang de bourbe aux cheveux de feu qui pense avoir le droit légitime de nous interdir la magie. Si ce n’est que ça, nous passerons à des armes moins forestières et plus tranchantes. L’objet des maux causés n’a pas d’importance, à partir du moment où on sait le manier. Le toupet d’une salope moldue et de son mari qu’on préfèrerait voir mort, ne fait qu’ajouter plus d’amertume à ce visage déjà pâli par une motivation noire. Chaque âme de ce Château me gonfle, aussi purs ou impurs qu’elles puissent être. Il était temps de sortir, temps de prendre l’air avant qu’un pauvre innocent n’en fasse les frais. La neige est belle, évoque une certaine mélancolie, une quelconque romance qu’on envierait aux plus beaux des amoureux, mais ce n’est pas là le premier lieu de rendez-vous que j’élirais. Le sous-entendu d’Erin est bien sûr entendu, mais je préfère aborder les choses avec ironie et indifférence. Mon manque d’équilibre soupçonné m’arrache une esquisse. Je ne pense pas avoir manqué d’équilibre et de précision lorsque j’ai frappé cette horrible bête au visage tel un bélier chargé contre une porte. Si la brune semble obnubilé par un tel paysage, je le partage et le comprend quelque part. La neige est courante en Suisse, dans les plus hauts sommets. C’est royal, pur et élégant. Je l’admire sans pour autant me jeter dedans à la moindre occasion. Je l’adore sans pour autant y dévouer mon esprit pourtant si peu chevaleresque à un rendez-vous galant. Si une telle froideur réchauffe le coeur d’Erin et l’anime de tant de mélancolie, ce n’est pas ce qui me surprend. C’est poétique.

Se confier sur ma venue, regard porté sur un majestueux se nourrissant avec élégance. Un coup de pied dans la neige exprime la frustration, accompagne des paroles méprisantes envers ceux qui me craignent. Au fond, il n’y a qu’un pas entre la crainte d’autrui et le doute qu’on lui assigne. Un ricanement joint ma confidence futile à une frustration partagée. Alors comme ça, la Norvégienne vit véritablement un moment de mélancolie, coupée du monde, la tête dans la neige ? Tiens donc, deux mots qui me viennent également à l’esprit, sûrement inspirés par l’accent nordique de celle qui attise tout intérêt. Tiens donc, voilà que ma volonté d’ouvrir une porte se montre parfaitement accessible. Il se pourrait même qu’elle soit déjà entre-ouverte. Les mots qu’elle emploie me rappellent d’ailleurs la conversation que nous avions entretenu dans la forêt interdite, celle où je lui faisais savoir l’écart terriblement fin entre le courage et la stupidité. Ainsi, on se comprend vraiment alors. On se ressemble peut-être plus qu’on ne le voudrait. Le tout, maintenant, est de ne rien gaspiller. Rester naturel en toute machination est un art, l’art de l’improvisation. Je ne peux fausser le rire terriblement mauvais qui s’extirpe d’entre mes lèvres à l’écoute de sa question. Je ne peux cacher la complexité du lien que j’entretiens avec lui. « D’Archambault, ce qui ne devrait pas te surprendre. » J’ai presque hésité à prononcé son nom, de peur que ça ne l’irrite, ne l’agace, qu’elle ne déverse sa frustration sur moi. « Et toi, qui doute de ton intelligence ? Le bourreau français a frappé deux fois ou c'est l'un de tes frères rigides ? » L’un ou l’autre ne me surprendrait pas. Finnbjörn a beau dissimuler ses plus sombres pensées derrière des mots simples aux bords coupants, il n’en est pas moins hautain et intransigeant. Du moins c’est l’impression qu’il me donne, et j’ai rarement tort.

Deux paires d’yeux ne se lassent pas d’une vue poétique, un horizon dans lequel l’oiseau savoure un repas suivi de près. Les mots d’Erin appuyant les miens sauraient presque me faire sourire s'ils ne nourrissaient pas plutôt ma haine. Les habitants de Pré-au-lard deviennent alors une vermine indigne d’un tel spectacle, d’une certaine manière même indigne de notre compagnie. Deux êtres contrariés, rassemblés par le destin pour un but bien précis. Côtes à côtes, à se porter un demi-regard de temps en temps, nos iris claires s’imprègnent de toute la clarté dont un sol enneigé est capable. Comme à la conquête de toujours plus de froideur dans le regard, comme naturellement attirés par un néant étonnamment blanc. Sourcils froncés, poings toujours fermés dans les poches, je ne perd pas mon état d'esprit de vu. En parlant de mérite, vous savez qui ne mérite pas notre malice ? Ceux qui en ont peur. « En attendant la vraie racaille nous prive de magie. Alors une révolution d’enfant bidon c’est partiellement bienvenu, mais y’a surtout de quoi en tirer profit le temps de trouver mieux. C’est pas une pathétique pouffiasse moldue qui nous coupera les ailes. » Cru, acerbe, détestable, ça fait du bien de le dire haut et fort, de pouvoir se lâcher sans risquer d'abîmer les oreilles fragiles de ce cher Juju. Sans but direct de gagner sa confiance, il est là sujet d'un échange entre deux personnes d'un même parti, sortis pour contester le manque d'implication de la part de leurs semblables. Que vais-je entreprendre au fond ? La colère parle, c'est sûr. J'ai besoin de me libérer, c'est sûr aussi. Chaque chose en son temps, à chaque acte son résultat. On peut le sentir dans ma voix, ce dégoût persistant. Les pro-moldus se réveillent, ça se sent. Ça va être un carnage.

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Message(#) Sujet: Re: Chaque Homme cache en lui un enfant qui veut jouer. -ft. Erin Chaque Homme cache en lui un enfant qui veut jouer. -ft. Erin EmptySam 27 Fév - 11:19



( chaque homme cache en lui un enfant qui veut jouer | FAUST ♚ ERIN )

L’espoir d’une compagnie désirée s’effaça sous les accents français de Faust Chamberlain, similaires à ceux de Junior et pourtant si différents. Ils n’avaient rien en commun : ni dans leurs traits, ni dans leur élégance naturelle, ni dans leur ton. Et cette constatation me pinça le cœur. Parce que si eux n’avaient pas grand chose de similaire, à part une enfance liée, j’en avais bien plus avec le Gryffondor. L’absence de mon meilleur ami s’effaça douloureusement alors que nous échangeons quelques politesses pleines d’ironie et que je continue de nourrir Kenaz, par lancer de rongeur régulier. La perspective d’un rendez-vous amoureux loin de Pré-au-Lard mourut aussi vite qu’elle était apparue, pour lui, comme pour moi. Ne restaient plus que deux égos blessés par des mises en garde insultantes. Ma question vint chercher une identité que mon intuition pressentait. Dans le ciel, mon oiseau-tonnerre piaillait son mécontentement alors que, lentement, mon attention dérivait de sa majestueuse apparence à celle, plus humaine, plus banale, mais pas moins intrigante, de mon camarade. La réponse tombe et je sens mes muscles se tendre, mon visage se figer. Alors comme ça, non seulement nos rapports s’étaient distendus au point qu’il ne me parlait plus que de choses sans importance ; au point qu’il ne m’envoyait plus le moindre mot, sauf pour m’enjoindre de ne pas participer aux élans révolutionnaires de la vermine de Poudlard ; mais en plus, il dispensait ses recommandations à d’autres. L’élan de jalousie blessa un peu plus profondément mon orgueil déjà malmené. Les ruines de notre relation m’apparurent plus déchiquetées que jamais. C’était donc ainsi ? Mes doigts se crispèrent autour du dernier morceau qui constituait le repas de Kenaz et lui jetèrent violemment. Ça me blessait — plus que de raison peut-être — de me rendre compte que je rejoignais lentement les rangs indifférents des connaissances de Junior. « Un mélange des deux. » Ma voix s’était faite sèche et rude, peu encline à en dévoiler plus à cet oiseau de mauvaise augure. Il était comme un mauvais présage auquel je ne croyais pas : fascinant, repoussant, persistant. Bourreau français… Pourquoi ce surnom lui allait-il si bien, présentement, et pourquoi un autre que moi s’en rendait-il compte ?

D’un mouvement souple de ma baguette, je fis disparaître le sac en toile de jute et la créature, dans les cieux, comprit que c’était la fin de son repas. Pour autant, il continua sa valse aérienne au-dessus de nos têtes, nous gratifiant d’un spectacle dont je ne me lassais jamais. J’avais encore moins envie — si seulement c’était possible — de retourner au château, de fouler des couloirs imprégnés de crasse, d’entendre des conversations d’une racaille qui jouissait de privilèges qu’elle ne méritait pas, de subir l’absence prolongée de mon meilleur ami. L’était-il encore seulement ? Rien n’était moins sûr, à ce stade. Masqués par ma cape, mes poings se serrèrent et des émotions conflictuelles enflèrent, avant que je ne les ravale. J’étais contrariée — bien plus que ça, en vérité — mais seule ma moquerie habituelle et mon dédain envers la population souillée de Pré-au-Lard perça entre mes lèvres. Faust répliqua, reportant la conversation sur la sang-de-bourbe à la tête de l’école qui se croyait tout permis au point de nous ôter le droit fondamental de faire usage de notre magie. Chaque jour qui passait jouait un peu plus avec mes nerfs et ma patience déjà élimée se voyait malmenée un peu plus. Les mots étaient prêts, il me suffisait de les écrire et d’envoyer une lettre à Grand-Père pour demander le droit de quitter cette école de malheur. Quand bien même il ne voudrait pas, je pouvais toujours trouver de quoi me faire renvoyer. Les opportunités ne manquaient pas. Une seule chose me retenait encore et c’était un lien qui venait de prendre un sacré coup. « Encorrre faudrrrait-il que cette rrrévolution mène à quelque chose » répliquai-je, sarcastique. Pour l’instant, hormis un mot anonyme, il n’y avait pas grand chose qui résultait de la démarche. « Tu as dû te rrrendrrre compte que ce n’est pas la volonté de prrrotester qui étouffe les nôtrrres. » Je ne doutais pourtant pas des plans que pouvaient fomenter mon tendre jumeau : je leurs reprochais simplement de prendre trop de temps et de ne pas m’autoriser à laisser libre court à ces émotions violentes qui pulsaient en moi.

( Pando )
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