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Dans la gueule du lion
Nikita N. Yaga

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Message(#) Sujet: Dans la gueule du lion Dans la gueule du lion EmptyJeu 10 Déc - 18:38

Les limites existent pour être franchies

S'il y avait bien une chose pour laquelle Blaze était naturellement compétent, c'était la séduction. Presque comme si toute sa vie avait tourné autour de cette activité, il avait commencé dès son plus jeune âge à tester les limites de l'autorité parentale puis à se racheter à coup de sourire, de cadeaux et de dessins, expérimentant à cette occasion le plaisir d'esquiver les conséquences de ses actes. Sa sœur et son frère ne furent pas non plus épargnés et, dernier de la fratrie, il avait toujours joui d'un statut particulier qu'il avait entretenue plus ou moins consciemment en se rendant tour à tour insupportable puis particulièrement adorable.

A Poudlard, cela s'était traduit de manière tout aussi concrète dès sa rentrée où il avait accordé un soin très particulier à se faire bien voir de ses enseignants pour retrouver un peu de l'indulgence familiale dans laquelle il avait grandi. Il en était allé de même pour ses camarades qui n'avaient pas tardé à se diviser en deux groupes : soit on l'appréciait, soit on le détestait, mais dans tous les cas ces sentiments devaient être forts et rien n'était plus frustrant pour le jeune homme que de laisser indifférent ceux qui croisaient sa route.

Si tous ces efforts étaient restés relativement bon enfants durant les premières années de sa scolarité, son caractère était littéralement entré dans le dur au cours de sa quatrième année où il avait commencé à naturellement accorder de plus en plus d'importance à l'attirance physique ce qui l'avait amené à transiter doucement d'un charme enfantin vers des intérêts et pratiques déjà peu plus adultes.

Malheureusement pour la jeune fille, sa rencontre avec Skyler n'avait que partiellement suffit à apaiser ce trait de personnalité prédominant chez Blaze qui, bien que ravis de son couple, n'en avait pas pourtant circoncit son désir de plaire à sa seule petite-amie. Or comme lui, son entourage avait grandit et il était de plus en plus difficile de rester indifférents aux œillades et minauderies de certaines de ses camarades, parfois peu embarrassées de toute subtilité.

Il fallait dire aussi que si jamais il ne l'aurait avoué devant la Serpentard, le jeune homme prenait beaucoup de plaisir à ces attentions qu'une enfance entière à adapter son comportement en fonction de ce qu'il lisait chez les autres lui faisait remarquer bien rapidement. Aussi, n'avait-il pu passer à côté des coup d'oeils insistants de Rosalie et de la façon qu'elle avait de se retourner sur lui quand il prenait la parole en cours. Ayant laissé passer quelques semaines pour vérifier sa théorie, finalement le doute n'était plus possible, ils avaient bien quelques atomes crochus.

Le jeune homme aurait toutefois pu se contenter de ces platoniques regards en coin qui lui suffisaient tout à fait puisqu'il était avec Skyler, mais lorsque leur professeur de métamorphose forma des groupes pour un devoir à rendre, 5ème année avec 4ème année, et qu'il se retrouva en équipe avec la jolie gryffondor, c'était un peu comme si le destin lui-même s'était penché dans son dos pour le pousser au vice.

Bien sûr il avait fait mine de rien, après tout c'était mieux de se faire désirer, et parce qu'il lui restait quand même quelques scrupules à profiter de la situation, jusqu'au moment où, les bases de leur travail posées, il avait fallu convenir d'un rendez-vous pour le terminer après les cours. C'est là que vint l'idée brillante !

- Et pourquoi pas la salle commune de Gryffondor ? avait-il proposé de son air le plus innocemment motivé du monde. Tout le monde dit que c'est la plus belle des quatre !

Le Serdaigle en effet s'était depuis le début de sa scolarité mis en tête de visiter le plus de salles communes possibles. Ses potes lui avaient déjà ouvert la porte de celle de Poufsouffle et il comptait sur Skyler pour lui glisser un de ces quatre le mot de passe des cachots, mais à Gryffondor il n'avait globalement que des ennemis. D'ailleurs ça l'amusait assez d'imaginer la tête que feraient Maxton ou Faust en le découvrant tranquillement installé dans leurs canapés...

Rosalie ne fut pas trop difficile à convaincre et rendez-vous fut donc pris la semaine suivante, devant le portrait de la Grosse Dame. Celle-là, tout le monde la connaissait, on l'entendait encore chanter depuis les salles de classe du cinquième étage.

Satisfait de cet arrangement, Blaze se présenta à l'heure devant le portrait qu'il salua poliment. C'était pas le moment qu'elle se mette à faire des histoires, celle-là, et attendit de voir arriver sa camarade.

@Rosalie Dawley-Guggenheim


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Message(#) Sujet: Re: Dans la gueule du lion Dans la gueule du lion EmptyLun 14 Déc - 12:42



( dans la gueule du lion | BLAZE ✿ ROSALIE )

La Métamorphose était devenue sa matière préférée depuis que le professeur avait eu la merveilleuse idée de former des binômes mixtes entre les quatrièmes et les cinquièmes années. Déjà, de base, Rosalie aimait tout particulièrement les cours qui mélangeaient ces deux classes. Les cinquièmes étaient tous trop cool, quoiqu’un peu flippants pour certains, et ils avaient la chance de compter Blaze Mansfield dans leurs rangs. Depuis l’année dernière, la jeune fille ne pouvait empêcher son regard de s’attarder sur le Serdaigle et ses pensées d’imaginer mille et une scènes dans lesquelles il lui avouait être tombé amoureux d’elle et où, après bien des péripéties dignes des plus grands romans, ils pouvaient enfin vivre leur amour au grand jour. Une amourette d’adolescente qui faisait battre son cœur un peu plus vite dès qu’ils étaient dans la même pièce. Et que dire du moment où le professeur avait dit « Mansfield, avec Dawley » ! Elle avait bien cru défaillir. Ou exploser de bonheur. Ou bien défaillir d’une explosion de bonheur, si seulement c’était possible.

C’est qu’il avait tout pour plaire. Il était super beau en plus d’être sûr de lui. Il avait l’air d’être ami avec la terre entière et de connaître tout le monde. En plus, il était intelligent et drôle. Un brin arrogant, peut-être, mais ça ne faisait que renforcer son charme aux yeux de la jeune fille. Bien évidemment, elle était convaincue d’être d’une discrétion totale et que jamais le jeune homme ne pourrait remarquer qu’elle l’aimait vraiment bien, surtout qu’ils ne s’étaient jamais réellement adressé la parole. Et c’est le cœur battant la chamade et les joues légèrement roses qu’elle s’était assise à côté de lui pour débuter leur collaboration. Rosalie avait dû se faire violence pour ne pas laisser son imagination prendre le dessus et commencer à rêvasser, de même qu’il avait fallu rester forte et ne pas rougir trop violemment face aux nombreux sourires pleins de charme du garçon. Non, elle ne devait pas passer pour une idiote, pas auprès de lui, alors elle avait essayé de bien se concentrer pour qu’il ne la trouve pas stupide. C’était une opportunité en or de créer un lien avec lui et qu’il se souvienne de son existence.

Autant dire que, lorsqu’il avait proposé qu’ils se retrouvent dans la salle commune des Gryffondor pour poursuivre leur devoir, Rosalie n’avait pas hésité et avait rapidement accepté. Blaze Mansfield dans sa salle commune ! Ce n’était peut-être pas vraiment autorisé, mais tant pis. Le jour dit à l’heure dite, Rosalie patientait impatiemment, assise en tailleur sur l’un des canapés rouges qui habillaient la salle commune, plongeant régulièrement ses doigts dans un sachet de bonbons, les yeux fixés sur une horloge. Les secondes défilaient bien trop lentement, surtout qu’elle se força à patienter une minute entière pour ne pas arriver la première devant le tableau de la Grosse Dame et passer pour une adolescente énamourée qui avait hâte de retrouver son camarade.

Fébrile, elle abandonna enfin son siège pour arriver jusqu’au portrait et sortir dans le couloir. Ouf ! Blaze était déjà là. Est-ce qu’il avait attendu trop longtemps ? Elle n’espérait pas, il ne manquerait plus qu’il lui en veuille ! « Salut Blaze, viens ! » fit-elle avec un grand sourire ravi avant de tourner un regard confiant en direction du portrait. « On va travailler. Killian a dit qu’il était d’accord. » Face à son mensonge plein d’aplomb, la Grosse Dame ne chercha pas plus loin et le tableau se referma dans leur dos. « Bienvenue chez Gryffondor ! » lâcha-t-elle, un brin théâtrale, alors qu’ils pénétraient dans la salle commune. Il n’y avait que quelques rares élèves qui leurs jetèrent un regard, soit étonné, soit indifférent, avant de retourner à leurs occupations. « Sers-toi des bonbons si tu veux » proposa-t-elle alors qu’ils rejoignaient les fauteuils qu’elle avait réservé, près de la cheminée et dans un coin un peu calme de la pièce d’où on avait une belle vue sur celle-ci.

( Pando )
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Nikita N. Yaga

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Message(#) Sujet: Re: Dans la gueule du lion Dans la gueule du lion EmptyMar 15 Déc - 1:51

Les limites existent pour être franchies

Il n'eut pas à attendre bien longtemps que déjà le tableau s'entre-ouvrait pour laisser apparaitre Rosalie dans son entrebâillement. Un peu sans s'en rendre compte, cela lui arracha un sourire. Blaze avait beau avoir déjà vu cette porte secrète s'ouvrir à quelques occasions, le principe restait amusant. Plus amusant en tout cas que cette barbante manie qu'avait la statue à l'entrée du dortoir de Serdaigle de leur poser des énigmes trois fois par jour, dès qu'ils souhaitaient regagner leur dortoir. D'autant que même après une longue journée de cours, le heurtoir en Rowena ne voulait rien savoir, aucune négociation possible, il se contentait d'ânonner ses devinettes sans jamais en dévier. La grosse dame, elle au moins, semblait avoir un peu de conversation.

- Salut ! dit-il à l'adresse de la jeune fille, se glissant complètement par automatisme dans l'aspect de lui-même le plus charmant.

Il en profita d'ailleurs pour adresser à son tour un sourire particulièrement innocent à la peinture, l'air de confirmer sans rien dire les propos de sa camarades quant au fait que sa présence était belle et bien en règle. Que cela soit vrai ou non, qu'importait au fond ? Dans quelques instants il aurait pénétré l'antre secrète des lions et que ce soit pour deux heures ou une minute avant de s'en faire virer, personne ne pourrait lui retirer ce petit exploit. Face à l'absence de suspicions de la grosse dame, le jeune homme franchit d'un pas la porte et se retrouva dans le dortoir.

- Bienvenue chez Gryffondor !

C'était... différent. Assez royal, avec ses teintes rouges et or et son ambiance chaleureuse. En comparaison, la salle commune de Serdaigle avait quelque chose de contemplatif. Ici, dans le mobilier et les couleurs, tout inspirait l'action et le dynamisme.

- Super cool ! Vous vous mettez bien ici.

Laissant un instant trainer son regard sur les meubles, tentures et décorations, un sourire satisfait se dessina sur son visage. Voila, il y était. Ça n'avait pas été si dur que cela, au fond. Et à l'instant où il eut terminé de faire le tour de la pièce avec son regard, il s'en désintéressa totalement. Blaze n'était pas vraiment le genre de personne à se contenter d'une victoire passive, il ressusciterait certainement sa satisfaction plus tard, en se ventant auprès de ses potes, mais pour le moment, puisqu'il ne pouvait la partager ouvertement avec personne il la jugeait sans intérêt.

Saluant d'un geste innocent quelques gryffondors qui travaillaient là, il emboîta le pas de sa camarade jusqu'au coin de la cheminée et se laissant un peu guidé, alla s'installer dans un fauteuil qui semblait particulièrement moelleux. Son attention vint alors se reporter sur Rosalie. Sa curiosité vis-à-vis de la salle commune des rouge étant assouvie, il pouvait désormais se concentrer sur le second centre d'intérêt de l'après-midi : sa relation avec la jeune fille qui faisait preuve d'un grand potentiel. Lui adressant encore un sourire - décidément - il piocha rapidement dans la boîte de friandise qu'elle lui tendait.

- Merci ! T'as tout prévu dis moi... Il y a d'autres surprises encore après ?

A cet instant, un regard extérieur lui aurait certainement trouvé des airs de chats, une frimousse charmante mais un regard joueur, voire franchement déstabilisant quand on savait que le jeune homme était en parfait contrôle des mots qu'il prononçait et de l'image qu'il renvoyait.
L'air de rien, parfaitement à l'aise, il se laissa aller un peu dans le fauteuil, fit mine de promener une fois de plus son regard sur la pièce puis revint à Rosalie.

- Bon ! La métamorphose ? On s'y met maintenant ou plus tard ?


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Message(#) Sujet: Re: Dans la gueule du lion Dans la gueule du lion EmptyDim 20 Déc - 14:37



( dans la gueule du lion | BLAZE ✿ ROSALIE )

Le ravissement adolescent se le disputait à une gêne sentimentale que Rosalie devait surveiller de près pour ne pas laisser ses joues rosir de manière intempestive. Blaze était fidèle à lui-même : sûr de lui, un beau sourire aux lèvres, un charme que la jeune fille jugeait inégalable. Au moins ça. Ils pénétrèrent dans la salle commune sans que la Grosse Dame ne les en empêche et la blonde se fendit de quelques mots de bienvenue, plus qu’heureuse d’avoir fait entrer le Serdaigle dans l’antre des lions. Elle avait bien vérifié : aucun des deux préfets n’était dans le coin, ils étaient donc tranquilles, sans personne pour venir leur tirer les oreilles et leur rabâcher un règlement chiant à mourir. « C’est pas aussi cool à Serdaigle ? » l’interrogea-t-elle, curieuse. Elle était habituée à cette salle commune, aux couleurs chaleureuses et à l’ambiance qui y régnait. Et si elle s’était déjà posée des questions sur celles des autres maisons, elle n’avait jamais eu la chance, elle, de pouvoir y aller.

Près de la cheminée, deux fauteuils et des bonbons les attendaient. Rosalie ne loupait rien des expressions qui passaient sur le visage de Blaze, incapable de regarder trop longtemps ailleurs, et percevait chaque sourire comme un nouvel encouragement à passer plus de temps ensemble encore. Il était là, avec elle, le mec le plus cool de tous les cinquième années, voire de Poudlard tout entier, et elle avait envie que cet instant dure toute une vie. La question qu’il lui posa, assortie d’un petit compliment, et, plus encore, l’expression qui l’accompagna, firent rougir de plaisir la jeune fille et accentuèrent son sourire. « Vaut mieux travailler le ventre plein, et j’avais lu une fois que le sucre c’était bon pour la concentration » affirma-t-elle, inventant au fur et à mesure pour justifier, amusée, la présence des bonbons. Elle était tout simplement incapable de se passer de friandises, et d’ailleurs, elle en piocha quelques unes avant de poursuivre. « Si j’te l’disais ce serait plus une surprise ! » Bon, elle avait rien prévu du tout, persuadée que le jeune homme voudrait travailler et elle ne comptait pas lui faire honte en refusant de bosser. C’était un Serdaigle, la sagesse tout ça, il fallait donc qu’elle fasse preuve de sérieux. Mais si ça devenait nécessaire, elle pouvait toujours trouver de quoi les occuper, son esprit n’était jamais à cours d’idées.

Le regard de Blaze s’égara quelques secondes sur la salle commune, sûrement pour s’imprégner un peu plus des lieux, du moins c’est ce que la blonde se disait alors que le chocolat fondait dans sa bouche. L’envie de travailler était absente, elle préférait franchement discuter avec le Serdaigle des heures entières, au moins, oui, et avoir le droit à quelques autres sourires. Mais il revint à la métamorphose, au plus grand dam de Rosalie… qui accueillit sa question avec un sourire spontané. « Ben, comme tu veux. » Elle était incapable de prendre une décision. C’était un fait : dès qu’un choix s’offrait à elle, elle restait paralysée. Impossible de choisir entre telle ou telle proposition, les deux présentant toujours des avantages et des inconvénients. Et face à la prestance de Blaze, c’était encore pire. Est-ce qu’il lui posait la question parce que ça lui était égal ou parce qu’il avait une idée de ce qu’il voulait faire mais ne voulait pas donner l’impression de tout décider ? Rah, c’était trop prise de tête. « Si on le fait maintenant, on sera débarrassés, mais en même temps, c’est un peu chiant la métamorphose… » fit-elle finalement, sans apporter d’élément de réponse, préférant laisser à Blaze la responsabilité de choisir pour eux deux. Ils pouvaient toujours aller voir les dortoirs s’il avait envie, même si celui des filles était inaccessible aux garçons puisque les escaliers se transformaient en toboggan. Mais avec une corde, ça devait être possible non ? ou alors une alarme se mettait à sonner comme dans les films de cambriolage… « T’as une préférence ? »

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Message(#) Sujet: Re: Dans la gueule du lion Dans la gueule du lion EmptyJeu 31 Déc - 18:29

Les limites existent pour être franchies

- C'est différent. répondit-il simplement d'un air évasif à la question de la jeune fille.

La prouesse des décorateurs du chateau tenait dans le fait qu'ils étaient parvenus à rendre toutes les salles communes d'un style unique sans qu'il soit aisé de dire laquelle était la plus confortable. Chacune avait ses qualités et ses défauts, tout simplement, et il n'y avait rien à dire de plus. Toutefois, il était désormais curieux de découvrir la dernière qui manquait à son palmarès, celle de Serpentard.

Passé ses premiers pas dans ce lieu qui ne lui était intrinsèquement pas acquis, Blaze se sentait à présent parfaitement à l'aise, encouragé dans son assurance par la présence de Rosalie qui semblait absolument ravie de sa présence et avait même pris soin de préparer le rendez-vous avec des sucreries. Le temps de partager quelques politesses avec cette dernière et le Serdaigle sentait qu'il fallait à présent donner le change quant à la métamorphose. Bien que le sujet soit intéressant, il restait largement moins passionnant qu'une visite des lieux ou que l'intérêt de la jeune fille qu'il savourait comme autant de miel sur son égo.

Rosalie semblait d'ailleurs partager son état d'esprit vis-à-vis de la matière, précisant que la perspective de passer l'après-midi sur celle-ci ne l'enchantait pas plus que ça. Difficile de lui donner tort. Finalement, jouant sur son statut d'hôte, elle lui proposa poliment de choisir pour eux-deux, ce que le jeune homme ne se fit pas dire deux fois. S'il n'aurait pas été contre poursuivre son exploration du dortoir des rouges et pourquoi pas aller jeter un coup d’œil à la chambre que partageaient Maxton et Faust, deux étudiants qu'il ne portait pas dans son cœur, il avait pour le moment une autre idée derrière la tête. Et on pourrait toujours aller fouiner après si le cœur leur en disait.

Bien qu'il ne se le formule pas en ces termes, le fait de savoir qu'il plaisait à Rosalie semblait ouvrir dans son esprit tout un tas de possibilités intéressantes. Bien sûr il fréquentait déjà Skyler mais sa relation avec la Serpentard était d'une autre nature et si cette-dernière était plus âgée d'un an que lui, Rosalie, elle, était sa cadette. Cela devait jouer car elle semblait beaucoup plus disposée à le suivre dans ses projets que ne pouvait l'être Skyler qui posait toujours beaucoup de questions et ne faisaient jamais preuve d'un enthousiasme incroyable dès qu'il envisageait une aventure.

En fait, sans compter Jade qui était toujours partante pour rigoler et les premières années que Blaze embobinait de temps en temps, Rosalie était la première personne dont il lui semblait clairement qu'elle était prête à lui faire confiance les yeux fermés. Du moins c'était ainsi qu'il se représentait la situation pour le moment et un peu cyniquement, il comptait bien en profiter tant que cela était possible. Sa soif de reconnaissance et d'indépendance se mariait naturellement avec un attrait pour le pouvoir et l'idée de s'être trouvé un cobaye consentant avait de quoi l'émoustiller un peu.

- T'as raison, réglons la métamorphose tout de suite et on verra à s'amuser après.

Il avait dit cela en feignant d'ignorer le moindre double-sens et attrapa sa baguette ainsi qu'un vieux livre qu'il sortit de son sac.

- Par contre, rien ne nous oblige à suivre l'exercice de Lindberg à la lettre, non ?

Le livre qu'il tenait n'était effectivement pas le manuel de métamorphose de 5ème année. En fait, c'était un exemplaire d'Exercices théoriques et paradoxes communs en métamorphose, l'un de ces bouquins poussiéreux que la plupart des étudiants ne regardaient jamais dans la bibliothèque. Un jour qu'il s'y ennuyait Blaze avait tout de même accroché sur son nom intrigant et après l'avoir feuilleté s'était promis d'y revenir un jour, si l'occasion se présentait.

- C'est pas exactement de notre niveau, précisa-t-il en faisant tourner les pages entre ses doigts, mais si on s'entraine sur des choses plus difficiles, Lindberg pourra rien nous dire, non ?

C'était imparable et soudain satisfait par l'un des titres de chapitre, il posa le bouquin ouvert sur la table et désigna l'une de ses entrées à la gryffondor avec un grand sourire.

- Regarde ça ! C'est quand même plus amusant, non ?

Le titre indiquait Queues, ailes, griffes : de l'aninomorphisme magique chez l'être humain. Blaze tourna la page d'un coup de baguette. Cette fois, celle-ci avait était nommée Éclosion cutanée, cultiver un jardin sur sa peau. Le Serdaigle avait des étoiles dans les yeux.

- Pas mal, hein ? En vrai, tu serais pas curieuse de savoir faire ce genre de choses ? Et parce qu'il n'était pas certain que Rosalie soit encore complètement convaincue par cette initiative, il ajouta avec un sourire : Ça t'irait très bien, je pense, quelques fleurs.


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Message(#) Sujet: Re: Dans la gueule du lion Dans la gueule du lion EmptyLun 4 Jan - 10:47



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D’un côté, Rosalie mourrait littéralement d’envie de poser un bon milliard de questions à Blaze Mansfield : comment était exactement sa salle commune ? et son dortoir ? est-ce que la statue de Serdaigle pouvait poser deux fois la même énigme ? est-ce qu’elle laissait parfois entrer les gens quand elle les reconnaissait ? est-ce qu’il sortait réellement avec Skyler Mills ? comment c’était d’être en cinquième année ? est-ce qu’il l’aimait bien ? Bref, son esprit fourmillait d’interrogations, et si ce n’était pas la timidité qui l’étouffait en règle générale, la Gryffondor était tout de même un peu sur la réserve en compagnie de l’intimidant adolescent. Il était si sûr de lui, toujours avec un sourire en coin et soutenait sans ciller son regard alors qu’elle se sentait à deux doigts de rougir comme jamais quand elle le regardait trop longtemps. En résumé, Rosalie avait un sacré béguin pour son camarade tout en croyant être parfaitement discrète à ce niveau-là.

Après la fierté d’avoir été celle qui avait fait découvrir la salle commune de Gryffondor à Blaze Mansfield, il fallut revenir à ce qui les avait conduit à se retrouver aujourd’hui : la métamorphose. Si la blonde n’était plus franchement emballée à l’idée de travailler sur un quelconque devoir, elle laissa néanmoins son binôme choisir pour eux deux. De un, elle était tout simplement incapable de faire un choix, encore moins si celui-ci impliquait Blaze ; de deux, qu’importe ce qu’il choisirait, elle le suivrait les yeux fermés si cela pouvait leur faire passer un peu plus de temps ensemble. Un sourire étira ses lèvres, sincère et lumineux, quand il proposa de faire la métamorphose pour s’amuser ensuite. Tous les deux ? Est-ce que ça voulait dire qu’ils allaient passer toute l’après-midi en tête-à-tête ? Rien qu’à cette idée, son cœur s’emballa, et elle opina du chef avec enthousiasme.

Tirant un livre de son sac, le Serdaigle enchaîna rapidement en proposant quelque chose de complètement dingue et terriblement palpitant. Au diable les devoirs du professeur Lindberg, aussi gentil soit-il, il avait une meilleure idée. Et Rosalie adorait les meilleures idées. Surtout si elles venaient directement de la bouche de Blaze. Un brin perplexe mais surtout emballée rien qu’à l’idée de s’éloigner des sentiers battus avec le jeune homme, elle l’écouta attentivement, ses yeux dorés détaillant le vieux livre qu’il tenait dans les mains. Il n’y avait bien qu’un Serdaigle aussi intelligent que lui pour avoir ce genre de passe-temps. Et elle trouvait ça trop génial ! « C’est sûrement pas de mon niveau, ça c’est clair, mais toi t’es bien plus doué alors ça devrait aller » fit-elle avec un mélange de nonchalance et d’admiration, oubliant avant même d’y penser à quel point il pouvait être dangereux de s’aventurer sur des terrains magiques non-maîtrisés.

Signe de sa confiance et du fait qu’il voulait partager ça avec elle, Blaze fit glisser le livre sur la table qui les séparait et Rosalie s’en empara pour lire les titres de plus près. Aninaquoi ? Elle refusait de passer pour une idiote auprès de l’adolescent, alors elle garda la bouche close, et puis elle avait saisi l’idée générale. « Wahou ! On peut vraiment avoir des ailes et tout ? Sans devenir Animagus ? Mais c’est trop bien ! » siffla-t-elle, réellement emballée et carrément inconsciente. Elle releva son regard brillant d’intérêt pour croiser celui du Serdaigle et hocha de nouveau la tête avec un plaisir non dissimulé. D’autant plus qu’il parla de fleurs et que Rosalie adorait les fleurs et que… il venait de dire que ça lui irait très bien ? La blonde baissa la tête pour masquer la chaleur sur ses joues puis la releva. Ça c’était de l’aventure ! « Je peux avoir des fleurs dans les cheveux ? Et puis ce serait pas possible d’avoir des ailes de dragon ? Ce bouquin a l’air trop génial. Mais si je m’entraîne aussi, t’es sûr que c’est sans danger ? J’voudrais pas te blesser. Je suis pas nulle mais la métamorphose c’est un peu… aléatoire, quoi » avoua-t-elle, un brin penaude, quand bien même l’excitation brillait toujours au fond de son regard.

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Message(#) Sujet: Re: Dans la gueule du lion Dans la gueule du lion EmptyMar 19 Jan - 0:07

Les limites existent pour être franchies

Alors qu'il avançait son ambitieuse idée, le jeune homme n'avait cessé de jeter de brefs coup d'oeil à Rosalie à la fois pour sonder son état d'esprit quant à sa proposition, et vérifier également qu'elle buvait toujours ses paroles. Il en ressentait décidément un plaisir assez intarissable, comme une longue caresse à son égo qu'il ne demandait qu'à voir se poursuivre le plus longtemps possible.

Elle le le déçu pas. Si naturellement Blaze avait pu voir d'abord un peu d'incompréhension chez la jeune fille, il était lui-même d'un caractère assez enthousiasme pour percevoir l'entrain chez les autres ce qui ne fit que renforcer ses propres convictions à tenter l'exercice. En particulier si elle continuait à souligner qu'effectivement, il était plutôt doué une baguette entre les doigts.

- Oh, t'inquiète. dit-il faussement modeste. La métamorphose c'est surtout de la concentration, y a que la pratique qui fait le sorcier.

Blaze avait toujours trouvé que les humbles étaient les plus prétentieux de tous, avec leur manie de faire croire que le talent était à la portée de tout le monde, qu'il suffisait d'un peu d'effort pour y parvenir. Ce faisant, ils soulignaient sans le dire leurs propres efforts tout en faisant mine de les minimiser. C'était donc tout naturellement qu'il jouait lui-même les modestes quand il n'était pas avec ses amis.

Il fit tourner le livre vers sa camarade, histoire de lui laisser voir par elles-mêmes les potentialités de l'exercice et peut-être balayer ses dernières réticences s'il en restait. Il sourit à la remarque de Rosalie quand celle-ci pointa du doigt qu'ils pouvaient se faire pousser des ailes... en théorie. La première fois l'idée l'avait également charmé, avant qu'il ne rationalise la chose et se dise qu'aucunes ailes ne seraient assez larges et puissantes pour leur permettre de s'envoler véritablement. Mais il fallait reconnaitre que rien que pour la frime, l'idée avait son charme. Se transformer en ange pour quelques minutes ou quelques heures, voila qui était indiscutablement une prouesse digne de lui.

- Cool hein ? Pas pratique pour passer les portes mais cool.

Blaze lui laissa encore quelques instants pour déchiffrer les effets des sortilèges, ayant déjà pour sa part parcouru le livre, puis orienta la conversation vers cette histoire de fleur. Etait-ce chez lui une fibre de sensibilité mais sans spécialement aimer la botanique il avait toujours apprécié les fleurs, surtout lorsqu'il y en avait plein, et jouait régulièrement avec le sortilège d'herbivicus pour faire pousser à peu près tout et n'importe quoi n'importe où. Des fleurs, ça mettait en valeur, c'était comme ça, il avait des goûts baroques qu'y pouvait-il ?

Il secoua toutefois la tête aux craintes de la jeune fille. Effectivement il n'était pas complètement inconscient au point de laisser à une débutante carte blanche pour le métamorphoser, c'était un coup à ce que ça tourne mal. Par contre, dans le sens inverse, ça lui allait mieux déjà, n'ayant pas trop de scrupule à se servir de la gryffondor comme d'un cobaye vivant, d'autant plus qu'elle était consentante et ravie.

- Écoute, on va y aller petit à petit, d'accord ? On commence par des sortilèges ciblés sur des petites parties du corps et quand on maîtrise on passe à la suite ? Commençons par les cheveux, alors. ajouta-t-il avec confiance.

Se saisissant de sa baguette, il la fit rouler entre ses doigts, pensant certainement que ça lui donnait un côté un peu cool avant de se pencher de nouveau vers Rosalie.

- Bon, attention...

Il relu une dernière fois la formule puis, pointa la pointe de sa baguette vers le cuir chevelue de la jeune fille.

- Herbicutaneus.

----------------------------------
1 : la métamorphose de niveau adulte est peut-être compliquée, mais rien n'est impossible pour quelqu'un comme Blaze ! Entre les racines des cheveux de Rosalie poussent et éclosent une multitude de petits bourgeons qui donnent à sa tête une allure de bouquet.
2 : c'est pas mal quoique un peu décevant, une ou deux grandes fleurs solitaires apparaissent sous leurs yeux avant de se fâner doucement. Au moins c'est encourageant.
3 : ça pousse, oui, mais un peu partout et n'importe comment quand même... entre les roses qui éclosent dans le nez et celles qui lui sortent des oreilles, il faut espérer que Rosalie n'est pas allergique...
➤ 4 : le sort est particulièrement difficile à maîtriser et ce sont non seulement Blaze et Rosalie qui voient des pâquerettes apparaitre sur leurs peaux mais également tout ce qui est en cuir et a pu un jour être vivant.
5 : ça pousse... et ça ne s'arrête pas surtout ! Les fleurs grandissent à vue d'oeil, fânent et meurent sous leurs yeux, s'accumulant à une vitesse inquiétante sur la tête de la jeune fille qui prend des allures de véritable jungle luxuriante !
6 : est-ce que c'est normal que la peau du bras de Rosalie commence à se changer en écorce...?
----------------------------------




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Dernière édition par Blaze H. Mansfield le Mar 19 Jan - 0:09, édité 3 fois
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Message(#) Sujet: Re: Dans la gueule du lion Dans la gueule du lion EmptyVen 22 Jan - 15:15



( dans la gueule du lion | BLAZE ✿ ROSALIE )

Ça prenait une tournure que jamais Rosalie n’aurait pu imaginer : parce que c’était complètement insoupçonnable et parce que, même dans ses rêves les plus fous, elle n’aurait pas pu se complaire dans une telle aventure en compagnie de Blaze. Qu’il soit présent dans sa Salle Commune à elle, même si, bon, d’accord, c’était aussi celles de plein d’autres élèves, relevait d’une sorte de conte de fée un peu abstrait dont elle profitait pleinement tout en ayant du mal à se dire que cela arrivait pleinement. Mais qu’en plus, il semble considérer les prochaines heures en sa compagnie et qu’il repousse les exercices du professeur Lindberg pour lui proposer quelque chose de terriblement excitant… C’était tout bonnement un songe éveillé dans lequel était plongée l’adolescente. Nul doute qu’elle tournerait et retournerait le moment dans sa tête, de longues heures durant, le modifiant à sa guise pour en faire une véritable histoire d’amour. Jeune comme elle l’était et éprise des contes et légendes les plus fantastiques, les plus féériques, elle se croyait éperdument amoureuse d’un garçon parce que son sourire charmeur lui faisait chavirer le sien et parce que sa présence créait une multitude de papillons dans son estomac. Une amourette d’adolescente, somme toute, qui annonçait quelques dégâts à l’horizon à mesure qu’elle buvait ses paroles et se noyait dans son assurance.

Il se montra modeste face au compliment que lui fit la blonde en toute sincérité, accentuant l’admiration qu’elle éprouvait à son égard. Décidément, il avait tout pour plaire, il était littéralement parfait : beau, intelligent, humble… La jolie princesse tombait dans le piège du prince pas si charmant. Un piège si bien ficelé qu’il ressemblait à une histoire chevaleresque. Des ailes, des fleurs, tout ce qu’il voulait, Rosalie était complètement sous le charme, aussi bien de Blaze que de sa proposition. « C’est clair » gloussa-t-elle quand il releva que passer les portes avec des ailes dans le dos ne rendrait pas l’exercice plus simple. « Mais tellement classe. » Cependant, devenir un ange, ou plutôt un dragon, dans son idée à elle, n’était pas à l’ordre du jour : le Serdaigle avait des objectifs plus terre-à-terre que célestes mais ils convenaient tout aussi bien à la Gryffondor qui hocha la tête vigoureusement - une fois qu’elle crut ses joues redevenues normales, débarrassées de cette rougeur intempestive qu’il faisait naître si facilement sur sa peau. Hochant la tête à ses dires, elle se montra parfaitement raisonnable. Pour une fois qu’elle avait décidé d’être attentive et volontaire, c’était pour foncer tête baissée dans une entreprise risquée et plus qu’aléatoire. Mais elle n’avait pas l’ombre d’une conséquence à l’esprit, juste le plaisir qu’elle retenait de ce moment. « D’accord, j’te fais confiance. Les cheveux en premier, c’est top. » Même ses gestes étaient empreints d’un quelque chose de supérieur : il fit rouler sa baguette entre ses doigts avec une confiance dont l’auroléait Rosalie et puis la prévint qu’il allait commencer.

La jeune fille se redressa, son cœur palpitant un peu plus vite, d’excitation et non pas d’appréhension. Une couronne de fleurs, c’était très bien ça, elle avait hâte de voir le résultat. Et comment est-ce que ça pourrait mal tourner, de toute façon ? Blaze était fort en magie et ça n’étaient que des fleurs, rien de bien sorcier. Son papa faisait bien exploser l’intérieur de son laboratoire de potionniste un jour sur deux, ressortant les cheveux en pétard et le teint maculé de suie, mais il n’en était jamais plus blessé que ça. Et là, on ne parlait pas de chaudrons fumants, mais de douces fleurs. Sa baguette pointée vers son crâne acheva de rendre la situation très solennelle et Rosalie n’osa plus bouger d’un poil, pas même de cligner des yeux. Il y eut comme un temps de latence entre le moment où la formule fut prononcée et l’apparition de la première pâquerette. Comme un flottement indécis avant qu’elles ne se mettent à fleurir. De partout. La peau de Blaze était un champ auréolé de pétales blancs. « Blaze tu… » commença la Gryffondor, se penchant vers lui pour toucher du bout du doigt son visage constellé de bourgeons qui éclosaient les uns à la suite des autres. Sa voix mourut avant d’arriver à ses fins quand elle constata que son bras à elle subissait le même destin. Tournant la tête pour observer son autre main, elle vit que c’était la même chose. Portant ses doigts à son visage, elle rencontra un tapis de fleurs comme ceux qui maculaient le sol au printemps en Ecosse.

Et tournant la tête, les doigts toujours posés sur ses joues, la bouche légèrement écarquillée, elle constata que c’était toute la Salle Commune qui se noyait sous l’assaut floral de leur première tentative. La jeune fille pouffa, tant la situation lui semblait incongrue. Les fauteuils en cuir étaient ensevelis sous les pâquerettes, et quelques autres objets, ici et là, vivaient la même chose. Léger problème : ils n’étaient pas tous seuls dans la pièce. Bon, ce n’étaient que des Gryffondor, il en fallait plus pour les inquiéter et les pousser à aller chercher un adulte ou un préfet, n’est-ce pas ? « Wahou, c’est géant » fit-elle, jouant de ses doigts fleuris devant ses yeux ébahis. « Mais ça fait peut-être un peu trop de fleurs ? » demanda-t-elle avec un autre rire dans la voix en reportant son regard sur un Serdaigle devenu fleur. « Les pâquerettes te vont bien, hein ! » ajouta-t-elle, déguisant le compliment dans un sourire, enhardie par le grotesque de la situation. Comme si ce n’étaient plus vraiment eux mais deux personnages de ces histoires fantastiques qu’elle lisait souvent. « Comment on annule ? J’peux aider ? » Parce qu’il allait peut-être falloir arrêter la floraison. « Heureusement qu’on a pas commencé par les ailes de dragons. » Ça aurait été quelque chose.

PAIR - Heureusement, une fois les fleurs apparues de partout, elles ne poussent pas plus. La salle de Gryffondor ressemble à un champ au printemps, mais au moins, c'est terminé... pour l'instant.
IMPAIR - Les fleurs ne se contentent pas de pousser sur tout ce qui a un jour été vivant : elles se multiplient et d'autres poussent sous les premières, commençant à être sérieusement désagréables et à menacer de ne jamais s'arrêter.

( Pando )


Dernière édition par Rosalie Dawley-Guggenheim le Ven 22 Jan - 15:16, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Dans la gueule du lion Dans la gueule du lion EmptyDim 31 Jan - 13:06

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Blaze avait déjà réussi un nombre incalculable de sortilèges au cour de sa vie, parfois même des qui théoriquement dépassaient son niveau d'expertise. En conséquence, il en était tout naturellement arrivé à la conclusion qu'il devait sans doute être une sorte de prodige de la sorcellerie et qu'aucune magie n'était trop ardue pour lui, pour peu qu'il se concentre sérieusement. Ce fut donc sans frémir qu'il lança le sortilège sur Rosalie, concentré pour ne pas échouer, à la fois conscient du danger que pouvait représenter une formule inconnue lancée au hasard mais confiant dans ses capacités.

Il se sentit un peu bizarre, comme s'il avait sentit en direct une éruption d’acné mais déjà dans les bords son champ de vision des pétales blancs commençaient à apparaitre. Rosalie face à lui semblait touchée par la même affliction, son visage éclosant littéralement de pâquerettes jusqu'à faire disparaitre partiellement ses traits. En fait, tout autour d'eux, tout ce qui semblait être ou avoir été fait de matière organique se couvrait de fleurs donnant aux tapis des allures de prairie et aux fauteuils des airs de bouquet.

Rosalie semblait ravie, tout comme lui. Pris d'une sorte de joie enfantine devant la démonstration de son propre pouvoir, sa capacité à transformer à ce point son environnement d'un mot, et tant pis si son sortilège n'avait pas complètement fonctionné le résultat était à couper le souffle. Il observa un moment ses mains fleuries sous toutes les coutures puis reportant son regard sur sa camarade fut pris d'une soudaine et assez incontrôlable hilarité. C'était juste... fou !

- Wahou, c’est géant !

- Mais oui ! acquiesça-t-il à moitié en riant.

- Mais ça fait peut-être un peu trop de fleurs ?

Il en fallait plus pour apaiser le jeune homme, qui continuait de profiter du spectacle avec une franche joie. Trop de fleurs, au contraire il aurait aimé en faire pousser deux fois plus, et de toutes sortes ! Transformer la salle commune en véritable jungle luxuriante... il faudrait qu'il teste ça dans leur dortoir avec Cameron. Il finit toutefois par hocher la tête d'un air qu'il ne réussit pas à rendre très sérieux.

- Les pâquerettes te vont bien, hein !

- Merci, à la salle commune de gryffondor aussi ! répondit-il, oubliant un peu au passage ses petits jeux de séduction.

La puissance du sortilège avait remplacé tout le reste dans son esprit et il n'avait plus qu'une envie, recommencer, ou tenter quelque chose d'encore plus impressionnant. La question de Rosalie était toutefois légitime, il ne pouvait complètement l'ignorer : s'il voulait pouvoir encore s'amuser avec ce sortilège il allait d'abord falloir réparer ses effets, des fois qu'un enseignant ait la mauvaise idée de le lui interdire. Blaze avait toujours fonctionné ainsi, rebelle toujours mais sans jamais manquer d'assurer ses arrières : les apparences étaient fondamentales dans cette affaire.

- T'as pas tort, si tes préfets se pointent ça va criser. Puis je voudrai pas qu'on m'accuse d'avoir foutu en l'air la pièce pour ma première visite, c'est un coup à ce qu'on m'interdise de revenir. ajouta-t-il non sans malice. On va pas les retirer à la main ce serait trop le bordel...

De fait, curieux, il tira sur l'une des fleurs qui avait poussé sur sa main et la cueillit avec une légère grimace. C'était comme s'arracher un cheveux, pas très agréable...

- Heu bon, on essaye un finite ? En général ça fonctionne pas mal.

Récupérant sa baguette qui avait roulé par terre dans son euphorie il la pointa vers un fauteuil innocuppé avant d'adresser un regard éloquent à sa camarade.

- Restons prudents sur ce coup-là.

Il avait beau jeu de jouer les parangons de sagesse et enchaîna :

- Finite incantatem.

-----------------------------------------
1 : magie puissante appelle contre-sort puissant toutes les fleurs qui se trouvent devant Blaze s'évaporent comme de la fumée.
2 : ça fonctionne... sur dix centimètres carrés. Aïe, ça va prendre des plombes pour tout retirer à ce rythme.
3 ; 4 ; 5 : vous ne pensiez pas que ça serait si facile ? Rien ne se passe.
➤ 6 : merde, ça recommence à pousser là par contre...!
-----------------------------------------


Un instant il ne se passa rien.

- Merde. grogna Blaze, prêt à retenter le coup un peu vexé.

Soudain, au bout des doigts du jeune homme un léger "pop" se fit entendre. De grandes orchidées étaient en train d'y bourgeonner, donnant un spectacle du plus bel effet mais rendant désormais difficile de lancer des sortilèges. Ce n'était pas le pire. Le fauteuil se remettait à son tour à éclore de toute part, laissant cette fois apparaitre des fleurs bien plus imposantes et colorées.

Blaze jeta un regard à Rosalie. Il n'était pas de nature à s'inquiéter facilement, tendant plutôt vers l'ironie, mais son incapacité visible à enrayer son propre sortilège avait de quoi calmer un peu son optimisme. Il était clair qu'il n'avait plus le contrôle sur ce qui se passait désormais. Autour d'eux, tout ce qui avait été couvert de fleurs s'était remis à fleurir à nouveau et bientôt il vit s'extraire de sa chemise, de ses chaussures et de son pantalon de grandes fleurs lourdes qui ne demandaient qu'à trouver de la place pour s'ouvrir, tirant de toute part. Rosalie n'était pas épargnée non plus, en fait dans leur périmètre il en sortait de partout.

- Oooook... heu, j'imagine qu'il doit y avoir un contre-sort dans le bouquin...

Mais allez tourner les pages avec des mains recouvertes de roses et en cherchant à s'emparer du livre il se piqua sur ses propres piquants qui lui étaient poussés.

- Aïe ! Merde !


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Dernière édition par Blaze H. Mansfield le Dim 31 Jan - 13:14, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: Dans la gueule du lion Dans la gueule du lion EmptyDim 31 Jan - 13:06

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Message(#) Sujet: Re: Dans la gueule du lion Dans la gueule du lion EmptyLun 1 Fév - 17:32



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Tout autour des deux adolescents, les fleurs éclosaient par dizaines, par centaines même ! La salle commune de Gryffondor n’était plus qu’un immense champ de pâquerettes qui réveillait une joie toute enfantine chez Rosalie. La magie était toujours extraordinaire, mais certaines fois plus que d’autres, et celle-ci se hissait dans le top dix des fois les plus amusantes. De son côté, Blaze souriait de la même manière, donnant l’impression à la blonde qu’ils vivaient un moment tout particulier, absolument unique, dont ils se souviendraient toujours. L’hilarité les gagna en même temps, alors que les fleurs poursuivaient leur croissance, envahissant les moindres recoins de la pièce. À quoi est-ce qu’ils pouvaient bien ressembler, tous les deux, recouverts de pétales blancs qui se propageaient sur les fauteuils autour d’eux ? Les autres élèves, les yeux écarquillés, observaient la scène sans trop savoir quoi faire. Et ni Rosalie, ni Blaze, ne leur prêtaient la moindre attention. Chacun des mouvements de l’un et de l’autre s’accompagnait de toutes ces pâquerettes qui bougeaient à l’unisson, rendant le tout plus incongru encore. Mais ça lui allait bien, comme le fit savoir la Gryffondor, sans que la pareille ne lui soit rendue. Dire qu’elle n’était pas déçue aurait été un mensonge mais sa contrariété s’effaça bien vite, ses traits masqués par l’éruption florale. Et puis, ce qu’ils devaient faire ensuite remplaça bien vite cette peine d’égo. À ce rythme-là, quelqu'un allait finir par prévenir un adulte et leur tête à tête prendrait fin. Il y avait toujours des élèves qui faisaient des excès de zèle et qui n’avaient aucune notion de l’amusement. Des rabats-joie, en somme. Rosalie n’avait aucune envie que l’un d’entre eux vienne ternir ce moment, alors elle interrogea Blaze à voix haute : il fallait peut-être nettoyer tout ça ? Qu’il abonde dans son sens lui arracha un sourire qui fit virevolter quelques pétales. En plus, il laissa poindre l’idée qu’il comptait revenir, ici, dans la salle commune de Rosalie et donc, ça voulait probablement dire qu’il comptait la revoir elle ? Oui, décidément, le compliment qui n’avait pas été partagé était déjà oublié, ça n’avait plus d’importance, elle devait voir des signes où il y en avait et ne pas en chercher plus.

« Puis on en aurait pour toute la journée » renchérit-elle en jetant un regard circulaire autour d’elle. Non, les enlever à la main avait tout d’une tâche trop ardue. D’autant plus que, si la sensation n’était pas franchement douloureuse, toutes ces fleurs qui avaient poussé n’étaient pas non plus ce qu’il y avait de plus agréable. Alors arracher une à une les pâquerettes qui recouvraient son corps ? Merci mais non merci. Blaze essaya, mais il ne retenta pas l’expérience, laissant à penser que ça n’avait, effectivement, rien de très plaisant. Heureusement, il existait d’autres sortilèges capables d’annuler celui-ci. « Vas-y, un finite ça fera l’affaire » approuva-t-elle en hochant vigoureusement la tête, un peu trop peut-être parce que quelques pétales lui tombèrent devant les yeux. Rosalie les chassa d’un geste de la main et chercha sa baguette, qu’elle avait lâchée dans l’euphorie de l’instant, à tâtons. Elle allait laisser le Serdaigle se charger d’annuler son sortilège : il était bien plus doué qu’elle, alors c’était logique. En plus d’être intelligent et fort en magie, il était prudent, et dirigea sa baguette sur un fauteuil. Mieux valait que ce soit le mobilier qui prenne les risques que l’un des deux adolescents. Bien sûr, Rosalie ne se fit pas la réflexion que ça aurait été mieux encore d’appliquer cette même prudence au premier sortilège qui avait été lancé, plutôt que de le tester directement sur elle. Blaze avait parlé et les paroles de Blaze étaient d’or à ses yeux entichés.

L’adolescent lança le contre-sort et… rien ne se passa. Rosalie resta bête une seconde ou deux, ne comprenant pas pourquoi il ne se passait rien. Ça ne collait pas du tout avec l’opinion qu’elle avait du jeune garçon… Et pour cause ! Il se passa finalement quelque chose, mais pas ce qu’ils avaient espéré. Un nouveau bruissement se fit entendre et Rosalie assista à une nouvelle floraison : plus importante, plus colorée, plus rapide. Des orchidées, des roses, des tulipes se mettaient à pousser de partout : sur Blaze, sur le fauteuil et, oui, sur elle également. Ça tiraillait sous sa peau et ça perçait ses vêtements, rendant le jeu bien moins fun d’un coup. C’était un véritable jardin qui se dotait d’épines. Une petite exclamation de douleur échappa à la blonde alors qu’une rose perçait sur sa joue et qu’une gouttelette de sang se perdait dans les pétales blancs des pâquerettes bientôt noyées sous les autres fleurs plus imposantes. « Je vais t’aider » proposa-t-elle en constatant que Blaze n’arrivait pas à s’emparer du livre et que les roses sur ses mains l’handicapaient franchement. Tant bien que mal, elle fit deux pas jusqu’à la table basse, les pieds alourdis de fleurs. Un petit grognement concentré lui échappa alors qu’elle essayait de refermer ses doigts autour du grimoire. Ses gestes étaient maladroits, mais elle parvient néanmoins à s’en emparer. Coup de chance : la page ouverte était toujours celle du sortilège qu’avait voulu essayer Blaze et en parcourant rapidement la page, elle tomba sur le contre-sort. « Ok, j’ai le sort ! » Elle relut deux fois la formule pour être bien sûre avant d’inspirer un grand coup. « Bon, voyons voir… » Imitant Blaze, elle pointa sa baguette sur le fauteuil, histoire de limiter les dégâts en cas d’échec et tenta de lancer le sortilège avec toute l’assurance dont elle était capable. Il y eut un instant de flottement et puis les fleurs cessèrent de pousser. Rien n’avait disparu, cependant, et la salle commune avait désormais l’allure d’un jardin laissé à l’abandon pendant des années entières. « Est-ce que tu veux essayer ? T’arrivera peut-être à faire disparaître les fleurs » fit-elle, à la fois satisfaite d’avoir pu arrêter la propagation des roses et orchidées, mais déçue de ne pas avoir pu éblouir Blaze de ses talents. Dans tous les cas, ils avaient intérêt à faire vite car certains élèves s’étaient déjà éclipsés de la pièce et il y avait fort à parier qu’ils n’étaient pas simplement allés aux toilettes.

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D'abord un peu vexé d'avoir échoué un sortilège qu'il était pourtant supposé maîtriser, son agacement laissa place à de l'inquiétude en constatant que sur ses mains mais également autour d'eux la floraison avait reprise. La chose devenait gênante puisqu'avec les nouvelles pousses qui venaient d'apparaitre aux extrémités de ses doigts il se vit contraint de laisser tomber sa baguette. Le reste du corps n'était pas en reste et le jeune homme observa avec fascination et surprise ses vêtements gonfler, se rembourrant de pétales et de tiges, avant de finalement lâcher une grimace en sentant ce qui devait être des ronces lui écorcher la peau.

De son côté heureusement, Rosalie ne s'était pas laissée impressionner. Peut-être un peu moins atteinte que le jeune homme elle avait eu le bon réflexe de récupérer le bouquin pour y chercher un contre-sort qui ne manquerait pas d'y figurer. Enfin... il fallait l'espérer. Dans un froufroutement de plantes elle tourna les pages avant d'annoncer avoir trouvé. Pendant ce temps Blaze était parvenu à récupérer sa baguette ce qui n'était pas une mince affaire tant il prenait de plus en plus l'apparence d'un bosquet au printemps.

Curieux quoique pas complètement serein désormais, il suivit le geste de sa camarade qui pointa sa baguette vers le fauteuil - décidément celui-ci serait chanceux s'il survivait à la soirée - et prononça la formule. Comme soudainement figée dans le temps, les fleurs cessèrent immédiatement leur croissance sans disparaitre pour autant. Blaz hocha la tête satisfait, dans un grand bruit de branchage et de feuilles.

- Ok, bien joué... Il hocha de nouveau la tête. A présent que le danger s'éloignait un peu, le bruit que provocait chacun de ses mouvements l'amusait. Il avait l'impression de secouer un arbre. Ca peut donc aussi faire une bonne malédiction.

Il se laissa tomber de nouveau dans le fauteuil dans un bruit de branches brisées.

- On va pas se mentir, c'est un peu marrant. Par contre je suis pas sûr que ce soit au goût de tous tes potes. ajouta-t-il avec un sourire.

Ils avaient intérêt à réparer le bordel avant qu'un préfet ou un enseignant n'arrive. Même s'il aurait été curieux de voir la tête de Maxton ou de Faust en apprenant qu'il était à l'origine de l'invasion de leur salle commune par des plantes, c'était également un coup à se prendre une sacrée retenue...

- Est-ce que tu veux essayer ? T’arrivera peut-être à faire disparaître les fleurs.

Il hocha la tête, à nouveau sûr de lui.

- Allez, la plaisanterie a assez duré.

Cette fois-ci, il leva sa baguette au dessus de leurs têtes, bien décidé à faire une démonstration de ses talents et mettre définitivement fin à l'affaire d'un seul grand coup d'éclat.

----------------------------
➤ 1 : Yes ! Comme ça a poussé ça dépousse et les plantes se résorbent autour et sur eux.
3 ; 5 : Les fleurs disparaissent de la pièce, mais pas d'eux. Va falloir enlever à la main peut-être ?
2 : Les fleurs disparaissent dans une zone précise, ça va être long et ils vont certainement se faire chopper.
4 ; 6 : Le sortilège est décidément incontrôlable ! Il va falloir demander de l'aide...
----------------------------



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Dernière édition par Blaze H. Mansfield le Mer 10 Fév - 17:32, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Dans la gueule du lion Dans la gueule du lion EmptyMer 10 Fév - 17:31

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Message(#) Sujet: Re: Dans la gueule du lion Dans la gueule du lion EmptyVen 12 Fév - 17:30



( dans la gueule du lion | BLAZE ✿ ROSALIE )

Chaque mouvement se faisait plus délicat et plus bruyant également, accompagné de branchages divers et de feuilles par dizaines. Rosalie mémorisa la formule avant de pointer sa baguette sur le fauteuil qui, s’ils étaient dans une de ses histoires où les objets étaient animés et capables de sentiments, serait sûrement entrain de les maudire tous les deux pour le mauvais traitement qu’ils lui infligeaient. Le contre-sort… fonctionna ? ou ne fonctionna pas ? difficile à dire. Les fleurs cessèrent effectivement de pousser et le regard doré de la jeune fille se teinta de soulagement. Pour autant, elles n’avaient pas disparu et donnaient désormais à la Salle Commune de Gryffondor des allures de jardin laissé à l’abandon depuis une éternité. C’était un peu plus glauque que tout à l’heure, mais au moins, ils pouvaient espérer être sur la bonne voie pour arrêter cette floraison intempestive. Et puis, les encouragements de Blaze balayèrent toutes les autres considérations que l’esprit de Rosalie pouvait bien formuler. C’était bien joué !! Elle se retint de sautiller sur place de contentement et afficha à la place un large sourire plein de fierté et plein d’épines qui vinrent lui lacérer les joues. Aïe, ça piquait ! Elle grimaça par réflexe, sous le coup de la douleur, mais les ronces ne lui firent pas plus de mal. « Ouais, c’est à double tranchant » confirma la blonde avant qu’un froufrou forestier ne la fasse pivoter légèrement. Le Serdaigle s’était laissé tomber dans le siège le plus proche et il ressemblait presque plus à un buisson abîmé qu’à un adolescent. Rosalie l’imita, plus prudemment néanmoins, un sourire qui ne fit que s’agrandir à mesure que le bruit se faisait plus ridicule. « Tous des rabat-joie » pouffa-t-elle avant de consentir à s’arracher de la contemplation de Blaze pour scruter la Salle Commune. Quelques élèves étaient encore là, l’air penaud, se demandant ce qu’il s’était vraiment passé ici. D’autres avaient fui. D’autres, enfin, la blonde en aurait mis sa main à couper, ou sa branche plutôt, étaient allés chercher un adulte ou un préfet.

Maintenant que tout semblait figé et immobile, la Gryffondor proposa à son camarade de s’occuper de la suite. Il était plus doué qu’elle, c’était indéniable, et si elle était parvenue à arrêter la propagation de la catastrophe, il pouvait très certainement l’effacer complètement. Oh, elle était très fière de ce qu’elle-même avait accompli, ça n’était pas rien, surtout que le sortilège précédent, lancé par le Serdaigle, n’avait pas eu l’effet escompté du tout. Mais sa vanité adolescente était bien vite soufflée par l’admiration qu’elle portait au jeune homme qui lui faisait face. S’il fallait taire sa réussite pour obtenir un peu plus de son attention, c’était un bien maigre sacrifice pour une bien belle récompense. Il hocha la tête, avec une assurance qui réveilla toute l’attention admirative de Rosa et leva sa baguette au-dessus de sa tête, dans un geste théâtral qui envoyait du lourd. La formule quitta ses lèvres et la blonde observa, fascinée, les fleurs se refermer, les tiges réduire et les plantes se résorber. C’était comme si sa peau avalait ce qui avait préalablement poussé. En quelques secondes, il n’y avait plus rien, plus le moindre bourgeon, plus la moindre épine et, tout autour d’eux, dans la salle commune, il en allait de même. « Trop fort ! » s’exclama Rosalie avant de se laisser définitivement tomber dans le fauteuil, un soupir soulagé accompagnant son geste. « Avoue, tu savais dès le début comment faire pour arrêter le sort, tu voulais juste en profiter un peu » lança-t-elle avec un petit rire, son regard se reportant sur le Serdaigle… constatant en même temps que s’il n’y avait plus la moindre plante, leurs vêtements avaient quelque peu souffert de leur passage. Baissant les yeux sur ses propres habits, elle constata de minces déchirures ici et là. Rien d’irréparable, mais ils devaient être beaux à voir, complètement décoiffés, les habits abîmés, et même quelques gouttes de sang sur la joue rose de la jeune fille. Ses bonbons étaient encore à l’abri dans le sachet qu’elle avait ramené et Rosalie décida, à juste titre, qu’elle en avait bien mérité quelques-uns avant d’en proposer au Serdaigle.

PAIR - C’est alors qu’un prof (un adulte, un prof, un préfet) se ramène
IMPAIR - Heureusement, personne ne débarqua

( Pando )


Dernière édition par Rosalie Dawley-Guggenheim le Ven 12 Fév - 17:31, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Dans la gueule du lion Dans la gueule du lion EmptyVen 12 Fév - 17:30

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Message(#) Sujet: Re: Dans la gueule du lion Dans la gueule du lion EmptyDim 14 Fév - 10:16

J’étais occupé à réparer le cadre d’un tableau à l’aide d’un maléfice de glu perpétuelle alors que des murmures me parvinrent. Le genre qui ne disent rien qui vaille. Mais si vous savez, C’est toi qui y va/Non c’est toi, moi j’ose pas/Et si quelqu’un nous voit ?/ . Je les laisse se décider le temps de finir. Annonce à l’habitant du tableau que « ça y est, votre demeure est comme neuve, vous voulez que je vous glue aussi au mur, ou ça ira comme ça ? » Le sorcier me fait signe qu’il est satisfait, et qu’il aime bien quand on le déplace. Il n’aime juste pas tomber. Tu m’étonnes vieux. Enfin, je me retourne, et retrouve une brochette de Gryffondors toujours pas décidée :
« Bon jeunes gens, force, hardiesse, courage, que puis-je faire pour vous ? »
‘’ Ben…c’est-à-dire que… Je crois-que… ‘’ Son camarade l’interrompt ‘’ c’est vraiment le boxon dans la salle commune et les préfets sont pas là. Vous direz pas que c’est nous hein ?’’
« Merci pour le tuyau, je serais muet comme une tombe. »


Eh bien, ça doit être quelque chose pour qu’on vienne me chercher. A moins qu’il ne s’agisse d’une guéguerre interélèves. Ma foi, maintenant que je suis prévenu, je grimpe vers le septième étage. Je croise notre brave gardienne :
‘’ Olala Monsieur Armitage, que me vaut vôtre visite.
- On m’informe que c’est le cirque à l’intérieur !
- Vraiment ? Pourtant rien de particulier à si—Oh vous pensez que monsieur Knight n’a pas réellement autorisé cet élève de serdaigle à venir travailler dans la salle ?
- Eh bien, je ne sais pas Madame, est-ce que monsieur Knight vous a laissé un message en ce sens ?
- Je dois dire que non. J’espère que je n’ai pas été trop confiante. Allez-y Allez-y, je ne vous retiens pas plus ! ‘’


La porte s’ouvre silencieusement sur une salle commune somme toute fidèle à ce qu’elle est censée être… J’observe discrètement les visages des élèves présents, et il est assez clair que l’attention se tourne vers une table en particulier : amusement, agacement, les avis semblent variés. Quant aux autres ils sont absorbés dans leur tâche ou se demandent la raison de ma présence.

Est-ce que je suis surpris de trouver Blaze à la table de Rosalie ? Bien, si l’on me parle d’un Serdaigle fauteur de trouble pas vraiment. Je ne vois juste pas où est le problème jusqu’à ce que je m’approche d’eux… Bon sang, ils se sont battus avec un chat ou quoi ?

« Bonjour chers élèves… On m’a signalé du grabuge par ici. Un problème à déclarer ? Un chat enragé s’est fait les griffes sur vous ? » Je jette un coup d’œil sur la table à la recherche d’un indice… « C’est la métamorphose qui vous met dans un état pareil ? » dis-je en consultant le titre du livre.

De toute façon, si mal a été fait, il a disparu et pas vu…pas pris. Même quand on se fait balancer. Je ne vais pas m’amuser à les coller sans avoir vu de quoi il retourne exactement. Même si vu le loustic, je ne doute pas un instant que du bordel, il y en a eu. Néanmoins, j’aimerai bien savoir quelle connerie ces deux-là ont trouvé à faire, juste pour satisfaire ma curiosité.



[hrp]Rosalie, du coup comme dans notre rp de janvier on a dit que Fergal et Rosalie n'avait jamais eu affaire l'un à l'autre, je ne sais pas comment tu veux procéder Dans la gueule du lion 1434744687 Ce rp est censé se passer avant non? [/HRP]


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Message(#) Sujet: Re: Dans la gueule du lion Dans la gueule du lion EmptyMar 16 Fév - 3:03

Les limites existent pour être franchies

J'ai le cœur qui se serre une demi-seconde au moment de lancer le sortilège, mais je ne laisse rien paraitre. S'agirait pas de passer pour un rigolo qui ne sait pas ce qu'il fait. D'ailleurs, j'observe avec un sourire soulagé ma magie agir sur la pièce. Putain je suis vraiment un as ! Y a pas à dire ! Bon je vais peut-être y réfléchir un peu à deux fois avant de retenter le sortilège parce que clairement ça aurait pu mal tourner mais pour le moment c'est encore moi qui viens de sauver la situation.

J'adresse un sourire faussement humble à Rosalie. Si avec ça elle est pas impressionnée, je sais pas ce qui lui faut. Ça me déplait pas de jouer un peu comme ça sur l’ambiguïté avec elle. Bon, je suis pas un connard, je suis avec Skyler alors pas question d'abuser mais eh, le temps d'un devoir, ça passe, non ?

En tout cas c'est un vrai plaisir physique que de sentir branchages, bulbes et tiges se résorber sur ma peau. C'est que ça commençait à peser lourd et surtout, reliés comme des poils directement à l’épiderme, fallait faire gaffe à pas trop tirer dessus ou même se les casser parce que c'était assez douloureux.

J'observe le processus de dépoussification sur mes mains et puis sur Rosalie qui me renvoie comme en miroir l'image que je dois avoir : débraillé et les cheveux en bataille, avec ici et là quelques pétales et feuilles solitaires que la magie n'a pas atteint. On est bon pour une douche et un changement de garde-robe mais clairement personne ne pourra nous reprocher de ne pas avoir travaillé la métamorphose... par contre saccager la salle commune, c'est déjà plus discutable.

C'est vrai que c'est le bordel, même si les plantes ont disparues il émane de la pièce une impression diffuse de bazar : les tapis sont mal pliés, les tentures froissées, les bibelots et objets qui trainaient sont tombés par terre ou déplacés dans des position inhabituelles qui donnent un aspect général assez dérangé. Enfin, ça, c'est pas mon problème, que les gryffondor se démerde.

Je me laisse tomber dans le fauteuil, souriant au compliment de ma camarade et à son insinuation.

- Eh... j'avoue. Je dis en plaisantant mais soucieux de quand même garder un certain mystère sur la question. Un peu de frisson c'est sympa de temps en temps, non ?

Je laisse trainer mon regard sur la pièce. La plupart de ses occupants ont fuit, ça ne laisse rien présager de bon mais pour le moment je m'en fous un peu. Et puis même s'ils cafardent, ce sera parole contre parole.

- On a quand même failli se transformer en forêt vierge... après, j'imagine que ça ferait un super sortilège de camouflage dans certains milieux.

Je n'ai pas le temps de pousser plus loin monde idée. Le portrait qui ferme la salle commune s'ouvre pour laisser passer Fergal. Je me redresse un peu dans le fauteuil, l'air de pas y toucher et lui adresse un sourire des plus innocent.

- Bonjour m'sieur Armitage. Je dis avec jovialité.

En vrai, pour un pion, il est plutôt sympa, même si par principe sa présence m'agace. On n'est jamais vraiment entré en confrontation ouverte lui et moi même si je lui mène un peu la vie dure dans les couloirs, j'ai su rester discret. Bien sûr plus les années passent moins les enseignants sont dupes et à chaque fois que je me fais chopper mon image de mec posé s'écorne un peu mais bon... je crois que tout le monde préfère croire que je suis un gars sans histoire. C'est plus simple. Quant à Fergal, il n'est là que depuis le début de l'année, du coup toutes les illusions sont permises.

Je regarde Rosalie amusé lorsqu'il évoque une bataille avec un chat, avant de me maudire intérieurement. Quels cons, on a laissé le bouquin sur la table ! Évidement ça facilite un peu l'enquête de l'inspecteur Fergal, comme ça. Après, je ne sais pas s'il peut vraiment nous reprocher de nous entrainer sur des sortilèges de niveau adulte ? Et puis, en vrai, toutes les preuves ont disparues maintenant, non ? Presque toutes en tout cas.

- Dans cet état ? On s'est juste entrainé au sortilège d'ébouriffage, ça consiste à métamorphoser des vêtements pliés en froissés. Je lui réponds avec un grand sourire. Et pareil pour les cheveux. Bon c'est plus utile dans l'autre sens mais pour comprendre la théorie c'est bien d'expérimenter toutes les possibilités, non ?


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Message(#) Sujet: Re: Dans la gueule du lion Dans la gueule du lion EmptyMar 16 Fév - 21:23



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Les bonbons suffirent à apaiser le petit cœur de Rosalie qui s’était mis à battre un peu trop vite quand les plantes avaient décidé que pousser, c’était cool, et qu’elles ne comptaient pas s’arrêter malgré les efforts des deux adolescents. Heureusement, Blaze était parvenu à faire en sorte que tout se résorbe et ils pouvaient maintenant reprendre une conversation plus tranquille, dénuée de d’épines, de pétales et de tiges en tout genre… peut-être était-ce le moment de se rapprocher ? Même après la belle pagaille qu’ils avaient foutue, la Gryffondor n’oubliait pas à quel point elle avait de la chance d’être en tête-à-tête avec le Serdaigle et même s’ils avaient frôlé la catastrophe, l’aura qu’elle lui prêtait et le charme qui l’accompagnait n’en étaient pas diminués. « Carrément » approuva-t-elle, avalant son bonbon d’un air bravache qu’elle ressentait, mais pas totalement non plus. Tout dépendait des frissons, en réalité. Elle n’était pas friande des frissons d’horreur, par contre les frissons d’excitation ou les plus sentimentaux… ça oui. Bon, à défaut de savoir duquel voulait bien parler Blaze, elle opina du chef avant de perdre son regard doré sur ses vêtements déchirés, seulement capable d’imaginer à quoi ses cheveux blonds pouvaient bien ressembler maintenant qu’une forêt entière était passée par là. « Va falloir proposer l’idée à l’armée alors » pouffa-t-elle, amusée. Ils avaient même réussi à faire fuir une partie de ses camarades qui se prélassaient ou travaillaient dans la salle commune, et ça n’était pas forcément un bon signe. Mais les friandises avaient cet effet chez la blonde : ils effaçaient momentanément tous les soucis. Aussi en reprit-elle un, avant de les proposer au jeune homme. « T’en v… »

Sa voix fut coupée par la voix de son camarade dont le regard s’était perdu derrière elle, au-dessus de son épaule, comme s’il faisait face à quelque chose de bien plus grand. Bien trop grand. Et le subit silence qui s’était emparé de la pièce aurait peut-être dû lui mettre la puce à l’oreille, mais c’est seulement quand elle constata qu’un adulte se trouvait là que Rosalie se fit la réflexion qu’ils étaient peut-être dans de mauvais draps. Blaze semblait le connaître et le salua joyeusement. Ça voulait dire qu’il était sympa ? Qu’il serait de leur côté ? Qu’ils ne risquaient rien ? « Bonjour » salua poliment la jeune fille avant de passer machinalement une main dans ses cheveux d’où elle retira quelques pétales. Autant pour l’air innocent… mais il lui en faudrait plus pour ne pas mentir ouvertement. « Aucun problème m’sieur, non ! » se chargea-t-elle de répondre tout d’abord. L’adulte s’interrogea sur l’état dans lequel ils étaient et le Serdaigle répondit avec aplomb, toujours aussi jovial, qu’ils n’avaient fait que s’entraîner à un sortilège de métamorphose - c’était tout à fait vrai - parfaitement innocent - c’était tout à fait faux. Il était parfait pour dévier les soupçons, comme dans à peu près tout ce qu’il faisait aux yeux de Rosalie. Cette dernière lui dédia d’ailleurs un grand sourire avant de décider qu’il était peut-être temps d’amadouer celui venu les réprimander, sûrement à cause d’élèves vachement moins cools qu’eux et qui étaient allés se plaindre. « Vous voulez des bonbons ? On en mangeait quelques uns en travaillant » fit-elle avec une innocence qui faisait briller jusque ses yeux dorés. Qui pourrait leur reprocher d’avoir travaillé une matière aussi importante que la métamorphose ? Qui pourrait leur reprocher d’avoir travaillé tout court ? Bon, certes, ça avait un peu dégénéré, mais il n’avait pas de preuve, il ne pouvait donc rien faire, n’est-ce pas ?

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Message(#) Sujet: Re: Dans la gueule du lion Dans la gueule du lion EmptyVen 19 Fév - 18:43

J’écoute amusé l’explication de Blaze… Il est rarement loin des mauvais coups, et en même temps, je trouve rarement quelque chose à lui reprocher. C’est un peu frustrant, mais je ne vais pas lui reprocher d’être futé. Il a l’art d’embobiner son monde. La petite gryffondor lui emboîte le pas : vraiment, rien à signaler ? Laissez-moi être dubitatif ! Vu le contexte, l’excuse ne prend pas vraiment… « Je doute fort que des élèves m’aient fait appelé pour si peu mais…de toute façon, quelque soit problème, il a disparu. » S’il s’agissait de deux élèves qui s’ébouriffent - bon sang, quelle formule étrange, nous parlons bien entendu de sortilèges – j’ose espérer que personne ne considèrerait ça comme nécessitant une intervention. Sinon, Poudlard aurait définitivement trop changé. Sa comparse tente de me soudoyer avec des bonbons, que je refuse poliment, tututut, faudrait voir à ne pas rêver ma jolie. « Je vous remercie ça ira ! »

Je feuillète le livre qu’ils ont visiblement utilisé : ce n’est clairement pas en rapport avec leur niveau, et il y a effectivement de quoi mettre la salle commune sans dessus dessous. Néanmoins, compte tenu de la difficulté, il y a quelque chose de remarquable à avoir réussi à obtenir un résultat. « Je comprends la démarche, même s’il serait préférable que vous l’appliquiez à des sortilèges qui sont au programme de vos années, pour éviter…l’ébouriffage ? » dis-je en désignant l’état des vêtements et les griffures des deux petits malins. « Ce serait dommage de finir chauves ou pire ! » En soit, qu’ils s’entraînent, pas de problème, mais il faut veiller à ne mettre en danger personne, ni eux, ni les autres. « Je me chargerai de le rendre à la bibliothèque » dis-je avec un sourire entendu. Ce n’est pas que je n’ai pas confiance…mais comment dire ? Effectivement, je n’ai pas confiance !
« En attendant, je vous laisse rejoindre votre propre salle commune et revenir à des activités plus calmes qui ne risquent pas d'irriter le reste de vos camarades.» dis-je avec un sourire. « Ni le concierge cela va de soi. ».

J’attends que ce petit monde remballe ses affaires, avant de quitter la salle à mon tour, et de reprendre mes activités là où je m’étais arrêté.



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