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Willow P. Mulray - Tout simplement.
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Message(#) Sujet: Willow P. Mulray - Tout simplement. Willow P. Mulray - Tout simplement.  EmptyVen 30 Oct - 22:09


                      
Willow est un(e) NEE-MOLDU, né(e) le 01/06/2010 à CARDIFF en ANGLETERRE. D'ailleurs elle y vit toujours. Aujourd'hui, WILLOW a donc 16 ans et est en 5E année. Et juste pour ta culture personnelle, sache qu'elle a un UN MAGNIFIQUE CHAT qui s'appelle MAKO.
Il est bon de savoir que WILLOW est CURIEUSE, LOYALE, INTELLIGENTE, FRANCHE et IDEALISTE mais également ENTETE, TEMERAIRE, COLERIQUE, MEFIANTE et SUSCEPTiBLE. Elle a des goût étranges, par exemple elle aime SA HARPE, LA CONFITURE DE CITROUILLE, RESTER SOUS LA PLUIE, LES CHAUVES-SOURIS ou encore LE CARAMEL AU BEURRE SALE alors qu'elle déteste LES PERSONNES HYPOCRiTES, LES SANGS-PURS EN GENERAL (trop hautains, trop condescendants, trop), LES  ACROMANTULAS (avec leurs grosses pattes poilues), LES P'TITS POIS et SON PERE.
Sa baguette est composée de BOIS D'ORME avec une PLUME D'HYPPOGRIFFE et mesure 27 centimètres. Grâce à elle, WILLOW a le malheur de suivre les cours optionnels de Arithmancie, vol et soins aux créatures magiques, ainsi que tous les cours obligatoires.



Willow Phoebe Mulray
feat. CHARLOTTE FREE

ET EN VRAI ?
J'ai 30 ans. Je suis arrivé(e) sur NYL en cherchant un forum RPG après avoir passé quelques années sans RP.... et je devrais être là en moyenne plusieurs jours par semaine (tout dépendra de mon petit boulot. Avant de finir j'aimerais juste rajouter que je suis ravie d'être ici, que ce petit fofo m'a l'air très très chouette Smile .

Tout le monde a une histoire


"J’voulais t’parler d’ma vie, c’est rare quand ça m’arrive, un moment suffira, y’a pas grand chose à dire"

Je l’ai vu monter dans ce taxi, l’air hagard, la mine morose. Puis il eut ce mouvement de tête mélodramatique au moment de s’engouffrer, dernier regard jeté en arrière avec cet espoir vain que je coure vers lui pour lui demander de m’attendre. Le seul mouvement de mon corps fut mes cheveux fouettant mon visage tandis que je trépignais de rentrer me rafraichir à la maison. Il disparut alors derrière la vitre fumée et partit.  

C’était il y a deux ans. L’homme au taxi était mon père.  

Vous me trouvez horrible ? Attendez que je vous raconte

Enfance – Round 1

J’étais une gamine somme toute banale. Née à Cardiff de deux parents moldus, j’ai passé une enfance... comment dire... pas très enfantine à vrai dire. Entre une mère effacée et un père absent, ce n’était pas vraiment la joie.  

Comme je l’ai dit, je suis née à Cardiff, mais je n’ai jamais connu cette ville avant aujourd’hui. Entre les valises et les cartons, j’ai passé plus de temps à faire et défaire ma vie qu’à en profiter pleinement. Merci papa.  

Et oui. Avec un père consul qui vagabonde, avec sa famille dans ses bagages, aux quatre coins du monde, ce n’est pas simple de trouver un semblant de stabilité. J’en ai vu des pays... ça oui. La Chine, la Mongolie, le Mexique, le Sri Lanka et j’en passe. Dit comme ça, on pourrait croire au paradis, mais pas vraiment. Croyez-moi. Le plus difficile n’a pas été l’école, contrairement à ce qu’on pourrait penser. Mon père avait engagé un précepteur anglais qui nous suivait dans tous nos voyages, ce qui m’a permis, outre le fait de ne pas être lésée scolairement, d’aiguiser ma curiosité, mon esprit critique, et mon sens artistique. Non, le plus difficile était la solitude que ces voyages engendraient. Totalement déscolarisée jusqu’à mes 8 ans, je n’ai pas connu ces amitiés inébranlables décrites dans les livres pour enfants. Et ce sentiment m’a manqué durant une bonne partie de mon enfance. J’aurais adoré avoir une amie avec qui partager des éclats de rire et des sanglots, raconter mes déboires avec mon père, mais aussi les merveilles rencontrées dans chacun des pays visités. Avoir une amie dans les mains de qui je confierai mes plus sombres secrets. Avoir une amie que je saurais présente pour toujours. Ou en tout cas que je penserais présente pour toujours.  

Je l’ai eue. Mais beaucoup plus tard.  

Mon précepteur était mon seul vrai contact en dehors de mes parents. Il était formidable. Gentil, patient, il était cette sorte d’ami imaginaire contre lequel on se blottit quand son père est absent, et qui accueille notre colère quand ce même père nous dit des choses blessantes du type “tu n’es pas obéissante”, “tu comprends tout de travers”, “ne soit pas dans mes pattes quand je travaille”.  

Il s’appelait George. Un nom peu original pour un anglais, mais je ne l’appris que plus tard, à mon arrivée à Cardiff. Dans les pays au sein desquels j’ai vécu, George était un prénom peu commun. Et il lui allait bien. A vrai dire, et sans exagérer, je lui dois la vie. En quelques sortes. Peu avant mes 5 ans, un jour durant lequel je me sentais particulièrement seule et triste, il m’a offert le plus merveilleux des cadeaux. George était musicien, et avait amené avec lui un instrument peu commun dont il jouait à ses heures perdues dans ses appartements. Il faisait vibrer sa harpe comme personne, et je passais un temps infini à l’écouter jouer. Sa musique m’apaisait bien mieux que toutes les berceuses du monde.  

Ce jour-là, il me proposa de pincer quelques cordes de sa harpe. Le bruit provoqué par ma maladresse (j’avais 4 ans et demi...) avait alors alerté ma mère qui s’était précipité pour identifier la source de ce grabuge et nous avait alors surpris en plein exercice. Evidemment, la harpe de George était bien trop grande pour moi. Elle prit alors l’initiative de m’en offrir une plus abordable. Depuis lors, je n’ai jamais cessé d’en jouer. Ma harpe était devenue mon jardin secret, mon truc à moi qui me permettait de décompresser quand tout allait mal, de retrouver du réconfort quand la solitude me gagnait, de me sentir vivante quand plus rien ne m’égayait. Elle était cette amie que je n’avais pas encore.  

A presque 5 ans, j’avais donc découvert les joies de la musique. Et du haut de ce tout petit âge, je souhaitais alors partager ma trouvaille avec mon papa, pour qu’il me voie enfin. Pour qu’il soit fier de moi et que je ne sois plus ce petit être insignifiant qu’il se devait de transbahuter avec lui dans tous ses voyages.  

Il n'a jamais daigné m’accorder un semblant de temps pour me regarder jouer et m’avait répondu quelque chose comme “je t’entends suffisamment quand j’essaie de me concentrer dans mon bureau”.  

Ce fut le début de la fin. Ma mère tentait de me consoler à chaque déception mais plus le temps passait, moins cela fonctionnait.  

Cela ne vous suffit pas pour comprendre mon manque d’empathie à son égard ?  

Très bien. Autre exemple. J’avais 6 ans. Il me semble que nous vivions quelque part entre le Laos et le Viêt Nam. (Malgré les différentes cultures rencontrées, mes parents ont toujours voulu m’élever selon les coutumes occidentales : Noel, Pacques, et j’en passe. Et personnellement, je l’aimais bien le Père-Noël. Il représentait tout ce que n’était pas mon père : une figure bienveillante et douce prête à tout pour les enfants.) Et bien au Noël de mes 6 ans, nous devions le passer tous les trois. (George était bien entendu rentré dans sa famille en Angleterre).  Pas de boulot le 24 décembre, et ce peu importait le pays où nous nous trouvions, c’était la règle à la maison. Mais ce soir-là, mon père avait énormément de travail. Il s’était enfermé dans son bureau dès le matin, et n’en était sorti que pour grignoter ou bougonner (ce qu’il faisait déjà en longueur de journée).  

Nous avons donc mangé toutes seules avec ma mère ce soir-là. Ne pensez pas que je dénigre ma mère. J’ai beaucoup de respect pour elle, surtout de nos jours. Mais nous n’avions, pour ainsi dire, rien en commun. Elle, le petit bout de femme obéissante, douce et souriante ne ressemblait en rien à l’enfant râleuse, sombre et rebelle que j’étais.  

Durant toute cette soirée, je n’eus de cesse de fixer la porte de ce maudit bureau qui m’empêchait de profiter de mon papa, dans l’espoir qu’elle s’ouvre et le libère. Il sortit enfin à 23H55. Quand il me vit encore éveillée et lui souriant de toutes mes dents, plus que ravie de le voir enfin apparaître après ses heures passées à l’attendre, il me réprimanda pour ma veillée tardive et me somma de me coucher sans plus tarder. Pas un signe d’affection, rien qu’un haussement de ton désapprobateur.  

Je compris cette nuit-là que soit le Père-Noël n’existait décidemment pas, soit qu’il avait un sens de l'humour qui laissait drôlement à désirer. J’optai pour la première solution.  

Vous l’avez donc compris, mon enfance n’était pas emplie d’innocence et de rêves et mes relations avec mon cher père n’étaient pas à leur beau fixe. Elles ne s’arrangèrent en rien avec le temps.  

Toutefois ma vie prit un premier virage à 180 degrés 2 ans plus tard, quand mon père nous emmena au Venezuela.  

Enfance – Round 2

Je dois reconnaître aujourd’hui que ce déménagement fut un des plus pénibles pour une seule et bonne raison : George ne nous suivit pas. Il venait tout juste d’être père, et se devait, c’étaient ses mots, être présent pour son enfant. J’en ai pleuré durant des jours... Vous imaginez ? L’homme ultra présent dans votre vie, celui qui vous consolait, qui vous choyait, et qui vous faisait rire aux éclats...partir... pour faire la même chose avec son véritable enfant... J’en eus le cœur brisé. 

A ce départ, mon père n’eut d’autre choix que de m’envoyer à l’école. Et ce ne fut pas chose aisée d’être acceptée, tout comme d’accepter les autres. La barrière de la langue, la timidité, et la méfiance n’ont en rien aidé à la chose. Mais la petite fille que j’étais était finalement pleine de ressources. Je vais vous faire un aveu. Je n’ai jamais fait d’effort pour apprécier les pays dans lesquels nous déménagions et encore moins à l’aube de mon adolescence. J’avais 8 ans, et je détestais tout ce qui venait de mon père, y compris les pays qu’il choisissait. Têtue ? Colérique ? Irritable ? Meh... un peu, beaucoup oui. Et ce n’était pas facile pour ma mère qui devait gérer tant les sautes d’humeur de mon cher paternel que les miennes. Mais bon, ce caractère-là m’a tout de même amenée à me faire des amis. Quelle période quand j’y pense. Je les rejetais tous en bloc. Pas un seul enfant ne m’approchait à 2 mètres sans que je ne montre les dents. Le brouhaha en classe m’agaçait au plus haut point, et leur manque de maturité me rendait hautaine et froide. Pourtant, trois gamins se sont acharnés à vouloir me parler. Je n’ai jamais compris pour quelle raison ils s’étaient tant entêtés. Mais ça en valut la peine. Une fois la glace brisée, une fois la garde baissée, ils sont devenus les personnes les plus importantes dans ma vie de gamine. Carlos, Léon et Marisol.... On était les 4 mousquetaires, c’était nous quatre contre le monde. Je me souviens on s’était construit une petite cabane dans les feuillages de la cour de récré, et qu’est-ce qu’on a pu se raconter comme histoire là-dedans... C’était formidable. J’en étais même arrivée à vouloir dormir à l’école pour ne pas quitter notre univers. 

Et ma famille dans tout ça ? Mon père ne changea pas d’un poil, mais son comportement m’atteignit moins. Je pense que le départ de George me poussa à me durcir un peu plus, à moins chouiner, et à davantage riposter aux agressions. Quant à ma mère, il me semble que ma nouvelle sociabilisation la rassura. Elle me disait souvent qu’elle aimait beaucoup ces enfants, qu’ils me faisaient du bien, et que pour cela elle les remerciait du fond du cœur. Mais contrairement à moi, cette période fit qu’elle se fanait un peu plus chaque jour... comme si sa solitude s’était décuplée dès l’instant où la mienne s’évaporait. Mais je ne le compris que bien plus tard. Sur le moment, je vivais l’instant présent en en savourant chaque minute. 

Ce fut également à cette période que ma nature de sorcière fit ses premières apparitions. Je n’y prêtais guère d’attention au début. Une porte qui claquait seule, c'était le vent qui traversait la pièce, le stylo fétiche de papa qui disparaissait c'était son étourderie qui lui jouait des tours. J’étais tellement, mais tellement loin du compte ! Ces petits riens accumulés, quand j’y pense à présent, c’était tellement flagrant au final ! Mais vous comprenez, la magie ça n’existe pas. Et puis à cet âge, on a tellement besoin de se sentir différent que d’un rien on en fait un super pouvoir. 

J’en avais tout de même parler à mes amis, un jour où nous étions tranquillement installés sur des hamacs à jouer aux cartes. Ne m’ayant pas prise au sérieux, j’avais parié avec eux qu’en me concentrant bien, je pouvais deviner tous leurs jeux. Evidemment, ce fut un véritable fiasco. Mais je les avais tout de même un peu bluffés car sur une dizaine de cartes, j’en avais découvert 5. Chance ou magie ? Qui sait. Dans tous les cas, la petite graine de réflexion était désormais plantée dans nos esprits et fit son petit bout de chemin. Depuis ce jour, Léon n’arrêta pas de me taquiner avec ça. Il me demandait des potions par-ci, des pouvoirs de bouger, figer, exploser les choses par-là. Evidemment, rien ne fonctionnait. Mais nous fûmes tous témoins du stylo de Victoria qui vola à travers la classe lorsque celle-ci s’était mise en tête de m’enquiquiner avec mon accent d’étrangère et mon look de petite fille de bonne famille. A partir de ce moment, j’étais devenue pour mes amis LA super copine sorcière à avoir. Et pourtant, si on m’avait dit à cette époque que j’en étais vraiment une, une vraie de vraie, je n’en aurais pas cru un mot.
En bref, de mes 8 ans à mes 10 ans, ce fut le paradis.

Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, celle-ci n’échappa malheureusement pas à la règle.

Enfance - Round final

L’année de mes 10 ans, la sœur de mon père tomba gravement malade. Et ce fut là, que tout dérapa.  

Un matin de novembre, durant le petit déjeuner, mon père nous annonça qu’il était grand temps de rentrer au Royaume Uni. Car aussi soudainement qu’une envie pisser peut arriver, il se dit que j’avais du temps à rattraper avec cette famille que je n’avais jamais rencontrée et surtout qu’il fallait absolument que ma tante me connaisse avant de nous quitter. J’en eus des larmes de colère tant j’enrageais. Des mots fusèrent. Certains que je regrette aujourd’hui. Mais rien n’y fit. De toute façon, il avait acheté les billets, donné congés au propriétaire de notre maison, et surtout, c’était lui le chef de famille. En d’autres termes, mon paternel avait mis un coup de pied dans ce château de cartes qu’étais ma vie, sans sourciller.  

Le verre d’eau qu’il tenait dans sa main explosa, mettant fin aux hurlements. Tout le monde fixa les morceaux de verre enfoncés dans sa main et le sang qui s’en écoulait avant que ma mère ne réagisse en allant chercher la trousse de secours. Mon père mit cela sur le coup d’une fragilité de l’objet. Pour ma part j’avais enfin la preuve que tous ces petits évènements un peu bizarres n’étaient pas le fruit de mon imagination.  

Puis vint le temps de la sidération. Comment allais-je survivre à un nouveau déménagement ? Aux aurevoirs déchirants qui m’attendaient ? Je ne voulais pas quitter ce pays qui nous avait accueillis les bras grands ouverts, ni ses paysages magnifiques et encore moins mes amis... J’y avais passé les meilleurs moments de ma vie d’enfant et je n’étais pas prête à faire une croix sur tout ça. Mais mon cher père s’en moquait royalement. Il avait toujours pensé à sa petite personne, pourquoi cela devait-il changer ? J’ai eu de l’espoir pourtant... on n’était jamais resté aussi longtemps à un endroit. Mais c’était terminé. Ah il m’en fit des promesses. “Tu verras Willow, ce pays est l’endroit où tu es née, et c’est un pays superbe, je ferais en sorte d’être bien plus souvent à la maison, et puis tu vas adorer ta tante et tes cousin”. Mais je m’en foutais moi de ce pays, de ces gens que je ne connaissais pas. Et sa présence ? Je n’étais pas aussi naïve qu’il le pensait.  

On partit en une semaine.  

Je vis mes amis une dernière fois, lors d’un pot d’adieu. Ce fut tout simplement horrible. Aujourd’hui encore, lorsque j’y repense, j’ai cette boule au ventre qui me broie l’estomac. On s’écrit encore de temps en temps, mais cela n’est plus pareil. Ma vie avait bien changé depuis, la leur un peu moins. Ce qui est certain, c’est que nous ne vivons plus dans le même monde. Alors malgré les lettres, malgré les photos partagées, je les ai perdus au moment même où nous sommes montés dans ce foutu avion. Et pour cela, pour ce peu de temps qui nous restait à partager avant mon entrée en école de sorcellerie, j’en voudrais toujours à mon père de nous avoir empêché de le vivre.

Poudlard: La renaissance

Nous fûmes accueillis à Cardiff avec toute la tendresse dont peuvent faire preuve les anglais, c’est à dire avec des petits sourires discrets, des “ho comme tu es grande” et des petits fours. Ce ne fut pas désagréable en soi, mais l’amertume qui me broyait les entrailles ne me permit pas de la jouer petite fille bien élevée. Mon père me le reprocha à maintes reprises mais perdu pour perdu, je ne fis plus attention à ses remarques désobligeantes. Pour une gamine de 10 ans, il était la personne qui avait détruit son univers pour un monde pluvieux, gris et... et puis qu’est-ce que c’est que ces gens sans cesse dans la retenue, incapables d’exprimer une émotion qui ne parlent que de politique et de savoir-vivre ?  

J’étais dépassée. A l’école ce fut pire. Je portais un uniforme dans les tons grisâtres qui me donnait un air maladif (mon teint naturel étant très pâle de base), et j’étais devenue la curiosité de l’établissement avec mon accent pas très british. Les autres enfants me regardaient de travers, les professeurs me prenaient pour une attardée. Bref, rien de nouveau en soi, mais je commençais à être fatiguée par cet éternel recommencement. J’eus également le plaisir de rencontrer ma chère tante et découvris qu’on pouvait être frère et sœur et n’avoir strictement rien en commun. Là où mon père était bougon, strict, et orgueilleux, Catherine ma tante était souriante, douce et altruiste. Elle me plut beaucoup dès notre première rencontre, et j’eus du mal à l’admettre, ne souhaitant pas faire plaisir à mon père. Mais elle était malade, et pour cela, je fis l’effort d’aller lui rendre visite régulièrement.  

Quant à mes capacités un peu spéciales, elles se manifestèrent de plus en plus souvent et sans pour autant comprendre ce qu’il se passait et comment les contrôler, je saisis qu’elles étaient particulièrement liées à mon état émotionnel. Heureusement pour moi, malheureusement pour mon entourage, la colère était l’émotion qui fonctionnait le plus - et j’étais furieuse en permanence. Autant vous dire que les situations cocasses ne manquèrent pas. Rien de bien méchant en soi, mais c’était assez drôle de voir mon père aspergé par un tuyau qui cassait sans raison ou bien de voir un de mes cousins être éclaboussé par un malencontreux jet de purée. Me mettre de bonne humeur ne tenait finalement pas à grand-chose...  

Or, je me sentais tout de même extrêmement seule. Le Venezuela était ce qui se rapprochait le plus de mon foyer. Je ne m’étais jamais sentie chez moi sauf là-bas et cette sensation d’avoir été déracinée ne me quittait pas. Mes amis me manquaient terriblement, mon école me manquait terriblement, tout me manquait. A Cardiff, je n’avais personne avec qui parlait à part ma mère et elle ne comprendrait pas ce sentiment d’être différente des autres. J’aurais beau lui parler de toutes ces manifestations étranges, elle ne me croirait pas. C’était pour cette raison que j’avais décidé de partir. J’avais tout préparé : j’avais contacté Marisol et ensemble on avait fait croire à ses parents que je revenais finir ma scolarité. Ils avaient alors accepté de m’accueillir chez eux. J’avais également imité la signature de mes parents et écrit une attestation spéciale me permettant de voyager seule, et pris attache avec une association pour être accompagnée jusqu’au Vénézuela (il ne fallait pas éveiller les soupçons). Une fois là-bas, j’aurais alors appelé mes parents pour ne pas qu’ils s’inquiètent. Quand j’y repense, c’était un plan totalement foireux. Jamais je n’aurais pu passer l’aéroport. Mais à ce moment-là j’y croyais dur comme fer. C’était ma seule lueur d’espoir.  

Ce fut le jour du départ que la lettre arriva – cette lettre qui bouleversa ma vie – encore une fois. J’étais attendue à Poudlard, école de magie, pour la rentrée de septembre 2021. Une liste de fournitures accompagnait la lettre. Lorsque je montrai le courrier à mes parents, leur regard en dit long. Ils crurent à une blague. Mais quelques jours plus tard, une dame âgée et très élégante toqua à notre porte. Elle était étrangement accoutrée : une longue cape noire recouvrait sa robe cintrée d’un vert éclatant tandis qu’un grand chapeau recourbé et pointu était juché sur sa tête. Leur discussion dura de longues heures et je ne compris qu’à la fin qu’elle me concernait directement. J’étais en train de jouer de la harpe quand mes parents et cette fameuse dame vinrent me trouver dans ma chambre. Elle me questionna sur les choses étranges qui arrivaient quand j’étais en proie à une émotion forte. Je lui dis tout ce qui m’était arrivé depuis mes 8 ans. Mon père et ma mère ouvrirent de grands yeux au fur et à mesure que je décrivais les divers évènements et finirent pas accepter qu’on l’accompagne dans un endroit particulier appelé “chemin de traverse”. Après cela, tout fut différent et s’enchaina à une vitesse folle. Lorsque je fis les boutiques pour acheter mes fournitures, je fus émerveillée par ce monde que je ne connaissais pas. Tout était tellement... magique ! Des accoutrements farfelus aux livres qui se prenaient pour des oiseaux en passant par les gobelins, c’était fantastique. Mon père m’avait donné une somme importante en livres sterling que j'avais échangée à Gringotts, ce qui me permit d’acheter toutes les fournitures, jusqu’à ma baguette magique. Je fis également la rencontre de Mako, mon compagnon félin au pelage ocellé au sein de la Ménagerie Magique. Son regard me perça dès mon entrée dans la boutique et je sus dès cet instant que ce serait lui.  

Une fois raccompagnée à mon domicile avec tous mes achats, tout changea. J'étais la seule sorcière de la famille, et ce n’était pas rien. Je lus de la fierté dans le regard de ma mère, de l’angoisse dans celui de mon père. C’était la première fois que je percevais une telle émotion chez lui. Était-ce la peur de me voir partir et ne jamais revenir ? Sûrement. Et cela me plaisait. Il était temps qu’il réalise que je n’étais plus cette petite chose qu’il pouvait trimballer là où cela lui chantait.  

Je prévins Marisol qu’au final, je ne pourrais pas revenir au Venezuela, et attendis avec un mélange d’appréhension et d’impatience que le jour de la rentrée arrive. La mystérieuse dame était une personne travaillant au ministère de la magie. Avant son départ, elle m’expliqua comment traverser le mur du quai 9 ¾ et prendre le Poudlard express, le déroulement de mon premier soir à l’école avec la répartition des élèves au sein des 4 maisons et la scolarité en elle-même.  

J'étais prête. J’allais enfin comprendre ce qui m’arrivait et rencontrer des personnes vivant la même chose. Je n’allais plus être seule. Enfin, c’était ce que je pensais à ce moment-là.

2021-2022: L’année de tous les espoirs

Septembre 2021. Enfin. Je n'en dormis pas de la nuit tant j’étais enthousiaste à l’idée de découvrir cette fameuse école. Et je ne fus pas déçue. Quelle majestuosité ! J’en avais vu des merveilles durant mes voyages, mais là... C’était tout simplement magique. Des bougies qui volent, des escaliers qui bougent, des tableaux qui parlent... des fantômes ! Je m’en pris plein les yeux.  

Bon, tout ne fut pas rose hein. Entre le discours de la directrice demandant d’être ultra vigilants, les bruits de couloir sur une fameuse enquête en cours, et la présence d’Aurors... on se serait cru en pleine guerre. Mais si on y était, je ne l’avais pas pleinement réalisé. Je n’avais pas tous les tenants et aboutissants de la chose, et j’avoue aujourd’hui ne pas m’en être préoccupée outre mesure. Je faisais attention à mes fesses, tout en essayant d’assimiler tout ce que j’apprenais et c’était déjà amplement suffisant.  

Je compris vite que malgré mon appartenance au monde des sorciers, je n’en demeurais pas moins une aberration au regard de certains. Ces pourris de sang-purs... pour qui se prenaient-ils avec leur air suffisant ? M’enfin. Je pris le parti de les ignorer tant qu’ils ne me cherchaient pas de noise. Ce qui fonctionna assez bien la première année. J’étais parvenue à me fondre dans la masse, tout en me faisant une petite place dans l’école. Et puis je découvris les cours de vol... quel pied.  

Un petit nuage noir entacha tout de même ma première année à Poudlard. J’eus le malheur de croiser la route d’une certaine Phoenix Reyes, une autre première année méprisante et imbue d’elle-même. Alors celle-là... je me promis ce jour-là qu’un de ces quatre, je me la farcirais façon dinde de noël.

Autant vous dire qu’avec tout ça, mon premier été retourné chez mes parents me parut bien fade... et avec cette interdiction de pratiquer la magie en dehors de l’école... quelle plaie. Il ne me tardait qu’une chose cet été-là... la rentrée. Grand mal m'en prit...

2022 –2023: L’année de toutes les horreurs
Je pensais qu’être trimballée par mon père à tout va était la pire des choses que je pouvais vivre. J’étais loin du compte.  

Ma seconde année avait pourtant bien commencé. Nous allions apprendre de nouveaux sortilèges, je retrouvais les quelques connaissances que je m’étais faites l’année passée, tout devait aller pour le mieux. Mais ça, c’était sans compter sur les néo-mangemorts qui débarquèrent le soir d’Halloween. Je savais que les nés-moldus, ou les sangs de bourbe comme diraient certains, étaient assez dépréciés chez les sangs-purs. Mais de là à être traités comme des sous-humains... La MORT erra dans les couloirs de Poudlard durant toute cette année scolaire.  

L’assassinat du professeur McGonnagal fut le premier coup dur d’une longue série. Cette femme était une sorcière formidable et sa mort était une énorme perte pour le monde des sorciers. Sa disparition sonna le glas de nos libertés et nous fûmes réduits à l’esclavage. Privés de nos baguettes, et sommés de faire les plus basses besognes dans le château, ce fut une véritable humiliation.  

Je crus vraiment qu’on ne s’en sortirait pas. Les élèves étaient torturés à la moindre incartade, faisant faiblir chaque jour un peu plus tout espoir d’amélioration de nos conditions. A certains moments de grand désespoir, j’en regrettais même d’être une sorcière... Sans baguette, mes pouvoirs ne me servaient à rien. Et quand bien même je l’aurais eue avec moi, je savais à peine ouvrir et fermer une porte, tu parles d’une aide...  

En cours d’année, une rébellion éclata tout de même contre les mangemorts. Une bataille sanglante s’en suivie, au cours de laquelle un certain nombre d’élèves tombèrent. Apeurée et totalement démunie, je ne pus qu’aider à panser les blessures et mettre de côté les blessés les plus graves. Je regrette tellement aujourd’hui de ne pas avoir été plus curieuse en cours de sortilèges ! Je suis certaine que j’aurais pu faire tellement plus!  

Encore aujourd’hui il peut m’arriver de me réveiller en sueur en rêvant de ces évènements. Dans mes rêves se mêlaient la peur, la rage et la honte, un cocktail d’émotions explosif qui me laissait toujours un goût amer de sang dans la bouche. Quand je me réveillais de tels cauchemars, des envies de meurtre m’assaillaient - comme pour me laver de ce sentiment d’impuissance et d’inutilité ressentis durant toute cette période.  

Je n’ai jamais osé en parler à mes parents, de peur qu’ils m’empêchent de revenir à l’école. A vrai dire, je n’en ai jamais parlé à personne. Ma mère me questionna sur les raisons de mon retour tardif au mois d’aout et je dus lui mentir en inventant un voyage scolaire au mois de juillet – ce qui n’était absolument pas vrai. Nous nous étions barricadés au sein d’une ferme pour soigner les blessés et nous cacher en attendant que la situation s’améliore.  

Elle dut tout de même sentir que quelque chose n’allait pas car j’avais bien changé. Cette année me transforma. La petite Willow gentille, qui se contentait de râler tout en obéissant, c’était fini.  

2023-2024: quand scolarité rime avec entraînement

Une cellule psychologique fut créée pour les élèves qui ressentaient le besoin d’évoquer les évènements de l’an passé et les nés-moldus durent tous redoubler leur année. Contestataire par habitude, je me pliai tout de même à cette nouvelle directive. Il était important de connaître les bases avant d’approfondir la magie, et les premières années d’études étaient indispensables pour cela.  

Me voilà donc à nouveau en seconde année, espérant qu’elle se déroulerait de manière plus paisible que la précédente. Que nenni. Bon, j’exagère en disant qu’elle fut tout autant mouvementée mais elle n’en fut pas plus calme pour autant. Le nouveau directeur de Poudlard, M. Londubat tenta de faire de nous des soldats et transforma Poudlard en terrain d’entraînement. Tout un tas d’ateliers furent mis en œuvre pour nous apprendre à nous défendre - ce qui n’était pas pour me déplaire, je dois le reconnaître.  

Totalement plongée dans les cours et les exercices, je ne réalisai pas tout de suite à quel point ce qu’il s’était passé m’avait affectée. Or, chassez le naturel qu’il revient au galop comme on dit... Halloween fut la goutte d’eau qui fit tout remonter à la surface. Le directeur nous plongea dans des illusions particulières au cours desquelles nous étions confrontés à des situations effrayantes. Personne ne mourut vraiment, mais le choc psychologique fut énorme. Je ne parlerai même pas de Noel ni de la St Valentin... à croire que certains prirent un malin plaisir à nous torturer... j’ai eu de la chance dans mon malheur. Je ne fus pas touchée par la potion d’Amortensia. Mais pour en avoir vu l’effet sur une de mes amies, je ne le souhaite à personne.  

En somme, toutes ces petites choses remplirent progressivement le vase émotionnel qui me servait de soupape jusqu’à le faire littéralement exploser l’été de mes 13 ans.  

Rentrée pour les vacances d’été, mon père nous fit une surprise de très mauvais goût. Evidemment qu’il n’allait pas tenir sa promesse. Pourquoi l’aurait-il fait tandis qu’il ne les avait jamais tenues jusque-là... il m’avait promis qu’on resterait vivre en Angleterre le temps de ma scolarité, pour que je puisse trouver un semblant de stabilité, m’épanouir et trouver ma voie. Mais non. Sa petite personne passait avant le reste et le voilà nous annonçant un nouveau déménagement pour le bout du monde. Ma tante était décédée au cours de l’année, ce qui n’aida en rien à stabiliser mon état psychologique et Monsieur souhaitait fuir sa tristesse en allant vivre au Japon. “Tu verras, c’est un pays magnifique, à la culture extraordinaire”.  

J’explosai en plein vol. Ma colère me fit voir rouge et je sortis tout ce que j’avais sur le cœur depuis des années. Tout se mélangea, ma rage contre les sangs-purs, mon sentiment d’injustice face à la mort de tous ces élèves tombés l’an dernier, ma frustration de n’avoir rien pu faire pour les aider. Cela fit surtout remonter la boule au ventre qui se planquait sous mes entrailles depuis notre départ du Vénézuela et il était hors de question de tout recommencer une nouvelle fois. Je ne tenais pas particulièrement à Poudlard mais j’y avais trouvé ma place. Un peu bancale certes, surtout épuisante car être une née-moldu représentait un combat de tous les instants, mais je m’étais faite des amis et pour rien au monde j’étais prête à repartir de zero. Pas cette fois.  

La guerre froide était déclarée. Durant tout le mois de juillet, aucun de nous ne daigna adresser la parole à l’autre, mon père trop blessé pour faire le premier pas, et moi, trop orgueilleuse pour capituler. Je pris d’ailleurs l’initiative de changer radicalement de look. La petite fille fragile avait fait place à une adolescente en colère et il était temps de le montrer. Durant un après-midi de forte chaleur, je demandai de l’argent à ma mère pour faire les boutiques, prétextant que j’avais besoin de me changer les idées pour éviter qu’elle ne m’accompagne. Le choc fut à la hauteur de mes attentes quand je revins les cheveux roses.  

Je pense, sans réellement me tromper, que ce jour-là ma mère comprit que je ne cèderai pas. Après la syncope vint la raison. Elle prit donc l’initiative de parler à mon père, et contre toute attente, prit mon parti pour rester à Cardiff. Elle lui ressortit les arguments de la stabilité, prit l’exemple de mes cheveux pour lui prouver que toutes ces années de vadrouille ne m’avaient pas permis de me construire convenablement, etc... Mon père n’apprécia guère la démarche et nous le fit savoir durant des jours, avant de s’incliner à la seule condition qu’on irait le voir tous les étés. La première manche était gagnée.  

Il partit donc le dernier jour des vacances, seul dans un taxi londonien, nous laissant ma mère et moi le scruter s’éloigner vers l’aéroport. Il tenta un dernier regard mouillé pour nous attendrir avant de totalement disparaître au coin de la rue.  

Le soulagement ressenti à cet instant avait un goût de libération.  

2024-2025: quand le malheur s’acharne...  

La rentrée de ma 3ème année devait résonner comme celle d’une année sans problème particulier. Vu les évènements précédents, il était certain dans ma petite tête d’adolescente que la roue allait forcément tourner... Ah elle tourna oui. Pas dans le bon sens malheureusement. Entre les lettres anonymes, les sangs-purs rassemblés en groupe plus méprisants que jamais, les disparitions et les pièges tendus aux nés-moldus, ce fut un miracle que je puisse apprendre quelque chose cette année. Constamment sur le qui-vive, je révisais la plupart du temps sur mon lit. Je m’étais jurée de ne plus jamais me retrouver aussi impuissante que lors de ma première 2ème année.  

Cet isolement porta ses fruits puisque je passais inaperçue aux yeux des autres, mêlée dans la masse. Seule Phoenix ne m’avait pas oubliée. Cette petite peste n’en ratait pas une pour m’humilier dès lors que nos chemins se croisaient. Insupportable... comme si la situation n’était pas déjà suffisamment pénible, il fallait qu’elle en rajoute une couche.  

L’incendie de la bibliothèque mit un terme à nos chamailleries pour un temps et l’attaque d’un Selma nous prit tous au dépourvu.  

En gros, c’était l’enfer à Poudlard. Pour la seconde fois... je ne m’éterniserai pas sur les détails. Il y eut un certain nombre de blessés, un bibliothécaire disparu, et des magicomages corrompus. Quitter la salle commune devenait un véritable défi, nous n’étions en sécurité nulle part. Heureusement que Mako était présent pour me réconforter quand je me glissais seule au fond de mon lit froid... malgré les aurors, la sérénité n’existait plus. Et pourtant... pourtant je ne me suis jamais sentie autant vivante que depuis que j’étudie dans cette école. Etrange non?  

Alors imaginez la panique quand une alarme nous alerta qu’un incendie se propageait dans tout Poudlard... un conseil, quand un feu se déclare, suivez le chat. J’étais en plein préparatifs de mes vacances quand Mako se mit à littéralement me hurler dessus. Je ne compris ce qu’il me voulait qu’au bruit assourdissant que fit l’alarme et les cris qui s’en suivirent. A son regard insistant je compris rapidement qu’il voulait que je le suive – ce que je fis sans demander mon reste. Cette boule de poil me sauva certainement la vie car d’autres n’eurent pas cette chance d’en ressortir vivants.  

Lorsque le feu se consuma, il ne resta qu’un amas de pierres fumantes. Cette vision m’en mit les larmes aux yeux. Tout Poudlard était parti en fumée. Rien n’avait survécu... ni les murs, ni les tableaux, ni nos affaires, ni ma harpe...Ma harpe ! Sur l’instant j’en eus un haut-le-cœur. Certains me diront qu’il était mal placé de pleurer un objet tandis que des élèves étaient morts. A ceux-là je leur dirai bien le fond de ma pensée s’ils s’avisent de faire ne serait-ce qu’une petite remarque.  Heureusement que Mako était avec moi. S'il était resté à l’intérieur.... Je crois que je ne m’en serai jamais remise...  

Ce fut donc la mort dans l’âme que les vacances débutèrent. Je ne pus participer à la reconstruction de notre école car mon père exigea que nous le rejoignions au Japon. Mako resta donc en pension le temps de notre retour... ce que j’eus du mal à accepter.  

Ces vacances furent terribles. Les images de cet incendie restaient gravées dans ma mémoire, tandis que mes parents me baladaient d’île en île. Je ne parvins pas à oublier ni les cris dans les flammes, ni ceux poussés une fois sortie, à la vue des ruines. Il fallait que je trouve une échappatoire à la rentrée. Un endroit où je pourrais être moi-même. J'avais entendu parler d’une salle particulière, autre que la salle sur demande, où le simple fait de penser à un endroit déjà visité le faisait apparaître. Il fallait que je voie ça de plus près.

2025-2026: de surprises en surprises  

A mon retour de vacances je fus surprise de constater la rapidité avec laquelle Poudlard avait été reconstruit. C’était fou. C’était comme si rien ne s’était passé... Toute trace avait disparu. Finalement, c’était sans doute ça le pire. Il n’y avait plus aucune trace de ce qu’il c’était passé, plus aucune preuve, rien. Rien que nos souvenirs douloureux.  

Au moment-même où nous nous installions dans la Grande salle pour le banquet de la rentrée, je me fis alors plusieurs promesses. La première, celle de ne plus jamais me laisser maltraitée comme nous avions pu l’être les ans passés. La seconde, celle de devenir une puissante sorcière qui ne laissera plus personne lui dicter sa conduite. La dernière... pourrir la vie de cette chère Phoenix. Elle n’allait pas s’en sortir comme ça celle-là. Elle voulut se la jouer princesse ? Soit. Jouons. Je serai donc le Grand Méchant Loup.  

Au moment du grand discours, nous avons tous découvert le nouveau visage de la direction de l’école. Et à la surprise générale, ce n’était autre qu’une née-moldue, Mme Appleton. Des messes basses retentirent dans le réfectoire, allant chacun à des spéculations sur le bienfondé de cette nomination, sur la durée de son mandat, ainsi que sur sa légitimité. Cette nouvelle balaya un temps les angoisses de certains d’entre nous quant au déroulé de cette nouvelle année. La directrice annonça d’emblée que cette année se ferait sous le signe des moldus. Plusieurs activités seraient mises en œuvre dans ce sens, et chaque élève avait pour obligation d’y participer. Intérieurement je me mis à ricaner. Extérieurement je fixais certains sangs-purs qui se mirent à blêmir à cette déclaration.  

On allait se marrer.  

Et la directrice ne lésina pas sur les moyens. La soirée d’Halloween fut une soirée mémorable qui se déroula dans la forêt interdite et histoire de changer, aucun incident ne vint gâcher la fête. Je pris plaisir à me déguiser en Sadako et effrayer les premières années. Plusieurs photos immortalisèrent l’évènement et je pus en envoyer quelques-unes à ma mère, afin de faire gonfler l’album photo de famille.  

Noel fut moins sympa. Pour ma part, j’échappai au piège tendu dans un orphelinat moldu (pour une fois), puisque j’étais rentrée à Cardiff pour passer les vacances avec ma mère. Mais à mon retour j’eus vent des évènements, de la panique au moment de l’incendie (qu’est-ce qu’ils avaient tous avec le feu) et des menaces proférées. Quelqu'un s’acharnait à nous gâcher notre scolarité !  

Toutefois, le reste de l’année se passa plus ou moins calmement. Il me semble que c’est d’ailleurs lorsqu’on s’y attend le moins que la gifle est la plus violente non ?  Parce que celle qui m’est arrivée en pleine figure au mois de mars s’avéra être plutôt brutale...  

Ce jour-là, l'idée de me rendre au balcon du monde me trotta dans la tête des le matin. Ce fut donc après avoir rédigé quelques parchemins sur le cours de potions que je me mis en quête de cette fameuse salle dont j’avais tant entendu parler.

Arrivée devant la porte je l’ouvris sans manière, persuadée qu’elle serait vide (évidemment qu’elle ne l’était pas, ce ne serait pas drôle sinon). Mais ma curiosité étant plus forte que ma pudeur, j’entrai quand même, faisant fi de la bienséance qui aurait voulu que je rebrousse chemin. La pièce était magnifique, et une douce chaleur irradiait à la manière d’un soleil sudaméricain. D’immenses jardins s’étendaient devant moi, accompagnés d’une belle piscine sur la droite. Lorsque je me retournai, une maison majestueuse se dressa, me coupant le souffle par sa splendeur. Je mis quelques secondes à réaliser ce qu’il se passait, et me rappeler que je n’étais pas seule dans cette pièce très surprenante. Ce fut à ce moment-là que je la vis. Je l’entraperçus au départ, de profil, le visage sombre, mise à nue par sa tristesse. Il me fallut un temps pour réaliser que l’adolescente sans fard au regard intensément mélancolique n’était autre que Phoenix. Je ne m’y attendais tellement pas que toute ma rancœur à son égard s’évapora d’un seul coup. J’eus même une envie irrépressible de m’approcher et de la réconforter. C’est dire que la gifle fut violente. Toutes mes certitudes la concernant volèrent en éclat, comme si la voir ainsi lui avait rendu toute son humanité. Sur l’instant, j’eus l’impression d’avoir un miroir en face de moi, et d’y apercevoir le reflet de ma propre solitude.  

Lorsqu’elle même me vit, elle remit son masque de peste et me somma de partir sur le champ. Elle en vint même à proférer des insultes pour me faire dégager plus vite. Je tentais d’être sympa, lui demandant ce qui n’allait pas, en vain. Elle partit en furie, exigeant que je ne parle à personne de ce que j’avais pu voir ici.  

Mais le mal était fait. Je ne pourrais pas tenir ma promesse de lui faire payer ces années d'amertume. Quitte à ne pas pouvoir me venger, il était hors de question qu’elle s’en tire aussi facilement. Entêtée vous dites ? Yes sir. Je passais les journées suivantes à tenter de l’aborder, lui tendre une perche comme j’aurais voulu que quelqu’un le fasse pour moi. C’était plus fort que moi, je ne parvins pas à oublier son regard empli de tristesse. Il me fallait une explication, et de toute façon, à part les cours, je n’avais rien d’autre à faire. Puis elle se lassa – les moqueries devaient lui manquer. Elle me donna donc rendez-vous un lundi soir dans une des salles abandonnées.  

La discussion fut d’abord des plus froides. Elle était là, les bras croisés, à me toiser avec son air suffisant. Puis au fil de la conversation, nous nous livrâmes toutes les deux – moi aussi contre toute attente. Et nous découvrîmes que nous avions bien plus en commun que nous ne l’aurions soupçonné :  l'absence d'un père, l'expatriation forcée, une volonté farouche de se défaire de l'autorité des parents pour vivre sa propre vie.  

Cet échange finit par fracasser le peu de rancune qui me restait la concernant.  

Après cette soirée, nous avons décidé de nous rencontrer régulièrement en secret, pour discuter de tout et de rien. Ni l’une, ni l’autre ne voulait que cela se sache. Que les autres croient encore à nos chamailleries nous convenaient parfaitement. Puis petit à petit, sans crier gare, une amitié pointa le bout de son nez.  

A l’aube des vacances d’été, un lien autant inexplicable qu’indestructible nous unissait, et cette pensée bien qu’étrange, m’emplissait d’une sensation de force et de sérénité.  

Ma 5ème année promettait d’être riche en émotions.  



Famille et compagnie


La famille... en règle générale ce mot rime avec sécurité, amour, cocon. Me concernant, elle rimerait plutôt avec déception et compagnie. En parler me file de l’urticaire, mais bon, puisqu’il faut en passer par là... allons-y Alonso!

Si vous le voulez bien, on va commencer par l’espèce de baobab que je me trimballe planté dans le pied depuis que je suis née. William MULRAY: mon géniteur, mon père, mon tortionnaire, peu importe le nom que vous souhaitez lui donner. C’est un homme très charmant (dès lors qu’on ne vit pas avec), qui sait faire preuve de diplomatie et de respect (tant qu’on n’est pas sa fille). Agé de 43 ans, il est consul depuis bien avant ma naissance et ne vit qu’au travers de son travail et de ses voyages.

Monsieur prétend qu’il bosse comme un fou pour subvenir aux besoins de sa famille.... En contrepartie, avec ma mère on a dû abandonner tout espoir de mener une vie stable et heureuse. Très bon choix.

A aucun moment il ne s’est remis en question, ne s’est demandé si nous ne préférions pas vivre de manière moins aisée mais plus épanouie. Jamais. Alors ses sermons à deux balles sur les valeurs de la famille, sur le respect de la figure paternelle, et j’en passe, il peut bien se les garder.

Le plus triste dans toute cette histoire, c’est que malgré tout je sais qu’il nous aime ma mère et moi. Il ne sait juste pas comment s’y prendre pour nous le montrer. Quand il est parti pour le Japon, nous laissant en Angleterre pour que je puisse terminer mes études à Poudlard, il nous a jeté un de ces regards qui en disent plus qu’un long discours. La tristesse s’y lisait en lettres majuscules.

Mais croyez-moi bien quand je vous dis qu’il n’est pas envisageable que je l’aide dans la reconquête de nos cœurs. Il m’a suffisamment gâché la vie comme ça. Maintenant c’est chacun de son côté et les moutons seront bien gardés.

La deuxième figure d’autorité dans la famille c’est Séléna MULRAY, ma mère. Autant j’ai un sentiment tranché concernant mon père, autant l’ambivalence me gagne lorsqu’il s’agit d’elle. Oui, mes relations familiales sont un tantinet compliquées...

Je l’aime, comme une fille pourrait aimer sa mère. Je ferai évidemment n’importe quoi pour elle. Mais, voyez-vous, jusqu’à ce fameux départ de mon père, j’étais persuadée qu’à l’inverse, ma mère ferait toujours passer mon père avant moi. Elle s’est toujours montrée compréhensive, conciliante, à éviter le conflit un maximum à tel point qu’elle jouait finalement son jeu puisque sur ces 16 dernières années, elle ne s’est interposée qu’une seule fois. Je lui en ai voulu quelques fois pour ça. Je n’ai compris que récemment qu’elle n’était pas d’un naturel contrariant. Ma mère, c’est le genre de personnes qui voit toujours le verre à moitié plein. Elle trouve toujours le petit truc positif qui se cache sous les mauvaises nouvelles, les mauvais coups du sort, etc... Et c’est tellement rageant lorsque dans notre petite tête d’adolescente on a juste envie de tout envoyer valser ! Mais bon, elle ne semble pas malheureuse ainsi – au contraire. Depuis notre arrivée en Angleterre, elle s’est impliquée bénévolement dans une association pour les personnes défavorisées et à voir la manière dont elle me raconte ses journées dans ses courriers, je sens qu’elle s’épanouie totalement dans cette activité.

En fait, je suis ultra fière de ma mère. Elle a encore du chemin à faire mais il semblerait que se développer de son côté, sans que mon père soit dans les parages, façonne une confiance en elle qui n’existait pas réellement auparavant.

Enfin, le 3ème membre de ma famille qui mérite d’être présenté n’est autre que ma tante, Catherine MULRAY. Sœur de mon père, je ne l’ai rencontrée qu’à l’aube de mes 11 ans et nos retrouvailles se sont avérées très courtes. Elle est décédée au cours de l’année 2025, ne nous laissant que 5 ans pour nous découvrir véritablement.

Malgré la maladie, Catherine était une force de la nature. D'un optimisme sans égal (même ma mère pouvait se rhabiller face à elle), elle avait un rire communicatif qui faisait office de pommade contre les maux de cœur. J’adorais aller lui rendre visite à l’hôpital. Je passais des heures à son chevet, à lui raconter mes journées, mes aventures à Poudlard et mes projets lorsque je serai devenue une super sorcière.

Sa disparition me fit l'effet d’un coup de poignard. Je ne m’y étais pas préparée, et pourtant ce n’était pas faute d’avoir été alertée par des lettres de ma mère qui me décrivait, de manière plus ou moins subtile, l’état de Catherine qui se dégradait de plus en plus.

A sa mort, chacun réagit comme il put. Mon père a décidé de prendre un poste à l’autre bout du monde, ma mère s’est plongée corps et âme dans son association bienfaisante, et moi...moi je n’ai tellement pas su comment gérer cette sensation de trou dans ma poitrine que j’ai agi comme si de rien n’était.

Je vous aurais bien présenté d'autres membres mais je n'en connais que très peu, et aucun ne mérite d'être présenté ici. A vrai dire, je ne les connais même pas du tout puisque je n'ai vu Pierre et Philippe MULRAY (des jumeaux et cousins de mon père) qu'à deux reprises, au moment de notre arrivée à Cardiff, et le jour de l'enterrement de ma tante.



La première fois ici

Je dormis peu cette nuit de veille de rentrée, m’éveillant toutes les heures en espérant être le lendemain. J’angoissais aussi. Encore une nouvelle école, avec de nouvelles personnes, une nouvelle culture… finalement, ça ne me changeait pas vraiment de tous mes autres déménagements. C’était comme si nous changions encore de pays, sauf que cette fois-là, j’y allais de bon cœur.

Au moment de partir pour la gare, je n’étais d’ailleurs pas belle à voir. Pour me rappeler la quasi nuit blanche passée, des cernes me faisaient ressembler à un panda pendant que mes cheveux faisaient la fête sans mon approbation. Ma mère avait tenté tant bien que mal de me coiffer, mais ce jour-là, ils ne voulurent rien savoir. Ils finirent en chignon, effet décoiffé, me donnant un style un peu grunge qui dénotait totalement avec la robe bleu pâle que je dus mettre contre ma volonté. « Il faut que tu sois parfaite pour ton premier jour ! » me dit ma mère quand elle me vit froncé les sourcils au moment de m’habiller. Bien sûr mère. En même temps, j’allais devoir me changer pour enfiler l’uniforme avant d’arriver. Mais elle ne voulut rien savoir. Heureusement qu’elle me laissa porter des boots noires cloutées (cadeau de ma tante) qui finalisaient cette absence de style vestimentaire.

Bref. Me voilà donc partie avec ma coupe un peu déglinguée, ma robe toute neuve et mes bagages sous le bras pour une nouvelle vie.

Mes parents m’accompagnèrent jusqu’au quai 9. Là, je dus prendre le petit memo écrit par la sorcière pour comprendre comment trouver le quai 9 ¾. Évidemment, quand je lus qu’il fallait que je fonce dans le mur en courant, j’eus envie de rire. Comme si j’allais délibérément me fracasser la tronche contre un mur en brique rouge… puis, je les vis à la queue-le-le. Un petit groupe de jeunes, un poil plus âgé que moi, se tenait devant un mur, et à chacun leur tout, ils couraient vers la paroi et disparaissaient. C’était fou. Et personne ne se rendait compte de rien ! Des gens affluaient tout autour mais n’y prêtaient pas attention.

Après quelques minutes d’hésitation à les observer bouche bée, je finis par me mettre derrière la dernière et les imitai. Parvenue de l’autre côté en un seul morceau, je fus surprise par le monde qui grouillait. Quel bazar ! Comment allais-je me retrouver au milieu de tous ces gens ?

M’assurant de n’avoir rien perdu en traversant le mur, je pris mon courage à deux mains et tentai de me faufiler pour trouver une ouverture et entrer dans le Poudlard Express.

Les compartiments étaient quasiment tous pleins... Après avoir visiter l’ensemble du train, je découvris enfin un endroit tranquille. Avec un peu de chance, le trajet se fera sans rencontres importunes et je pourrai bouquiner tranquillement, Mako sur les genoux.

Finalement deux autres élèves qui semblaient encore plus perdus que moi s’installèrent également dans le wagon. On ne parla pas, chacun plongé dans son passe-temps.
Un bref coup d’œil sur chacun d’eux me fit prendre conscience de plusieurs choses:

1 - éviter le regard fuyant et le cramponnement à ses affaires, ça fait vraiment victime.
2 - avoir un crapaud pour animal de compagnie, c’est très très bizarre.
3 - les photos des journaux sorciers bougent, et ça c’est dingue.

Ces réflexions m’accompagnèrent tout le long du trajet qui fut tout de même un peu long. Nous arrivâmes au terminus peu après le coucher du soleil dans une bourgade appelée Pré-Au-Lard. Etrange comme choix de nom de ville... mais vu les noms des sorciers ayant écrit les manuels scolaires, plus rien ne m’étonnait à ce niveau.

Je descendis donc, en uniforme, et laissai mes bagages comme signifié à l’arrivée pour enfin me diriger vers le groupe nommé “les premières années”.
Nous étions un sacré nombre... certains avaient l’air avenants, d’autres beaucoup moins. Je préférai donc rester un peu en retrait afin de me perdre dans la masse et me faire oublier.

Après avoir pris place au sein de grandes barques pour nous rendre dans cette fameuse école, et suite à la vue que cette dernière offrit à son approche, je m’émerveillai face à sa splendeur. C’était un chanteau magnifique comme on en voyait rarement, avec une majestuosité sans égale. Une immense fierté m’envahit - fierté d’être une sorcière et d’étudier en ce lieu resplendissant. D’un coup toute mon angoisse s’envola, laissant place à une sorte d’euphorie apaisante. Je n’y avais pas encore posé le pied que je me sentais déjà presque chez moi.

Parvenus sur la terre ferme, nous fûmes accueillis par une enseignante qui nous expliqua le fonctionnement de Poudlard, les règles et surtout la Grande Répartition. Elle évoqua les 4 maisons, nous fit un topo rapide sur chacune d’entre elles avant de nous inviter à nous rendre dans la Grande Salle au sein de laquelle un banquet nous attendait.

C’était l’heure. J'allais enfin connaître ma maison.

Une fois tous installés, la directrice, Mme Minerva McGonnagall fit un discours un peu inquiétant requérant que chacun reste vigilant... expliqua la présence de ces “forces spéciales” appelées Aurors, et souhaita la bienvenue aux 1ères années.

Puis vint l’appel. La directrice demanda aux nouveaux de s’approcher et de venir s’assoir sur la chaise présente devant elle à l’énoncé de son nom.

Le stress m’envahit de nouveau. Bon, je ne me faisais aucune illusion, avec ma chance légendaire j’allais certainement être envoyée ailleurs que dans la maison que je souhaitais avoir. D’ailleurs, je ne parvenais pas encore à me fixer entre Gryffondor et Serdaigle. Les deux me faisaient de l’oeil mais laquelle je préfé....

Willow Phoebe MULRAY!

Mon cœur manqua de s’arrêter. C’était mon tour. Mon destin allait être fixé là, maintenant, tout de suite par une sorte de vieux chapeau parlant.

M’approchant d’un pas hésitant, je m’assis sur le tabouret et la professeure installa le Choixpeau magique sur ma tête.

"Hum... toi-même tu hésites... je te sens obstinée... honnête et pourtant rancunière... Loyale, téméraire mais surtout méfiante... et cette envie de savoir...et cette colère qui ne demande qu’à sortir ! Où vais-je pouvoir t’envoyer...?

Pendant tout ce laps de temps qui me parut interminable, je croisais les doigts de toutes mes forces pour que ce soit une maison au sein de laquelle je me sentirais bien. Je ne demandais rien de plus... une maison au sein de laquelle je pourrais m’épanouir intellectuellement, humainement, et y trouver ma place.

Quand le Choixpeau fit son choix, j’ouvris grand les yeux et vit la table de ladite maison résonner d’applaudissements. Je ne savais quoi penser de cette décision mais je me levai, fermement décidée à m’y faire un nom.

QUESTION DU CHOIXPEAU
Une personne pas douée tombe dans le lac noir, malheureusement, il/elle est le seul témoin de la scène, que fait-il/elle ? – Je suis téméraire mais pas inconsciente. Et tout dépend de LA personne. Si c'est un sang-pur, je vais pas mal hésité à l'aider. Je l'avoue. Mais vu que je n'ai pas mauvais fond, je vais tout de même donner l'alerte et essayer de trouver un truc, une branche, une corde pour lui permettre de revenir vers le bord.




Dernière édition par Willow P. Mulray le Mer 18 Nov - 9:04, édité 34 fois
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Message(#) Sujet: Re: Willow P. Mulray - Tout simplement. Willow P. Mulray - Tout simplement.  EmptyVen 30 Oct - 22:16

Ça fait toujours plaisir de voir des scénarios débarquer ! Willow P. Mulray - Tout simplement.  1434744687
Bienvenue parmi nous, Willow, et bon courage pour ta fiche. Willow P. Mulray - Tout simplement.  2738742592
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Message(#) Sujet: Re: Willow P. Mulray - Tout simplement. Willow P. Mulray - Tout simplement.  EmptyVen 30 Oct - 22:22

WILLLLOOOOOWWWWW Amoureux Amoureux Amoureux

Tu n'imagines même pas comment tu tombes à point nommé Perrin Hâte que tu finisses ta fiche pour qu'on RP ensemble Anoushka
Encore une fois n'hésites pas si tu as des questions ou autre, je reste à ton entière disposition. Et en attendant, bon courage à toi pour ta fiche Slurp Willow P. Mulray - Tout simplement.  2738742592
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Message(#) Sujet: Re: Willow P. Mulray - Tout simplement. Willow P. Mulray - Tout simplement.  EmptyVen 30 Oct - 22:25

Merci beaucoup à vous deux!!

Oui désolée Phoenix, ça prend plus de temps que prévu... j'ai pas eu beaucoup de temps à moi cette semaine pour m'occuper de ma fiche. Mais ça vient!
En tout cas, je usis aussi pressée d'avoir terminé pour pouvoir rp avec toi Jo
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Message(#) Sujet: Re: Willow P. Mulray - Tout simplement. Willow P. Mulray - Tout simplement.  EmptySam 31 Oct - 10:52

Hello,

Bienvenue par ici ! Megan Megan

Une question me taraude depuis que tu a créé ton perso ! Du coup, je viens la poser. xD
On a déjà un Florent Kane dans le lot de joueur, la question est donc de savoir si tu a un lien avec lui : cousine ou grande sœur ? Perrin

ps : Bon courage pour ta fiche Wink
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Message(#) Sujet: Re: Willow P. Mulray - Tout simplement. Willow P. Mulray - Tout simplement.  EmptyDim 1 Nov - 15:39

Bienvenuuuue !

Super choix de scenario, c'était un de mes coups de coeur Perrin Liu J'espère que tu vas t'éclater avec elle !
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Message(#) Sujet: Re: Willow P. Mulray - Tout simplement. Willow P. Mulray - Tout simplement.  EmptyDim 1 Nov - 23:16

Merci tout le monde!

Maya pour te répondre, je n'ai pas vu qu'il y avait déjà un Kane sur le fofo ><' Donc non je n'ai aucun lien de parenté avec lui... Je demanderai aux admins de me permettre de changer de nom de famille si cela pose souci (moi un boulet? Naaaaan)

Ma fiche se fait un peu attendre mais pour vous en donner un avant goût j'ai posté un petit bout de son histoire =)
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Message(#) Sujet: Re: Willow P. Mulray - Tout simplement. Willow P. Mulray - Tout simplement.  EmptyDim 1 Nov - 23:26

Bienvenue Willow !! Savannah Bon courage pour ta fiche et bonne installation sur le fofo ! Liu
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Message(#) Sujet: Re: Willow P. Mulray - Tout simplement. Willow P. Mulray - Tout simplement.  EmptyLun 2 Nov - 16:57

Bienvenue sur le forum Willow Liu
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Dmitri D. van Aken



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Arrivé(e) le : 20/08/2020
Parchemins rédigés : 2305
Points : 23
Crédit : (avatar) timus - (signa) anaphore
Année : 4e année (14 ans - 19/08)

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Statut Sanguin: Sang-Pur
Pouvoirs spéciaux: Chiffre supplémentaire à tous les dés (tombola), fourchelang, peintre de talent en devenir et sale gosse accompli
Poste de Quidditch: Batteur
Patronus: un bouc
Epouvantard: des entraves
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
Willow P. Mulray - Tout simplement.  Left_bar_bleue380/2000Willow P. Mulray - Tout simplement.  Empty_bar_bleue  (380/2000)
Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord !
D'autres comptes ?: Saige Billington & Professeur W. Aylmer

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Message(#) Sujet: Re: Willow P. Mulray - Tout simplement. Willow P. Mulray - Tout simplement.  EmptyMar 3 Nov - 11:57

Bienvenue Balai
J'aime déjà le début de ta fiche Anoushka Bonne chance pour la suite !
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Message(#) Sujet: Re: Willow P. Mulray - Tout simplement. Willow P. Mulray - Tout simplement.  EmptyMar 3 Nov - 22:57

Merci merci!!  Aaaaaaaaah
Et merci Dimitri! Bon elle me prend du temps cette fiche, j'espère qu'elle ne décevra pas... Rolling Eyes
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Message(#) Sujet: Re: Willow P. Mulray - Tout simplement. Willow P. Mulray - Tout simplement.  EmptyMer 4 Nov - 14:05

Bienvenue ^^
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Message(#) Sujet: Re: Willow P. Mulray - Tout simplement. Willow P. Mulray - Tout simplement.  EmptyDim 8 Nov - 21:39

Merci!
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Message(#) Sujet: Re: Willow P. Mulray - Tout simplement. Willow P. Mulray - Tout simplement.  EmptyLun 9 Nov - 15:26

bienvenue!
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Le Choixpeau Magique

Le Choixpeau Magique



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Arrivé(e) le : 21/04/2011
Parchemins rédigés : 1912
Points : 0
Crédit : (c) Septimus Veturia
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Statut Sanguin:
Pouvoirs spéciaux: Aucun pour l'instant
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus:
Epouvantard:
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
Willow P. Mulray - Tout simplement.  Left_bar_bleue0/0Willow P. Mulray - Tout simplement.  Empty_bar_bleue  (0/0)
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Message(#) Sujet: Re: Willow P. Mulray - Tout simplement. Willow P. Mulray - Tout simplement.  EmptyMar 17 Nov - 22:06




Bienvenue parmi nous

Je suis tellement contente que tu aies choisi ma petite Willow, tu n'as pas idée comme je suis impatiente de pouvoir RP avec toi Perrin Comme je te l'ai déjà dit à plusieurs reprises, j'adore ta fiche de présentation et je trouve que tu as très bien cerné le personnage. J'espère que tu t'éclateras avec elle et que tu sauras trouver ta place sur le forum Slurp N'hésites pas si tu as d'autres questions et je t'attends impatiemment pour notre premier RP Amoureux Bon jeu à toi Willow P. Mulray - Tout simplement.  2738742592



Ta colère et ta volonté d'émancipation pourraient te mener loin. Je penses que tu trouveras ta place à....
SERPENTARD
!
Serpentard Serpentard Serpentard



Quelques conseils pour bien commencer


Maintenant que tu es réparti(e), il ne faut pas te reposer sur tes lauriers. Ta vie NYLienne commence à peine et pour la faire démarrer sur de bonnes bases, il te reste encore pas mal de petites choses à faire. Ne t'inquiète pas, je vais tout te montrer...

Commence par créer ta fiche de liens, ta fiche de RPs, ainsi que boîte aux lettres qui te permettra aussi de gagner des points RPs en écrivant des lettres de plus de 300 mots et ta boite à hiboux express pour les messages plus courts. Peut-être que tu n'en trouveras pas tout de suite l'utilité, mais ça ne saurait tarder... Alors dans le doute, mieux vaut le faire ! Et puis, si jamais tu cherches quelqu'un d'important pour le développement de ton personnage, n'hésite pas à créer un scénario.

Aussi, je te conseille d'aller lire comment marche le système de points, si ce n'est pas déjà fait. Ça peut paraître un petit peu étrange au début mais je suis certaine que tu t'en sortiras très vite ! Ce serait quand même bête de ne pas savoir comment récolter des points ou comment en faire gagner à ta maison !

D'ailleurs, en parlant de maison, l'un des moyens de récupérer quelques précieux points est de participer en cours ! Après tout, nous sommes dans une école et tes professeurs sont là pour t'apprendre tout ce qu'ils savent ! Quand tu te seras bien installé(e) dans ton dortoir, attrape tes bouquins et rends toi vite en classe ! Nos professeurs t'attendent, et pour savoir à qui tu as à faire, tu trouveras la liste ici. La liste des sortilèges par année est disponible .D'ailleurs, tu peux jeter un coup d'oeil aux sabliers pour voir où en est la course à la Coupe.

Il n'y a pas que les points maison qui sont importants ici. Il y a aussi les points défis puisque, comme tu le comprendras très vite, c'est la monnaie NYLienne. Tu pourras acheter tout un tas de particularité pour ton perso, un futur DC ou un scénario. Tu trouveras toutes les informations nécessaires dans ce sujet. Bien sûr, tu peux également savoir combien tu as de points pour le mois en cours en allant voir la fiche ou regarder le total dans ta feuille de personnage ! Le nombre de point s'initialise automatiquement à 0/0 mais dès que tu as un point, tu peux voir l'évolution de ceux-ci à 1/2000... Ils sont bloqués à 2000, si tu veux en gagner d'autres, il faudra envisager de les dépenser !

Enfin, pour être sûr(e) de ne rien louper des activités qui te seront proposées, garde un oeil sur le panneau d'affichage, et sur la Gazette du Sorcier pour être informé(e) de tout ce qui peut bien se passer dans le monde magique.

Le HRP (hors-RP) te donnera également de quoi t'occuper grâce à une partie Flood bien remplie. N'hésite pas à lancer tes propres sujets ! Tu pourras également faire plaisir aux autres membres en leur offrant des cadeaux ou même présente tes propres créations. N'oublie pas, à l'occasion, de passer sur la ChatBox, il y a souvent du monde et avec un peu de chance, tu tomberas en plein jeu... S'il y a quelque chose que tu ne comprends pas, nous répondrons à toutes tes questions.

Sur ce, je te souhaite beaucoup de plaisir dans cette nouvelle vie qui commence, et plein de merveilleux RPs !


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Message(#) Sujet: Re: Willow P. Mulray - Tout simplement. Willow P. Mulray - Tout simplement.  EmptyMer 18 Nov - 7:18

Aaaaaaaaah  Aaaaaaaaah Aaaaaaaaah merciiii!!
Je saurai être digne de Serpentard. Diable
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