[Nouvelle année!] 3ème, 4ème et 5ème année : Cours n°1

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Le rendez-vous avait été donné à côté de la cabane d'Hagrid, au milieu des plantations de potirons géants qui promettaient d'être à point pour Halloween. Neville portait une besace et un long manteau de cuir marron qui lui donnait l'apparence d'un vagabond très soigné. Il espérait surprendre sa classe, et que le cours d'aujourd'hui allait les motiver davantage que l'an dernier... Il n'avait récolté que quelques herbiers faits à la va-vite. Il mettrait beaucoup plus l'accent sur le travail en dehors des cours cette année, et il lui fallait apprendre intransigeance et dureté. Pas question de passer une année de plus pour un professeur mou et sans volonté! Les élèves qui ne rendraient pas leur herbier seraient sanctionnés. Non mais.

Il commençait à faire gris, et le professeur de Botanique espérait qu'il ne se mettrait pas à pleuvoir avant la fin de l'heure de cours. C'est avec soulagement qu'il vit sa classe arriver. Il adressa un grand sourire aux élèves, certains lui rendant son sourire, d'autres lançant des regards perplexes vers la Forêt Interdite.

"Bonjour à tous, je vous souhaite un excellent début d'année! Vous avez passé de bonnes vacances?"

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Kaïn était déjà levé depuis une bonne demi-heure, aussi il regardait les autres garçons de Poufsouffle dormir tandis que Rubicante s’était pelotonné sur ses genoux. Le coude qu’il avait amoché il y avait de cela deux jours après un différend avec un autre élève commençait à peine cicatriser, aussi il défit légèrement le bandage qu’il avait enroulé autour de la plaie. Ses bleus et son œil au beurre noir étaient à présent à peine visibles, ce qui devait être bon signe, il pourrait le préciser dans la lettre qu’il comptait écrire à son père le soir venu. Ce dernier commençait d’ailleurs à s’exaspérer un peu de ses nouveaux écarts de conduite, que le jeune Poufsouffle essayait de justifier tant bien que mal en prétendant qu’il n’avait rien fait de mal et qu’il ne faisait que répondre aux différentes provocations, comme cela avait été le cas avec la Serdaigle de seconde année qui lui avait cherché des noises à l’infirmerie la dernière fois. Enfin bon, il avait promis à son géniteur qu’il ferait des efforts au niveau disciplinaire, il avait beau ignorer combien de temps il parviendrait à tenir cette résolution, pour l’heure il allait s’y atteler. D’ailleurs, il allait commencer dès aujourd’hui, et était prêt à faire preuve d’un sang froid à toute épreuve même lorsqu’il se sentirait énervé. La matinée commençait avec un cours de botanique, c’était d’ailleurs son premier de l’année, il n’y avait pas de raison que cela se passe mal. Généralement, les plantes représentaient plutôt une dimension qui lui était complètement étrangère, néanmoins certaines espèces l’intéressaient d’une certaine manière. Si tout ce qui était du registre de plantes à pipaillon le lassaient plutôt qu’autre chose, les mandragores l’avaient toujours fasciné, sans qu’il ne comprenne pourquoi. Il n’était pas vraiment un bon élève, mais ses notes restaient tout à fait convenables sans qu’il n’ait besoin de rester des heures le nez dans les bouquins.

Se revêtant de son écharpe aux couleurs jaunes et noires, il sortit de la grande salle après avoir pris son petit déjeuner, afin de prendre la direction de la cabane du garde-chasse, culpabilisant légèrement d’avoir à laisser Rubicante enfermé une nouvelle journée entière dans la salle commune. Il n’était ni trop en retard ni trop en avance, le cours devait commencer d’ici une poignée de minutes, le temps qu’il arrive jusqu’à l’orée de la forêt. Pourquoi le professeur Londubat ne leur avait pas dit de se rendre aux serres, comme c’était le cas d’habitude ? C’était une simple cabane, il n’y avait rien à y faire, là-bas… enfin peut-être y avait-il quelques plantes qui poussaient aux environs et nulle part ailleurs, ou il ne savait trop quoi encore. Enfin, si, de loin on voyait d’énormes potirons se dessiner, mais le cours n’allait pas tourner autour de légumes, si ? Dans ce cas il préférait encore travailler sur les plantes à pipaillon… mais bon, il y avait peu de chance que ce soit le cas. Prenant bien le soin de faire un long détour qui lui permettrait de ne pas longer le lac, trop craintif de l’eau sombre qui s’étendait et s’interrogeant quant à l’existence du calmar géant, Kaïn finit par arriver au lieu de rendez-vous, où quelques élèves étaient déjà présents, ainsi que leur professeur. Il allait enfin pouvoir leur expliquer pourquoi il les avait fait venir… à présent qu’il y songeait, ils étaient quand même très proches de la forêt interdite. Il n’allait tout de même pas les envoyer dedans, tout de même ? Les élèves n’avaient pas le droit d’y pénétrer, et même encadrés par un professeur, Kaïn doutait qu’ils puissent réellement être en sécurité. Enfin, pour l’heure il n’en savait encore rien, leur enseignant n’avait rien laissé entendre qui puisse laisser supposer qu’il les enverrait en expédition où que ce soit, si ça se trouvait ils resteraient simplement là et on leur montrerait de quelles plantes ils devraient s’occuper ensuite.

"Bonjour à tous, je vous souhaite un excellent début d'année! Vous avez passé de bonnes vacances?"

Au moins, il avait l’air de bonne humeur, ce qui déconcerta légèrement Kaïn qui resta impassible en se demandant ce qu’il devrait répondre à cela. S’il avait passé de bonnes vacances ? Il se voyait mal répondre à son professeur que son père, parti d’une bonne intention, l’avait emmené à cette maudite finale de Quidditch à laquelle il n’avait pas la moindre envie de se rendre, et qu’à cause de cela il n’avait pas pu recevoir ses cours de violoncelle. De toute manière, il s’agissait probablement davantage d’une question de formalité que d’autre chose, posée simplement par courtoisie, et pas dans l’optique que chaque élève s’étende dans un monologue interminable sur le déroulement de ses vacances. De toute manière, Kaïn n’avait pas envie de parler, s’il était venu en cours ce n’était certainement pas pour relater son existence, aussi il se renfrogna, demeurant de marbre, le visage à moitié dissimulé par son écharpe. Son regard, en revanche, ne cessait d’alterner entre son professeur et les énormes légumineuses orangées, persuadé qu’ils allaient passer le courant de l’heure à découper des cucurbitacées pour replanter les graines ensuite, ou il ne savait trop quoi encore. Ce serait toujours mieux que d’aller dans la forêt interdite, non ? Enfin, il ne le reconnaîtrait jamais, si quelqu’un devait le mettre au défi d’y pénétrer il savait qu’il arborerait un visage fier et confiant avant de franchir l’orée, même si au fond il en mourrait de peur. Il n’était pas question que l’on le prenne pour une fillette ou une poule mouillée, et la Serdaigle de la dernière fois verrait ce qu’elle verrait. Ce devait être une étape essentielle avant de devenir un homme, un vrai… néanmoins, il y avait peu à parier que leur professeur ne les emmène côtoyer les loups-garous et tout ce qui s’en suivait, aussi il pouvait s’estimer heureux. Au moins, il n’aurait pas à montrer son courage, dont le seuil n’était pas très élevé malgré ce qu’il voulait montrer.

« On va faire quoi avec des citrouilles, professeur ? »

Au moins, il serait fixé sur la question, et n’aurait pas à rester dans l’ignorance jusqu’à ce que chacun ait fait un résumé détaillé des deux mois qu’ils avaient passés chez eux ou au camping. Il avait envie de savoir ce qu’il en était, avec son professeur on pouvait s’attendre à tout. Certes, il était expérimenté et ses cours se déroulaient généralement pour le mieux, toutefois Kaïn ne pouvait s’empêcher de redouter quelque extravagance de sa part, depuis les deux et maintenant trois ans qu’il avaient passé à assister aux cours de botanique. Enfin, il aurait certainement le reste du cours pour le découvrir…

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

La journée débutait avec un cours de Botanique, et ce n’était pas vraiment ma matière préférée. Mais curieusement, ce cours était comme une bouée de sauvetage dans les semaines de dingue que nous avions. Tous les cours demandaient une attention particulière, et un travail intense. Surtout l’année des BUSEs. Et je n’avais jamais vraiment eu besoin de beaucoup travailler pour avoir de bonnes notes dans cette matière. Alors en fait, peut être que la botanique pouvait s’apparenter à une de mes matières préférées. Si l’on oubliait que je n’aimais pas vraiment ça. J’espérais que cette année serait comme les autres, et que les BUSEs approchant ne changeraient pas ma manière de travailler, ou plutôt de ne pas travailler dans cette matière. C’est sur cette optique que je sortis de la Grande Salle pour me diriger vers le parc. Il ne faisait pas très beau aujourd’hui, et le professeur Londubat avait vraiment mal choisi sa journée pour nous faire cours en dehors des serres. Pour couronner le tout, il avait choisi de s’isoler près de la forêt interdite, aux côtés de citrouilles orange assez difformes. Pourquoi avait-il choisi un endroit si peu symbolique ? A moins qu’il ne veuille nous faire étudier ces plantations de plus près. Ce serait une idée comme une autre, même si je la considérais comme stupide, et inutile.
Un violent coup de vent souffla en direction de la forêt, et des bruits inquiétants en sortirent, effrayant quelques élèves de troisièmes années pour la plupart. Jamais je ne m’étais approché aussi près de cette forêt sans y pénétrer, et je passai quelques minutes à regretter de ne pas pouvoir sécher ce premier cours pour m’y aventurer seule. Et si le professeur Londubat avait choisi son premier cours pour étudier les plantes de la forêt ? Ce serait trop génial ! Je n’aurais même plus besoin de prétexter un quelconque mal de ventre ou autre pour m’absenter de certains cours ennuyeux. Bon bien sûr, je serais sous la surveillance du prof, et ce n’était pas facile de s’éclipser sans être vu avec trois années différentes dans la même classe. Mais même avec toutes ces contraintes, je serais aux anges si je retrouvais la quiétude de la forêt le temps d’une petite heure.
Beaucoup d’élèves étaient arrivés pendant que je réfléchissais à tout ça, et j’aperçus Kaïn dans la foule. Je lui fis un signe de tête en guise de bonjour, et écoutai le prof qui commença à parler.

« Bonjour à tous, je vous souhaite un excellent début d'année! Vous avez passé de bonnes vacances? »

Ce genre de questions, ce n’était pas vraiment ce que je préférais. On ne savait jamais quand les gens attendaient une réponse ou non. Déjà que la plupart du temps, la réponse à cette question pouvait être assez difficile à déterminer. Dans ce cas par contre, c’était plutôt facile à comprendre. Il attendait juste un « oui » général, et puis c’est tout. Pas besoin de s’étendre sur la vie privée des élèves, je ne pense pas qu’il ait prévu cette heure de cours à cet effet. Ou alors, il baissait grandement dans mon estime, et il ne valait mieux pas parce qu’il n’était déjà pas placé très haut. Mais s’il avait prévu ça, autant rester dans la Grande Salle, il n’aurait pas eu besoin de nous donnez rendez-vous pour son non-cours aussi loin. Sauf si c’était un prof sadique…

« On va faire quoi avec des citrouilles, professeur ? »

La voix de Kaïn me tira de mes pensées. C’est vrai que, maintenant qu’il le faisait remarquer, c’était une très bonne question. Je reportai mon attention sur le professeur, en espérant avoir une réponse censée. S’il vous plait professeur Londubat, vous monteriez dans mon estime si vous nous disiez que ces citrouilles ne sont pas le sujet principal du cours, et que ce qui nous intéresse aujourd’hui, ce sont les plantes de la forêt.
Même s’il y avait peu de chances que cela se passe comme je le voulais, rien ne m’empêchait de prier une dernière fois avant que la voix du professeur ne détruise toutes mes espérances. Après tout, il y avait des troisièmes années, et jamais le professeur Londubat ne laisserai des troisièmes années entrer dans la forêt. Même accompagnés. Ce qui était vraiment dommage. Comment les professeurs voulaient que leurs élèves deviennent matures s’ils ne les laissaient pas tester leurs propres limites seuls ? Bien que je sois loin d’être un exemple de maturité, je ne pouvais m’empêcher de penser à ça, si ça me permettait de pouvoir me promener dans la forêt sans enfreindre le règlement…
En fait, rectification, il ne fallait pas qu’on aille dans la forêt. Ce ne serait pas drôle si j’avais l’accord des professeurs, et je trouverais plutôt ça ennuyant.

**Contenu sponsorisé** À SAVOIR DETAILS EN PLUS