Un jour je deviendrais courageux ... ou pas d'ailleurs || Eleanor & Gabriel

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*Un couloir sombre, puis un second, quelques marches pour arriver à un second étage, un bruit au loin, un sursaut .... Gabriel avait l'impression que cette ronde n'allait jamais se terminer et pourtant dans peu de temps il allait être relayé par un de ses collègues, mais en attendant il devait assumer son rôle de préfet jusqu'au bout. Assumer, tu parles, il était mort de peur, il avait l'impression qu'à chaque pas quelque chose ou quelqu'un allait sortir de l'ombre pour lui sauter dessus ou que son coeur allait sortir de sa poitrine pour prendre la fuite. La fuite, il rêverait de la prendre en cet instant, mais on lui avait dit que ce n'était pas digne d'un préfet de mourir de trouille pour le moindre bruit. Ce que ce Jefferson pouvait lui sortir par les yeux en cet instant, lui qui prônait les règles d'ors des préfets, il avait qu'à l'être s'il les aimait tant, il lui laissait sa place avec grand plaisir. Pourquoi on ne l'avait pas consulté pour ce poste ? Après tout il était le principal intéressé non ? Gabriel n'avait jamais voulu être préfet, jamais l'idée ne lui serait venu, pas un seul instant. Certes il les trouvait incroyables, toujours sur d'eux, protecteurs, bienveillants, des héros presque ou des surhommes, alors s'être imaginé un instant qu'il pourrait en devenir un c'était assez risible. D'accord il ne bégayait plus ou presque mais ce n'était pas une raison pour lui offrir ce poste. Gabriel ne faisait pas parti du type de personne qui méritait ce titre de préfet, c'était très clair dans sa tête alors pourquoi cela n'était pas évident pour la direction ? Lui qui avait pensé, espéré que c'était une erreur avait été bien déçu en arrivant dans le Poudlard Express quand on lui avait demandé de s'asseoir. Pas d'autre garçon de sa maison pour lui dire de dégager, pas de "désolé Mr Baxter mais il y a eu une erreur pour le destinataire de la lettre de Préfet, nous n'avions pas pensé à vous", ou quelque chose dans ce genre. Et quand il avait eu le toupet de demander pourquoi ils avaient été choisi et si c'était possible de se rétracter, Jefferson l'avait presque bouffé. C'était quoi son problème à ce type ?

Oui en général Gabriel n'était jamais en désaccord avec personne et il était bien souvent d'accord avec tout le monde, même ses ennemis, c'était pour dire. Mais cette fois-ci cette histoire allait trop loin. Personne ne se rendait compte qu'en lui offrant ce poste, on lui mettait une énorme cible dans le dos pour que les autres puissent mieux l'atteindre. C'était dans cette pensée que Gabriel avançait lentement dans les couloirs, effrayait à l'idée de croiser quelqu'un d'autre et attendant avec impatience qu'Hecate prenne la suite avec JH. Normalement les tours de garde se faisaient par deux, mais Gabriel n'était pas arrivé à mettre la main sur Scarlett, il avait du se résigner à le faire seul cette fois-ci. La prochaine fois, pensait-il, elle se débrouillerait toute seule, il n'irait pas avec elle .... Oui c'était une belle résolution, qui ne tiendrait bien évidemment pas cinq minutes devant Scarlett cela va s'en dire. La prochaine fois il s’aplatirait devant la blondinette et il la suivrait silencieusement dans les couloirs en devant supporter son flot incessant de paroles en se demandant quand est-ce que cela allait se terminer cette mascarade, enfin ça c'était s'il arrivait à mettre la main sur la jeune fille le moment venu bien entendu. Heureusement en tout cas qu'on ne l'avait pas collé avec un Serpentard, il n'aurait pas fait deux secondes avec eux. Autant Gabriel ne savait pas ce qu'allait lui réserver la jeune vipère, autant Ryan allait se faire un malin plaisir à lui rendre la vie impossible, chouette perspective non ?

Vous pouvez donc imaginer dans quel état d'esprit se trouvait le jeune Baxter à l'heure actuelle ? Il était sur les nerfs, à l'affût du moindre bruit, mourant de trouille à chaque coin de couloir et espérant que ce cauchemar serait bientôt terminé. Sauf qu'il était loin d'être au bout de ses surprises et bientôt il allait avoir la peur de sa vie. Un bruit sourd se fit entendre sur sa gauche. Gabriel leva la tête et prêta l'oreille pour voir s'il entendait autre chose, un remue-ménage quelconque qui lui laisserait penser qu'un ou des intrus étaient quelques par à son étage en train de préparer un mauvais coup. En même temps que d'écouter, le jeune Baxter se demanda ce qu'il allait faire si c'était le cas .... Allait-il y aller héroïquement pour faire régner la juste ? Allait-il faire demi tour ou continuer son chemin comme si de rien n'était ? Ou allait-il partir en courant et se réfugier dans sa salle commune, seul endroit où il se sentait presque en sécurité ? Son esprit lui disait qu'il était seul contre peut être toute une bande, il n'allait avoir aucune chance de s'en sortir, autant fuir au plus vite. Son coeur lui disait de suivre son esprit, c'était lui qui avait raison et il ne comprenait pas pourquoi il restait planté là sans rien faire, il fallait prendre la tangente au plus vite. Le coeur de Gabriel battit la chamade, surtout que le bruit se fit entendre une nouvelle fois, mais cette fois-ci plus proche de lui. Il fallait qu'il fuit, mais par quel côté ? Et où aller ? Il était à l'opposé de sa salle commune, si danger il y avait il n'y arriverait jamais en vie et son cadavre serait retrouvé quelques jours plus tard, sans vie, mutilé.

Gabriel débrancha son cerveau et laissa son corps le guider au loin, le plus loin possible du bruit. Le jeune homme prit un couloir sur sa droite et le parcouru le plus vite possible, espérant faire le moins de bruit possible mais rien que sa respiration était tellement forte qu'elle pouvait réveiller les morts. Un couloir, puis un second, une volée de marches et le voilà à l'étage inférieur, loin du bruit ou l'espérait-il, mais loin de sa salle commune par la même occasion. Le rendez-vous avec le prochain préfet se trouvait entre le bruit et lui et il était hors de question d'affronter sa peur et de devenir courageux. Lui vivant jamais il n'affronterait le moindre danger, c'était ... dangereux, bien trop à son goût. Alors comme toute personne de sa condition, il se glissa dans le coin le plus sombre du couloir où il se trouvait et il tant de se faire le plus discret possible. Il éteignit sa baguette et il tenta d'apaiser les battements de son coeur. Était-ce son imagination où il sentait un souffle derrière lui ?? ....*

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Alors là, cela commençait bien la journée. Eleanor ne savait pas comment, mais elle s’était retrouvée dans les couloirs du deuxième étage. Comment avait-elle pu arriver là? Oui, les escaliers bougeait, mais elle pensait qu’en cinq ans, elle avait su les déjoués, savoir par où passer pour ne pas se perdre. Mais bon, elle était perdue, comme d’habitude. En ce moment même, elle s’imaginait ce qui aurait pu arriver si Meredith avait été avec elle. Elles se seraient probablement retrouvées au fin fond des bois. Si la serdaigle n’était pas une boussole humaine, il ne fallait même pas parler de la gryffondor. Elle ne comprendrait jamais comment certaines personnes faisaient pour toujours savoir où ils se trouvaient. Sans aucuns doutes, Eleanor aurait encore besoin d’aide pour se retrouver même en septième année. Si seulement elle était en compagnie d’Amara. Ou Ryan, au pire. Seulement quelqu’un qui saurait la sortir de là. Elle regarda à gauche, puis à droite, mais cela servait à rien. Tout ce qu’elle voyait, c’était des murs, et quelques fois, une porte ou un cadre. Pas de quoi se réjouir et crier Eureka!

Eleanor replaça machinalement sa robe de sorcière. Elle l’avait enfilé très vite ce matin, et n’avait presque pas pris le temps d’arranger ses cheveux. Elle les avait seulement brosser, puis attachés en queue de cheval. Elle sortit un miroir, qu’elle trainait toujours dans son sac, et regarda son reflet dans la glace. Elle avait mauvaise mine, elle aurait peut-être dut mettre un peu plus de maquillage ce matin. Question de cacher seulement les défauts marquants, comme les deux poches noires qu’elle avait sous les yeux. Il ne fallait pas qu’elle ressemble à une poupée, tout de même ! C’est ce qui l’énervait au plus haut point chez les filles de son âge. Vous savez, celles qui mettent quasiment dix couches de maquillage dans leur visage. Celles qui sont méconnaissable lorsqu’elles l’enlèvent. Eleanor se contentait seulement de qu’une ligne de crayon noir sur les yeux et d’un peu de mascara. Quelques fois, elle mettait un peu de rouge à lèvre, mais pas toujours. Il y avait une différence entre être maquillée et avoir l’air de s’être maquillée avec une palette de crayon Crayola.

Eleanor regardait dans le miroir et cru voir quelque chose d’étrange. Comme… une silhouette. Mais oui, il y avait quelqu’un derrière elle. Il était de dos, semblait essoufflé. C’était comme s’il essayait d’échapper à quelque chose. Mais à quoi exactement ? Eleanor essaya de l’examiner à travers son miroir. Elle essayait de ne pas faire trop de bruit, elle ne voulait pas qu’il prenne la fuite. Il était grand, c’était définitivement un garçon. Et à en juger la manière qu’il se cachait, qu’il était coincé…. Gabriel ! Mais oui, c’était le préfet des gryffondors ! C’était probablement son sauveur, celui qui savait par où passer pour qu’elle puisse en fait sortir dehors, aller sur le terrain de Quidditch et retrouver ses amis, ou bien son frère. Elle rangea son miroir, se tourna de bord et avança vers lui. Elle hésitait entre faire du bruit ou n’en faire aucun. Il avait l’air très stressé et elle ne savait pas ce qui lui ferait plus peur. Ne pas faire de bruit, et lorsqu’il prendrait conscience de son existence, aurait peur, ou bien, faire beaucoup de bruits, alors il aurait conscience de son existence. Mais peut-être aurait-il encore plus peur ? Elle ne savait pas trop quoi faire.

Elle marcha d’un pas décider vers lui, sans pour autant faire beaucoup de bruit. De toute façon, les souliers qu’elle portait n’auraient pas pu lui en laisser l’occasion. Alors qu’elle était qu’à quelque centimètre de lui, elle décida de remédiez à la situation. Elle respirait fort, pour qu’il aille conscience que quelqu’un se tenait près de lui. Lorsqu’elle fit sure qu’il savait qu’un élève était derrière lui, elle se décida à parler.

« N’est pas peur voyons, il n’y a aucune raison de s’inquiéter. Je ne te ferai pas de mal. Je m’appelle Eleanor, je suis en cinquième année à Serdaigle. Inutile de te présenter, je sais qui tu es, Gabriel. »

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*Une respiration forte se fit entendre derrière Gabriel. Ce dernier écarquilla les yeux, son cœur s'arrêta de battre une fraction de seconde, son souffle se coupa, le jeune homme était à la limite de la panique. Heureusement qu'il était jeune et en bonne santé sinon c'était l'arrêt cardiaque assuré. Il y avait bien quelqu'un derrière le jeune Baxter, mais qui ? Ou peut être quoi ? Une goule ? Non il n'y en n'avait pas à Poudlard … enfin normalement. Un fantôme ? Si cela avait été le cas, soit ils se seraient manifester avant, soit il se serait mis à crier parce que Peeves adore faire peur aux gens, mais il aime bien qu'on sache que c'est lui. Et puis si cela avait été un fantôme, sentirait-il vraiment le souffle ? N'entendrait-il pas seulement le bruit ? Gabriel déglutit tant bien que mal et n'osa pas se retourner, de peur de découvrir qu'un basilic se cachait dans l'ombre avec lui et qu'il allait le tuer d'un simple regard. Un miroir ? N'avait-il pas un miroir ? C'était comme ça que Hermione Granger s'en était sortie. Ou alors un appareil photo ? C'était comme ça qu'un autre élève s'en était échappé. Ou alors une flaque d'eau … en tout tout ce qui pouvait refléter le reflet ferait l'affaire, sauf que .. il avait sa baguette et .. c'est tout. Bravo Gabriel, good job, vraiment !

« N’est pas peur voyons, il n’y a aucune raison de s’inquiéter. Je ne te ferai pas de mal. Je m’appelle Eleanor, je suis en cinquième année à Serdaigle. Inutile de te présenter, je sais qui tu es, Gabriel. »

La personne, puisqu'au dernière nouvelle les basilics ne parlaient pas l'humain et lui n'avait aucun talent pour le fourchelang … en tout cas il le supposait. Bref, la personne qui se trouvait derrière lui était une fille, au son de sa voix, c'était plus qu'une évidence. Presque rassurée de cette nouvelle, mais pas totalement, Gabriel se retourna lentement et observa tant bien que mal la jeune fille qui lui faisait face. Ne voyant pas grand chose, Gabriel dut lancer un petit « Lumos » pour voir qui exactement se trouvait derrière lui. Visiblement la jeune brunette le connaissait vu qu'elle venait de donner son prénom, mais le contraire n'était pas vrai. Eleanor ? Cinquième année à Serdaigle ? Ils n'étaient pas de la même maison, ni de la même année, cela venait certainement de là … Bon en même temps, Gabriel n'est pas un asocial mais presque donc même si elle avait été de sa maison ou de son âge, ou les deux, il aurait été capable de ne pas l'avoir remarqué avant. Le jeune Préfet ouvrit la bouche pour parler, dire n'importe quoi, mais il ne put rien sortir, il était comme muet. La peur devait encore le paralyser il fallait peut être attendre un peu. Le jeune Baxter respira longuement, se disant au fond de lui que comme d'habitude il devait être pris pour un fou alors que ce n'était pas le cas, il était juste un gros trouillard de première. Comment voulez-vous qu'il soit un bon préfet alors qu'une simple rencontre dans les couloirs lui donnait la nausée et lui donnait envie de prendre ses jambes à son cou. Certes il avait de gros problèmes à régler, mais ce n'était pas une raison pour le laisser à cette place, cela ne va pas l'aider à aller mieux, croyez le bien. Tout ce qu'ils vont réussir à faire c'est le traumatiser encore plus et avant qu'il est passé ses ASPICs il finirait à Sainte-Mangouste. Rien que l'idée de finir là bas, surtout avant la fin de sa scolarité le rendait encore plus malade et lui donnait le tournis. Le jeune Baxter dut se retenir au mur pour ne pas tomber, bonjour l'image positive qu'il transmet à cette jeune Eleanor. Gabriel se ressaisit, se disant qu'il ne pouvait pas paraître aussi pathétique, il y avait un minimum et c'est avec beaucoup de difficultés qu'il réussit à parler. *

« - Pa..Paaapardon … Je … je ne t'ai pas en...entendu arriver, du coup tu m'as surpris. »

*Piètre excuse, lui même s'en rendait bien compte mais il n'avait que ça sous la main alors elle devrait s'en contenter même si tout deux savaient que cela allait au delà de tout ça. Eleanor n'avait pas une attitude menaçante, bien au contraire, elle tentait de faire tout pour mettre à l'aise ou en tout cas ne pas aggraver l'état dans lequel le jeune préfet se trouvait déjà, ça aidait donc sans vraiment qu'il s'en rende compte Gabriel. Le jeune homme réussit à ralentir les battements de son cœur et à se souvenir par conséquent qu'il ne l'avait pas salué comme il se devait, il manquait décidément à tout ses devoirs. Que devait-elle penser de lui ? Qu'il était peureux, que s'en était presque maladif et qu'en plus il était impoli, grossier … Non vraiment sa mère ne serait pas contente de voir comment se comporter son fils et elle serait même tenter de trouver enfin une raison valable pour le détester « Mon fils n'a rien tiré de l'éducation pourtant tout à fait correct que son père et moi lui avons donné, je crois que nous pourrons jamais rien n'en faire … enfin heureusement qu'il y a sa petite sœur ... ». Il se racla donc la gorge, se remettant droit et de toute sa hauteur, reprit de plus belle.*

« - Enchanté Eleanor, je suis .... bête, tu viens de me dire que tu savais qui j'étais ... pardon. Mais ... heu ... mais qu'est-ce que tu fais ici, dans un coin sombre du château ? »

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