~Depuis peu, l'école avait débuté. Une année comme plusieurs disaient, une réelle pause comparé à l'année qui allait suivre. Mais ce n'est pas uniquement cela. Ce sera une année de désespoir total. Pas pour tout le monde mais certains ont le caractère beaucoup plus froid qu'auparavant. Des évènements sombres ou tristes qui arrivent dans un temps aussi court que trois mois peuvent changer très facilement un caractère en le reforgeant. Pas complètement mais quand même. Le fait d'être nommé préfet ou d'avoir une famille des plus pures, n'intéresse plus Ryan bien qu'il prenne sa pureté au plus grand honneur. Le problème se situe ailleurs. Parfois, il se demande s'il ne devait pas quitter l'école. Peu avant sa rentrée, le peu de temps qu'il eut à passer avec son elfe dans son manoir, lui a permis de reconsidérer ses études en détail et sans sa soeur dans les parages, en valait-il la peine de continuer? Sa seule famille sur qui il peut compter. Quelques années avant, il aurait tout donné pour que les années à Poudlard ne se terminent jamais mais maintenant, ce n'est plus du tout le cas. Avoir hâte aux vacances pour aller chez Cecily, avoir hâte à l'été, avoir hâte de se trouver un boulot... C'était dure pour lui, plus que pour quiconque presque... On pouvait le traiter de fou ou de cinglé par certains propos qu'il affirmait en présence désagréable. Il y avait aussi cette manie à traiter les Sangs-de-Bourbes de moins que rien comme Honneycutt, son partenaire préfet. Mais il y pensait moins à ces trucs. L'histoire avec sa mère lui a permis d'ouvrir un peu plus les yeux, n'ayant jamais eu une vraie histoire d'amour parentale, n'étant qu'un boulet pour la famille malgré l'argent qu'on lui offrait. À l'intérieur de lui, c'est totalement différent. C'est comme différencier un détraqueur et un sombral. Ryan est un esprit très complexe de ce monde et Cecily l'a sauvé...

~Ce fut un matin légèrement mouvementé. Ryan avait refusé de se préoccupé de ses devoirs de préfets ce matin même s'il doutait que les premières années en avaient vraiment besoin, pour se lever à la dernière minute afin d'aller à son cours de botanique. Il avait réussi à passer de justesse son examen de BUSE pour cette matière et a accroché un "Acceptable" donc il lui est possible d'accéder à cette matière qui pourrait toujours être utile malgré sa nullité. Le jeune Quick alla simplement manger un toast pour le petit-déjeuner et fila en cours avec son matériel ensuite... Ce cours se déroula lentement, le serpent étant plus calme qu'auparavant et son titre de préfet lui doit un certain silence en des moments bien précis mais on ne pouvait s'empêcher de rire quand on voit une Weasley faire une gaffe et se retrouver pleine de terre. Le serpent avait trop entendu sur cette famille qu'on la nommait de pauvre et qu'elle vivait depuis toujours dans une porcherie à porc. C'est pourquoi il faisait souvent cette remarque comme à ce moment-là. Une chance que la Meredith Wolsdorf avait empêché Weasley de lui sauter dessus sinon il aurait eu une belle petite joue rouge. Elle n'ait qu'aussi pitoyable que Wolsdorf, peut-être plus. Elle et Baxter formaient un bien joli couple de "victime". Les deux sont doués pour se faire insulter et répliquer faiblement. Ryan aime bien leur lancer de répliques cinglantes qui peuvent leur briser leur journée ou autre chose. Rien n'est plus important que lui ou bien ses proches. Les autres... peu importe qu'ils disparaissent, il passerait à côté sans sourciller. Malgré qu'il ne serait pas capable de tuer contrairement à ce que certaines personnes peuvent penser... Donc, c'est dans une ambiance de rigolade qu'il eut obligé de quitter le cours de botanique en compagnie de Cornelia puis aller manger un petit morceau au déjeuner en marmonnant qu'il n'avait pas "faim" mais s'obligea quand même. Il avait de meilleurs projets à s'occuper que de manger avant le cours de Métamorphose qui avait lieu dans une heure environ... Finalement, il partit une discussion avec Sandrine, la soeur de Meredith qu'il apprit à beaucoup plus apprécier que l'année précédente malgré ses liens avec la Griffondor et qu'il ne pouvait s'empêcher de trouver jolie... Bien qu'elle ne partage pas ses opinions sur le Quidditch, le sport qu'il prône en étant batteur pour l'équipe de Serpentard, rien n'empêche cette amitié. Avant, ils n'étaient qu'amis, Ryan ignorant son lien avec Meredith étant donné qu'il ne la connaissait pas suffisamment à ces moments-là mais en fin de compte, c'est peut-être mieux ainsi. Ça pourrait servir pour certains moments d'être copain avec Sandrine... Même étant son cadet, comme il l'a toujours été avec sa soeur, rien n'empêche aux deux de passer du temps ensemble quand ils le peuvent. Ils ne passent pas toujours leur temps ensemble bien sûr, les deux ont différents amis aussi ainsi qu'une année de différence, ce qui différenciait leur emploi de temps. Bref, en fin de compte, le serpent est plutôt heureux d'avoir rencontré cette vipère. Il peut discuter de pleins de trucs avec sauf de Quidditch auquel il évite précautionneusement le sujet...

~Ses plans à l'eau, ayant préféré passer son déjeuner à discuter et manger, c'est à contre-coeur qu'il fila vers un cours de métamorphose auquel on expliqua qu'on les préparait déjà pour les ASPIC l'année suivante. Et aussi des révisions pratiques où les étudiants devaient changer divers animaux en objets comme une tasse, un bouquin, ainsi de suite... Mais le serpent a un oeil rapide et n'a pas remarqué Wolsdorf et Weasley en classe. Une rousse et une blonde, comment pouvait-on ne pas remarquer cela? Il avait envie de le dire au prof' mais laissa faire, préférant les prendre par surprise après le cours en tentant de les prendre par hasard. En tant que préfet, il pouvait faire ce qu'il veut pour les punir de ces faits et actes dites "illégales"... Des trucs qu'il a souvent fait auparavant qu'il se doit d'empêcher de faire maintenant et l'espoir de coincer ces deux-là sur le fait, l'emplissait de joie. Comme c'était son droit, ce ne pouvait qu'être enfin amusant. Les coincer à deux. Avec Livy, elles auraient mangé toute une raclée, en paroles et non en les brutalisant bien sûr. Ryan aurait dont aimé manquer ce cours et aller prendre du bon temps mais il devait, malheureusement, donner l'exemple en tant que préfet de Serpentard et non mettre le bordel partout. Le serpent prétexta qu'il devait aller remplir ses obligations de préfet, auprès du prof' et on lui permit de sortir cinq minutes avant la fin du cours, ne dévoilant pas du tout ses plans d'arrêter la Weasley et Meredith Wolsdorf. Il savait que les deux se tenaient toujours ensemble et main dans la main presque. La dernière altercation avec la Wolsdorf lui permit de connaître son prénom ou bien se rappeler tout simplement. Il n'y avait pas eu d'attaque cette fois-ci et le serpent l'avait même invité à la Tête de Sanglier mais celle-ci avait refusé. Son but derrière tout ça fut qu'il puisse lui dévoiler son titre de préfet et de lui dire qu'elle se surveille cette année mais comme elle n'a pas écouté... De toute façon, vaut mieux manger seul qu'avec une telle casse-pied...

~Comme prévu, le serpent sortit de son cours avant l'heure. Ne sachant pas où trouver Meredith et Molly, il chercha des yeux où elles pouvaient bien se trouver. Il ne possédait que sa baguette dans sa poche, ayant laissé le manuel de métamorphose dans son dortoir. Peut-être qu'elles allaient essayer de revenir pendant que les élèves sortaient du cours pour se mêler parmi eux? Il se retourna et tomba sur... Sandrine. Ryan était près d'un couloir non loin du cours qu'il venait de quitter et qui n'allait pas tarder à terminer d'ailleurs. Le serpent la regarda dans les yeux, se prépara à dire un truc mais il entendit les élèves sortir du cours non loin, quand il remarqua deux formes humaines dans ce couloir alors que les deux Serpentards étaient tout près. Qui est-ce? Le jeune Quick fit signe à Sandrine qu'il y avait des "intrus" qui n'étaient pas supposés être là, surtout à cette heure-là. En effet, ce n'était nul autre que Meredith Wolsdorf, la soeur de la vipère et cette Weasley, amoureuse de moldu. Prises sur le fait. Même si le cours était terminé maintenant, aucun élève ne passait dans le coin, allant dans l'autre direction. Ryan et Sanrine s'avancèrent dans le couloir et le serpent racla sa gorge pour faire signe de sa présence. Son "P" bien brillant sur sa poitrine, il fixa Weasley dans les yeux quand celle-ci se retourna. Il savait qu'elles ne seraient pas du tout heureuses de se trouver en sa présence. Ce qui confirma la chose est le regard féroce et le ton employé au serpent de la part de la rousse :

« Ryan Quick, qu'est-ce que tu veux? »

~Ne venait-elle pas de lui parler sur ce ton? Ryan bonda son torse pour mettre en valeur son "P" de préfet pour lui désigner à qui elle parlait. Lui parler sur ce ton était inacceptable non? Devait-il leur donner une retenue? Pour manquement de cours et une de plus pour Weasley pour le ton sur lequel elle lui avait communiqué? Il en a tellement envie... Ou bien lui jeter un sortilège "Petrificus Totalus" et l'enfermer dans un placard à balais. Pour le moment, le serpent ne se concentra pas sur Meredith qui semblait observer sa soeur qui se tenait à ses côtés mais sur la Weasley. Il faisait sûr que son insigne était bien visible pour les deux filles. Le jeune Quick lança en haussant les épaules d'un ton froid :

« Tiens, la Weasley. On dirait qu'on a des rebelles par ici... Je devrais peut-être aller le dire à McGonagall?... »

~Le serpent eut presque dit une réplique vraiment impitoyable envers la famille de la rousse mais se ravisa au dernier moment. Il aurait lancé : "Tu étais partie... t'amuser à l'activité préférée de ta famille... se patauger dans la boue...". Ryan aurait bien aimé les voir expulser de l'école par sa faute mais qui sait si cela ne lui retomberait pas dessus ensuite. Il avait la preuve qu'elles avaient manqué le cours de métamorphose peu de temps auparavant étant donné qu'il n'avait pas vu leurs deux têtes en cours. Non, il ne l'avait pas fait remarquer au professeur pour avoir la chance de les prendre sur le fait et voilà que c'était le cas. Et avec Sandrine à ses côtés, probablement que Meredith allait surveiller son langage auprès de lui cette fois-ci. Ryan ne connaissait pas trop leur histoire familiale mais les deux ont une certaine haine l'une envers l'autre. Mais il ne voulait pas vraiment s'en mêler. Ce que disait maintenant la Weasley, elle allait probablement le regretter :

« Retourne dont jouer dans tes cachots et laisse nous en paix, ta place est là, six pied sous terre. »

~Quelle stupidité. Elle n'oubliait pas à qui elle parlait? Probablement que même Meredith n'aurait pas dit cela en cette occasion. Dire cela à un préfet... Le serpent regarda Sandrine d'un sourire machiavélique et son regard se pointa dans les yeux de la rousse. Il croisa les bras qui mirent son insigne en valeur, voulant démontrer son importance. Que pensait-elle pouvoir faire après avoir dit un tel truc. Le sourire froid du serpent remplit son visage.

« Tu sais à qui tu parles Weasley? Pour quelqu'un venant d'une tanière à cochon, je pense que tu es très... mal barrée pour me dire un tel truc... » Ryan ricana. « Tu sais ce que je peux faire? »

~Son sourire dévoila ses plans. Il avait une très grosse envie de leur donner une retenue à toutes les deux. Une retenue pas trop nette. Peut-être les faire patienter toute la nuit dans la Forêt Interdite en compagnie de Jefferson? Il verrait. Ryan décroisa ses bras en continuant de fixer la rousse quand soudainement, Meredith lança à sa soeur :

« Quelle surprise Sandrine! Imagines à quel point père sera déçu en apprenant avec quelle vermine tu te tiens. »

~Ryan soupira. Un truc familial était sur le point de se produire. Il ne voulait pas trop s'en mêler, préférant Sandrine régler le tout. Meredith ne savait pas qu'il était plutôt gentil avec sa soeur. On aurait dit qu'il avait développé une certaine affinité avec. Et la Griffondor ne semblait surtout pas satisfaite du résultat Sandrine-Ryan. Elle sous-estimait complètement le jeune Quick et ne connaissait que l'extérieur. Le serpent aurait pu répondre mais il murmura à la vipère :

« Occupe-toi d'elle, je préfère... ne pas m'en mêler... »

~Le serpent attendit leurs explications. Peut-être qu'il y aurait une bataille familiale et une bataille de sang-pur? Traiter Ryan de vermine. Il avait pensé qu'elle le traiterait avec un peu plus de respect depuis Pré-au-Lard mais négatif. Donc, il devrait, à l'avenir, mettre les bouchées doubles... Surtout dans son état présent, ne pas l'offenser...

Sandrine s’était levé du bon pied ce matin-là. Les rayons du soleil avaient traversé les rideaux de son baldaquin et avait chatouillé son visage. La journée avait bien commencée. Entendant ses camarades de chambre se préparer pour la journée, elle décida qu’il était largement le temps de se lever. Elle choisit des vêtements propres, se débarbouilla le visage, coiffa ses cheveux et brossa ses dents. La routine quoi… Une fois prête, elle s’était dirigée vers la sortie de sa salle commune. Trop juste pour vis-à-vis de l’heure pour prendre un petit déjeuner, Sandrine avait décider de sauter son repas, elle se rattraperait à midi. C’était tout juste le début d’année, elle ne connaissait pas vraiment son emploi du temps, et dû donc fouiller dans son sac pour le trouver et regarder par quel cours elle commençait. Défense contre les forces du mal. La jeune Serpentard se dirigea donc vers sa salle de cours, encore légèrement abrutie par le sommeil. Les réveils étaient toujours difficiles pour la vipère, qui avait toujours envie de rester encore quelques instants sous sa couette bien au chaud. Les vacances lui manquaient déjà, quand elle repensait à tous les bons moments qu’elles avaient passé. A la pensée de ces souvenirs, une boule se nicha au creux de son ventre. C’était la rentrée, il allait falloir recommencer à travailler et à écouter pendant les cours. Surtout que cette année, Sandrine devait préparer ses ASPIC. Comme aimaient le lui répéter ses parents, il fallait se mettre au travail dès la rentrée, la « rigolade » des premières années étaient terminées, la vert et argent devait penser à son avenir, si elle ne voulait pas finir, comme disent les moldus, au « chômage ». La morale de ses parents la faisait bien rire, même si elle savait au fond, qu’ils avaient parfaitement raison. Sandrine comptait travailler, mais elle n’oubliait pas le sens de ses priorités.

Pendant qu’elle s’installait à une des tables du fond de la classe, elle réfléchit au prochain week-end où était organisé une sortie à Prés-Aux-Lard. Elle avait besoin de nouveaux vêtements. Sa garde robe commençait à la lasser et la vipère avait envie de la renouveler. Le petit village situé près de l’école ferait parfaitement l’affaire en attendant une virée à Londres dans les grands magasins, ou encore mieux un voyage en France, pour aller voire la sœur de leur mère, qui vivait à Paris. Sandrine était toujours toute excitée à l’approche des vacances. Elle avait toujours aimé les voyages, et parcourir le monde était un de ses plus grands rêves. Adulte, elle souhaiterait aller vivre en France. En attendant, elle profitait de chaque moment passé dans ce pays. Elle était progressivement en train d’apprendre la langue, et parlait même l’anglais avec un accent français. Sa tante disait que dans deux ans maximum elle saurait parler le français, perspective qui réjouissait Sandrine plus que tout.

Elle reprit brusquement conscience avec la réalité lorsque quelqu’un s’assit à côté d’elle. Avec un grognement, elle retira ses affaires de la table de son voisin et replongea dans ses pensées pendant que le professeur commençait son cours. Ce matin là, les Serpentards suivaient la Défense contre les Forces du Mal avec les Poufsouffle. Le regard de Sandrine se posa sur une jeune brunette assise à l’autre bout de la classe, Lemon. La blonde lui adressa un sourire. Les deux filles s’entendaient bien, même si leur amitié était compliquée car il leur arrivait de se disputer souvent, et la plupart du temps pour pas grand-chose. Lemon et Sandrine ayant un caractère très différents l’une de l’autre, ont parfois de longues périodes de froids où elles ne s’adressent pratiquement plus la parole. Néanmoins elles finissaient toujours par se retrouver. Ne s’étant pas donné de nouvelles de toutes les vacances, la jolie Wolsdorf se promit d’aller prendre des nouvelles de son amie dès que l’occasion se présenterait.

L’heure de cours fut interminable pour la jeune Serpentard. Elle qui aimait bavarder avec son ou sa voisine de classe, tout en écoutant bien sûr, se retrouva à côté d’une fille qui garda les yeux rivés sur le professeur, comme si elle jouait sa vie et qu’elle devait apprendre chacune des phrases qu’il disait par cœur. Le visage de cette fille lui était inconnu, et Sandrine ne se rappelait absolument pas l’avoir croisé dans un couloir. Sans doutes une nouvelles… Après tout, cela lui était complètement égal. La vert et argent essaya de lancer une conversation une ou deux fois, mais devant la réaction ou plutôt, la « non réaction » de la fille, elle laissa rapidement tomber et commença à grifouiller sur un bout de parchemin tout en écoutant d’une oreille le professeur et de l’autre la conversation des deux Poufsouffle à sa droite.

Le reste de la matinée de déroula à peu près de la même manière. Sandrine assista au cours d’histoire de la Magie et faillit s’endormir à la troisième minute après être entrée dans la salle de classe. Heureusement, elle était assise à côté d’une bavarde et elles passèrent l’heure à papoter et échanger les derniers ragots. L’heure du midi arriva vite. Suivit de quelques filles qui faisaient office de « copines », la vipère se rendit dans la Grande Salle pour prendre son déjeuner. La blonde n’avait jamais mangé beaucoup, tenant à son corps toute en longueur. Son pire ennemi était le beurre. Petit à petit, son corps s’était habitué au fait de recevoir seulement un minimum d’alimentation, et Sandrine pouvait passer une journée et sautant plusieurs repas sans avoir vraiment faim. Très mince, elle était très fière de son corps et avait perdu très tôt les rondeurs des petites filles. Il fallait absolument qu’elle puisse rentrer dans chacune de ses petites robes extrêmement étroites où ne pouvait rentrer son corps qu’une jeune fille au ventre plat et hanches fines. Elle n’avala qu’une petite assiette de légumes tout en discutant avec des filles de Serpentard de sixième à septième année. Elles se plaignaient de la tonne de devoirs qu’ils avaient déjà à faire alors que l’année scolaire débutait à peine. Agacée par ses pleurnicheries, Sandrine se tourna vers l’autre côté pour parler un peu avec Ryan Quick. C’était un Serpentard d’un an de moins qu’elle. Cela ne faisait que deux ans à peine qu’ils se parlaient vraiment. Rapidement ils se sont vraiment bien entendu et avaient pour l’habitude de se retrouver de temps en temps pour passer du temps ensemble. Ryan était un garçon qu’elle appréciait vraiment beaucoup, elle pouvait parler de beaucoup de choses avec lui, et il l’écoutait et la comprenait parfaitement. Leur relation marchait dans les deux sens à vrai dire, ils étaient là mutuellement l’un pour l’autre.

Une fois la pause du midi terminée, la blonde décida d’aller à la bibliothèque pour combler son heure de pause, et d’avancer un peu pour les devoirs qu’elle devait rendre avant la fin de la semaine. Elle trouva quelqu’un pour l’accompagner, et partit en direction du premier étage. Il y avait foule dans les couloirs. Tous les élèves montaient vers leur salle de cours respectives, et les escaliers étaient bondés. Sandrine dut donner des coups de hanches et de coudes pour pouvoir se frayer au milieu de la horde de première année qui se dirigeait vers le cours de sortilèges. Enervée, elle déposa brutalement son sac sur une des tables libres de la bibliothèque, s’attirant le regard réprobateur de la bibliothécaire. Le temps passa à une lenteur exaspérante. Elle n’avait écrit que quelques lignes lorsqu’elle décida que s’en était assez, et que rester assise devant un parchemin vierge, entourée de milliers de livres aux sujets différents, ne l’aiderait absolument pas à répondre aux questions. Sandrine se dirigea alors vers les toilettes du deuxième étage en fredonnant une chanson française, entendue lors de son dernier voyage. La vert et argent s’interrompit lorsqu’elle se rendit compte qu’elle n’était pas seule. Dernière elle, des bruits de pas retentissaient. La jeune fille se retourna et remarqua Ryan, qui lui faisait des signes dans la direction opposée. La blonde tourna la tête et remarqua deux formes humaines qui marchaient dans leur direction. La Serpentard se rapprocha de son ami et ils s’avancèrent dans la direction des deux personnes. Il ne lui fallut pas longtemps pour reconnaître la première. Tiens tiens ! Meredith. Sandrine ne se rappelait même pas la dernière fois où elle avait adressé la parole à sa sœur. Chez elle, avec leurs parents, les deux blondes faisaient l’effort de se dire « Bonjour » et « Bonsoir ». Elles se disaient « Merci » lorsqu’une demandait « Passe moi le sel s’il te plait ». Même si leur relation était assez froide, leurs parents n’avaient pas à se plaindre, même si ils leur disaient qu’ils aimeraient les voire plus souvent ensemble et tout le reste. A Poudlard, c’est simple, elles s’ignoraient. Même lorsqu’elles se trouvaient face à face à l’angle d’un couloir ou dans les escaliers, elles se contentaient de s’éviter. C’étaient deux inconnus. Elles étaient trop différentes pour s’entendre. Sandrine ne détestait pas Meredith, et Meredith ne détestait pas Sandrine non plus. Elles n’avaient juste pas la complicité que deux sœurs peuvent avoir, c’est tout. Souvent, ce comportement intriguait leur entourage, leurs amis, mais Sandrine se contentait de leur dire qu’elles n’avaient rien à se dire. A côté d’elle, Ryan émit un petit raclement de gorge, discret, mais suffisamment fort pour que les quatre personnes présentes l’entendent. La fille à côté de sa sœur n’était autre que Molly Weasley. Sandrine ne lui avait jamais adressé la parole, elle ne la connaissait pas, et n’avait aucun opinion à son sujet. Elle avait déjà remarqué plusieurs fois son éclatante tignasse rousse, qu’elle trouvait vraiment jolie, même si elle ne s’imaginait absolument pas avec cette couleur sur la tête. Elle eu un petit rictus lorsqu’elle remarqua que Ryan avait bombé le torse afin de mettre en valeur l’insigne de préfet épinglé sur sa poitrine.

MOLLY ▬ Ryan Quick, qu'est-ce que tu veux?

Sandrine sentit Ryan se crisper juste à côté d’elle. Cette fille avait du courage pour parler comme ça au serpent, devenu préfet. La blonde sourit, s’attendant à la dispute qui allait suivre. Elle attendait la réaction de son ami, qui ne tarda pas à arriver, suivit de la réplique de la gamin de Gryffondor.

RYAN ▬ Tiens, la Weasley. On dirait qu'on a des rebelles par ici... Je devrais peut-être aller le dire à McGonagall?...

MOLLY ▬ Retourne dont jouer dans tes cachots et laisse nous en paix, ta place est là, six pied sous terre.

La demoiselle de septième année leva les yeux au ciel. L’autre allait trop loin, Ryan ne se laisserait pas faire comme ça, elle en était sûre. C’était une grave erreur de chercher Ryan Quick, elle était bien placé pour le savoir. L’attention de Sandrine se porta sur sa sœur tandis que le serpent répondait à son tour avec un sourire figé.

RYAN ▬ Tu sais à qui tu parles Weasley? Pour quelqu'un venant d'une tanière à cochon, je pense que tu es très... mal barrée pour me dire un tel truc... Tu sais ce que je peux faire?

La blonde ricana. Meredith ne quittait pas Sandrine du regard, peut-être de peur de croiser celui de Ryan, qui sait ? Sandrine sourit froidement à sa sœur, tandis que celle-ci lançait :

MEREDITH ▬ Quelle surprise Sandrine! Imagines à quel point père sera déçu en apprenant avec quelle vermine tu te tiens.

Le sourire de la Serpentard s’étira d’autant plus en entendant les paroles de la blonde qui lui faisait face.

RYAN ▬ Occupe-toi d'elle, je préfère... ne pas m'en mêler...

Jusqu’ici, la vipère n’avait pas ouvert la bouche, laissant aux les trois autres la parole, écoutant avec un rictus sur les lèvres leurs échanges. La relation qu’avait Molly avec Ryan ne la regardait pas vraiment, même si ce dernier lui racontait de temps en temps ce qui se passait entre eux. Par contre, que la fille qui était censée être sa sœur se permette de traiter Ryan de vermine, ça lui plaisait moins.

SANDRINE ▬ Tiens tiens, soeurette ! Laisse père où il est, veux-tu ! J’ai passé l’âge de me préoccuper de ce que mon père pense de mes fréquentations. Et si tu crois pouvoir m’impressionner ma petite, c’est raté ! N’oublie pas qui est la grande sœur d’accord ?

La jeune fille fronça les sourcils en voyant Meredith croiser les bras de cette façon. Que cherchait-elle enfin ? Une dispute ? Non, pas devant témoins quand même. Sandrine passa la main dans ses cheveux, son regard se posant alternativement sur Molly, qui ne quittait Ryan des yeux, et enfin sur sa sœur.

« Tu sais à qui tu parles Weasley? Pour quelqu'un venant d'une tanière à cochon, je pense que tu es très... mal barrée pour me dire un tel truc... Tu sais ce que je peux faire? »

Meredith dut contrôler tout son être pour ne pas sauter à la figure de Quick. Il n'y avait que du venin qui pouvait sortir de la bouche du vert et argent. Meredith commençait à sentir qu'elle ne pourra jamais espérer recevoir quelque chose de bon venant de lui. Elle se remémora leur rencontre au camping... enfin plutôt dire près de la tête de sanglier. La lionne avait senti ce petit bout d'espoir comme quoi il pourrait être quelqu'un de bon. Il fallait aussi dire qu'elle venait à peine de se remettre d'une commotion. Son cerveau avait subi quelques chocs et il ne fonctionnait plus très bien. La jeune Wolsdorf s'était pourtant repris en refusant l'invitation du serpent dans le «restaurant». Maintenant, elle se rendait compte qu'il n'y avait aucun espoir envers un «bon» Ryan. Ce sorcier allait finir sa vie à Azkaban, c'en était sur. Personne ne pouvait avoir d'espoir envers lui. Il ne valait rien. Même les selles de Wolverine valaient plus que la vie du serpent. Meredith exagérait put-être mais la réalité n'en était pas plus loin. Comment des personnes pouvaient bien être son ami? Meredith avait beaucoup d'amis. Certains plus fous que d'autres, certains plus intelligents que d'autres et ainsi de suite. Mais elle n'avait jamais eu d'amis méchants comme Ryan dans sa vie. Ce que la rouge et or ne comprenait pas du tout était la méchanceté de Ryan. Comment quelqu'un pouvait être aussi méchant? Dans chaque personne, il y avait une partie méchante et une partie gentille. Dans tous les cas, il y avait un certain équilibre, équilibre qui n'existait pas chez le nouveau préfet des Serpentards.

« Et toi tu te prend pour qui Quick? Ce n'est pas parce que tu te tiens comme si tu avais un nimbus tu sais ou que sa veux dire que tu vaux mieux que moi. Ma famille doit avoir mille fois plus de renommer que la tienne. Puis si ce que tu peux faire, disons que je m'en formalise que très peu. »

La lionne aurait applaudi Molly si elle avait pu le faire. C'était une réplique si intelligente de la part de son amie. La famille à Molly valait bien plus que la plupart des familles à Poudlard. C'était une famille nombreuse avec des bonnes valeurs. Des valeurs que Meredith appréciait. Elle ne comprenait pas pourquoi Ryan était devenu préfet cette année. Comment la direction avait seulement pu penser à lui. Ils devaient vraiment être en manque de garçons Serpentard pour venir à en faire la demande à Quick. Meredith ne connaissait pas beaucoup de garçons qui venaient de l maison de Salazar Serpentard car elle préférait les éviter, surtout après avoir connu Quick et son caractère misérable. Il ne méritait pas du tout son rôle de préfet. Bien sûr, il devait enlever des points aux gryffondors mais en donner aux serpentards. Meredith ne s'attendait pas à ce qu'il enlève des points à sa propre maison mais il pourrait au moins essayer d'en enlever d'une manière juste! Mais elle devrait arrêter de s'imaginer qu'il enlevait des points juste comme ça parce qu'en réalité, peut être que la directrice l'avait ramené à la raison. Quelle blague quand même!

«Tiens tiens, sœurette ! Laisse père où il est, veux-tu ! J’ai passé l’âge de me préoccuper de ce que mon père pense de mes fréquentations. Et si tu crois pouvoir m’impressionner ma petite, c’est raté ! N’oublie pas qui est la grande sœur d’accord ? »

Sandrine était peut-être majeure mais son comportement commençait à ressembler de plus en plus à Quick. Pourtant, Meredith ne cherchait pas à se bagarrer. Le fait que Ryan soit là l'agaçait au plus haut point et elle s'en était pris sa sœur. Sa relationa vec Sandrine n'avait jamais été des meilleures mais c'était très rare de les voir se chicaner. Si elles se parlaient, ce qui arrivait très rarement, elles se disaient quelques remarques sarcastiques ou méchantes mais pas trop directement. La plupart du temps, elles restent silencieuses et elles s'ignorent entre elles. Ce qui arrivait en ce moment était assez rare. Meredith ne cherchait pas le trouble, les Wolsdorf n'allaient pas commencer à se chicaner, pas devant Quick en tout cas. Meredith se sentait comme si sa sœur l'avait trahie. Bien sûr que ça se passait plus dans sa tête qu'autre chose mais elle avait ce sentiment. Voir un membre de sa famille avec ce serpent était... inconcevable? C'était sûr que la rouge et or ne verrait jamais son petit frère Marcus avec de la vermine. Il était un Gryffondor, comme elle. Dans la maison des Gryffondors il n'y avait que des bonnes personnes. Enfin, de ce que Meredith connaissait.

« Je n'oublie pas mais lorsque la grande sœur est plus irresponsable et plus immature que la petite sœur, il faut se poser quelques questions. »

Oui, oui, Meredith avait exagéré. Beaucoup trop même. Mais il fallait bien lui faire comprendre que se tenir avec Ryan Quick était une des choses les plus idiotes à faire dans une vie. Ce n'était pas la meilleure manière de l'exprimer mais Meredith était plus du genre à dire tout de suite ce qui lui passe par la tête. Elle ne garde que très rarement les pensées pour elle. En ce moment, elle se gardait de sauter à la gorge du jeune Quick. Elle l'aurait fait en temps normal mais étant préfet, il ne fallait pas trop se risquer. On ne savait pas à quoi cela pouvait bien la mener. Mais peu importait la manière qu'elle emploierait pour parler à Quick, celui-ci ne donnerait jamais, mais au grand jamais, des points à leur maison. Meredith ne voulait pas déshonorer son père et elle savait que Sandrine non plus ne voudrait faireça. Mais la vipère voulait sans doute montrer à Quick à quel point elle était rebelle ou un truc du genre. Leur père était un homme qui méritait le respect. Plusieurs sorciers le traitaient comme un «être supérieur» alors ses filles lui devaient un très grand respect.

« De plus Quick, cette insigne c'est une vrai ou tu t'es rabaisser à la voler à un vrai préfet? Il faut dire que les choix de la directrice sont de plus en plus de mauvaise qualité, mais comment lui en vouloir quand on remarque que toute les pommes sont pourrit à serpentard. »

Meredith fit un petit signe discret à Molly pour qu'elle se calme parce que si non leur maison perdrait tous leurs points. Déjà qu'ils n'en avaient pas beaucoup, il ne fallait pas perdre le peu qu'ils en avaient.