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L'immortalité n'existe pas, même chez les rats. — PV Lemon
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Message(#) Sujet: L'immortalité n'existe pas, même chez les rats. — PV Lemon L'immortalité n'existe pas, même chez les rats. — PV Lemon EmptyJeu 6 Sep - 14:32

La rentrée avait eu lieu trois jours plutôt et tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Malgré la surprise mauvaise surprise qu'elle avait eu de voir Scarlett dans le compartiment des préfets du Poudlard Express, sa relation avec sa meilleure amie ne s'en était pas dégradée pour autant, ou du moins s'était l'impression qu'elle en avait. Elle avait retrouvé Scipion après d'interminables journées d'une nouvelle séparation forcée, qu'elle avait tout de même mieux vécu que la première puisqu'elle savait pertinemment qu'elle ne durerait pas. Ses cours reprenaient doucement leur ballet quotidien. Et pour couronner le tout, elle n'avait pas classe ce matin. La seule ombre qui s'acharnait encore sur le tableau parfait et merveilleux du début de sa septième année n'était que le retour permanent des questions qu'elle pouvait se poser quant à la manière dont elle gérerait sa réputation de traînée cette année. Elle pouvait difficilement se permettre de laisser aller les rumeurs sur son dos si elle risquait d'atteindre le Gryffondor d'une quelconque manière et pour éviter tout problème, il lui fallait au choix prendre régulièrement le chemin de la bibliothèque ou laisser ses notes chuter lamentablement, afin d'éloigner les soupçons de ses camarades sur les relations qu'elle entretenait soi-disant avec ses enseignants. Sauf qu'après des années passées à laisser courir tout et n'importe quoi à son sujet pour un peu qu'on puisse éviter de penser qu'elle n'était pas aussi stupide qu'elle le laissait entrevoir, il serait sûrement bien difficile de faire marche arrière, Scipion ou pas. Quand bien même elle finirait par se mettre à travailler ouvertement, qui pourrait croire un seul instant que la blonde idiote qui gloussait dans les couloirs en aguichant tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un garçon pouvait obtenir des notes correctes grâce à ses capacités intellectuelles. Elle n'avait pas encore abordé le sujet avec son petit-ami, ne voyant pas comment amener la conversation, ni avec Scarlett craignant qu'elle ne se mette à ricaner en apprenant que toute sa réputation était basée sur du vent. Enfin, il lui restait une bonne semaine au moins avant d'être obligée de trouver une solution.

Sarah sortit de la salle de bain après avoir pris tout son temps. D'un geste de baguette, elle remonta sa jupe d'uniforme d'une bonne dizaine de centimètre et détacha plusieurs boutons de sa chemise, laissant pendre négligemment sa cravate. Non, ce n'était pas très réglementaire mais qui est-ce que ça gênerait ? Il y avait bien quelques remarques de ses professeurs quelques fois mais elle feignait de ne pas les entendre. Elle était sage, appliquée, et sérieuse en cours, on se fichait pas mal de la manière dont elle s'habillait, non ? Elle resta un moment à observer son reflet dans le miroir, achevant de vaincre sa tignasse blonde à grand renfort de potion lissante. Elle enfila ses chaussures à talons et soupira, aussi lasse que rassurée. Malgré sa idylle avec Scipion, elle aimait sentir le regard des mâles de l'école se poser sur elle. Elle n'avait pas pour but de le rendre jaloux, loin de là, ni même s'assurer qu'elle pouvait lui trouver un remplaçant si un jour il ne venait qu'à prendre le large, non, simplement les laisser avouer silencieusement qu'elle était toujours jolie, qu'elle ne s'était pas encore fondue dans la masse de ces pauvres filles stupides auxquelles elle ressemblait malheureusement chaque jour un peu davantage. Il lui restait deux bonnes heures avant de commencer les cours, le temps de passer discrètement à la bibliothèque pour rendre le livre qu'elle avait demandé à Danah de récupérer à sa place, puis d'aller prendre son petit déjeuner. Si l'occasion se présentait, elle s'installerait à la table des Gryffondors, qui était à ses yeux bien plus intéressante que celle des Poufsouffles. Elle se détourna du miroir et s'approcha de son lit. Elle attrapa son sac, vérifia que toutes ses affaires étaient dedans avant de le mettre sur son épaule. Sur son lit, la queue de son rat dépassait de sous sa couette. Elle souleva doucement le tissus et le reposa doucement à côté du rongeur.

"Debout, espèce de marmotte." souffla t-elle d'une voix douce alors que l'animal ne bougeait pas rien qu'une de ses moustaches. "Ruby ? C'est plus drôle maintenant, réveille toi ! Ruby !"

Les mains tremblantes, la Poufsouffle la secoua doucement mais elle n'obtient pas la moindre réaction. Elle paraissait dormir bien paisiblement, un peu trop paisiblement d'ailleurs. Le coeur de la blonde s'emballa tandis que sa vision se brouillait. Elle avait bien remarqué que depuis qu'elle était revenue du camping, quelque chose n'allait pas mais elle lui donnait son fortifiant comme lui avait dit la vendeuse de la Ménagerie Magique, elle devait aller bien encore un moment, des mois, des années ! Aller bien pour toujours même... Son sac tomba sur le sol dans un bruit sourd, répendant sur tout son contenu au passage. Son encrier s'ouvrit et alla rouler sur son lit laissait une longue trace rose disparaître dans l'ombre. Elle ne prit pas la peine de le remarquer, se contentant de reculer d'un pas chancelant, peinant à garder l'équilibre. Elle ne savait pas si c'était à cause de ses talons ou bien de ses jambes qui refusaient de la porter plus longtemps. Elle s'effondra sur le lit voisin, éclatant en sanglots sans pouvoir se contrôler. Son maquillage était bon à refaire... Elle ne parvenait pas à détacher ses yeux du pelage blanc de son rat qui se découpait dans le rose de son couvre-lit. Elle ne pouvait pas mourir maintenant, elle n'avait pas le droit ! Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Tout devait continuer à aller pour le meilleur des mondes... Au loin, elle entendit la porte du dortoir s'ouvrir mais elle ne prit pas la peine d'y faire attention. Ce n'était pas juste...
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Message(#) Sujet: Re: L'immortalité n'existe pas, même chez les rats. — PV Lemon L'immortalité n'existe pas, même chez les rats. — PV Lemon EmptyLun 10 Sep - 20:44

L'immortalité n'existe pas, même chez les rats. — PV Lemon Tumblr_m6n70ga88h1rrf9sa

Je n'étais du tout le genre de fille à aimer les rentrées. Mais alors pas DU TOUT. Si il y a bien quelque chose que je fuyais comme la peste, c'était les rentrées. C'est juste totalement déprimant de passer d'une période heureuse où vous faites la grasse matinée à une période ultra-déprimante où vous vous levez aux aurores afin de travailler, et encore travailler. La pire de toutes les rentrées était sans aucun doute celle que tous les écoliers du monde voient comme la "Grande Rentrée", c'est-à-dire la rentrée des grandes vacances. Comme tout le monde je détestais ce jour maudit. Mais bizarrement, cette année, c'était différent. J'étais soulagée d'avoir enfin un foyer. Depuis que mes parents m'avaient virés de chez eux fin Avril, ma vie avait pris un tout autre tournant. Avant j'étais le genre d'adolescente rebelle qui ne se laisse jamais faire et qui adore se disputer avec ses parents, et avec tout le monde en général. Mais quand mon père m'a annoncé que j'étais devenue trop dangereuse pour continuer à vivre avec eux... Ca m'a fait comme une douche froide. Sur le coup, bien sûr, j'ai piqué une crise de nerfs monumentale et j'ai plié bagage avec plaisir. J'étais vraiment très en colère contre mes parents et d'ailleurs, je le suis toujours. Certes ce sont des moldus et je comprends tout à fait qu'ils soient un peu effrayés par la magie, mais comment pouvaient-ils imaginer qu'un jour je leur fasse du mal ? Je ne les comprendrais jamais. Je m'étais donc retrouvée sans foyer, comme une sdf, et ça m'avait fait vraiment bizarre. Je suis retournée à Poudlard bien sûr et après que ma colère fut un peu passée, je me suis retrouvée avec une lourde charge sur les bras; trouver un logement pour l'été. Ca s'est vite avérée compliqué, car toute ma famille, au grand complet, était en Allemagne, et je n'avais pas d'argent pour y aller. Je me suis tournée vers des amies, des connaissances, j'ai fait tout mon possible, malheureusement pour moi, la plupart des gens partaient au camping organisé par l'école. J'aurais aimé y participer mais où est-ce que je trouvais l'argent pour m'y inscrire ? Et de toute façon, le camping ne durait pas deux mois. Alors j'ai "vagabondé" comme on dit, j'ai été chez divers amis, j'ai dormi quelque chose dans des parcs... C'était très angoissant. Ne jamais savoir si le lendemain on aurait un endroit où dormir, quelque chose de chaud à manger. J'ai finalement réussi à trouver un petit boulet sur le Chemin de Traverse, mais cet été a sûrement été le pire de toute ma vie. Très stressant. Et en prenant le Poudlard Express, en ce jour de rentrée.... J'étais soulagée, car désormais, j'avais enfin un endroit où dormir.

L'été épouvantable était derrière moi et désormais je pouvais me concentrer sur autre chose que ma survie. Je m'étais donc appliqué à commencer cette année au mieux, en essayant de bosser un maximum et en ne séchant aucun cours. Je voulais vraiment avoir mes ASPICs avec de bonnes notes, afin d'être sûre de pouvoir trouver un job l'été prochain. Je ne voulais pas revivre le même enfer ! Bien sûr, vu la chance que j'avais toujours, ça avait bien foirer. J'avais déjà deux heures de colles à mon actif pour bavardage et travail non fait (j'avais totalement oublier ce devoir de Sortilèges...). Ca ne me motivait pas du tout pour l'année mais je gardais espoir. Il fallait que je réussisse, sinon... Et bien sinon, je serais vraiment dans la m*rde jusqu'au cou.

Cette journée avait été incroyablement longue. J'avais beau essayée d'apprendre, d'essayer d'apprendre et de retenir comme une éponge buvant l'eau, aucun résultat. Je n'étais vraiment pas faite pour les cours; parfois je me demandais si je n'étais pas un peu dyslexique. Néanmoins, c'est avec soulagement que je descendis les escaliers pour me rendre dans les dortoirs des Poufsouffle. Mon sac pesait une tonne et je détestais porter ces stupides robes de sorciers. La cravate m'avait toujours serrée, et depuis ma première année, je la laissais pendre négligemment. Après avoir descendu touuuuuutes les marches -j'avais l'impression d'être au pied du Mont-Blanc désormais- j'arrivais enfin dans le sous-sol du château. Je me dépêchais d'entrer dans la salle commune. C'était très agréable de trouver pleins d'élèves de tous âges qui discutaient joyeusement, c'était très loin des ennuyeux et mornes professeurs. Il régnait dans la salle commune une atmosphère bon enfant et je les aurais bien rejoint si je n'avais eu tant de travail à faire. La plupart des élèves faisaient leurs devoirs dans la Grande Salle ou même ici, mais moi je préférais les faire sur mon lit. Faire mon travail, c'était vraiment nouveau pour moi et il ne fallait pas que je sois déconcentrée. Donc seule sur mon lit, les rideaux tirés, c'était parfait. Je me rendis de le dortoir des filles de septième année et changeait cette cravate trop serrée pour un débardeur et un short. Je me fis un chignon rapidement et allais commencer mes devoirs quand j'entendis des sanglots. Je n'étais pas spécialement du genre à aider les gens, mais la curiosité prit le dessus. Je commençai à explorer le dortoir et finit par trouver Sarah Wotton accroupie par terre qui pleurnichait.

"Sarah ? Sarah ça va ?"

Ma question était stupide : si elle allait bien, elle ne pleurerait pas. Mais bon. En plus, je n'étais peut-être pas la mieux placée pour l'aider. Même si je l'aimais bien, ce n'était pas mon amie. Je ne lui avait jamais réellement parler. M'enfin elle me faisait un peu pitié à pleurer comme ça, assise par terre, avec sa tenue d'écolière à moitié défaite. Je regardais sur son lit; il y avait dessus un rat qui semblait mort. J'essayais de ne pas montrer mon dégoût; depuis que mon chat Wings était mort il y a six mois, les animaux morts me répugnaient. Je compris que Sarah pleurait sûrement pour son rat qui venait de mourir. Je m'accroupis à côté d'elle et hésita a mettre ma main sur son épaule, mais ne el fit finalement pas. Je pensais que nous n'étions pas assez proche pour que je puisse me permettre ça.

"Oh... Sarah, je suis vraiment désolée..."
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Message(#) Sujet: Re: L'immortalité n'existe pas, même chez les rats. — PV Lemon L'immortalité n'existe pas, même chez les rats. — PV Lemon EmptyJeu 20 Sep - 11:46

[HJ: Je sais que je suis chiante mais tu voudrais bien changer de violet s'il te plait, parce qu'on voit pas grand chose.]

La porte du dortoir s'ouvrit au loin, peut-être même se referma t-elle, Sarah n'en savait rien. Des bruits de pas se firent entendre presque aussitôt, résonnant dans la pièce. Elle aurait voulu se lever, et fuir, battre en retraite jusqu'à la salle de bain où elle se serait enfermée pendant des heures s'il le fallait mais tout en elle refusait de l'aider à mettre son lâche plan à exécution. Elle n'avait pourtant pas la moindre envie que l'une de ses imbéciles de caramades de dortoir puisse la voir dans un si piteux état, surtout qu'il pouvait très bien s'agir de Mayfair. A leurs yeux, elle devait rester cette fille lointaine et intouchable qu'elle avait toujours été, même si cette image s'effritait de plus en plus au fur et à mesure que les jours passaient. Elle ne savait plus très bien comment elles pouvaient encore la voir après les multiples crises de larmes nocturnes qu'elle avait enduré après le sinistre épisode de la salle de duel mais il fallait sauver ce qui pouvait encore l'être, et ce même s'il ne restait plus grand chose. C'était vrai ça, d'ailleurs... Quel regard portaient-elles sur elle désormais ? Elle avait passé des jours et des jours à éviter un maximum les contacts humains de peur d'apprendre qu'il s'était fichu d'elle sur toute la ligne et qu'il en profitait pour l'enfoncer davantage encore sans penser un seul instant à l'impact que ça pourrait avoir sur l'image que ses colocataires auraient d'elle. Qu'elle avait été loin la Sarah parfaite et prétentieuse qu'elle prétendait être d'ordinaire ! Il n'y avait plus eu qu'une pauvre gamine aussi perdue que désespérée chouinant pour un crétin qui semblait vouloir s'amuser. Non... Scipion n'était pas un crétin. Elle s'était rassurée en se disant qu'il n'y avait probablement pas que sa réputation qui avait failli basculer puisque Scarlett en venait à jouer les Bisounours dans les toilettes avec elle mais au fond, peut-être s'était-elle lamentablement plantée ? Ce n'était cependant pas le moment pour y songer de nouveau, cela faisait des mois déjà et elle avait eu le temps d'entrevoir une toute nouvelle existence depuis, où l'opinion de ses camarades n'avaient guère d'importance. Ou en tout cas bien moins...

Les bruits de pas se rapprochaient d'elle. Les yeux toujours rivés sur le corps inerte du rongeur, la Poufsouffle ne prit même pas la peine de relever la tête pour connaître enfin l'identité de l'inconnue qui s'avançait. Elle essuya machinalement ses joues mais le résultat fut vain. Les larmes revenaient toujours aussi nombreuses pour remplacer leurs amies perdues et elle, pauvre idiote, n'avait pas l'air plus normal pour autant. Sasha allait s'en donner à coeur joie, ça ne faisait aucun doute. Elle n'avait plus grande envie de passer son temps entre les murs de sa maison, puisque ni Scipion ni Scarlett ne pouvait l'y accompagner mais là, ça allait être définitif, elle n'y mettrait plus les pieds. Sa vie ici allait devenir un enfer alors qu'au fond elle n'y était pour rien... Etait-ce de sa faute si la première amie qu'elle avait eu au château un jour avait décidé de subitement l'abandonner ce matin ? Elle avait pourtant fait tout ce qu'on lui avait dit de faire à la Ménagerie Magique, elle n'aurait pas pu s'en occuper davantage. Elle ne pouvait empêcher la culpabilité de la prendre pour cible, comme si le voyage en cheminé, en Magicobus et en train de la rentrée avait achevé de compter les jours de l'animal. C'était plus que probable après tout, elle ne se sentait déjà pas très bien lorsqu'elle était rentrée du camping, et même si elle n'avait rien voulu savoir en préférant se voiler la face, il n'y avait guère de doute possible, elle aurait mieux fait de suivre sa soeur et ses parents en transplanant, ce qui aurait évité bien des tracas supplémentaires. Elle aurait pu, même toute seule, préférer le transplanage à son long périple de rentrée, mais elle avait joué les égoïstes et voulu écarter un possible désartibulement. Qu'elle avait été bien stupide ce matin-là ! Et puis, en partant avec ses parents, elle n'aurait eu de craintes de tomber sur sa mère et aurait pu attendre bien sagement que le Gryffondor se montre enfin...

"Sarah ? Sarah ça va ?"

Bien sûr, quelle question ! Elle ne faisait que répéter son futur grand rôle au cinéma, ça ne se voyait pas ? Est-ce qu'elle avait vraiment l'air d'aller bien ?! Si c'était venir la trouver pour lui débiter des âneries pareilles, ce n'était vraiment pas la peine, elle pouvait s'en passer à merveille, elle n'avait pas besoin de compagnie et encore moins de compagnie comme celle-ci. L'avantage, c'était qu'il ne s'agissait pas de Mayfair, simplement de Lemon. Bon, ce n'était pas une de ses grandes copines mais ce n'était pas la fille à éradiquer en priorité. Elles s'entendaient même plutôt bien, pour le peu qu'elles discutaient. Ca aurait pu être tellement pire... Mais ce n'était pas une raison pour la laisser s'apitoyer ainsi sur son sort ! Elles s'ignoraient, la plupart du temps, ne pouvait-elle donc pas continuer comme d'habitude ?! Tracer sa route sans se soucier d'elle et faire comme si elle ne l'avait pas vu, pas entendu, même pas remarqué... Qu'elle en profite, rares étaient les fois où Sarah Wotton espérait rester dans l'ombre. Elle releva les yeux vers elle, prête à lui hurler dessus de lui ficher la paix, d'aller ennuyer quelqu'un d'autre, qu'elle était trop occupée pour lui faire la conversation mais la seule chose qu'elle se sentit capable de faire fut de secouer doucement la tête en se mettant à pleurer plus encore. Non, ça n'allait pas, ça ne pouvait pas aller ! Trois ans que Ruby lui tenait compagnie, trois ans qu'elle la supportait alors que la quasi totalité de l'école la détestait, trois ans qu'elle lui servait de journal intime parce qu'elle était certaine que personne ne parviendrait à lui tirer quoi que ce soit... La jeune fille s'accroupit près d'elle, la blonde la regardant faire sans bouger, presque comme si c'était bien trop compliqué pour qu'elle puisse comprendre ce qu'il se passait. Elle était censée retourner vaquer à ses occupations, guère plus !

"Oh... Sarah, je suis vraiment désolée..."

Elle haussa machinalement les épaules mais le résultat n'était pas convaincant, comme si elle s'en fichait réellement... Elle n'avait pas eu l'intention d'annoncer à quiconque le décès de son rat mais quand bien même la pauvre Lemon n'avait pas été sincère et était là par un habile coup du hasard, c'était rassurant d'avoir quelqu'un pour le savoir. Sans trop savoir pourquoi, elle posa sa tête sur l'épaule de sa camarade et chouina de plus belle. Ca devait un bien, bien triste spectacle qu'elle lui offrait là ! Elle n'avait plus qu'à prier pour que personne d'autre ne rentre dans ce satané dortoir avant qu'elle n'ait retrouvé une attitude digne d'elle, mais après tout, était-ce véritablement dramatique si ce n'était pas le cas ? Bien sûr, elle aimait à penser que oui mais elle n'en était guère convaincue pour autant...

"C'est pas juste. Elle avait pas le droit..."
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Message(#) Sujet: Re: L'immortalité n'existe pas, même chez les rats. — PV Lemon L'immortalité n'existe pas, même chez les rats. — PV Lemon EmptyLun 1 Oct - 22:19

J'appréciais Sarah. Enfin, apprécier était un bien grand mot. La plupart du temps, nous nous ignorons totalement, mais attention, pas parce que l'on ne s'aime pas. C'est juste que l'on avait pas vraiment de relation. Nous n'avions pas les mêmes centres d'intérêts et n'avions pratiquement aucun ami en commun. Néanmoins, nous nous étions déjà parlées à cause de projets communs et je devais bien avouer que j'aimais bien Sarah. Certes, elle était un peu mon opposé; un peu "superficielle" et adorée des professeurs à cause de son rang de préfète, tandis que moi j'adorais courir dans les champs de blés et que j'étais copieusement détestée des profs. Normal, en même temps. Durant toute l'année dernière, je n'avais fait que sécher les cours, souvent en compagnie de Ryan. Je n'avais fait aucun de mes devoirs et j'avais eu des notes catastrophiques -et encore, le mot est faible; J'avais complètement loupé ma scolarité pour l'instant, les années précédentes n'ayant pas été grandiose non plus. Sarah quant à elle semblait être une bonne élève, en tout cas je ne l'avais jamais vu séchant les cours. En fait, la Poufsouffle me fascinait. Elle avait tout pour être parfaite : la beauté, les amis, et des tas d'autres choses. Pourtant, bien que je l'apprécie, je devais avouer qu'elle était loin d'être l'enfant modèle. Son caractère parfois lunatique et peu agréable avait déjà fait des siennes dans son entourage. Enfin, je ne la connaissais pas assez bien pour pouvoir la juger objectivement : moi aussi, je devais être loin de l'enfant modèle.

Voir Sarah ainsi, en train de pleurer par terre, devant son rat mort, me faisait pitié; elle me faisait pitié. La scène était pittoresque. C'était un grand classique de films dramatiques, la fille qui pleure devant son animal mort. Ce genre de moment fait pleurer tous les spectateurs. Je levais un instant les yeux, me forçant à regarder la bête. Le rongeur était allongé comme une vulgaire peluche, inerte. Ses yeux, ouverts, semblaient néanmoins voilés, comme si toute étincelle de vie les avaient définitivement quitté, ce qui était le cas. Même si l'on regardait rapidement, on voyait de le rat était mort, et cette pensée me fit frissonner. Cela me fit toute de suite penser à mon défunt chat. Un matin, en me levant, je l'ai trouvé mort, couché près de la fenêtre du dortoir. Il aimait beaucoup se prélasser près de cette fenêtre là, car elle lui apportait un peu chaleur tout en étant proche de mon lit. Je n'étais pas particulièrement fan d'animaux mais sa mort m'avait fait tout drôle. Pendant longtemps il avait été mon compagnon, je lui avais raconté tous mes malheurs sans qu'il ne se soit jamais plaint. C'était le camarade parfait, même si je trouvais ça usant de devoir nettoyer les poils qu'il laissait sur mes draps. La mort de Wings avait été soudaine et brutale; il n'avait jamais été malade et était à peine âgé de sept ans, ce qui est loin d'être un âge avancé pour un chat. J'avais trouvé sa mort injuste.

En regardant Sarah pleurnicher comme une fillette, je repensais à ma réaction quand j'avais trouvé Wings mort. J'avais été choquée et je m'étais assise sur mon lit. Je l'avais regardé pendant quelques minutes, le temps de retrouver mes esprits. Je n'étais pas spécialement triste mais juste étonnée. Puis, j'avais bien été contrainte de faire quelque chose de son corps. Sur les conseils d'une amie, je l'avais donné au garde-chasse. A partir de là, je ne sais pas ce qu'est devenue la dépouille de mon chat; peut-être a-t-on utilisé son pelage pour faire un habit, peut-être le garde-chasse l'a-t-il donner en pâture à des bêtes... Les hypothèses étaient incalculables. Cela m'avait fait bizarre de penser qu'il avait disparu de la surface de la terre aussi facilement. Aussi, quand Sarah se mit à chouiner sur mon épaule, je me jurais que j'allais l'aider à faire son deuil. Nous allions nous occuper de ce petit corps sans vie au lieu de le donner au garde-chasse. J'étais persuadée que si on le brûlait, comme c'est la coutume de faire pour les animaux morts à Poudlard, Sarah n'allait pas s'en remettre. Elle avait l'air très attachée à ce petit rongeur.

"C'est pas juste. Elle avait pas le droit..."

Pauvre Sarah. La voir dans cet état, elle, la forte et fière préfète de Poufsouffle, me faisait un drôle d'effet. Je m'efforçai de trouver quelques paroles réconfortantes; elle en avait vraiment besoin.

"Ne t'inquiète pas, elle est dans un meilleur endroit désormais. Elle ne souffre plus."

Bon voilà, je ressortais la vieille phrase cliché que l'on disait à chaque fois qu'une vie s'achevait, que ce soit celle d'un hamster ou d'un humain. Cette parole n'avait, soyons honnêtes, jamais réconforté personne. Plus petite, mes parents avaient été obligés de faire piquer notre chien car il était très malade. J'étais inconsolable et ma soeur m'avait répété cette phrase pendant des mois. Pourtant la douleur n'avait pas cessé. J'avais eu l'impression que nous avions commis un crime en enlevant la vie ce pauvre animal innocent, même si c'était pour son bien. Il nous avait été fidèle et nous avait aimé, et en retour nous le tuons. Génial.

"Beaucoup de mes animaux sont morts et... La douleur s'efface avec le temps. C'est toujours triste mais, au fur et à mesure, tes larmes sécheront."
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Message(#) Sujet: Re: L'immortalité n'existe pas, même chez les rats. — PV Lemon L'immortalité n'existe pas, même chez les rats. — PV Lemon EmptySam 1 Déc - 1:34

"Ne t'inquiète pas, elle est dans un meilleur endroit désormais. Elle ne souffre plus."

L'impression d'être prise pour une gamine s'empara de la Poufsouffle en même temps que l'envie de planter là cette idiote, mais le courage, lui, ne s'était pas manifesté si bien qu'elle se retrouvait condamner à rester là, assise patiemment en attendant que ses larmes finissent par se tarir d'elle-même. Comme si sa pauvre Ruby avait souffert rien qu'une seule seconde ! Jamais elle n'avait paru à l'agonie, jamais elle n'avait semblé souffrir de quoi que ce soit ! Elle s'était contentée de dormir un peu plus que d'habitude, de dormir encore et toujours... De dormir pour toujours désormais... C'était n'importe quoi ! Elle ne lui avait rien demandé, ni de s'intéresser à elle – surtout alors qu'elle était dans un tel état – ni de chercher à la réconforter d'une quelconque manière et encore moins de celle-ci. La prenait-elle réellement pour une enfant ? S'attendait-elle à la voir relever vers elle de grands yeux larmoyants en lui demandant d'un air inquiet si elle était convaincue de ce qu'elle avançait ? Elle n'avait plus cinq ans ! Il était fini le temps où la pauvre fillette qu'elle était était prête à croire n'importe quoi pour un peu que ça puisse avoir l'air rassurant, rien qu'un peu ! Elle ne croyait pas qu'il puisse exister un monde merveilleux dans l'au-delà, tout comme elle ne croyait pas que Ruby puisse vivre une autre vie ailleurs. Elle n'était plus, et ne serait jamais plus. Nulle part. Plus jamais. A cette pensée, les pleurs de la Préfète redoublèrent d'intensité. Elle venait de perdre à tout jamais la seule alliée que ne l'avait jamais trahie dans ce triste monde. Ce n'était peut-être qu'un rat, le genre d'animal que personne ne remarquait en général mais elle avait pris l'habitude de veiller sur elle, de faire attention à ce qu'aucun chat ne traîne dans le coin lorsqu'elle s'y aventurait, de se plaindre de ses journées interminables et de tous ces imbéciles qui lui servaient de camarades... Elle lui servait de soutien, de divertissement, de compagnie... Autrefois, elle faisait même fuir quelques élèves indésirables. Merlin que ça faisait peur un rat, comment l'humanité allait-elle pouvoir survivre à ça ! Mais maintenant, il n'y aurait plus rien de tout ça... Plus rien... C'était terminé pour de bon... Et cette cruche ne trouvait rien d'autre à faire qu'à lui servir des phrases toutes faites et insensées qui réussissaient à peine à apaiser les esprits les plus crédules. Alors qu'elle s'apprêtait à ouvrir la bouche pour lui demander de se taire, ou au moins d'économiser sa salive si c'était pour balancer des imbécilités du genre, Lemon reprit la parole comme si elle ne s'était jamais arrêtée, la forçant à l'écouter une nouvelle fois.

"Beaucoup de mes animaux sont morts et... La douleur s'efface avec le temps. C'est toujours triste mais, au fur et à mesure, tes larmes sécheront."

Bien sûr que ses larmes finiraient par sécher ! Elle avait une réputation à tenir. Qu'est-ce qu'elle s'imaginait ?! Qu'elle allait s'amuser à aller pleurnicher auprès de ses camarades ? Personne ne devait savoir ! Si son interlocutrice comptait parmi les insectes inutiles de l'école, ce n'était pas son cas. Elle ne pouvait pas se permettre d'être une gamine faible et pleurnicharde aux yeux du monde. Elle devait rester la prétentieuse et intouchable Sarah, cette pouffe insensible et au dessus de tout ce que le monde pouvait bien connaître. Que viendrait-on à penser d'elle si on en venait à savoir qu'elle se mettait dans des états pareils pour un rongeur ? Ce n'était qu'un animal, ça se remplaçait. Un petit tour à la ménagerie magique aux vacances de Noël et on en parlerait plus ! Qu'elle aurait aimé que tout soit si simple, qu'elle soit suffisamment indifférente à la disparition de Ruby pour se contenter de se demander comment elle pourrait bien faire pour se débarrasser du cadavre dans se salir les mains. Elle se serait ruée dans les cuisines pour demander aux elfes qu'ils aient la délicatesse de changer ses draps puisque la mort n'était pas bonne pour le teint et qu'elle n'avait absolument pas envie d'avoir l'être d'être passée sous les sabots d'un troupeau d'hypogriffes. Tout le monde aurait reconnu en elle la pimbêche habituelle et tout aurait été pour le mieux dans le meilleur des mondes. Sauf que ce n'était pas aussi simple que ça en avait l'air. Elle ne parvenait pas à reprendre ses distances avec la situation, à regarder ce qui arrivait avec le même regard indifférent qu'elle avait d'ordinaire... Ce n'était pas juste un petit problème sans importance, elle venait de perdre celle qui l'avait épaulée depuis tant d'années. Elle se souvenait encore du jour où elle l'avait récupérée dans le grenier de ses grands-parents. Tout le monde lui avait dit qu'un rat trouvé ainsi ne parviendrait jamais à être un animal de compagnie, et pourtant... Elle n'en faisait parfois qu'à sa tête mais personne ne pouvait prétendre qu'elle n'était pas un animal de compagnie à la hauteur des autres ! C'était le meilleur rat du monde, ça ne faisait aucun doute. Sarah rassembla tout le courage dont elle était capable et se redressa, s'éloignant de sa camarade. Elle sécha brusquement ses lèvres et se leva avec une fierté exagérée, lissant sa jupe d'un geste nerveux, sans parvenir à calmer le léger tremblement de ses mains. Elle devait être bien ridicule mais ça ne faisait rien. Elle n'était plus à ça près... Elle venait de se mettre à chouiner sur l'épaule d'une idiote à qui elle avait adressé la parole deux fois à peine. Elle n'avait plus de crédibilité à perdre à ce niveau-là...

« Bien sûr. Et elle va se retrouver avec de jolies petites ailes blanches aussi. Un rat volant, si c'est pas merveilleux ! » cracha t-elle froidement. « Tu devrais aller embêter quelqu'un d'autre avec tes débilités. Je n'ai pas de temps à perdre avec toi. »

Elle se tourna machinalement vers son lit, observant avec difficulté le corps sans vie de la petite bête qui semblait toujours aussi paisiblement endormie sur ses couvertures... Non, elle ne se remettrait pas à chouiner comme une enfant, elle valait mieux que ça. Et puis Mayfair pouvait entrer d'une minute à l'autre et il était hors de question qu'elle la trouve là en train de pleurer toutes les larmes de son corps simplement parce que le temps avait fait son oeuvre... Encore fallait-il que cette histoire ne sorte pas de ce dortoir. Elle ne connaissait pas cette fille, qui savait si elle ne profiterait pas de la première occasion pour aller le crier sur tous les toits ? Détournant péniblement les yeux, elle reporta son attention sur la Poufsouffle, la toisant avec une supériorité feinte alors qu'au fond, elle ne rêvait que de se remettre à pleurnicher...

« Et bien sûr, tu ne diras rien si tu ne veux pas voir ta misérable vie ici se transformer en enfer. Ce serait dommage tout de même, surtout que nous nous sommes bien entendues jusqu'ici, autant continuer sur ce chemin. Enfin, tout ça ne tient qu'à toi, bien sûr... »
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