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On aurait pu se dire au revoir par hibou. [Bonnie]
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Message(#) Sujet: On aurait pu se dire au revoir par hibou. [Bonnie] On aurait pu se dire au revoir par hibou. [Bonnie] EmptyLun 3 Sep - 18:15

Déjà la veille de la rentrée à Poudlard. En théorie, Cooper n'en avait rien à faire, pour lui, la vie au château était une période révolue. Il avait eu un peu de mal à se faire à l'idée, mais depuis qu'il avait dû se rendre à l'université pour y déposer une partie de ses affaires avant sa propre rentrée, il avait plutôt hâte de commencer sa nouvelle vie là-bas. La vie d'étudiant offrait des avantages qu'ils n'avaient pas à Poudlard, et puis ils seraient toujours à Londres, qui était tout de même une ville nettement plus intéressante que Pré-au-Lard. Là-bas, ils étaient toujours ou presque, obligés d'aller au même endroit s'ils voulaient sortir un soir. Finalement, l'année qui s'annonçait n'allait pas être si terrible que ça, il se surprenait même à faire preuve d'enthousiasme lorsqu'il abordait le sujet avec ses parents à l'occasion d'un déjeuner ou d'un diner. L'ambiance au sein du foyer s'était d'ailleurs nettement améliorée, voir Cooper motivé à l'idée de devoir travailler avait rendu son père extrêmement joyeux, et le jeune homme l'avait même surpris à sourire de temps en temps lorsque personne ne le regardait. En plus, il n'avait pas passé ses deux mois enfermés dans sa chambre puisqu'il était sorti presque tous les jours pour voir Bonnie en attendant qu'elle soit obligée de repartir pour sa sixième année. Finalement, malgré tous ses doutes et ses appréhensions, il s'était senti plutôt à l'aise dans la famille de sa petite amie. Passé le temps d'adaptation, il s'était remis à agir le plus naturellement du monde et avait eu l'impression d'être plutôt bien accepté même s'il n'avait pas osé demander à la vipère ce qu'elle en avait pensé de son côté. Qu'il soit parvenu ou non à séduire la famille de la jeune fille, il voulait conserver la bonne impression qu'il avait eu de son court séjour parmi eux, et il n'était pas sûr d'y parvenir s'il demandait à Bonnie de critiquer son comportement. Ces vacances auraient donc pu être les plus merveilleuses de toute son existence si une ombre n'était pas venue obscurcir ce tableau idyllique. Le jeune homme avait un peu de mal à digérer le décès de son amie d'enfance. Il ne s'était pas attendu à ce qu'on lui annonce une nouvelle pareille et c'était tout naturellement qu'il s'était levé un matin en prévoyant de se rendre chez elle histoire de continuer à renouer des liens qui n'avaient fait que se renforcer depuis qu'ils s'étaient réconciliés. Seulement, en voyant la tête de sa mère lorsqu'il lui avait annoncé ses projets pour la journée, il s'était vite rendu compte que quelque chose n'allait pas. Il était tombé de très haut lorsque ses parents lui avaient annoncé la nouvelle et leur en avait un peu voulu de lui avoir dissimulé cette information capitale. D'accord, il passait de supers vacances avec Bonnie et cette nouvelle aurait peut-être eu un impact très négatif sur le bon déroulement de celles-ci. Cependant, le jeune homme aurait voulu pouvoir assister aux funérailles et même rendre visite au père de la rouge et or qui devait être complètement seul et démoralisé à présent. Malheureusement, sa mère avait eu l'air de croire que vivre dans le passé ne pourrait être que néfaste pour Cooper et elle ne l'avait pas laissé faire. Elle l'obligeait à faire comme si de rien n'était certainement pour qu'il se remette un peu plus vite. De toute façon, il n'était pas du genre du jeune homme de pleurer pendant des semaines sans pouvoir passer à autre chose, bien sûr il ressentait un énorme vide lorsqu'il y repensait, mais la plupart du temps, il arrivait très bien à donner le change et s'en étonnait presque lui-même. Retrouver Alexander à la rentrée risquait d'être un peu compliqué. S'il avait fait attention à ne pas embêter sa petite amie avec cette histoire sachant qu'elle n'avait pas connu son amie d'enfance, ce n'était pas le cas du serdaigle qui avait lui aussi un lien avec Lara. Leur première conversation de rentrée ne risquait pas d'être spécialement joyeuse et c'était bien déplorable.

Mais aujourd'hui, il était certain de ne pas passer la journée de ses rêves. Et pour cause, demain matin, Bonnie devrait remonter dans le train en direction de Poudlard et s'éloignerait à plusieurs kilomètres de lui sans qu'il puisse avec certitude s'il pourrait la revoir avant plusieurs semaines. Cette perspective était loin de l'enthousiasmer, et même s'ils avaient prévu de passer cette dernière soirée ensemble, il était fort probable que l'ambiance ne soit pas au rendez-vous. Malgré toute la bonne volonté dont Cooper tentait de faire preuve, il était un peu plus bougon que d'habitude, la pauvre vipère allait probablement avoir du mal à le dérider. Tout à ses pensées, il n'avait pas décroché le moindre mot depuis qu'il avait retrouvé sa petite amie et alors qu'ils marchaient sur le bord de la Tamise, il lui broyait la main au lieu de la serrer, sans réellement s'en rendre compte. Ne pouvait-il pas trouver un moyen de la garder auprès de lui pendant quelques jours encore ? Il n'en trouvait pas pour le moment, mais il se voyait bien marcher le long de la Tamise pendant des heures jusqu'à quitter totalement Londres. Ils pouvaient très bien aller jusqu'à Oxford s'ils marchaient dans le bon sens. Il n'avait aucun mal à s'imaginer faire plus de deux cent kilomètres à pied si ça ne l'obligeait pas à dire au revoir à Bonnie aussi rapidement. Il aurait saisi n'importe quelle opportunité de passer ne serait-ce qu'une journée de plus en compagnie de la vipère. Il avait passé tout l'été à se dire que de toute façon, ils avaient quand même deux mois à passer ensemble, que c'était long et qu'ils n'avaient pas trop de soucis à faire. Mais ces deux mois étaient passés bien trop vite et ils avaient pris l'habitude de se voir bien trop souvent pour que Cooper réussisse à accepter facilement le départ de la jeune fille. Le soleil ne se couchait pas encore mais le jeune homme n'avait pas franchement l'impression qu'il avait encore quelques heures devant lui. Il n'aurait même pas été surpris que Bonnie soit en train de trainer sa valise derrière elle et se rende directement à la gare dans les cinq minutes qui allaient le suivre. Au moins, il allait donner à sa mère l'occasion de se moquer ouvertement de lui sans qu'il ne puisse rien redire à ça. Il avait fini par lui parler de sa petite amie, puisque de toute façon, elle aurait fini par deviner son existence et lui en aurait voulu pendant des jours parce qu'il lui avait caché une telle information. Cependant, elle n'arrêtait pas de comparer le Cooper célibataire et le Cooper avec Bonnie ce qui avait le don de l'énerver. Elle le trouvait plus enjoué, plus ouvert et il s'évertuait à essayer de lui faire comprendre que ça n'avait rien à voir, que ça arrivait à tout le monde de sourire, même à lui et que même si la vipère devait y contribuer sa présence ne faisait pas tout. Sauf que s'il rentrait chez lui en faisant une tête d'enterrement, sa maman allait certainement lui sortir un tonitruant « je le savais » et il aurait juste envie de prendre une pelle et de l'enterrer dans la cour devant la maison. Mais en attendant d'être obligé de rentrer chez lui, il devait surtout tenter de trouver quelque chose à dire et de paraître un peu plus détendu que jusqu'à maintenant. Ce n'était pas facile, il avait beau se creuser la tête, rien ne lui venait. Il n'avait pas envie de parler de Poudlard, il ne voulait pas lui demander si elle avait eu des nouvelles de ses amis et si elle était heureuse de les retrouver. Il ne manquerait plus qu'elle lui avoue être ravie de retrouver Oliver à la rentrée pour qu'il ait une forte envie de se jeter la tête la première dans la Tamise. Il avait plus ou moins accepté leur relation fusionnelle qui n'était rien qu'une belle amitié, mais il avait encore du mal à se dire que le poufsouffle allait encore pouvoir la voir tous les jours l'an prochain alors que lui devrait se contenter d'un après-midi une fois de temps en temps lorsqu'ils trouveraient un moment. En conclusion, à moins que Bonnie se montre assez enjouée et bavarde pour deux, cette soirée risquait d'être la pire qu'ils auraient passé depuis qu'ils se connaissaient.
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Message(#) Sujet: Re: On aurait pu se dire au revoir par hibou. [Bonnie] On aurait pu se dire au revoir par hibou. [Bonnie] EmptyLun 3 Sep - 21:37

Les vacances touchaient à leur fin, déjà... Elle n'avait jamais trouvé qu'elles passaient particulièrement vite, deux mois c'était bien, c'était suffisant. Ca permettait de partir un peu, de décompresser et de réviser pour la rentrée à venir mais là... Les jours avaient filé à une vitesse hallucinante sans qu'elle ne puisse en rattraper un seul. Dix jours avec Cassidy, puis le voyage à Paris avec Cooper, les préparatifs du mariage, puis toutes les fois où elle l'avait vu sur Londres, le mariage de Nathaniel et voilà qu'il ne lui restait plus que quelques heures avant de grimper dans le Poudlard Express. Elle n'avait jamais eu si peu envie de retourner au château. Qu'elle aurait aimé voir ses vacances se prolonger encore et encore mais elle n'en disait rien, se contentant de sourire d'un air lointain dès que quelqu'un abordait le sujet, laissant planer sur elle l'image de l'intello toujours ravie de retrouver les salles de classe. Au fond, elle avait hâte de reprendre les cours mais si seulement elle avait pu suivre une scolarité tout à fait normale dans un externat de la ville comme il y en avait des dizaines et des dizaines ça aurait été tellement mieux... Elle avait toujours cru que la séparation ne serait pas compliquée pour deux mornilles puisqu'elle avait toujours eu une vie avant lui sans le moindre problème et qu'il n'y avait donc pas de raison qu'elle peine à la retrouver le plus normalement du monde, il fallait reconnaître que c'était raté. Elle avait eu du mal à boucler sa valise, un peu plus tôt dans la journée, se demandant très sérieusement si ça ne valait pas mieux de reprendre dans une école moldue désormais, puis elle s'était reprise en se disputant merveilleusement. Ces débilités n'étaient pas dignes d'elle et elle le savait parfaitement bien, aussi y mit-elle rapidement un terme. Elle retournerait à Poudlard et passerait une année extraordinairement intéressante bien qu'elle sache déjà à quoi s'attendre dans les différents cours qu'elle suivait. Encore fallait-il qu'elle puisse continuer à tous les suivre... Elle ne craignait pas de ne plus le pouvoir à cause de ses notes aux BUSEs, loin de là, mais elle ne savait pas combien de matières elle aurait le droit de suivre en sixième année. Elle espérait ne pas avoir à faire de choix... Enfin, elle aurait tout le loisir d'en apprendre davantage le lendemain, elle avait pour l'heure mieux à faire...

Cela faisait un moment qu'elle avait retrouvé Cooper et qu'ils avançaient sur les bords de la Tamise. Il n'avait pas prononcé le moindre mot et ne semblait pas particulièrement décidé à le faire un jour. Bonnie le suivait sans broncher, le laissant broyer sa main comme bon lui semblait sans essayer de la sauver. Il n'avait pas l'air d'une humeur magnifique si bien qu'elle n'osait pas trop faire quoi que ce soit de peur d'aggraver la situation. Et dire qu'ils avaient passé des moments fantastiques durant l'été, elle trouvait cela dommage que tout se termine ainsi. Bien sûr elle comprenait, mais ça ne changeait rien. Elle ne voulait pas que ce soit ce silence lourd et désagréable qui achève ces deux mois et que ce soit de lui dont elle se souvienne surtout. Mais que pouvait-elle faire si ce n'était attendre bien sagement qu'il daigne se sortir de son mutisme ? Elle n'allait pas le forcer à avoir l'air content si ce n'était pas le cas, elle ne pouvait pas l'obliger à parler s'il n'en avait pas envie, elle ne pouvait strictement rien faire allant contre sa volonté... Cependant, elle se souvenait avoir dit être prête à faire des efforts et même si ça ne s'était pas tout à fait dérouler comme elle l'aurait espéré, elle ne pouvait nier que ces efforts-là étaient à sa portée. Qu'est-ce qu'il ne l'était plus de toute façon ? Il fallait qu'elle brise cet affreux silence avant qu'il ne soit l'heure de rentrer et qu'ils aient passé leurs derniers instants ensemble à avancer côte à côte sans s'adresser le moindre mot, le moindre regard, comme s'ils étaient forcés de passer ce moment en compagnie l'un de l'autre sans pour autant en avoir envie. Elle ne se sentait pas obligée d'être ici, bien au contraire et elle espérait qu'il ne l'était pas davantage. Peut-être ne parvenait-il pas à relativiser quant à leur séparation prochaine ? C'était possible. Pourtant, ce n'était pas vraiment une séparation, simplement un éloignement provisoire contre lequel ils ne pouvaient rien faire. Ils resteraient en contact, se reverraient. Avec un peu de chance, ils seraient tellement pris dans leurs études qu'ils n'auraient pas le temps de mal le vivre et l'année serait terminée avant qu'ils n'aient réellement l'occasion de se manquer. C'était sûrement utopique mais qu'importe, elle ne pouvait que l'espérer.

"Hier soir, il y avait un reportage sur Paris à la télé." finit-elle par déclarer pour briser le silence. "J'ai passé des vacances extraordinaires grâce à toi, tu sais ? J'aimerai bien qu'on parte quelques jours durant les vacances de Noël. Si tu n'as pas trop de travail, bien sûr..."

Elle n'y avait jamais réfléchi avant ça, persuadée que la distance les tuerait, mais c'était sorti tout seul et une fois prononcée, l'idée ne lui semblait plus aussi absurde qu'elle avait pu l'être dans sa tête. Elle ne savait pas vraiment où, ni combien de temps, encore moins c'était réellement réalisable mais si ça pouvait se faire, peut-être supporteraient-ils mieux les mois passés à des kilomètres l'un de l'autre alors qu'ils avaient pris l'habitude de se voir en permanence ? La perspective de ne plus se lâcher durant plusieurs jours au beau milieu de semaines entières sans s'apercevoir serait rassurante. Encore fallait-il que ça puisse devenir réel un jour. Rien ne lui disait que l'un comme l'autre n'étoufferaient pas sous les devoirs en tout genre. Peut-être que le pauvre n'aurait même plus l'occasion d'avoir un semblant de vie tant ses études seraient prenantes. Qui sait s'il trouverait le temps de lui écrire, de lui donner des nouvelles ? Si elle parvenait à accepter de le laisser à Londres alors qu'elle repartirait en Ecosse, c'était à condition qu'ils ne coupent pas tout contact, aussi fallait-il qu'il puisse réellement lui répondre, ce dont elle n'était plus aussi certaine pour le coup. Et s'il ne lui donnait pas signe de vie ? Et s'il ne prenait même pas la peine de la prévenir si jamais il finissait par trouver quelqu'un d'autre ? C'était possible aussi, ça... Elle l'avait toujours idéalisé au possible jusqu'au déparapage de leur voyage, depuis elle tempérait un peu les choses, l'imaginant capable de tout et de son contraire pour pallier à toute éventualité. Oserait-il réellement la laisser espérer à de prochaines retrouvailles alors qu'il roucoulerait auprès d'une autre comme si elle n'avait jamais existé ? Elle aimait à croire que non mais ne pouvait cependant pas s'en convaincre totalement. Elle finit par s'arrêter au beau milieu du quai, le forçant doucement à en faire de même.

"J'en ai marre de marcher."

Elle le tira vers un banc sans vraiment lui laisser l'occasion de protester, ni vraiment le choix. Il ne voulait pas parler ou faire quoi que ce soit, et bah très bien, elle se débrouillerait mais il n'avait pas le droit de s'en plaindre ou de râler d'une quelconque manière que ce soit. La rouquine le força à s'y asseoir et après un instant d'hésitation, elle s'installa sur ses genoux. Elle n'aurait plus l'occasion de l'approcher pendant des jours et des jours, elle pouvait bien envoyer valser toutes ses habitudes et la distance qu'elle s'appliquait à laisser entre eux malgré tout. Qui sait quand elle pourrait le revoir ? Dans un mois ? Deux ? Trois ? Qu'aux prochaines grandes vacances ? Mieux valait en profiter pendant qu'il était là, c'était bientôt terminé. Elle aurait tout le loisir de garder ses distances pendant qu'ils ne se verraient pas. Que la bibliothèque allait lui sembler vide ! Que ses journées allaient lui sembler longues ! Ca allait être si difficile de faire comme si de rien était, de continuer le plus normalement du monde alors que son quotidien avait été totalement boulversé par son arrivée dans sa vie... Elle avait beau faire son possible pour se voiler la face et se forcer à imaginer que tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes, il fallait reconnaître que ça ne serait pas le cas. L'adolescente joua distraitement avec le col du tee-shirt de son petit-ami et consentit enfin à reporter son attention sur le visage de celui-ci, un sourire timide et vaguement attristé sur les lèvres.

"C'est nul quand tu boudes."
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Message(#) Sujet: Re: On aurait pu se dire au revoir par hibou. [Bonnie] On aurait pu se dire au revoir par hibou. [Bonnie] EmptyMar 4 Sep - 19:50

"Hier soir, il y avait un reportage sur Paris à la télé. J'ai passé des vacances extraordinaires grâce à toi, tu sais ? J'aimerai bien qu'on parte quelques jours durant les vacances de Noël. Si tu n'as pas trop de travail, bien sûr..."

Cooper soupira, bien loin d'avoir envie de sauter de joie en programmant leurs prochaines vacances ensemble. Bien sûr, elles seraient certainement aussi bien que celles qu'ils venaient de passer et il avait hâte d'y être, mais il savait aussi que les mois qui le séparaient des prochaines vacances allaient lui sembler douloureusement longs. Et puis, ce n'était pas comme s'il avait l'intention de parler de Bonnie à Alexander pendant les deux mois de cours qu'ils allaient devoir passer ensemble avant de se retrouver de nouveau en vacances. En plus, ça allait être sympa comme année, et dire qu'il allait se retrouver avec l'ancien préfet de serdaigle ou le garçon qu'il avait mis des années à aborder. Et pour cause, le jeune homme avait toujours été très entouré et il était délicat de réussir à se faire une place dans son entourage, cependant, Cooper c'était toujours dit qu'il y parviendrait un jour. L'enthousiasme évident de son nouvel ami et la facilité qu'il avait à communiquer avec tous ses camarades sans les juger lui avaient de suite beaucoup plus et c'était avant tout pour cette raison qu'il avait cherché à aborder le serdaigle, convaincu que ça ne pouvait faire que du bien à sa vie à l'école. Leur relation n'avait pas franchement bien débuté puisque quelqu'un d'autre avait interféré dans leur conversation et que la jeune fille ne portait pas spécialement les serpentards dans son cœur mais ils avaient fait du chemin depuis. Le jeune étudiant avait été agréablement surpris que le préfet se souvienne de lui et lui propose une soirée en sa compagnie. Finalement, avec l'année qui se profilait à l'horizon, l'ancien serpentard était plus que ravi d'avoir fait ce premier pas dans la direction du jeune homme, il aurait été bien seul s'il n'avait pas fait ce premier pas vers lui. Après tout, ses connaissances allaient être rares là-bas et il allait certainement avoir un peu de mal à se faire des amis. Pourtant, il n'était pas trop timide de nature, mais il avait une nette tendance à se montrer un peu réservé et ses débuts risquaient d'être un petit peu chaotiques. Avoir un ami auprès de lui avant même de commencer les cours avait quelque chose d'extrêmement rassurant et c'était probablement grâce à ça qu'il n'appréhendait plus sa rentrée scolaire. Certes, ils ne suivaient pas le même cursus mais avoir une épaule sur laquelle se reposer ne pouvait être que positif. Bon, peut-être qu'Alexander aurait lui aussi besoin de lui après l'épreuve qu'il devait traverser mais il finirait certainement par réussir à passer à autre chose. Cooper le lui souhaitait fortement, c'était plus facile à dire qu'à faire mais au moins, il tentait d'y croire.

« C'est dans longtemps. »

Trop longtemps, mais Cooper s'en voulait tout de même de se montrer aussi antipathique. Sa mère n'aurait pas apprécié de voir son fils se comporter d'une telle façon. Après toutes les épreuves qu'elle avait dû traverser, elle arrivait toujours à faire preuve d'optimisme quelles que soient les circonstances, chose qui était assez étonnante lorsqu'on y réfléchissait d'un peu plus près. Elle avait un fils absent pendant une bonne partie de l'année, un mari invisible et elle détestait la solitude alors qu'elle y était confrontée au quotidien. Bon, certes, il était difficile de comparer une petite séparation qui était loin d'être éternel avec ce qu'avait eu à vivre sa mère il y a déjà une bonne dizaine d'année. En plus, il fallait bien qu'il ait ses propres problèmes à son échelle, ça arrivait à tout le monde d'être confronté à quelque chose qui paraissait à première vue insurmontable. Pourtant, en creusant un peu, Cooper reconnaissait que ça ne l'était pas. Ils pourraient toujours s'écrire aussi souvent que leur emploi du temps leur permettrait. Grâce à ça, il pourrait vivre la vie de Bonnie presque au jour le jour puisqu'il avait la chance de connaître le château presque par cœur ce qui lui permettrait de situer tout ce que sa petite amie lui raconterait sans aucun problème. Alors que pour elle, la tâche allait s'avérer un peu plus compliqué, elle ne connaissait pas encore l'endroit où il allait mettre les pieds et tout ce qu'il pourrait lui dire à ce sujet allait probablement lui paraître assez abstrait. Toutefois, il pourrait toujours demander à sa mère de lui racheter le même appareil photo que celui dont il s'était servi à Paris. Certes, les premières photos qu'il avait développées avaient été soit très floues, soit carrément mal cadrées, mais il en avait récupéré au moins une de bonne dans le lot, ce qui l'avait rendu très fier de lui. Donc, il pourrait très bien faire découvrir son nouvel établissement scolaire à sa petite amie d'une manière un peu plus moldue que d'habitude et au pire, il pourrait toujours attendre les vacances de Noël pour l'emmener visiter. Cooper se voyait très bien lui présenter son colocataire de chambre et faire un petit tour dans l'immense bâtiment dans lequel il aurait probablement appris à se repérer d'ici là. Avec un peu de bonne volonté, le jeune homme aurait presque pu entrevoir un peu de positif dans tout ça, mais c'était un peu trop lui demander.

"J'en ai marre de marcher."

Cooper se laissa entrainer vers le banc sans opposer de résistance, qu'ils soient obligés de marcher ou non l'importait peu, il était dans un autre univers et se fichait bien de tout ce qui pouvait se passer autour de lui. Lorsque Bonnie s'installa sur ses genoux, il ne tiqua même pas, se contentant de la laisser faire sans bouger d'un millimètre. En temps normal, il aurait probablement posé la main sur son front en lui demandant sur un ton moqueur si elle n'était pas malade. Il avait tellement peu l'habitude que la vipère prenne ce genre d'initiative qu'il était toujours agréablement surpris lorsqu'elle se laissait aller à suivre son instinct, si toutefois ce genre de chose était instinctif chez elle. Certes, la situation avait un peu évolué depuis leur voyage à Paris et pour cause, ils avaient un peu brisé la glace lorsque Bonnie lui avait demandé s'il la trouvait trop coincé, mais ce n'était pas pour autant qu'elle était devenue la fille la plus ouverte qu'il connaissait. Ça ne le dérangeait pas plus que ça, d'autant plus que ses efforts étaient visibles et il appréciait qu'elle en fasse. Un maigre sourire se peignit sur ses lèvres alors qu'il constatait qu'un moment de mauvaise humeur valait certainement mieux que toute la délicatesse du monde. Finalement, c'était elle qui devait fournir des efforts pour le dérider alors qu'il ne lui avait rien demandé, elle se sentait obligée de faire en sorte qu'il réagisse un peu histoire de ne pas avoir à écourter la soirée. Cette constatation n'aurait pas dû le faire sourire. Il allait gâcher leurs vacances avec ses idioties et il ne pourrait que s'en mordre les doigts. Comme toujours, il ne pouvait que constater qu'il avait une petite amie en or. Il avait vraiment beaucoup de chances. Peu de filles auraient réussi à le supporter à l'heure actuelles, la plupart se seraient levées et auraient mis les voiles sans même essayer de le faire parler, ce qui était parfaitement normal. Qui voulait passer sa dernière soirée de vacances en compagnie d'un garçon muet qui tirait une tête d'enterrement ? Personne, probablement. Sauf que Cooper n'arrivait pas franchement à relativiser, il n'était pas du tout doué pour les au revoir, chose qu'il n'avait pas franchement eu l'occasion de constater auparavant. Quitter sa famille n'avait jamais été spécialement délicat bien au contraire, mais là, c'était une toute autre histoire. Avec un peu de chance, ils finiraient quand même par passer un moment mémorable, après tout, c'était encore possible.

"C'est nul quand tu boudes."

Passant ses bras autour de la jeune fille, plus par réflexe que par envie, le jeune homme s'accorda un instant de réflexion avant de reprendre la parole. Est-ce qu'il avait vraiment autant l'air de bouder ? Il n'en avait pas franchement l'impression, d'accord, il n'était sans doute pas d'une très agréable compagnie, mais il faisait des efforts. Il marchait, il pouvait même se mettre à sourire si l'occasion se présentait, il s'était assis sans se faire prier et la laissait s'asseoir sur ses genoux sans émettre la moindre protestation. Certes, dans le dernier cas c'était plutôt facile, mais même, il était toujours le Cooper qu'elle connaissait, sans le flot de paroles incessant qui sortait de sa bouche, il ne voyait pas du tout où était le mal. Bon, il devait bien reconnaître qu'il mettait de la mauvaise volonté presque à chaque pas en avant qu'il faisait et que cette apparente mauvaise humeur risquait fortement de le desservir, au moment où ils devraient se quitter pour de bons, l'ambiance serait tendus et les adieux seraient courts et froid. D'un autre côté, ce n'était pas plus mal, ça lui permettrait d'écouter un moment qu'il n'avait jamais eu envie de voir arriver. Il n'aurait pas à hésiter sans savoir quelle attitude adopter, il n'aurait pas non plus à lutter contre l'envie de la retenir et de partir loin à dos de pitiponk. Mais bon, ce n'était pas une bonne raison pour tirer une tête d'enterrement jusqu'à la fin de la soirée. Avec un peu de chance, il n'aurait pas trop de travail dès le début des cours et il pourrait aller camper devant les grilles du château dès le premier week-end pour le passer avec la jeune fille. C'était une perspective enthousiasmante qu'il ferait mieux de ne pas formuler à voix haute. S'ils étaient sûrs de réussir à se revoir pendant les vacances, pour le reste de l'année, tout dépendrait de la quantité de travail qu'ils auraient tous les deux. Contrairement à toutes les années précédentes, il n'avait pas l'intention de négliger ses études, certes, il n'aurait probablement pas besoin de passer sa vie à la bibliothèque mais il allait déjà essayer de rendre ses devoirs en temps et en heure, une grande première. Toutefois, il avait encore le temps d'y réfléchir, l'année scolaire n'était pas encore entamée pour le moment, il était encore en vacance et vu le temps qui lui restait, il était inutile de le gaspiller en pensant à ses futurs devoirs.

« Je ne boude pas, je ne trouve juste pas vraiment de raisons d'être spécialement joyeux aujourd'hui. Tu ne veux vraiment pas louper le train ? »

Bien que sachant pertinemment que c'était stupide et que la question ne se posait pas vraiment, il ne pouvait s'empêcher de la formuler à voix haute comme si elle allait régler le problème tout simplement. Quoi qu'il puisse se passer dans les prochaines heures, Bonnie repartirait à Poudlard et lui resterait à Londres, c'était dans l'ordre des choses et il ne pouvait rien faire pour aller contre ça. S'il y avait eu ne serait-ce qu'un bébé bout de solution, Cooper l'aurait certainement trouvé vu le temps qu'il avait passé à se creuser la tête dans l'espoir de pouvoir changer de futur bien incertain. Il avait du mal à comprendre comment la vipère pouvait se montrer aussi enthousiaste, il n'y avait pas vraiment de quoi. Toutefois, il s'en serait voulu de gâcher leur dernière soirée ensemble. Quel souvenir allait-elle garder de lui si jamais il faisait la tronche toute la soirée ? Bouder pour de faux lui était arrivé assez souvent au cours de leurs vacances et une seule fois pour de vrai, mais c'était totalement justifié, le reste du temps, il n'avait aucun mal à trouver de quoi s'amuser et était plutôt souriant et désinvolte. Il n'avait pas du tout envie de passer pour quelqu'un d'insupportable la veille du départ de sa petite amie. Elle risquait de garder en tête une très mauvaise image de lui et de ne plus vouloir le revoir, sa vie à Poudlard reprendrait son cours et elle n'aurait plus à le réintégrer dedans puisqu'elle l'aurait oublié très facilement en deux semaines à peine. En définitive, c'était ce qui angoissait le plus le jeune homme. Est-ce que ne pas avoir son visage dans son champ de vision n'allait pas l'aider à passer à autre chose ? D'eux deux, c'était toujours lui qui avait le plus appréhendé la séparation et même aujourd'hui, elle semblait le vivre plutôt bien. A croire que ça ne lui faisait rien du tout de devoir vivre loin de lui pendant de longues semaines. D'un côté, c'était plutôt compréhensible, elle avait l'habitude de beaucoup travailler et devait même être plutôt ravie de pouvoir récupérer son ancien rythme, seulement, que ce soit logique ou pas, c'était difficile pour le jeune homme qui avait la nette impression d'être le seul à voir le gros point d'interrogation qui venait de s'étaler sur leur histoire. Toutefois, Bonnie avait raison, il était nul de passer sa dernière soirée à bouder, un peu d'efforts ne lui feraient pas de mal. C'était à lui d'en faire cette fois, il pouvait tenter de prouver qu'il en était capable.

« Je suis désolé, je ne suis pas très loquace. On efface tout et on recommence ? »
Demanda le jeune homme en souriant plus franchement. « T'as déjà bouclé ta valise ? Tu vas retrouver Cassidy à la gare demain ? »

Parler du voyage en train n'était probablement pas le meilleur sujet de conversation qu'il pouvait trouver, mais c'était toujours mieux que de broyer du noir sans décrocher un mot. Au pire, Bonnie serait peut-être plus doué que lui pour trouver un sujet de conversation potable et il ne pourrait que lui en être reconnaissant. Au moins, elle ne pouvait pas nier qu'il faisait des efforts, c'était déjà mieux que rien.
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Message(#) Sujet: Re: On aurait pu se dire au revoir par hibou. [Bonnie] On aurait pu se dire au revoir par hibou. [Bonnie] EmptyJeu 6 Sep - 16:38

« C'est dans longtemps. »

Merci, elle avait remarqué que c'était dans longtemps. Trois mois, à peu de choses près, mais elle espérait qu'ils auraient l'occasion de se revoir d'ici là. Il n'était pas très marrant à faire la tête comme c'était le cas. Parce qu'il pensait réellement que c'était quelque chose extrêmement facile à vivre pour elle peut-être ? Elle allait devoir passer neuf nouveaux mois dans une maison où elle ne pouvait compter sur personne et où ses camarades de dortoir n'étaient probablement pas contre l'idée de la tuer si elles étaient certaines qu'il n'y avait pas de sanction possible... Elle verrait ses meilleurs amis quand ils auraient tous les trois le temps puisqu'ils n'auraient pas le même emploi du temps, et elle n'aurait même plus son petit ami à ses côtés pour égayer un peu le tableau. Mais ce n'était pas pour autant qu'elle prenait le même air qu'elle aurait eu si on lui avait annoncé qu'il lui fallait aller à l'échafaud. Pourtant, n'était-ce pas un peu le cas au fond ? Il lui faudrait encore croiser les doigts pour revenir en un seul morceau et avec la chance qui semblait la poursuivre à Poudlard, ses préfets feraient très certainement partie des quelques pro sang-purs de Serpentard. Une merveilleuse année se dessinait à l'horizon, de quoi lui donner envie d'y aller avec le sourire. Si ça n'avait tenu qu'à elle, elle s'en serait abstenue mais ses parents avaient accepté qu'elle quitte le collège pour se rendre à Poudlard, elle ne pouvait pas abandonner Poudlard maintenant, si proche du but. Il avait bien de la chance de ne pas y retourner même s'il ne paraissait pas s'en rendre aussi bien compte qu'elle. Elle aimait le château en lui-même et n'avait rien contre les gens qu'il y avait à l'intérieur, elle aurait juste donné n'importe quoi pour aller ailleurs qu'à Serpentard. Maintenant, elle relativisait un peu certes, elle n'aurait jamais rencontré Cooper et ils n'en seraient jamais là où ils en étaient aujourd'hui... Mais c'était bien la seule chose positive qui lui était arrivée là-bas.

"Non, sans blague ?" soupira t-elle un peu tristement. Elle essayait de faire son possible pour que la soirée se passe au mieux, alors peut-être n'était-elle pas très douée, elle voulait bien le croire mais elle avait au moins le mérite de tenter quelque chose, ce qui n'était pas le cas de tout le monde.

Il se laissa tout de même fort heureusement attirer vers le banc, s'y assit sans protester et la laissa s'installer sur ses genoux sans réagir. L'envie de déguerpir ne mit pas longtemps à se faire sentir mais elle n'en fit rien, se contentant d'attendre patiemment qu'il daigne faire preuve d'un minimum de bon sens et qu'il arrête de se comporter comme un véritable gamin. Elle n'était pas un exemple constant de maturité, elle en avait bien conscience mais tout de même ! Ne se rendait-il pas compte qu'il était en train de foutre en l'air leur dernière soirée ensemble pour des raisons qui n'existaient probablement que dans sa tête puisqu'elle était bien incapable de les trouver. Elle ne voyait pas ce qu'elle avait bien pu lui faire pour mériter un tel traîtement, à part être deux ans plus jeune que lui mais cela, il le savait depuis le tout début aussi ce n'était pas véritablement de sa faute et ils ne pouvaient rien y faire, ni l'un ni l'autre... Si elle avait fait quelque chose de mal depuis qu'ils s'étaient retrouvés, ou même avant d'ailleurs, elle aurait bien aimé le savoir, pouvoir réparer son erreur avant de partir si c'était possible. Elle n'avait pas envie de le quitter sur un point négatif, que ce soit d'un côté ou de l'autre... Et s'il continuait comme ça, ça finirait pourtant par être le cas... Elle ne voyait pas quoi faire de plus, à part attendre sagement qu'il prenne enfin conscience qu'il était peut-être temps de parler, ou au moins de ne plus avoir l'air de bouder comme c'était le cas là... Qu'il se taise si ça lui faisait plaisir, elle était prête à supporter son silence et même à ne pas essayer de le briser si elle avait la certitude qu'il n'y avait rien de mauvais là-dedans. Elle comprenait très bien qu'il n'ait pas envie de discuter, de plaisanter ou tout ce qui allait avec encore mais de là à se comporter comme un crétin, elle n'était pas convaincue... Il finit par l'enlacer sans entrain mais appréciant l'effort elle ne fit pas le moindre commentaire et attendit bien sagement qu'il daigne ouvrir la bouche. Ce qui ne tarda heureusement pas davantage.

« Je ne boude pas, je ne trouve juste pas vraiment de raisons d'être spécialement joyeux aujourd'hui. Tu ne veux vraiment pas louper le train ? »

Qu'attendait-il comme réponse à ça ? Qu'elle lui dise que si, et qu'elle raterait sa vie pour l'accompagner où bon lui semblerait, tout simplement pour ne pas avoir à le quitter tout de suite ? Il y avait sûrement des filles à Poudlard qui raisonnaient ainsi, et par Merlin que ces pauvres idiotes faisaient pitié, mais elle n'en faisait fort heureusement pas partie. Elle ne louperait pas son train, elle retournerait au château cette année et l'année d'après également, elle obtiendrait ses ASPICs et après ils aviseraient. S'ils étaient encore ensemble d'ici-là, peut-être admettrait-elle un avenir commun, abandonnant ses études supérieures s'il le fallait pour travailler et s'installer avec lui, là d'accord. Mais certainement pas au beau milieu de sa scolarité ! Il le savait de toute façon très bien, il la connaissait, il connaissait l'importance qu'elle donnait à ses études, à ses notes, à sa bibliothèque, bref à tout ce qui avait toujours fait sa vie. Sa question était bien stupide et ne faisait que les enfoncer un peu plus encore dans l'impression qu'elle avait que la séparation était imminente. Bien sûr, elle le savait mais elle faisait son possible pour ne pas y penser, se laissant porter bêtement par les secondes qui filaient. Bien sûr, la fin les attendait au bout, bien sûr, c'était tout proche, bien sûr, elle aurait aimé pouvoir aller contre... Cependant ils pouvaient en parler jusqu'à ce qu'elle soit obligée de rentrer chez elle que ça n'empêcherait pas le temps de s'écouler de la même manière, ça n'empêcherait pas le Poudlard Express de l'emmener loin de lui dès le lendemain... Rien ne s'arrangerait et ils auraient encore plus de mal à se quitter après.

"Parce que tu penses sincèrement que j'en ai tout un tas, des raisons d'être joyeuse peut-être ? J'ai pas envie de passer ma soirée à me demander si tu comptes feindre d'être content que je sois là à un moment ou si ça ne sert à rien d'attendre..."

Il n'y avait pas la moindre animosité dans sa voix, bien au contraire, elle se faisait douce et compréhensive malgré tout. Ce n'était pas vraiment de sa faute, et il avait fait l'effort de venir passer cette dernière soirée avec elle alors que rien ne l'y obligeait, elle aurait juste préféré que cela se passe autrement, ce qu'il ne pourrait sûrement que comprendre. Rester là à attendre que le temps passe pour rentrer ne l'intéressait qu'à moitié. Elle était dans le même cas que lui, elle devrait partir en le laissant derrière et espérer qu'ils se reverraient avant la fin de l'année sans en être pour autant convaincue et cette incertitude était pour le moins destabilisante. Elle posa furtivement ses lèvres sur celles du jeune homme, en en profitant pour prendre conscience qu'elle ne pourrait plus l'approcher pendant des semaines... Et si elle n'était pas tout à fait à l'aise avec son rôle de petite amie, elle finissait par s'habituer à se blottir parfois contre lui, simplement pour profiter de sa présence, oubliant les centimètres qui devaient les séparer en permanence, comme une distance de sécurité obligatoire qui n'avait d'intérêt que dans sa tête, et encore tout dépendait des moments... Cette année ne s'annonçait pas extraordinaire, bien loin de là... La distance, son absence, elle n'était pas certaine de pouvoir s'y faire aussi facilement qu'elle avait aimé le penser, ça semblait d'un coup bien plus compliqué. Trop compliqué...

« Je suis désolé, je ne suis pas très loquace. On efface tout et on recommence ? T'as déjà bouclé ta valise ? Tu vas retrouver Cassidy à la gare demain ? »

Bonnie ne put s'empêcher de sourire avec amusement en l'entendant demander s'ils pouvaient tout recommencer. C'était bien facile comme technique, tiens ! Elle haussa négligemment les épaules dans un "Moui" ni convaincu ni convainquant mais néanmoins satisfait. S'il était décidé à lui éviter de passer la pire soirée de ses vacances, c'était toujours ça de pris ! Elle posa sa tête sur son épaule et observa distraitement la Tamise qui s'étendait devant eux. Elle n'était pas souvent venue ici, c'était dommage d'ailleurs, parce que c'était joli. Peut-être pourraient-ils y revenir lorsqu'elle serait de nouveau à Londres ? Qu'il y ait un endroit en ville dans lequel elle ne vienne qu'avec lui lui paraissait être une bonne idée, même si ce n'était que les bords de la Tamise, qui n'avait pas grand chose de secret, ça ne faisait rien.

"Je l'ai faite ce matin, oui. Mais je suppose que Camelia est en train de la ranger à l'heure qu'il est. Il y aura sûrement assez de place pour te mettre dedans, si jamais ça t'intéresse. Quant à Cassidy, j'en sais trop rien... Je la retrouverai sûrement là-bas oui, mais on a rien prévu. J'ai expliqué à Winnie qu'elle allait beaucoup bouger cette année. Je crois qu'elle a apprécié."
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Message(#) Sujet: Re: On aurait pu se dire au revoir par hibou. [Bonnie] On aurait pu se dire au revoir par hibou. [Bonnie] EmptyJeu 6 Sep - 18:50

"Non, sans blague ?"

Le jeune homme ne prit même pas la peine de répondre, elle avait raison, il énonçait des évidences qui devaient leur trotter dans la tête à tous les deux. Pourquoi réagissait-il comment un gamin de dix ans alors que Bonnie avait l'air si sereine, comme si elle avait déjà envisagé toutes les possibilités et qu'elle acceptait désormais la situation comme si rien de véritablement problématique ne risquait de venir s'interposer entre eux deux. Il aurait bien aimé pouvoir réagir comme elle, faire preuve de désinvolture et plaisanter comme si cette soirée n'était pas la dernière avant un bon moment. Il pouvait d'ailleurs essayer et même lui demander des nouvelles de ce cher Oliver pendant qu'il y était. Elle lui raconterait probablement, le sourire aux lèvres, qu'ils avaient prévu de passer plus de temps ensemble que l'année dernière puisqu'ils n'auraient pas le serpentard dans les pattes et que même si elle était un peu triste qu'il ne revienne pas cette année, elle aurait heureusement son meilleur ami sur qui elle pourrait compter en permanence puisque lui au moins ne serait pas à des kilomètres de l'endroit où elle était obligée de passer de nombreux mois pendant son année scolaire. Évidemment, Cooper devrait feindre d'être super content pour elle pour ne pas passer pour le petit ami collant et possessif qui aurait certainement déplu à la jeune fille mai au fond, il aurait juste envie de se rendre à Poudlard pour tordre le coup à son rival qui bénéficiait simplement du privilège de l'âge. Étrangement, le jeune homme ne s'était jamais trop de question à propos de la gente masculine, se contentant de concentrer son appréhension sur le pauvre poufsouffle qui ne lui avait rien demandé. D'un autre côté, s'il n'avait aucune crainte, c'était surtout parce que Bonnie n'avait jamais manifesté une envie folle d'agrandir son cercle d'amis et de rencontrer de nouvelles personnes ce qui l'arrangeait bien en un sens. Si elle devait sortir un peu plus cette année, il aurait bien sûr aimé que ce soit avec lui et il ne voyait pas ce qui pourrait l'en empêcher. Lui-même trouvait évident qu'il profiterait des moments de libre qu'il pourrait s'accorder pour faire l'allée-retour à Pré-au-Lard. Ces instants seraient rares puisqu'il n'aurait que très rarement un après-midi complet de libre et que la jeune fille ne pourrait pas rester dehors après le couvre-feu mais il croyait franchement que c'était possible, ou du moins il l'espérait. Et puis, des tas de couples avaient certainement survécus à la séparation, les relations à distance étaient quelque chose de plutôt courant, il suffisait qu'il prenne comme exemple son père et sa mère pour en avoir le cœur net. Sauf que ses parents n'étaient pas heureux, mais ce n'était qu'un détail qui pourrait forcément disparaître d'une manière ou d'une autre.

"Parce que tu penses sincèrement que j'en ai tout un tas, des raisons d'être joyeuse peut-être ? J'ai pas envie de passer ma soirée à me demander si tu comptes feindre d'être content que je sois là à un moment ou si ça ne sert à rien d'attendre..."

Était-elle en train de lui dire qu'elle comptait simplement s'en aller s'il ne faisait pas preuve d'un peu plus de bonne volonté ? D'un côté, c'était plutôt normal, Cooper n'aurait pas aimé qu'elle lui fasse subir la même chose, ça l'aurait même fortement agacé, mais de l'autre, il n'était pas prêt à ce que sa petite amie s'en aille demain, ce n'était pas pour la laisser s'éloigner de lui dès maintenant. L'ancien serpentard, resserra son étreinte autour de la jeune fille, se montrant d'un seul coup légèrement possessif. Après tout, il n'avait eu aucun mal à priver les parents de Bonnie d'une dernière soirée avec leur fille et même si l'idée qu'ils aient envie de se faire une soirée familiale avait pu lui traverser l'esprit, il n'avait pas pris la peine de poser la question de peur qu'elle décide d'annuler par culpabilité. C'était très égoïste de sa part, mais il ne regrettait absolument rien. Au pire, il irait s'excuser au près de monsieur Brawne si celui-ci lui faisait une remarque quelconque, mais honnêtement, il en aurait été étonné. Finalement, s'il avait pu comprendre quelque chose en discutant avec Bonnie, c'était bien qu'elle n'était pas très famille. En tout cas, ils ne semblaient pas être spécialement unis, la jeune fille ne connaissait même pas sa future belle-sœur avant le mariage ce qui était bien la preuve que les réunions de famille n'étaient pas quelque chose de vraiment courant chez les Brawne. Bien que l'ancien serpentard ait eu le temps d'intégrer l'information, il avait bien du mal à comprendre pourquoi et surtout comment on pouvait être aussi peu attaché à ses frères et sœurs. Lui qui avait rêvé pendant un bon moment d'en avoir, avait vraiment du mal à accepter qu'on ne puisse pas en profiter. Mais d'un autre côté, ce n'était pas parce que les liens fraternels lui manquaient que le monde entier devait décréter que parce que Cooper avait la malchance de vouloir quelque chose qu'il n'avait pas, la planète entière devait se réjouir d'y avoir droit. Mais bon, pour ce qui était de Bonnie, elle avait quand même des frangins adorables, ce qui était une véritable chance, enfin de son point de vu à lui. Après, il n'avait jamais su vraiment comment se passait le quotidien de la jeune fille, peut-être qu'elle passait ses journées à faire du baby-sitting, ce qui devait être particulièrement agaçant à la longue, surtout que ça ne devait pas du tout être un travail rémunéré. Une chose était sûre, si Cooper avait pu échanger de famille avec sa petite amie, il l'aurait fait avec grand plaisir.

« Je suis content que tu sois là ! » Protesta vivement le jeune homme. « T'as toujours eu plus de facilités que moi à accepter la situation. »

C'était une simple constatation. Cooper souriait déjà plus franchement maintenant qu'au début de leur soirée et il rendit son baiser à sa petite amie sans se faire prier lorsque celle-ci prit l'initiative de l'embrasser. Décidément, il n'avait pas du tout tort, bouder était le meilleur moyen d'inciter la jeune fille à faire des efforts, lui qui pensait déjà que s'asseoir sur ses genoux était un véritable exploit pour Bonnie, allait de surprises en surprises. Enfin, ce n'était pas pour autant qu'il allait se mettre à faire la tronche régulièrement, les moments qu'il allait pouvoir passer en compagnie de la vipère allaient se raréfier et le mieux restait d'en profiter un maximum tant qu'il en avait encore le temps. Dommage qu'il n'ait pas eu directement la même mentalité au début de la soirée, ça leur aurait certainement simplifié les choses. Mais bon, ce n'était pas non plus comme s'ils avaient perdu un temps précieux, le jeune homme était convaincu d'avoir le temps de se rattraper avant d'avoir à raccompagner Bonnie. Ou alors, il ne la raccompagnait pas mais il la kidnappait à la place, il se servait de ses talents en transplanage pour emmener la vipère sur une île déserte et ils vivaient d'amour et d'eau fraiche jusqu'à la fin de leurs jours. Bien sûr, il leur faudrait apprendre comment construire des maisons pour rendre leur petite île habitable, ils auraient aussi besoin de faire à manger mais Cooper pourrait transplaner de nouveau en ville, si nécessaire. Ils auraient des enfants auxquels ils transmettraient leurs découvertes et quand ils seraient vieux et qu'ils regarderaient ce qu'ils avaient accompli, ils réaliseraient qu'ils seraient à l'origine de la naissance d'une nouvelle civilisation en plein essor. L'ancien serpentard réalisait fort bien à quel point son idée était stupide et totalement irréalisable, mais de toute façon, il savait fort bien que quelles que soient ses idées plus ou moins brillantes, rien ne changerait le déroulement des choses. Il ne voulait pas abandonner ses études pour aller vivre à Pré-au-Lard et être plus proche de Bonnie, il était évident qu'il en allait de même pour sa petite amie. Ni l'un, ni l'autre ne ferait jamais passer leur relation avant les études et au moins, ils pouvaient être ravis de s'entendre sur un point. Toutefois, la journée du lendemain n'allait pas lui sembler moins difficile parce qu'il savait qu'il avait fait le bon choix, bien au contraire.

"Je l'ai faite ce matin, oui. Mais je suppose que Camelia est en train de la ranger à l'heure qu'il est. Il y aura sûrement assez de place pour te mettre dedans, si jamais ça t'intéresse. Quant à Cassidy, j'en sais trop rien... Je la retrouverai sûrement là-bas oui, mais on a rien prévu. J'ai expliqué à Winnie qu'elle allait beaucoup bouger cette année. Je crois qu'elle a apprécié."

Si on lui avait dit un jour que Bonnie était bordélique, il ne l'aurait pas cru une seule seconde, se contentant de rire à gorge déployée en pensant à une farce. Mais après avoir discuté un peu avec la jeune fille, passé des vacances en sa compagnie et être sortie avec elle pendant presque quatre mois, Cooper devait bien se rendre à l'évidence. Sa petite amie était affreusement bordélique, chose qui amusait follement l'ancien serpentard. Ça n'allait tellement pas avec le reste de sa personnalité ! Elle était du genre à tout vouloir faire dans les délais, à organiser ses plannings de révision pour avoir fini tous ses devoirs le jour où elle l'aurait décidé et à l'heure où elle l'aurait décidé. Elle n'aimait pas spécialement les imprévus et le manque d'organisation encore moins. Finalement, sa tête était beaucoup mieux ranger que sa chambre et c'était vraiment drôle. Le jeune homme avait toujours cru que niveau organisation, il serait toujours moins bon que sa petite amie mais finalement, ses affaires devaient être presque mieux rangées que les siennes, il faisait un effort pour tout plier correctement lorsqu'il devait faire sa valise et listait toujours ce qu'il devait mettre dedans pour être sûr de ne rien oublier. Le contraste était assez étonnant quand même et c'était un très bon sujet de taquinerie. Peut-être que ce manque d'organisation venait du fait qu'elle appartenait à une famille nombreuse ? Généralement, lorsqu'il y avait trop d'enfants dans une même famille, on apprenait à aimer le désordre faute de pouvoir rétablir l'ordre sans s'épuiser à la tâche. Enfin, en réalité, Cooper n'en savait rien puisqu'il n'avait pas eu la chance d'avoir un petit frère ou une petite sœur, il ne s'appuyait donc que sur des clichés qui ne reflétaient pas du tout la réalité. Un jour peut-être, il poserait la question à Bonnie en essayant de ne pas éclater de rire, mais pour l'instant, il aimait bien trop la taquiner pour penser à creuser un peu et comprendre comment ce défaut avait pu lui tomber dessus, ça ne lui ressemblait vraiment pas.

« Oh ouais, moi je veux bien, mais comment tu feras pour me cacher dans ton dortoir ? Et puis, il faudra que tu viennes me donner à manger trois fois par jour, ça va te retarder dans ton travail. Si tu m'avais dit que tu préparais ce genre de plan, je t'aurais aidé à le rendre un peu moins bancal. » Plaisanta-t-il, ravi de se rendre compte qu'il retrouvait un semblant de bonne humeur. « Tu me fais penser qu'il faut que j'aille au Chemin de Traverse pour m'acheter un hibou, j'en ai jamais eu et cette année, je vais en avoir besoin. »

A Poudlard, il pouvait toujours se permettre d'emprunter le volatile de l'école pour transmettre le courrier et ses parents avaient leurs propres hiboux à la maison qu'il pouvait utiliser pour envoyer les rares lettres qu'il avait besoin de transmettre. Mais cette année, il n'aurait pas cette possibilité-là. Cette acquisition lui paraissait donc nécessaire et il comptait bien s'en occuper dès son entrée à la faculté le lendemain. Enfin, ce n'était pas non plus urgent. Bonnie n'allait pas lui écrire en arrivant à Poudlard, elle n'aurait pas grand-chose à raconter et puis s'ils devaient être séparés pendant plus de deux mois, il fallait qu'ils arrivent à couper le cordon un minimum, même si ça ne réjouissait pas du tout Cooper.
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Message(#) Sujet: Re: On aurait pu se dire au revoir par hibou. [Bonnie] On aurait pu se dire au revoir par hibou. [Bonnie] EmptyJeu 20 Sep - 15:05

Qu'il resserre son étreinte la rassura légèrement alors qu'un sourire naissait sur ses lèvres. La soirée n'était peut-être pas totalement fichue, ils n'allaient peut-être pas attendre que le temps passe en regardant la Tamise d'un air absent, voguant tous les deux bien loin de là à défaut de pouvoir entretenir un semblant de conversation. Elle n'en était pas encore arrivée à regretter d'avoir délaissé une soirée entière à écouter les jumelles se disputer pendant qu'elle tâcherait vainement de dresser mentalement la liste des choses qu'elle avait certainement oublié, mais ça lui faciliterait davantage la tâche si leur dernière soirée se déroulait à merveilles, faisant voir des au revoirs dignes de ce nom, et non une simple balade main dans la main sans qu'il n'y en ait un pour prononcer le moindre mot. Il semblait tout de même l'avoir compris, ce qui ne put que satisfaire Bonnie. Si elle n'avait rien contre le fait de faire des efforts lorsqu'il le fallait, elle n'avait pas la moindre envie d'en faire toute seule pendant des heures jusqu'à ce qu'il soit temps de rentrer, et ce sans n'en avoir rien tiré. Elle n'était pas convaincue que Cooper soit réellement capable d'une telle chose, mais à défaut d'en avoir la moindre certitude, elle préférait le craindre malgré tout. Quel bien piètre dernier instant ensemble ils auraient passé, s'il s'était contenté de faire la tête pour des raisons qui lui échappaient totalement !

« Je suis content que tu sois là ! T'as toujours eu plus de facilités que moi à accepter la situation. »

C'était un fait. Elle s'en était toujours beaucoup mieux tirée que lui, même si elle avait sérieusement commencé à appréhender ces derniers jours. Elle n'avait jamais vu cet éloignement comme une séparation, ni même comme la fin du monde. C'était certes une fatalité, mais beaucoup de gens étaient passés par là avant eux et elle restait convaincue que plusieurs couples y avaient survécu. Il n'y avait pas de raisons que le leur s'effondre à la première occasion simplement parce qu'ils étaient loin. Ils garderaient contact et se reverraient autant que possible. Chez les moldus, c'était quelque chose de courant de ne pas avoir son petit-ami dans la même école que soi, et pourtant ce n'était pas un drame à chaque rentrée, ou du moins ce n'était pas ainsi qu'elle le voyait. Elle avait eu l'occasion de le côtoyer de près lors de ses années collèges, écouter les frangines des rares copines qu'elle avait se plaindre gentiment que tout serait tellement plus simple si elles pouvaient partir loin avec leur cher et tendre... Enfin... Ils allaient vivre quelque chose de parfaitement normal, certes pas agréable mais s'ils s'arrêtaient à ça... Et puis, il fallait rester réaliste. Quand bien même ils resteraient ensemble jusqu'à la fin des études de la jeune fille, elle n'allait pas décider dès sa sortie d'emménager avec lui puisqu'il lui faudrait d'abord terminer ses études moldues, ce qui garderait encore et toujours un semblant d'éloignement. Bref, c'était le cours normal des choses et ça le resterait encore un long, long moment, que ce soit à cause de Poudlard ou de n'importe quoi d'autre alors autant s'y faire tout de suite. Elle sourit doucement néanmoins, presque un peu désolée de le vivre mieux que lui pouvait le faire, comme si elle était coupable de ne pas se laisser abattre par sa rentrée prochaine. Peut-être l'aurait-elle dû, au moins pour la forme, pour ressembler à toutes les filles de son âge. Elle en avait croisé une ou deux, en sortant de la bibliothèque le soir du bal de fin d'année, en larmes à l'idée de voir l'amour de leur vie partir loin. Ce n'était pas son cas. Pauvre Cooper... Peut-être l'aurait-il préféré ?

"Ce n'est pas pour autant que je le vis merveilleusement bien. Je ne suis pas inhumaine non plus, je n'ai pas envie de te savoir loin. Je trouverai juste un peu exagéré de me mettre à pleurer dans tes bras en disant que je louperai le train pour pas te quitter." expliqua t-elle d'un ton léger, comme s'ils parlaient de quelque chose sans grande importance. "Et puis on s'écrira, on se reverra. Je n'ai pas l'intention de te remplacer dans les trois prochaines semaines, si c'est ce qui t'inquiète. Je ne promets pas de tenir plus longtemps, mais je ferais des efforts."

Elle prit un air innocent avant de se mettre à rire bêtement. Il y avait bien peu de chance qu'il puisse y croire puisqu'il lui faudrait pour ça approcher un garçon et que ça ne faisait pas partie des habitudes de la maison. Et puis, quand bien même cela aurait été le cas, elle n'en avait pas la moindre envie. Elle se contentait de le taquiner gentiment, plus pour l'embêter qu'autre chose. Même ça, elle n'aurait plus l'occasion de le faire bien souvent désormais... Ca allait être bien plus compliqué que prévu de retrouver sa vie d'avant. Devoir retrouver son quotidien avec pour seule compagnie que ses bouquins et ses meilleurs amis lorsqu'ils ne seraient pas trop occupés allait être d'un ennui... Il ne serait plus question de passer sa journée à réviser dans une salle déserte pour échapper aux gens et roucouler tendrement entre deux chapitres de cours, ni de passer sa pause déjeuné à l'écouter parler, pas même de sourire le plus bêtement du monde en le croisant dans les couloirs sur le chemin d'une salle de classe. Non... C'était terminé tout ça... Elle reprendrait le rôle d'élève invisible qu'elle avait toujours si bien joué et dont elle s'accomodait à la perfection, le quittant seulement pour aller retrouver le jeune homme à Pré-Au-Lard les rares fois où ils pourraient s'y retrouver. Peut-être même finirait-elle par reprendre l'habitude de passer sa vie le nez dans un bouquin et en oublierait d'en sortir lorsqu'elle se trouverait avec lui...? Et dire qu'il avait tellement peiné à la faire changer un minimum et que ce n'était pas totalement exclu qu'il ait à tout recommencé au bout de quelques mois. Il finirait par se lasser et aller faire sa vie ailleurs, ce qui serait on ne pouvait plus normal et d'autant plus compréhensible qu'il avait déjà fait tous les efforts du monde une fois, aussi n'avait-il pas à les réitérer.

« Oh ouais, moi je veux bien, mais comment tu feras pour me cacher dans ton dortoir ? Et puis, il faudra que tu viennes me donner à manger trois fois par jour, ça va te retarder dans ton travail. Si tu m'avais dit que tu préparais ce genre de plan, je t'aurais aidé à le rendre un peu moins bancal. »

Elle rit de nouveau, retrouvant avec joie le Cooper de bonne humeur qu'elle avait l'habitude d'avoir près d'elle. C'était tout de même vachement mieux ainsi, il n'y avait pas à dire ! Elle avait craint qu'il finisse par passer sa soirée à lui expliquer d'une voix larmoyante combien elle lui manquerait et combien il lui serait difficile de faire sans elle. Elle n'aimait pas particulièrement les au revoirs et encore moins ceux-là, elle ne pouvait donc qu'être ravie à l'idée d'y échapper, et de ne pas avoir à culpabiliser de n'avoir guère envie de chouiner en se lamentant sur leur sort. Elle l'aurait pu, ne serait-ce que pour la forme, puisqu'elle savait plus ou moins pleurer sur commande en cas de besoin mais elle ne souhaitait pas feindre une tristesse incroyable qu'elle ne ressentait pas. Bien sûr qu'elle était triste, bien sûr qu'il allait lui manquer, bien sûr qu'elle aurait préféré que tout ça dure un peu plus longtemps mais ce n'était pas pour autant qu'elle avait envie de passer sa soirée à s'en plaindre, notamment parce que cela n'y changerait rien...

"Je te permets pas, il est très bien mon plan ! Et puis, je te cacherai pas dans mon dortoir mais dans une salle des cachots où personne ne vient jamais. On mettra en place plein d'enchantements pour que personne ne puisse découvrir ta présence et je modifierai le sortilège de désillusion, si bien que tu pourras te balader à ta guise et aller manger tout seul comme un grand !"

Elle le regarda d'un air satisfait, comme si c'était le meilleur plan que le monde n'ait jamais connu. Au fond, c'était loin d'être le cas puisqu'il n'était même pas réalisable et qu'elle n'avait d'ailleurs pas la moindre envie de le réaliser mais ça ne faisait rien. Ils retrouvaient leurs plaisanteries stupides et habituelles comme si la soirée s'était déroulée ainsi depuis le début et qu'il n'y avait jamais eu la moindre ombre au tableau. C'était tout ce qui comptait aux yeux de la rouquine. Ils allaient passer une chouette dernière soirée, n'en garderaient que de très bons souvenirs comme c'était le cas pour la quasi totalité du reste des vacances qu'ils avaient passé ensemble et tout irait pour le mieux jusqu'à ce qu'elle soit obligée de monter dans ce fichu train. Heureusement pour elle, il ne lui avait pas proposé de l'accompagner à la gare et elle n'avait guère eu l'idée débile de lui demander de le faire. Il n'y aurait pas d'adieux déchirants sur le quai, ça lui ressemblait bien trop peu de toute façon. Son père l'accompagnerait comme tous les ans, Camelia et Emily si elles en avaient envie seraient également du voyage mais ça s'arrêterait bien là. Les au revoirs seraient vite expédiés et elle se mettrait à chercher une place de libre avant même que le train n'ait démarré. Avec un peu de chance, elle aurait retrouvé Oliver et Cassidy et s'installerait avec eux...

« Tu me fais penser qu'il faut que j'aille au Chemin de Traverse pour m'acheter un hibou, j'en ai jamais eu et cette année, je vais en avoir besoin. »

Bonnie hocha la tête. Elle comptait bien lui écrire dès qu'elle en aurait l'occasion et lui raconter sa vie comme elle avait pris l'habitude de le faire les derniers temps qu'ils avaient passé tous les deux au château. Elle ne voulait pas que quoi que ce soit change, ni même qu'il puisse croire un seul instant qu'elle lui cachait quelque chose alors que ça ne serait certainement pas le cas. Elle n'allait certes pas lui faire la liste détaillée des ouvrages qu'elle lirait mais ça ne comptait pas vraiment comme un secret, juste comme une question pratique pour éviter que la lettre ne dépasse le poids de Winnie. Cooper le comprendrait très bien, elle en était persuadée. Sa pauvre chouette n'avait jamais eu à faire tant de voyages, elle allait finir par en avoir marre et renoncerait à venir la voir comme elle en avait l'occasion, même sans véritable raison. Elle irait bouder dans les hauteurs de la volière, sûre et certaine que sa maîtresse ne pourrait pas venir la chercher là-haut. Et elle aurait raison, au détail près qu'elle avait une baguette magique et qu'elle n'hésiterait certainement pas à s'en servir.

"Tu l'appelleras comment ? Si ça se trouve, ils s'aimeront bien et auront plein de bébés... Comment on dit ? Des hibouettes ? Ca fait bizarre des bébés hibouettes, non ? Enfin, on s'en fiche, ce sera trop mignon quand même !"
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Message(#) Sujet: Re: On aurait pu se dire au revoir par hibou. [Bonnie] On aurait pu se dire au revoir par hibou. [Bonnie] EmptyMar 25 Sep - 11:34

"Ce n'est pas pour autant que je le vis merveilleusement bien. Je ne suis pas inhumaine non plus, je n'ai pas envie de te savoir loin. Je trouverai juste un peu exagéré de me mettre à pleurer dans tes bras en disant que je louperai le train pour pas te quitter. Et puis on s'écrira, on se reverra. Je n'ai pas l'intention de te remplacer dans les trois prochaines semaines, si c'est ce qui t'inquiète. Je ne promets pas de tenir plus longtemps, mais je ferais des efforts."

Il était quand même rassurant de savoir qu'elle n'était pas non plus ravie à l'idée de le quitter. Cette séparation allait lui laisser un grand vide, c'était une évidence, sauf que jusque-là, il avait imaginé que Bonnie était plutôt indifférente, et il n'était pas sûr de trouver ça génial. Cooper savait qu'il se comportait en égoïste sur ce coup-là, si la jeune fille avait réussi à accepter leur éloignement forcé sans trop de difficulté, il aurait simplement dû se réjouir pour elle, et il devait bien reconnaître que c'était loin d'être le cas. Savoir qu'elle devait être un peu malheureuse pour qu'il soit rassuré n'avait rien de très enthousiasmant et il assumait difficilement. Il n'avait pas le droit d'être soulagé parce quelle ne vivait pas bien la situation, ça ne lui ressemblait pas du tout. Mais bon, il ne pouvait pas changer ce qu'il ressentait ni adopter la politique de l'autruche pour s'imaginer qu'il éprouvait plus de compassion que de soulagement pour la jeune fille. Pourtant, il faisait confiance à Bonnie, il ne craignait presque plus qu'elle tombe dans les bras d'un autre garçon une fois rentré à Poudlard. Bien sûr, les garçons en question n'incluaient pas Oliver qui était selon lui le mieux placé pour profiter de son absence et essayer de lui piquer sa place. Le pire dans tout ça, restait qu'il pourrait très bien faire preuve de clairvoyance et se rendre compte que quelque chose n'allait pas, mais ce n'était pas pour autant qu'il parviendrait à éviter quoi que ce soit puisqu'il serait trop loin pour éviter que le pire se produise. Enfin, Bonnie était encore là pour le moment et s'il commençait à paniquer alors qu'elle n'était même pas encore repartie à Poudlard, il serait certainement bon pour Sainte-mangouste avant la fin de l'année. Et dire qu'il lui en restait encore deux... Il avait beaucoup de mal à envisager une si longue séparation. D'un autre côté, il se projetait peut-être un peu trop loin dans l'avenir sur ce coup-là, mais il préférait très nettement imaginer son futur avec la jeune fille. Après tout, l'imagination ne l'engageait à rien, tout pouvait encore changer, même s'il espérait très fortement que ce ne serait pas le cas.

« Attention, je me suis quand même amélioré en sortilèges, je trouverais bien un truc pour les crétins qui essayeront de me remplacer. » Déclara-t-il en se creusant la mémoire pour voir s'il n'existait pas un sort contre l'infidélité. « C'est ça que j'ai oublié de faire cet été ! Je voulais inventer un truc pour qu'on ne puisse pas te regarder, t'approcher, te parler ou te toucher sans se retrouver avec des oreilles de chat et des dents de lapins. »

Il avait beau plaisanter, il n'avait pas forcément l'impression d'avoir eu une idée extrêmement mauvaise sur ce coup-là. S'il faisait en sorte que personne ne puisse entrer en contact avec sa petite amie, il était évident qu'il se ferait un peu moins de soucis pour l'avenir de leur relation. Bonnie allait véritablement finir par croire qu'il ne lui faisait absolument pas confiance puisqu'il parvenait à imaginer qu'elle puisse sortir avec la moitié du château pendant son absence. Pourtant, ce n'était pas d'elle qu'il doutait mais plutôt de ses anciens camarades, et ne pas savoir qui tournerait autour de la vipère le rendait malade. Seulement, son plan était un peu bancal et même s'il avait pu le mettre en application, il y avait de fortes chances pour que la jeune fille n'apprécie pas trop l'idée. Ça voudrait dire que ses amies non plus ne pourraient pas venir lui parler, elle devrait effectuer tous les travaux de groupes en solitaire faute de pouvoir s'asseoir à côté d'un de ses camarades de classe et surtout ne pourrait pas parler à ses professeurs. Ou alors, il faudrait que le sort en question soit doué d'une intelligence supérieure et parvienne à faire la différence entre ce qui pouvait s'avérer être une menace potentielle et ce qui ne l'était pas. Ce n'était vraisemblablement pas la bonne solution, dommage. A quoi pouvait bien lui servir d'être un sorcier si la magie n'était pas utile lorsqu'il en avait vraiment besoin ? D'accord, il était génial d'avoir une baguette pour faire la vaisselle, mais il aurait pu aussi bien arriver à faire sans, alors que devoir se séparer de Bonnie pour de bon lui paraissait plus que délicat, voire quasiment impossible à l'heure actuelle. Aussi loin qu'il s'en souvienne, il ne pensait pas avoir déjà abordé le sujet d'un éventuel échec de leur relation. En même temps, tout s'était toujours passé tellement bien entre eux qu'ils n'avaient jamais eu à l'envisager et même maintenant Cooper avait beaucoup de mal à le faire. Sauf que ça paraissait malheureusement être plus plausible maintenant qu'avant. De toute façon, il était hors de question qu'ils parlent rupture la veille de son départ, il ne voulait pas terminer ces vacances sur une note négative. Jusqu'ici, ils avaient parfaitement géré sans se lancer dans cette conversation, ils pouvaient continuer un moment encore.

"Je te permets pas, il est très bien mon plan ! Et puis, je te cacherai pas dans mon dortoir mais dans une salle des cachots où personne ne vient jamais. On mettra en place plein d'enchantements pour que personne ne puisse découvrir ta présence et je modifierai le sortilège de désillusion, si bien que tu pourras te balader à ta guise et aller manger tout seul comme un grand !"

Finalement, Cooper avait plutôt bien intégré le fait qu'il ne retournerait jamais plus à Poudlard. Pourtant, c'était dans cette école qu'il avait vécu les meilleures années de sa vie, et puis ce n'était pas seulement une école puisqu'il y avait vécu. Il avait eu quand même la nette impression de devoir faire ses cartons pour déménager alors qu'il n'en avait pas la moindre envie au départ. Quitter cet endroit s'était avéré assez douloureux, il ne gardait pas forcément un très bon souvenir du bal de fin d'année. Zora lui avait semblé aussi pommée que lui et pour ce qui était de se remonter mutuellement le moral, ils avaient été particulièrement nuls. Et puis, il y avait eu cette dispute entre Lara et Alexander sur un sujet dont il ne se souvenait même plus à l'origine. Cette soirée n'avait donc pas été la meilleure de toute sa vie, et même s'il avait essayé de réellement s'y amusé, il n'aurait certainement pas réussi. La nostalgie était bien trop présente pour qu'il parvienne à rire et s'amuser comme d'habitude. Il avait eu beau se dire qu'il lui fallait profiter de ses derniers instants histoire de ne garder que de bons souvenirs, c'était bien plus facile à dire qu'à faire et il avait eu pas mal de difficultés à gérer son départ. Mais étrangement, maintenant il ne regrettait pas de ne pas pouvoir s'asseoir à la table des serpentards avec les autres élèves de son année, à la rentrée. La cérémonie de répartition, c'était marrant une fois, mais ça devenait quand même un peu lassant. Il y avait toujours bien trop de premières années à son goût et le fait d'y échapper cette année ne lui déplaisait pas. Bon, la nourriture allait certainement lui manquer, mais c'était son côté estomac sur pattes qui reprenait le dessus. En plus, sa maman faisait très bien la cuisine et il aurait probablement le plaisir de la voir une fois ou deux fois par semaine, il fallait bien qu'il cherche des avantages même si c'était un peu méchant pour sa mère. A la limite, il essayerait d'embarquer Alexander avec lui, histoire de ne pas être le seul à subir des interrogatoires monstrueux à chaque fois qu'il devrait mettre les pieds chez lui. Les études de l'ancien serdaigle passionneraient probablement ses parents et même s'il se sentirait coupable d'infliger sa à son ami, c'était toujours mieux que de devoir assumer ça tout seul.

« Waow, c'est très réfléchi, je suis impressionné, t'as juste oublié un petit détail. Il va falloir que tu arrives à me dupliquer, demain c'est la rentrée pour moi aussi, ça ferait mauvais genre que je loupe le premier jour à l'université. Et que dirait ma charmante enseignante si j'échouais dès ma première année loin d'elle ? Je ne vais pas la décevoir si rapidement. »

Sur ce coup-là, il ne plaisantait qu'à moitié en vérité, il lui paraissait impensable qu'il redouble sa première année à l'université prouvant ainsi à Bonnie, qu'il était totalement incapable de se débrouiller tout seul. Il avait détesté être si dépendant de sa petite amie pendant la fin de l'année scolaire, il ne voulait surtout pas être un poids pour elle, et après leur houleuse discussion dans la grande salle, il s'était bien rendu compte que c'était un peu le cas, même si elle était revenue sur ses paroles juste après. Il savait qu'il avait complètement bouleversé son emploi du temps. Si les ASPICs étaient des examens importants qu'il ne fallait surtout pas rater si on voulait prétendre continuer ses études plus tard, il en était de même pour les BUSEs et il avait sûrement empêché Bonnie de réviser autant qu'elle l'aurait fait sans lui. En même temps, ce n'était pas comme s'il l'avait empêché d'avoir de bonnes notes, elle avait eu un optimal dans presque la totalité des matières, elle était vraiment impressionnante. Il avait trouvé assez amusant que la seule matière où elle n'ait obtenu « que » un effort exceptionnel, soit justement celle qu'il ait le mieux réussi de son côté. En même temps, c'était quand même assez rassurant. Le jeune homme était maintenant convaincu qu'il avait choisi le cursus qui lui convenait le mieux. L'Arithmancie était quelque chose qui l'avait toujours beaucoup intéressé, mai comme il ne travaillait pas franchement en dehors des heures de cours, ses résultats avaient été plutôt médiocres tout au long de sa scolarité. Maintenant, il savait qu'en s'en donnant les moyens, il pouvait être doué dans ce domaine, ce qui avec un peu de chance l'aiderait à ne pas devenir un trop mauvais professeur. Bien sûr, il avait encore des années devant lui et certainement la possibilité de changer de voie si celle qu'il avait emprunté ne lui convenait pas, mais il préférait imaginer qu'il n'était pas complètement à l'ouest scolairement parlant et que cette fois-ci, il avait réussi à trouver du premier coup ce qui lui convenait le mieux.

"Tu l'appelleras comment ? Si ça se trouve, ils s'aimeront bien et auront plein de bébés... Comment on dit ? Des hibouettes ? Ca fait bizarre des bébés hibouettes, non ? Enfin, on s'en fiche, ce sera trop mignon quand même !"

Le jeune homme éclata de rire, surpris qu'elle ait pu penser à un truc pareil. Ils parlaient simplement du courrier qu'ils allaient pouvoir s'écrire et la seconde d'après, elle se demandait ce qu'il se passerait en croisant un hibou et une chouette... Flippant. De toute façon, Cooper avait toujours imaginé qu les hiboux étaient tous masculins à l'inverse des chouettes, ce qui était certainement complètement stupide. En suivant son raisonnement, les bébés mâles auraient été des hiboux et les bébés femelles de chouettes, ce qui était probablement erroné. Ça avait peu d'importance de toute façon, il y avait peu de chance pour qu'ils se lancent dans la reproduction de hiboux de toute façon, et si Winnie ne pouvait plus être utilisée pour transporter le courrier, ça ne lui servirait plus à rien de transporter son courrier. Bonnie avait quand même des idées sacrément étrange quand elle s'y mettait. Pour ce qui était du prénom, sa mère était presque plus enthousiaste que lui, elle adorait s'occuper des animaux, qu'elle appelait d'ailleurs bien souvent ses bébés ce qui avait le don d'agacer le jeune homme. Il ne comprenait pas comment on pouvait donner autant d'affection à ces bestioles qui ne savaient rien faire à part dormir, manger, transporter une lettre de temps à autres et faire un bruit montre pendant la nuit en l'empêchant de dormir douze heures comme il en avait l'habitude lorsqu'il était en vacance. Bon, d'accord, ça faisait un peu sans cœur, dit comme ça, mais quand même ! Qu'on soit complètement gaga d'un bébé, ça il pouvait encore le comprendre, mais d'un truc à plumes sale et bruyant, ça il avait un peu de mal. Il n'avait pas l'intention de maltraiter son futur hibou, ce n'était pas son genre, mais il n'avait pas envie d'en faire son meilleur ami, alors lui trouver un nom... Hibou numéro un de Cooper devrait convenir, non ? Sauf qu'il était presque sûr de se mettre sa maman à dos s'il tentait un truc pareil et étrangement, il avait l'impression que Bonnie serait plutôt partante pour plaider la cause hibou elle aussi. Il allait donc se comporter comme une personne normale et s'enthousiasmer lorsqu'il aurait son nouveau petit compagnon.

« Parfois... T'es vraiment inquiétante... »
Dit-il en peinant à retrouver son sérieux. « Et je sais pas comment je l'appellerais, ma mère voulait Hérodote, pourquoi pas, franchement ça n'a pas d'importance. J'ai jamais eu envie d'avoir un animal à moi. »

Il n'était même pas convaincu de pouvoir réellement s'y attacher, c'était avant tout pour pouvoir écrire plus souvent à Isis et Bonnie qu'il voulait avoir un hibou, il se fichait éperdument de sa couleur, de sa taille, de son âge, du moment qu'il apportait tout son courrier à destination. Qui sait, peut-être parviendrait-il quand même à avoir un peu plus d'affection pour sa boule de plume qu'il ne parvenait à l'imaginer pour le moment.
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