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[TERMINE] L'impuissance est mortelle - PV Nathanaël
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Message(#) Sujet: [TERMINE] L'impuissance est mortelle - PV Nathanaël [TERMINE] L'impuissance est mortelle - PV Nathanaël EmptyMar 16 Avr - 10:44

Elle avait attaché ses cheveux en une haute queue de cheval. C'était le seul moyen qu'elle avait trouvé pour éviter de les abîmer, à force de tourner des mèches entre ses doigts. Gretel était enfermée dans l'infirmerie, elle avait su qu'elle était encore inconsciente. Rio s'y trouvait aussi. Ils avaient tous deux dû affronter la créature et avaient tous deux étaient blessés. L'intérieur de la joue d'Avril était un carnage. Elle se l'était mordue à plusieurs reprises au cours de la journée, pendant qu'elle cherchait à glaner les informations qui avaient poussé ces élèves à se retrouver face au monstre. De ce qu'elle avait pu entendre et de ce qui se disait haut et fort, c'était Winslow qui avait enfermé tout le monde dans la salle, lançant des sorts compliqués sur la porte. Du moins un sorcier aillant pris son apparence. D'autres élèves étaient parvenus à ouvrir la salle, mais déjà un peu tard : la créature avait fait son apparition et avait déjà attaqué bon nombres d'élèves. Avril n'avait pas pu aller à l'infirmerie, Blake gardait la pièce fermée et avait eu l'interdiction d'ouvrir à qui que ce soit.

Elle se sentait impuissante, pour changer.

Elle était allée faire un tour dans le dortoir commun mis en place pour tout le reste du château. L'ambiance était bien trop oppressante pour elle, tout le monde lançait des regards autour de soi, tout le monde s'accusait les uns les autres, tout le monde avait peur et s'inquiétait pour le élèves blessés. Au oins serait-elle hors des soupçons, seul un sorcier était parvenu à fermer cette porte avec autant de sorts.
Elle n'était pas parvenue à rester dans cette salle, s'échappant doucement pour monter au cinquième étage. Elle avait besoin d'un verre et d'un bon gros verre. Elle aurait pu se rendre dans ses appartements mais elle ne souhaitait pas, non plus, se retrouver seule. Ses pas la dirigèrent donc vers la salle des professeurs. Il n'y aurait sans doute pas grand monde, beaucoup d'entre eux se trouvaient déjà dans le dortoir commun. Mais elle croiserait bien l'un ou l'autre de ses collègues. A l'intérieur, il n'y avait pas un bruit, cela semblait même désert. Elle hésita une seconde à entrer et finit par se décider.
Le feu crépitait toujours dans la cheminée, il y avait une odeur de bois mélangé au café que les professeurs se faisaient régulièrement dans la journée. Une odeur rassurante qui montrait le confort de la salle, celle qui n'était pas perturbée par les derniers événements. Une seule personne se trouvait dans la pièce : Nathanaël. Quelque part, Avril fut soulagée de le croiser lui. Il y avait certain professeurs avec qui elle n'avait aucune affinité, non pas qu'elle ne s'entendait pas avec eux, elle ne leur parlait tout simplement jamais. Nathanaël, lui, faisait parti de son cercle d'amis. Au moins serait-elle à l'aise avec lui. Il ne semblait pas l'avoir remarquée, la porte était silencieuse. Elle s'approcha doucement de lui et posa une main délicate sur son épaule, le prévenant ainsi de sa présence.

Salut Nath.

Elle lui adressa un maigre sourire avant de se tourner vers le bar des professeurs où se trouvait la machine magique à café mais également des verres et quelques bouteilles d'alcool.

Je te sers quelque chose ? Un whisky peut-être ? J'ai bien besoin d'un verre.

Elle connaissait le goût de l'homme pour le whisky. Elle se servit elle-même un verre, y mettant cependant des glaçons pour éviter le goût trop prononcé pur. S'installant finalement sur le canapé auprès du professeur, lui tendant son propre verre, elle prit une gorgée en gardant les yeux fixé sur le feu. C'était incroyable comme des flammes crépitant sur un bout de bois pouvait être hypnotisant et rassurant. Elle finit par avaler sa gorgée, laissant le feu de l'alcool chauffer sa bouche et sa gorge.

Je suis inquiète. Je vais te dire, j'ai même peur. Ces enfants auraient pu mourir. Ils ne sont toujours pas sauvé d'affaire. Et même si le serpent est mort, l'auteur de tout ça court toujours. Je crois bien que ce n'est pas fini et... j'ai juste peur.

Elle grelotta un instant : un frisson venait de la parcourir. Ses yeux quittèrent le feu pour se poser sur l'homme à ses côtés. A ce stade, elle pourrait le soupçonner d'avoir pris la place de Winslow. Après tout, il n'était arrivé qu'en septembre, en même temps que tout ça et s'y connaissait bien en créatures magique. Pourtant, elle lui faisait confiance. Elle ne pouvait pas imaginer que cet homme pouvait être l'auteur de tout ça. Il était un ami, elle avait même eu quelques autres petites pensées à ses côtés. Il ne pouvait donc tout simplement pas être le monstre qui se cachait derrière tout ça.

Comment tu te sens, toi ?


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Dernière édition par Avril June le Mar 7 Mai - 9:27, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [TERMINE] L'impuissance est mortelle - PV Nathanaël [TERMINE] L'impuissance est mortelle - PV Nathanaël EmptyMar 16 Avr - 19:17

L'impuissance est mortelle




Le jeune homme avait un bon fond, trop bon fond pour son propre bien en vérité et était capable de mettre sa vie entre parenthèses pour les autres sans la moindre difficulté car telle était la façon dont il avait choisi de vivre, et pourtant depuis l'apparition de cette bête il ne s'était jamais senti aussi frustré de toute sa vie. Son échec familial en comparaison n'était rien, rien de plus qu'un grain de poussière dans la tempête et c'était bien cela le problème : il n'arrivait plus à se concentrer depuis que la menace avait fait son apparition. Il avait essayé de mettre la main à la pâte, d'apporter sa pierre à l'édifice sans grand succès et désormais d'autres avaient été blessés car il avait été trop lent, trop inefficace, trop inutile. Remettait-il en question ses capacités de professeur ? Oui, mais pas seulement. Ses capacités de sorcier, de magizoologiste et d'être humain étaient également remises en cause dans cette histoire : c'était pire que tout.

Il avait voulu rejoindre le dortoir pour soutenir ses élèves, pour leur apporter sa présence ou son épaule mais que pouvait-il dire ? Tous devaient se suspecter les uns les autres depuis cette affaire, depuis cette trahison et rien de ce qu'il pourrait dire ou faire ne pourrait changer cela. Le coupable devait être trouvé et, aussi longtemps que cela ne serait pas le cas, l'ambiance de cette école continuerait à se détériorer de jour en jour. Il n'avait aucune réponse à leur donner et, bien malheureusement, le globe-trotteur avait décidé de se réfugier dans la salle des professeurs en espérant que le calme lui permettrait d'y voir un peu plus clair. Combien de temps était-il resté assis dans ce canapé, face au feu crépitant, sa cigarette se consumant entre ses doigts ? Il n'en savait rien, il avait arrêté de compter au moment où son esprit avait commencé à errer dans des domaines bien trop obscurs. Il avait un bon fond mais, en repensant à John, Aurora et miss Anderson en quarantaine, une sensation qui lui était étrangère semblait se frayer un chemin dans son cœur.

La colère.

Il aurait voulu tenir entre ses mains cet enfant de salaud quel qu'il puisse être, serrer ses mains autour de son cou ou lui crever les yeux avec les pouces et cette seul pensée lui faisait peur. Il se faisait peur, lui-même. Mais il ne pouvait pas le montrer car tel n'était pas son rôle, il était le professeur souriant et enjoué sur lequel tout le monde comptait et devait le rester aussi longtemps que la crise ne serait pas passée. Bientôt une présence familière sur son épaule l'obligea à lever les yeux, croisant la belle miss June du regard avant de lui rendre un sourire aussi vide de conviction que le sien. L'heure n'était pas à la joie ou à la fête mais ici, dans cette pièce vide et silencieuse, personne ne viendrait leur en tenir rigueur.

- Salut toi.

En d'autres circonstances il aurait cherché à draguer la demoiselle car elle était belle, indéniablement belle mais aujourd'hui le cœur n'y était pas. Au lieu de cela, quand la demoiselle lui proposa un verre, la réponse de Nathanael ne se fit pas attendre.

- Tu peux ramener la bouteille, je pense.

Gros buveur ? Assurément, surtout au vu des circonstances et, s'il était mal vu de boire sur son lieu de travail, il n'en avait que faire aujourd'hui. Il accueillit donc la demoiselle à ses côtés et l'écouta lui faire part de la peur qui la paralysait, réalisant en même temps à quel point il était anormal. Il n'avait pas peur, il était juste en colère et son poing gauche serré à en faire blanchir ses jointures en était la preuve. Il n'accepta de desserrer son poing que pour prendre le verre qu'il avala d'une seule traite, sentant le poison liquide venir réchauffer ses entrailles alors que partenaire, elle, semblait grelotter de froid ou de peur. Comment lui en vouloir ? C'était une réaction normal à avoir...une réaction qu'il n'avait pas.
Ainsi, éjecta sa cigarette dans les flammes après avoir tiré dessus une dernière fois, laissant la fumée s'échapper par ses narines, le jeune homme posa son verre vide sur la table devant lui avant d'enlever sa veste en cuir, la posant sur les épaules de la demoiselle pour la réchauffer ou la rassurer. Que dire ? Il savait quoi dire, le cœur n'y était pas mais savait ce qu'il devait faire en pareilles circonstances.

- Respire, ça va aller. Il n'y a pas eu de morts, les enfants sont entre de bonnes mains et le coupable sera trouvé. Crois-moi.

Sa main droite, puissante et chaude, glissa le long de l'épaule de la demoiselle pour aller se poser sur sa main, alors qu'il se drapait d'un petit sourire qui se voulait rassurant et chaleureux.

- Tu n'as rien à craindre ici, pas avec moi. D'accord ?

Vint ensuite son tour de s'ouvrir, de dire comment il allait et sa réponse fut aussi sobre qu'espérée.

- Mieux, maintenant.

Que pouvait-il dire ? Avoir une autre présence à ses côtés lui était agréable et, clairement, il n'aurait pas pu espérer mieux que celle d'Avril. Elle était...spéciale à son cœur, difficile à dire encore comment mais il y avait quelque chose.

- Je suis...frustré de n'avoir pas été là. Il y a également de la colère dans mon cœur, je ne vais pas te le cacher, mais pour le moment je ne veux pas m'y attarder. Juste profiter de ce moment, si tu n'y vois pas d'inconvénient.

Le voulait-elle aussi ? Qu'était-elle venue chercher en se réfugiant dans la salle des enseignants ? Seule elle le savait mais, pour l'heure, si elle cherchait du réconfort alors elle le trouverait assurément chez le jeune londonien. Malgré les difficultés il était là, toujours.


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Message(#) Sujet: Re: [TERMINE] L'impuissance est mortelle - PV Nathanaël [TERMINE] L'impuissance est mortelle - PV Nathanaël EmptyMer 17 Avr - 11:01

Elle était contente d'être tombé sur Nathanaël. Elle s'était toujours sentie en confiance à ses côtés, qu'il soit habillé en motard ou en costard-cravate. Quelque part, elle se sentait mêe en sécurité avec lui. Il était 'un calme naturel et ne perdait pas son sang-froid comme certains. Il gardait la tête sur les épaules et c'est ce qu'elle appréciait réellement chez lui. Il était, qui plus est facile de lui parler. Il avait un côté discret qui amenait à la confidence. Pour une fois, ce n'était pas à elle qu'on se confiait mais plutôt elle qui se confiait. Il lui sourit, et même s'il ne s'agissait pas d'un sourire franc, elle sentit une pointe de chaleur monter en elle. Ce petit sourire, tout aussi triste qu'il était, permettait tout de même d'entrevoir une porte de bonheur au fond d'un couloir sombre et froid.
Elle alla se servir un verre et eut un sourire plus franc, cette fois-ci, les yeux pétillants de malice, à la réponse du professeur. En soi, il avait raison, la bouteille n'était pas de trop. Elle installa ainsi toute la distillerie sur la table, à leurs côtés, avant de boire une gorgée de sa boisson. C'est alors qu'elle laissa le rôle de la psychologue tomber pour porter celui du patient. Pour une fois, elle avait besoin, à son tour, d'être écoutée et rassurée. Pour une fois, elle souhaitait qu'on lui dise des mots doux et qu'on lui dise que tout finirait par aller. Elle frissonna, sentant un choc commencer à monter en elle. Elle reconnaissait les signes. Elle savait quelle serait la suite des événements, celui du mutisme, de l'insomnie, des pleurs. Elle avait besoin de casser ce choc avant qu'il ne s'installe trop en elle. Aussi finit-elle son verre aussi rapidement que son camarade. La boisson chauffa tout son système digestif, elle le sentit tomber directement dans son estomac, laissant une brûlure le long de son oesophage. Elle ferma un instant les yeux pour apprécier cette sensation quand elle sentit une veste s'installer sur ses épaules. Rouvrant ses yeux, elle aperçut Nathanaël qui s'était rapproché d'elle, cherchant à la rassurer, ressentant son besoin d'être accompagnée dans cette spirale infernale dans laquelle elle était en train de tomber. Il lui demandait de respirer tandis que sa main passer de son épaule à sa main. Elle eut un petit sourire, se rendant compte que c'était également ce qu'elle demandait à plusieurs de ses patients. Il lui demanda de le croire, elle le crut : le coupable sera retrouvé. Elle laissa une première inspiration remplir ses poumons, réoxygénant ses globules rouges. Elle laissa une expiration sortir tout l'air pollué de son corps, y mêlant également la mauvaise énergie qu'elle était en train de produire. Elle laissa trois cycles respiratoires se réaliser avant de serrer la main de l'homme dans la sienne et de lui répondre :

On se sent facilement en sécurité avec toi. Alors fais gaffe, je risque de beaucoup te coller ces prochains jours.

Elle tenta l'humour. Elle lui était reconnaissant d'être là avec elle, de l'écouter dans ses plaintes et de cherche à la rassurer. Elle ne voulait cependant pas être un boulet et lui fit donc un nouveau sourire pour le remercier. Elle s'inquiéta pour lui, cette fois-ci, mettant de côté ses propres craintes pour savoir comment il se sentait de son côté. Elle baissa un instant les yeux, sentant quelque peu le rouge monter à ses joues à sa réponse. Elle réussit plus ou moins bien à le maîtriser et releva son regard pour écouter la suite. Sa main n'avait toujours pas quitté celle de l'homme, elle sentait la chaleur qu'elle dégageait, la peau quelque peu creusée par des callosités, révélant son travail extérieur et manuel. Elle appréciait ce toucher.
Elle acquiesça, comprenant son envie de penser à autre chose pour le moment. Il était en colère, elle pouvait le comprendre, personne n'avait la même réaction face à une situation pareille. Peut-être pourrait-elle lui faire oublier cette colère qui rendait ses traits aussi figés ?Elle finit par lâcher la main de son collègue, leur servant un nouveau verre. Elle se releva, la veste de Nathanaël toujours présente sur ses épaules, et se dirigea de nouveau vers le bar où elle sortit, d'un tiroir, un paquet de cartes.

Je suis bien d'accord, faut qu'on s'aère un peu l'esprit. Rien de tel qu'un bon jeu de cartes ! Tu en connais un ?

Ils avaient besoin d'une bonne dose de distraction. Elle se réinstalla auprès de lui, commençant à mélanger le paquet. Elle posa sur lui ses yeux bleus qui commençaient doucement à retrouver leur lueur de malice habituel. Comme quoi, la simple présence de cet homme pouvait faire beaucoup sur l'humeur de la jeune femme. Histoire de se retrouver encore plus à l'aise, elle sortit ses talons pour s'installer en tailleur sur le fauteuil.

Il nous faut une pointe de défi. Je te laisse choisir le jeu de cartes, celui qui perd doit... mmmh... révéler un bon gros dossier sur lui à l'autre ! Qu'est-ce que t'en dis ?


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Message(#) Sujet: Re: [TERMINE] L'impuissance est mortelle - PV Nathanaël [TERMINE] L'impuissance est mortelle - PV Nathanaël EmptyMer 17 Avr - 21:27

L'impuissance est mortelle




Le jeune homme était trop modeste pour accepter la gentillesse et la chaleur humaine qu'on voulait bien lui attribuer, bien entendu, mais c'était surtout parce qu'il savait que les gens qui l'entouraient étaient la source principale de cette partie de sa personnalité. Si une expression populaire voulait qu'on puisse définir une personne par son entourage était plus que véridique, Nathanael avait rapidement constaté la même chose chez sa propre personne notamment depuis qu'il avait pris ses nouvelles fonctions d'enseignant. Par le passé il avait été un rebelle et un alcoolique parce qu'il s'était entouré de personnes de la même trempe mais, maintenant qu'il était entouré de professeurs sages et respectables, leur expérience semblait rejaillir sur lui. Il n'essayait pas de devenir un homme bien, non, car ce n'était pas à lui de se qualifier de tel : il essayait simplement d'être un homme décent.
Avec cette femme à ses côtés c'était différent, il ne ressentait pas le besoin d'être charmeur et enjôleur avec elle, à moins qu'il le soit justement le plus naturellement du monde parce que c'était...elle. Ils ne se connaissaient pas mais avaient rapidement accroché, tous les deux le savaient bien mais de par leurs professions respectives ils n'avaient eu que peu de temps à accorder à l'autre. Ils n'avaient eu que peu de temps pour se demander ce que cela pourrait donner s'ils étaient ensemble un peu plus souvent, que peu de temps pour se demander si...oui, si cela pourrait fonctionner. Se posait-il la question ? Oui, toujours, car il était de son âge de penser à des choses du cœur comme celle-ci. Se trouver quelqu'un qui fasse vibrer son cœur, s'installer quelque part et construire quelque chose de solide : il y pensait chaque matin lorsque son esprit émergeait du pays des songes. Il n'aurait sans doute pas sa réponse aujourd'hui car ils avaient sans doute tous deux d'autres choses en tête, rien d'étonnant à cela, mais peut-être commencerait-il à entre-apercevoir quelques bribes d'éléments de réponse.

Peut-être. Peut-être pas.

Discret et modeste comme à son habitude, le jeune homme ne put retenir un sourire lorsque la demoiselle mit en lumière son côté protecteur et rassurant. Ce n'était pas la première fois qu'il l'entendait, assurément, mais même en sachant cela il avait encore un peu de mal à l'accepter totalement. Il était ainsi, trop humble pour accepter un compliment.

- C'est une menace ou une promesse ? Parce que je risque fortement d'accepter cette offre. Après tout, cela va sans dire que ta compagnie m'est très agréable.

De l'humour ? En partie oui, car s'il utilisait souvent ce mécanisme pour se défendre et masquer son inconfort, l'humour pouvait aussi être utilisé pour amener de façon un peu plus légères ses pensées profondes et sincères. C'était le cas ici, bien sûr, car avec elle il n'avait pas besoin de faire semblant et, aussi étrange que cela puisse paraître, il avait le sentiment qu'être lui-même avec elle était..suffisant. Pas besoin de se forcer, de surcompenser : être lui-même semblait faire l'affaire.
Laissant la demoiselle amener un paquet de cartes, le globe-trotteur se servit un autre verre duquel il but une petite gorgée avant de réfléchir à un jeu. Hum, il n'avait jamais été un grand joueur ou parieur mais avait quelques expériences de soirées de jeux dans des bars : cela devrait faire l'affaire.

- Allez, une petite bataille pour se mettre en jambe. On verre ensuite ce que tu vaut en poker. D'accord ?

Souriant face à cette petite provocation, conscient de l'enjeu, ignorant totalement quel genre de dossier il allait pouvoir sortir s'il était amené à perdre, le jeune homme sirota une autre gorgée de ce poison liquide avant de reposer le verre sur la table. Voyant sa partenaire se mettre à l'aise en enlevant ses chaussures, le jeune homme tapota légèrement sa propre cuisse afin d'inciter la belle à étendre ses jambes en se servant de lui comme support : autant qu'elle profite de toute la longueur du canapé pour se relaxer si elle le désirait.
Les cartes furent mélangées, les règles remémorées et ainsi le jeu pu commencer. L'espace de quelques minutes les cartes s'enchaînèrent les unes après les autres jusqu'à ce que les deux participants ne pensent plus qu'au jeu, souriant à chacune de leurs victoires éphémères en oubliant le danger qui les avait fait se réfugier ici au commencement. C'était agréable d'être avec elle, agréable de ne pas penser au lendemain, agréable de simplement s'amuser en dépit des circonstances. À sa grande surprise, en comptant leurs cartes respectives à la fin de la première partie, le jeune homme arriva en tête ce qui ne signifiait qu'une chose il avait raté de peu l'occasion de révéler un de ses gros dossiers. Cela n'était que partie remise, bien sûr.

- Alors, quel dossier croustillant vas-tu donc me sortir ?

Se drapant d'un léger sourire moqueur, ne pensant bien sûr pas à mal, Nathanael attrapa son verre et le tendit à la demoiselle pour l'inciter à trinquer avec lui : un peu d'alcool en bouteille ne lui ferait probablement pas de mal si c'était un dossier épineux.

- Bien entendu, il va sans dire que tout ce qui est dit dans cette pièce ne sortira pas d'ici. Je serai muet comme une tombe.

-



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Message(#) Sujet: Re: [TERMINE] L'impuissance est mortelle - PV Nathanaël [TERMINE] L'impuissance est mortelle - PV Nathanaël EmptyVen 19 Avr - 10:26

Elle était prête à oublier ce qui se déroulait en dehors de cette pièce. Elle était ici, seule avec Nathanaël, et elle commençait clairement à se détendre. C'était incroyable comme elle appréciait la présence de cet homme à ses côtés. Il était discret, elle était explosive. Ils se complémentaient l'un et l'autre, tirant les meilleurs côtés de chacun. Elle appréciait également son humour. Elle laissa un petit rire s'échapper de sa gorge tandis qu'il lui demandait s'il s'agissait là d'une menace ou d'une promesse.

Alors on part sur une promesse. Tant que tu ne me mets pas un hippogriffe dans les parages, j'endosserai avec plaisir le rôle de ta groupie qui te suis dans les moindres pas. Je peux me révéler une véritable fan de tes faits et gestes. Et crois-moi, ça ne sera pas difficile, je le suis déjà !

Car clairement, la compagnie de l'homme pour la jeune femme était également très très agréable. Elle lui lança un regard de défi, un sourire en coin sur les lèvres. Elle s'était imaginée, plus d'une fois, ce que sa vie pouvait être s'il se passait réellement quelque chose avec le professeur. Elle avait été attirée par lui dès leur première rencontre, le mentionnant comme le "SexyBoy" à sa meilleure amie. Si elle était encore jeune et pouvait encore passer d'un homme à l'autre, elle commençait cependant à penser à d'autres choses, à ce qu'une vie pouvait être avec un seul et même homme.Elle ne savait pas si Nathanaël pouvait être cet homme mais elle se l'était tout de même imaginé. Elle avait bien failli se laisser complètement aller avec le premier Nathanaël, mais il avait foiré. Quant à Andrew, même si leur coeur avait battu à l'unisson le temps d'une nuit, c'était tout ce qu'ils étaient : une simple nuit.
Elle rapporta un jeu de cartes et l'homme proposa une bataille. Elle acquiesça, bien contente qu'il mentionne un jeu qu'elle connaisse. Pour ce qui était du poker, elle eut un petit pincement de lèvres tout en déglutissant.

J'ai intérêt à me surpasser sur la bataille alors le poker c'est... loin d'être un ami !

Elle haussa les épaules, un peu penaude, avant d'accepter la proposition de l'homme et d'installer ses jambes sur les siennes. Ce rapprochement était parfait, elle était en parfaite position pour gagner, c'était évident ! Le jeu débuta et les cartes s'abattirent les unes après les autres. Petit à petit, Avril fut prise d'un doute. Elle n'était, finalement, pas certaine de gagner. Le jeu était serré. Au final, comme elle l'avait appréhendé, elle fut classé au rang des perdants.

Mince, j'ai mal triché...

Une boutade, bien évidemment. Elle se redressa alors, attrapant son propre verre pour trinquer avec l'homme. Elle pit une gorgée tandis qu'il lui promettait que tout ce qu'elle dirait ne sortirait pas d'ici. Pendant un court instant, elle fut tentée de lui révéler son plus grand regret. Pendant un court instant, elle fut prête à lui dire ce qu'elle avait fait et ce pourquoi elle se détestait. Finalement, elle n'eut pas envie de lui faire peur de suite, il faudrait sans doute boire un petit peu plus pour lui révéler cela, peut-être plus tard. Elle fit donc mine de réfléchir avant d'afficher un grand sourire sur les lèvres.

Et bien, j'étais toute petite. Je ne devais pas avoir plus de six-sept ans. On vivait près d'une forêt. Avec mon frère, on a décidé de construire une cabane, de nos propres mains. De toute façon, je n'avais pas encore révélé de magie... hum... et mon frère ne maîtrisait pas la sienne. Elle se replongea un instant dans ses souvenirs avant de continuer. Cette cabane était magnifique. On avait trimé, ça faisait plusieurs semaines, si ce n'est pas mois qu'on était dessus. C'était en plein été et on avait enfin fini. On était fiers ! Et puis, en tant que nana du groupe, déjà coquette, j'avais envie de la décorer. Alors on est allés à la recherche de décos. Je me suis retrouvée en haut d'un arbre - oui j'étais un peu casse-cou à l'époque -, obnibulée par une boule de musique qui se balançait sur le bout d'une branche. Elle lança un regard amusé à son compagnon, essayant de deviner s'il voyait où elle voulait en venir. Je m'étais dis que ce serait parfait, cette boule produirait de la musique juste pour notre cabane, il nous la fallait. Alors je l'ai prise en pleine main. Et j'ai commencé à hurler. A cet âge-là, je ne savais pas que les abeilles avaient une telle maison. Elles ont commencé à me piquer, les unes après les autres. Je suis tombée de la branche, bien évidemment, en voulant me protéger, et je me suis cassée le poignet. Elles n'étaient plus sur moi, ne m'avaient pas suivis dans ma chute. Sauf que j'ai commencé à gonfler. A sérieusement gonfler ! Mon frère, d'abord paralysé par mes cris, s'est mis lui-même à crier. Crois-moi, TOUT le village l'a entendu. Il avait réussi à amplifier sa voix. Heureusement, ce sont mes parents qui sont arrivés les premiers et on a tous transplané, directement à Ste-Mangouste ! Résultat : un poignet cassé et une allergie aux piqûres d'abeilles révélée. Je ne suis restée que 24h à l'hôpital, ils m'ont bien rabiboché... sauf que je suis restée avec des marques des piqûres pendant deux semaines ! T'y crois-toi, j'avais des marques partout, j'en avais super honte, surtout moi qui adorais déjà me faire toute belle ! Elle lança un regard horrifiée à Nathanaël, totalement prise dans son monologue. Il faut dire qu'elle avait réellement mal vécu ces deux semaines. Finalement, elle haussa les épaules : Je ne suis plus jamais retournée dans cette forêt depuis !

Elle se mit à rire un instant, se remémorant cette histoire. Elle prit une nouvelle gorgée de whisky, qui, quant à lui, commençait doucement à lui monter à la tête. Elle réinstalla ses jambes sur celles de l'homme.

Si jamais tu fais un cours sur ces insectes, préviens-moi, histoire que je me cache à l'autre bout de la propriété !



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Message(#) Sujet: Re: [TERMINE] L'impuissance est mortelle - PV Nathanaël [TERMINE] L'impuissance est mortelle - PV Nathanaël EmptySam 20 Avr - 0:03

L'impuissance est mortelle




Pendant plusieurs années le jeune homme avait brûlé sa vie par les deux bouts, enchaînant les soirées alcoolisées et les nuits un peu plus agitées sans se soucier du lendemain, sans se soucier de la sacro-sainte gueule de bois qui finissait toujours par pointer le bout de son nez. Pourquoi se tuer ainsi, à petit feu ? Parce que quand ils étaient avec ses camarades – moldus ou non – et qu'il riait et buvait jusqu'à en perdre la raison, l'espace d'un instant, l'espace de quelques heures, il pouvait à quel point sa vie était un foutoir sans nom. À cette époque il en était encore à un stade de sa vie où il se cherchait, tentant d'oublier sa vie amoureuse tout simplement déplorable et sa vie familiale – si une telle chose existait encore – qu'on pouvait aisément qualifier de catastrophique. Alors oui il avait voulu vivre à cent à l'heure sans se soucier du reste, vivre sur la voix rapidement sans se demander s'il allait se planter ou non : vivre pour oublier à quel point il avait été un échec à tous les niveaux. Encore aujourd'hui la bouteille devait lui représentait exactement cela, sa capacité à oublier, à s'oublier et, si désormais il buvait surtout pour s'amuser et se relaxer, une petite voix dans sa tête ne lui cessait de lui rappeler ses vieux travers.
Était-ce sage d'oublier son passé au fond d'une bouteille ? Pas le moins du monde mais c'était tout ce qu'il avait toujours connu, n'ayant jamais appris à faire face et parler de ce qu'il ressentait réellement, mais en côtoyant d'autres adultes depuis son arrivée à Poudlard il réalisait à quel point il était une épave, parfois. Il ne le montrait pas, n'en parlait pas non plus, pas même à sa chère Aurora, mais il n'en pensait pas moins : ses sourires enjôleurs ne pouvaient pas durer éternellement.

Mais ce soir-là il n'avait pas la volonté d'y penser, pour une fois, et ce simple constat le frappa en plein visage : c'était grâce à la présence d'Avril. Jusqu'à présent le jeune homme avait toujours été attiré par des femmes brisées comme si sa mission était de les réparer et, d'une certaine façon, il avait apprécié ce rôle de chevalier servant. Le problème ? Il ne s'était jamais soucié de ce qu'il désirait réellement, de quel genre de personne pourrait réellement le compléter et le rendre heureux et, ce soir-là, avec le feu pour seul témoin, il se rendait compte que la demoiselle arrivait à lui faire oublier tout le reste par sa seule présence et quelques traits d'humour. Elle était pétillante à n'en pas douter, devait aussi avoir son lot de blessures cachées, mais pour le reste ? Elle était douce, apaisante et avait ce petit quelque chose en plus que Nathanael n'arrivait pas encore à pointer du doigt.
Pourquoi ne pas tenter sa chance ? Parce qu'il supposait qu'au vu des circonstances la demoiselle n'avait pas la tête à cela et que, pour l'heure, si jouer aux cartes et boire un peu était ce qui pouvait lui éviter de penser aux récents événements, alors Nathanael s'y plierait bien volontiers. Souriant à la remarque de la demoiselle sur le fait d'être sa groupie et tout le reste, ne sachant pas vraiment quoi répondre sur le coup, il poursuivit la conversation jusqu'à ce que l'histoire secrète de sa partenaire lui fut révélée.
Attentif comme toujours, les oreilles bien ouvertes, le globe-trotter se délecta de l'histoire tout en passant d'un air pensif sa puissante et chaude main sur les jambes de cette beauté. Il écoutait chaque mot, chaque petit détail avec un sourire amusé sur les lèvres et, en prenant une nouvelle gorgeait, réalisait que l'alcool commençait aussi à faire effet de son côté. Était-ce la fatigue qui diminuait sa résistance à l'alcool, ce soir-là ? Probablement, très probablement d'ailleurs mais ce n'était pas plus mal ainsi. Il savait que sa langue finirait par se délier plus qu'il ne le voudrait, très bientôt. C'était comme cela que fonctionnait ce poison en bouteille, avec lui.

Puis vint la conclusion de cette histoire, cette boule disco transformée en ruche et, s'imaginant la scène dans la tête, le jeune homme ne put retenir un fou rire qui le plia presque en deux. C'était merveilleux ! Il n'avait jamais ri comme cela depuis une éternité et, sans pour autant se moquer du malheur de sa partenaire, il ne pouvait retenir son rire franc et clair alors qu'il sentait quelques larmes incontrôlées venir se faire une place aux coins de ses paupières. Comment résister ? Il ne le voulait pas, ne le pouvait pas.

- J'suis vraiment désolé ! Je ne voulais pas me moquer mais je ne pouvais pas m'en empêcher, j'ai la scène en tête maintenant ! Oh ma pauvre !

Le rire était le meilleur remède contre le malheur, Nathan le savait mieux que personne et, d'une certaine façon, il espérait que cette petite crise de rire serait communicative. La jeune June avait besoin de cela, en ce moment plus qu'en aucun autre. Il lui fallut plusieurs bonnes dizaines de secondes pour que son ventre arrête de le faire souffrir et quelques secondes de plus pour que le rire s'estompe petit à petit, épinglant sur son visage un sourire amusé qui n'était pas prêt de s'en aller.

- Bon allez, je vais être bon prince. On va essayer d'équilibrer un peu la balance, okay ? Puisqu'on en est à parler de dossiers, je vais te donner l'opportunité de me démystifier un peu. Trois questions. Je vais te laisser me poser trois questions de ton choix, les plus embarrassantes et personnelles possibles si cela te fait plaisir, comme ça on sera à égalité. Est-ce que le marché te semble équitable ?

En sortant ces mots de sa bouche le jeune homme sut immédiatement qu'il allait le regretter mais, d'une certaine façon, peut-être espérait-il que lever quelques secrets sur son passé ou ses pensées profondes – peut-être même sur ce qu'il pensait de la demoiselle – permettrait de renforcer davantage leur relation. Après tout ils ne se connaissaient que très peu et, même s'il ne l'avouait pas toujours, force était de constater que l'alcool aidait à se lâcher un peu plus. Finissant son second verre d'une seule traite avant de s'en resservir un autre, Nathanael se tourna vers Avril et l'accueillit d'un petit sourire malicieux avant de conclure par :

- Allez, je t'écoute. Demande moi n'importe quoi. Et je te préviens, avec deux verres dans le nez je suis un véritable livre ouvert.

Cette dernière partie était un mensonge d'une certaine façon, car il n'avait jamais eu besoin de l'alcool pour déposer son âme sur un plateau et dévoiler ce qu'il pensait sincèrement et profondément. Il était ainsi, sans filtre, sans arrières pensées et Avril allait pouvoir en faire l'expérience. Si elle avait jamais eu le moindre désir de savoir ce qui se cachait sous ce sourire et cette veste en cuir, si elle avait jamais eu besoin de clarifier les choses, de percer à jour le londonien ou de crever un abcès  : il n'y avait pas de meilleur moment que celui-ci.


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Message(#) Sujet: Re: [TERMINE] L'impuissance est mortelle - PV Nathanaël [TERMINE] L'impuissance est mortelle - PV Nathanaël EmptySam 20 Avr - 10:58

Elle était prise dans l'ambiance qu'ils s'étaient eux-même créée. Seuls dans cette salle conviviale et chaude, devant ce feu de cheminée qui crépitait en arrière-fond et un verre de whisky à la main, Avril se sentait bien. Elle en oublia les enfants dans l'infirmerie, elle en oublia les derniers événements, elle en oublia son impuissance et incapacité à protéger ceux qu'elle aimait. Elle avait ses jambes sur celles de l'homme pour lequel elle en pinçait, homme qui lui caressait nonchalamment ses gambettes. Elle racontait son histoire, comme s'il s'agissait d'une épreuve incroyable dont elle était arrivée perdante. Elle fut perdue, un instant, dans leur cocon chaud, isolés du reste du monde. Il n'y avait plus que Nathanaël et elle. C'était un moment rêvé pour elle. Elle en profitait pleinement. Elle ressentit des petits picotements quand il passa sa main sur ses jambes, elle aimait ce contact, elle appréciait cette douceur, elle eut envie qu'il continue. Elle joua la comédie pour son histoire, utilisant un ton grave et horrifié pour expliquer sa chute. Elle passa pour la petite fille énervée de ces marques qui l'avaient poursuivies, des jours durant. Elle semblait avoir joué son rôle à la perfection : Nath explosa de rire, littéralement. Avril émit d'abord un petit rire de son côté puis, voyant l'état dans lequel se trouvait son compagnon, elle finit par lâcher les vapes et se lança dans un fou rire, commun au sien. Elle sentit les larmes monter sur ses yeux, finissant par couler le long de ses joues. Elle sentit les muscles de ses flancs se contracter, au point qu'elle en eut mal. Elle sentit ses épaules se détendre tandis qu'elle les dernières pensées la créature s'échappèrent de son cerveau. Elle sentit combien ce fou rire était exaltant et sauveur. Elle sentit combien elle manquait de souffle à force de rire et de pleurer en même temps.
C'était absolument ce qu'il lui fallait. C'était Nathanaël qui le lui avait permis.
Le professeur s'excusa, elle secoua la tête, séchant les larmes avec ses doigts, tentant tout de même d'éviter à son mascara de couler.

Oh bah ne t'excuse pas ! Toi au moins, tu n'as pas la photo qui te rappelle ce moment à chaque fois, mon père m'a prise en photo, ce fourbe, quand j'étais encore toute gonflée ! Il la montre à chaque dîner avec des amis, il est horrible !

A vrai dire, elle en riait à chaque fois aussi. C'était bien dommage qu'elle n'ait pas cette photo sur elle, elle l'aurait bien montré à Nathanaël ce soir.
En bon gentleman qu'il était, il proposa de rééquilibrer la balance. Avril lui lança un regard intéressé, amusée par la situation. C'était incroyable comme en quelques instants, elle était passée de la peur au rire. Il n'y avait vraiment pas grand monde qui lui permettait de se sentir ainsi aussi bien aussi rapidement. Elle prit une nouvelle gorgée de son verre. Cette fois-ci, elle retira ses jambes de celle de son acolyte, un peu avec regret pour se mettre à genoux sur le canapé, se rapprochant tout de même subtilement de lui.

Tu veux un troisième verre alors ? Peut-être que tu me diras vraiment plein de choses sur toi, c'est qu'on ne connait vraiment pas bien le professeur Nathanaël Armstrong ! Bon, la première question m'est essentielle. Je la demande à chaque personne qui compte pour moi, tout simplement parce qu'il me semble être la chose la plus importante : quelle est ta date de naissance ?

Il allait très certainement être surpris. Oui, sauf qu'Avril adorait faire des cadeaux aux personnes qu'elle aimait. Elle adorait passer du temps à chercher un cadeau qui correspondait au lien qui l'unissait à la personne en face. Elle adorait faire plaisir aux autres, elle adorait voir leur visage, leur sourire quand le cadeau était dévoilé. Alors clairement, il était important pour elle de savoir quand était né Mr Nathanaël Armstrong.

Question facile, on se l'accorde ! Passons un niveau au-dessus : Tu as fait le tour du monde. Qu'est-ce qui t'a poussé à revenir ici et non pas à faire ta vie ailleurs ?

Avec cette question, Avril parvenait à englober plusieurs choses. Elle espérait bien qu'il lui explique comment il en était arrivé à découvrir le monde, ce qu'il y avait appris et ce qui l'avait poussé à revenir. Le regrettait-il ? Avait-il eu des obligations, ici en Angleterre ? Avait-il vécu des choses qui l'avaient poussé à revenir près de sa famille ? Elle ne voulait pas jouer la psychologue avec lui, elle voulait simplement en apprendre d'avantage sur lui.

Troisième question : quel est ton style de nana ?

Ses yeux pétillèrent d'intérêt. Mine de rien, elle se rapprocha d'avantage. Elle avait posé son coude sur le dos du canapé, sa tête posée sur sa main. Elle le regardait avec un petit sourire enjoliveur. La réponse était attendue et, quelque part, elle espérait entendre certaines choses. Après tout, c'était lui qui lui avait permis de poser toutes ces questions, à lui d'assumer maintenant !


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Message(#) Sujet: Re: [TERMINE] L'impuissance est mortelle - PV Nathanaël [TERMINE] L'impuissance est mortelle - PV Nathanaël EmptySam 20 Avr - 16:36

L'impuissance est mortelle




Ayant vécu en ville la majorité de sa vie, sous l’œil attentif et scrutateur de ses parents, le jeune homme n'avait pas d'histoire à raconter aussi trépidante que celle de sa partenaire et c'était justement pour cela qu'il l'écoutait bien volontiers. Souriant à pleines dents en tentant de calmer son fou rire, lorsque l'existence d'une photo du résultat fut mentionnée le jeune professeur n'hésita pas un seul instant.

- Oh ? Il faudra que tu me la montres, un jour !

Bien entendu il savait que les chances que cela se produise étaient minimes, infimes même mais quel mal y avait-il à demander ? Sur un malentendu cela pouvait effectivement passer. La discussion se poursuivit et, enfin, le londonien laissa à sa partenaire l'opportunité de le connaître un peu plus au travers de trois questions de son choix. Bien sûr le chiffre trois avait été sélectionné totalement au hasard et, si le résultat était concluant, l'Armstrong n'hésiterai pas à la laisser en poser d'autres. Mais pour l'heure il se concentra sur celles qui lu furent posées à commencer par sa date de naissance qui, selon les dires de la demoiselle, semblait importante. Pour quelle raison ? Un vrai mystère mais, si Nathan ne vivait pas toujours très bien son âge, il n'avait pas à cœur de le cacher. Surtout pas à elle.

- Important ? Tu veux savoir à quel point je suis vieux ? Eh bien, ma chère, si tu veux tout savoir je suis né le 7 août 1994. Un vrai petit Lion. Satisfaite ?

Il avait fréquenté plusieurs personnes qui croyaient fermement en l'influence des signes astrologiques sur la personnalité d'un individu, mais Nate n'avait jamais pris le temps de se pencher sur son propre signe pour savoir si cela se vérifiait. Le ferait-il ? Probablement pas, il préférait partir du principe que sa personnalité était la résultante de ses propres choix plutôt que d'une force surnaturelle sur laquelle il n'avait aucune emprise.
Puis vint la seconde question plus personnelle, afin de mettre en lumière la raison qui l'avait poussé à s'installer ici plutôt que dans n'importe quel autre pays du monde. Il avait sillonné tous les pays d'Europe, d'Amérique et d'Asie durant ces dernières années si bien qu'il n'était pas idiot de penser que l'un d'entre eux aurait pu faire un foyer de qualité pour un homme aussi curieux que lui. Souriant en repensant à quelques uns de ses voyages, il jeta un œil discret à sa partenaire avant de s'écarter légèrement d'elle, fourreau sa main dans la poche droite de son pantalon pour en sortir un paquet de cigarettes. Portant l'un de ces poisons en tube à sa bouche avant de l'allumer, posant ensuite le paquet à moitié rempli et son zippo sur la table, Nathanael tira une bouffée de ce poison qui remplit un instant ses poumons.
Rejetant sa tête en arrière, s'étant légèrement écarté d'Avril pour lui éviter de respirer de cette fumée dont elle ne voulait peut-être pas, le globe-trotteur laissa quelques secondes de silence s'installer alors que son esprit venait gratter la surface et arracher quelques souvenirs enfouis juste sous la ligne de flottaison. Pourquoi ici, parmi tous les choix possibles ? La réponse n'était pas simple mais, avec un coup de pouce de l'alcool, il se sentait d'humeur à ouvrir cette partie de son âme à la belle blonde.

- J'ai pensé plusieurs fois à m'installer en Europe de l'Est ou en Nouvelle-Zélande, près de mon boulot et de ces créatures que j'adore. Pourquoi je ne l'ai pas fait ? J'adore pourtant toujours autant ma vocation et le fait de voyager, de découvrir de nouveaux endroits et de nouvelles cultures. J'imagine qu'en prenant de l'âge d'autres envies sont venues se greffer à celle-ci.

Prenant une nouvelle bouffée de ce poison qui s'extirpa ensuite entre ses narines, sentant les effets conjoints du tabac et de l'alcool prélever leur dû sur sa concentration, le jeune passionné laissa la fumée sortir quelques souvenirs supplémentaires avant de poursuivre son explication.

- En premier lieu je pense que j'ai voulu prouver à ma famille et à moi-même que j'étais capable d'être autre-chose qu'un simple globe-trotter. Capable d'apporter ma pierre à l'édifice et de partager ce que j'avais pu découvrir. Un passage de flambeau, d'une certaine façon. Et, dans un second temps, j'imagine que l'âge m'a aussi poussé à vouloir me poser, m'installer, construire quelque chose. Logique, non ?

Pendant un temps il ne s'était pas senti digne ou pas assez stable pour construire quoi que ce soit avec qui que ce soit, mais était-ce différent à présent ? Oui, il avait grandi et mûri depuis son arrivée à Poudlard et acceptait désormais plus facilement ses désirs profonds. Arriver à créer quelque chose avec quelqu'un était une toute autre paire de manches mais, pour l'heure, l'acceptation était le tout premier pas qu'il avait à franchir.

- En revenant à Londres j'ai reçu une lettre de ma mère me parlant de l'ouverture d'un poste à Poudlard. Je dois avouer, en toute franchise, qu'en plus de me lancer un défi personnel j'ai sans doute vu cette opportunité comme une occasion de regagner une partie de l'estime que ma mère avait pour moi.

En évoquant ce passage il se rappela de la scène, se remémorant l'idée de brûler la lettre de sa mère plutôt que de la lire jusqu'au bout et, fort heureusement, il ne l'avait pas fait. Pourquoi ? Parce que malgré le mépris qu'il avait pu lire dans les yeux de ses géniteurs en plus d'une occasion il n'avait jamais totalement perdu l'espoir d'un jour y lire de la fierté. Dans les yeux de sa mère, en tout cas, car pour son père l'affaire était close depuis très longtemps.

- Je ne sais pas combien de temps je resterai ici mais, pour le moment, je le fais parce que ces jeunes ont besoin de nous. Ont besoin d'adultes, de piliers sur lesquels se reposer comme toi ou moi. Oui, c'est surtout pour eux que je reste.

Vint ensuite la question la plus personnelle de tous et, en réfléchissant à une réponse, Nathanael Elias Armstrong plongé dans ses souvenirs de toutes celles avec qui il avait partagé un morceau de sa vie. Il se rappelait d'Ula, de Kenzie, de la jeune Anna qu'il avait rencontré à la fin de ses études à Poudlard, ou encore de la belle Sahra rencontrée durant l'un de ses séjours en Norvège. Qu'avaient-elles toutes en commun ? Elles étaient brisées sous bien des aspects mais, sous ces blessures, se cachait une certaine chaleur qu'aucun artifice n'avait jamais su masquer ou brider. Elles étaient franches, naturelles et si Nathan était incapable d'établir un profil type d'une femme parfaite il savait ce qui l'avait plu chez toutes ces femmes.

- Ah, très intéressante question. J'ai remarqué que les femmes avec qui j'ai fait un bout de chemin étaient bien différentes mais avaient ce petit côté pétillant, nature et sans artifice en commun. Mais si je devais évoquer un type de femme qui me plaît, plus exactement si je devais mentionner une femme qui me plaît vraiment je dirais...

Il allait le dire, il devait le dire : c'était trop tard pour faire machine arrière. Finissant la moitié de son troisième verre pour se donner une dose de courage, il rejeta la tête en arrière de nouveau en laissant la fumée de sa cigarette remplir ses mouvements une dernière fois. Lentement, doucement, repoussant cette appréhension ridicule de côté pour ne pas qu'elle bloque les mots dans sa bouche, il tourna la tête et, se fendant d'un sourire discret mais pourtant très sincère, creva l’abcès avec le même calme qu'on lui connaissait.

- Toi.

Pendant quelques secondes il resta là à l'observer la belle sans trop savoir ce qu'elle allait pouvoir dire ou faire de cette information mais, si elle doutait, elle pourrait voir dans les prunelles du jeune homme une honnêteté sans égal. Hochant discrètement la tête comme pour appuyer et confirmer ses propos, pour confirmer qu'il n'était pas en train de se moquer ou de se jouer d'elle, il se pencha en avant et laissa le reste de sa cigarette se consumer dans le cendrier posé sur la table basse.

- À court de questions ?

L'occasion était lancée, comme prévu. Si elle avait des questions, des doutes ou des demandes alors Nate serait évidemment là pour y répondre.

Un livre ouvert. Un véritable livre ouvert.


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Message(#) Sujet: Re: [TERMINE] L'impuissance est mortelle - PV Nathanaël [TERMINE] L'impuissance est mortelle - PV Nathanaël EmptyMar 23 Avr - 10:43

Elle rigolait de sa photo. Nathanaël, prit dans l'ambiance, lui demanda de la lui montrer un jour. Elle haussa bêtement les épaules, grimaçant légèrement en même temps.

Faudrait que je reparle à mon père pour ça, mais qui sait, peut-être qu'un jour je te la montrerai !

Avril avait bien conscience qu'elle était en froid avec son paternel pour... une stupidité. Mais elle était têtue et il l'était aussi. De toute façon, à chaque fois qu'elle tentait de revenir vers lui, il reprenait son speech comme quoi elle était en danger en Angleterre et lui demandait de revenir au Canada illico. La cracmole balança sa main en l'air, comme pour dire qu'il s'agissait d'une histoire pour une autre fois et commença son interrogatoire. La première était facile et Avril eut un petit sourire en coin énigmatique devant la surprise du jeune homme. Elle avait une bonne mémoire des dates de naissance. Aussi nota-t-elle, quelque part dans son cerveau, celle du professeur. Elle nota également qu'ils avaient huit ans d'écart. C'est pas si terrible !

C'est enregistré ! Reste sur tes gardes le 7 août prochain, tu auras sans doute une surprise !

Elle n'en dit pas plus, sa phrase suffisait à lui faire comprendre qu'elle souhaitait simplement lui offrir un cadeau pour son anniversaire. Pour ce qui était des signes astrologiques, Avril était bien trop nulle dans ces significations. Il est vrai que c'était une question de psychologie mais elle n'avait pas choisi cette option, la trouvant un peu trop abstraite et n'étant clairement pas certaine qu'il y ait un véritable lien. C'était comme les histoires de prénoms. Apparemment, une personnalité type se cachait derrière chaque prénom. Enfin, qui sait, peut-être se trompait-elle, à flirter avec un Lion tandis qu'elle était Taureau ?
Elle posa alors sa seconde question et Nathanaël prit plus le temps de réfléchir. D'ailleurs, il sortit même une cigarette, ce qui trahit son malaise. Apparemment, ses choix n'avaient pas toujours été faciles à faire. Avril n'aimait pas la cigarette. Elle n'aimait pas l'odeur et ne trouvait pas ça super sexy un mec qui fume. Enfin, Nathanaël ne pouvait pas être parfait et elle savait bien que tout le monde avait une mauvaise tentation. Si la cigarette était celle du professeur, la nourriture, quant à elle, représentait celle de la cracmole. L'homme semblait bien savoir que sa propre tentation n'était pas appréciée par tout le monde puisqu'il s'écarta d'elle pour lui éviter les relents de fumée. Elle eut un petit sourire en remarquant cette attention.
La question qu'Avril lui avait posé semblait porter ses fruits. Nathanaël se lança, expliquant qu'il aurait effectivement pu rester en Nouvelle-Guinée qu'il aurait adoré mais qu'il avait eu envie de se poser et, surtout, de prouver qu'il le pouvait à ses parents. Ainsi ses parents n'avaient pas dû apprécier son petit tour du monde. Du moins pas autant qu'il l'aurait préféré. Il avait sûrement dû recevoir des remarques de leur part et Nathanaël, cherchant un amour parental, avait donc fini par céder. Il avait envie qu'ils soient fiers de lui et heureux dans son choix de carrière. Il confirma d'ailleurs ces théories lorsqu'il mentionna la lettre de sa mère. Ainsi, c'était elle qui l'avait poussé à devenir professeur à Poudlard. Elle avait une vision de l'avenir de son fils, elle en profitait pour la lui offrir sur un plateau d'argent. Lorsque le professeur expliqua qu'il avait postulé essentiellement pour aller dans le sens de sa mère, Avril se pinça les lèvres. Appréciait-il réellement son poste et ce qu'il accomplissait ici ? N'était-il pas plus heureux en faisant le tour du monde et en découvrant des bestioles plus bizarres les unes que les autres ? Avril se demanda également ce que l'homme avait bien pu faire pour "tomber" dans l'estime de sa mère. Elle se retint de poser la question, ce n'était pas le moment.
Ce qui était bien, dans les études que la cracmole avait réalisées, c'est qu'elle avait appris à contenir sa curiosité. Quelques années auparavant, elle n'avait aucune retenue, posant ses mille et une questions aux mauvais moments, parvenant souvent à énerver ses interlocuteurs. Aujourd'hui, elle avait appris à noter mentalement ses questions, sous forme de listes, et à les exposer au moment opportun. Ici n'était pas le moment opportun.
Finalement, Nathanaël expliqua que s'il était entré pour briller aux yeux de sa mère, il restait surtout pour aider les jeunes de l'école. Un petit sourire se dessina sur les lèvres de l'étudiante. Elle acquiesça doucement, répondant enfin au long monologue de son interlocuteur.

Tu n'as pas l'air d'avoir une vie familiale très calme. C'est normal de vouloir se poser, c'est normal de vouloir une autre vie passé une certaine période de sa vie, mais en général, on le fait pour nous, pas pour ses parents. Est-ce que tu apprécies au moins de donner es cours à des élèves ? Que tu souhaites aller dans le sens de tes parents peut se comprendre, mais il ne faudrait quand même pas que ce soit contre ton plaisir, tu as encore de longues années devant toi, ce serait dommage que tu les passes à faire quelque chose que tu n'aimes pas.

Elle lui fit un sourire plus sincère, sachant pertinemment qu'elle venait donc de lui poser plus de questions que ce dont elle avait le droit. Mais bon, ils étaient partis dans la discussion, elle n'allait pas s'arrêter là ! Maintenant qu'il venait de la lancer...
La fameuse troisième question tomba. Nathanaël sembla se plonger dans des souvenirs. Il répondit, sans hésiter. Elle eut un petit sourire amusé lorsqu'ils lui fit comprendre qu'il y avait eu un certain nombre de nanas dans ses bras. Elle n'allait rien dire, surtout pas elle. Hum.
Sa réponse s'orienta finalement pour mentionner une femme en particulier. Avril se fit plus intéressée. Tous les potins étaient bons à prendre. Surtout que Nathanaël laissait le suspense planait. Elle sentit son coeur battre un peu plus vite, comme si elle espérait une chose dont elle n'était pas certaine d'obtenir. Elle savait qu'elle lui plaisait, ce n'était pas difficile à déceler. Mais il n'avait jamais rien tenté avec elle, alors pourquoi la mentionnerait-il, elle ? Pourtant, elle espérait. Il finit son verre, la faisant bouillir intérieurement dans l'attente. Elle était prête à le secouer pour qu'il parle plus vite. Il finit par terminer sa phrase. Et même si elle avait espéré cette réponse, elle sentit son coeur rater un battement. Sa respiration se fit plus rapide et le rouge monta clairement à ses joues. Satané peau de blonde... Ses yeux pétillaient d'un mélange de fierté et de bonheur. Tous ces petits mois passés à le mentionner comme le SexyBoy de l'école et à flirter avec lui. Tous ces petits mois passés à fantasmer dessus et à espérer qu'une petite chose se passe. Il était difficile de le cerner, bien trop mystérieux et calme. Il était compliqué de savoir ce qu'il pensait mais, finalement, il s'était dévoilé.
Il lui demanda si elle avait d'autres questions, elle se mordilla l'intérieur de la joue. Bon, il s'était lancé, peut-être était-ce à son tour de répondre ?

Et bien, j'aimerai avoir ton avis sur une petite chose.

La cigarette terminée, il s'était de nouveau rapproché d'elle. Il n'y avait plus grand chose qui la séparait de lui. Elle se rapprocha alors d'avantage, posant doucement sa main sur la joue de l'homme. Elle plongea ses yeux dans les siens, comme pour se donner du courage avant de clairement se rapprocher pour finir par l'embrasser. Elle sentit les lèvres de l'homme contre les siennes, elle sentit la chaleur de son visage sur le sien, elle sentit la peau de sa joue sous sa main, elle se laissa complètement happée par ce baiser qu'elle avait plus d'une fois imaginé. Cela ne dura que quelques secondes mais ce fut quelques secondes folles pour Avril. Son coeur battait la chamade, sa peau frissonnait sous la veste de Nathanaël qu'elle portait toujours, sa respiration avait du mal à être régulière.
Elle finit par se reculer, un sourire en coin sur les lèvres. Elle lui lança un regard interrogateur, étant tout de même assez certaine qu'il avait au moins apprécié autant qu'elle.


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Message(#) Sujet: Re: [TERMINE] L'impuissance est mortelle - PV Nathanaël [TERMINE] L'impuissance est mortelle - PV Nathanaël EmptyMar 23 Avr - 20:19

L'impuissance est mortelle




Même si rares étaient les personnes à se rappeler du jeune Armstrong lors de ses jeunes années à Poudlard, lorsqu'il n'était qu'un Poufsouffle de plus noyé dans la masse, certains privilégiés comme Aurora savaient pertinemment qu'il n'avait jamais aussi charmeur et fringuant que maintenant, passant de l'état de chenille à celui de véritable papillon lorsqu'il quitta ces murs pour partir à la découverte de ce monde. Pendant longtemps il avait vécu dans l'ombre grandissant et écrasante de ses parents, n'existant que pour leur plaire et pour leur arracher un petit sourire de satisfaction, en vain bien entendu, mais ce fut à l'aube de sa majorité qu'il apprit qu'il y avait une autre façon de vivre sa vie. L'avait-il découvert tout seul ? Non, pas le moins du monde et de bien des façons il remerciait les moldus qui avaient partagé son quotidien pendant les quelques années qui suivirent. Ces hommes et femmes ne connaissaient rien à la magie, rien du monde auquel Nathanael Elias Armstrong appartenaient mais ils avaient pu lui prodiguer quelques précieux conseils, lui ouvrir les yeux en se basant sur leurs propres expériences. Était-ce pour cela qu'il leur vouait un tel intérêt, une telle admiration malgré leur ignorance ? Assurément car il n'y avait pas besoin d'être expert dans le domaine de la magie pour connaître le cœur des Hommes.
Le chemin avait été long et pénible pour le londonien, plus que n'importe qui ne pourrait l'envisager mais, une fois ses études supérieurs terminées, une fois qu'il fut livré à lui-même face à l'immensité sauvage de quelques contrées perdues, il comprit enfin le sens du mot solitude. Combien de mois, d'années resta t-il sans le moindre contact humain, à observer de loin ces créatures qu'il aimait tant ? Trop, beaucoup trop pour les compter et si d'autres auraient sombré dans la folie en moitié moins de temps que cela, car l'être humain était un animal social avant tout, Nathanael regardait à présent ces années comme la meilleure période de sa vie. Il avait failli périr plusieurs fois, à cause de la nature autant que de ses créations mais cet isolement volontaire avait été l'occasion de connaître ses limites et, plus clairement, de se connaître lui-même.

En partie du moins.

Il lui restait encore beaucoup à apprendre sur la vie ou sur lui-même, cela au moins il en avait conscience mais le gros du chemin avait déjà été fait et il pouvait regarder derrière lui avec fierté. Ses parents l'avaient brisé et écrasé dés sa naissance, fondant leurs espoir en lui tout en le sermonnant quant à l'importance du respect des traditions familiales et, si supporter leur regard teinté de mépris et de déception avait été le plus gros coup dur de sa vie, il avait fini par relativiser en se retrouver totalement coupé du monde.
On ne choisissait pas sa famille, il en avait plus conscience que n'importe qui dans toute l'école mais pourtant il savait qu'il ne tenait qu'à lui de choisir de qui il s'entourerait. C'était pour cela qu'il n'avait pas répondu à la lettre de sa mère, qu'il n'avait pris contact avec son seul frère cadet et, par-dessus tout, qu'il ne prendrait plus jamais contact avec son géniteur à moins d'y être expressément forcé. Oui, il avait choisi de renier cette famille Armstrong qui ne lui avait jamais rien apporté de bon pour se créer son propre cercle de proches, pour se créer sa propre famille et d'une certaine façon la jeune June à ses côtés en faisait déjà partie. Qu'elle le sache ou non.

Que pouvait-il dire sans rentrer dans les détails ? Pouvait-il avouer que jamais plus il ne pourrait remettre les pieds dans la demeure familiale ? Que son prénom était teinté de déception dans la bouche de ses géniteurs ? Que parfois il regrettait de ne pas être né plus comme...eux ? C'était trop tôt, bien trop tôt pour ce genre d'épanchement aussi formula t-il une réponse légèrement différente.


- Oh tu sais, toutes les familles sont un peu compliquées mais on s'y fait. J'ai juste appris à tourner le dos à la mienne, puisque je ne serai jamais ce qu'ils attendent de moi.

Laissant un petit temps de battement entre les différents morceaux de sa réponse, Nathanael poursuivit :

- J'aime ce que j'ai fait jadis et ce que je fais aujourd'hui. Je ne me verrai pas travailler au ministère de la Magie comme ils l'attendent de moi, clairement pas. J'ai vécu et vu plus de choses que bon nombre de mes pairs, il serait bien égoïste de ma part de ne pas les partager avec la jeune génération. Tu ne crois pas ? Notre place est ici, avec eux.

Laissant le silence retomber alors que son regard se perdait dans les flammes crépitantes, un sourire notalgique se dessinant sur les lèvres alors que plusieurs souvenirs remontaient à la surface, ce fut dans un souffle à peine plus fort qu'un murmure que l'Armstrong conclut finalement.

- J'aime vraiment cette voie qui est la mienne.

Expliquer tout ce qu'il aimait dans cette voie serait bien trop long et laborieux, il s'agissait surtout de son ressenti personnel que les novices en la matière ne pourraient pas comprendre mais, si la demoiselle croisait son regard, elle y verrait la sincérité de ses propos. Il ne se verrait jamais faire autre chose que cela, c'était tout bonnement hors de question à présent.
Fort heureusement la conversation dévia sur un sujet plus personnel, certes, mais tout aussi passionnant que le premier car il avait attrait aux matières du cœur, une nouvelles fois. L'amour. Le londonien y connaissait-il quelque chose ? Pas vraiment, il ne se rappelait même pas avoir déjà vraiment aimé une demoiselle, intensément, aveuglément car jusqu'à présent il avait été trop instable et mobile pour créer quelque chose de stable et durable. Il y avait bien eu quelque chose avec Ula mais cela s'était passé trop vite, trop intensément et de façon trop irréfléchie : plus de la passion des sens qu'un véritable amour. C'était terminé à présent et, s'il arrivait au jeune homme de regarder en arrière en se demandant ce que cela aurait pu donner si les circonstances avaient été différentes, s'ils avaient plus pris leur temps pour s'interroger sur leurs sentiments, c'était désormais vers l'avenir qu'il devait se tourner.

Vers elle.

Avec le temps Nate avait appris à sortir de sa coquille, à s'ouvrir aux gens jusqu'à ce que cela devienne une seconde nature pour lui. Il parlait désormais franchement, sans filtre et n'hésitait pas à dire quand une fille lui plaisait. Il avait apprécié leur petit jeu, avait aimé lui tourner autour pendant plusieurs fois mais ce n'était pas la seule raison pour laquelle il n'avait rien vocalisé de réel. Il avait douté, douté de lui, de sa capacité à créer quelque chose, à satisfaire quelqu'un plus que quelques jours car, même s'il l'ignorait la plupart du temps, les paroles de son père raisonnaient encore dans sa tête. Ta vie sera toujours teinté du sceau de l'échec...triste constat qui n'était pas totalement éloigné de la réalité et qui, bien malgré lui, avait guidé Nathanael vers de bien mauvais choix. Il avait enchaîné les conquêtes, les relations sans lendemain comme pour oublier la douleur sourde dans son cœur, comme pour trouver le réconfort dans les bras d'une autre mais le professeur savait à présent que telle n'était pas la solution.
Il devait accepter ses échecs et aller de l'avant, donner une chance à quelque chose, se donner une chance et c'était pour quoi il avait osé vocalisé ce moi. Toi. C'était un pari, risqué en plus du reste mais, lorsque la demoiselle s'approcha de lui et que leurs lèvres se joignirent, étrangement tous ses doutes furent réduits en poussière pour ne plus sentir que celle boule chaude d'énergie au milieu de sa cage thoracique. À quand remontait une telle pulsion, un tel rush ? Pas la moindre idée mais, alors qu'ils n'étaient que tous les deux dans cette pièce, avec les flammes pour témoins, Nathan espéra que le temps puisse s'arrêta afin d'en profiter davantage. Il était...c'était très difficile de mettre un nom dessus car la surprise surpassait presque le tout mais, oui, c'était bien de la joie qui réchauffait à présent son cœur. Comment ne pas ressentir une telle chose ? C'était femme magnifique, désirable et parvenait à faire sourire le jeune homme grâce à de simples mots alors que le monde au dehors était plus sombre et complexe que jamais.

Les deux finirent par se séparer et, d'instinct, l'homme leva le regard pour plonger ses prunelles dans celles de la demoiselle qui en disaient long. Elle semblait heureuse de ce pas franchi et, souriant en retour, le jeune homme répondit sur une pointe d'humour.

- Hum, je dois dire que je suis plutôt d'accord avec ça.

Laissant quelques secondes s'écouler alors que l'excitation retombait et que leur jeu de regard se faisait plus intense que jamais, leurs prunelles reflétant la même étincelle de joie et de satisfaction, l'homme se rapprocha de nouveau, sur un ton plus doux, enchaîna avec :

- Je t'ai fait attendre, hein ? Désolé, j'avais sans doute besoin de me retrouver moi-même avant de penser à autre chose. Mais maintenant je suis au moins sûr d'une chose.

Elle aurait pu lui en vouloir pour cette attente et il aurait compris, il aurait cherché à faire amende honorable mais, à présent, c'était à son tour de montrer l'intensité de sa résolution. Se rapprochant de la belle, ce fut au tour du jeune homme de déposer sur les lèvres de la June un baiser plus doux, certes, mais teinté d'une étonnante chaleur qui apaiserait ou enflammerait leurs deux cœurs. Il aurait voulu rester ainsi pendant un minute, une heure, une semaine mais se força bientôt à rompre le contact avant de déposer un autre baiser sur ces lèvres. Plus discret, plus doux, comme un rappel de ce qu'ils venaient de vivre à l'instant. S'enfonça dans le canapé, le jeune homme se contenta de tendre la main à la demoiselle, l'invitant à le rejoindre plus près avant de finir par un simple :

- Je crois qu'on va laisser tomber les questions, non ? Sauf si une dernière te vient en tête.

Pour une raison qu'il ignorait le jeune homme avait toujours été une véritable chaudière, une bouillotte et, si la demoiselle venait se rapprocher ou se blottir contre lui, elle réaliserait bien vite que cette veste lui serait à présent inutile. Il ne savait pas ce qui allait se passer à présent mais il voudrait rester ici, avec elle, aussi longtemps qu'il le pourrait.


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Message(#) Sujet: Re: [TERMINE] L'impuissance est mortelle - PV Nathanaël [TERMINE] L'impuissance est mortelle - PV Nathanaël EmptyMar 30 Avr - 11:17

Depuis l'âge de sept ans, il n'y a qu'une question qui sort de la bouche des adultes : "Qu'est-ce que tu voudrais faire plus tard ?". Les enfants, dès l'âge de sept ans, connaissent une véritable pression sur leur avenir. Avril avait été à l'école moldue dès l'âge de 3 ans. Au début, les idées les plus loufoques s'entremêlaient et se succédaient les unes après les autres au rythme de ses camarades (devenir astronaute, président de l'Amérique, policier, vétérinaire, ...). En grandissant, Avril et ses amis avaient vite compris que la décision qu'ils prendraient serait sans doute la plus importante de leur vie. Une telle décision ne pouvait pas se prendre à treize ans. La pression était trop grande et si une toute petite minorité avait trouvé sa voie dès le départ et était parvenue à l'atteindre, la très grande majorité avait eu besoin d'une réflexion intense jusqu'à, parfois même, après dix-huit ans. Avril, quant à elle, avait basé son avenir sur son envie de retrouver le monde magique. Il est vrai que devenir assistante bibliothécaire de Poudlard avait été une chance incroyable. Avril adorait les livres, elle en avait déjà lu énormément avant l'âge de quinze ans. Son père, connaissant McGonagall était parvenu à la faire rentrer dans l'école, malgré son âge et son statut. Même si la jeune fille avait vécu un harcèlement durant ses premières années au château, elle n'en avait pas moins apprécié son travail. La bibliothèque de Poudlard regorgeait de livres, la jeune blonde était dotée d'une curiosité rarement tarie et une passion pour la magie telle qu'elle restait heureuse entre ces murs. Si elle avait perdu de vue la plus grande partie de ses amis moldus, elle s'était créé des liens si forts avec les jeunes sorciers qu'elle se savait entourée par une troupe d'amis aussi solide qu'un roc. La plupart d'entre eux était dispersée aux quatre coins du globe, mais elle savait qu'elle retournerait à New-York pour le mariage d'Astride et d'Elian, qu'elle irait voir Zora en Chine, Faust et Wilh dans leur nouvelle maison, Matthew et Chloé au Brésil qui avaient enfin décidé de se mettre ensemble et, bien sûr, sa Yasha d'amour qui, pour le moment, avait encore bien du mal à se poser et préférait découvrir les nombreuses terres de cette planète. Si Avril n'était pas restée bibliothécaire, par envie de changer d'air, elle ne regrettait cependant en rien son parcours. Elle ne serait sans doute pas là où elle était si elle n'avait pas fait ces rencontres.

Le choix de carrière était toujours compliqué à faire.

Cela l'était encore plus quand la pression des parents se rajoutait à celle de la société. Nathanaël semblait avoir vécu cette pression et, pourtant, avait choisi de l'ignorer pour réaliser ce qu'il voulait, lui. Avril eut un petit sourire en coin. Il s'était décrit comme un enfant réservé et insignifiant, pourtant, il était parvenu à tenir tête à sa famille et a réalisé ses envies et son propre parcours. Finalement, il n'était pas si insignifiant que cela.

Ce n'est jamais facile de s'opposer aux décisions familiales. Mais tu as bien fait, parfois, il n'y a que nos propres décisions qui nous sauvent. Et je suis d'accord, avec l'expérience qu'on a chacun acquis, on ne peut que vouloir le transmettre aux jeunes pour les aider dans leurs propres décisions.

Nathanaël était comme elle, en fin de compte. Il pensait à autrui avant de penser à lui-même. Il mettait en avant le bien-être commun avant le sien. En plus d'être beau comme un Dieu, il était un homme bon. Clairement, elle ne pouvait pas le laisser fuir, elle n'en croiserait pas beaucoup d'autres comme lui. La troisième question était donc loin d'être anodine. Si les jeunes et autres professeurs étaient tassés dans la Grande Salle qui faisait maintenant office de dortoirs communs, si certains d'entre eux avaient été mis en quarantaine pour une raison encore inconnue de la cracmole, dans l'infirmerie, Avril et Nathanaël, eux, étaient seuls dans cette pièce. Ils avaient cherché à se réconforter l'un et l'autre autour du feu et d'un jeu de cartes, quelques verres de whisky dans le nez. Avril avait donc posé cette simple question dans l'espoir de pouvoir engager autre chose avec lui. Elle ne fut pas déçue. Il avait lancé ce petit mot. On pourrait croire qu'un simple mot n'avait aucune valeur. Pourtant, lorsqu'elle l'entendit, Avril sentit son coeur se réchauffer. Elle avait alors suivi le rythme et l'avait embrassé. Ce petit instant durant lequel leurs lèvres s'entremêlaient ne dura que quelques secondes. Pourtant, Avril eut l'impression que cela dura une éternité. Elle avait oublié de compter, elle avait oublié les événements extérieurs, elle avait oublié de réfléchir. Elle se laissa complètement aller, préférant faire plutôt attention à la délicatesse de l'homme qui lui faisait face, à la douceur de ses lèvres et à la chaleur qui commençait à s'ancrer en elle. Il répondait à son geste ce qui la réconforta dans sa décision.

Tout n'était qu'une question de décision.

Ils finirent par rompre le contact et leur regard mutuel en disait long : ils étaient heureux. Alors qu'un monstre venait d'apparaître et de faire de très gros ravages, ils étaient heureux. Avec l'alcool dans le nez, Avril ne put retenir un petit rire à la question du professeur. Au moins avait-il eu conscience de l'intérêt qu'elle lui portait ces derniers mois.

Tu es une véritable tortue qui porte un escargot sur sa carapace. Mais ça en valait la peine ! Et maintenant que tu t'es bien retrouvé, de quoi es-tu si sûr ?

Il avait mentionné être sûr d'une chose sans pour autant l'expliquer plus, ce qui venait de frustrer la curiosité de l'étudiante. Elle ne fut, de nouveau, pas déçue. L'homme se pencha vers elle pour lui poser un nouveau baiser. Sa respiration s'arrêta pendant qu'elle profitait de nouveau de ce contact. Elle posa délicatement une main sur la joue de son partenaire, augmentant ainsi l'intensité de leur baiser. Elle regretta qu'il s'écarte, elle regretta cette rupture de contact. Mais l'homme lui proposa de s'installer près de lui et avec un petit sourire apaisé, elle accepta sa main et se rapprocha.
Entre les flammes, l'alcool, leurs baisers et leur rapprochement, Avril finit, effectivement, par avoir chaud. Elle sortit donc la veste qu'elle avait encore sur les épaules pour finir par définitivement se blottir contre l'homme. Maintenant qu'elle avait, elle n'allait pas le lâcher. Du moins pas tout de suite, fallait pas déconner. Ce soir était le leur, ils pouvaient bien en profiter pleinement, non ? Elle posa sa tête sur l'épaule carrée du globe-trotteur, se sentant en pleine sécurité ici. C'était incroyable, comme un simple contact humain pouvait apaiser les esprits. Sa main s'était naturellement posée sur le torse de l'homme, à l'endroit de son coeur et elle eut un petit sourire en sentant se dernier battre sous le thorax. Ce soir, ils étaient en harmonie. Elle resta ici un instant, profitant du silence pour s'égayer de nouveau de ces derniers instants. Finalement, elle releva la tête vers lui et passa de nouveau sa main sur sa joue, une simple caresse. Elle finit par remonter au-dessus de son oreille pour venir sur ses cheveux qu'elle caressa également.

Même ça, ce n'est pas décevant. Tu m'indiqueras la marque de ton shampoing, ils sont aussi doux qu'une peluche.

La comparaison était sans doute hors contexte mais que voulez-vous, quand on est sur un petit nuage, il est compliqué d'y redescendre facilement, non ?


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Message(#) Sujet: Re: [TERMINE] L'impuissance est mortelle - PV Nathanaël [TERMINE] L'impuissance est mortelle - PV Nathanaël EmptyMar 7 Mai - 0:36

L'impuissance est mortelle




Que faire plus tard ? Que faire de sa vie ? La plupart des jeunes gens qui naissent dans ce monde se voyaient poser cette question dés le début de leurs études, pour que les parents les aident à suivre leur rêve, leur passion, afin que le jeune individu soit aussi épanoui que possible. Malheureusement tout le monde n'avait pas la chance d'être aussi bien entouré, choyé et Nathanael avait été de ces gens dont le destin finissait par écraser les frêles épaules, dés leur plus jeune âge Il avait compris bien avant son entrée à Poudlard que jamais il ne serait libre des choix car sa voie avait été décidée bien avant qu'il soit conçu, que sur lui reposait la responsabilité des traditions d'une longue lignée de sorciers dont la pureté du sang faisait leur fierté. Si au départ il avait accepté silencieusement ce destin, parvenant presque à se convaincre que ne pas avoir le choix avait quelques avantages comme l'absence de doute et le soutien indéfectible de ses parents, il fut forcé de réviser son jugement en passant les portes de Poudlard. Plusieurs de ses camarades de classes semblaient appréhender la vie avec tellement de sérénité, d'excitation qu'il n'avait pu s'empêcher de ressentir une pointe de jalousie mais en grandissant, en prenant de la bouteille, ses yeux s'étaient ouverts sur le champ des possibles. À la fin de ses études à Poudlard rêver d'un meilleur avenir n'était pas qu'un futur inaccessible, c'était une réalité palpable et dés qu'il eut accepté ce constat il prit une décision radicale : préférer son avenir, son bonheur à son propre sang.
Le regretterait-il ? Certainement. Pourquoi ? Parce que les parents étaient là pour éduquer leurs enfants, leur apprendre à différencier les bons des mauvaise choix et, alors qu'il était désormais livré à lui-même sans préparation préalable, le jeune homme eut rapidement son lot de très mauvais choix. Mauvais choix de style de vie, de comportement et de fréquentations : il commença très tôt à griller sa vie par les deux bouts sans se soucier du reste car, pour la première fois de sa vie, il était libre au sens le plus impur...ou impur du terme. Il ne comptait plus les soirées arrosées, les bagarres, les nuits passionnées et si certains pourraient dire que ce genre d'expérience forgeait un homme, Nathan avait un peu honte de ce turbulent rebelle qu'il avait été. Fort heureusement cette période était bien derrière lui et, s'il avait laissé ses poings dans ses poches, s'il avait su se limiter aux consommations d'alcool, les femmes étaient restées un problème pendant très longtemps après son passage à l'âge adulte. Dire qu'il ne pouvait pas leur résister était faux, rien de plus qu'un vil mensonge car la vérité était plus lié au manque de volonté qu'à l’incapacité.
Peut-être espérait-il trouver dans leurs bras le réconfort dont il avait cruellement manqué toute sa vie, pendant cherchait-il simplement à se faire plaisir sans se soucier du reste mais le constat était clair : il n'avait pas toujours été correct avec les femmes qui avaient rejoint son lit. Combien de fois était-il parti en pleine nuit, pour ne pas avoir à supporter les discussions plates sur l'oreille, au réveil ? Combien de relations avaient-ils terminé juste parce qu'il commençait à sentir poindre l'ombre de l'ennui ? Il n'avait pas été décent envers elle, pas un gentleman et avait appris de ses leçons au fil des ans. C'était amusant de se dire que ce qu'il avait fui une décennie plus tôt était exactement ce qu'il recherchait...amusant et ridicule.

Il avait trouvé sa voie, avait réussi sa vie professionnelle, n'aurait plus jamais à s'inquiéter de ne pas avoir un toit au-dessus de sa tête ou de devoir se serrer la ceinture mais alors pourquoi se sentait-il aussi vide ? Peut-être parce qu'il savait ce qui lui manquait mais qu'il s'était refusé à le demander, convaincu qu'il ne méritait pas un tel bonheur, convaincu qu'il ne deviendrait tôt ou tard que le reflet de son père. Même loin, même à des milliers de kilomètres son ombre se faisait oppressante et, silencieusement, le jeune homme s'en voulait de sa propre faiblesse.

Il n'était pas équilibré, pas le garçon enjôleur qui avait réussi à berner son monde avec ses belles paroles et ses sourires charmeurs : simplement un homme qui savait faire semblant. Juste faire semblant.

La belle à ses côtés semblait trouver que c'était une force de s'opposer aux liens du sang, une force de trouver sa voie et s'y tenir mais, si le jeune londonien essayait d'y croire dur comme fer, c'était le soir quand la solitude pointait le bout de son nez que cette lutte se faisait la plus difficile. Il aurait voulu...non, il n'était plus un enfant et n'avait plus le loisir d'espérer que sa situation change. À la place il devait s'en créer une nouvelle en commençant par combler le vide dans son cœur et, après s'être autoriser à écouter ce dernier, l'Armstrong avait assurément trouvé la bonne. Il ne pouvait et ne voulait pas expliquer comment il le savait, il le savait. Tout simplement.

Ici et maintenant ses doutes s'envolaient, la pression n'écrasait plus sa poitrine et toutes les questions qui martelaient habituellement sa tête étaient réduites en cendres. Il ne restait que elle, rien que elle, toujours elle. Que pouvait-il lui dire quant à ce dont il était sûr ? Un millier de vérités passèrent dans sa tête mais il n'empoigna que quelques unes d'entre elles, plongea ses yeux dans les flammes devant lui tout en faisant le tri. Levant les yeux, suivant les volutes de fumée qui vinrent s'écraser sur le plafond, l'homme laissa son regard se faire bien plus pensif avant de formuler sa réponse.

- Je sais qui suis et je sais celui que veux être. J'ai besoin...envie de construire quelque chose. De ne pas vivre uniquement pour mon travail, tu comprends ? Je me suis plongé à corps perdu dans mon boulot parce que je n'avais que ça à l’époque, rien d'autre, mais maintenant c'est différent.

Savait-elle qu'elle était la raison de ce changement ? Qu'il n'avait cessé de lui tourner autour sans aborder le véritable sujet par crainte de la blesser, parce qu'il n'était pas sûr de mériter tout cela ? Oui, peut-être qu'elle s'en doutait. Bien entendu lorsque la belle vint ensuite complimenter ses cheveux le jeune homme ne put que rire avant de fournir une réponse pleine de promesses.

- Je te donnerai tous mes petits secrets, si tu es sage.

Combien de temps passeraient-ils ici, tous les deux ? Autant qu'il en faudrait, bien sûr. Ils n'étaient pas prêt de se lâcher.


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