Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

Partagez
 
On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE]
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] Empty
Message(#) Sujet: On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] EmptyLun 23 Juil - 13:07

Déjà plusieurs jours s'étaient écoulés depuis qu'ils avaient mis les pieds en France et tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Bonnie avait appréhendé un moment, notamment durant le trajet en train, se demandant comment se déroulerait cette semaine de vacances. Après tout, ils n'avaient jamais été habitués à se côtoyer en dehors de l'école et encore moins dans un pays étranger. Bien sûr ça ne changeait pas grand chose mais pour elle, il lui semblait qu'il s'agissait d'un monde totalement différent. Heureusement, ses inquiétudes n'eurent aucune raison d'être, ils s'entendaient à merveilles. Ils arrivaient même à ne pas trop se perdre et les heures qu'elle avait passé à réviser son français semblaient porter leurs fruits puisqu'elle comprenait relativement bien ce qu'on pouvait lui raconter. Passé le malaise des premiers instants, partager sa chambre, et son lit, avec Cooper s'était révélé plus supportable qu'elle l'avait imaginé et elle réussissait même à jouer les jeunes filles normales pour un peu qu'il garde ses distances, ce qu'il avait fait jusque là. Bref, elle évoluait dans un univers parfait ou rien ni personne ne pourrait l'en déloger avant un bon moment, ou du moins le croyait-elle.

Une nouvelle journée venait de s'achever, une journée aussi agréable que les précédentes à déambuler tant bien que mal dans les rues de Paris en regardant les plans ici ou là dans l'espoir de garder leur cap jusqu'à destination. Jouer les touristes l'amusait particulièrement et elle commençait déjà à regretter que ça ne puisse pas durer plus longtemps, voire même éternellement... Ca n'avait jamais été dans ses habitudes pourtant de se laisser si facilement aller à espérer que la fin serait loin, pire encore quand elle savait pertinemment que ça n'était pas le cas. A la fin de la semaine, ils rentreraient à Londres et reprendrait chacun leur vie le plus normalement du monde. Sûrement se reverraient-ils avant la rentrée, mais c'était certainement la seule et dernière fois qu'il leur était donné de vivre quelque chose de semblable ensemble, aussi elle préférait en profiter au maximum, et revenir des souvenirs plein la tête, espérant malgré tout qu'ils trouveraient l'occasion, un jour, de remettre ça. Ca lui semblait étrangement compromis mais elle préférait mettre ça sur son pessimisme habituel plutôt que de se laisser convaincre qu'elle était plus réaliste encore que d'ordinaire.

La rouquine referma la porte de la chambre derrière eux, posa ses affaires sur une chaise et alla s'étaler sur le lit en soupirant doucement. Elle ferma les yeux un moment profitant du calme et finit par s'asseoir sur le bord, observant le jeune homme avec un sourire lointain. Après coup, lui avoir demandé de venir avec elle lui avait parut être une idée stupide mais désormais, elle était persuadée qu'il n'y aurait pas eu meilleure personne que lui pour ce voyage. Ca ferait bien vide à la rentrée, trop vide même... Jusque là, elle s'était contentée de se dire que tout serait comme avant, sauf qu'elle lui écrirait et qu'elle sortirait du château pour le voir quand l'occasion se présenterait; elle avait su vivre sans lui pendant cinq ans, elle saurait le refaire, ça ne poserait pas de véritable problème, il lui saurait simplement un temps d'adaptation... Elle n'en était plus aussi sûre désormais mais tâchait de ne rien laisser paraître. Elle avait toujours été la plus optimiste des deux sur ce point alors si elle commençait à se lamenter sur son absence future dès maintenant, ils ne s'en sortiraient pas... Chassant ses pensées sans ménagement, elle se releva et alla fouiller dans sa valise, attrapant distraitement ce dont elle pouvait avoir besoin, sans véritablement y accorder de l'importance.

"Je vais prendre ma douche." déclara t-elle joyeusement avant de l'embrasser sur la joue et de disparaître d'un pas léger dans la salle de bain.

Elle ne mit pas longtemps avant d'atterrir sous l'eau, fredonnant sans s'en rendre compte une chanson dont elle ne comprenait pas grand chose et qu'elle avait sûrement entendu dans la journée. Elle prit son temps, pas spécialement pressée à l'idée d'aller se coucher... Si elle finissait par accepter la présence de l'ancien Serpentard si près d'elle, elle n'attendait pas non plus ce moment avec impatience, toujours mal à l'aise et pressée de s'endormir pour ne plus y songer. Le pauvre tout de même... Elle passait sa nuit tout au bout du lit, mettant un maximum de distance entre eux quitte à tomber en bougeant. Elle ne s'en était jamais cachée de toute façon et quand ils avaient vaguement abordé le sujet avant de partir, elle lui avait largement fait comprendre qu'elle n'était pas très excitée par l'idée. Elle s'y était pourtant docilement pliée, non sans mal et évitait le sujet comme la peste. Il n'y avait probablement pas grand chose à en dire de toute façon... Elle finit par sortir de la douche, s'enroulant dans une serviette avant de chercher des yeux son pyjama. Normalement, elle le posait là, près de la porte avec sa trousse de toilette mais si cette dernière y était bel et bien, il n'y avait pas de trace de tissus. Bonnie pâlit légèrement. Elle n'avait pas été assez stupide pour l'oublier dans la chambre tout de même...? Visiblement si. Quelle idiote, mais quelle idiote ! Plongée dans ses pensées, elle n'avait pas fait attention à ce qu'elle faisait et était totalement passée à côté de ce "détail"... Elle ne pouvait cependant pas sortir de la pièce comme ça, ni y rester indéfiniment... La poisse !

"Cooper...?"

Elle entrebâilla légèrement la porte et jeta un oeil à l'intérieur de la chambre. Elle ne voyait pas grand chose si ce n'est un morceau de mur. Elle soupira, las et désespérée d'être aussi bête, et s'en éloigna. Elle aurait donné n'importe quoi pour être à des lieues de là, pour pouvoir revenir en arrière, ou disparaître instantanément. Mais c'était impossible et elle le savait bien... Elle ne pouvait s'empêcher d'imaginer le sourire gentiment moqueur de sa meilleure amie si elle était là, voire même si elle l'apprenait. Il y avait peu de chance puisqu'elle n'irait pas le lui raconter de son plein gré, mais on ne savait jamais. Elle dirait probablement que c'était un signe, la preuve qu'il fallait qu'elle se décoince un peu et se comporte comme toutes les filles de son âge mais fort heureusement pour elle, Cassidy n'était pas là.

"J'ai oublié mon pyjama dans ma valise, tu veux bien me l'apporter, s'il te plait ?"
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] Empty
Message(#) Sujet: Re: On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] EmptyMar 24 Juil - 22:12

Encore une journée de visites derrière eux. Elles passaient trop vite, beaucoup trop vite. Le jeune homme avait l’impression d’être arrivé hier et pourtant le départ semblait de plus en plus proche d’eux. En même temps, ils avaient prévu cinq jours pour visiter Paris, pas un de plus, et la durée de leur séjour expliquait certainement cette impression. Cooper n’avait plus du tout envie de repartir et il voyait d’un très mauvais œil son retour à Londres. Bien sûr, la perspective de s’en éloigner assez rapidement en compagnie d’Isis était alléchante, mais ça ne serait pas pareil. À choisir, il aurait préféré passer un mois de plus en France et remettre au mois d’août, son excursion avec sa petite sœur. Elle ne lui en aurait probablement pas voulu de tenter de passer les derniers instants possibles en compagnie de sa petite amie, il était même certain qu’elle se montrerait particulièrement compréhensive. Non ? Peut-être pas, finalement. Les deux jeunes filles n’avaient pas profité de cet éloignement pour s’envoyer des hiboux de réconciliations, ou en tout cas, il n’en avait pas eu connaissance. L’ex serpentard commençait de toute façon à croire qu’un monde où les deux vipères seraient amies, n’existait que dans un univers parallèle de son invention. Il ne comprenait toujours pas ce qui alimentait cette rancœur, mais elle semblait particulièrement tenace, malheureusement.

En parlant de hiboux, il avait promis à sa mère de lui en envoyer tous les jours et bien que les courriers ne soient pas forcément très détaillés, il tentait tant bien que mal de se plier à cette demande, assez handicapante tout de même. Il avait voulu vivre comme un moldu pendant toute la semaine et il avait appris assez rapidement qu’ils n’utilisaient ni chouettes, ni hiboux pour se faire parvenir des messages. Il avait donc l’affreuse impression de commettre un crime à chaque fois qu’il devait accomplir sa mission de la journée alors que le reste du temps, il parvenait assez facilement à résister à la tentation. Mais bon, il n’avait pas trop le choix. Si jamais il oubliait sa lettre un seul jour, il pouvait être sûr que sa maman débarquerait en France dès le lendemain, avec le samu, les pompiers, la police et peut-être même l’armée de l’air. Il voulait éviter d’en arriver à pareilles extrémités, mais il en voulait tout de même un peu à Liz de gâcher son séjour paradisiaque avec sa fidèle paranoïa.

"Je vais prendre ma douche."

Cooper se contenta de hocher la tête. De toute façon, ce n’était pas comme s’il pouvait tranquillement dire « Bonne idée, je viens avec toi », à quoi bon ouvrir la bouche. Il se hâta de sortir papier et crayon. Il profitait généralement de l’absence de la jeune fille pour mener à bien sa mission. Non pas qu’il cherche à lui dissimuler, absolument pas, mais il savait pertinemment qu’il n’aurait pas du tout envie d’écrire, si elle était là. Il y avait beaucoup plus intéressant à faire comme programmer les visites du lendemain ou discuter de choses et d’autres en souriant. De nombreux souvenirs excellents s’étaient déjà ancrés dans sa tête et il avait l’impression que gâcher un moment en compagnie de Bonnie l’empêcherait d’en recueillir un essentiel. En plus, ils avaient eu beaucoup de chance. Il n’y avait pas eu ne serait-ce qu’une seule dispute depuis qu’ils avaient mis les pieds à Paris. Ils n’entretenaient de toute façon pas une relation conflictuelle en temps normal, mais ils ne pouvaient pas vraiment prévoir ce qu’il se passerait lorsqu’ils se retrouveraient à passer leurs journées exclusivement à deux sans aucune échappatoire possible. Finalement, tout se passait bien, ils n’auraient sans doute pas pu rêver de meilleures vacances. C’était d’ailleurs ce que le jeune homme tentait d’expliquer brièvement à sa génitrice en trois quatre phrases habillement tournées. De toute façon, il écrivait tous les jours la même chose en le formulant différemment histoire qu’elle ait l’impression qu’il avait très envie de lui écrire et ne savait pas où donner de la tête tant les informations à noter étaient nombreuses. C’était complétement faux, mais elle n’avait pas vraiment besoin de le savoir. Sauf que cette fois-ci, il fut interrompu dans son intense réflexion par une petite voix provenant de la salle de bain.

"Cooper...?"

Mais encore… ? Le jeune homme fronça les sourcils en attendant une suite qui tardait à venir. Peut-être avait-il parlé trop vite en s’imaginant qu’elle ne voulait pas de lui dans cette fameuse salle de bain ? Dans ce cas-là, le voyage prendrait certainement une tournure qu’il n’attendait plus depuis bien longtemps. C’était le seul défaut de leur séjour : la distance. Bonnie avait dès le début tenté de mettre le plus de distance possible entre eux et ce n’était pas du tout du gout du serpentard qui lançait généralement une moue boudeuse au dos de la jeune fille avant de s’endormir sans même tenter de lui attraper la main. À quoi bon ? Il y avait tellement de chances qu’il se fasse jeter qu’il n’avait pas du tout envie d’expérimenter maintenant ce qu’il pouvait remettre à plus tard. Bien sûr, si Bonnie changeait d’avis, il n’y aurait plus aucun problème, mais ça ne semblait pas être le cas. Était-il réellement le mal incarné ? Elle n’allait pourtant pas se brûler en l’approchant et jusqu’à preuve du contraire, il n’avait jamais essayé de la brusquer ou de lui sauter dessus lorsqu’elle s’y attendait le moins. Cependant, le problème restait le même, il ne pouvait pas faire un seul pas en avant sans qu’elle en fasse deux en arrière et il commençait à trouver lassant d’obtenir toujours le rôle du grand méchant loup, surtout lorsqu’il n’avait aucun antécédent pouvant justifier une telle appellation. Il se gardait bien de faire une quelconque remarque. La bonne ambiance qui s’était instaurée entre eux était certainement trop fragile pour ce genre de conversation. Mieux valait qu’il attende son retour à Londres avant d’aborder le sujet. Mais la question ne se posait que si la jeune fille ne venait pas de décider d’aller de l’avant elle aussi.

"J'ai oublié mon pyjama dans ma valise, tu veux bien me l'apporter, s'il te plait ?"

Cooper ne put retenir un soupir. Ben voyons… Son pyjama… Il ne pouvait pas tout simplement dire qu’il ne le trouvait pas parce qu’il avait été emporté par des pitiponks géants ? C’était une hypothèse très peu probable et si Isis aurait été capable de la gober pour peu qu’ils puissent retrouver les dits pitiponks et les ajouter à sa collection, ce n’était malheureusement pas le cas de Bonnie. La vipère était sûrement trop intelligente pour ce style de farce et de toute façon, le jeune homme était persuadé qu’elle préférerait rester enfermée dans la salle de bain plutôt que de l’affronter sans avoir une tenue vestimentaire correcte. Il fallait donc qu’il trouve ce pyjama rapidement et qu’il le lui amène, à contrecœur évidemment. Au moins, il n’avait pas trop de mal à visualiser à quoi ressemblait ce qu’il cherchait. Il avait regardé tellement de fois ce pyjama avec un air de regret mal dissimulé qu’il aurait eu du mal à oublier sa couleur, sa forme et tout ce qui allait avec. Au moins, il ne lui pourrirait pas la vie jusqu’au bout en l’obligeant à retourner toute la chambre avant de mettre la main dessus. C’était une maigre consolation, mais à défaut d’autre chose, il lui faudrait s’en contenter.

« Si je le trouve oui. T’as de la chance, j’ai une bonne mémoire, ça devrait être facile. »

Le jeune homme posa papier et crayon et s’empressa d’aller vers la valise de la jeune fille. Il tenta de ne pas prêter attention à son contenu, désireux de ne pas fouiller dans les affaires de Bonnie. Cooper avait toujours détesté qu’on s’introduise dans sa chambre lorsqu’il était absent, qu’on ouvre son sac ne serait-ce pour prendre un bouquin, voire même qu’on emprunte son tube de dentifrice au fond de sa trousse de toilette. Pourtant, il ne voyait aucun inconvénient à prêter ses affaires, bien au contraire. Il était toujours ravi de pouvoir se rendre utile et ne ménageait pas ses efforts lorsqu’il pouvait en fournir pour les autres. Seulement, il pouvait lui aussi avoir parfois un côté maniaque, probablement hérité de la manie qu’avait son père de chercher dans la chambre de son rejeton les traces d’une éventuelle délinquance qui lui aurait échappé. Le serpentard savait repérer tout de suite que quelqu’un avait empiété sur son espace vital et ça l’agaçait depuis qu’il était tout petit. Heureusement, dans le cas présent, il n’eut pas trop à fouiller puisqu’il tomba rapidement sur le pyjama en question. Il l’attrapa et se dirigea vers la salle de bain pour le rendre à sa propriétaire. Tout en marchant, il tentait bêtement de le plier correctement pour qu’il n’ait pas l’air d’avoir été balancé sur son épaule comme un vulgaire chiffon. Précaution certainement inutile. Il pénétra dans la salle de bain sans même prendre le temps de frapper, tendant à Bonnie ce qu’elle lui avait demandé.

« Voilà, j’espère que c’est ça que tu voulais, j’ai pas trop osé fouiller dans tes a… »

Le jeune homme s’arrêta en plein milieu de la phrase, incapable de se souvenir de ce qu’il avait bien pu vouloir dire en fin de compte. Il ne s’était pas imaginé que cette serviette puisse être aussi minuscule et il était bien trop occupé à photographier cette scène plutôt qu’à trouver le bout manquant de sa phrase. Quelle phrase d’ailleurs ? Il avait parlé ? Mais comment ? Quand ? Et pourquoi ? Pour le moment, il n’arrivait pas à se souvenir et n’essayait même pas de toute façon. Cooper avait toujours trouvé Bonnie jolie, encore heureux d’ailleurs, il aurait été inquiétant qu’il se répète inlassablement qu’il n’avait pas forcément trouvé une jolie fille comme petite amie. Cependant, il n’avait encore jamais eu l’occasion de confirmer son hypothèse de base. L’amour de la vipère pour les collants et autres vêtements de camouflage ne lui donnait pas beaucoup d’occasions de vérifier ses dires. Maintenant, il pourrait redire avec certitude ce qu’il avait toujours imaginé. Le jeune homme mis un certain temps à réaliser qu’il restait planté sans bouger le pyjama toujours dans une main et les yeux fixés sur sa petite amie. Elle ne devait pas aimer ça, pas du tout même la connaissant. Aussi s’empressa-t-il de lâcher le vêtement et de reculer vers la porte, un léger sourire aux lèvres. Pour la finesse, le tact et la délicatesse on repasserait, mais c’était de la faute de Bonnie de toute façon, elle l’avait surpris, il ne fallait pas lui demander la lune non plus.

« Hmm, bah euh… Je t’attends dans… Voilà. »

Cooper battit en retraite maladroitement, retournant à sa lettre à peine entamée. Il lui restait le temps que Bonnie s’habille pour terminer et c’était largement faisable. Ce qui l’était un peu moins était de redescendre sur terre. Pourquoi voulait-il attendre d’être retourné à Londres pour lui faire comprendre qu’elle était un peu trop distante, déjà ?
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] Empty
Message(#) Sujet: Re: On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] EmptyJeu 26 Juil - 15:53

[HJ: Désolée, c'est court et nul...]

Le temps s'était soudainement mis à ralentir, cherchant probablement à lui faire ressentir chaque seconde de ce malaise aussi bête que désagréable dont elle était la seule et unique responsable, prenant bien soin qu'elle n'en loupe pas la moindre comme une punition qu'elle n'était pas certaine d'avoir véritablement mérité. Bonnie avait fait preuve d'une attention inexistante, c'était vrai, mais ça arrivait à tout le monde... Dans la chambre, Cooper prononça quelque chose qu'elle ne comprit pas et qu'elle ne prit pas la peine de lui faire répéter. Au pire, il venait de l'envoyer sur les roses mais comprendrait bien vite qu'elle n'avait pas l'intention de sortir d'ici sans qu'il lui soit "venu en aide" d'abord, ce qui le ferait théoriquement changer d'avis s'il comptait que le voyage continu dans de bonnes conditions, voire qu'il continue tout court d'ailleurs. Comment avait-elle pu être aussi stupide ? Elle attrapa sa brosse d'une main tremblante et entreprit de se démêler les cheveux sans s'en rendre vraiment compte, passant ses nerfs sur les noeuds qui pullulaient dans sa tignasse, oubliant même la douleur que ses gestes brusques pouvaient lui procurer... Ca n'avait pas la moindre importance. Elle avait toujours pris grand soin d'éviter ce genre de moment embarrassant et voilà que ça finissait par lui tomber dessus lorsqu'elle ne s'y attendait plus. Le premier jour, elle aurait mis ça sur le compte du manque d'habitude mais là ? Ca n'avait aucun sens ! Absolument aucun... Plus les secondes passaient plus elle avait l'impression d'étouffer. La salle de bain n'était pas particulièrement petite et elle n'avait jamais été particulièrement claustrophobe mais s'y retrouver enfermer ainsi, comme dans un piège qu'elle avait elle-même tendu en attendant sagement son exécution, finissait par lui donner des vertiges.

Heureusement pour elle — ou pas ? —, le jeune homme sembla disposé à la sortir de là. Elle entendait ses pas de l'autre côté de la porte entrouverte et sut sans mal qu'ils se rapprochaient d'elle. Le malaise grandit encore. Elle n'avait aucun endroit où se cacher. Elle n'avait d'autre choix que de lui faire face, aussi difficile que ça puisse être. Ses doigts se resserrèrent sur le manche de sa brosse à cheveux avant qu'elle se consente à la laisser retomber dans sa trousse de toilette dans un bruit étrange d'objets qui s'entrechoquaient. Avant qu'elle n'ait eu le temps de se décider de ce qu'elle devait faire, de quelle réaction adopter une fois qu'il serait là pour avoir l'air un minimum norma, la porte s'ouvrit. La Serpentard sursauta bien qu'elle s'y soit attendue, le fixant avec une folle envie de disparaître sur le champ et agrippa le haut de sa serviette pour être sûre et certaine qu'elle ne trouve pas malin de se détacher. Oui, bon, pour le côté normal, on y repassera. Elle avait plus l'air d'une proie traquée, d'un lapin pris dans les phares d'une voiture attendant le choc que d'une adolescente comme les autres. Elle restait là, incapable de bouger, craignant probablement que le monde s'effondre si elle faisait le moindre geste. Elle finit par détourner le regard, observant tout et n'importe quoi pour un peu qu'il ne s'agisse pas de son petit ami. Le porte-serviette avait soudainement des airs d'oeuvre d'art.

« Voilà, j’espère que c’est ça que tu voulais, j’ai pas trop osé fouiller dans tes a… »

Ses joues prirent une teinte rouge assez prononcée alors qu'il laissait sa phrase en suspens. La pauvre fille sentait sans mal le regard de l'ancien Préfet glisser sur elle, l'enfonçant davantage encore dans ce malaise infernal dont elle pensait ne plus jamais sortir. Pourquoi ne se contentait-il pas de poser son pyjama dans un coin avant de débarrasser le plancher, comme elle aurait espéré qu'il le fasse ? Au lieu de ça, il restait là à la détailler des pieds à la tête. Si le temps avait précédemment ralenti, il s'était complètement arrêté. Sa respiration se faisait saccadée et elle sentait son coeur se lancer dans une course effrénée. Tout ce qu'elle avait réussi à tenir éloigner d'elle la rattrapait, fondant sur elle sans qu'elle ne puisse y faire quoi que ce soit. Elle avait l'impression que le regard de Cooper la brûlait un peu plus à chaque instant qu'il passait posé sur elle. Comment pourrait-elle sortir de là maintenant ? Elle n'allait jamais s'en remettre et s'attendait déjà à le voir lui lancer des coups d'oeil entendus à chaque instant, comme en souvenir de ce moment qu'elle n'avait pas désiré le moins du monde. Il bougea enfin, aussi consentit-elle à reporter son attention sur lui, juste pour s'assurer qu'il prenait bien la direction de la sortie. Le sourire qui étirait les lèvres du jeune homme la fit frissonner alors qu'elle était prise de nausées. Quelle idiote, non mais quelle idiote !

« Hmm, bah euh… Je t’attends dans… Voilà. »

Elle hocha machinalement la tête et referma violemment la porte dès qu'il fut dehors, s'adossant à celle-ci en soupirant de soulagement. Elle posa un regard un peu hagard autour d'elle, tremblant comme une feuille. Quelle horreur... Elle ferma les yeux un moment, passant nerveusement ses doigts dans ses cheveux. Un nouveau frisson se fit sentir tandis qu'elle resserrait sa serviette autour d'elle. La tempête était passée, ça ne servait à rien de se mettre dans tous ses états maintenant. Ce n'était pas non plus la fin du monde. Non... Ce n'était rien. Elle avait beau se le répéter en long, en large et en travers, elle ne parvenait pas à s'en convaincre. Elle avait presque l'impression qu'il pouvait encore l'observer malgré la porte close, elle croyait sentir encore le poids de son regard pesé sur elle, se laissant aller à la paranoïa sans le moindre problème. Elle attrapa son pyjama et le fixa un instant d'un oeil mauvais, comme s'il était responsable de ce qui venait de se passer alors que tout venait d'elle et uniquement d'elle. Bonnie se décida enfin à s'habiller, s'empressant d'enfiler ses vêtements tout en jetant des regards furtifs et inquiets vers la porte. Elle savait pourtant qu'elle ne se rouvrirait pas mais il lui paraissait d'un coup que rien n'était plus impossible... Elle finit par se laisser glisser contre le mur, retardant au maximum le moment où elle devrait l'affronter de nouveau. Elle revoyait ses yeux braqués sur elle, le sourire qui s'était dessiné sur son visage... Bien sûr, elle avait cherché à lui plaire, notamment lors de leur premier vrai rendez-vous mais elle n'aurait jamais imaginé un jour que ça irait aussi loin. Elle aurait dû se sentir flattée, rassurée mais c'était finalement tout le contraire.

Ca faisait un bon moment qu'il était ressorti mais rien n'y faisait... Elle ne pouvait pas repousser davantage l'échéance, elle ne pouvait pas rester enfermée là jusqu'au samedi. Elle ne le pouvait pas, mais ce n'était pourtant pas faute de le vouloir... La rousse soupira, attrapa ses affaires et après une hésitation, ouvrit la porte. Elle se pressa jusqu'à sa valise où elle laissa lourdement tomber tout ce qu'elle tenait dans les mains et en sortit son livre. Elle ne se souvenait pas l'avoir ouvert depuis qu'elle était arrivée, une grande première d'ailleurs pour elle qui ne savait rien faire d'autre. Là, c'était un cas d'urgence. Elle ne pouvait pas engager la conversation comme si de rien n'était, faire comme s'il ne s'était rien passé, comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes... Elle se traîna laborieusement jusqu'au lit où elle s'assit, le dos collé au mur. Elle repéra la page où elle s'était arrêtée la dernière fois et reprit sa lecture sans un mot. Pourtant, ceux qui s'étalaient devant ses yeux n'avaient pas le moindre sens. Ca faisait plusieurs fois qu'elle relisait cette phrase sans qu'elle ne parvienne à la comprendre et elle savait pertinemment que ça n'irait pas en s'arrangeant. Elle referma finalement son bouquin et posa à côté d'elle, relevant enfin les yeux vers Cooper, à qui elle n'avait pas accordé un regard depuis qu'elle était sortie.

"Tu fais quoi ?" demanda t-elle d'une voix légèrement tremblante.

C'était une tentative affreuse pour retrouver le cours normal de leur séjour, et l'adolescente ne pouvait que craindre qu'elle soit inutile. Il était fort probable qu'elle soit la seule à voir un quelconque changement, qu'elle fasse une montagne d'un petit rien mais au fond, quelle différence ? Elle n'était pas simplement en train de faire un mauvais rêve, aussi elle ne pouvait imaginer qu'elle panique une nouvelle fois pour rien. Non, non. Le sourire qu'il avait eu en la regardant ne présageait rien de bon... Cassidy aurait certainement gloussé en lui disant que c'était pas plus mal et qu'il fallait qu'elle se bouge un peu si elle ne voulait pas qu'il aille voir ailleurs mais elle n'était pas là et elle avait réussi à éviter le sujet les dernières fois qu'elle l'avait vu, et puis c'était inutile de se mettre à raisonner comme elle. Oui. Sûrement... Elle soupira une nouvelle fois et ramena ses jambes contre elle, attendant bien sagement une réponse du jeune homme. S'il daignait lui en donner une bien sûr... Elle n'était pas persuadée qu'il ne la boude pas pour l'avoir ignoré ou elle ne savait trop quoi encore... La fin de soirée s'annonçait particulièrement longue.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] Empty
Message(#) Sujet: Re: On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] EmptySam 28 Juil - 17:30

Cooper regagna très vite la chambre, encore légèrement dans les nuages. Pourtant, il n’était pas stupide, et il fallait l’être pour ne pas se rendre compte qu’il venait de provoquer un malaise qui n’allait probablement pas s’estomper rapidement. C’était de la faute de Bonnie, aussi ! Si elle avait été moche, jamais il n’aurait passé tout ce temps à la dévisager sans prononcer un mot. Et puis même, si elle voulait à ce point rester loin de lui, elle pouvait tout aussi bien penser à prendre son pyjama au lieu de le faire venir dans la salle de bain alors qu’elle était à peine vêtue. Il n’avait pas essayé de l’approcher jusqu’ici, mais elle avait eu la gentillesse de ne pas chercher à l’allumer en permanence, ce qui rendait la tâche un peu plus facile que ce qu’il avait espéré. Donc, il n’avait rien, absolument rien, à se reprocher, tout était de sa faute. Seulement, l’ex serpentard avait du mal à se sortir cette scène de la tête. Il n’avait pas hâte du tout que Bonnie ressorte de la salle de bain, l’atmosphère risquait de devenir étonnamment pesante d’un seul coup et que ce soit de sa faute ou pas, il ne pourrait pas faire grand-chose pour tenter de tout arranger. Et dire que jusqu’ici, leur séjour à paris avait été une franche réussite, ils n’avaient pas imaginé se disputer une seule fois, il n’y avait pas eu de véritable incompréhension, ou en tout cas elle avait été si minime qu’il était passé à autre chose en quelques minutes. Il ne voulait absolument pas que ça commence maintenant. Tout était si parfait jusqu’ici et il avait fallu qu’il ait le coup d’œil de trop. Quel idiot ! En même temps, il commençait sérieusement à en avoir marre de tout s’interdire en permanence pour ne pas la froisser. D’autant plus qu’elle ne lui avait rien demandé, il se forçait à faire quelque chose qu’elle ne voulait peut-être même pas. Cependant, lorsque la jeune fille sortit enfin de la salle de bain, il ne releva pas la tête, faisant mine de s’intéresser de plus près à la lettre qu’il n’avait même pas essayé de continuer.

"Tu fais quoi ?"

L’ex serpentard releva rapidement la tête pour lui jeter un bref coup d’œil avant de laisser son regard replongé vers la table. Pourquoi était-il mal à l’aise déjà ? C’était stupide, il n’allait tout de même pas arrêter de regarder sa petite amie en face simplement parce qu’il avait fait une légère boulette. Ridicule, vraiment. Cependant, il trouvait la contemplation de son stylo, bien plus absorbante que d’habitude. Il passa plusieurs secondes à le tourner entre ses doigts, s’amusant à lui faire faire la même gymnastique sans qu’il ne vienne s’écraser sur la table dans un bruit sourd. Décidément, il n’était pas doué, pas doué du tout même. Bonnie lui avait posé pourtant une simple question. Il aurait été simple de répondre tranquillement qu’il écrivait à sa mère comme d’habitude, qu’il n’avait pas la moindre inspiration et que si quelque chose lui venait, elle pouvait l’aider sans aucun problème. En plus, si elle signait la lettre elle aussi, il y avait fort à parier que sa mère aurait une meilleure impression de la jeune fille qui partageait ses journées. Pour le moment, la pauvre Bonnie n’était pas très bien placée dans son estime. Il avait déjà dû révéler à son père et sa mère qu’elle était née-moldue puisqu’il ne pouvait pas leur faire comprendre pourquoi il devait prendre le train pour se rendre en France dans le cas contraire. Il avait malencontreusement choisi l’heure du déjeuner pour faire sa petite annonce et avait réalisé après coup que ce n’était probablement pas l’idée du siècle. La main de son père s’était étrangement crispée sur son couteau alors que sa mère enfouissait sa bouche dans sa serviette, son regard passant de son fils à son mari sans qu’elle puisse réellement se convaincre qu’une guerre civile n’allait pas éclater sous son toit. Malheureusement, aux yeux de Liz, ce n’était pas le seul inconvénient que présentait la jeune fille, elle lui volait son fils pour une semaine, voire même plus puisque Cooper lui avait avoué vouloir passer le plus de moment possible avec sa petite amie pendant le mois d’août. Le jeune homme était convaincu que sa maman finirait par réaliser à quel point sa petite amie était merveilleuse, seulement, elle tardait un peu à le comprendre.

« J’écris à ma mère. » Lâcha-t-il sans détourner les yeux du morceau de papier. « Elle va finir par se lasser, je lui dis la même chose, tous les jours. Il fait beau, on s’entend toujours bien, on passe nos journées à se balader, je commence à m’habituer aux transports en commun, et blablabla… Je vois pas trop ce que je pourrais rajouter. »

Le jeune homme tenta d’écrire quelques mots les uns à la suite des autres, histoire de justifier un peu son explication. Un bref coup d’œil en direction de sa petite amie lui appris qu’elle était désormais plongée dans un bouquin, un moyen assez efficace d’échapper à une conversation qu’elle n’avait pas vraiment envie d’avoir. Au moins, ils n’étaient pas obligés de se regarder, même si l’ex serpentard ne pouvait s’empêcher de lui jeter quelques regards en coin de temps à autre. Il n’aimait pas trop, trop ce genre d’ambiance et commençait à s’en vouloir légèrement. Ils avaient seulement cinq jours à passer ensemble et il voulait en profiter un maximum, ce n’était pas en restant assis sur une chaise sans lever la tête et sans ouvrir la bouche qu’il parviendrait à passer un agréable moment. Jusqu’ici il passait les vacances formidables, les meilleures de toute son existence. En même temps, ce n’était pas trop compliqué. Il n’avait jamais eu l’occasion de partir en voyage avec des amis ou encore moins avec une copine. Lorsqu’il était sorti avec Naïa, il était bien trop jeune, ses parents ne l’auraient jamais autorisé à quitter la maison, et de toute façon, tant qu’il n’était pas majeur, sa mère ne voulait pas qu’il quitte sa maison sans un adulte pour le surveiller. C’était tout juste si elle acceptait que son fils adoré aille passer un moment chez Lara, alors que son père était pourtant un de ses amis d’enfance, et donc l’une des personnes en qui elle avait le plus confiance. Cela étant, la moitié de la famille de sa meilleure amie s’était fait assassinée dans d’étranges circonstances, ce qui pouvait être légèrement angoissant. Cependant, Cooper était content d’avoir acquis sa liberté et il n’aurait voulu rentrer chez lui avant l’heure pour rien au monde. Il était grand temps qu’il se bouge un peu les fesses pour faire en sorte que tout revienne à la normale. Sauf que pour l’instant, ça lui semblait un peu compromis. Bonnie ne semblait pas franchement disposée à relever la tête de son livre, et il détournait de toute façon les yeux lorsqu’elle levait les siens, craignant qu’elle réagisse comme dans la salle de bain. Au bout de quelques secondes il décida que sortir de la pièce était sans doute la meilleure chose à faire, il reviendrait avec les idées claires et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

« Bon, je passe vite fait sous la douche, je reviens. J’enverrais la lettre demain, je ne sais même pas où est ce stupide hibou. »


Le jeune homme s’empressa d’attraper ses affaires et disparut dans la salle de bain sans rien ajouter. Il ferma la porte en laissant échapper un soupir de soulagement avant de s’appuyer contre elle en fermant les yeux. Il resta sans bouger un moment, se maudissant intérieurement. Il avait l’impression de respirer à nouveau. Dans la chambre, il y avait comme de l’électricité dans l’air et Cooper commençait bien malgré lui à être gagné par une angoisse dont il ne connaissait pas vraiment l’origine. Mais il ne pouvait malheureusement pas rester là indéfiniment, Bonnie allait se poser des questions si elle n’entendait pas l’eau se mettre à couler et il pouvait difficilement prétexter une séance maquillage ou épilation pour excuser le temps infini qu’il mettrait à se préparer. Il passa donc rapidement sous la douche, s’amusant à plusieurs reprises à retenir sa respiration avant d’enfouir la tête sous le jet d’eau. C’était assez puéril comme occupation, mais il s’amusait bien et au moins, il se changeait les idées. Le bruit de l’eau martelant son crâne l’empêchait de réfléchir correctement et ce n’était pas un mal. Pendant un court instant, il eut même envie de rester sous la douche pendant toute la soirée, voire même peut-être de s’y noyer s’il entrevoyait une possibilité. Mais ce n’était pas possible. Il voulait surtout recoller les morceaux avec Bonnie et de là où il était, il ne pouvait pas le faire. Si morceau il y avait d’ailleurs… Finalement, la vipère n’avait pas exprimé une quelconque objection au regard plus qu’insistant qu’il lui avait lancé. Il était fort possible que le problème n’existe que dans sa tête, ou alors qu’il n’existe pas du tout. Mais pour en avoir le cœur net, il fallait qu’il s’active un petit peu plus que ça. Prenant son courage à demain, Cooper sortit de la douche et se sécha rapidement avant de s’habiller. Il avait hésité longtemps en faisant sa valise, il avait pris l’habitude de ne pas forcément porter beaucoup de vêtements quand il dormait, mais la discussion du pique-nique, sur laquelle ils n’étaient jamais revenus le hantait et il craignait toujours de faire un faux pas et d’être complétement à côté de la plaque. Cependant, il avait tout de même rapidement décidé de ne rien changer à ses habitudes. Il voulait être la même personne avec qu’elle qu’avec n’importe qui et tous ses amis lui auraient probablement dit qu’il se prenait la tête pour un rien si jamais il avait osé leur poser la question. Lorsqu’il décida enfin de sortir de la salle de bain, un léger sourire s’affichait sur son visage, un peu de sérénité lui ferait le plus grand bien. Il alla directement s’assoir en tailleur sur le lit à côté de Bonnie, ses cheveux mal séchés gouttaient encore sur ses épaules, mais il n’y faisait pas très attention.

« Ça faisait longtemps que je ne t’avais pas vue avec un livre entre les mains. Je pensais que Paris t’avait guérie. »

Cooper ne laissa pas retomber son sourire, il avait appris depuis longtemps que taquiner Bonnie était sans doute le meilleur moyen de faire revenir les choses à la normale, et de toute façon, même s’il n’atteignait pas le but recherché il n’avait pas d’autre idée pour le moment.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] Empty
Message(#) Sujet: Re: On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] EmptyLun 30 Juil - 18:40

« J’écris à ma mère. Elle va finir par se lasser, je lui dis la même chose, tous les jours. Il fait beau, on s’entend toujours bien, on passe nos journées à se balader, je commence à m’habituer aux transports en commun, et blablabla… Je vois pas trop ce que je pourrais rajouter. »

Ils s'entendaient toujours bien... Oui, bien entendu... Qu'imaginait-elle ? Qu'une guerre allait être déclarée juste parce qu'elle avait été assez stupide pour avoir oublié quelque chose, juste parce qu'il avait eu un regard un peu trop insistant sur elle ? L'ambiance était des meilleures, ils parvenaient même à se comprendre plutôt bien... Ce n'était pas ce détail qui allait réduire à néant leurs vacances tout de même ! Non... Si ? Bonnie n'en savait finalement pas grand chose. Elle se sentait plus mal encore que la première fois qu'il lui avait adressé la parole, elle en arrivait à espérer qu'une porte dérobée dans elle ne savait trop quel mur finirait par s'ouvrir pour lui laisser l'occasion de filer en douce et d'échapper à la situation. D'un autre côté, Cooper ne semblait pas tellement dans son élément non plus. Il ne prononçait pas le moindre mot, elle sentait par moment ses regards à la dérobée glisser sur elle... Bien sûr, il pouvait être concentré dans sa lettre mais ça ne collait pas à ce qu'il avait dit. Elle soupira un peu tristement, déçue de voir l'ambiance filer de la sorte simplement parce qu'elle était stupide et reprit son livre. Le résultat n'était pas plus concluant que la première fois mais elle n'y faisait pas attention. Il fallait qu'elle s'occupe et quelle importance si elle ne comprenait rien de ce qu'il se disait dans son bouquin ? Ce n'était qu'une mauvaise passe. Certainement... Ils iraient se coucher, tant bien que mal, étouffant le malaise au mieux, et en se réveillant le lendemain tout irait pour le mieux, comme s'il n'y avait jamais rien eu. Quelques heures, voilà tout ce qu'elle avait à supporter avant de retrouver la joie et la bonne humeur qui caractérisaient leurs vacances jusqu'ici. C'était faisaible. Elle tiendrait et n'en reparlerait plus jamais. Il n'y avait strictement rien à en dire de toute façon...

« Bon, je passe vite fait sous la douche, je reviens. J’enverrais la lettre demain, je ne sais même pas où est ce stupide hibou. »

La rouquine releva les yeux juste à temps pour le voir disparaître à son tour. La porte se referma sur lui et puis plus rien. Elle ne put s'empêcher de penser que c'était une manière comme une autre pour échapper à la tension qui s'était installée... Elle soupira de plus belle et laissa son ouvrage retomber lourdement sur ses jambes alors qu'elle appuyait sa tête contre le mur en fermant les yeux. Quelle idiote mais quelle idiote ! L'envie d'appeler sa meilleure amie, qui devait être en vacances chez ses grands-parents dont elle avait le numéro de téléphone, la prit soudainement. Elle voulait l'écouter râler, plaindre le jeune homme, qu'elle lui demande de se bouger un million de fois, lui donne mille et un conseils dont la moitié ne serait bonne qu'à mettre à la poubelle sans ménagement... Mais elle risquait surtout d'essayer de lui prouver de toutes les manières possibles et imaginables qu'elle n'avait rien à faire avec lui, que ça ne collerait jamais et qu'il valait mieux tout arrêter maintenant, ce qu'elle ne souhaitait pas entendre le moins du monde. Dans la salle de bain, l'eau s'était mise à couler. Elle l'écouta de longues secondes, espérant qu'elles lui donneraient une solution pour arranger tout ça mais non, rien ne vint... Elle soupira une nouvelle fois et reprit son livre. Elle ne prit même pas la peine de feindre de lire, se contentant de fixer la page d'un air absent. Elle ne voyait pas vraiment les mots qui s'étendaient devant ses yeux. Elle prit tout de même la peine de sortir de sa léthargie lorsque la porte se rouvrit. Elle suivit des yeux l'ancien Serpentard, souriant, et l'observa s'asseoir sur le lit, près d'elle. Trop près d'elle peut-être pour le moment, mais elle ne dit rien, ne fit rien, se contentant de le fixer sans ciller.

« Ça faisait longtemps que je ne t’avais pas vue avec un livre entre les mains. Je pensais que Paris t’avait guérie. »

Ses doigts se crispèrent sur la couverture du bouquin en question alors qu'elle semblait seulement remarquer sa présence entre ses mains, comme si elle avait oublié qu'elle avait vainement tenté d'avancer sa lecture sans toute fois y parvenir. Elle s'efforça de sourire faiblement mais le résultat n'était pas très convainquant. Un nouveau soupir et elle envoya valser le roman à travers la pièce, le faisant atterrir dans un bruit sourd sur sa valise, glissant sur sa trousse de toilette dans un couinement de plastique désagréable. Il fallait faire quelque chose, elle ne pouvait pas rester là à attendre que le temps passe. Le pauvre tentait en plus de relancer une conversation normale, essayant de tirer un trait sur le malaise qui les avait habité tous les deux quelques temps auparavant. Elle ne pouvait pas le laisser ramer ainsi, elle n'avait pas envie qu'il lui en veuille autant qu'elle pouvait elle-même s'en vouloir mais elle n'avait pas plus envie de bavarder en feignant que tout allait bien. Taire les problèmes n'aidait pas à les résoudre, enfin c'était ce qu'elle avait compris jusque là en tout cas. Maintenant... Il fallait faire quelque chose, n'importe quoi mais quelque chose. Rester là à le fixer sans ouvrir la bouche ne servait à rien. Il finirait par la prendre pour une folle et voilà tout ce qu'elle gagnerait dans cette histoire. C'était sûrement déjà le cas alors inutile de s'enfoncer davantage encore...

"On peut supposer que c'est le cas, je comprends rien. J'ai beau relire dix fois la même ligne, ça n'y change rien..." souffla t-elle d'une voix lointaine, comme si elle n'accordait pas beaucoup d'importance à leur discussion.

Au fond, c'était le cas. L'adolescente se fichait éperdument de ces histoires littéraires. Il y avait bien plus important que ça, un "véritable" problème dont il semblait ne pas se soucier. C'était étrange quand même. N'avait-il pas vécu exactement la même scène qu'elle ? Elle passa nerveusement ses mains sur ses jambes, comme pour vérifier que son pyjama était bel et bien là et qu'elle ne risquait pas d'avoir à faire aux mêmes regards désagréables et à ce sourire inquiétant. Mais non, il n'y avait probablement pas le moindre risques. Ou alors c'était qu'il se passait des choses dans sa tête et elle ne préférait même pas savoir quoi. Elle remit une mèche de cheveux derrière son oreille d'un geste tremblant et s'agenouilla sur le lit, face au jeune homme. Elle ne savait pas vraiment comment aborder le sujet, comment trouver le courage de le faire sans bégayer, rougir et fuir, pourtant il le fallait bien. Puisque lui ne semblait pas décidé à le faire, ni même à lui faciliter la tâche, elle n'en avait guère le choix... Ou alors elle devait accepter de laisser les choses s'envenimer sans rien faire pour l'éviter et c'était tout simplement hors de question. Elle lissa maniaquement la couette à côté d'elle et consentit finalement à soutenir le regard de Cooper.

"Est-ce que toi aussi tu penses que je suis trop... Coincée...?"

Après tout, il était le principal intéressé, son avis ne pouvait qu'avoir une importance. Ca ne signifiait pas pour autant que tout changerait simplement parce qu'elle avait obtenu une réponse mais elle pourrait toujours reconsidérer la situation et essayer d'agir en conséquence... Oui, c'était ça. Agir en conséquence...
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] Empty
Message(#) Sujet: Re: On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] EmptyMer 1 Aoû - 10:52

"On peut supposer que c'est le cas, je comprends rien. J'ai beau relire dix fois la même ligne, ça n'y change rien..."

Le ton employé par la jeune fille ne laissait rien présager de très bon pour la suite de leur soirée et Cooper ne savait pas du tout comment réagir. Il avait bêtement cru pouvoir tout arranger en allant simplement prendre une douche et revenir la bouche en cœur sans qu’elle n’ait l’air d’avoir vécu le pire moment de sa vie. Pourtant, il devait bien reconnaitre que ce n’était visiblement pas le cas. De son côté, il n’y avait plus réellement de problème. Il avait certainement eu un peu de mal à reprendre une certaine contenance, mais il avait fini par y arriver et pensait bêtement qu’il en serait de même pour sa petite amie. Qu’était-il censé faire maintenant ? S’éloigner et aller dormir sur le tapis pour lui prouver ses bonnes intentions ? Il n’en avait absolument pas envie, de toute façon, il n’avait plus rien à prouver à présent, ça faisait déjà plusieurs nuits qu’il se gardait bien ne serait-ce que de d’essayer de lui attraper la main sous les couvertures, elle devait donc bien savoir qu’elle n’avait pas grand-chose à craindre de lui. C’était un peu le problème d’ailleurs, puisqu’il voulait évidemment la rassurer mais profiterait certainement du relâchement de la pression qu’elle se mettait toute seule pour mener à bien les projets qu’il avait échafaudés avant même de partir. De toute façon, ses plans semblaient plus que compromis pour le moment, ils allaient finir par parler bouquins toute la soirée sur un ton étrange comme s’ils étaient devenus de parfaits inconnus d’un seul coup, ils finiraient par s’endormir comme d’habitude l’un à côté de l’autre sur les bords du lit sans s’adresser un seul regard et peut-être que demain tout irait mieux. Sauf que si ce n’était pas le cas, leur voyage risquait de prendre une tournure pour le moins inattendue, il n’était pas du tout certain d’avoir envie d’expérimenter autre chose que la bonne ambiance qui avait toujours régné depuis qu’ils étaient arrivés. Malheureusement, ce n’était pas à lui de choisir.

« C’est simplement un problème de concentration… »

Il avait murmuré ce qu’il aurait voulu dire d’une voix forte et assuré, employant sans s’en rendre compte, le même ton que sa petite amie. Ils devaient avoir l’air fin tous les deux à se parler en évitant scrupuleusement de se regarder dans les yeux de peur sans doute que quelque chose vienne leur sauter dessus s’ils parlaient un peu trop fort ou devenaient un peu trop expressifs en échangeant un regard. Ils devaient être ridicules et Cooper commençait à en prendre conscience. Il aurait aimé rembobiner leur soirée, attraper ce fichu pyjama pour le balancer dans la salle de bain au lieu de l’amener en mai propre. Certes, elle n’aurait peut-être pas apprécié sa façon de faire et le lui aurait fait remarquer, mais au moins, il aurait simplement pu faire des blagues idiotes pour tenter de l’empêcher de bouder, il aurait fini par s’excuser et tout serait rentré dans l’ordre. Malheureusement pour lui, ce n’était pas la première fois qu’il rêvait de pouvoir remonter le temps pour effacer une de ses boulettes et ce n’était pas plus possible maintenant que quelques semaines auparavant. Il ne lui restait plus qu’à attendre sans un mot que quelque chose se passer, peut-être un crash aérien ou quelque chose du même genre ? Il ne voyait pas franchement d’autre solution. C’était plutôt compliqué de savoir comment réagir avec Bonnie et il n’avait pas du tout envie d’essayer cette fois-ci. Heureusement, la jeune fille finit par prendre les devants, s’agenouillant en face de lui. Il lui lança un regard surpris, se demandant ce qu’elle pouvait bien vouloir faire.

"Est-ce que toi aussi tu penses que je suis trop... Coincée...?"

Question piège ? Cooper resta un moment sans rien dire, incapable de savoir quelle direction il devait ou voulait prendre. Il n’était pas convaincu de pouvoir se lancer dans cette discussion en étant persuadé qu’elle se déroulerait dans la joie et la bonne humeur, ça ne pouvait pas franchement bien se passer de toute façon, personne n’aimait les critiques même si certaines personnes les acceptaient mieux que d’autre. Pour sa part, il n’en savait trop rien. Peut-être était-il du genre à se vexer un peu trop vite ou à un prendre la mouche très facilement, mais la plupart du temps il taisait son agacement, préférant être extérieur à toute potentielle dispute. Ca finissait par passer tout seul sans que personne ne se doute de quoi que ce soit et c’était très bien ainsi. Malheureusement, il ne savait pas du tout comment Bonnie réagissait dans ce genre de circonstances et il aurait eu tendance à esquiver la question pour pouvoir parler de la pluie et du beau temps. Pour le moment, il se contentait d’éviter soigneusement le regard de sa petite amie qu’il sentait pourtant fixé sur lui. Maintenant il ne pouvait que comprendre à quel point il était désagréable d’être dévisager, il ne savait plus où se mettre et les mots se bousculaient dans sa tête sans qu’il puisse les sélectionner. Les secondes s’écoulaient lentement, bien trop lentement et il avait l’impression d’être en train de réfléchir depuis des heures à la façon dont il pourrait tourner sa phrase pour qu’elle ait un impact positif. Il finit tout de même par réussir à rassembler le minimum vital de courage nécessaire pour ouvrir la bouche, mais continua à fixer la couette comme s’il pouvait voir dedans comme dans une boule de cristal.

« Euh… C’est difficile à dire. Tu me prends un peu au dépourvu. Je ne crois pas que… Je ne sais pas. »

Lâche ? Lui ? Non, absolument pas. Il avait réussi à dire le contraire de ce qu’il pensait. Ca servait à quoi de réfléchir pendant une heure s’il n’était même pas capable de faire preuve d’un peu de franchise ? Il partait du principe qu’il pouvait faire confiance à Bonnie, qu’elle ne lui mentirait pas, qu’il pourrait lui poser n’importe quelle question en ayant une vraie réponse et non pas la réponse qu’il aurait aimé entendre et voilà qu’il faisait exactement le contraire de qu’il aurait voulu. Et puis, elle lui avait demandait si lui aussi la trouvait trop coincée, c’était bien la preuve qu’il n’avait pas été le seul à le penser. Ses amis lui avaient sûrement déjà dit qu’elle ne se comportait pas du tout comme une adolescente comme les autres, que personne n’allait essayer de la manger et que se comporter normalement une fois de temps en temps ne pouvait pas lui faire de mal, elle n’en serait que plus détendue, normalement. Cooper ne pouvait pas s’empêcher de penser qu’elle avait peur de lui, elle semblait s’appliquer de toutes ses forces à faire en sorte qu’il reste le plus loin possible d’elle, comme si un trop grand nombre de contact dans une seule journée risquait de la condamner à la prison à perpétuité. Pourtant, il n’avait pas l’impression d’être si atroce que ça avec elle, il était plutôt patient, voire même excessivement patient. Il ne s’était pas encore permis de faire la moindre remarque. Sauf que cette fois-ci, c’était elle qui lui demandait son avis, il ferait donc bien de lui dire clairement ce qu’il avait sur le cœur au lieu de ramer pour essayer de lui faire plaisir. Cooper était loin d’imaginer que cette discussion pourrait être bénéfique, bien au contraire, mais ce n’était pas de sa faute pour le coup.

« C’est vrai que tu l’es un peu. »


Un peu ? C’était même un sacré euphémisme. Cooper avait déjà remarqué qu’elle était souvent mal à l’aise lorsqu’il s’approchait un peu trop près d’elle. L’épisode de la salle de bain n’était pas le seul exemple qu’il pouvait donner même s’il était le plus récent. Il y avait eu leur premier baiser, même si sur le coup son étrange réaction ne l’avait pas du tout dérangé. Il s’en était un peu étonné puisque forcément il ne s’attendait pas à un tel comportement, mais ne s’en était pas formalisé plus que ça, imaginant que ça évoluerait avec le temps. Mais il y avait eu leur fameux pique-nique ensuite, et même s’il restait un très bon souvenir dans l’esprit du jeune homme, il se souvenait aussi de sa réaction lorsqu’il avait avoué la trouver très jolie. Il en était même arrivé à regretter son compliment qui avait provoqué un étrange malaise qu’il avait eu du mal à saisir au début. Pour couronner le tout, elle lui avait avoué ne pas être très rassurée à l’idée de partager la même chambre que lui lorsqu’ils seraient en France, comme s’il pouvait décider de l’attacher et de lui sauter dessus. Il n’avait rien tenté, il ne la touchait pas, ne l’embrassait pas, restait à des kilomètres d’elle et pourtant, la vipère réussissait encore à ne pas se sentir forcément à l’aise lorsqu’elle se trouvait trop près de lui. Elle n’était donc pas seulement un tout petit peu coincé pour le coup. Seulement, Cooper préférait tout de même atténuer un peu ses propos, histoire de ne pas lui balancer tout un tas de trucs pas forcément facile à entendre en un seul bloc. Il n’était déjà pas forcément ravi de s’endormir loin d’elle chaque soir, mais si en plus elle devait faire la tronche, ça risquait de devenir carrément insupportable.

« Mais je trouve ça mignon ! » Ajouta-t-il pour tenter de se rattraper du mieux qu’il pouvait. « Enfin, jusqu’à un certain point. Parfois j’ai l’impression de commettre un crime rien qu’en te trouvant jolie. »

Le jeune homme croisa et décroisa nerveusement ses doigts sans savoir si sa remarque serait bien accueillie ou s’il allait être à l’origine d’une véritable guerre civile. Il n’était pas été méchant pourtant, il s’était contenté de dire ce qu’il pensait, et c’était justement ce qu’elle lui avait demandé. Elle ne pourrait certainement pas lui en vouloir pour ça…
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] Empty
Message(#) Sujet: Re: On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] EmptyMer 1 Aoû - 12:14

« C’est simplement un problème de concentration… »

Bonnie hocha vaguement la tête. Ca ne faisait aucun doute et il n'y avait de toute façon pas la moindre autre explication plausible à ce problème qui, pour l'heure, ressemblait davantage à un insignifiant détail auquel ils semblaient accorder un sembant d'importance pour fuir l'essentiel. C'était une technique lâche, mais elle paraissait marcher à merveille même si elle ne se voyait pas passer le reste de ses vacances à parler des bouquins qu'elle avait lu ou qu'elle projettait de lire dans les prochaines semaines, simplement pour esquiver tout ce qui pouvait être dérangeant. Elle ne cherchait pas souvent à aborder de son plei gré les sujets fâcheux mais elle n'aimait pas attendre que le temps arrange lui-même les choses. Il ne faisait généralement que les envenimer et rendre irrécupérable une situation qui aurait pu être arranger sans trop de mal. Enfin... Là elle ne savait pas vraiment si ça pouvait se passer dans la joie et la bonne humeur. Il finirait certainement par lui hurler dessus qu'elle avait un sérieux problème et qu'il était temps pour elle de se faire soigner avant de claquer la porte et de disparaître pour de bon. Il rentrerait à Londres en transplanant sans qu'elle n'en apprenne rien et ne le reverrait jamais plus de sa vie. Tout ça parce qu'elle avait été suffisamment stupide pour oublier son pyjama dans sa valise... Il fallait en effet avoir un sérieux problème, c'était un fait. Elle n'était pas prête à tout voir s'effondrer simplement parce qu'elle peinait à admettre qu'elle avait seize ans et qu'elle devait se comporter comme toutes les filles de son âge. Cassidy n'avait jamais eu le moindre mal pour ça, et elle tentait d'ailleurs vainement de l'inciter à en faire autant. Mais sa meilleure amie finissait, croyait-elle, par désespérer un peu d'y arriver un jour. Il y avait de quoi en même temps...

"Oui, certainement..."

Il y avait de quoi être déconcentrée tout de même ! Il l'avait fixée durant d'interminables secondes comme un prédateur affamé prêt à fondre sur sa proie. Fort heureusement il avait fini par sortir avant de mettre ces menaces silencieuses à exécution. Ce n'était pas comme si elle ne s'y était jamais attendue, bien sûr, elle gardait l'idée qu'il veuille un jour aller plus loin dans un coin de sa tête depuis leur premier baiser et les propos étranges qu'il avait tenu mais elle espérait encore ne pas y être confrontée, ni maintenant ni jamais. Tout avait été pour le mieux ces premiers jours, pourquoi est-ce que ça n'avait pas pu continuer encore et encore jusqu'à ce qu'ils rentrent ? Ce n'était qu'une semaine, elle ne lui demandait pas non plus de passer vingt ans avec elle vingt-quatre heures sur vingt-quatre, elle avait imaginé que c'était suffisamment court pour être réalisable mais elle s'était visiblement plantée en beauté. Le silence de Cooper à sa question ne faisait que le confirmer. Elle se demandait s'il aurait abordé le sujet de lui-même si elle ne l'avait pas fait ou s'il se serait contenté de supporter en silence de peur de la vexer, de l'effrayer ? Il se serait probablement contenté de se taire... Jusqu'à ce qu'il ne supporte plus tout ça et qu'il décide de mettre un terme à cette histoire sans queue ni tête sans lui laisser l'occasion de changer, de faire tout ce qu'elle pouvait pour le satisfaire. Elle ne voulait pas en arriver là. Même si elle savait pertinemment que leur relation ne tiendrait pas éternellement, elle ne voulait pas tirer un trait dessus au bout de quelques mois sous prétexte qu'elle se complaisait largement à lui tenir la main et à l'embrasser sur la joue...

« Euh… C’est difficile à dire. Tu me prends un peu au dépourvu. Je ne crois pas que… Je ne sais pas. »

La rouquine n'eut pas l'air bien convaincue par sa réponse. Il ne savait pas ? Ils se voyaient tous les jours depuis qu'il était venu la voir dans la salle commune, et cela faisait plusieurs jours qu'ils étaient ensemble non-stop et il ne savait pas ? Elle ne lui avait pas demandé de répondre à elle ne savait trop quel problème de potion, il ne lui semblait pas que la question soit d'une difficulté insurmontable. D'autant plus qu'elle lui avait elle-même demandé son avis, ce qui sous-entendait largement qu'elle était prête à l'accepter quel qu'il soit, et elle n'était pas idiote au point de s'attendre à ce que tout soit parfait dans le monde des Bisounours dans lequel ils vivaient. De plus, le silence et l'hésitation dont il avait fait preuve avant d'ouvrir la bouche avait valeur d'aveux, ce qui rendait sa réponse totalement bancale. Même avec toute la mauvaise volonté du monde elle aurait été incapable d'y croire. Cassidy avait donc raison, elle était un véritable boulet et le pauvre jeune homme devait commencer à s'en mordre les doigts. Il avait sûrement du croire au début que ça ne durerait qu'un temps, histoire qu'elle se fasse à l'idée qu'elle avait un petit-ami tout ça tout ça, mais non... Ca n'aurait d'ailleurs pas dans ses projets de faire quoi que ce soit pour arranger les choses sur ce plan-là si elle n'y avait pas vu le moindre risque. Laisser leur histoire voler en éclats sans rien faire n'était pas envisageable une seule seconde. Malheureusement... Ca aurait été tellement plus simple de faire l'autruche.

« C’est vrai que tu l’es un peu. »

Elle pencha légèrement la tête sur le côté, attendant patiemment de voir s'il y avait une suite. Il progressait, c'était un fait. Elle trouvait ça touchant et rassurant qu'il essaye en permanence de la ménager, de lui éviter des tracas inutiles mais il devait finir par en avoir marre de faire attention à tout tout le temps alors qu'elle n'en faisait pas la moitié avec lui. Il était peut-être temps que les rôles s'inversent, qu'il se laisse aller à se comporter comme il l'aurait fait si elle avait été n'importe quelle autre fille pendant qu'elle faisait son possible pour que tout aille comme lui le voulait. C'était sûrement faisable, non ? Ca ne serait sûrement pas simple, elle risquait certainement de finir par le regretter mais il n'était pas non plus obligé de le savoir ? Elle n'était pas convaincue par ses propres pensées mais tâchait de faire taire le mécontentement qu'elles lui procuraient. Ce n'était pas le moment de se laisser aller à des débats intérieurs qui, comme d'habitude, ne mèneraient à rien. Elle finirait par en déduire que tout était très bien comme ça, qu'elle ne lui avait strictement rien demandé, aussi si ça finissait par lui déplaire c'était uniquement de sa faute à lui, la laissant lavée de toute culpabilité. C'était un peu tiré par les cheveux mais elle savait pertinemment qu'elle parviendrait à y croire sans trop de mal, appréciant bien plus de se laisser hors des problèmes que d'admettre en être la cause principale.

« Mais je trouve ça mignon ! Enfin, jusqu’à un certain point. Parfois j’ai l’impression de commettre un crime rien qu’en te trouvant jolie. »

La Serpentard ne put retenir un sourire aussi mal à l'aise qu'amusé se dessiner sur ses lèvres alors qu'il tentait de se rattraper maladroitement. Il trouvait ça mignon, hein ? Elle finit par poser timidement sa main sur les siennes pour l'empêcher de continuer son jeu nerveux et stressant avec ses doigts, lui prouvant par la même occasion qu'elle ne l'avait pas mal pris et qu'elle n'avait pas l'intention de bouder jusqu'à la fin du séjour. C'était toujours mieux que rien. Ca éviterait de garder un silence pesant jusqu'à ce qu'ils reprennent le train dans le sens inverse, un silence qui leur ferait promettre intérieurement de ne jamais, au grand jamais, retenter l'expérience tant elle avait été désastreuse. Peut-être que ça ne lui suffirait pas, qu'il en attendrait bien davantage mais elle ne pouvait rien promettre si ce n'était s'efforcer de changer sans pour autant être certaine qu'il puisse y avoir un résultat. Il avait été adorable, il n'avait même pas essayé de s'approcher une seule fois d'elle lorsqu'ils étaient couchés, peut-être pourrait-elle déjà supprimer la distance qu'elle avait instauré entre eux dans le lit qu'ils partageaient ? Bien sûr ça ne serait pas un changement extraordinaire mais ça serait toujours un pas en avant et une preuve de sa bonne volonté.

"Je ferais des efforts alors." promit-elle en lâchant les mains du jeune homme. "Je n'ai pas envie que tu finisses par te lasser ou que tu en arrives à regretter qu'on soit ensemble"

Si ce n'était pas déjà le cas, bien entendu. Elle ne pouvait être sûre de rien, comme le pourrait-elle de toute façon ? Ils prenaient un soin tout particulier à faire comme si tout allait toujours bien. C'était parfois le cas, heureusement d'ailleurs, il arrivait que des moments soient tout simplement parfaits et que rien de dérangeant ne pointe le bout de son nez mais ce n'était pas ainsi en permanence... Peut-être projetait-il même de la lâcher à la fin de cette semaine, refusant de la revoir quand ils seraient à Londres ? C'était possible mais elle n'avait pas l'impression d'avoir été désespérante à ce point. Peut-être se trompait-elle ? Bien sûr que ça se pouvait mais elle croisait les doigts pour s'inquiéter pour rien, comme elle en avait l'habitude. Tout n'était pas parfait, mais ça n'avait pas grande importance, tant que ça pouvait leur convenir à tous les deux. Or pour ça, il lui faudrait certainement se remettre en question pour de bon...

"Tu mériterais la chaise électrique pour me trouver jolie, mais on verra ça la prochaine fois. J'l'ai pas prise avec moi, j'avais plus de place dans ma valise."
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] Empty
Message(#) Sujet: Re: On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] EmptyMer 1 Aoû - 20:44

"Oui, certainement..."

Cette fois-ci, Cooper ne prit même pas la peine de répondre. Il savait fort bien que cette conversation était simplement un bon moyen de les détourner du malaise qui avait précédé. C’était à peine s’il écoutait réellement ce que disait Bonnie, il l’entendait simplement, mais les mots résonnaient dans sa tête sans qu’il ait réellement l’intention de comprendre ce qu’elle venait de dire et encore moins d’analyser chacun des mots afin d’y apporter une réelle réponse. La tension qui s’était installée ressemblait à une véritable bombe à retardement, menaçant d’exploser au moindre faux pas. Bien sûr, il ne voulait pas être celui qui en ferait un, mais il était évident que sa première tentative avait totalement échouée et que leur seule option restante était de briser la glace. Par où commencer ? Bonnie allait certainement croire qu’il avait des tonnes de choses à lui reprocher, alors que mis à part son évident éloignement, il ne voyait rien qui nécessite d’être changé. Ils avaient pourtant passé de très bons moments depuis qu’ils étaient ensembles et il espérait qu’ils soient encore nombreux après. Pour cela, leur relation devait revenir au beau fixe quel que soit le moyen qu’il aurait à employer. Heureusement pour lui, Bonnie se chargea elle-même de lancer la conversation sur cette pente glissante qu’il ne voulait pas prendre le risque de descendre. Finalement, malgré ses multiples tentatives bidons de lui avouer ce qu’il pensait réellement, il pensait tout de même être parvenu à dire ce qu’il voulait sans être trop horrible avec la jeune fille. Enfin, il fut quand même rassuré lorsqu’elle lui attrapa les mains, il avait imaginé l’espace d’un instant qu’elle pourrait se lever, partir emménager dans la salle de bain pour la nuit avant de faire sa valise dès le lendemain. Peut-être que tout s’arrangeait pour de bon finalement, il avait imaginé le pire alors qu’en réalité, c’était simplement une banale conversation un peu moins agréable que les autres.

"Je ferais des efforts alors. Je n'ai pas envie que tu finisses par te lasser ou que tu en arrives à regretter qu'on soit ensemble. "

Le jeune homme releva enfin la tête, cessant enfin de contempler la couette sans intérêt pour la regarder dans les yeux. Elle avait l’air assez sérieuse, ce qui était à la fois rassurant et inquiétant. Bien sûr, il ne voulait pas la plaquer simplement parce qu’elle faisait preuve de timidité. Il n’avait jamais eu l’impression d’être le dernier des connards et n’aimait pas trop qu’elle puisse penser une chose pareille. Bien sûr que devoir garder ses distances en permanence l’agaçait, il aurait aimé pouvoir se pencher vers elle et l’embrasser lorsqu’il en avait envie et non pas seulement après avoir examiné la situation pendant dix minutes et lui lancer des warning pour éviter qu’elle panique si jamais elle le faisait. Mais au-delà de ce petit détail, il ne regrettait absolument pas d’être avec Bonnie, bien au contraire. Il avait eu une fin d’année merveilleuse, qui lui aurait parue bien ternes, sans la présence de la jeune fille à ses côtés. Il se serait contenté d’essayer de réviser du mieux qu’il pouvait, d’échanger deux trois mots avec ses camarades tout en continuant à se plonger dans un mutisme certain, se forçant juste assez à parler pour réussir à donner le change s’il se retrouvait avec Isis. Il aurait probablement redoublé sa septième année, aurait passé toutes ses vacances enterré chez lui à attendre qu’un miracle se produise, bien qu’évidemment il sache que ça n’arriverait pas. Bonnie avait donc apporté de nombreux changements dans sa vie, changements qu’il était loin de regretter. Il avait donc la ferme intention de la garder le plus longtemps possible auprès de lui, et espérait réussir à la convaincre qu’il n’avait aucune envie de la voir partir, qu’elle choisisse de le voir en combinaison de ski, ou non.

« Je te quitterai pas pour ça. »
Avoua-t-il avec un étonnant sérieux. « Mais je n’ai rien contre le changement. »

Il ne pouvait pas lui dire sincèrement qu’il préférait qu’elle reste comme elle était, sans rien changer si la situation lui convenait comme ça. De toute façon, il semblait qu’ils ne puissent pas réussir réellement à s’entendre sans que l’un d’entre eux ne soit pas dans son élément. Ils étaient doués pour ne pas être sur la même longueur d’onde et si pour l’instant ça n’avait pas été un vrai problème, ça risquait peut-être de le devenir sur le long terme. Ils en étaient au début de leur relation encore, ne faisaient pas réellement de projets, tout simplement parce que personne ne leur avait demandé d’en faire et que vivre au jour le jour semblait leur convenir à merveille. Mais si, comme l’espérait Cooper, ils faisaient encore un bout de chemin ensemble, il y aurait bien un moment où ils tenteraient de se projeter dans le futur, parler de ce qu’ils envisageaient comme avenir, que ce soit professionnel ou familial, tous les couples faisaient ça, non ? L’ex serpentard savait fort bien qu’ils n’étaient pas « tous les couples » justement. Ils avaient toujours prouvés qu’ils étaient un peu à part, pas réellement des adolescents ordinaires, mais sur ce coup-là ils se ressemblaient beaucoup. Cooper avait toujours eu l’impression d’être complétement en dehors de la bulle formée par les garçons de son âge, il ne leur ressemblait pas spécialement, même s’il réussissait à avoir des affinités avec certains d’entre eux. Cette impression s’était intensifiée lorsqu’il s’était mis à fréquenter la bibliothèque quotidiennement. Maintenant qu’il était loin de tous ses camarades, il se rendait compte qu’ils ne lui manqueraient pas forcément. Il s’était imaginé qu’il passerait ses premières semaines de fac à envoyer des courriers à tous ses amis restés au château, mais il n’en avait peut-être pas tant que ça.

"Tu mériterais la chaise électrique pour me trouver jolie, mais on verra ça la prochaine fois. J'l'ai pas prise avec moi, j'avais plus de place dans ma valise."

Cooper se mit à rire, ravi que la conversation prenne cette tournure pour le moins inattendu. Finalement, il avait bien fait de se jeter à l’eau, même s’il avait simplement parlé parce qu’il n’avait pas eu vraiment le choix. Tout allait bien se passer maintenant, sauf qu’il ne savait toujours pas vraiment ce qu’il avait le droit de faire ou non. En même temps, elle n’avait pas précisé qu’il y aurait une liste des choses qu’il pourrait tenter sans se faire magnifiquement rembarré. Est-ce que ça voulait dire qu’il pouvait dès maintenant supprimer les barrières qu’il avait placé tout seul comme un grand et agir un peu plus comme l’aurait fait tout garçon censé ? Sûrement. Il était en face d’une très jolie fille et n’avait pourtant pas encore tenté de s’en approcher plus que ça, il n’aurait pas pu avouer ça à l’un de ses amis sans le laisser totalement perplexe. Sans plus se poser de question, le jeune homme se redressa pour se retrouver à genoux en face sa petite amie et l’attirer contre lui. Il ne s’attendait pas à ce que ça soit si facile, et pourtant, elle n’eut pas l’air de vouloir prendre la fuite sur le champ, il y avait du progrès c’était indéniable. Peut-être qu’intérieurement sa réaction était toute autre, mais elle ne se gênerait probablement pas pour le lui avouer si ça la tracassait trop. Il n’allait certainement pas commencer à jouer les petits amis lourdingues qui demandait toutes les trois secondes si elle allait toujours bien, si elle ne frôlait pas la syncope ou tout autre genre de question stupide qui risquait de rendre l’atmosphère aussi pesante que celle qui s’était installée lorsqu’il était sorti de la salle de bain.

« La prochaine fois qu’on part en vacances ensemble, je penserais à vérifier ce que tu emportes avec toi alors. J’ai bien peur que la chaise électrique ne puisse rien changer à ça, c’est totalement irréversible. »


S’il devait classer les soirées qu’il aurait passées à Paris en compagnie de Bonnie, celle-ci arriverait certainement en numéro un. Il ne se souvenait pas avoir été aussi proche de la jeune fille une seule fois depuis leur premier baiser, et ce n’était pas faute de l’avoir espéré. Cependant, il parlait peut-être un peu trop vite, il leur restait encore un bout de temps devant eux et donc l’occasion de faire marche arrière aussi rapidement qu’ils avaient avancés. Ou alors, ils pouvaient aussi continuer dans cette voie là et même avancer un peu plus loin si elle ne faisait rien pour l’en empêcher. La deuxième option plaisait nettement plus au jeune homme que la première, il ne recula donc pas d’un millimètre, se contentant de sourire béatement en sachant qu’heureusement, elle ne pouvait pas être témoin de l’expression victorieuse qui s’étalait à présent sur son visage. Une petite danse de la joie s’imposait, mais il la remettrait à plus tard, certainement lorsqu’il serait seul dans la salle de bain, par exemple. Elle venait de lui accorder un peu plus de confiance qu’elle le faisait d’habitude ce n’était pas pour lui prouver directement après qu’il était complétement dérangé et qu’elle avait eu vraiment tort de lui demander de l’accompagner. Au lieu de se mettre à rire tout seul de l’absurdité de sa réflexion, Cooper enfouit son visage dans le cou de sa petite amie, s’obligeant par la même occasion à perdre le fil de ses pensées pour se concentrer sur toute autre chose. L’odeur de son gel douche n’était pas du tout désagréable et elle lui monta rapidement à la tête. Il aurait pu rester dans cette position pendant un bon moment, mais il ne put résister à l’envie de taquiner un peu Bonnie. Il était plutôt amusant de chercher à voir où se trouvaient ses limites, il n’était pas à l’abri d’une objection même si il espérait encore qu’elle arrive le plus tard possible.

« De toute façon, j’aurais pas résisté jusqu’à la fin de la semaine. » lui murmura-t-il à l’oreille, sans pouvoir effacer le sourire qui s’étalait sur ses lèvres.

Il se doutait bien que cet aveu ne risquait pas de la réjouir, bien au contraire, mais elle venait de dire qu’elle allait essayer de changer, et il avait hâte de voir si ces bonnes résolutions tenaient la route ou pas. Il n’avait pas grand-chose à perdre, elle était assez grande pour le repousser si l’envie lui en prenait. Bien sûr, Cooper préférait espérer qu’elle ne le ferait pas, mais un doute subsistait. Doute qui ne l’empêcha de se redresser légèrement pour l’embrasser, il devait bien reconnaitre qu’il était plutôt agréable de ne pas avoir à se poser de questions pour une fois.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] Empty
Message(#) Sujet: Re: On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] EmptyJeu 2 Aoû - 22:42

« Je te quitterai pas pour ça. Mais je n’ai rien contre le changement. »

Il ne l'aurait pas quitté pour ça, vraiment ? Pourquoi se donnerait-elle réellement la peine de faire changer les choses dans ce cas ? Bien sûr, ça ne devait pas être ce qu'il y avait de plus agréable pour lui de l'avoir, elle, comme petite-amie mais il semblait s'en accomoder en fin de compte. Non...? L'entendre dire qu'il n'était néanmoins pas contre l'amusa légèrement. Peut-être qu'elle ne se donnerait pas de mal pour rien... Comment s'était passé son histoire avec Naïa ? Elle ne connaissait quasiment pas sa camarade de dortoir mais elle n'avait aucun mal à s'investir pleinement et totalement dans une relation comme sa meilleure amie et comme elle-même devrait le faire. Le contraste devait être aussi surprenant que destabilisant. Que faisait-il avec elle, pauvre idiote ? Il était loin le temps où il avait besoin de son aide pour surmonter la montagne de travail qu'il avait à faire, il n'avait plus vraiment de raison de s'encombrer d'elle, pourtant il était là, à des centaines de kilomètres de chez lui en sa seule compagnie. Elle ne comprenait pas, elle n'avait d'ailleurs jamais compris et si ces questions ne la tourmentaient pas en permanence, elles revenaient régulièrement, ne serait-ce que pour lui montrer à quel point elle était bien incapable de trouver une réponse digne de ce nom. Une réponse tout court d'ailleurs... Et lui demander de but en blanc ce qu'il lui trouvait risquait de le mettre mal à l'aise autant qu'elle, d'éclairer ses hésitations et de réduire à néant ses espoirs qu'il s'intéresse réellement à elle. Peut-être se contentait-il de suivre un pari stupide ? Ce serait étonnant mais pas forcément impossible. De ce qu'en disait Cassidy, il enchaînait les bêtises avec des amis complètement débiles, or les dits-amis débiles pouvaient avoir des idées comme celle-ci, ça n'aurait rien d'étrange... Cooper n'aurait pas pu réellement faire ça, n'est-ce pas ? Il avait toujours été adorable, attentionné, si proche du petit-copain idéal... Ca ne pouvait pas n'être qu'un jeu. Non. Non...

"Ah bon ? C'est étrange, j'aurais juré le contraire."

Elle chassa ses doutes aussi rapidement qu'elle les avait laissés s'installer. Quelle importance, au fond, des raisons qui le poussaient à rester près d'elle ? Il y était, et c'était pour l'instant le principal. Elle ne pouvait pas se persuader qu'il ne prendrait pas la fuite dès leur retour à Londres, qu'il finirait pas par comprendre qu'il perdait son temps, ou qu'il aurait accompli son forfait mais tant qu'ils n'auraient pas commencé à faire le trajet inverse, il valait mieux ne pas y penser et profiter au maximum du séjour. Il serait de toute façon trop court alors si en plus elle commençait à se demander si c'était une bonne idée, ou si quelque chose n'allait pas lui tomber dessus, elle ne s'en sortirait jamais. Surtout qu'elle avait toujours eu confiance en lui, jusqu'à ce soir... Elle s'était bien sûr questionnée sur ses motivations mais elle s'était simplement imaginée qu'elles la dépassaient, maintenant c'était sensiblement différent. Elle était prête à croire qu'elle était à elle seule tout le problème dans leur couple mais son sourire avait eu quelque chose d'effrayant qu'elle ne parvenait pas à expliquer. Elle se faisait probablement un film, laissant son imagination même en place tout ce qu'elle pouvait redouter comme c'était souvent le cas. Rien de dramatique. Ca passerait aussi vite que c'était venu, leur soirée reprendrait son cours normal et elle finirait par oublier l'impression désagréable qui l'avait prise pour victime juste avant qu'il ne sorte de la salle de bain... Puis sans qu'elle ne s'y attende, il se redressa et l'attira contre lui. Bonnie se crispa, se laissant faire tout d'abord à contre-coeur mais elle finit tout de même par se détendre, non sans quelques difficultés. Ce n'était pas la chose la plus désagréable au monde, bien au contraire... Elle retrouvait les souvenirs de leur premier baiser, et toutes ces minutes qu'elle avait passé tout contre lui sans jamais avoir envie de retrouver sa liberté. En quelques secondes, le malaise était dissipé et elle finissait par retrouver ses marques entre ses bras, presque comme si elle ne les avait jamais quitté. Si ses efforts pouvaient se limiter à ça, ce serait largement à sa portée.

« La prochaine fois qu’on part en vacances ensemble, je penserais à vérifier ce que tu emportes avec toi alors. J’ai bien peur que la chaise électrique ne puisse rien changer à ça, c’est totalement irréversible. »

Elle ne put s'empêcher de rire en levant les yeux au ciel. Parce qu'il pensait vraiment qu'il y aurait une prochaine fois ? Il comptait réellement repartir avec elle ? Pour de vrai ? Elle n'avait jamais envisagé qu'ils pourraient remettre ça un jour, bien trop persuadée que leur relation ne tiendrait pas suffisamment longtemps pour ça. Un sourire vaguement rassuré étira ses lèvres. Peut-être qu'ils repartiraient un jour alors... Il leur restait une planète entière à visiter, ils avaient de quoi faire. Il devait y avoir des milliers de jolis coins à visiter. Il était sûrement temps de mettre son pessimisme au placard pour reconsidérer très sérieusement l'année à venir. Après tout, pourquoi tout n'irait pas aussi bien qu'elle l'avait imaginé les premiers jours ? Ils se verraient quand ils le pourraient, s'écriraient tout le reste du temps et s'habitueraient à cette nouvelle façon de faire. La bibliothèque lui semblait bien vide mais elle pourrait peut-être faire enfin la connaissance de Gabriel ou déménager au stade pour accompagner Oliver. Après tout, la fin de sa septième année arriverait sûrement bien rapidement maintenant, il fallait profiter du temps qu'elle avait à Poudlard, avec ou sans Cooper, celui-ci serait probablement d'accord avec elle sur ce point en plus... Peut-être pas sur Oliver mais elle ne serait pas obligée de lui en parler. Elle avait bien compris qu'il ne le portait pas dans son coeur, qu'il le jalousait à moitié, c'était inutile de jeter de l'huile sur le feu. Elle ne savait d'ailleurs pas s'il lui faisait vraiment confiance sur ce point-là ou pas. Comme si elle avait envie d'aller oublier son absence avec son meilleur ami, c'était stupide. Si elle avait dû le voir autrement, elle aurait eu tout le temps de le faire...

"Vraiment ? Je croyais que tu ne voulais pas fouiller dans mes affaires ? Ce n'est pas ce que tu as dit tout à l'heure ?" remarqua t-elle sans se défaire de son sourire. "A moins que je doive envisager de te laisser libre accès à ma valise dans mes efforts ?"

Elle était volontiers prête à le faire. Elle n'avait absolument rien à cacher, si bien qu'elle pensait d'ailleurs jamais à la fermer et laissait ses affaires traîner un peu ici ou là ce qui trahissait le désordre dont elle pouvait faire preuve lorsqu'il ne s'agissait pas de bouquins ou de trucs de cours. Encore qu'elle faisait de son mieux pour ne pas s'éparpiller et en oublier la moitié en partant... Quand elle voyageait, il y avait toujours quelqu'un de sa famille pour passer derrière elle et récupérer les oubliés mais là, elle ne pouvait pas demander au jeune homme de remplir ce rôle, aussi faisait-elle attention. Ca n'avait rien à voir avec le capharnaüm qui régnait dans le bout de dortoir qui lui appartenait à Poudlard mais ça n'était pas aussi bien rangé qu'on aurait pu l'imaginer en la connaissant scolairement parlant. Cooper avait probablement dû s'en étonner d'ailleurs, il n'avait pas fait la moindre remarque sur le sujet mais il n'avait pas pu passer à côté de son bordélisme. Dans sa chambre, c'était Camelia qui s'occupait de ranger tout ce qu'elle et Shirley laissaient traîner en permanence. Son lit avait toujours des allures de champ de bataille et elle se contentait de tout mettre par terre pour s'y coucher, envoyant tout en dessous en se levant le matin ce qui avait le don de désespérer sa petite soeur. Ses proches s'étaient attendus à ce que l'internat la change mais il n'en fut rien. Elle avait juste appris à garder un oeil sur ses affaires puisqu'elle n'avait pas la moindre confiance en ses camarades de dortoir mais guère à les ranger... Lorsqu'il enfouit son visage dans son cou, elle frissonna doucement sans pour autant chercher à s'enfuir. Il se redressa bien vite néanmoins mais là encore, elle ne fit pas la moindre remarque.

« De toute façon, j’aurais pas résisté jusqu’à la fin de la semaine. »

Elle sursauta discrètement mais il était bien trop près pour que cela passe inaperçu. Elle dut se faire violence pour admettre qu'il plaisantait, qu'il voulait simplement la taquiner comme il l'avait fait plus d'une fois depuis qu'ils se connaissaient, qu'il n'y avait rien d'inquiétant ou d'effrayant à ça, que ça ne servait à rien d'aller s'enfermer dans la salle de bain en appelant la police maintenant... Son coeur s'était tout de même emballé et elle peinait à retrouver son calme. Quel idiot il pouvait être parfois ! Autant il était extraordinaire qu'il pouvait s'avérer être un parfait crétin. Elle commençait presque à oublier qu'il lui avait véritablement fait peur un peu plus tôt, retrouvant enfin la proximité du premier jour sans penser un seul instant que quelque chose clochait et voilà qu'il s'amusait à chercher à la faire fuir. S'il trouvait que tout se passait trop bien, il n'avait qu'à lui dire, elle ferait tout capoter comme une grande et ils n'en parleraient plus. La rouquine consentit tout de même à se taire sur le sujet, faisant comme si de rien n'était. S'il voulait jouer, alors elle rentrerait dans son jeu. Elle l'avait déjà fait une fois, elle pouvait bien recommencer après tout... Elle ne risquait rien. Non... Elle ne risquait rien... Avant qu'elle n'ait eu le temps de faire quoi que ce soit, ses lèvres se posèrent sur les siennes. Comme la première fois... Elle profita de ce baiser, glissant ses mains dans la nuque de l'ancien Serpentard pour ne pas qu'il s'éloigne de trop par la suite.

"Oh, c'est ce que tu dis ça. Je suis sûre que ça t'allait très bien."
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] Empty
Message(#) Sujet: Re: On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] EmptyVen 3 Aoû - 1:48

"Ah bon ? C'est étrange, j'aurais juré le contraire."

Sur ce coup-là, Cooper ne savait pas trop sur quel pied danser en réalité, elle aurait juré le contraire ? Qu’il allait rompre parce qu’elle refusait de le laisser approcher ? Il n’aurait jamais osé faire une chose pareille et même si ça lui avait traversé l’esprit, ce qui n’était heureusement pas le cas, il n’aurait certainement pas commis la bêtise de mettre fin à leur relation en plein milieu d’un voyage. Il n’aurait pas trop de mal à rentrer chez lui pourtant, il lui suffisait de rassembler ses affaires et de transplaner il ne savait trop où peut-être même directement à Londres pour se simplifier un peu la tâche. Il lui aurait ainsi prouvé qu’au lieu du gentil garçon qu’il pensait être la plupart du temps, il était certainement le pire petit ami sur lequel elle puisse un jour tomber. Superbe perspective. D’un autre côté, elle n’avait peut-être pas du tout parlé d’une quelconque rupture mais de son envie de changement qui n’était pas forcément évidente au premier abord. Il ne lui avait pas dit qu’il comptait quitter ses parents pour vivre sa propre vie d’adulte, et pour cause, ce n’était absolument pas le cas, et ça pouvait certainement être interprété comme une envie de vivre dans le passé. Il se comportait bien souvent comme un gamin, agissant comme si son enfance ne l’avait jamais réellement quitté alors qu’il savait pertinemment qu’il était grand temps de grandir et d’avancer un peu. Mais ce n’était que des détails, elle ne pouvait pas sérieusement lui reprocher de vivre dans sa bulle et de chercher à se préserver du monde extérieur qui pouvait être bien trop effrayant quand on s’en approchait un peu trop près. Si tout cela avait été vrai, il n’aurait pris aucun risque et surtout pas celui de foncer tête baissé vers l’inconnu. Bon, l’inconnu n’était pas si effrayant que ça, ils n’étaient qu’à deux heures de trains de chez eux, dans une ville très dynamique où ils ne manqueraient de rien et retrouveraient toujours leur chemin quelles que soient les heures qu’ils devraient passer à leur chercher. Il pouvait certainement trouver un peu mieux comme preuve, même si aucune ne lui venaient en mémoire pour le moment.

« C’est méchant de se moquer. Ca dépend de quels changements on parle, je suis pas fan de devoir aller à l’université, mais il faut tout prendre au cas par cas. »

Il avait employé un ton léger contrastant légèrement avec ce qu’il ressentait. Il ne voulait absolument pas que Bonnie s’inquiète pour lui, ni même qu’elle puisse penser qu’il s’inquiétait un peu trop pour sa rentrée scolaire. Ils n’en étaient qu’à leur deuxième semaine de vacances, ils avaient encore des journées et des soirées à passer ensemble avant que la réalité ne les rattrape et Cooper comptait bien en profiter un maximum. Certes, ils ne pourraient pas se voir pendant les deux semaines qui suivraient leur retour en Angleterre et ce à cause de la promesse qu’il avait faite à Isis et qu’il tenait bien sûr à honorer. De temps à autre, il avait tendance à oublier que Bonnie n’était pas la seule personne qui allait lui manquer l’année prochaine, elle passait toujours en priorité parce qu’il avait l’habitude de la voir tous les jours et savait pertinemment qu’il allait avoir beaucoup de mal à se passer de cette présence. Mais il laissait tout un tas d’autre choses et d’autres personnes derrière lui, il avait presque l’impression devoir laisser une jambe à Poudlard ce qui l’obligeait à se déplacer à l’aide d’une béquille dans toute l’université jusqu’à ce que ses anciens amis et sa petite amie viennent le rejoindre. Pourtant, il n’était pas assez stupide pour ne pas se rendre compte qu’il allait plutôt avoir un nouveau départ, que ce serait un simple changement et non pas la fin du monde ni la fin de sa vie. L’ancien serpentard se trouvait un peu trop doué pour faire une montagne de pas grand-chose sur ce coup-là, aussi semblait-il un peu plus simple de plaisanter bêtement à ce sujet sans commencer à pleurer et à avouer à Bonnie qu’elle allait lui manquer à un point qu’elle n’imaginait même pas. Il était un peu trop pudique pour ce genre de déclarations enflammées de toute façon, et si elle ne prenait pas les devants, il ne risquait pas de s’abaisser à ça. Enfin, le dernier jour des vacances n’était pas non plus arrivé et il ne savait pas comment il réagirait lorsque les au revoir seraient plus proches que jamais.

"Vraiment ? Je croyais que tu ne voulais pas fouiller dans mes affaires ? Ce n'est pas ce que tu as dit tout à l'heure ? À moins que je doive envisager de te laisser libre accès à ma valise dans mes efforts ?"

Il avait dit ça ? Lui ? Cooper mit quelques secondes à réaliser qu’il avait dû en parler en fouillant dans sa valise pour y chercher son pyjama. Elle avait une trop bonne mémoire et ça allait lui jouer assez souvent des tours. Heureusement, il n’était pas dans ses habitudes de raconter des mensonges à tort et à travers et il n’avait pas du tout l’intention de commencer maintenant. Cependant, il allait avoir un peu de mal à rattraper le coup maintenant et peut-être serait-il obligé de s’avouer vaincu. Il devait probablement y avoir une solution toute simple juste sous son nez mais il ne la trouvait pas, ou en tout cas pas directement. Étrangement, ils passaient tout de même un temps fou à se taquiner alors que le jeune homme s’imaginait plus avoir des discussions un peu plus sérieuses avec Bonnie. Elle l’avait dit elle-même, elle avait toujours été un peu coincé et rares étaient les fois où il avait pu vraiment la voir s’amuser. En même temps, c’était plutôt normal. Ils étaient censés se voir pour travailler et non pas pour plaisanter et pour passer du bon temps, elle avait raison de ne pas chercher à plaisanter tout le temps même si ça devait forcément arriver quelques fois. Leurs rares moments de détentes étaient pendant leurs pauses déjeuners et Cooper ne se souvenait pas qu’elles aient duré assez longtemps pour qu’il ait pu profiter d’un vrai moment de répit en compagnie de la jeune fille. Maintenant, tout était bin différent et il ne pouvait que se réjouir d’avoir réussi à voir en si peu de temps autant d’aspects différents de la personnalité de Bonnie. En avait-il montré autant de lui ? L’ancien serpentard n’en était pas convaincu. De toute façon, il ne pouvait pas être aussi complexe que sa petite amie, il lui aurait presque fallu un décodeur pour parvenir à la comprendre parfois et il était certain que personne n’en avait eu besoin pour lui.

« C’est un cas de force majeur ! Je suppose que j’ai le droit de fouiller si c’est pour m’éviter la torture. Je ne fais que me défendre contre l’oppresseur. »
Plaida-t-il tout en se demandant si elle allait réellement écrire une liste d’efforts à fournir. « Tu n’as pas beaucoup de choses à changer tu sais, je te trouve déjà incroyable. »

Incroyablement studieuse ? Incroyablement étrange ? Incroyablement jolie ? Ca résumait assez bien ce qu’il pensait de Bonnie en fin de compte. Il avait un peu de mal à définir ce qu’il pensait de la jeune fille en général. Pourquoi était-il avec elle ? Qu’est-ce qu’elle avait de plus que les autres ? C’était deux questions assez complexes qui n’admettaient pas de réponses évidentes. Il était avec Bonnie simplement parce qu’il se sentait bien mieux avec elle qu’avec n’importe qui d’autre. Était-ce une réponse suffisante ? Certainement pas, mais c’était pourtant la seule qui lui paraissait véridique et adaptée à la situation. Il ne pouvait pas faire comme tous ces couples qui se pavanaient en racontant leur fabuleuse rencontre, en disant qu’ils avaient su que la personne en face d’eux était leur moitié dès la première fois que leurs regards s’étaient croisés. Ce n’était pas son cas, pas du tout même. Sa première conversation avec Bonnie s’était déroulée dans une ambiance plutôt étrange, il avait eu la nette impression d’être un assassin en devenir et il avait fallu un peu de temps avant que les tensions deviennent totalement inexistantes entre eux. Cette relation n’était clairement pas née en un claquement de doigt et il était pourtant sûr et certain de ce qu’il ressentait maintenant, ce n’était pas du tout pour avoir un professeur particulier qu’il voulait continuer à voir la vipère, contrairement à ce que pouvaient dire tous ses amis. Il n’était pas prêt du tout à se séparer de la jeune fille quoi que puisse en dire Cassidy. Seulement, il aurait beaucoup aimé être capable de dire d’où venaient ses sentiments.

"Oh, c'est ce que tu dis ça. Je suis sûre que ça t'allait très bien."


Là, tout de suite, maintenant, il ne pensait pas du tout à devenir moine ou prêtre, bien au contraire. Il était surtout dépité que sa petite amie ait mis fin à ce baiser aussi rapidement et mourrait d’envie de franchir la courte distance qui les séparait à nouveau. Petite satisfaction, elle n’avait tout de même pas reculé, décrétant qu’il était grand temps de dormir à présent et qu’elle avait fait assez d’efforts pour aujourd’hui. C’était sûrement un peu vrai, Cooper lui en demandait beaucoup et il en était bien conscient, elle avait passé des jours à lui faire bien comprendre qu’elle n’avait pas forcément envie qu’il s’approche d’elle et de son côté, il avait fait en sorte de respecter tout ce qu’elle lui demandait pour éviter qu’elle se fasse des idées sur ses intentions qui n’étaient pas toujours des plus nobles, malgré tout. Il était en train de profiter de son brusque changement de comportement et réalisait fort bien qu’il n’adoptait probablement pas la meilleure attitude possible. Cependant, entre savoir qu’il n’avait pas choisi la meilleure façon de procéder et renoncer à tous les changements qui s’étaient opérés pendant cette soirée, il y avait un gouffre qu’il n’était pas du tout résolu à franchir. Il n’avait pas eu sa petite amie dans ses bras depuis bien trop longtemps pour qu’il cherche à y mettre un terme volontairement. Tant pis pour sa conscience, il laissait pour une fois le mauvais côté l’emporter sur le bon. Cooper avait beau essayer d’avoir toujours un comportement absolument irréprochable, il était bien décidé à laisser le petit ange de côté pour une fois. Bonnie ne s’en formaliserait probablement pas.

« Hmm, hmm. »

Le jeune homme n’écoutait plus vraiment ce qu’elle lui disait. Ses lèvres se reposaient instinctivement sur les siennes, sans qu’il tente réellement de réfléchir. Il se contentait d’approuver, sans savoir réellement si elle lui parlait des éléphants de mers, d’un de ses cours d’Histoire ou de toute autre chose. Bonnie n’avait jamais été aussi près de lui depuis des mois et il comptait bien en profiter. Elle n’avait pas cherché à reculer, ne semblait pas si mal à l’aise que ça pour le moment, pourquoi s’en priver ? Cooper s’amusa un instant à suivre les coutures de son haut de pyjama avec ses doigts, longeant doucement le bas de son T-shirt avant de se décider à passer ses mains en dessous. Il remonta le long de son dos sans chercher réellement à savoir si ce contact lui déplaisait ou pas. De toute façon, il lui paraissait quasiment impossible qu’elle le repousse maintenant, rien ne pouvait se mettre entre eux à présent.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] Empty
Message(#) Sujet: Re: On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] EmptyMar 7 Aoû - 15:54

« C’est méchant de se moquer. Ca dépend de quels changements on parle, je suis pas fan de devoir aller à l’université, mais il faut tout prendre au cas par cas. »

Bonnie leva les yeux au ciel. Comment ça s'était méchant ? Elle n'avait strictement rien dit qui vaille d'être qualifié de la sorte, elle s'était simplement contentée de le taquiner gentiment, en en profitant par la même occasion pour décompresser un peu. La situation avait quelque chose d'étrange, d'agréable et de nerveusement compliqué. Elle ne savait pas à quel saint se vouer, pensait tout et son contraire, voulait fuir sans pour autant s'éloigner du jeune homme... Elle ne se comprenait pas mais ne cherchait cependant pas à le faire non plus, se laissant bercer plus ou moins docilement par le cours des évènements. Rien ne lui plaisait réellement mais rien ne la dérangeait véritablement non plus. Elle était plus contente que jamais qu'il ne puisse pas voir ce qu'il se passait dans sa tête. Elle n'avait pas souvent l'air normal mais là, ça dépassait l'entendement. Elle aurait d'ailleurs pu s'inquiéter pour son état psychologique si elle ne se connaissait pas aussi bien. Elle n'avait jamais sous-entendu rien qu'une fois qu'elle le soupçonnait de craindre de rentrer à l'Université à la rentrée, ni même rien d'autre qui puisse s'en rapprocher, se contentant seulement d'insinuer qu'il s'accomodait très bien de la situation qu'il y avait toujours eu, ou presque, entre eux, se complaisant dans cette distance qu'elle avait instauré sans jamais lui demander son avis. Elle n'avait jamais fait que suivre le cours de la conversation, sans chercher plus loin, sans aborder le moindre autre sujet dans ses réponses, pas spécialement pressée d'avoir à parler de leur séparation alors qu'ils passaient des vacances idylliques. Peut-être l'aurait-elle dû, en fin de compte, puisqu'il l'avait compris ainsi ? Elle ne s'en étonna pas, ce n'était pas la première fois qu'ils ne se comprenaient pas, et ça ne serait certainement pas la dernière... Aussi préféra t-elle ne pas relever.

"Je ne me moque pas, je te taquine."

Si la différence n'était pas non plus extraordinaire, elle tenait juste à mettre les choses à leur place. Elle ne se souvenait pas avoir été méchante avec lui rien qu'une fois, sauf peut-être lors de leur dispute dans la Grande Salle. Encore moins lorsqu'ils passaient un bon moment. Ca aurait été particulièrement stupide de tout envoyer valser pour rien, simplement pour assouvir une envie inexistante de cracher son venin. Au fond, il devait certainement s'en douter. Elle n'avait pas cru l'avoir tyranisé jusque là, se contentant généralement de l'embêter gaminement comme elle savait le faire, tiquant sur des détails pour l'enfoncer joyeusement sans jamais chercher à lui nuire. Le contraire serait inquiétant et il lui faudrait revoir sa notion de sentiments, et de couple. Cette dernière n'était déjà pas forcément idéale pour le commun des mortels alors si elle se voyait en plus rajouter les tentatives d'humiliation à son absence de contacts, il ne resterait bientôt plus rien qui puisse se rapprocher de la version originale. Si tant est qu'il en restait encore véritablement quelque chose. Elle ne s'était jamais amusée à comparer, de peur de se rendre compte à quel point elle pouvait faire pitié. C'était d'ailleurs surprenant que le pauvre Cooper ne lui ait jamais fait la moindre réflexion là-dessus alors qu'il était le premier concerné, la première victime, subissant sans broncher le caractère farouche de sa petite amie. Enfin... Si elle se tenait réellement à ce qu'elle lui avait promis, tout cela ne serait bientôt plus pour lui qu'un lointain souvenir. Elle ne deviendrait jamais la copine idéale mais peut-être finirait-elle par s'en rapprocher un minimum un jour. Un jour... Ca sonnait faux mais après tout pourquoi pas ?

« C’est un cas de force majeur ! Je suppose que j’ai le droit de fouiller si c’est pour m’éviter la torture. Je ne fais que me défendre contre l’oppresseur. Tu n’as pas beaucoup de choses à changer tu sais, je te trouve déjà incroyable. »

La rouquine ne put retenir un rire amusé en l'entendant plaider sa cause tant bien que mal. Et bien voyons ! Il ne manquait plus que ça. Un peu plus et il pourrait appeler SOS Cooper battu aussi, pendant qu'il y était. Cas de force majeur, torture, oppression... Il n'y allait pas avec le dos de la cuillère mais ce n'était pas pour la gêner, sachant pertinemment qu'elle n'avait absolument rien à se reprocher de ce côté-là. Pour le torturer, il fallait l'approcher, or c'était quelque chose qu'elle ne faisait pas. Et la torture psychologique n'était pas de son ressort, bien trop occupée à essayer de comprendre son propre cerveau pour s'attaquer à celui des autres. Ce n'était d'ailleurs pas une mince affaire, et personne ne viendrait en douter. Elle ne s'était jamais vu comme un bourreau, sauf peut-être entre les murs de la bibliothèque alors qu'il était venu lui demander son aide mais ça ne comptait pas vraiment puisqu'elle se contentait de faire ce qu'il lui avait demandé, rien de plus. Si lui commençait à la voir ainsi, ils risquaient d'avoir un sérieux problème et le fait qu'il ne cherche pas à se rebeller risquait de lui donner lentement envie de devenir celle qu'il semblait avoir en face de lui. Ce serait de toute manière un jeu qui ne l'amuserait guère bien longtemps, bien trop discrète et effacée pour oser s'imposer réellement et pour de bon. D'accord, elle n'était plus aussi effacée que ça en sa compagnie, mais là encore c'était leur relation qui voulait ça, et non elle directement. Elle pouvait se chercher indéfiniment des excuses pour expliquer tout et n'importe quoi, ça ne posait pas de problème, mais alors vraiment pas le moindre.

"Contre l'oppresseur ? Rien que ça ! Mais que diable fais-tu ici si tu crains à ce point qu'il puisse me parvenir des idées si violentes et cruelles que tu sois obligé de les prévenir en fouillant mes affaires ?" exagéra t-elle sans se départir de son amusement. "Incroyable, hein ? Je crois qu'il est temps pour toi de dormir, tu commences à dire n'importe quoi."

Elle n'avait pas rougi face au compliment tant elle était incapable de le croire. Qu'il puisse la trouver jolie, c'était une chose, elle ne s'était jamais considérée comme particulièrement belle mais avait bien conscience de ne pas être complètement affreuse non plus, juste dans la norme, mais de là à la penser "incroyable"... Le pauvre devait se laisser aveugler par ce qu'il ressentait sans essayer de démêler le vrai du faux et c'était bien dommage d'ailleurs. Il finirait bien par remarquer qu'elle n'avait rien de tout ça, qu'elle était simplement une pauvre idiote un peu plus dérangée que les autres, qu'il n'y avait rien d'incroyable là dedans, à l'exception près de l'incroyablement désespérant, mais elle doutait que ce soit cet adjectif-là qui lui soit venu en tête en premier. Peut-être finirait-il par l'admettre dans sa liste des choses incroyables qu'il lui trouvait ? Il fallait espérer car c'était certainement le plus réaliste de tout ceux qu'il puisse trouver un jour, mais guère le plus flatteur malheureusement. Il devait certainement s'attendre à ce qu'elle ne se mette pas à glousser en s'extasiant devant la véracité de ses propos, s'il y avait des filles prêtes à adopter une telle réaction au château, il n'était malheureusement pas tombé sur l'une d'entre elles... Il avait dû le comprendre depuis le temps et n'avait jamais semblé particulièrement malheureux de ne pas avoir une bimbo superficielle et gloussante à ses côtés. Après, il se pouvait qu'il attende simplement une quelconque métamorphose mais il y avait tout de même bien peu de chances, l'ancien Serpentard n'était pas non plus le dernier des imbéciles. Ou en tout cas, il cachait fort bien son jeu.

« Hmm, hmm. »

Cette réponse, si on pouvait vraiment qualifier cet acquiescement ainsi, ne lui plut pas le moins du monde. Il lui semblait qu'elle ne présageait rien de bon. Il ne s'était jamais contenté de la laisser parler dans le vide sans chercher à lui renvoyer la balle, aussi ne put-elle que s'inquiéter. Ses craintes parurent fondées lorsqu'il reposa ses lèvres sur les siennes. Bien sûr, ce n'était pas la première fois qu'il l'embrassait et ça ne serait certainement pas la dernière, mais elle avait l'horrible impression de perdre tout contrôle, de voir les efforts qu'elle était prête à faire se décupler sans qu'elle ne puisse y changer quoi que ce soit. Elle n'avait jamais eu pour intention de passer la soirée dans ses bras à l'embrasser jusqu'au lendemain matin, il ne fallait pas trop rêver non plus. Elle ne pouvait cependant pas le repousser sans prendre le risque de le vexer alors qu'il ne faisait, en fin de compte, absolument rien de mal. Il rattrapait le temps perdu, certes, mais qui pouvait le lui reprocher ? Le pauvre devait commencer à désespérer sérieusement de la voir prendre chaque jour un peu plus ses distances. Elle sentit le malaise augmenter lorsqu'il s'amusait à longer les coutures de son tee-shirt, jouant négligemment contre l'ourlet de celui-ci. Ca ne faisait pas du tout partie de la liste des choses qu'elle était prête à accepter ce soir. Elle s'était attendue à ce qu'il lui tienne gentiment la main pour dormir, voire qu'il l'attire contre lui si ça lui faisait plaisir mais rien de plus. Elle avait l'impression de sombrer doucement dans un cauchemar sans que rien ne vienne jamais la réveiller. Elle ne bougeait pas pour autant, se laissant faire sans broncher en se répétant sans cesse que ce n'était pas la fin du monde. Elle ne put réprimer un sursaut lorsqu'il passa ses mains sous le tissus. Son rythme cardiaque battait tous les records tandis qu'elle avait l'impression que le monde était en train de s'effondrer sous ses genoux. Qu'on vienne donc lui répéter, après, que garder ses distances était stupide ! Ca prenait tout son sens et elle commençait sérieusement à regretter d'avoir consenti à étouffer un tant soit peu la rigueur qu'elle y avait mis. Ca ne servait pourtant à rien de paniquer. Il s'agissait de Cooper après tout. Il avait toujours été adorable, patient, protecteur... Il finissait par la connaître et devait se douter de l'état dans lequel elle était à cet instant, ça ne faisait aucun doute. Aussi la Serpentard préféra t-elle imaginer que c'était qu'un test, pour voir si elle était vraiment prête à faire des efforts, et qu'il arrêterait de lui-même lorsqu'il aurait compris qu'elle ne plaisantait pas et qu'elle n'avait pas l'intention de le laisser espérer dans le vide. Il finirait par retirer bien sagement ses mains, l'embrasserait sur la joue et lui souhaiterait bonne nuit. Oui... C'était ça. Il ne pouvait pas en être autrement de toute façon.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] Empty
Message(#) Sujet: Re: On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] EmptyMer 8 Aoû - 21:34

"Je ne me moque pas, je te taquine."

Cooper se contenta de sourire, persuadé de toute façon, que rien de ce qu’ils se disaient pour le moment n’était très sérieux. Il n’avait jamais rien eu contre les moqueries et les taquineries de toute façon, il se fichait éperdument de tout ce qu’elle aurait pu lui dire, surtout dans le cas présent. Le jeune homme était persuadé que ce n’était pas le meilleur moment pour se prendre la tête, ils étaient en vacances, loin de tout et il voulait en profiter un maximum. Les jours défilaient trop rapidement et il aurait vraiment aimé pouvoir au moins l’arrêter pour qu’ils puissent continuer à en profiter autant qu’ils le voulaient. Avant de partir, Cooper avait quand même eu une légère appréhension. Certes, il avait l’habitude de passer beaucoup de temps avec Bonnie, mais c’était pour bosser la plupart du temps, et puis, le château était grand et leur permettait de souffler un peu lorsqu’ils n’avaient plus réellement envie d’être ensemble, ce qui, en tout cas pour l’ancien serpentard, n’arrivait que très rarement pour ne pas dire jamais. Mais là, c’était un peu différent, s’ils voulaient s’isoler un peu, ils n’avaient que la salle de bain pour le faire et Cooper n’était pas certain que ce soit l’endroit le plus agréable de la terre. Jamais il n’aurait eu l’idée de sortir de l’hôtel sans Bonnie, il ne parlait pas un mot de français et craignait d’être très vite dépassé par les événements. En plus, il aurait toujours dans un coin de sa tête, l’envie de savoir où pouvait être sa petite amie lorsqu’il n’était pas là, si elle ne s’était pas perdue et si elle ne lui en voulait pas d’être parti de son côté pour changer. Ils étaient venus pour faire des découvertes à deux et jamais ils n’avaient envisagé une quelconque séparation ne serait-ce que pour une demi-journée. C’était d’ailleurs pour ça que la séparation forcée n’était probablement pas une très mauvaise chose pour l’année prochaine. Certes, il n’était pas très agréable pour Cooper de se dire qu’il verrait la vipère seulement une fois par semaine, voire moins, mais à côté de ça, ils trouveraient peut-être un meilleur équilibre que celui qu’ils avaient adoptés à Poudlard. Il devait bien reconnaitre qu’ils passaient un peu trop de temps ensemble, et il se doutait qu’Isis, entre autres, avait dû le lui reprocher sans pour autant le lui avouer. Cet éloignement forcé allait certainement lui permettre de renouer avec ses amis, chose qu’il avait volontairement un peu évité de faire ces derniers temps.

« J’espère bien ! T’as de la chance, je suis pas trop, trop susceptible, juste un petit peu. »

Des défauts, il en avait en quantités astronomiques, mais celui-là n’était pas vraiment flagrant. Pourtant, Cooper savait qu’il pouvait se vexer très vite, même trop vite mais il parvenait à reprendre le dessus aussi rapidement, oubliant complétement ce qu’on avait pu lui reprocher. Il n’avait jamais fait très attention au regard des autres et se fichait totalement des conseils qu’on pouvait lui donner lorsqu’il n’en demandait pas. Ce n’était peut-être pas la meilleure attitude à adopter, mais ça lui permettait au moins de faire ses choix pour lui et non pas pour faire plaisir à son entourage. Dans le cas de Bonnie, c’était un peu différent, elle lui avait apporté tellement d’aide et de soutien pendant ces derniers mois qu’il avait eu pendant un moment l’envie de réussir, bien sûr pour lui, mais aussi pour elle parce qu’elle méritait qu’il aille jusqu’au bout de cette année un peu éprouvante. Mais pour le reste, il faisait un peu ce qu’il voulait sans s’occuper de blesser les personnes qui l’entouraient. S’il avait suivi les attentes et les envies de ses parents, jamais il n’aurait eu envie d’être professeur, il se serait retrouvé dans cinq ans en costar cravate, à faire un boulot qu’il n’aimait pas, probablement dans la même entreprise que son père qui l’aurait pistonné pour y entrer. Peut-être que son géniteur ne serait jamais fier de lui, peut-être qu’il regretterait de l’avoir mis au monde, préférant ne pas avoir eu d’enfants, mais ça lui importait peu. Il pouvait toujours compter sur le soutien de sa mère en toutes circonstances et ça lui suffisait largement. Bientôt, il quitterait son foyer et pourrait voler de ses propres ailes, il avait plutôt hâte que ce jour arrive. Ce n’était pas ce qu’il y avait de plus logique sachant qu’il avait toujours un peu peur de plonger dans l’inconnu, mais quitte à prendre son courage à deux mains autant y aller une bonne fois pour toute, il n’avait pas l’intention de se raccrocher aux branches en espérant pouvoir toujours avoir un cran de sécurité au cas où il en avait besoin. Surtout que si le cran de sécurité en question devait être sa famille, il préférait nettement ne jamais en avoir besoin.

"Contre l'oppresseur ? Rien que ça ! Mais que diable fais-tu ici si tu crains à ce point qu'il puisse me parvenir des idées si violentes et cruelles que tu sois obligé de les prévenir en fouillant mes affaires ? Incroyable, hein ? Je crois qu'il est temps pour toi de dormir, tu commences à dire n'importe quoi."

Dormir ? Ah non, absolument pas, il était hors de question qu’il aille se coucher maintenant. La conversation prenait une tournure plutôt intéressante et il n’avait aucune envie de l’interrompre et de relancer le sujet un peu plus tard. Ce n’était pas le genre de discussion que l’on pouvait reprendre tranquillement comme s’il n’y avait pas eu la nuit pour séparer le début et la fin. Certes, tout était devenu un peu plus léger à présent mais c’était la première fois qu’ils avaient abordé quelque chose de réellement sérieux depuis qu’ils étaient en France et il n’était pas forcément mécontent d’avoir réussi à le faire, même si l’idée ne venait pas vraiment de lui à l’origine. Bonnie avait quand même une image bien trop négative d’elle-même, elle avait l’air d’imaginer qu’elle était absolument horrible, et qu’il n’avait pas le droit de lui trouver une seule qualité. Pourtant, il avait pour le moment beaucoup de mal à entrevoir de réels défauts dans sa personnalité. Bien sûr, elle était un peu timide et réservée, mais il était son premier petit ami et était plus que persuadé que tout cela s’arrangerait avec le temps, il n’y avait aucune raison pour que les choses n’évoluent pas d’une façon positive. La jeune fille semblait vouloir changer de toute façon, il n’y avait aucune raison pour qu’elle n’y arrive pas. Elle avait toujours montré qu’aucun obstacle semblait insurmontable pour elle, elle savait toujours tout sur tout était capable de se dépasser continuellement et Cooper ne voyait pas du tout pourquoi ça serait différent dans ce cas-là. Bien sûr, il avait peut-être une vision légèrement faussée par ses sentiments, mais à côté de ça, il était tout de même sûr d’avoir un avis assez correct sur la question. Cependant, il n’avait pas forcément envie de s’engager sur une pente glissante en reprenant un sérieux qu’il était plutôt content d’avoir laissé de côté. Et puis, ça ne serait qu’une conversation de sourds puisqu’elle ne le croirait jamais et qu’il était hors de question qu’il démente quoi que ce soit. Finalement, malgré toutes les différences qu’il pouvait y avoir entre eux, ils avaient au moins en commun leur côté têtu. Mais qu’importe, jusqu’ici, ça ne les avait pas vraiment dérangé.

« Ah bah jusqu’ici je te pensais plutôt contre la violence, mais c’est toi qui as abordé l’idée de la chaise électrique, j’y aurais jamais pensé tout seul. »
dit-il en prenant un ton faussement accusateur. « J’ai pas mérité ça. »

Cooper ne devait pas être aussi doué que Bonnie pour jouer la comédie, puisqu’il ne put s’empêcher de rire, détruisant totalement le peu de crédibilité que la jeune fille aurait pu avoir envie de lui accorder. En même temps, il n’avait jamais fait en sorte qu’elle le croit et le sujet ne s’y prêtait pas réellement. L’ancien serpentard avait fini par s’habituer à tous les quiproquos qui existaient entre eux, et bien qu’il ne cherche pas souvent à les provoquer, il n’essayait plus du tout de les éviter, se contentant de dire ce qui lui passait par la tête sans réfléchir avant pour savoir de quelle façon ses paroles pouvaient être interprétées. Il devait bien reconnaitre que cette solution lui convenait beaucoup mieux, la spontanéité dont il faisait habituellement preuve lui manquait énormément et elle venait de l’autoriser à faire ce dont il avait envie sans trop se préoccuper de ses réactions, autant en profiter. Seulement, plus le temps passait et moins il avait l’impression que la jeune fille était toujours sûre de vouloir faire des efforts. Elle paraissait tendue, anxieuse alors qu’il ne faisait pas grand-chose finalement, ou en tout cas, il n’en avait pas l’impression. Chacun de ses gestes semblaient être en trop, mais pourtant, elle ne réagissait pas, ne semblait pas du tout avoir envie de le repousser et il était évidemment hors de question qu’il choisisse de s’éloigner de lui-même, prenant le risque qu’elle choisisse de garder ses distances finalement. Il avait imaginé ce moment des dizaines de fois et il était certain qu’il le garderait dans un coin de sa tête, comme l’un de ses excellents souvenirs parisien. Après tout, il était normal que Bonnie appréhende un peu, elle n’avait déjà pas été très à l’aise lors de leur premier baiser, avec l’habitude, ça deviendrait plus simple pour elle. En définitive, le jeune homme n’eut aucun mal à se convaincre qu’il agissait de la meilleure façon possible. Son hésitation avait été de courte durée, et il laissa ses mains continuer à parcourir le corps de sa petite amie, sans avoir l’intention de les enlever un jour. Lui qui avait voulu arrêter le temps, il y a quelques instants encore, avait l’impression d’avoir finalement réussi. Les secondes s’écoulaient de plus en plus lentement, et il n’avait aucune envie que ça s’accélère. Ses gestes maladroits devenaient de plus en plus assurés au fil du temps et c’est sans aucune hésitation, cette fois, qu’il s’éloigna légèrement de ses lèvres pour faire passer son T-shirt par-dessus sa tête. Cette soirée venait définitivement de prendre un tournant assez inattendu et il n’était pas pressé de revenir à la réalité.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] Empty
Message(#) Sujet: Re: On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] EmptyDim 26 Aoû - 16:09

« J’espère bien ! T’as de la chance, je suis pas trop, trop susceptible, juste un petit peu. »

Encore heureux d'ailleurs ! Il ne manquerait plus que ça, qu'il se vexe pour si peu... Ils avaient réussi à passer de bonnes vacances jusque là, parvenant à s'entendre à merveilles, à éviter qu'il y ait un trop grand nombre d'incompréhensions et tout ce qui allait avec, ça aurait tout de même été bien dommage de tout envoyer valser pour si peu. Elle ne pensait de toute façon pas avoir été trop loin sur ce coup-là, l'embêtant juste un peu, le plus gentiment du monde. N'en faisait-il pas autant dès qu'il en avait l'occasion ? Il lui avait semblé que toute leur relation était à moitié basée sur ça, lorsqu'ils n'étaient pas sérieux à parler cours et compagnie, ils se cherchaient gaminement, se taquinant sans cesse pour un oui, pour un non, trouvant le moindre détail comme une occasion suffisante. Ils s'en étaient toujours très bien accomodés, il n'y avait pas de raison que les choses changent maintenant. C'était d'ailleurs rassurant de ne pas avoir à passer son temp à le regarder dans le blanc des yeux en s'étendant en conversations philosophiques qui ne leur serviraient probablement jamais à rien. Après peut-être qu'il finissait par se lasser de la légèreté qui s'était installée entre eux depuis qu'ils avaient quitté l'école ? C'était possible, bien sûr ce serait bien étonnant mais au fond pourquoi pas ? Si tel était le cas, il n'avait qu'à le lui dire, elle ne prendrait certainement pas la mouche pour si peu et s'arrangerait tant bien que mal pour faire en sorte que la situation finisse par lui convenir. Elle pouvait tenir une discussion sérieuse sans le moindre souci, il n'aurait qu'à en choisir le sujet et elle le suivrait sans broncher.

« Ah bah jusqu’ici je te pensais plutôt contre la violence, mais c’est toi qui as abordé l’idée de la chaise électrique, j’y aurais jamais pensé tout seul. J’ai pas mérité ça. »

Bonnie rit distraitement en le voyant entrer dans son rôle un peu plus encore. Pauvre enfant, quel malheur avait-il eu de tomber sur un tyran comme elle alor qu'il y avait tant de filles douces et adorables dans ce sinistre château. Il avait bien mal fait son choix, c'était un fait, et il devait aujourd'hui le regretter un million de fois sauf qu'il lui était difficile de mettre un terme à tout ça avant la fin de la semaine puisqu'il y avait pas beaucoup de temps dans une journée où ils n'étaient pas collés l'un à l'autre. Enfin, il fallait voir le bon côté, tant qu'il y avait du monde autour d'eux, elle se comportait simplement comme une fille on ne pouvait plus normale, simplement un peu plus dérangée que la moyenne mais qui pouvait lui en vouloir ? C'était autant de temps où il ne risquait absolument rien, puisqu'elle ne pouvait pas décemment se permettre de le torturer en public. Elle avait une image à garder, une réputation à tenir même ici alors que personne ne la connaissait et il n'était pas question de tout envoyer en l'air simplement pour assouvir ses pulsions violentes au beau milieu d'une rue bondée. Comme si rien qu'une seule personne était capable de croire un truc comme ça ! Si elle détestait être prise pour une petite chose fragile, il fallait reconnaître qu'elle correspondait plus à l'idée qu'on se faisait d'une gamine à protéger que du prochain dictateur possible. Et toutes les chaises électriques du monde n'y changeraient rien. Elle ne ferait pas peur à une mouche, même avec toute la bonne volonté du monde alors de là à se faire craindre un minimum de Cooper en personne, il y avait des kilomètres et des kilomètres. Ou alors il avait un grave problème qui lui faisait prendre peur de tout et n'importe quoi.

"Mais bien sûr ! Un peu plus et je serais bonne à envoyer à Azkaban." soupira t-elle avant de rire de plus belle.

La suite n'était pas aussi plaisante. Elle finissait par regretter d'avoir avoué être prête à faire des efforts. Le cauchemar continuait, sans qu'elle ne soit capable de savoir s'il s'achèverait un jour. Le temps paraissait jouer contre elle, comme s'il avait bel et bien l'intention de faire durer le supplice encore plus longtemps que nécessaire. Ca finirait par prendre fin, c'était obligé. Il allait finir par se lasser, ou bien prendre conscience qu'elle n'espérait plus que fuir. Qu'il était loin le temps où elle imaginait qu'elle avait le copain le plus merveilleux du monde... Ce n'était plus qu'un garçon comme les autres, qui lui faisait presque regretter d'avoir eu le courage de lui demander de l'accompagner dans ce voyage. Elle aurait été tellement mieux avec Cassidy ! Elle s'en voudrait certainement le lendemain d'en être arrivée à penser cela mais ça ne faisait rien. Qu'il la lâche ! La rouquine crut que la délivrance était enfin à portée de main lorsqu'il s'éloigna de ses lèvres. C'était fini, elle allait pouvoir se coucher et oublier tout ça une bonne fois pour toute, elle n'en reparlerait jamais et ferait comme si elle ne lui avait jamais promis de faire des efforts. Elle venait d'en faire plus qu'elle n'en aurait dû là, c'était suffisant pour les dix années à venir au moins ! Il devait très certainement se douter qu'elle n'avait pas pour projet de remettre ça de sitôt. Manque de chance, ce qu'elle avait pris pour la tranquillité n'était qu'un leurre puisqu'il finit par faire passer son tee-shirt par dessus sa tête. Le monde acheva de tomber en morceaux. Elle étouffa un cri de surprise, récupéra aussitôt son haut de pyjama et le remit en quatrième vitesse alors qu'elle bondissait à l'autre bout de la pièce, cherchant à mettre un maximum de distance entre eux deux. Elle sentait chacun de ses membres trembler, et son estomac menacer de rendre ce qu'elle avait eu la bêtise d'avaler. Où était donc passer le Cooper avec lequel elle avait passé les premiers jours de ce voyage ? Elle le fixait sans oser ciller, comme si elle craignait qu'il en profite pour lui sauter dessus. Si elle aurait tout fait pour se convaincre que ce n'était que dans sa tête, c'était désormais terminé.

"Ne m'approche plus ! Plus jamais !" cracha t-elle avant d'aller s'enfermer dans la salle de bain, se laissant glisser contre la porte après l'avoir verrouillée pour être sûre et certaine qu'il ne pourrait pas y entrer.

Elle peinait à se dire que ce n'était rien, qu'elle n'avait pas à lui en vouloir et toutes les bêtises dont elle parvenait généralement à se convaincre au moindre problème, aussi minime soit-il. Elle lui avait fait confiance, avait accepté d'abaisser la plupart des barrières qu'elle avait pu mettre entre eux jusque là mais ce n'était visiblement pas suffisant... Elle commençait à retrouver une respiration normale et tendait l'oreille comme pour s'assurer qu'il n'avait pas l'intention de partir. Est-ce qu'il lui en voudrait de l'avoir laissé en plan comme ça ? Certainement... Et s'il ne voulait plus jamais lui adresser la parole ? Ou qu'il faisait sa valise et disparaissait sans même prendre la peine de lui dire au revoir ? D'un autre côté, s'il restait, il faudrait sûrement qu'elle s'installe dans cette salle de bain jusqu'à ce qu'ils rentrent à Londres... Elle posa son regard tout autour d'elle, un peu perdue. Ca ne serait pas extraordinaire mais elle saurait sûrement faire avec. Elle devait sûrement pouvoir dormir quelque part ici, même contre la porte, ça devait être faisable... Mais en même temps, ne risquait-il pas de refuser de la revoir un jour si elle remettait entre eux encore plus de distance qu'il n'y en avait jamais eu ? Ce n'était pas comme si ce n'était pas mérité ! A quoi jouait-il ? Si elle avait réussi à faire taire la crainte qu'il joue avec elle depuis le début, qu'il ait accepté de sortir avec simplement pour un pari stupide, elle commençait à reconsidérer la question... Non, il n'aurait pas pu faire ça... N'est-ce pas...?
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] Empty
Message(#) Sujet: Re: On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] EmptyLun 27 Aoû - 12:51

"Mais bien sûr ! Un peu plus et je serais bonne à envoyer à Azkaban."

Cooper tenta de feindre une expression outrée qui lui donnait plus l'air d'un canard constipé. Il n'était véritablement pas doué pour être acteur et en était tout à fait conscient. C'était sans doute pour cette raison qu'il avait aussi hâte de voir Bonnie à l'oeuvre, elle avait beau avoir essayé de lui faire comprendre à maintes reprises qu'elle n'était sans doute pas une si bonne comédienne qu'il l'imaginait, le jeune homme était toujours convaincu du contraire et il avait de très bonnes raisons. La vipère avait toujours tendance à être négative, enfin, lorsqu'elle devait vanter ses capacités principalement. Il ne se souvenait pas l'avoir entendu rien qu'une seule fois se vanter pour l'une de ses notes ou extérioriser sa joie lorsqu'elle réalisait qu'elle était une fois de plus une tête de classe.. Peut-être voulait-elle rester modeste, ce qui était tout à son honneur. Cooper n'était pas sûr qu'il aurait pu sortir avec une Bonnie qui aurait passé la moitié de la journée à lui rappeler qu'elle était merveilleusement intelligente et que tout lui réussissait. Mais d'un autre côté, il aurait aimé qu'elle reconnaisse au moins une fois qu'elle était douée. Elle l'avait sans doute fait un peu en acceptant de l'aider à réviser ses ASPICs, elle ne lui avait pas dit qu'elle ne s'en sentait pas capable, intellectuellement parlant, mais elle ne lui avait pas non plus dit « tu es tombé sur le meilleur professeur particulier de Poudlard, quel chanceux ! ». De toute façon, il ne fallait pas se voiler la face, ce genre de phrase ne sortirait certainement jamais de la bouche de Bonnie, mis à part si elle voulait plaisanter. En y réfléchissant bien, Cooper n'était même pas sûr d'avoir eu les résultats de sa petite amie pour ses BUSEs. Il s'était empressé de la remercier pour son soutien et son aide précieuse lorsqu'il s'était aperçu qu'il avait miraculeusement obtenu ses examens, mais au delà de ça, il ne se souvenait pas qu'elle lui ait fait un rapport détaillé sur chacune de ses notes. En même temps, il ne les lui avait pas demandé et à l'occasion ça serait un sujet de conversation à aborder. Cooper était tout de même curieux de savoir à quel point il avait eu raison en s'imaginant qu'une foule de O se presseraient sur ses bulletins de notes. Loin d'être jaloux, il avait plutôt hâte de se réjouir pour la jeune fille. Mieux valait tard que jamais.

« Ah non ! Ça m'obligerait à témoigner contre toi à ton procès. Je pourrais pas, j'aurais bien trop peur des représailles. »

En réalité, Cooper n'avait absolument aucune idée du mode de fonctionnement de la justice magique. Fallait-il réellement témoigner ? Il avait vu ça une ou deux fois dans les émissions de télé moldus, mais il ne se souvenait pas avoir mis un jour les pieds au ministère pour une affaire de jugement. S'il avait un peu plus écouté en cours d'Histoire de la Magie, peut-être aurait-il une idée plus précise de la question, mais ce n'était évidemment pas le cas. Encore une question qu'il pourrait poser à Bonnie en temps utile. Elle écoutait beaucoup mieux que lui et pourrait certainement lui réciter une page entière de bouquin lui expliquant les différentes méthodes utilisées au tribunal, en allant des preuves matérielles analysées par des experts à la visite des souvenirs des témoins supposés. Mais pour le moment, la justice, les cours et tout ce qui touchait d'un peu trop près à la réalité lui était complètement indifférent. Comment aurait-il pu réussir à faire fonctionner son cerveau alors que la vipère se trouvait si proche de lui de toute façon ? Déjà qu'il avait du mal dans des conditions normales, cette position n'était pas idéale pour la concentration. Cooper se réjouissait chaque seconde un peu plus chaque seconde de ne pas avoir été repoussé. Il en oubliait presque sa constante vigilance, se laissant guider par son intuition puisqu'il était à présent impensable que quelqu'un vienne se mettre entre eux deux. Le papa de la demoiselle ne devait pas arriver aujourd'hui, si quelqu'un frappait, ils pouvaient faire semblant de ne pas être là et pour ce qui était de Bonnie, dont il avait légèrement appréhendé la réaction, elle semblait s'accommoder fort bien de cette situation qui avait dû lui sembler très inconfortable dans les premiers temps. Malheureusement Cooper avait pris un tout petit peu trop confiance en lui sur ce coup-là, et la sensation de victoire fut de courte durée. A peine avait-il réussi à retirer le haut de pyjama de Bonnie, qu'elle le repoussa sans ménagement, bondissant à l'autre de bout de la pièce en se rhabillant à la hâte. Le jeune homme la dévisagea étonné, ne sachant pas trop quoi dire, ni quoi faire. Il avait presque l'impression qu'il allait bientôt se fondre dans le décor tant il se sentait impuissant et inutile. S'il avait pu, il aurait appuyé sur pause et rembobiné pour se repasser toute la scène au ralenti. Un détail crucial lui avait forcément échappé. Bonnie n'avait aucune raison de s'arracher à ses bras de cette manière.

« Mais... »

Même avec toute la bonne volonté du monde, Cooper aurait été bien incapable de prononcer une phrase entière. Ce simple « mais » résumait pourtant toutes les questions qu'il avait lorsque sa petite amie s'était subitement écartée de lui. Mais qu'est-ce qu'il se passe ? Mais pourquoi est-ce que tu réagis comme ça ? Mais qu'est-ce que je t'ai fait ? Mais... Ce n'était pas très clair dans la tête du jeune homme, il était donc normal que ça ne le soit pas plus en sortant de sa bouche. L'ancien serpentard avait tout de même encore un espoir, peut-être qu'elle avait voulu lui faire une blague de très mauvais goût, dans une poignée de secondes, elle allait se mettre à rigoler et reviendrait l'embrasser comme si de rien n'était. Il ferait plus ou moins semblant de bouder et tout redeviendrait normal entre eux. Seulement, même si cette option avait l'air particulièrement tentante, le jeune homme doutait très fortement de son hypothèse. Si lui-même se retrouvait figé, incapable de dire un mot ou de faire un mouvement, ça semblait être encore pire pour la vipère qu'il était persuadé de voir trembler en face de lui. Et dire qu'il avait toujours voulu pouvoir arrêter le temps, ça semblait chose faite à présent, et il voulait que ça reparte, que quelque chose se passe. Mais non, il semblait condamné à la regarder avec de grands yeux étonnés pendant que la jeune fille semblait vouloir le lapider du regard. Cette position devenait très franchement inconfortable. Était-elle plus furieuse encore que la fois où ils s'étaient bêtement disputés dans la Grande Salle. Ça n'avait été qu'une petite dispute pourtant, mais elle avait déjà semblé être de trop pour l'ancien serpentard. Mais cette fois-ci, ça avait l'air un peu différent, Bonnie semblait plus effrayée qu'en colère, et Cooper trouvait ça encore pire. Il se souvenait lui avoir demandé à plusieurs reprises si elle le trouvait si terrifiant que ça, mais toujours plus sur le ton de la plaisanterie qu'autre chose, mais là... Ça paraissait presque trop réel pour être vrai. Est-ce qu'il pouvait fermer les yeux compter jusqu'à cinq et les rouvrir ? Les choses seraient probablement revenues à la normale, ou alors il pouvait se pincer. Ça faisait des années qu'il n'avait pas essayé, mais sa mère lui avait toujours dit que c'était une bonne technique pour chasser les cauchemars. C'était sans doute la meilleure idée qu'il puisse avoir en pareilles circonstances. Mais avant qu'il n'ait pu mettre en application son idée, Bonnie reprit la parole, lui plantant un immense couteau dans le cœur par la même occasion.

"Ne m'approche plus ! Plus jamais !"

Cooper resta agenouillé sur le lit un bon moment après la fermeture de la porte. Il était bien incapable d'avoir une réelle réaction, la scène qui venait de se dérouler sous ses yeux semblait tellement... Irréelle ? Il s'était bien sûr attendu à ce que Bonnie finisse par le repousser, même s'il s'était bêtement imaginé qu'elle allait tranquillement le laisser aller au bout de son idée. Mais n'aurait-elle pas pu le faire en douceur ? Elle aurait pu trouver un autre moyen pour lui faire comprendre qu'elle n'était pas prête à aller dans son sens que de lui hurler dessus de ne plus jamais s'approcher d'elle. Si elle devait passer la nuit dans la salle de bain, ça serait entièrement de sa faute. Elle s'était énervée toute seule et pour pas grand-chose, si jamais elle espérait qu'il vienne la chercher gentiment la prenne par la main et fasse un serment d'abstinence pour la mettre en confiance, elle se mettait le doigt dans l’œil. Il n'avait pas du tout l'intention de faire le premier pas cette fois-ci, tout simplement parce qu'il n'était absolument pas en tort. Il avait beau se repasser la scène dans sa tête, il ne se souvenait pas s'être montré trop brusque et elle avait eu tout le temps de protester avant et de réfléchir à une tournure de phrase plus appropriée que celle qu'elle venait d'employer. Aucun doute, Bonnie était la seule et unique coupable de l'histoire. Rassuré par cette conclusion qui n'avait pas mis longtemps à s'imposer dans l'esprit du jeune homme, il se laissa tomber sur le matelas, tout en se contorsionnant pour réussir à se glisser sous la couette sans avoir à se remettre debout. Il prit bien soin de tourner le dos à la porte, dès fois que sa petite amie décide de lui faire grâce de sa présence. Cooper savait pourtant qu'il ne dormirait pas, il n'aimait pas du tout revivre la scène qui venait de se dérouler à chaque fois qu'il fermait les yeux. A ce rythme-là, la nuit promettait d'être longue.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] Empty
Message(#) Sujet: Re: On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] EmptyJeu 6 Sep - 13:31

« Ah non ! Ça m'obligerait à témoigner contre toi à ton procès. Je pourrais pas, j'aurais bien trop peur des représailles. »

Bonnie soupira en secouant légèrement la tête avec un désespoir feint. Elle avait lu beaucoup de chose sur le sujet, notamment sur les procès des Mangemorts qui avaient suivi les deux chutes de Voldemort et elle n'avait pu qu'être étonnée des ressemblances qui pouvaient y avoir avec la justice moldue, mais elle n'avait jamais imaginé pouvoir se retrouver un jour à la place de l'accusé. C'était pour rire, heureusement, mais ça ne l'empêchait pas de se faire des films comme elle en avait toujours eu l'habitude. Cependant, la légèreté fut de courte durée. A l'autre bout de la chambre, elle n'osait plus vraiment bouger, à moins qu'elle en soit tout simplement incapable, elle ne préférait pas en avoir le coeur net. Cooper ne paraissait pas avoir compris grand chose mais elle s'en fichait éperdument. Tout était de sa faute et pour une fois, elle n'avait pas besoin de s'en convaincre pour en être persuadée. Il lui faisait presque de la peine malgré tout, il avait l'air aussi perdu qu'elle, aussi déboussolé. Peut-être aurait-elle dû faire comme si de rien n'était et le laisser continuer...? Non ! Et puis quoi encore ? Elle n'était pas pour lui servir bien gentiment de jouet quand il n'avait rien à faire de ses soirées. Tout s'était passé à merveilles jusque là et il avait fallu qu'il fasse tout voler en éclats. Leur complicité, leur bonne entente, la confiance qu'elle pouvait lui porter, l'envie qu'elle avait eu d'avancer dans son sens au lieu de faire toujours tout le contraire de ce qu'il pouvait bien attendre d'elle... Si elle avait dit être prête à faire des efforts, il s'agissait bel et bien d'efforts, pas de changer du tout au tout en dix minutes à peine simplement parce que ça lui faisait plaisir. Il devait très bien s'en douter, il n'était pas complètement stupide, il commençait à la connaître, il n'en avait juste absolument rien à faire de ce qu'elle pouvait bien penser de tout ça, de ce qu'elle pouvait bien ressentir, voyant juste là une occasion de s'amuser, d'occuper agréablement sa soirée.

« Mais... »

Elle n'attendit pas qu'il puisse s'expliquer ou réagir davantage qu'elle partit s'enfermer dans la salle de bain. Elle ne savait plus quoi penser de tout ça. Elle lui en voulait, c'était certain, mais d'un autre côté elle parvenait à le comprendre et à se trouver bien bête. Elle n'avait pourtant pas l'impression de l'avoir laissé espérer quoi que ce soit, elle s'était contentée de ne pas le repousser pour rien, de faire tout son possible pour le contenter, pour tenir la promesse qu'elle venait à peine de lui faire... L'adolescente soupira et ferma les yeux, ramenant ses jambes contre elle. La température semblait être descendue d'une bonne dizaine de degrés. Elle avait froid, son estomac jouait toujours à la corde à sauter, ses mains n'avaient toujours pas cessé de trembler. Elle ne pouvait pas rester ici indéfiniment. Que ferait-elle s'il ne venait qu'à partir ? Et s'il était déjà loin ? Elle ne l'avait pas entendu bouger mais peut-être avait-il tout bêtement transplané ? Son coeur s'emballa de nouveau. Non, elle ne voulait pas qu'il parte, elle ne voulait pas qu'il l'abandonne, qu'il finisse par comprendre qu'il avait fait la plus grosse bêtise de sa vie en se mettant avec elle. Elle avait toujours réussi à rester plus ou moins détachée de tout ça, se laissant simplement porter par leur relation sans vraiment chercher ni à la préserver ni à l'envenimer mais maintenant qu'elle se rendait compte qu'elle avait peut-être tout fait capoter, elle comprenait sans mal qu'elle tenait plus à lui qu'elle n'avait véritablement voulu se l'avouer. Il ne fallait pas qu'il parte. Pas maintenant. Ca arriverait un jour, elle n'était pas stupide, mais il leur restait encore quelques mois à passer ensemble, elle n'avait pas envie que tout se termine maintenant simplement parce qu'elle était stupide. En fait, ce n'était pas vraiment de la faute du jeune homme, mais plutôt de la sienne, à elle. Si seulement elle arrêtait de se comporter comme une gamine coincée et effrayée en permanence, ils n'en seraient certainement pas là. La rousse se releva rapidement, les jambes toujours flageolantes. Elle ne pouvait pas tout laisser se ruiner ainsi. Il lui en voudrait sûrement, et il aurait raison, mais peut-être accepterait-il de ne pas disparaître de sa vie tout de suite ? Elle ouvrit timidement la porte et jeta un coup d'oeil inquiet à l'intérieur de la chambre. Il lui tournait le dos, mais il était toujours là. Il était toujours là ! C'était comme si un poids venait de la quitter subitement.

"Cooper ?" appela t-elle timidement alors qu'elle refermait la porte derrière elle.

Pas la moindre réaction. Il ne bougea pas, ne se retourna pas, n'émit pas même un petit son. Peut-être dormait-il ? Elle n'était restée pas enfermer longtemps pourtant, ca serait étonnant qu'il ait sombré si vite dans les bras de Morphée. La Serpentard hésita de longues secondes. Peut-être valait-il mieux le laisser tranquille ? Elle aurait sûrement l'occasion de lui demander pardon le lendemain matin. Sauf s'il avait décidé de ne pas partir de nuit mais de prendre le large dès l'aube ? C'était possible ça ! Paniquant de nouveau, elle s'approcha silencieusement du lit avant de s'asseoir sur le bord. D'ici, elle était presque certaine qu'il ne dormait pas. Elle avait l'impression de sentir chaque seconde s'enfuir une à une, comme pour bien lui faire comprendre qu'elle était la pire idiote que la Terre ait pu porter un jour, la faisant culpabiliser à chaque d'entre elles d'imposer ça au pauvre jeune homme qui n'avait jamais rien demandé à personne. D'un autre côté, elle ne lui avait jamais cachée qui elle était réellement, il s'était mis avec elle en connaissance de cause. Il avait bien vu sa réaction lorsqu'il l'avait embrassée, non ? Au fond, ça ne changeait rien. C'était de sa faute de la même manière, qu'il le sache ou non, le problème venait simplement et uniquement d'elle. Pauvre Cooper... Elle baissa machinalement les yeux et se mit à effacer du bout des doigts le moindre pli qu'il pouvait y avoir sur la couette. Ce n'était que retarder l'échéance de toute manière, puisqu'il y aurait bien un moment où elle serait obligée d'ouvrir de nouveau la bouche, même si c'était loin de lui plaire. Qu'elle aurait aimé aller se coucher sans se soucier de l'état dans lequel son couple pouvait se trouver. Si couple il y avait encore à ce niveau-là, ce dont elle n'était plus certaine du tout pour l'instant.

"Je sais que j'ai réagi comme une idiote. Je suis vraiment désolée... Je m'attendai pas à ça et j'ai pris peur et... J'ai été stupide. Pardon."

Sitôt eut-elle fini de parler que le silence retomba dans la chambre. Il n'y avait que le bruit des voitures dehors qui le perturbait légèrement. Que cette situation était désagréable ! Elle aurait donné n'importe quoi pour être loin d'ici à l'heure qu'il était, pour retourner chez elle, retrouver le bruyant appartement familial, les cris des jumelles qui se disputaient, les pleures d'Emily qui n'avait pas ce qu'elle voulait... Tout ce qui avait le don de vouloir la faire fuir mais qui venait à lui manquer là que tout était bien trop calme. Mais qu'il réagisse ! Même si c'était pour lui demander de le laisser tranquille. Qu'il dise quelque chose ! Mais non... S'il voulait lui faire comprendre qu'il lui en voulait, c'était réussi. Elle n'était pas non plus complètement débile, elle avait bien imprimé l'information. En d'autres circonstances, elle se serait arrêtée là, renonçant à essayer d'arranger les choses puisqu'il ne semblait pas vouloir l'y aider, mais là il en était absolument hors de question. Qu'importe si elle devait passer sa nuit à se répendre en excuses, si elle devait l'empêcher de dormir jusqu'à ce qu'il accepte de lui adresser enfin la parole. Ca faisait beaucoup trop d'efforts pour une seule et même soirée, c'était un fait, mais avait-elle réellement le choix ? Si c'était le cas, elle ne le voyait pas ainsi. Elle s'agenouilla sur le bord du lit et se coucha à moitié sur lui pour réussir à voir son visage. C'était une position très inconfortable mais elle consentit à faire avec. Elle manquait de tomber à chaque micro-geste mais ça n'avait pas d'importance, s'il fallait en passer par là pour qu'il daigne arrêter de l'ignorer de la sorte, elle le ferait. Elle aurait très bien pu faire le tour du lit et passer de l'autre côté mais ça ne lui avait pas traversé l'esprit tout de suite, s'imposant à elle seulement une fois qu'elle avait bougé, c'était trop tard.

"S'il te plait, arrête de faire la tête. S'il te plait..."
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] Empty
Message(#) Sujet: Re: On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] EmptyJeu 6 Sep - 16:21

La situation était tellement étrange. D'abord, tout se passait bien, ils parvenaient à dialoguer sans qu'aucun des deux ne prennent la mouche, Bonnie décidait de faire des efforts, il s'était juste un peu laissé aller, sans imaginer une seule seconde que ça puisse poser un problème et maintenant, il se retrouvait allongé tout seul sur le bord du lit alors que sa petite amie était enfermée dans la salle de bain juste derrière lui. D'ailleurs, il aurait beaucoup aimé pouvoir se retourner pour savoir ce qu'il se passait là-dedans, il aurait au moins pu observer les ombres en dessous de la porte, mais ce n'était pas tout à fait possible. Il avait bien trop peur que la jeune fille ressorte subitement ce qui l'obligerait à croiser son regard. Il était bien trop mal à l'aise pour pouvoir l'envisager à l'heure actuelle et il priait pour réussir à se rendormir avant que Bonnie ne ressorte de la salle de bain. Après tout, elle avait l'air tellement furieuse qu'elle pourrait y passer des heures sans avoir envie de revenir auprès de lui, c'était une évidence. Malheureusement, la suite des événements lui apprit qu'il connaissait toujours aussi peu sa petite amie. Il entendit la porte de la salle de bain s'ouvrir à son plus grand regret. Avec le silence qui régnait maintenant dans la pièce, il aurait presque pu l'entendre respirer et il pouvait sans aucun problème compter le nombre de pas qu'elle faisait sur le sol. Allait-elle revenir dormir à côté de lui ? Le jeune homme en doutait très fortement, et pour une fois, Bonnie lui donna raison en ne faisant même pas quelques pas dans sa direction. L’atmosphère était étrangement pesante et l'ancien serpentard aurait donné n'importe quoi pour ne pas être dans cette chambre à ce moment précis.

"Cooper ?"

Le jeune homme fut très surpris de l'entendre lui adresser la parole, il ouvrit et referma la bouche à plusieurs reprises comme un poisson hors de l'eau sans pour autant trouver quelque chose à dire. De toute façon, si elle comptait sur lui pour qu'il se redresse et la regarde avec un grand sourire avant de lui faire signe de se rapprocher, elle se mettait le doigt dans l’œil. Elle lui avait hurlé dessus il y a quelques minutes à peine et voilà qu'elle revenait lui parler sur un ton beaucoup plus calme, comme si elle regrettait amèrement ce qu'elle avait pu dire ou faire. Oui, mais voilà, elle ne pouvait pas gommer ce qu'il s'était passé ni même revenir en arrière, ses paroles résonnaient encore dans la tête de Cooper qui se demandait très franchement ce qu'il avait bien pu faire pour mériter pareil traitement. Après tout, il n'était probablement pas le petit ami idéal, mais c'était de l'ordre du fantasme de toute façon, ça n'existait pas vraiment et jusqu'ici il ne s'était pas trouvé mauvais non plus dans ce rôle. Il ne pouvait pas franchement dire qu'il avait beaucoup d'expérience dans le domaine, même s'il n'avait pas été célibataire pendant presque trois ans de scolarité, mais il avait bien conscience qu'il était encore un gamin et que les erreurs qu'il pourrait faire étaient encore très nombreuses. Cependant, dans le cas présent, il n'avait pas du tout eu l'impression de faire une erreur. Même en se creusant la tête et en repassant ses actes dans sa tête, il n'avait pas eu l'impression d'avoir fait le geste de trop ni de lui avoir dit quelque chose de particulièrement blessant. Il n'aurait d'ailleurs rien pu dire ou faire qui puisse provoquer une telle réaction. A la limité, s'il s'était jeté sur elle sans lui laisser le temps de réagir, il aurait pu comprendre qu'elle se mette en colère, prenne peur et le traite de tous les noms, mais ce n'était absolument pas ce qu'il s'était passé. Ils avaient d'abord discuté et il n'avait pas eu l'impression d'être allé si vite que ça. Soit elle avait mis beaucoup de temps à réaliser ce qui était de lui en train de lui arriver, ce qui signifiait que son cerveau avait un peu de mal, soit elle n'avait pas du tout réalisé qu'il puisse avoir envie de lui en demander un peu plus que d'habitude. La première hypothèse lui paraissant totalement exclue puisque Bonnie était la personne la plus intelligente qu'il connaissait, il ne pouvait que se reposer sur la deuxième. Mais de toute façon, que ce soit l'explication numéro un ou numéro deux, il venait de passer pour un vrai crétin et n'appréciait pas du tout.

"Je sais que j'ai réagi comme une idiote. Je suis vraiment désolée... Je m’attendais pas à ça et j'ai pris peur et... J'ai été stupide. Pardon."

Est-ce qu'elle ne pouvait pas tout simplement se taire ? La colère que le jeune homme avait pu ressentir lorsqu'elle avait couru s'enfermer dans la salle de bain était en train de s'évanouir d'un seul coup et ce n'était pas du tout ce qu'il voulait. Lui aussi avait le droit de s'énerver de temps en temps, et dans le cas présent, c'était plus que tout à fait légitime. Il s'était attendu à pouvoir faire la tête facilement jusqu'au lendemain matin, alors qu'il n'avait jamais imaginé qu'il puisse en vouloir un jour à Bonnie, elle était toujours particulièrement adorable et ils n'avaient encore trouvé aucun sujet de discorde. Apparemment, ils venaient de mettre le doigt sur un problème de taille et Cooper aurait nettement préféré qu'il trouve un tout autre terrain de mésentente que celui-là. La scène qui venait de se dérouler ne pouvait que le mettre mal à l'aise et même si c'était un peu méchant de sa part, il voulait qu'elle ressente plus ou moins la même chose pour qu'elle comprenne à quel point ça pouvait être désagréable. Bien sûr qu'il espérait fortement qu'ils puissent se réconcilier très rapidement, mais elle avait mérité qu'il s'énerve contre elle et se montre un peu plus désagréable que d'habitude, sauf qu'il n'y arrivait pas. Il se contentait de se taire et d'attendre bêtement qu'un signe vienne lui indiquer la marche à suivre. Elle était touchante et ses excuses semblaient affreusement sincères, mais peut-être pourraient-ils laisser passer un tout petit peu de temps histoire que le jeune homme parvienne à mettre sa colère et sa déception de côté ? Ça rendrait les choses nettement plus facile, mais Bonnie en avait visiblement décidé autrement. Ses muscles se raidirent lorsqu'il sentit la jeune fille s'allonger de tout son long sur lui. Il se força à garder les yeux fermés, convaincu que ceux de sa petite amie étaient posés sur lui à ce moment précis. Il la détestait de s'accrocher autant alors qu'il aurait juste voulu qu'elle le laisse tranquille histoire qu'ils puissent oublier toute cette histoire et repartir sur de bonnes bases. Pourtant, Cooper n'était pas forcément idiot, il savait très bien qu'il y aurait toujours une certaine tension entre eux s'ils ne crevaient pas l'abcès. Cependant, il n'avait pas spécialement envie de se comporter comme le dernier des imbéciles avec une fille aussi génial que Bonnie sauf qu'il s'était incapable de lui accorder son pardon cette fois-ci. Elle l'avait vexé et blessé en même temps et devait en être totalement consciente. Malheureusement pour lui, la persévérance était une des qualités qu'elle avait la chance de posséder et il n'allait probablement pas s'en tirer avant d'avoir ouvert la bouche.

"S'il te plait, arrête de faire la tête. S'il te plait..."

La position dans laquelle Bonnie se trouvait ne devait pas être spécialement agréable et lui-même commençait à avoir la hanche endolorie. Aussi, n'eut-il d'autre choix que de réagir un peu, en ouvrant les yeux, se retrouvant par la même occasion, face à face avec la jeune fille, chose qu'il avait redouté plus que tout. Malheureusement, il ne pouvait pas franchement les refermer d'un seul coup et faire comme s'il n'avait pas vu qu'elle était en train de le fixer, attendant certainement avec impatience qu'il dise enfin quelque chose. Sans parler, Cooper se tortilla pour libérer ses mains et les appuyer doucement mais fermement sur les épaules de Bonnie pour la forcer à se relever. Il avait l'impression d'être obligé agir contre son gré et ce n'était pas une impression très agréable. S'il s'était vraiment écouté, il l'aurait serré contre lui, affirmant que ce n'était pas grave, que de toute façon, il avait été bête de la forcer à faire trop d'efforts d'un seul coup et que du moment qu'elle restait auprès de lui, il n'avait envie de rien d'autre. Ça aurait été la solution de facilité, ils se seraient réconciliés rapidement, la jeune fille aurait été rassurée sur ses intentions et serait peut-être même revenue sur les paroles blessantes qu'elle avait osé lui dire et ils auraient fini par s'endormir l'un contre l'autre en souriant béatement. La belle vie, en quelque sorte. Sauf qu'avoir la vipère si proche de lui donnait à Cooper une très nette impression de déjà-vu, comme si elle allait d'un seul coup bondir à nouveau en arrière et lui dire qu'il ne devait plus jamais s'approcher d'elle que de toute façon, elle le détestait et qu'il ne méritait pas toute la confiance qu'elle avait pu lui accorder jusqu'ici. C'était bien ce qu'elle avait dit sur le coup de la colère tout à l'heure, non ? D'accord, elle n'avait peut-être pas autant développé que ça, mais elle aurait probablement fait, si elle n'avait pas eu l'air aussi terrifiée. L'ancien serpentard avait la très nette impression de passer pour une personne violente et irritable qu'il était très loin d'être. Comment pouvait-elle avoir peur de lui alors qu'il pensait lui avoir prouvé à plusieurs reprises qu'il n'était pas méchant et serait toujours à l'écoute si elle avait quelque chose à lui dire ? Certes, il s'était un peu montré jaloux d'Oliver, mais il ne l'avait pas menacé de tuer son meilleur ami si jamais elle cherchait à le revoir. Il n'y avait aucune raison pour qu'elle soit aussi flippée et ça l'agaçait de voir que quoi qu'il fasse, elle avait toujours l'air d'avoir peur de lui. Le jeune homme fit tout de même un effort pour regarder Bonnie dans les yeux, et roula sur le dos, arrêtant par la même occasion de bouder comme un gamin.

« Si ton but est de voir combien de fois tu peux me jeter de cette façon avant que ça m'énerve vraiment, c'est une très mauvaise idée. » Lâcha-t-il froidement.

A peine ces mots étaient-ils sortis de sa bouche qu'il regretta de les avoir prononcés, bien sûr que non, elle n'était pas revenue pour voir si elle pourrait l'envoyer balader à nouveau. Quoi que... Comment pouvait-il en être vraiment certain ? Très honnêtement, il avait l'impression de ne plus vraiment avoir de certitudes. Est-ce que ça serait toujours comme ça désormais ? Avant, il avait l'habitude de ne pas la prendre dans ses bras lorsqu'il en avait envie simplement parce qu'il savait pertinemment qu'elle n'aimait pas forcément ça et qu'au final, il s'en fichait un peu du moment qu'ils continuaient à bien s'entendre. Le jeune homme pensait bêtement que ça pourrait s'arranger avec le temps, qu'elle était simplement intimidé parce qu'il était son premier copain et qu'elle ne savait pas trop comment s'y prendre avec lui. Sauf que visiblement, ce n'était pas du tout le cas. Ils étaient ensemble depuis plus de deux mois maintenant et la situation ne semblait pas aller en s'améliorant, bien au contraire. Cooper ne savait pas trop quoi faire du coup, il ne voulait pas la brusquer ni forcer quoi que ce soit, mais il ne voulait pas non plus avoir l'impression d'être retourné en petite section de maternelle. D'un autre côté, il ne servait à rien qu'il ressasse tout ça cette nuit, il n'avait pas franchement les idées claires, et ça ne le rendait pas particulièrement objectif, le mieux était sans doute de réussir à avoir une bonne nuit de sommeil histoire d'être bien reposé le lendemain et de pouvoir vraiment réfléchir à ce qu'il s'était passé cette nuit. Bonnie serait certainement d'accord avec lui s'il lui posait la question, sauf qu'il ne pouvait pas réellement se le permettre. Cooper avait bien trop peur qu'ils finissent par se disputer s'il acceptait de commencer une vraie conversation tout de suite, maintenant, il serait probablement incapable de reconnaître ses torts, ne voyant que le mal que la jeune fille lui avait fait en le rembarrant aussi méchamment, alors qu'il était presque persuadé qu'un tas de trucs clochait chez lui et que c'était probablement de là que venait les blocages de la vipères. Autant dire que la discussion qu'ils pourraient avoir le lendemain, n'allait pas être des plus enthousiasmantes, mais s'il fallait en passer par là, le jeune homme était prêt à le faire sans trop de réticences.

« Tu devrais dormir, on a plein de choses à faire demain. »

Le jeune homme se pencha pour atteindre l'interrupteur et plongea la pièce dans le noir avant de se rallonger, en fermant résolument les yeux Il savait pertinemment qu'il était bien incapable de s'endormir en laissant cette pseudo-dispute en suspend. Au bout de cinq secondes, il les rouvrit un instant, tâtonnant dans le noir pour trouver la main de Bonnie. Il finit par entrelacer ses doigts entre les siens, les battements de son cœur prenant un rythme un peu trop rapide à son goût. Il était bien trop faible, mais bon, c'était une solution comme une autre. Si elle retirait sa main, c'était très mauvais signe pour lui, si elle la laissait... Faute de mieux, il réussirait peut-être à dormir.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] Empty
Message(#) Sujet: Re: On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] EmptyMer 12 Sep - 14:26

Cooper daigna enfin la regarder. D'accord, elle ne lui avait pas laissé beaucoup d'autres choix puisqu'il risquait de mourir écraser sous son poids s'il ne réagissait pas enfin d'une quelconque manière. Elle n'aimait guère la situation qui s'était installée entre eux. Bien sûr, elle savait que c'était particulièrement de sa faute à elle et non de la sienne, même si l'élément déclencheur venait de lui. Elle reconnaissait après coup qu'elle aurait pu fuir de mille et une autre manières, plus douces, plus agréables tant pour l'un que pour l'autre mais qui aurait eu tous les avantages de celle-ci sans aucun inconvénient. Il aurait certainement compris qu'elle n'était pas particulièrement prête à faire tous les efforts du monde en une seule soirée et aurait consenti à laisser les choses reprendre leur cours normal sans se renfrogner une seule seconde. La rouquine ne niait même pas avoir été complètement stupide sur ce coup-là, elle ne niait pas davantage avoir tout gâché entre eux, mais se sentait bien mal désormais de voir qu'il refusait même de la regarder de son plein gré. Il boudait donc à ce point ? Elle se laissa faire docilement lorsqu'il la repoussa, se relevant sans protester. Elle resta là, debout près du lit, et devant avoir l'air bien stupide. Bien entendu, elle ne s'était pas attendue à ce qu'il l'accueille les bras grands ouverts en lui répétant telle une véritable litanie que ce n'était rien, qu'il ne lui en voulait pas, qu'il comprenait très bien et qu'il attendrait sagement qu'elle se sente prête à aller plus loin pour retenter l'expérience. Elle craignait pour lui que ça ne soit pas avant les dix prochaines années au moins mais ça ne faisait sûrement rien. Leur idylle continuerait de la même manière qu'elle avait tenu jusque là, ils se prendraient la main comme des enfants, souriant le plus bêtement du monde en riant de tout et de rien et tout irait très bien ainsi. Si ça avait tenu deux mois, ça pouvait tenir plus longtemps, non ? Et puis il lui semblait que rien ne pressait. Et que ce n'était pas très sain de s'abandonner à un garçon après si peu de temps. Ce n'était même pas comme s'ils se connaissaient depuis toujours, non, ça devait faire grand maximum six mois qu'ils s'adressaient la parole, et encore elle n'était même pas convaincue que ça fasse réellement aussi longtemps que ça. N'importe quelle fille à sa place en aurait fait de même, ou presque n'importe laquelle puisqu'il y en avait sûrement certaines parmi les pouffes de l'école qui n'auraient certainement pas attendu trois jours pour terminer dans son lit, sauf qu'elle ne faisait pas partie de leur bande et que le jeune homme le savait très bien. Peut-être avaient-ils été un peu trop loin d'un côté comme de l'autre, lui en la poussant ainsi et elle en le repoussant comme elle l'avait fait.

« Si ton but est de voir combien de fois tu peux me jeter de cette façon avant que ça m'énerve vraiment, c'est une très mauvaise idée. »

Parce qu'il pensait réellement qu'elle était revenue pour ça ? Qu'elle avait pris sur elle pour tenter d'arranger la situation simplement pour le dégager une fois de plus, par simple jeu ? Il croyait réellement qu'elle s'amusait, à l'instant, peut-être ? Ce n'était vraiment pas drôle du tout et elle aurait préféré éviter tout ça si elle en avait eu l'occasion ! Elle était bien loin de se réjouir de ce qui se passait entre eux et n'avait aucune envie d'envenimer les choses. Enfin, visiblement c'était son cas à lui. Ou alors c'était le dernier des crétins. C'était possible aussi après tout... Elle en avait douté jusque là mais cette soirée commençait à le lui faire regarder sous un autre angle, un angle désagréable d'ailleurs où il lui paraissait bien plus égoïste et bien moins prévenant qu'il n'avait pu l'être jusqu'à présent. Il n'était plus vraiment Cooper, le garçon rêvé pour un premier petit-ami, mais plutôt celui qui allait à ce train-là finir par la traumatiser d'être approchée par un membre de la gente masculine. Bon, c'était peut-être un peu exagéré mais l'idée était là. Elle commençait à regretter les heures passées à la bibliothèque ou les journées à visiter la ville. Elle avait eu du mal à se faire à l'idée qu'ils partageraient le même lit pendant une semaine mais avait finalement accepté pour lui prouver qu'elle pouvait faire elle aussi des efforts et qu'elle n'avait pas peur de lui, ce qui était vrai enfin de compte elle se sentait même plutôt en sécurité quand il était là, mais à croire qu'elle n'aurait pas dû aller jusque là, se fiant à sa première idée et dormant quelque part ailleurs, n'importe où pourvu que ça ne soit pas à côté de lui. Elle ne sut quoi lui répondre. Qu'attendait-il d'ailleurs qu'elle lui dise, s'il s'y attendait vraiment ? Qu'elle était en effet revenue pour cela mais que puisqu'il ne semblait pas disposé à entrer dans son jeu, elle allait retourner dans la salle de bain ? Qu'elle lui répète une fois de plus qu'elle était désolée et qu'elle n'avait pas voulu en arriver là ? Qu'elle lui demande d'arrêter d'être un crétin pour ce soir, qu'il en avait suffisamment fait comme ça et qu'elle voulait retrouver son petit-ami, celui avec lequel elle était venue ici ? Aucune de ses hypothèses ne lui paraissait très concluante. Elle s'enfoncerait pour rien ou alors il ne se vexerait que davantage et elle pourrait dire adieu à tout espoir de réconciliation. Elle n'avait pourtant pas envie de le voir lui faire la tête ainsi indéfiniment. Enfin, indéfiniment... Fallait le dire vite puisque dans quelques jours, s'il restait jusque là, ils ne seraient plus obligés de se voir et que de ce fait elle ne pourrait plus vraiment considérer qu'il lui faisait la tête, simplement qu'il avait préféré la rayer de sa vie. Elle n'était pas convaincue que cette perspective soit plus réjouissante, bien au contraire...

« Tu devrais dormir, on a plein de choses à faire demain. »

Qu'elle avait attendu cette phrase depuis qu'il était sorti de la douche, et pourtant maintenant qu'elle arrivait, elle lui paraissait être l'une de ses pires ennemies, comme si la sentence tombait enfin et qu'il tâchait de lui faire comprendre qu'elle avait tout fichu par terre. Elle n'avait jamais cherché les conflits mais avait appris de source sûre qu'attendre que les choses s'arrangent d'elles-mêmes n'était pas une brillante idée, or là, c'était ce qu'il s'apprêtait à faire, à moins qu'il n'espérait même plus que ça s'arrange, simplement qu'elle le laisse tranquille. Ca avait l'air tellement réel comme hypothèse ! Il éteignit la lumière, comme pour lui signaler qu'il n'avait plus la moindre envie de discuter et se recoucha le plus normalement du monde. Bonnie resta un instant à le fixer dans le noir sans vraiment voir autre chose qu'une vague silhouette sombre et finit par faire le tour du lit sans opposer la moindre résistance. Elle se coucha à son tour, se glissant le plus discrètement possible sous la couverture et attendit bien patiemment que le temps passe. Elle ne prit même pas la peine de fermer les yeux pour attendre Morphée puisqu'elle savait très bien qu'il ne viendrait pas. Et c'était ainsi qu'on mettait fin à un début de voyage fantastique. Parce qu'elle avait été stupide. C'était une bien triste conclusion. Elle soupira silencieusement et essaya vainement de penser à autre chose. A ce qu'ils auraient à faire le lendemain par exemple. Mais il fallait encore espérer qu'il soit là le lendemain, ce qui n'était malheureusement pas enveloppé de certitudes. Au bout d'un moment, elle le sentit bouger à côté d'elle, elle crut d'abord qu'il souhaitait partir sur le champ mais au lieu de ça, il lui attrapa doucement la main. Elle sourit tristement et la serra légèrement, comme un énième pardon qu'elle n'avait pas le courage de formuler. Elle resta là sans bouger de longues minutes, puis finit par retirer sa main de la sienne. Après tout, c'était une autorisation de rapprochement, ça, non ? Elle hésita une poignée de secondes à peine et se colla discrètement à lui, passant timidement un bras autour de sa taille, ce qui ressemblait finalement à une tentative d'empêcher toute possible fuite. C'était lui qui avait amorcé un semblant de réconciliation, il n'avait aucune raison de vouloir disparaître. A moins qu'il cherche à se venger...? Non, non, il ne ferait pas ça. Quel serait son intérêt ? D'accord il semblait vraiment lui en vouloir mais ce n'était pas une raison suffisante pour lui faire croire que les choses pouvaient s'arranger alors qu'il n'attendait que de la virer à son tour. Il ne fallait pas sombrer maintenant dans la paranoïa.

"Je n'aime pas quand tu me fais la tête... Je préférerai encore que tu m'engueules et que ça aille mieux après. Je sais que je le mérite en plus..."

Tendre le bâton pour se faire battre n'était sûrement pas la chose la plus intelligente à faire mais si ça pouvait leur permettre de passer au dessus de tout ça une fois qu'il aurait passé ses nerfs sur elle, pourquoi pas. Elle n'imaginait pas un seul instant qu'il puisse réellement s'énerver ou quoi que ce soit y ressemblant, il ne l'avait jamais fait, sauf peut-être lors de le pique-nique, si encore on pouvait réellement considérer que ça avait été le cas vu que ça n'avait guère duré et que les choses n'avaient fait que s'arranger par la suite comme s'il ne s'était jamais rien passé. Malheureusement, elle ne pouvait que craindre que cette fois-ci, ça ne se passe pas aussi merveilleusement bien...
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] Empty
Message(#) Sujet: Re: On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] EmptyMer 12 Sep - 18:00

Quelqu'un de pas très sympathique semblait avoir choisi ce moment précis pour appuyer sur le bouton pause, stoppant ainsi le temps et le laissant avec les doutes qui s'accumulaient sans qu'il ne puisse rien faire pour les effacer. Certes, elle n'avait pas retiré sa main, mais ça ne voulait pas dire qu'elle lui pardonnait, ou alors si, c'était ce que ça voulait dire sauf qu'il ne comprenait pas et que ça l'angoissait terriblement. Et puis de toute façon, pourquoi devrait-il se faire pardonner, c'était elle qui avait fait un faux pas dans cette histoire, il n'avait rien à se reprocher, absolument rien. Mais alors, pourquoi se sentait-il aussi coupable ? Et pourquoi avait-il brusquement besoin d'être excusé ? La situation lui échappait totalement et quand bien même Bonnie aurait voulu arranger les choses en lui demandant ce qu'il voulait, il aurait été bien incapable de le dire, et se serait probablement contenté de rester muet comme une carpe. Il avait l'impression d'être en train d'attendre, il ne savait trop quoi depuis des heures alors qu'une poignée de secondes seulement s'était écoulées. Il hésita à rallumer la lumière et à se relever histoire de reprendre la conversation là où elle en était resté et pouvoir éventuellement réussir à fermer les yeux et à s'endormir. Seulement, avant qu'il ne puisse penser à pouvoir mettre son idée en application, la vipère lâcha sa main, le laissant paniquer complètement, incapable de savoir à quoi pouvait bien être dû ce brusque revirement de situation. Il fut presque surpris quand elle se laissa glisser contre lui, mais il ne bougea pas ravi qu'elle fasse enfin un pas dans sa direction. C'était plutôt rassurant finalement, depuis le début de leurs vacances à Paris, jamais ils n'avaient dormi l'un contre l'autre et même si ce n'était que provisoire, il y avait eu indéniablement du progrès. Ou alors, elle tâchait elle aussi de se faire pardonner ce qui était une possibilité à ne pas négliger. Après tout, il n'avait pas été le seul fautif, et même si se le répéter en boucle dans sa tête ne réussissait pas à lui faire oublier toute culpabilité, il arrivait presque à se dire qu'ils avaient tous les deux autant à se faire pardonner l'un que l'autre. Le problème était bien là. Cooper était totalement incapable de lui en vouloir et même s'il était bien conscient de lui accorder son pardon un peu trop vite, il ne pouvait pas se résoudre à lui faire la tête indéfiniment attendant qu'elle s'excuse un million de fois avant de lui adresser la nouveau la parole. Et puis, elle lui avait déjà dit qu'elle était désolée et il n'avait aucune raison de remettre sa parole en doute. Il n'obtiendrait rien de plus comme excuse elle ne se sentirait probablement pas plus coupable demain que ce soir et il ne voulait pas mettre leur couple en danger simplement parce qu'il était trop buté pour accepter de simples excuses. Certes, pardonner à Bonnie juste parce qu'il avait peur de la perdre n'était pas forcément la meilleure solution, mais elle n'était pas obligée de le savoir, peut-être penserait-elle qu'il était un garçon génial et très compréhensif, et bien que ça soit loin d'être le cas, mieux valait pour lui qu'elle le voit sous cet angle.

"Je n'aime pas quand tu me fais la tête... Je préférerai encore que tu m'engueules et que ça aille mieux après. Je sais que je le mérite en plus..."

Elle avait quand même une façon assez étrange de voir les choses, mais pourquoi pas. Après tout, s'il avait été à sa place, il aurait nettement préféré mettre les choses au clair plutôt que de voir la jeune fille se plonger dans un mutisme éloquent sans réellement savoir lorsqu'elle en sortirait enfin et accepterait de lui adresser de nouveau la parole. Sauf que Cooper n'avait jamais vraiment le choix quand il voulait montrer à quelqu'un qu'il était vexé ou blessé par ses paroles ou son comportement. Il n'était pas doué du tout pour s'emporter et lorsque ça lui arrivait de le faire, il le regrettait dans les dix secondes et s'empressait de s'excuser faisant cruellement défaut au peu de crédibilité qu'il avait pu espérer avoir. Aussi se taire et ruminer ses sombres pensées lui semblait-il nettement plus facile à faire... Mais pas avec Bonnie. Ce n'était pas la même chose qu'avec ses amis ou sa famille, eux ne pouvaient qu'attendre que ça aille mieux et espérer obtenir de réelles explications. Il pouvait rester sans adresser la parole à son père pendant des journées entières puisqu'il mettait de toute façon beaucoup de temps à s'en rendre compte et qu'en plus l'ancien serpentard avait bien conscience que rien ne pouvait lui arriver qu'il se montrer désagréable ou non. C'était son père et il ne pouvait pas se débarrasser de lui facilement comme s'il n'était rien. Dans le cas de ses amis, c'était encore différent puisqu'ils pouvaient très bien décider de mettre fin à cette amitié s'ils le souhaitaient, sauf que Cooper n'avait jamais imaginé qu'il aurait les mêmes amis toute sa vie. Déjà, en sortant de Poudlard, il était presque sûr d'en perdre un certain nombre et bien qu'il ait rencontré des personnes avec lesquelles il aurait aimé pouvoir rester en contact, toutes n'avaient pas la même importance à ses yeux. C'était probablement la raison pour laquelle il n'arrivait ni à en vouloir réellement à Bonnie, ni à l'ignorer royalement pour lui prouver qu'il avait mal pris ce qu'il s'était passé ce soir. Quoi qu'il puisse se passer entre eux et et quelle que soit l'ampleur que leur dispute pouvait prendre, il ne pourrait pas remplacer Bonnie, c'était totalement impossible. Certes, il se montrait un peu trop gentil, et ses amis se moqueraient tôt ou tard de lui et le nargueraient certainement à ce sujet, mais c'était pour la bonne cause et il ne le regrettait absolument pas. S'ils devaient passer encore un bout de temps ensemble, ils auraient probablement l'occasion de se disputer un bon nombre de fois et tant que Cooper pensait pouvoir éviter de houleuses explications sans se laisser envahir par la déception ou l'amertume, il préférait nettement ne pas s'y engager. Non, ce n'était pas de lâcheté mais plutôt une preuve de maturité, ou tout du moins, il espérait réussir à s'en convaincre. Qu'il y arrive ou pas ne changerait rien, il voulait récupérer la Bonnie avec laquelle il avait passé le début de la semaine en France, et il avait bien l'intention d'y arriver.

« Mais non, tu ne le mérites pas. Je t'ai brusquée, j'aurais pas dû. »


Malgré ce rapprochement aussi agréable qu'inattendu et une réconciliation manifeste, le jeune homme trouvait cette position follement inconfortable. Il avait attendu un moment comme celui-ci avec impatience, sauf que dans sa tête, les choses ne se seraient pas déroulées du tout de cette façon. Il avait envisagé une suite qui n'arriverait jamais ou en tout cas pas aujourd'hui puisque Bonnie lui avait fait très bien comprendre que c'était absolument hors de question. Elle n'était pas très sympa quand même, elle avait une drôle de façon se faire pardonner, elle aurait pu être en train de lui dire « regarde ce que tu n'auras pas », il aurait probablement eu exactement la même impression que maintenant. Renoncer à des projets qu'il avait eu le temps de mettre en place dans sa tête un nombre incalculable de fois n'avait rien de très évident. Il y arriverait bien sûr, il pouvait très bien continuer à respecter les distances de sécurité qu'elle lui avait toujours implicitement imposé jusqu'ici, il l'avait déjà fait avant, ça ne poserait pas plus de problème maintenant, sauf qu'il s'était toujours dit qu'il attendrait Paris pour faire évoluer un peu la situation et maintenant il ne pouvait pas vraiment savoir si la situation était susceptible de changer un jour ou pas. Combien de nuit leur restaient-ils à passer ensemble ? Une, deux, trois ? Beaucoup trop en vérité, ils allaient finir par retrouver leur côté du lit et à se tenir la main dans la rue comme ils l'avaient fait jusqu'ici, oubliant la discussion qu'ils avaient pu avoir ce soir. Cooper avait bien du mal à s'en réjouir, mais il ne pouvait pourtant pas ignorer que les choses iraient sans doute mieux entre eux s'il se comportait comme il l'avait toujours fait. De toute façon, il avait la nette impression d'être bloqué. Depuis qu'elle s'était rapprochée de lui, il n'avait pas esquissé le moindre geste, il n'avait même pas osé passer son bras autour de sa taille comme elle venait de le faire, ni même l'embrasser et encore moins la toucher de peur qu'elle prenne la fuite une deuxième fois et qu'elle choisisse de ne plus revenir. Il ne savait plus trop quoi faire de ses mains et chaque mouvement lui demandait un temps de réflexion destiné à éviter tout probable effleurement. L'ancien serpentard avait totalement conscience d'être parfaitement ridicule mais il était bien incapable de reposer tout seul des limites qu'il avait délibérément essayé de faire voler en éclat. Ça paraissait tellement simple pourtant de reprendre ses anciennes habitudes et d'oublier tout ce qu'il s'était passé ce soir, mais les apparences pouvaient être trompeuses. Bonnie avait la même odeur de shampoing envoûtante que lorsqu'elle était sortie de la salle de bain tout à l'heure et l'ignorer lui était totalement impossible, il avait beau prendre sur lui, il ne pouvait s'empêcher de la trouver toujours aussi désespérément attirante. Finalement, dormir lui paraissait encore plus impossible maintenant que lorsqu'il était encore plongée dans une désagréable incertitude. Hésitant, il choisit tout de même de renouer le dialogue pour de bon, autant pour réussir à penser à autre chose que pour mettre cette fichue dispute définitivement derrière eux.

« Cela dit, la prochaine fois que tu m'envoies sur les roses, si tu pouvais le faire un peu plus délicatement ça serait super. J'ai pas un cœur de pierre. »

Cette fois-ci, il s'était montré nettement plus aimable, ne souhaitant pas spécialement mettre de l'huile sur le feu. Certes, Bonnie n'avait sans doute pas fait preuve d'un tact exceptionnel, mais ils ne pouvaient pas revenir en arrière et maintenant que tout semblait être sur le point de s'arranger, il ne trouvait même plus ça très grave. Finalement, il n'avait pas tout gâché entre eux et il en était plus que soulagé. La vie allait reprendre son court normal et tant pis s'ils devaient oublier cette histoire d'efforts pour de bon.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] Empty
Message(#) Sujet: Re: On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] EmptySam 13 Oct - 14:10

Que c'était désagréable comme situation ! Il semblait on ne pouvait plus mal à l'aise, il ne bougeait pas, paraissait tout faire pour garder ses distances malgré la proximité qui s'était invitée. D'accord, peut-être aurait-elle dû lui demander son avis avant de se coller à lui de la sorte mais ne l'avait-il pas silencieusement autorisée à le faire en lui attrapant la main ? C'était en tout cas ainsi qu'elle l'avait pris tout d'abord mais avec le recul, elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle s'était lamentablement plantée. C'était un peu trop tard pour faire marche arrière cependant. Oh, bien sûr elle le pourrait, retourner bien sagement à sa place en se contentant de garder sa main dans la sienne puisqu'il l'y avait mise, mais elle ne trouvait pas l'idée excellente. Ne risquait-il pas de croire qu'il avait fait quelque chose de mal ou qu'elle craignait qu'il puisse le faire ? Elle n'avait guère envie de le faire culpabiliser, l'ambiance était bien suffisamment étrange ainsi, inutile de rajouter des raisons d'aggraver les choses. Si on lui avait dit un jour qu'elle serait presque attristée qu'il ne se comporte pas comme n'importe quel garçon à sa place, elle ne l'aurait jamais cru, et pourtant... Elle voyait ça comme la preuve indéniable qu'elle avait tout fait capoter entre eux, que tout était de sa faute, qu'elle avait merveilleusement tout gâché simplement parce qu'elle était particulièrement stupide. C'était dommage puisqu'au début, les changements qu'il semblait attendre d'elle n'avaient rien eu de gênant. Se retrouver contre lui, se laisser embrasser autant qu'il pouvait bien le vouloir... C'était même plutôt agréable en fin de compte... Mais pour l'heure, il n'était plus question du moindre effort, juste d'essayer d'arranger tant bien que mal les choses. Et autant dire que c'était plutôt mal parti. Bonnie avait l'impression d'avancer dans le noir complet, incapable de savoir comment se débrouiller, de comprendre ce qu'il fallait faire pour y arriver... Elle avait pris la mauvaise habitude de se laisser largement guider par le jeune homme et il fallait bien se rendre à l'évidence qu'il était exclu de compter sur lui pour cette fois. C'était bien dommage d'ailleurs ! Ca allait être tout bonnement catastrophique...

« Mais non, tu ne le mérites pas. Je t'ai brusquée, j'aurais pas dû. »

Elle se sentit tout de même soulagée en l'entendant. Il ne semblait pas lui en vouloir plus que ça, ni même avoir envie de lui faire payer quoi que ce soit. Pourtant, en y repensant, elle ne pouvait s'empêcher de remettre cette deuxième conclusion en doute. Et si ce n'était là que reproches voilées qu'elle était bien trop bête pour comprendre ? C'était possible après tout... Qu'il cherche à se venger discrètement pour lui faire comprendre qu'il n'avait guère apprécié de se faire jeter comme ça. Chaque seconde qui passait paraissait la conforter dans cette idée. Et comme il s'agissait de Cooper, il ne voulait pas déclencher de dispute superflue, aussi il se contentait de le lui faire comprendre d'une toute autre manière, bien plus efficace peut-être aussi. Il resterait loin d'elle, ferait comme si tout ça n'avait jamais eu lieu, continuerait comme si tout était parfaitement normal et ce jusqu'à ce qu'elle finisse par se faire des films, par croire qu'il ne s'intéressait plus à elle et elle ne savait quoi d'autre lui passerait par la tête dans quelques semaines si tout continuait ainsi mais elle était certaine de ne pas apprécier et de braver les interdits du château et le couvre-feu pour le trouver et le supplier de ne pas l'abandonner, de lui pardonner tout ce qu'elle avait bien pu faire de travers en lui promettant que c'était la dernière fois que ça arriverait, qu'elle ferait tout ce qu'elle pourrait pour être la copine parfaite qu'il méritait et tout ce qui pouvait aller avec encore. Etait-ce vraiment ce qu'il pouvait attendre en se comportant de la sorte ? Oui, sûrement... Après tout, son raisonnement tenait la route, non ? Elle ne pourrait même pas lui en vouloir en plus, c'était particulièrement mérité. Elle s'était comportée comme la pire des imbéciles, c'était normal qu'il cherche à lui faire comprendre qu'il n'était pas forcément d'accord avec ça. Il avait raison, au fond... Il n'avait rien dit pour la rassurer sur ce coup-là, simplement pour la laisser imaginer que l'orage était passé et que tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Au moins jusqu'à la fin du voyage... Après il s'éloignerait lentement, doucement, aidé par la rentrée et le cauchemar commencerait alors. Il fallait faire quelque chose pour éviter ça. N'importe quoi... Elle n'eut cependant pas le temps de trouver la moindre idée qu'il reprit.

« Cela dit, la prochaine fois que tu m'envoies sur les roses, si tu pouvais le faire un peu plus délicatement ça serait super. J'ai pas un cœur de pierre. »

La rouquine releva la tête, restant malgré tout tout contre l'ancien Serpentard, et secoua la tête d'un geste aussi brouillon que légèrement paniqué. Il n'avait pas le droit de laisser son imagination délirer comme il le prévoyait. Elle ne le lâchait pas des yeux, comme si elle s'attendait à voir apparaître un sourire satisfait sur ses lèvres. Après tout, son plan semblait marcher bien mieux qu'il n'aurait jamais pu le prévoir. Il n'aurait même pas à attendre des semaines avant de voir pointer le moindre début de résultat. Quelques minutes à peine avaient suffit, il serait sûrement fier de lui en le comprenant réellement. Jamais il n'avait dû s'attendre à ce que cela fonctionne aussi bien... Elle ne s'était jamais montrée particulièrement perspicace, il lui fallait parfois des jours avant de remarquer une évidence, mais peut-être que l'urgence avait fait tourner les choses à son avantage. Elle se redressa doucement, sans pour autant s'éloigner de lui, et posa timidement ses lèvres sur les siennes. Elle se savait absolument pas dans quoi elle pouvait bien s'embarquer, l'important étant simplement de contrecarrer ses plans, de faire revenir la situation à la normale sans que l'ombre menaçante d'une éventuelle vengeance ne plane au dessus d'eux. C'était sûrement possible après tout. Il ne s'agissait que d'un rôle de plus, un peu moins aisé que les autres c'était certain mais la difficulté devait sûrement le rendre d'autant plus intéressant. Elle peinait à s'en convaincre réellement mais tâchait d'en faire abstraction. Il fallait aller jusqu'au bout. Il y avait fort à parier que sa vengeance n'aurait bientôt plus lieue d'exister et que tout irait de nouveau pour le mieux. Ce serait comme si rien ne s'était jamais passé. Ou alors il fallait croiser les doigts pour que ce soit le cas. Elle aurait donné n'importe quoi pour être à des kilomètres de là mais ne laissait absolument rien paraître, appliquée à être convaincante malgré tout. Elle n'en menait pas large mais ça n'avait aucune importance.

"Il n'y aura pas de prochaine fois..." reconnut t-elle distraitement alors qu'elle s'asseyait à califourchon sur lui, un sourire légèrement gêné mais néanmoins un peu coquin sur les lèvres. "J'ai été bête, et je le sais, mais j'aimerai vraiment que la soirée ne s'achève pas là-dessus."

Elle se détestait, haïssait la situation dans laquelle elle s'enfonçait de son plein gré mais ne laissait rien voir d'autre qu'un regard désolé et l'envie discrètement présente de reprendre ce qu'ils avaient laissé tomber par sa faute. Si elle avait su que leur merveilleux voyage à Paris se serait aventuré sur ce chemin-là, elle s'en serait abstenue, préférant de loin jouer les baby-sitters pour Caspian et Emily pendant deux longs et interminables mois. Malheureusement, elle n'en avait rien su. Absolument rien... Comment aurait-elle pu en avoir le moindre doute de toute façon ? Bien sûr, elle n'était pas passée à côté de l'idée qu'il tenterait quelque chose mais elle s'était toujours laissée aller à imaginer qu'elle le repousserait le plus gentiment du monde, qu'il comprendrait et que ça s'arrêterait là. Il n'y avait eu aucun cri, aucun boudage, aucune dispute dans ce qu'elle s'était laissée aller à entrevoir, rien n'aurait jamais dû se passer comme ça avait été le cas... Elle n'aurait jamais dû à avoir à essayer d'éloigner le pire de la sorte, ni même à essayer de recoller tant bien que mal les pots cassés puisqu'il n'y aurait jamais dû en avoir. Comment en étaient-ils arrivés là ? Elle n'en savait trop rien et elle préférait de loin éviter d'y réfléchir davantage de peur de comprendre que c'était bel et bien entièrement de sa faute. Elle l'embrassa de nouveau, un peu moins timide que la première fois.

"S'il te plait."
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] Empty
Message(#) Sujet: Re: On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] EmptyDim 28 Oct - 13:17

Lorsque Bonnie l'embrassa, il ne sut pas vraiment comment réagir au départ. D'un côté, il trouvait génial qu'ils se soient aussi rapidement réconciliés. Il avait eu une réaction puérile et il n'était pas difficile de s'en rendre compte après coup. Heureusement, Bonnie ne semblait pas franchement lui en tenir rigueur. Sauf que maintenant, il était un peu perdu. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien vouloir ? Elle venait de lui dire qu'elle ne voulait plus jamais qu'il l'approche, mais c'était elle qui retournait volontairement dans ses bras maintenant. En même temps, elle s'était excusée pour cette réaction disproportionnée, et il avait fait de même pour son comportement de gamin. Ils étaient donc en train de repartir à zéro, non ? Cooper n'avait aucune envie de se torturer à ce propos. Il était plus agréable de se dire qu'elle ne lui en voulait pas du tout et que tout allait reprendre son cours tout à fait normalement. Après tout, leur histoire avait bien commencé, il aurait été bête de tout gâcher parce qu'il avait mal agi une seule fois. Il était sûrement normal qu'ils se disputent de temps à autres, mais ce n'était pas pour autant qu'elle allait le plaquer et quitter Paris dès le lendemain matin. Au moins, il savait qu'il pouvait être sûr qu'elle n'agissait pas seulement pour lui faire plaisir. Elle faisait ses propres choix et peu importe que ça lui plaise ou non. L'ancien serpentard ne voulait pas du tout influencer la jeune fille et faire en sorte qu'elle fasse absolument tout ce qu'il voulait simplement par peur qu'il s'en aille ou quelque chose du même style. Pourtant, c'était ce qu'il avait fait en boudant bêtement, et il le regrettait amèrement. Finalement, le jeune homme lui rendit son baiser, rassuré de se rendre compte qu'il n'avait pas traumatisé sa petite amie. Il avait l'impression que leur voyage en France avait soudainement été seulement accroché par un fil. Il avait eu peur de devoir rentrer chez lui soudainement en oubliant toute idée de relation à distance pour l'année prochaine. Sa mère serait sûrement ravie de voir qu'il rentrait plutôt, mais il était sûr et certain qu'il aurait passé tout le reste de ses vacances enfermé dans sa chambre, repassant cette soirée en boucle dans l'espoir d'y changer quelque chose, ce qui était totalement impossible, il en avait bien conscience. Si jamais il l'avait pu, et même si Bonnie lui avait pardonné, il aurait modifié sensiblement son comportement. Il n'aurait pas agi de cette façon, il n'aurait même pas agi du tout, se contentant d'être le gentil garçon qu'elle avait rencontré et avec lequel elle passait sans doute un bon moment depuis leur arrivée à Paris. Oui, mais voilà, il avait préféré faire l'imbécile et il s'en mordait les doigts désormais. La vipère finit par reprendre la parole, mettant un terme à son combat intérieur qui ne le mènerait probablement à rien puisque quoi qu'il arrive, il ne pourrait rien changer à ce qu'il s'était passé.

"Il n'y aura pas de prochaine fois... J'ai été bête, et je le sais, mais j'aimerai vraiment que la soirée ne s'achève pas là-dessus."

Cooper fut extrêmement surpris lorsque Bonnie s'assit à califourchon sur lui. Non pas que ça lui déplaisait, bien au contraire, c'était aussi surprenant qu'agréable. Seulement, il ne savait pas trop comment il devait agir à présent. Repousser la jeune fille provoquerait certainement une nouvelle dispute. Elle allait croire qu'il lui en voulait à mort, qu'il n'avait plus la moindre envie de l'approcher, alors que c'était tout le contraire. Bien sûr qu'il avait toujours envie de la serrer contre lui, c'était une évidence. Seulement, il avait l'impression de faire une grosse bêtise actuellement. Et si Bonnie ne voulait que se faire pardonner ? Il aurait l'air bien stupide de tenter une nouvelle fois d'aller un peu plus loin, il était possible qu'il la fasse fuir une nouvelle fois. C'était très étrange. Il avait rêvé de cette soirée pendant des mois, et maintenant qu'il avait l'opportunité d'atteindre le but qu'il s'était fixé, il hésitait bêtement. Comme quoi, mieux aurait valu qu'il ne naisse pas avec un cerveau. Il était bien souvent incapable de s'en servir et quand il commençait à réfléchir, c'était généralement au moment où il aurait dû tout simplement s'arrêter de penser. Pas facile. D'un autre côté, la jeune fille l'avait bien cherché sur ce coup-là, si elle ne l'avait pas repoussé dans un premier temps, jamais il n'aurait eu à se poser toutes ces questions. Avant cela, jamais il ne s'était demandé s'il était possible qu'elle ne veuille pas la même chose que lui, ça lui paraissait tellement improbable. Mais maintenant, il ne cessait de se demander s'ils étaient réellement sur la même longueur d'onde et ça n'avait vraiment rien de drôle. Enfin, c'était sûrement un peu injuste de sa part de tout mettre sur le dos de sa petite amie. Elle l'avait prévenu lors de leur pique-nique, il savait très bien qu'elle n'était pas prête pour ce genre de choses et il aurait certainement dû en discuter avec elle avant de tenter quoi que ce soit ou de s'imaginer un tas de trucs qui n'auraient lieu que dans sa tête. Seulement, il avait préféré agir comme un imbécile et en plus, il mettait tout ça sur le dos de la vipère qui ne lui avait rien demandé. Elle avait réagi de la bonne façon, peut-être un peu violemment mais c'était naturel pour quelqu'un qui n'avait rien imaginé de tel venant de lui. En définitive, il était certainement le seul fautif dans cette histoire, et même s'il avait beaucoup de mal à le reconnaître, la conclusion s'imposait d'elle-même sans qu'il ne puisse trouver un moyen de l'éviter. Il hésita à rajouter quelque chose, sans savoir ce qu'il pourrait véritablement dire. Il aurait pu s'excuser une nouvelle fois, mais ça ne semblait pas être ce que voulait la jeune fille. Le meilleur moyen de tourner définitivement la page était probablement d'aller dans son sens, non ? En même temps, ça l'arrangeait bien sur ce coup-là.

"S'il te plait."

Bonnie se montrait presque implorante, il avait la nette impression d'être confronté à un dilemme dont il ne pourrait pas se sortir sans qu'il ait des conséquences désastreuses, c'était totalement stupide, évidemment. Mais il était convaincu de ne pas avoir tort sur ce coup-là. Si sa petite amie l'avait repoussé dans un premier temps, c'était probablement pour une très bonne raison, même si elle ne savait pas laquelle s'était. Alors pourquoi venait-elle de changer brusquement d'avis ? En vérité, il savait très bien comment tout cela allait se finir. Il était bien incapable de la repousser maintenant. Il attira la jeune fille contre lui, savourant une victoire qui lui semblait cependant bien amère. Cependant, il ne tarda pas à oublier complètement ses inquiétudes, savourant la présence de sa petite amie tout contre lui. Reprendre où ils en étaient restés tout à l'heure ne lui posait pas le moindre problème. Il s'étonnait de réussir aussi facilement à évacuer toute appréhension après ce qu'il venait de se passer entre eux. Comme quoi, il n'était pas aussi traumatisé qu'il avait pu l'imaginer. Il était assez simple de laisser toutes ses inquiétudes de côté. Il était incroyablement serein d'un seul coup et aurait fait n'importe quoi pour que ça dure.

Quatre heures du matin. Cooper avait l'impression d'avoir dormi pendant une éternité, aussi il fut surpris de constater qu'il faisait encore noir lorsqu'il ouvrit les yeux. Son premier réflexe fut de se retourner vers Bonnie, normalement allongée à côté de lui. Il fronça les sourcils en s’apercevant qu'elle n'était plus là et se retourna pour chercher à tâtons sa montre, qu'il avait posée sur la table de nuit. Dans l'obscurité, il n'était pas simple de réussir à savoir avec exactitude où se trouvaient les aiguilles, et c'est en rapprochant sa montre à deux centimètres de son visage qu'il parvint enfin à acquérir le minimum syndical de visibilité pour pouvoir déchiffrer l'heure. Il n'était que quatre heures, pas étonnant qu'il fasse encore sombre. Mais que faisait Bonnie dans ce cas ? Elle n'était pas allée réviser à cette heure-ci, prise par un instant d'angoisse, n'est-ce pas ? Ça aurait été bizarre, vraiment très bizarre, elle n'avait pas ouvert un bouquin depuis le début des vacances, mais il n'avait jamais imaginé qu'elle pouvait travailler pendant la nuit, avant, ça pouvait être le cas. Il savait pertinemment que sa petite amie était une fille un peu étrange, mais à ce point-à, ce n'était pas possible. En plus, si elle avait travaillé toutes les nuits depuis qu'ils étaient arrivés, elle aurait certainement eu l'air un peu fatiguée, ce qui ne semblait pas être le cas. Le jeune homme commençait très sérieusement à douter de sa santé mentale. Il se retourna dans son lit, fermant les yeux en essayant de se rendormir. Il pourrait toujours poser des questions à Bonnie le lendemain matin, pour le moment, il lui restait encore de longues heures de sommeil, et en tant que marmotte, il se devait d'en profiter un maximum. Seulement, le vide qu'il ressentait à ses côtés, l'empêchait de mettre son cerveau sur pause, il rouvrait et refermait les yeux sans pouvoir se rendormir. C'est seulement au bout d'une minute ou deux qu'il constata que de la lumière filtrait en dessous de la porte de la salle de bain. Il était vraiment trop stupide, elle était simplement allée dans la salle de bain et n'allait pas tarder à revenir se coucher, c'était aussi simple que ça. Rassuré par cette conclusion très simple, Cooper parvint enfin à se rendormir, se laissant sombrer de nouveau dans un sommeil réparateur.

Six heures du matin. Cette fois-ci, le jeune homme avait l'impression de s'être rendormi uniquement cinq minutes alors que sa montre lui indiquait qu'il avait encore passé deux bonnes heures dans les bras de Morphée. Seulement, Bonnie n'était toujours pas là. Cette fois-ci, il trouvait ça un peu plus inquiétant. Qu'elle ait besoin de la salle de bain pendant quelques minutes, c'était plutôt normal mais pendant deux heures, voire plus puisqu'il ne l'avait pas entendue se lever, ça paraissait quand même un peu étrange. Était-elle malade ? C'était probable, même un plein été, elle avait pu attraper un microbe, ce n'était pas impossible. Mais dans ce cas, elle aurait dû le réveiller, même s'il n'était pas médecin, il aurait pu l'aider comme il le pouvait. Rester enfermée pendant des heures dans une pièce froide ne risquait pas de l'aider à se soigner, et en plus, elle aurait été tout à fait capable dès le lendemain matin de faire comme si tout allait bien pour reprendre le programme des visites alors qu'elle aurait à peine fermé l’œil de la nuit. Enfin, il était aussi possible qu'elle soit en train de réviser ses cours comme il l'avait imaginé précédemment, mais ça semblait toujours aussi peu probable aux yeux du jeune homme. En plus, si c'était ce qu'elle avait voulu faire, il aurait certainement été plus simple pour la jeune fille d'allumer la lumière à côté du lit, Cooper était une telle marmotte qu'il lui arrivait très rarement de se réveiller et qu'il pouvait dormir même avec du bruit ou de la lumière autour de lui. Mais pour le moment, il était absolument hors de question qu'il se rendorme, il était bien trop inquiet pour ça. Il ne savait pas du tout comment agir et ce qu'il devait faire maintenant. Le mieux était sans doute qu'il demande tout simplement à Bonnie ce qu'elle était en train de faire, enfermée dans cette salle de bain. Pas rassuré, il se leva et enfila rapidement son pantalon qu'il avait jeté négligemment au sol, il s'approcha doucement de la salle de bain, hésitant à déranger la vipère. De toute façon, il n'avait pas vraiment le choix, il voulait savoir ce qu'il se passait, et même s'il s'avérait que Bonnie était véritablement en train de lire un livre, le ridicule n'avait jamais tué personne, il pouvait bien prendre se risque. Une fois devant la porte, il prit une grande inspiration avant de frapper doucement.

« Bonnie ? Tu vas bien ? »

Le jeune homme attendit anxieusement une réponse de la part de la jeune fille. Il osait à peine bouger de peur de faire trop de bruit et de ne pas entendre ce qu'elle lui dirait. C'était sûrement un peu stupide de sa part, la jeune fille ne devait rien avoir du tout et il se faisait du souci pour rien. Seulement, Cooper ne pouvait pas s'empêcher d'avoir un mauvais pressentiment. Après tout, ce n'était pas si mal d'être pessimiste, il ne pourrait qu'être ravi d'avoir eu tort s'il s'avérait que c'était le cas, ce dont il doutait fortement. Il avait imaginé cette soirée de nombreuses fois, mais ça ne se passait pas du tout comme il l'avait prévu.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] Empty
Message(#) Sujet: Re: On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
On ne sait jamais ce qu'il se passe derrière les portes closes. [TERMINE]
Page 1 sur 1

Sauter vers: