(#) Sujet: have yourself a tragic christmas |feat. Casey Mer 26 Déc - 23:42
“have yourself a tragic christmas.” & Poser le couvert sur la table, m’adosser à la chaise dont je rêverais me retirer depuis plusieurs heures. Sentir le temps long, sentir ce sang dans mes veines, ce sang qui n'a même plus la force de bouillir tant la chaleur invivable fait à présent partie de son espace vitale. Supporter les sourires forcés de mon père, les réflexions minables de ma demi-soeur. Un repas de Noël, rien que tous les trois, son plus grand chef d'oeuvre enfin réalisé, enfin attablé. Demain, c'est le reste de cette famille pitoyable qui sera assied à cette table. Grand-père sera là, tout comme son autre fils et mon cousin, seul membre de la famille que je supporte. Je voudrais pouvoir planter cette fourchette en argent dans le bleus parfaits de leurs yeux. Je voudrais pouvoir passer au dessus de tout ça, sans l'aide du regard parfois compréhensif de Casey. Je n'ai pas ma place ici, pas plus qu'elle n'a la sienne. Depuis le début du repas de Noël, on patauge entre engueulades et blancs fusant de respirations enragés. Quelques questions par-ci par-là d'un père qui fait semblant de s'intéresser à nos vies, des piques fraîchement lâchés entre deux élèves de Poudlard qui partagent leur premier repas l'un en face de l'autre. Mais vous avez raté le plus beau. Deux enfants qui se rebellent ensemble contre l'idée d'un Père. L'idée d'un changement de nom, la raison même d'un moment rare de complicité. Froideur, tristesse, mépris et acharnement. Qu'est-ce qu'on dit déjà ? Ah oui, Joyeux Noël.
Finir les dernières bouchés d'un repas préparé par notre homme à tout faire, pauvre homme qui passe toutes les années de sa vie dans ce manoir de cons. Poser le couvert une dernière fois, le ventre encore à moitié vide, coupé de tout appétit. J'ai bu plus de verres de vins que je n'ai mangé de canard ou de bûche de Noël. Sentir que la fin du repas arrive, que l'hypocrisie va enfin pouvoir nous lâcher la grappe. Papa joint ses mains et nous regarde longuement, avant de sortir deux paquets cadeaux de sous la table. Je porte alors un regard sous le sapin, trop grand et trop majestueux pour si peu de beau monde. En dessous, y est niché deux paquets cadeaux, des formes qui laissent facilement deviner ce qu'ils contiennent. En longueur, un tout petit peu plus épais au bout, ça ne peut qu'être des balais. Sûrement le dernier cri. Les deux enfants chéris Pumpkin - notez l'ironie - font tous deux parties d'une équipe de Quidditch. Heureux que son major d'homme lui ai dit, autrement il ne le saurait même pas, j'en suis sûr. Bref, à quoi ça sert son paquet là ? Il nous tend à chacun l'un des cadeaux qu'il a dans chaque main, avant de déclarer, souriant, mais ferme, comme il l'est toujours. « En attendant que vous ouvriez les autres demain matin. » L'argent, c'est tout ce qu'il a toujours su m'offrir. Je ne suis donc pas étonné que les cadeaux fusent. Prendre le paquet, le regard droit dans les yeux de mon père. Hocher de la tête, rien que d'un millimètre, le remercier avec froideur, sans grande surprise.« Merci. » Je ne l'ouvrirais pas devant lui. Je ne lui offrirais nullement un moment de bonheur si celui-ci doit être fait grâce à l'argent. C'est l'intention qui compte ? Tu le connais pas, ça se voit. « J'en conclus que j'peux m'barrer de la table ?! » Je n'attends pas la moindre réponse, qu'à peine après avoir prononcé ses mots, je me lève enfin de cette chaise qui me piège depuis trop de temps. Un dernier regard vers la mine détérioré de Casey, et j'avance le pas. Cadeau encore emballé dans la main, je quitte la salle à manger sans laisser de reste.
Filer dans la cuisine, poser le cadeau sur le comptoir, expirer un coup fort, un souffle que je retenais depuis trop de temps. Je fais des efforts que vous n'imaginez pas. Je retiens des choses que je voudrais leur exploser au visage. Fixer le paquet quelques secondes, tapotant sur son dessus, ne m’interrogeant pas vraiment sur ce que ça peut être. Je m'en fiche de son cadeau, complètement. C'est lorsque j'en ai assez de rêvasser et de me remémorer la soirée dont je viens de m'extirper, que je me décide à l'ouvrir. Un père qui va dans la simplicité et qui y met le prix, m'offre une bouteille de cognac dont je ne veux même pas connaître l'âge. Une bouteille qui sera certainement, sans gêne, ouverte ce soir.
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(#) Sujet: Re: have yourself a tragic christmas |feat. Casey Sam 29 Déc - 12:58
have yourself a tragic christmas
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Vingt-quatre décembre au soir, veille de Noël, et trois personnes attablées autour d’un repas magnifiquement dressé, il faut l’avouer. Un faste chaleureux qui ne correspond guère à la froideur des échanges. Un père satisfait de son oeuvre, les fils reliés à ses doigts qu’il tire pour agiter ses pantins, le regard fier qui se délecterait presque du tableau. Un frère taciturne, au regard meurtrier. Une soeur muette, enfermée dans un silence douloureux depuis le début des vacances, au regard fuyant, vide, empli de chagrin. Trois paires d’iris bleutées, un même bleu froid, glacial, et une palette d’émotions variées. Un mutisme dans lequel Casey se retranche, ravalant les remarques acides qui lui viendraient en temps normal. Le coeur lourd depuis la Tour d’Astronomie, elle n’a pas le coeur à se rebeller contre une autorité qu’elle exècre ou contre un sang qu’elle méprise. Pas cette fois. Le silence lui apparaît alors comme le meilleur des mépris pendant que ses pensées divaguent très loin du dessert qu’on leur sert. Elle pense à lui, à la lettre de Savannah, à la réponse qu’elle lui a envoyée et à tous les regrets qui l’accompagnent. Elle préfèrerait mille fois être auprès de lui qu’ici, coincée dans une pièce trop grande pour le nombre d’invités présents, un sapin majestueux qui ne va pas dans la décoration de cette maison où aucune chaleur, aucun amour ne réchauffent l’air. Sa place n’est pas ici, mais elle est coincée par des règles qui l’emprisonnent tout aussi efficacement que son sentiment d’illégitimité à se trouver avec lui et sa famille, raison pour laquelle sa lettre a porté une réponse négative à sa camarade.
Tirée de ses pensées par un geste dans sa direction, Casey relève le regard de son assiette à moitié pleine encore. La faim ne fait pas partie de ses préoccupations dernièrement. La soif, par contre, lui fait terminer son énième verre de vin. Elle n’a jamais bu au point d’en perdre ses capacités de réflexion ou sa maîtrise d’elle-même, mais ce soir, elle sent que le brouillard pâteux dans lequel le vin peut vous plonger lui sera complètement bénéfique. Et ce père qui vient de tendre un paquet à chacun de ses enfants. Avec une infinie lenteur, qui n’est pas sans dégager une certaine forme de dégoût, Casey s’empare du sien. Elle a peine fait attention aux paquets posés sous le sapin, et c’est un regard tout aussi peu intéressé qu’elle pose sur celui qu’elle tient entre ses doigts. Elle l’écoute à peine, sent cette intonation grave et ferme plus qu’elle ne comprend les mots qu’il prononce, avant que son attention soit piquée par la voix de son demi-frère. Ils n’ont presque pas échangé les moindres insultes depuis leur arrivée ici, et c’est qu’ils se seraient presque entendus quand il s’agissait de tenir tête à leur géniteur. Mais Casey n’a pas les forces ou l’envie de se battre, ces temps-ci. Et quand Luca décide de quitter la table sans même ouvrir le présent, elle ne demande qu’à pouvoir fuir, elle aussi, mais le regard autoritaire que pose leur père sur elle, sans même sourciller, la pousse à rester assise encore quelques secondes de plus. Le temps de déchirer le papier cadeau, d’un air aussi indifférent que possible, puisqu’elle se fiche complètement de ce qu’il pourrait lui offrir. Pour demain explique-t-il avec le sourire de ceux qui sont fiers de l’effet produit alors que Casey découvre un tissu qui ne laisse aucun doute quant à la qualité du vêtement, qu’elle ne déplie pas, trop désintéressée pour chercher à voir quelle forme a cette robe qu’elle devine. Et, niché au milieu de l’étoffe, une boîte qu’elle se force à ouvrir devant l’air impénétrable de son géniteur. Le médaillon aux armoiries de la famille lui laisse un arrière-goût amer. Encore plus le font les initiales qu’elle découvre, finement ouvragées. Toutes les démarches sont terminées. Tu porteras légalement mon nom au début de la nouvelle année. Il en est fier. Et Casey a envie de vomir.
Reposant le coffret sur le paquet cadeau déchiré, la jeune femme repousse sa chaise et se lève, quitte la table et cette pièce trop grande et pourtant trop étouffante. Se glissant dans le salon, vide de toute présence, elle entrouvre une des grandes fenêtres vitrées et se glisse à l’extérieur ou le froid hivernal vient la cueillir. Elle n’a pas la force de se battre contre cette famille alors qu’un combat plus important occupe son esprit depuis des jours. Raison pour laquelle elle se sent plus anéantie par la nouvelle que réellement en colère. Luca aura échoué à empêcher cela de survenir, mais ça ne devrait même pas l’étonner. Plus rien ne l’étonne, à vrai dire, elle se sent vide de toute émotion, à part la tristesse, qui se manifeste encore ce soir, alors qu’elle se laisse glisser sur une marche, le regard perdu dans les ombres du jardin.
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(#) Sujet: Re: have yourself a tragic christmas |feat. Casey Lun 31 Déc - 14:02
“have yourself a tragic christmas.” & J’ai beau manqué d’empathie, je sais lire les sentiments d’un autre dans un regard. C’est plus simple encore lorsque le comportement trahit à lui seul. Pas un mot de sa part, pas une réaction, l’un des meilleurs moyen pour elle de se défendre et de mépriser, lorsqu’elle est capable de calmer sa colère. Et cette colère je ne l’ai pas vu. En fait, je n'ai rien vu. De la tristesse peut-être ? Je n'en suis pas sûr. Il y a autre chose au fond d’elle, quelque chose que je n’explique pas. Un peu comme l’an dernier, lorsqu’elle ne me regardait même plus, comme si j’étais invisible, comme si elle ne me connaissait pas. Oh croyez-moi, ça m’arrange, ça me fou la paix. Sauf que ses derniers temps, j’ai tendance à m’inquiéter pour tout et n’importe qui, un effet boule à neige qui m’inquiète presque plus que la crainte elle-même. Comme si le moindre de mes radars s’excitaient sans arrêt, comme si l’alerte était lancée. Entre les événements de l’école, Cruz, Keagan, et maintenant Casey, la boule à neige s’écrase contre mon torse sans que je puisse la contrôler.
Sentir le vin du repas me picoter encore le palet, débout dans cette cuisine silencieuse, la bouteille en main. Un cadeau de mon père que j’ouvre déjà, un goulot que j’apporte alors à mes lèvres. Les méfaits de l’alcool appellent à un tout autre facteur néfaste de se joindre à la fête. Le moment venu d'une cigarette, de se niquer les poumons avec l'une des pires merdes inutiles de ce monde. Embarquer la bouteille avec moi, sortir de la cuisine, récupérer ma veste au passage dans le couloir. Un besoin de prendre la porte et de prendre l’air, un froid d’hiver qui me gèle déjà les joues, un froid qui laisse s’échapper de mes lèvres une fumée qui n’est pas celle d’une cigarette allumée. Condensation dans les airs, je sors paquet de ma poche, en tire une cigarette directement glissé entre mes lèvres. L’allumer, me détruire l’intérieur d’une traite. Marcher autour du manoir familial, bouteille à bout de bras. Mes pensés vacillent à tort et à travers, sur mon père, Casey, Cruz et la lettre qu’elle m’a envoyée, sur ce froid qui me fait moins de mal que ses enfoirés qui partagent ma vie. J’ai parlé à grand-père, comme je l'avais promis. J’ai fais ce que j’ai pu, et il s’est déplu de cette idée comme il a pu. Mais je crois que grand-père n’est plus aussi influent qu’il le pensait. Mon père commence à dépasser le maître. Je commence même à les voir, ses ficelles qui apparaissent, celles que mon père tire pour contrôler tout son beau petit monde en pensant bien faire. Qui contrôle qui au fond ? Il est si facile de perdre la main dans cette famille, que parfois, on s’arrête tout simplement de jouer.
J’arrive dans le jardin, et une silhouette me fait stopper le pas quelques instants. Je reconnais finalement la chevelure blonde de Casey, assise sur les marches devant la porte fenêtre. Son regard est perdu dans l’obscurité de la nuit, le mien se fixe à la pauvre qui portera bientôt notre nom. Je pourrais faire demi-tour, ou passer devant elle et l’ignorer, comme elle le fait si bien depuis le début des vacances. C’est ce que je commence à faire d’ailleurs. Clope en bouge je passe devant elle dans le but de terminer mon tour, mais je ne peux m’empêcher de détester ce silence pesant, cette expression sur son visage. Finalement je m’arrête net devant elle, sans rien dire. Je la regarde, ferme, inexpressif, relâchant d’un souffle les fumées qui furent de passage dans ma trachée. Je pourrais la provoquer, mais je n'en ferais rien. Le cadeau de papa, la bouteille de cognac, je la lui tends, debout devant elle. Lui proposer indirectement une gorgée, voir même plusieurs. Elle a beaucoup bu ce soir, autant devin que moi, peut-être qu’elle en a besoin. Peut-être aussi que cette boule de neige vient d’atterrir sur Casey. Peut-être aussi que je m’en veux de n’avoir rien pu faire de plus, d’être impuissant face aux hommes de ma famille. Peut-être aussi que j’aime nos détestables complicités rapides. Peut-être que je veux la voir se détruire le foie, l'écouter me sortir les pires atrocités, parce que c'est de ça qu'on est fait. Un même sang, fait de la même haine, mais aussi des mêmes souffrances infligés des autres ou de notre seul être. Bois ou ne bois pas, petite conne, mais donne moi enfin une réaction, juste une.
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(#) Sujet: Re: have yourself a tragic christmas |feat. Casey Mar 1 Jan - 15:01
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Le froid l’accueille et la cueille alors qu’elle s’assoit sur les marches du perron. Casey a toujours aimé l’hiver, le calme que la neige apporte avec elle lorsqu’elle se dépose au sol et recouvre tous les arbres, les bâtiments ou autres sur son chemin. Pas de neige ce soir, comme si même cette douceur blanche ne voulait pas se trouver dans ce manoir et ses alentours, à l’instar de la Serdaigle. Perdue dans les ombres du jardin, son regard plongé dans celles, indéfinissables, qui s’étendent devant elle, elle peut presque faire comme si elle n’était pas ici, dans un manoir où elle n’a aucune envie de mettre les pieds, entourée de personnes qu’elle exècre et méprise. Encore plus cette fois-ci, alors que toutes ses pensées sont tournées vers une seule et même personne, alors qu’elle ressasse encore et encore la lettre de Savannah ainsi que la réponse qu’elle lui a retournée. Elle est toujours persuadée que passer quelques jours chez les Caldwell était la pire idée qui soit mais son envie de savoir comment son ami d’enfance se portait, lui parler et le voir est malgré tout bien présente. Les souvenirs du soir dans la Tour se mélangent à d’autres, plus anciens, ainsi qu’à mille et une pensées qu’elle tourne et retourne dans son esprit, amenant la brillance des larmes dans son regard, qu’elle chasse d’un rapide clignement. Non pas qu’elle soit soumise aux regards des autres, elle est seule et bien seule, mais Casey n’est toujours pas du genre à craquer facilement, ni à céder à la mélodie de la mélancolie. Pas en apparence, du moins.
Bien lui en prenait car une silouhette reconnaissable entre mille passait à quelques pas de la jeune femme, toujours assise. Dos aux portes-fenêtres, la lumière que laissaient passer celles-ci éclairaient suffisamment son demi-frère pour qu’elle note la clope dans la bouche et la bouteille à la main. Casey n’était pas seule que ce réveillon troublait. Oh, elle l’avait déjà bien remarqué durant le repas, mais comme on remarque un fait qui nous indiffère, parce que tout l’indifférait dernièrement. Une léthargie qu’elle ne connaissait que trop bien, pour l’avoir déjà expérimentée l’année dernière. Un mutisme dans lequel elle se plonge, un moyen de se protéger en repoussant tout et tout le monde grace à son indifférence clairement affichée. Pourtant, ce minable avait réussi à la faire sortir de ses gonds, provoquant un éclat de violence des deux parties. Et alors qu’il s’arrête net devant elle, silencieux, la blonde lui jette un regard à la fois vide et lourd de sens, le genre que seul lui peut comprendre aussi bien qu’elle le ferait. Est-il encore là pour la provoquer ? Comme un ange de la mort qu’on lui enverrait à chaque fois qu’elle est au plus mal pour réveiller des émotions, même s’il s’agit des plus négatives ? L’avertissement brille dans ses iris : elle n’est pas d’humeur à supporter leurs petites joutes verbales. Elle n’est pas d’humeur à lui reprocher tous les maux du monde, pas plus qu’elle n’est d’humeur à surenchérir à ses insultes.
La surprise de le voir, sans un mot, lui tendre la bouteille qui contient assurément de l’alcool la laisse immobile une longue seconde, avant qu’elle ne tende le bras pour enrouler ses doigts autour du verre rendu froid par les températures extérieures. Cherche-t-il à l’empoisonner ou est-ce une sorte de calumet de la paix au milieu d’une soirée qu’ils haïssent l’un comme l’autre ? Sans se questionner plus que ça, Casey porte la bouteille à ses lèvres et en avale une longue gorgée, laissant l’alcool fort couler et réchauffer son corps de l’intérieur. Les yeux qui regardent sans la voir la bouteille, alors que le silence les enveloppe, étrange. Ils sont habitués aux piques, aux insultes, parfois aux cris, mais toujours avec une bonne dose de haine, et ce silence semble déplacé, presque malpoli entre eux. Casey, si imperturbable et éloignée des bavardages inutiles, se sentirait presque mal à l’aise devant une absence aussi inhabituelle. Reprenant une lampée de cognac, elle finit par lui retendre la bouteille, qu’elle devine être son cadeau de Noël. La forme du paquet cadeau correspondait. Agréable cadeau. Toujours mieux que la pauvre robe qu’elle devra porter demain et ces ignobles armoiries qu’il Lui offre. Ceci dit, l’ironie est présente : offrir une bouteille qui doit valoir une petite fortune à son fils, l’intention n’est sûrement pas qu’il se la siffle en une soirée, c’est pourtant le chemin qu’il semble avoir emprunté.
Enveloppée de ce manteau de tristesse, la pupille allumée de la lueur de l’alcool, Casey ne lui dira jamais merci, mais elle n’a pas non plus envie de lâcher les paroles habituelles agrémentées du même venin acide et de la même haine profondément ancrée qui les lie. Il pourrait passer son chemin maintenant qu’il a partagé sa bouteille, retourner fumer en arpentant ses terres, et Casey ne le retiendrait pas. Ce ne serait qu’une rencontre muette, au milieu des ombres, comme un songe dont on aurait ensuite du mal à dire s’il avait vraiment eu lieu ou non. Relevant le regard dans sa direction, lui accordant un autre franc coup d’oeil, Casey essaie de lire ce qu’il pense à travers ce qu’elle voit mais la nuit lui joue des tours, modifie ce visage qu’elle connait malheureusement si bien. Il ne part pas, pas du tout, il reste là à lui jeter un regard indéchiffrable à cause des jeux de lumière, et la jeune femme joint ses mains sur son visage, passant longuement sur ses tempes avant de poser les coudes sur ses genoux pour appuyer sa tête sur ses paumes.
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(#) Sujet: Re: have yourself a tragic christmas |feat. Casey Jeu 3 Jan - 12:01
“have yourself a tragic christmas.” & Arpenter le jardin comme une âme errante, trainer dehors comme un ivrogne parfait. De quoi j’ai l’air hein ? Mais de quoi a-t-elle l’air, elle aussi ? Assise dans le froid, pensive, vide de sentiments, mélancolique, les yeux perdues dans la nuit. Qui est le plus solitaire des deux ? Qui d’entre nous dégage le plus de mystère ? On croirait à une compétition entre deux cons certifiés. En vérité il s’agit juste d’une coordination parfaitement orchestrée par le destin. Il fallait que ses pas dans le jardin me mènent à elle, si silencieuse, si discrète. Elle que je n’ai même pas pris la peine de mépriser plus que ça. Aucune provocation, aucune bombe lâchée en plein visage. Ni hier, ni aujourd’hui. Je ne suis pas passé au-delà de ma haine. Je suis juste fatigué, lassé, face à un intérêt clairement nul. Casey et moi avons perdus aujourd’hui, et cette défaite commune se ressent. Cette énième défaite justifie très certainement ma présence pacifiste face à elle, tout comme cette absence de force et d’arguments. Se rappeler les marques fraîches qui ornaient ses bras, se rappeler que la brune devenue blonde n’a jamais été sainte d’esprit, que maintes choses la tourmenteront toujours, que cette chose nous est commune, un peu moins dans la façon de l'externaliser. Quoique. Elle se détruit le corps le l’extérieur, moi de l'intérieur.
Quelques secondes d’inactivités, où elle fixe cette bouteille que je lui tends, certainement surprise par ce geste. Où sont les mots, les provocations, les insultes ? Je pense que la vie nous a déjà suffisamment insultés ses derniers temps. Enfin je ne sais pas pour elle, je ne sais rien. Aussi secrète que je le suis. Fixer son visage, sans la lâcher, alors qu’elle boit, une fois, une seconde fois, suffisamment pour que ça lui brûle la trachée. Reprendre la bouteille, recevoir le commentaire d’une fille qui est loin d’avoir envie de se battre. Elle devine qu’il s’agit là du cadeau que j’ai reçu, ce à quoi j’hausse un sourcil en penchant d’un geste rapide ma tête sur le côté. Une forme d’approbation, accompagnée d’aucun quelconque mot. Pour ma part, j’ignore ce qu’elle a reçu. Je n’ai pas à le savoir, et je me suis barré de la salle à manger bien avant ça. Je la fixe encore, aussi peu inexpressif qu’elle ne l’est, ou plutôt, l’était. Je peux lire un peu plus de sentiments sur son visage à présent. Les lire, certes, mais puis-je vraiment les comprendre ? Je reste là, de marbre, le cognac de retour au bout de mon bras, la barre de nicotine rapportée à mes lèvres. Qu’est ce que je fais ? Actionner le pas, repartir, terminer mon tour, c’est ce que à quoi je devrais me hâter. Mais je n’y fais rien. J’ignore pourquoi je le fais. Faire un pas vers les marches sur lesquelles elle est assise, m’y posé à mon tour, mes longues jambes étendues à côté d’elle. Cigarette tenue ferment par mes deux lèvres, je tire à m’en piquer les yeux de fumé dévastatrice. Un autre moment de silence qui dure, dans le calme et le mystère, avant que je ne balance ma clope au loin, avant que je ne rapporte la bouteille à sa place. Avaler une gorgée de feu, tourner de quelques degrés le visage vers ma demi-sœur. Voilà l’arrivée de premières paroles, celle que je ne pensais jamais dire un jour, dans un calme olympien. La voix grave de ma voix se voit prise d’un ton rauque au vue de l’alcool, du tabac et de la fatigue. « Sers-toi comme tu veux. » Poser la bouteille sur l’espace de marche qui nous sépare. Partager, sans pour autant m’ouvrir à elle.
Je ne sais pas combien de temps ça va durer. Je n’ai pas envie de me battre, et je me dis qu’en me comportant de la sorte, le plus naturellement et le plus spontanément possible, elle n'aura nullement envie d'adopter le personnage de la rébellion enfantine elle aussi. Comme si cette fatigue que nous partageons nous influait à partager plus que ça. Comme une bouteille de cognac, par exemple. Comme ses mots avec lesquels j'enchaîne sans obligation. « T'es plutôt silencieuse ses derniers jours, y'a quelque chose qui te tiraille ? Ou c'est le cadeau de notre salopard de père qui t'as foutu la même migraine que le sien va me procurer ? » Adopter une voix faible, une voix qui veut plaisanter, loin de la provocation, le regard porté vers l'horizon sombre du jardin. Qu'est-ce qui m'arrive ? Où sont les insultes, les maux, la colère ? Quel est ce sourire en coin dessiné sur mes lèvres ? Mesquin et méprisant envers mon père, compatissant envers la blonde enroulée dans sa veste. Une plaisanterie, vraiment ? Le meilleur moyen de détendre l’atmosphère, certes, mais il s'agit là de Casey. Si elle ne me renvoie pas ma bouteille en pleine gueule, au mieux elle m'enverra ses piques acérés en plein abdomen. J'ignore si l'alcool me pousse à être aussi sympa, mais une chose est sûre, je le ressens comme un besoin. Un besoin inexplicable.
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(#) Sujet: Re: have yourself a tragic christmas |feat. Casey Jeu 3 Jan - 13:05
have yourself a tragic christmas
luca & casey
Que fait-il ? L’interrogation muette de Casey suit les mouvements inhabituels de son demi-frère qui s’assoit à côté d’elle. Qui s’assoit à côté d’elle, sur les marches qui mènent au jardin ou vous ramènent dans ce terrible manoir. Qui s’assoit à côté d’elle comme si c’était une chose courante que de les voir se côtoyer dans un certain périmètre sans qu’ils n’expriment leur haine réciproque. Une haine qui semble s’être endormie ce soir, abrutie par le vin et le cognac, peut-être, ou bien tombée au champ d’autres combats, plus importants, plus épuisants, plus durs. Pas d’insulte, pas de compliment non plus. Un silence choquant mais qui ne dérange pas la blonde. D’autres choses la perturbent plus pour qu’elle ne s’offusque d’une situation anormale avec cet idiot. Idiot, bien loin des raclure, enflure, pourriture et autres injures qui peuplent ses pensées en règle générale. Elle est exténuée, fatiguée de se battre, Casey. Toute son énergie dépensée ailleurs, elle n’en a plus pour être la premier à lever les armes contre Luca. Le plus étonnant, c’est qu’il a l’air d’être dans le même état. Sa clope jetée parmi les ombres de la nuit, là où elle avait reporté son regard, elle sent le sien se poser sur elle et vient à sa rencontre, le soutenant, à la recherche de l’étincelle qui annonce la mise du feu aux poudres. Mais rien. Juste une lassitude qui lui rappelle trop la sienne, et un calme soutenu par sa voix rauque qui lui permet de se resservir autant qu’elle le souhaite dans la coûteuse bouteille.
Partager autre chose que de la colère ? Qu’une détestation désormais fraternelle ? Cela semble inconcevable à Casey. Pour autant, elle ne le rejette pas. Les piques acides restent derrière ses lèvres closes qu’elles ne brûlent même pas. Elle ne se retient pas, ce serait même plutôt l’inverse : pour la première fois depuis qu’ils se haïssent elle sent que l’insulter serait forcé et non pas naturel. Alors quand il brise une nouvelle fois le silence, la blonde se reperd dans les contours obscurs des arbres qu’elle distingue ici et là. Qu’il ait remarqué son comportement, ça, ça ne l’étonne guère. Déjà l’année précédente, il avait compris que quelque chose clochait. Sauf qu’alors, ça avait mené à des éclats de violence terribles. Étrange contraste avec le calme olympien qui règne dans ce jardin. Non, ça ne l’étonne pas. Ils peuvent se haïr autant qu’ils le souhaitent, mépriser tout ce que l’autre représente, montre et cache, ils ont une perception, une compréhension des vices et des maux de l’autre qu’ils essaient de nier depuis des années. Mais une compréhension tout de même. Répondant silencieusement à son invitation précédente, Casey s’octroie une longue gorgée de cognac. La langue brûlante de l’alcool n’endort pas simplement sa fatigue, elle va aussi chercher des mots enfouis, elle va brûler le mutisme habituel de la jeune femme, elle va pour offrir une réponse au Serpentard plus âgé. Son cadeau n’arrange assurément rien. Aucune ironie voilée, aucune méchanceté gratuite, rien à l’encontre de Luca, cette même faiblesse qu’elle détecte chez lui. Pourquoi ne la brusque-t-il pas ? Pourquoi ne l’insulte-t-il pas ? Pourquoi ce sourire qui se dessine et dans lequel elle ne ressent aucune violence à son encontre ? Pourquoi pas ces rictus mauvais auxquels elle est habituée ? Et surtout, pourquoi est-ce qu’elle sent, au fond de ses entrailles trop souvent nouées, trop souvent en feu, trop souvent déchirées, pourquoi sent-elle que ça lui va ? Pourquoi continue-t-elle une conversation ? Pourquoi répondre à ses questions ? Pourquoi se confier ? Pourquoi en ressentir le besoin ? Mais Il est bien loin d’être ce qui me préoccupe le plus. Autant de questions sans réponse. Alors peut-être qu’une nouvelle petite gorgée les fera disparaître.
On pourrait croire que c’est de la résignation, mais Casey n’est absolument pas décidée à faire partie de cette famille méprisable. Toujours pas. Simplement, l’année prochaine verra son dix-septième anniversaire arriver. La majorité lui octroiera des droits qu’elle ne se privera pas de saisir, et sa liberté recouvrée, elle fera ce qui lui chante. En attendant, elle ne veut plus se battre contre le vent puissant que représente le nom des Pumpkin. Toute son attention et trop tournée vers Brooklyn pour qu’elle ne laisse des préoccupations secondaires la détourner de son ami. Et toi alors, que t’arrive-t-il ? Parce qu’elle n’est pas la seule, assise sur ses marches, avec un comportement étrange. Ils sont bien deux, dans cette histoire. Encore deux embarqués dans une foutue histoire.
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(#) Sujet: Re: have yourself a tragic christmas |feat. Casey Jeu 3 Jan - 19:07
“have yourself a tragic christmas.” & Quand même on a besoin du rationnel, du logique, de l’évident, il arrive que l’inexplicable soit de rigueur. Comment se surprendre, comment changer, lorsqu’on contrôle tout, lorsqu’on sait mettre un mot sur tout ? C’est bien mon problème. J’ai beau vouloir changer, m’écarter du même chemin que mon père, je lui ressemble beaucoup trop. Distant, ferme, franc, antisociable, indépendant, tous ses défauts qui me tuent au fond, et qui m’ont éloignés de tous ceux qui comptent, tous ceux qui me font réaliser à quel point la vie est plus belle qu’on ne le pense lorsqu’on reste soudé. Je voulais changer, mais j’étais trop borné, trop attaché à ce besoin de contrôle, celui de ma propre personne. Au final je me suis perdu. Et même si je me suis retrouvé cette année, même si j’ai calmé mes ardeurs néfastes, je reste un Pumpkin. Celle assise à côté de moi, celle que je me surprends à respecter subitement, est une Pumpkin aussi. C’est absurde. Non je n’en ai pas envie, je ne lui souhaite même de porter un tel nom. Je ne lui souhaitais pas non plus un père aux souvenirs heureux inexistants. Boire comme un con, partager ma fatigue et ma lassitude avec une personne que je suis supposée détester. C’est ça, être tolérant ? Au fond, c’est pas si mal.
Une plaisanterie, loin d’être digne de moi, loin d’être dans un ton qu’elle est habituée à entendre. Nous ne sommes habitués qu’au mal qu’on peut bien se dire, un mal qui nous rendait si indifférent à la fin qu’il expliquerait peut-être même une partie de cette lassitude. Moi ? Je suis lassé de cette famille, de ce manoir, de cette école et des évènements qui vont finir par me rendre fou. Elle ? Quelque chose la tourmente, quelque chose que le cadeau de notre père à son égard ne fait qu’amplifier. Comme si nous-nous mettions l’un et l’autre de côté aujourd’hui, comme si certaines priorités venaient enfin balayer l’amertume que l’on s’inspire. Elle ne me dit pas ce qui la tiraille. Elle se contente de confirmer mes dires. Case est définitivement aussi pipelette que moi. Autant dire, pas du tout. Si ça me regarde, ou si j’ai même envie de savoir ? Oui et non. Les choses qui la préoccupent resteront sûrement à jamais au fond d’elle, à moins que je ne lui pose définitivement la question et lui impose mon intérêt. Est-ce que j’en ai vraiment envie ? Je ne dis rien pour l’instant. Pas tant que j’aurais eu au moins une réponse à mes questions. Qu’est ce que je fais vraiment là ? Pourquoi j’en ressens le besoin ?
Baisser les yeux sur mes pieds, tendre le bras vers le cognac de retour entre nous. Comme un mur de feu qui nous permettrait de communiquer, un mur qui nous empêcherait de traverser et de s’enflammer. Qu’est-ce qu’il m’arrive ? En vérité, c’est bien parce qu’il ne m’arrive rien de spécial que je compte bien répondre à sa question. Je me rétiens de l'envoyer bouler, de lui dire que sa présence ne m'aide en rien. Mais est-ce que c'est vraiment nécessaire ? Alors je racle une nouvelle gorgée avant de m’exprimer. « Pas plus de choses que d'habitude. Je déteste être ici, mon père a encore gagné, et avec tout ce qu’il se passe à Poudlard, je m'inquiète pour mes potes et j'arrive même pas savoir si ce connard sait quelque chose. Mais à part ça, tout va bien. » On peut la sentir, cette haine qu'il me procure, ce mépris que l'on partage. Exprimer ceci du plus profond de ma voix faible, avant d’enchaîner une nouvelle gorgée. Oui je lui parle de mes inquiétudes envers mes amis moldus. Je lui dis enfin que je me refusais surtout de perdre contre mon père, que c'était plus important pour moi que sa venue dans ma famille. Pourquoi je lui dis tout ça ? Aucune idée. Peut-être que j’avais besoin de le dire. Je pense souvent à elle dans ses moments, à Billie. Celle qui m’a demandé de lâcher tout ce que j’ai, au risque de pourrir d’avantage de l’intérieur. L’alcool aide sûrement un peu, je dois bien l'admettre. Mais surtout, je lui dis ce qu’elle sait déjà; à quel point je peux détester cet endroit et ce qu’il fait de moi. « Tu m’as pas dis ce qui te préoccupe tant que ça.. ?! » Alors j’ai tenté, j’ai tenté de partir à la recherche d’infos la concernant. Qui me dit que je n’y apprendrais pas quelque chose d’intéressant, si ce n’est pas carrément déprimant ? Qu’est ce qui peut être pire que notre histoire de famille dernièrement ? D’accord, j’avoue, j’aimerais bien le savoir, sans avoir besoin de la moindre justification. Putain faut arrêter de se justifier parfois. Je devrais surtout arrêter de boire, chose que je pense au moment parfait où je sors mon paquet de cigarette de la poche pour en fumer une autre.
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(#) Sujet: Re: have yourself a tragic christmas |feat. Casey Mer 9 Jan - 0:14
have yourself a tragic christmas
luca & casey
Après les interrogations vient l’inévitable acceptation. Casey pourrait chercher de toutes ses forces à comprendre comment une situation aussi improbable que celle qu’ils sont entrain de créer, tous les deux, peut bien se produire, cela ne changerait rien. Ils sont bien là, assis l’un à côté de l’autre, une bouteille de cognac hors de prix comme facilicateur de lien, et l’air ne vibre même pas de cette pure colère si familière. Et elle n’a plus la force de se révolter contre un fait d’aussi piètre importance, elle n’a plus la force de se battre contre ce qui n’en vaut pas la peine. Il y avait désormais des combats bien plus importants. C’est la raison pour laquelle elle ne se saisit pas avec haine des brèches qu’il laisse dans son discours. S’inquiéter pour ses amis, lui ? Encore faudrait-il qu’il en ait, et encore faudrait-il que ces amis en question soient concernés par les événements récents. Ces pensées, si naturelles jusqu’à alors, ne franchissent pas la barrière de ses lèvres. Elle ne jettera pas de l’huile sur un feu endormi, ce soir. Elle ne sera pas celle qui allumera l’incendie. Elle ne pourrait même pas être celle qui l’alimente, si d’aventure il se décidait à ressortir la hache de guerre pour la lui enfoncer dans la cuisse. Il a affiché sa victoire avec un médaillon portant vos armoiries et mes initiales commente-t-elle, sans émotion. S’Il pense qu’elle le portera demain, c’est qu’Il n’a pas encore pris conscience du fait qu’il était plus compliqué que ça de la faire plier. Il sait forcément quelque chose... Ce n’était pas une supposition faite en l’air, basée uniquement sur la détestation féroce qu’elle portait à cette famille, mais un fait qu’elle savait être vrai. Intrinsèquement, elle en était convaincue. Mais maître qu’Il était de ses secrets et des fils qu’Il tirait, ils ne pourraient rien en savoir de plus sans qu’il ne le décide.
Leur quotidien se dévoilait dans toute sa splendeur pathétique. Deux êtres qui détestaient l’endroit où ils se trouvaient, sans possibilité d’être ailleurs, ne se sentant pas même en sécurité dans une école réputée l’être, et ce n’était que la normalité, depuis trop longtemps déjà. Luca qui repose la bouteille et elle qui s’en empare à son tour. L’effet se fait déjà ressentir, agréable torpeur qui l’enveloppe chaudement. Casey n’aime pas ne pas être maîtresse de ses émotions, mais ces derniers, celles-ci sont trop présentes, trop épuisantes, trop fortes pour qu’elle ne cède pas à la tentation de les faire taire, juste un petit peu, juste le temps de quelques heures. Que risque-t-elle de pire que ce qui l’entoure déjà, de toute manière ? Ce n’est pas comme si elle devait maintenir un quelconque rôle dans ce manoir. La haine, l’insubordination, la colère, le mépris, elle ne les cache pas, ne les force pas. L’alcool ne risque pas de lui faire sortir aucun secret puisqu’ils sont déjà tous exposés, disgracieux, dans chaque recoin de ce manoir. À part, peut-être, le secret qui la ronge le plus, mais qui n’en est pas vraiment un. Casey n’a pas prêté attention aux bruits de couloir, mais peut-être bien que la nouvelle de la tentative de Brooklyn avait fait le tour du château. Ses yeux se baissent sur le sol alors qu’elle déglutit, douloureusement, tentant d’effacer la peine qui ressurgit. L’alcool est fort mais il ne l’est pas encore assez pour lui ôter toute tristesse. Je m’inquiète pour un ami... Machinalement, ses doigts viennent jouer avec ses pendentifs. Il a vu Brooklyn cet été, peut-être fera-t-il le rapprochement avec l’ami dont elle parle. Peut-être pas. Ce n’est pas comme si cela lui importait réellement. Ce soir, plus rien ne semble compter. Plus même leur haine vieille comme le monde.
electric bird.
HS:
Réponse toute pourrie, désolée
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(#) Sujet: Re: have yourself a tragic christmas |feat. Casey Mer 9 Jan - 17:05
“have yourself a tragic christmas.” & Comme si sa victoire ne m’écœurait pas suffisamment, j’apprends enfin le contenu du cadeau qu’Aleksei a offert à Casey. Qu’ya t’il de mieux que les armoiries de la famille pour officialiser l’œuvre indéniable de mon père ? Ses initiales sont inscrits sur ce médaillon dont elle me parle, et je suis prêt à parier qu’il ne sont pas « C.B » mais bien « C.P ». Bien que la voix révélatrice de Casey manque tout bonnement d’émotion, mon visage quand à lui devient encore plus pâle que d’ordinaire. Il est déjà fatigué au maximum, tout ce qu’il serait possible d’y apporter c’est une faible colère qui me donnerait totalement l’air déprimé. Mais déprimé, je ne suis pas. Remplis de haine et d’amertume, oui. La nouvelle crispe mes yeux et chaque membre de mon visage. Le froid extérieur ne m’atteint plus, et l’alcool n’en est définitivement pas le seul facteur. Comment est-ce qu’il fait ? Comme réussit-il encore à me froisser et à me détruire après tout ce qu’il a déjà fait ? A quand mon tour de vaincre, de lui montrer ce que je vaux, de le descendre plus bas que terre ? Ça ne sera pas ce soir, pas comme ça, pas grâce à cette bouteille par laquelle il parvient encore à m’atteindre, pas avec cette nouvelle cigarette qui prend fraîchement la place de la précédente. Casey pense qu’il sait quelque chose, que les événements à Poudlard ne lui sont pas inconnus. Son ton si vide exprime à la perfection ce que je pense au plus profond de moi ; je pourrais m’interroger autant que je veux, je ne saurais jamais ce qu’il sait. Si après 20 ans je ne suis pas capable d’initier ma curiosité discrète à ses affaires, alors je ne saurais jamais. Voilà comment se sentir médiocre une fois encore. Voilà comment se sentir une fois de plus enfoncé par la blonde, elle qui ne l’a même pas cherché, elle qui ne l’a pas voulu, mais qui y est parvenu. Se battre ? Pas ce soir non plus. Ce soir j’encaisse. J’encaisse, je partage, et je méprise dans un silence avenant. "Salop", je le retiens en bouche, au risque de ne pas réussir à me taire après ça.
Exprimer mes troubles du soir, de la semaine, du mois, s’interroger sur ce qui la bouffe plus que le froid dont elle ne se protège pas plus que ça. Sentir la tristesse l’envahir soudainement, l’exposition d’un sentiment finalement, une évacuation qui surplombe son manque d’expression. Elle s’inquiète pour un ami, sûrement pas au même rythme que moi. Je peux sentir ce qui se dégage d’elle, de quoi me faire enfin tourner doucement la tête vers elle. Un ami ? Est-ce que son identité m'intéresse vraiment ? En fait non. Sauf que je la devine malgré moi. Je pense savoir de qui il s'agit. Je ne connais pas vraiment les amis de Casey, si ce n'est Brooklyn, venu ici cet été. Et il se trouve qu'avant les vacances, le blond a fait une tentative de suicide, une histoire qui n'est pas uniquement un bruit de couloir me concernant. Il est membre de notre équipe de Quidditch, et fut mon capitaine avant de redonner le flambeau à sa sœur. Savannah est une très bonne amie à moi, presque la meilleure, et elle m'a bien sûre parler de l'accident de son frère. Alors ça m'est venu presque automatiquement, et je n'ai même pas peur de me tromper. Je ne suis pas proche de Brooklyn, clairement pas, mais je dois bien avouer que son cas m’avait touché. Plus pour Savannah à vrai dire. « Tu parles de Brooklyn ?.. » Le visage toujours tourné dans sa direction, je prends un air plus doux, plus compatissant. Est-ce que prononcer son nom mettrait le feu aux poudres ? Est-ce que mon ton doux comme elle ne l'a jamais entendu la forcera à lever Ses yeux familiers vers moi ? Je l'ignore. Je sais juste que je reprendre possession de ma bouteille entre deux lattes, et que l'alcool commence vraiment à me monter à la tête lorsqu'on la cumule au vin que j'ai bu au repas. Enchaîner alors, plus coopératif et faible que je ne l’ai jamais été avec ma futur demi-sœur officielle. « T’es pas obligé d’en parler, je sais même pas pourquoi j'te demande ça.. » Pas besoin de préciser que je sais pas ce que je fou là tout court. Elle comprendra que c'est anormal, presque inapproprié. Sentir qu'on ose pas se parler, sentir qu'on veut se cloîtrer dans une distance haineuse qui nous a toujours éveillée, alors qu'on en a pas la force. Passer d’une traite anxieuse ma main paume de main contre mon visage, signe d’une frustration et d’une fatigue certaine. Je pourrais m'écrouler au sol et ne plus bouger de la nuit jusqu'à ce que les prochains connards d'invités arrivent demain. Qu'est ce que je suis entrain de faire bordel de merde ? Qu'est ce qu'il m'arrive ?
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(#) Sujet: Re: have yourself a tragic christmas |feat. Casey Sam 2 Fév - 20:09
have yourself a tragic christmas
luca & casey
Ils partagent plus qu’une bouteille d’alcool, ils partagent un moment, volé au temps lugubre qui s’écoule ici. Ils échangent, sans cris, sans hausser le ton, et c’est tellement improbable que c’en est à la fois parfaitement irréel et complètement réel. Le sujet principal ne l’est pas tant que ça, ils n’ont pas plus que ça, ni l’un ni l’autre, d’épiloguer à propos d’un père que l’une ne considère pas même comme tel, et envers lequel l’autre bouillonne de sentiments violents. Pour une fois, elle ne lui reproche même pas d’être ce qu’il est, le digne héritier de son père et de son père avant lui. Elle s’en fout et elle n’a plus envie de brandir cette arme là. Pour une fois, elle laisse ce qu’elle sait être une part de la vérité dicter ses mots. Et la conscience qu’elle a du fait que Luca n’est pas le digne représentant de son géniteur, pas sur tous les points, apporte avec elle un silence de connivence. Teinté d’amertume, malgré tout, parce qu’ils sont tous deux pleins d’un ressentiment tout droit dirigé vers cet homme, probablement encore assis à la grande table, désormais vide de toute autre présence humaine. Mais il s’en fiche, il est satisfait de ce qu’il a accompli. Peut-être même les observe-t-il en cet instant précis, ravi de savoir que ses deux enfants ne s’étripent pas. S’il savait. S’il avait conscience que c’était une nouvelle haine commune qui les rapprochait, le temps de quelques minutes. Ça, et un alcool hors de prix qu’ils allaient finir plus vite que prévu. Mais au fond, il le savait très certainement. Et très certainement qu’ils n’étaient que deux pantins au bout des ficelles qu’il actionnait encore. Une bouteille d’alcool en cadeau, un médaillon en présent, et deux âmes égarées, en peine, errantes dans un jardin pas suffisamment grand pour ne pas se croiser. Casey ne parvenait même pas à s’en révolter, pas ce soir.
Le prénom de Brooklyn lui fait relever la tête, quitter les ombres du jardin pour se tourner vers son demi-frère. Est-ce qu’elle y lirait de la douceur ? De la compassion ? Des émotions différentes, en tout cas, que les habituels mépris, colère, et tutti quanti ? Il se replonge bien vite dans l’alcool mais Casey reste figée, comme clouée sur place par la presque gentillesse qui coulait dans ses mots. Ça la fait frissonner, et pas de froid, pas vraiment de dégoût, d’une nuance étrange qu’elle ne parvient pas à saisir mais qu’elle n’apprécie pas beaucoup pour autant, comme tout ce qu’elle ne connait pas, au fond. Il revient à la charge, pour lui laisser toute la possibilité de ne rien répondre sans que ça n’amène une nouvelle dispute. Lui aussi semble bien faible ce soir, face à l’adversité. Lui aussi semble rechercher autre chose qu’une dispute. Une connivence, qu’ils savent pertinemment partager, qui les pousse habituellement à se haïr, qui pourrait les faire s’entraider avec force s’ils étaient un peu moins butés. Oui, je parle de Brooklyn. répond-t-elle, malgré tout. Et je ne sais pas non plus pourquoi je te dis ça. Il s’en doutait déjà, elle n’aurait pas eu besoin de le préciser, mais c’est comme une offrande, toute petite, pour que la paix dure. Tous les deux ne comprennent pas pourquoi ils sont ici, à discuter tranquillement, comme s’ils s’entendaient bien. Autant continuer à boire, et demain, ils oublieront tout. Tes potes, ils risquent quoi ? demande-t-elle après un instant de silence, et de réflexion. Ce n’est pas que ça l’intéresse spécialement, elle se convainc de ça en tout cas, mais si elle peut éviter d’être la seule à déballer ce qui lui pèse, ça l’arrange.
electric bird.
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(#) Sujet: Re: have yourself a tragic christmas |feat. Casey Dim 3 Fév - 21:12
“have yourself a tragic christmas.” & Inexplicable sagesse qu’on ne repousse pas. Indescriptible calme qu’on ne néglige pas. Les moqueries de la vie se faufilent discrètement entre nos échanges, nos paroles et nos gestes. Un coup de pouce, ou une moquerie, quelle différence ? Cette proximité psychologique a un aspect ridicule en tous points. L’alcool me monte peut-être à la tête, mais une pensée plus médiocre encore que ridicule me vient à l’esprit. Une pensée qui répondrait à ce comportement peu combatif que j’entreprends, une pensée qui justifierait d’avoir posé les armes, peut-être pas juste pour ce soir. Je n'ai aucune relation potable avec ma famille, pas un seul de ses membres n’a de quelconque valeur à mes yeux. Maintenant que nous avons perdus, Casey et moi, maintenant qu’elle va définitivement être ma demi-sœur, je pèse l’espoir de pouvoir un jour qualifier quelqu’un de mon sang comme digne membre de ma famille. Ne serait-ce qu’un jour, un petit bout d’Homme qui vaudrait tous les autres. Cette pensée est complètement folle et frise le ridicule. La famille est ma plus grande torture, est-ce si incompréhensible de vouloir en sauver une pincée, rien qu’une pincée qui en dédramatiserait les maux et la réputation salit par des valeurs avares ? Casey est comme nous, ouais, mais puisque mon père y voit un espoir familial, je penche pour y voir ma version de l’espoir. L’idée n’est pas de l’utiliser, si je pouvais l’écarter de nous, je le ferais.
J'écarte ses pensés influencées par l’alcool que je bois depuis le repas alors que son regard pèse sur moi. Le nom de Brooklyn a provoqué un intérêt prononcé, sûrement dans le fait de le savoir, autrement dans la façon de l’avoir dis. Oui, je sais pour Brooklyn. Ayant eu les sentiments de Savannah sur le devant de la scène, j’ai aussi l’ensemble de l’histoire et une certaine affectation. Et puis, lui qui fut au manoir cet été, lui qui est si proche de Casey, comment ne pas faire le rapprochement ? Elle qui confirme mes dires, ne sachant pas beaucoup plus pourquoi ses mots-là sortent de nos bouches. Le sujet n’a nul besoin de s’étendre, puisqu’on sait tous les deux ce qu’il s’est passé. Et visiblement, ses sentiments sont suffisamment extériorisés pour y mettre des mots. Je n’ai pas pour but de la réconforter ou de lui proposer mes épaules pour pleurer. J’ai peut-être enterré la hache de guerre ce soir, il ne m’est pas poussé un cœur en marshmallow pour autant.
De toute façon la conversation enchaîne sur ce que je dis avant, sur ses craintes que j'ai si rarement. Comme s’il était venu mon tour de déballer ce que je ressentais, comme si notre conversation était intime et poussée, alors qu’on ne s’échange que quelques mots ayants du mal à assumer leur sincérité. En fait, c’est comme si on échangeait les cadeaux par principe le soir de Noël. Ça tombe bien, car nous sommes le 24 au soir, et le retour à mon sujet est un cadeau rempli d’intérêt faussé. Joindre mes mains, coudes posés sur mes genoux, garder les yeux et la tête levés vers la nuit du jardin. « Justement, j’en sais rien. » Il se passe des choses, mais qui, quoi, comment ? La seule chose qui semble évidente c'est le pourquoi. Se sentir impuissant, savoir que les choses pourraient se répéter, que la médisance envers les habituelles victimes pourrait se réitérer. J’aurais dû porter ce badge, au moins j’aurais su ce qu’il se passe parmi ses débiles. « Les menaces se dirigent toujours vers les mêmes. D’ailleurs, t’es encore répertoriée née moldue aux dernières nouvelles. » Tourner le regard vers elle, exprimer les choses avec beaucoup de calme et de prévoyance, prendre à mon tour la bouteille qui s'apporte à mes lèvres. Je ne la menace pas, bien sûr, je la mets en garde. Car c’est de ses amis là que je parle, ceux que les années antérieurs ont détruits. Oh putain ! Et si c’est pour cette raison que notre père insistait tant à ce qu’elle change de nom ? Et s’il savait que le nom de Pumpkin lui sauverait les fesses ? Je repasse la paume de ma main contre mon visage, persuadé que cette idée est folle, que la soirée me libère un peu trop l’esprit, autant qu’il me le bloque. C'est impossible, on oublie. J'oublie en rapportant le goulot à mes lèvres alors que celles-ci s’esquissent, laissant un rire faiblard et inattendu s'en extirper. « Remarques, vu l'année qui nous attend, y'a au moins un côté positif à ce que cette famille de tarés devienne la tienne ! » Le sang-mêlé, le voilà le côté positif. Enfin si on part du principe qu'elle a passé une année enfermée dans un cachot et que ça pourrait lui permettre de ne plus le revivre. Ok, c'était ma faute, mais on est pas obligé d'évoquer l'épisode cachots. L'ascendance des uns et des autres, je m'en fou. Et je ne veux pas qu'elle le prenne comme ça. Je parle d'une sécurité pour l'année, pas d'une part de pureté pour la vie. A ne pas s'y méprendre. Notez surtout que ce n'est pas elle que j'ai dénigré à ses mots, mais bien moi, et ma famille. Comme si l'air de l'hiver nous dégage les sinus et dé-perverti nos âmes. Pas vraiment non, c'est juste une idée reçue.
HJ:
J'ai peur. Y'a pas moyen qu'elle le prenne mal ou l'intercepte mal, sauf si elle a finalement comprit qu'il s'en carre du sang ? Enfin, tu me diras et au pire on avisera ou je changerais. Faut bien évoquer le sujet à un moment
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(#) Sujet: Re: have yourself a tragic christmas |feat. Casey Mer 27 Fév - 0:08
have yourself a tragic christmas
luca & casey
Pas de grandes effusions ce soir, les mots décident peut-être de franchir un seuil, ils n’en restent pas moins tous deux économes, concis, clairs. Aucune fioriture, aucune redondance, les phrases vont droit au but et ils ne prennent pas le temps de jouer une quelconque affectation. Un sport de raquette au cours duquel ils se renvoient la balle, et le but n’est pas de la conserver bien longtemps. Une seconde, balle rattrapée, une seconde, réponse fournie, une dernière seconde, balle renvoyée. Ainsi va la discussion, sujets à peine approfondis, à peine survolés, et pourtant si bien compris, si pleins d’une sincérité ingénue. Ça devrait leur donner des frissons, cette compréhension intuitive de l’autre. Mais l’alcool repousse efficacement les sensations de froid et de dégoût, laissant la place à cette singulière fraternité, aussi ouatée que les nuages bas dans le ciel nocturne.
Casey renvoie la balle, rapidement, comme si c’était une bombe prête à exploser. Ça ne lui dit rien de tout de garder le bâton de parole, elle est plue douée pour écouter, intégrer les informations, les torturer dans tous les sens pour les analyser, les comprendre parfois, les rejeter souvent. Plus douée pour écouter que pour parler, c’est indéniable. Mais il est fait du même bois, raison pour laquelle les discours ne s’allongent pas à n’en plus finir. Quelle réponse attendait-elle ? La blonde n’en a pas elle-même idée. La haine qu’elle porte à cette famille lui souffle qu’il devrait répondre un truc raciste, comme à son habitude, ou comme ce qu’elle s’échine à considérer comme son habitude. L’autre partie, plus raisonnée, moins orgueilleuse aussi, lui affirme qu’il n’en sera rien et qu’elle trouvera ce qu’elle cherche, lui sous-entendant clairement qu’elle recherche quelque chose dans cette conversation. Comme la constatation dégueulasse que les Pumpkin ne sont peut-être pas tous des fils de p*te pourris jusqu’à l’os.
Hausser les épaules, l’air indifférent. Oui, elle est encore une née-moldue aux yeux de tout le monde, ou presque. Mais ça lui est honnêtement tout à fait égal. Ce n’est pas pour moi que je m’inquiète. Elle a traversé cette nouvelle année comme un avion traverse un nuage, le déchirant tel du coton. Rien de mal ne lui est arrivé, si ce n’est la douloureuse constatation qu’il n’en allait pas ainsi pour tout le monde, et que son plus proche ami était la cible d’un nouveau connard. C’était plus pour lui qu’elle s’inquiétait, se rongeant le sang, bien plus que pour elle. De toute façon, elle serait bientôt officiellement une sang-mêlée, elle était désormais bien plus tranquille sur ce plan là. Et avait donc tout le loisir de s’inquiéter deux fois plus pour Brooklyn. Casey ne profite même pas de la porte grande ouverte pour lancer une pique attendue à son demi-frère. Elle ne jouera pas avec ce nerf là, ce soir, faisant un instant la paix sur ces convictions qu’elle lui prêtait depuis tout ce temps. L’oeil réveillé par une idée vicieuse, elle tourne le regard vers Luca et la bouteille, dont elle s’empare alors qu’il la repose. Tu crois qu’il l’a fait exprès ? Pas besoin de plus développer, il comprendra bien ce qu’elle veut dire.
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(#) Sujet: Re: have yourself a tragic christmas |feat. Casey