~Cela faisait maintenant une journée que nous étions arrivés à New York, Amara et moi. Oui, dans cette grande ville remplie de moldus. Nous avions dû coucher dans un "hôtel", un endroit où on pouvait dormir, manger, se reposer et ainsi de suite. Un endroit fourmillant de moldu, quoi? J'étais très calme et discret depuis la journée précédente. Dans la rue, il y avait toujours des gens, des "voitures", des "taxis" disait Amara... Je n'aimais guère cela. J'ai bien aimé la soirée de notre première journée mais moi, c'était dans la journée que je redoutais. Comme d'habitude. Je n'aimais pas sentir le regard des moldus pesé sur ma personne. Pour Ama', c'était peu importe, elle s'en fichait un peu à vrai dire. Ça paraissait que j'étais mal à l'aise ici. La dernière fois que je suis venu ça a été dans une ruelle et non en plein centre ville où je ne sais quoi. En ce moment, c'était Amara qui me servait d'"interprète" envers les trucs moldus même si je ne comprenais que dalle. Elle me servait de guide aussi sauf que moi, j'étais la banque... Je m'y étais habitué donc pour le moment, rien de trop grave...

~En cette journée, on dû se réveiller de bonne heure, en faite, Amara voulut qu'on se lève tôt. Moi, j'aurais bien dormi quelques heures de plus mais bon, elle voulait profiter de cette journée pour aller visiter des trucs. C'était cruel pour moi mais je devais accomplir mon devoir de bon petit ami. Je me suis habillé de la façon la plus moldue possible, même si j'avais un certain talent venu de mon père "déchu". Cette journée s'annonçait chaude alors je ne mis qu'une chemise à manche longue verte et blanche ainsi que des jeans. Amara me disait que c'était trop chaud pour cette journée mais cette fois-ci, je fis la sourde-oreille. Je savais qu'elle avait raison mais bon... Je ne savais pas si je devais être excité ou bien malheureux par cette journée. En tout cas, il allait y avoir de l'action, c'est sûr. Un endroit fourmillant de moldu en était la preuve. Ma copine voulait aller dans des boutiques aussi. J'allais être le porteur de sac moi bien sûr! Je serais prit comme la Statue de la Liberté qu'on put voir. Je serais immobile comme une statue à attendre Ama' qui faisait les 100 boutiques...

~Bon, cette journée commença par des visites de musées de plusieurs trucs. De science et ainsi de suite. Je ne comprenais rien à rien et bien entendu, Ama' essayait de m'expliquer du mieux qu'elle pu. Sauf que je n'étais pas bon élève dans ce domaine et ça paraissait juste en voyant mon visage. On était dans le "Times Square" me disait-elle. J'en avait déjà entendu parler lors de mon séjour à New York quand j'avais quatre ans mais je n'étais pas venu dans cet endroit bondé de monde. C'était énorme cet endroit cependant! Les bâtiments touchaient presque les nuages et encore une fois, pleins de gens, de moldus. Il y a un an, je n'aurais jamais pensé pour le moins du monde de me retrouver dans cet endroit par Serpentard! J'aurais volontier accepté de manger des oeufs de doxys pour ne pas y aller! J'aurais bien resté avec Cec' à la place de me retrouver entouré de milliers de moldus. Je devrais arrêter d'y penser deux minutes. Et tenter de profiter du moment présent avec Ama' et non me lamenter pour tout ça, je le ferais après le voyage ou le soir. Pas dans la journée...

~Bon, à mon grand bonheur, on fini alors de visiter les musées moldus. Ama' m'avait proposé qu'on aille manger un truc avant de commencer à faire les boutiques. C'est vrai que j'avais un creux. Tous ces stands... Tous ces restaurants comme elle disait, tous ces bâtiments... Je devais avouer que c'était tout un endroit... On entra dans un resto' truffé d'un gros M (McDonald). J'ai laissé ma petite amie commander. J'attendais près de la porte de sortie en jetant des regards furtifs autour de moi. J'avais l'air d'un perdu et d'un rejeté quand je voyais certains regards se poser sur moi. Pendant que Ama' commandait. J'étais perdu en effet... Bref, c'est moi qui payait en faite mais elle qui s'occupait de la commande... Quelques instants plus tard, elle arriva avec deux sacs et elle décida de manger ça dehors. Elle avait eu raison. Il faisait assez chaud dehors mais je ne m'en plaignit pas, c'était de ma faute donc inutile de me plaindre. On mangea rapidement les trucs qui étaient des hamburgers. Ça avait bon goût mais je ne raffolait pas. Je dis à Amara en marchant lentement pendant qu'on visitait un peu les rues :

« Plutôt moyen ce truc moldu. J'aime mieux la cuisine de chez nous en tout cas... »

~C'était vrai. En ce moment, la nourriture ne m’impressionnait guère... Ce n'était qu'un petit détail. Après ce repas, nous avons continué de visiter. Amara me servait, comme toujours, de guide. Moi j'étais toujours perdu. C'était maintenant l'heure des boutiques. Je pensais que ce serait probablement un des pires moments de ma vie! Sûrement qu'elle deviendrait folle en allant dans toutes ces boutiques de vêtement moldues. Moi, ça ne m'intéressait guère, j'étais là pour faire le gentilhomme. J'admirais Amara à chaque fois qu'elle sortait des boutiques avec des sacs de linges. Elle était vraiment belle mais je détestais quand elle revenait avec tous ces sacs cependant! J'étais prit pour les porter. J'aurais volontiers utiliser un "Wingardium Leviosa" pour les transporter par les airs mais bon, je n'ai pas encore 17 ans malheureusement. Une chance qu'ils n'étaient pas lourds étant donné la quantité industrielle que j'avais dans les mains. Ça, c'était à la fin de l'après-midi. Ama' m'avait même acheté une paire de lunette de soleil (lunettes de pilotes genre). Je les ai mises pour lui faire plaisir. Enfin, elle avait fini les boutiques pour aujourd'hui. Elle proposa alors qu'on aille manger dans un restaurent. Par pitié, pas celui où nous avions mangé ce midi! Parce que j'en raffolait pas vraiment. Je dis à Amara avec un clin d'oeil :

« Pas celui où on a été ce midi s'il te plait! Je dois t'avouer que... »

~Que j'ai détesté cet endroit... Mais je ne l'ai pas dit. Quelque chose m'a coupé la parole avant que je ne puisse terminer ma phrase et demander où allait-on manger. Pas par la voix mais par la vision. J'étais côte à côte de Amara et nous vîmes deux têtes familières. Une l'était plus que l'autre en tout cas. Pour l'instant, ça ne me disait aucun nom. Je ne sais pas ce que ces deux filles faisaient mais je lança un regard à Ama' qui elle aussi semblait les avoir remarqué. Moi, j'ignorais où nous étions. J'avais déjà oublié l'endroit mais je ne laissa rien paraître. Probablement le "Times Square", je ne sais pas. J'aurais dû plus écouté Amara. Je lui murmura en lui jetant un regard interrogatif en lui montrant, d'un signe de tête, les deux personnes que j'ai aperçu un peu plus tôt :

« Euuum, ça te dis pas quelque chose ces têtes-là? »

~En ce moment, je n'arrivais pas à mettre un nom. Elles étaient un peu plus loin devant nous. À cet heure-ci, il y avait encore des moldus mais moins à cet heure-ci, l'heure du repas sinon c'étaient des touristes, c'est pourquoi nous avions réussi à les remarquer. J'en avait aucune espèce d'idée si elles nous avaient reconnu ou nous avaient vu. Moi, si ce n'était de Amara, je serais retourné "sagement" à "l'hôtel" mais je ne pouvais me défiler ainsi. C'est ce qui était compliqué présentement. Mais de toute façon, je m'aurais perdu à coup sûr. Ama' a un sens de l'orientation impeccable et c'est une bonne chance de l'avoir avec moi... J'attendis la suite des évènements en restant de marbre. Je n'ai même pas remarqué encore que je portais encore les mêmes lunettes que plus tôt dans la journée...

" Et celui-là? "

Astride délaissa le T-shirt mauve taille XXL qu’elle tenait à la main pour dévisager son amie qui s’observait dans le miroir, dos à elle. La jeune fille ne trouvait pas grand-chose à redire, Hecate était splendide comme toujours, mais jamais elle n’aurait osé porter ce genre de tenues. En même temps, en regardant sa meilleure amie, elle se rendait compte que son refus catégorique de réduire son taux quotidien de sucre n’avait pas forcément été une bonne idée. Son ventre n’était pas aussi plat qu’elle l’aurait voulu et il était hors de question qu’elle affiche ouvertement les parties de son corps qui témoignaient plus ou moins ouvertement de ses pêchés. De toute façon, il n’y avait rien à faire, la poufsouffle avait toujours refusé catégoriquement de faire des régimes, elle était presque capable de pleurer pour avoir une bouchée de tartelette aux framboises quand elle en voyait une et était une cliente de choix pour la petite boulangerie de Newbury. La vendeuse la connaissait bien et ce depuis qu’elle était toute petite, il lui arrivait même de bénéficier d’un traitement de faveur lorsque le montant de ses achats dépassait un certain seuil. Cependant, les parents d’Astride s’étaient récemment mis à surveiller de près son alimentation. Pourtant, elle n’était pas trop grosse, la jeune fille n’avait sans doute pas une taille mannequin, mais elle n’avait jamais franchi le point de non-retour la faisant sortir du poids idéal. Le diabète inquiétait nettement plus ses deux géniteurs alors que contrairement à son frère ainé, ils ne s’étaient jamais passionnés par le domaine médical. La poufsouffle le soupçonnait de leur avoir rempli la tête de tout un tas de trucs qu’ils n’étaient absolument pas aptes à comprendre correctement. Ils avaient donc paniqués en pensant qu’elle pourrait tomber gravement malade s’ils ne faisaient rien immédiatement pour la sauver du triste sort qui l’attendait. La poufsouffle allait certainement s’énerver avant la fin des vacances si une fois qu’elle serait rentrée à la maison, ils se mettaient à regarder à la loupe chaque bouchée qu’elle ingurgitait. Heureusement, le jour du retour était encore loin, très loin et il leur restait pas mal de temps pour profiter de leur vie New-Yorkaise et ses parents n’avaient pas encore exprimé l’envie de venir la rejoindre.

« C’est pas un peu… moulant ? T’es magnifique, bien sûr, mais ça ne te ressemble pas. »

En même temps, sorti de la bouche d’une fille qui ne mettait que des vêtements où elle aurait pu mettre trois personnes comme elle à l’intérieur, ça ne voulait pas dire grand-chose en vérité, mais Astride se contentait simplement de donner son avis. Et en l’occurrence, elle trouvait que mettre des pulls ou des T-shirt trop larges était nettement mieux que les minuscules petits débardeurs qui servaient juste à dire « coucou, je ne suis pas vraiment à poil même si j’en ai l’air ». Ce genre de comportement la mettait bien souvent hors d’elle. Son jugement un peu hâtif pouvait facilement passer pour de la jalousie, et elle-même n’était pas sûre de ne pas en éprouver à l’égard des filles à l’aise dans leur corps aux longues jambes et aux courbes parfaites. Hecate devait probablement être l’une d’entre elles d’ailleurs, Astride avait beau chercher, elle ne remarquait aucune imperfection chez son amie, ça voulait probablement dire qu’elle n’en avait pas ou en tout cas qu’elles étaient presque invisible. En même temps, la jeune fille n’avait pas non plus tenté de l’examiner à la loupe, et n’avait pas spécialement envie de le faire. Elle se contentait simplement d’énoncer une évidence, le serdaigle était jolie et pouvait certainement tout se permettre pour ce qui était de ses tenues vestimentaires. La poufsouffle, quant à elle, n’avait pas l’intention du tout de se laisser aller à montrer un peu ses bras ou ses jambes. Certes, on était en été, mais ça ne signifiait pas qu’elle se faire passer pour une trainée parce qu’elle avait un peu trop chaud. Enfin, elle faisait tout de même quelques efforts en ce moment, elle avait fait attention à ne pas prendre avec elle que des pantalons informes. Bon, elle avait enlevé ses jupes une bonne dizaine de fois avant de se résoudre à les remettre pour de vrai. A chaque fois qu’elle les mettait, Astride avait tout de même envie de partir s’enterrer à des kilomètres de New-York, ou bien de ressortir une de ses paires de collants en laines qu’elle affectionnait particulièrement, mais ce n’était pas franchement possible, elle se contentait donc d’être d’une grande fille en espérant faire un jour quelques progrès.

" Tu devrais essayer celle-là! "

La poufsouffle secoua la tête, une petite moue affichée clairement sur son visage. Elle avait déjà passé le cap des jupes, mais les robes étaient encore bien loin dans la liste des choses à tester avant de mourir. Hecate s’en voulait peut-être de l’avoir entrainée avec elle dans cette virée shopping et pensait certainement que la faire participer activement l’aiderait à s’amuser un peu. Astride ne pouvait pas lui en vouloir de se donner tout ce mal, mais il était complétement inutile. Certes, il y avait nettement plus intéressant à faire à New-York, mais il fallait se rendre à l’évidence, elles ne pouvaient pas enchainer continuellement les visites sans prendre le temps de se reposer un peu et de sortir un peu du cercle touristique dans lequel elles étaient enfermées. Elles étaient là depuis un peu plus d’une semaine seulement, et la carte mémoire de son appareil photo protestait déjà contre le manque de place. Elles n’avaient pas perdu leur temps c’était évident et même si la poufsouffle ne nageait pas dans le bonheur actuellement, elle voulait bien sûr s’accorder un après-midi pour faire toute autre chose. De toute façon, c’était une manière comme une autre de découvrir une nouvelle facette de New-York. Astride avait été un peu perdue à son arrivée et l’était toujours autant à l’heure actuelle, cependant, elle commençait petit à petit à prendre ses marques, à connaitre un peu mieux le quartier où se trouvait leur hôtel, à connaitre les horaires de bus ou les petits détails pratiques leur permettant d’évoluer à leur guise dans cette immense ville. Certes, elles bénéficiaient d’un voyage aux frais de la princesse, mais ce n’était pas une raison pour se déplacer tous les jours en taxi, elles avaient tout de même un budget à respecter et ni l’une ni l’autre n’avaient été élevées en apprenant à jeter l’argent pas les fenêtres, ce n’était pas maintenant qu’elles allaient commencer. A la fin du mois, il était cependant certain qu’elles n’auraient absolument pas envie de rentrer chez elle et que le départ serait beaucoup moins enthousiasmant que l’arrivée. Astride serait contente de retrouver sa famille, mais cette semaine était déjà passée beaucoup trop rapidement, il y avait fort à parier qu’il en serait de même pour les trois autres.

" Il nous reste encore deux heures avant de rentrer à l'hôtel, on a encore le temps d'aller voir quelques trucs avant. On essaie par-là? "

Astride ne pouvait qu’être ravie de ce changement de programme. Elle n’avait pas envie de passer le reste du temps dans les boutiques et Hecate lui proposait une autre alternative, certes, elles s’arrêteraient probablement si l’une ou l’autre friperie était sur leur chemin, mais arpenter les rues de New-York en regardant à droite et à gauche lui plaisait nettement plus que de circuler dans les rayons à la recherche de vêtements qu’elle n’aurait jamais envie d’essayer de toute façon. La poufsouffle avait d’ailleurs une manière bien à elle de renouveler sa garde-robe, elle ne faisait pas du tout comme n’importe quelle adolescente de son âge. Elle préférait largement faire ses achats en ligne sans même prendre le temps de choisir correctement les couleurs de ses fringues ni même leur taille pourvu qu’elle puisse dissimuler ses formes. Sa mère avait bien sûr tenté de la faire ressembler un peu plus à une fille, assurant qu’il était étonnant, compte tenu de leur degré de proximité, que son bébé de quinze ans n’ait pas un peu plus envie de ressembler à une femme. Seulement, elle semblait ne pas comprendre que tous ces trucs-là la dépassait complétement. Non, elle ne voulait pas avoir les yeux de toutes les couleurs et du rouge sur les lèvres, là au moins, elle était libre de ses mouvements, elle n’avait pas à se dire qu’elle allait devoir effacer toutes les traces si elle se mettait à pleurer, ce qui lui arrivait, on ne pouvait plus souvent. Et puis de toute façon, elle était encore jeune, rien ne l’obligeait à se comporter comme autre chose qu’une gamine avant d’entrer à l’université ou tout du moins c’était comme ça qu’elle essayait de voir les choses. Seulement, sa maman n’était pas d’accord du tout là-dessus et elle ne cessait de lui ramenait des T-shirts avec des décolletés plongeants ou des froufrous absolument immondes qu’elle n’aurait même pas osé offrir à sa pire ennemie. En définitive, la poufsouffle aurait bien aimé pouvoir rester bien en dehors de la case dans laquelle on essayait de la coller malgré elle, ça semblait être perdu d’avance mais pour l’instant, elle continuait à livrer bataille, bien décidée à ne pas se laisser marcher sur les pieds par qui que ce soit.

" Dis... les deux, là, derrière... tu crois qu'on les connait ? "

La poufsouffle ne put que relever brusquement la tête, retombant douloureusement du petit nuage où elle s’était installée il y a quelques minutes de cela. Elles avaient visiblement continué à marcher un peu à travers les rues de New-York bien que la jeune fille n’ait absolument pas regardé où elles allaient. Cependant, l’inquiétude de sa meilleure amie transparaissait à travers ses mots et Astride se sentit tout de suite plus concernée par ce qu’il se passait. Par contre, pour la discrétion, elle repasserait. La jeune fille n’hésitait pas à se retourner pour chercher à comprendre de qui elle pouvait bien parler. Elle mit d’ailleurs un certain temps avant de les apercevoir, il s’agissait d’un garçon et d’une fille dont les visages semblaient étrangement familiers alors qu’elle était sûre et certaine de ne jamais les avoir croisés quelque part. Ou peut-être que si, mais si c’était le cas, elle ne se souvenait pas du tout du lieu. Pourtant, pour qu’Hecate les ait remarqués aussi, il fallait nécessairement que ça ait un rapport quelconque avec l’école ou peut-être était-ce simplement le regard pesant du jeune homme qui lui donnait l’impression d’être poursuivie. Astride n’eut aucun mal à s’imaginer immédiatement dans un fil d’action complétement effrayant dans lequel elle jouait le rôle d’une innocente considérée comme coupable d’un crime qu’elle n’avait pas commis, condamnée à errer pour le restant de son existence dans le seul but d’échapper aux forces de l’ordre qui ne comprenait rien à rien. Elle n’était pas du tout certaine d’aimer ce genre d’histoire. Certes, elle allait passer à coup sûr pour une héroïne mais jamais elle avait fait le vœu d’en devenir une mis à part lorsqu’elle s’était rendue à un parc d’attraction avec son père où elle avait eu droit de frotter une lampe magique pour formuler plusieurs souhaits. Il ne s’était pour le moment pas réalité, et la jeune fille aurait aimé pouvoir revenir en arrière, si sur le moment, elle avait trouvé son souhait judicieux, elle n’aurait absolument aucun mal à l’annuler à présent, elle avait tout pour être heureuse et ne voulait pas mettre un peu de piment dans sa vie et surtout pas un piment de ce genre.

« Non, je ne sais pas qui c’est, je crois qu’ils nous regardent… Tu penses qu’ils nous ont suivis ? On a rien volé pourtant et ils sont un peu jeunes pour être vigiles… Ohlala, je suis sûre qu’on a trouvé les ennuis. »

La jeune fille s’était penchée pour murmurer à l’oreille de sa meilleure amie, craignant sans doute que les personnes qui les suivaient écoutent leurs conversations à l’aide d’une petite oreillette ou toute autre chose du même genre. Et dire qu’elle avait cru pouvoir échapper à ses crises de névroses et à son évidente paranoïa en venant à New-York, il était fort possible que ça ne soit pas le cas en fin de compte.

~Jusqu'à présent, ça avait été une dure journée pour moi. Non par la promenade mais par l'attente des multitudes de boutiques que Amara avait fréquenté. Moi, je ne comprenais pas du tout pourquoi elle tenait tant à faire tout ça. J'ai dû payer deux ou trois fois moi-même une moldue. Ma copine m'avait probablement trouvé que j'étais un parfait idiot. L'argent moldu, je ne savais pas compter ça. C'est Ama' qui s'en était occupée. Après, elle avait payé partout (Avec mon argent bien sûr...). Je me demande toujours où elle a apprit toutes ces choses. Peut-être dans le cours le plus idiot et inutile qui soit à Poudlard, "études des moldus". Un cours qui ne m'intéressait guère. D'ailleurs, peu de Serpentards s'y intéressait si on pouvait ainsi dire. C'est ce qui différenciait moi et Amara. Il y avait beaucoup d'autres trucs mais s'en était la principale. C'est aussi pourquoi nous n'étions pas d'accord sur tout. Comme par exemple, le voyage sur "l'oiseau moldu" où j'ai presque été malade. Je n'avais que hâte de passer mon permis de Transplanage, soit l'année prochaine. Je serais majeur et j'aurais ce permis, je pourrais tout faire... Il y a un an, jamais je n'aurais pensé vivre une telle expérience. Troublante, très, même, mais peut-être enrichissante à la longue. En cette journée d'achat, j'ai pensé à chercher mon oncle, qui porte le même prénom que moi, qui habitait la ville mais tant pis. Ryan Andrew Quick I son nom. Je ne pouvais le faire avec Amara bien sûr... Elle qui préférait faire les boutiques. Mon activité préféré de la journée se résumait par l'attente. On peut dire que j'adorais. Quand j'entrais dans tous ces boutiques de linges, c'était avec grande hésitation, mais la Serdaigle m'y forçait bien que je ne dise rien. Je ne sais pas si ça allait être comme ça toute la semaine ou quoi!

~Le seul point positif de ma journée jusqu'à présent a été d'être avec ma petite amie justement et l'admirer lorsqu'elle faisait les boutiques moldues de vêtement. Vraiment jolie qu'elle est... Jusqu'à présent, la journée s'est bien passé, peut-être pas dans ma tête, mais on ne s'était pas vraiment égaré ou bien je m'étais retenu pour ne pas faire des méchancetés aux moldus que j'aurais probablement fait avec Cecily comme l'on faisait à l'école sur ceux qu'on n'aimait pas. Un duo pas très aimé mais éternel cependant. Le bon vieux temps qui semblait loin derrière. J'aurais la chance de me reprendre avec elle dans pas longtemps, soit pour le camping où j'arriverais à temps. Je ne sais pas combien de jours nous allions rester ici, peut-être encore quatre ou cinq encore. À voir, j'en avais aucune idée de ce qu'avait réellement prévu Amara, mais j'en resterais pas plus longtemps sinon je vais être malade. Vaut mieux penser le présent pour le moment... Au moins, elle m'avait apprit que nous n'allions pas manger la nourriture infecte du midi, dans la soirée... C'est précisément là qu'il s'était passé un évènement insolite. Nous venions de remarquer des visages familiers, des visages qu'on avait croisé à Poudlard. J'aurais pu parier des tonnes de gallions sur le peu de chance que ça aurait pu se produire dans une si grande ville. Je n'en étais pas encore sûr mais je suis pratiquement sûr d'en avoir vu une des deux filles en avant dans une de mes classes cette année. Ces lunettes que je portais me troublaient peut-être la vue. Je les ôta de mes yeux et les inséra dans ma poche gauche de mes jeans. Ma baguette était dans l'autre s'il se passait quelque chose, que j'ai tâter, discrètement, à quelques reprises. Ce n'étaient sûrement pas des personnes avec qui je pouvais bien m'entendre, Salazar pourrait me le dire. J'aurais volontiers retourné directement à "l'otel" ou je ne sais quoi ou bien retourner de bord. Je n'ai pas remarquer qu'elles avaient murmuré entre elles. D'ailleurs, je n'avais pas de sourire sur le visage, j'étais de marbre. Quand je vis un sourire sur les lèvres de Amara qui s'approcha d'elles, je ne pu que soupirer et penser : "Ne m'engage pas là-dedans par Merlin...", mais il était trop tard. Je ne voulais pas passer pour un petit minable timide et rester à l'écart, ce qui était indigne de mon sang et de mon rang, alors je la suivis lentement, toujours avec mon visage impassible du moment. Ama' eut l'air très enchantée lorsqu'elle fit les présentations :

« Salut, salut. Je pense qu'on se connaît. Je m'appelle Amara, je vais à Poudlard. Vous êtes des sorcières, non? Je suis dans la maison des Serdaigles. »

~Moi, je ne dis rien pour le moment. J'en avais reconnu une des deux, enfin, je crois. Je ne pense pas m'avoir trompé. Son nom, je l'avais oublié mais j'en suis presque certain qu'elle a été dans mes classes cette année. Sûrement pas quelqu'un que j'ai eu l'occasion d'apprécier ou de parler. L'autre, en revanche, était plus vieille, d'un an maximum. Mon regard de serpent était posé sur elles. Aucuns sons ne sortit de ma bouche. Que pourrais-je dire? Simplement dire mon nom. Je n'allais certainement pas en dire autant que ce que Ama' venait de dire. Peut-être allaient-elles me reconnaître? Ou bien je m'étais complètement trompé à leur compte et que c'étaient de simples moldues? Amara avait déjà fait les avances afin d'en avoir le coeur nette. Moi, je n'étais pas sûr que ce soit une bonne idée pour ma part. Sans même avoir dit un mot, je jeta un coup d'oeil un peu plus loin en remarquant que certains moldus nous observaient mais ça m'était égal pour le moment. Mon attention retourna sur les deux "présumées" élèves de Poudlard. Je me mis à parler d'un ton neutre afin de décliner mon identité :

« Possible que vous sachiez mon nom... Ryan Quick... »

~Je n'y étais pas allé du tout comme Amara. Je n'aurais jamais été de cette façon bien entendu... J'ignorais ce qu'elles allaient dire si elles me connaissaient, pas personnellement, mais par d'autres personnes. Je jeta un coup d'oeil à Amara, beaucoup plus joyeuse que moi présentement, avec son sourire fendu aux lèvres comparativement à moi qui continuait d'être de marbre, puis mon regard retourna se poser sur les deux autres élèves de Poudlard en attendant leur réponse...

Spoiler:

" Ils ont vraiment l'air suspect, et je suis certaine de les avoir déjà vus quelque part. Je crois qu'ils sont sorciers, et ça ne me dit rien de bon... ce n'est d'ailleurs très certainement pas une coïncidence s'ils sont là eux aussi. On devrait arriver à les semer, à trois on accélère le pas. Un... deux... "

La jeune fille se cramponnait au bras de sa meilleure amie, de plus en plus certaine que sa dernière heure était arrivée. Au moins, les derniers instants de sa vie auraient été des moments de joie et de pur bonheur. Bon, d’accord, mourir en plein milieu d’une virée shopping entre filles n’avait pas été la façon dont elle avait imaginé sa mort. En réalité, Astride nourrissait l’ambition secrète de mourir dans un sous-sol remplit de livre alors qu’elle serait en train de courir poursuivie par un dangereux criminel qui tenterait de lui subtiliser une source inépuisable de connaissance qu’elle avait découvert lors d’un de ses nombreux voyages à l’étranger. Bon, d’accord, ses études de médecine semblaient bien loin de ce feuilleton improbable, mais ça aurait tout de même été une belle mort. Evidemment, en l’envisageant, elle n’avait pas trop songé au fait que lors de sa splendide mort, son si précieux trésor tombait aux mains de ses potentiels ennemis. De toute façon, elle s’en fichait, elle avait risqué sa vie pour sauver ce à quoi elle tenait et l’avait perdue dans la bataille, elle était donc une héroïne et aucune histoire postérieure à son décès ne pourrait lui supprimer ce statut qu’elle aurait si durement acquérait. En attendant, elle s’apprêtait peut-être à mettre un bout de son rêve en application, sauf que dans celui-ci, elle avait tout de même pris quelques années, avait eu grandement le temps de vivre sa vie tout en restant belle et jeune. Là, elle avait tout juste seize ans, elle n’avait aucun trésor en sa possession si ce n’était son appareil photo et tous les clichés qui se trouvaient déjà à l’intérieur, et surtout, elle n’était absolument pas prête à laisser sa vie dans un combat quel qu’il soit. A la limite, elle aurait aimé qu’on lui fournisse la pelle pour pouvoir s’enterrer elle-même. La jeune fille avait toujours été plutôt obéissante et à choisir, autant s’enfoncer le couteau elle-même dans le cœur histoire de le faire bien plus attention que si c’était un parfait inconnu qui se chargeait du travail. Dans le cas présent, elle avait tout de même un sérieux avantage, à savoir celui de posséder une meilleure amie. Très utile en cas de chagrin d’amour ou toute autre déception, elle pourrait tout aussi bien jouer le rôle de bouclier dans cette histoire. Elle n’arborait pas les couleurs de gryffondors, elle pouvait donc très bien se passer de se montrer courageuse dans cette sombre histoire dans laquelle elle n’avait jamais eu envie de mettre les pieds. Peut-être serait-il bon de reconsidérer son futur meurtre pour quelque chose de moins terrifiant.

''Salut, salut. Je pense qu'on se connaît. Je m'appelle Amara, je vais à Poudlard. Vous êtes des sorcières, non ? Je suis dans la maison des Serdaigles.''

La voix qui venait de retentir la fit faire un énorme bond, elle ne s’attendait pas à ce que quelqu’un se retrouve aussi près d’elle si subitement sans faire le moindre bruit alors qu’elles étaient pourtant en pleine période de stress intense. La poufsouffle se retourna donc vers celle qui avait parlé, s’apprêtant à devoir en découvre, mais non, c’était une jeune fille brune, plutôt mignonne. Son visage joyeux supprima tout de suite toutes les craintes et appréhensions qu’elle avait pu avoir jusqu’ici. Pourtant, tout à l’heure, c’était de la même personne, mais à une distance un peu plus respectable qu’elle s’était méfiée il y a quelques secondes. Mais maintenant, il n’y avait plus de craintes à avoir, si elle s’était sentie dévisagée c’était probablement parce que la serdaigle, puisque s’en était une, cherchait à savoir où est-ce qu’elle avait bien pu les voir toutes les deux. Il était vrai que rencontrer deux autres élèves de Poudlard dans une aussi grande ville que New-York n’était pas donné à tout le monde. Sur les deux mois de vacances qu’ils avaient, ils avaient dû décider de partir exactement à la même période ce qui n’était pas gagné d’avance mais tout de même faisable puisque les deux amies y passaient un mois complet. Mais la suite était plus compliquée, comment choisir de se balader exactement au même endroit le même jour alors qu’il y avait certainement tout un tas de trucs à voir et à faire. Même en y habitant pendant dix ans, la poufsouffle n’était pas certaine de pouvoir faire le tour de tout et de découvrir la totalité des secrets que renfermait New-York. Cependant, Astride ne pouvait s’empêcher d’être ravie de tomber sur des têtes qui auraient dû lui sembler connues même s’il n’en était rien. Elle se sentait quand même un peu loin de chez elle malgré tout et pourvoir renouer avec des gens qui ne connaissaient rien à rien à New-York tout comme elles, et de surcroit venaient du même endroit qu’elles, ne pouvait que lui faire plaisir. Il fallait simplement espérer qu’il en soit de même pour Hecate, elle ne pouvait pas décemment imposer la présence de cette nouvelle amie, qui n’en était pas vraiment une, à la serdaigle.

" Je... enchantée. Hecate, je suis... à Serdaigle aussi. On était juste en train de visiter la ville, rien de plus. "

Raté. Vu le ton employé par la jeune fille, la rencontre allait probablement tourner court. Hecate allait se murer dans le silence en réfléchissant à une idée brillante pour retourner à l’hôtel sans les vexer, ou tenter de s’ouvrir les veines avec l’un des tickets de caisse qu’elle avait récupéré durant leur virée shopping ou encore prendre le premier avion pour retrouver l’Angleterre le plus rapidement possible. Tout cela lui paraissait tout à fait envisageable, mais une chose était sûre, quelle que soit sa joie de pouvoir discuter un peu avec une élève de l’école qui lui semblait très sympathique, elle était encore plus persuadée de ne pas avoir envie de perdre de vue une seule seconde sa meilleure amie. C’était tout juste si elle voulait bien l’autoriser à aller aux toilettes alors qu’elles se trouvaient bien tranquillement à l’hôtel, ce n’était certainement pas pour l’autoriser vadrouiller toute seule dans les rues de New-York, elles avaient prévu de visiter l’immense ville ensemble et elles le feraient. Cependant, la politesse obligeait tout de même qu’elles restent quelques instants, au moins pour saluer leur camarade, lui demander ce qu’elle faisait toute seule dans cette grande ville et peut-être même l’autoriser à se joindre à elles pour l’une de leur visite. Astride aurait vraiment détesté se retrouver livrée à elle-même que ça soit à New-York ou ailleurs et quelle que soit la beauté de ce qu’elle avait à voir. Amara ne semblait pourtant pas traumatisée plus que ça part cette situation et après quelques secondes à s’interroger sur le sujet, la poufsouffle laissa tomber pour se concentrer sur ce qu’elle allait bien pouvoir dire. En réalité, les questions se bousculaient dans sa tête et elle avait un mal fou à faire le tri, mais si sa meilleure amie avait été habituée depuis longtemps au flot incessant de paroles qui sortait de sa bouche, ce n’était pas le cas des pauvres gens qu’elle rencontrait et qui n’avait certainement pas envie qu’on leur inflige une chose pareille. Il ne lui restait donc plus qu’à sélectionner habillement les informations afin de faire un court résumé de tout ce qu’elle avait à dire. Facile ! Elle s’amusait à ça en permanence lorsqu’elle devait faire une dissertation un peu trop intéressante pour l’un ou l’autre de ses professeurs.

« Astride. Je suis absolument ravie de faire ta connaissance. Moi je suis à poufsouffle, c’est probablement pour ça que je ne me souviens pas du tout t’avoir déjà vue quelque part. Tu passes en quelle année ? Pas sixième, je t’aurais quand même remarquée, sinon j’ai vraiment honte. Tu visites New-York aussi ? Tu as peut-être de la famille dans le coin ? Ou tu habites là ? C’est loin de l’Angleterre pourtant…»

Bon, pour ce qui était de réduire son nombre de mots, ce n’était pas encore tout à fait ça, mais avec un peu de travail, elle finirait bien par y arriver. Et au moins, elle donnait l’occasion à Amara de sélectionner les questions auxquelles elle voulait bien répondre, c’était comme entrer dans une boutique et regarder sur une étagère pour choisir au lieu de prendre le produit unique que lui tendrait le vendeur avec un sourire carnassier. Bref, en conclusion, elle était une jeune fille formidable et tout le monde louerait sa mémoire une fois qu’elle serait partie. Encore cette histoire de mort héroïque… Décidément, elle semblait être bien trop pressée de mourir, ça en devenait presque déstabilisant. En même temps, si elle venait à quitter cette terre un peu trop jeune, elle n’aurait pas à subir la perte de ses parents ou de ses frères et sœur. Certes, la petite dernière vivrait probablement encore un peu après elle, après tout, elles avaient une dizaine d’années d’écart ce qui n’était pas négligeable. Astride se demandait assez souvent pourquoi ses parents avaient décidé subitement d’avoir un dernier enfant alors que les trois premiers avaient un écart un peu moins important. Cette situation ne lui déplaisait pas, bien au contraire. Elle avait suivi les premiers pas de sa cadette avec un intérêt tout particulier, c’était sans doute la première fois qu’elle avait eu à se dire qu’elle était peut-être une grande fille maintenant et qu’il était temps de quitter les jupes de sa mère voire de lui apporter son aide en cas de besoin. Un tout petit bébé demandait tout de même plus d’attention qu’une gamine de neuf dix ans et ça, la jeune fille l’avait compris bien assez rapidement. Malheureusement, son destin avait particulier l’avait écarté de sa sœur plus qu’elle ne l’aurait voulu. Celle-ci n’avait pas du tout l’habitude de l’avoir avec elle à la maison et la dévisageait avec des grands yeux écarquillés lorsqu’elle revenait et reprenait ses habitudes comme s’il ne s’était pas écoulé de nombreux mois sans elle. En même temps, Astride ne pouvait pas franchement avoir des regrets. Sa frangine n’aurait pas pu l’accompagner et Poudlard était une expérience incroyable qu’elle aurait eu tort de ne pas tenter de la vivre rien que pour ça. Elle aurait tout le temps de renforcer les liens qui l’unissaient à ses proches un peu plus tard, pour le moment, elle devait se consacrer avant tout à ses études.

« Possible que vous sachiez mon nom... Ryan Quick... »

Astride écarquilla les yeux en découvrant qu’un autre petit bonhomme venait de faire son apparition. Elle l’avait pourtant bien remarqué tout à l’heure, captant sans trop d’efforts que deux personnes différentes semblaient les suivre au moins du regard. Sauf qu’en voyant Amara s’avancer pour les saluer, elle avait totalement oublié le complice qui était de loin le plus inquiétant des deux personnages. Il n’avait d’ailleurs absolument pas l’air ravi de les apercevoir, déclinant son identité presque à contrecœur en s’attendant à ce que les deux jeunes filles le connaissent. Astride secoua la tête de droite à gauche lentement, prenant tout de même un léger temps de réflexion. Avait-elle déjà entendu parler d’un certain Ryan Quick chez les poufsouffles ? Elle avait beau tourner et retourner ce nom dans sa tête, elle n’arrivait pas franchement à le replacer dans une situation connue. En même temps, ça ne voulait rien dire du tout. La jeune fille n’était pas spécialement liée aux autres élèves de sa maison. Il y avait bien Sarah qui devait probablement être sa seule amie chez les jaunes et noirs, et elle pouvait à présent exclure Elliott qui ne refranchirait plus jamais la porte de la salle commune. Heureusement, avec lui s’en allait Enzo, le garçon auquel elle s’était promis de ne plus repenser et ça avait d’ailleurs était une franche réussite jusqu’ici malgré quelques petits écarts sans gravité et elle allait continuer sur sa lancée. En même temps, à part ces trois personnes-là, aucune ne lui revenait réellement en mémoire, il y avait bien Sasha, mais il était difficile de considérer la poufsouffle comme autre chose qu’une vague connaissance. Après tout, elle n’était jamais méchante mais pas non plus gentille, ses humeurs fluctuaient d’une façon totalement incompréhensible et Astride avait arrêté d’essayer depuis un bon moment déjà. A quoi bon s’embêter à faire des efforts lorsqu’il n’y en avait pas du côté adverse ? A rien, évidemment et la jeune fille le comprenait assez bien, enfin maintenant seulement.

" Hum... non, je suis désolée, jamais entendu parler. Qu'est-ce que vous faites dans les environs ? "

Astride changea brusquement de technique pour se mettre à hocher la tête de haut en bas cette fois-ci, elle ne devait pas avoir l’air très maligne mais qu’importe, l’arrivée de Ryan lui avait coupé toute envie d’ouvrir la bouche. Il ne s’était pas réellement présentée et elle voulait savoir avant toute chose qui il était et ce qu’il leur voulait…

Bizarrement, les deux filles en avant du couple semblaient assez méfiantes, surtout celle qui pourrait être dans sa maison. Elles devaient être plus vielles qu'elle car Amara ne se rappelait pas de les avoir déjà vues en classe. C'était totalement sûr qu'elles étaient vieilles car elles ne semblaient pas du tout plus jeunes. Même Amara se trouvait jeune elle-même et en pensant que ces filles étaient plus vieilles, c'était sûr. En plus Ryan les avait reconnues lui aussi alors elles devraient être en sixième année. Si non en septième. C'étaient des faces que les deux sorciers avaient vus tout au long de leur scolarité alors c'était sûr qu'elles avaient des faces familières. On appelait New York la ville qui n'avait jamais de nuit. Il y avait tellement de lumières que même à minuit on se pensait en plein jour. Justement, en pensent à cette caractéristique de la ville, la serdaigle remarqua que le soleil s'était couché et le ciel était rendu noir. Il y avait de plus en plus de monde autour d'eux, sûrement qu'ils allaient dans des restaurants. C'était l'intention d'Amara et de son petit copain jusqu'à temps de rencontrer ces camarades de Poudlard. Enfin, peut-être que c'était des moldus alors ils allaient juste les trouver bizarre et leur face sera dans le New York Times et autres problèmes du genre. Amara avait remarqué au cours de la journée le New York Times. C'était un journal avec des nouvelles sauf que les images étaient sur pause. Elles ne bougeaient même pas. C'était très bizarre de voir ce genre de choses pour une filles de sand pur qui avait grandi dans un milieu rempli de magie. Une chance au moins que sa grand-mère, Laura, était plus rationnelle et emmena la jeune Swann faire des activités moldues. Depuis que ses parents s'étaient retrouvés en prison, elle s'était promis de ne pas détester les nés moldus, ni les moldus. Malgré cette promesse, Ryan était son petit ami. Lui, c'était un pro sang-pur. Il détestait les moldus mais adorait ceux qui étaient ''dignes de vrais sorciers''. La petite anglaise n'avait jamais compris ce principe. Un sorcier né moldu et sang pur avaient les même pouvoirs, non? Avec le peu de choses qu'elle avait retenu en classe c'était pas mal ça. Par-contre, ceci est un sujet assez délicat que plusieurs professeurs préfèrent éviter.

''Je... enchantée. Hecate, je suis... à Serdaigle aussi. On était juste en train de visiter la ville, rien de plus.''

Maintenant, Amara s'est rappelé! Hecate, en dernière année à Serdaigle. Elles s'étaient déjà croisées à quelques reprises mais rien de plus. Elles ne s'étaient même encore jamais adressées la parole. Hecate n'avait pas l'air d'une fille qui parlait à tout le monde. Amara non plus amis elle avait quand même plusieurs amis. Ce qui était bizarre chez cette dernière c'est que la plupart de ses amis étaient des Serpentards et non pas des Serdaigles. Bien sûr, sa meilleure amie, Eleanor, était à Serdaigle mais si non, le reste étaient bien des Serpentards. Ceux-ci appréciaient beaucoup Amara car elle avait un sang pur, sans aucune faille. Pour sa part, elle était bien contente d'être atterrie chez les aigles car ses deux parents étaient allés dans la maison du noble Salazar Serpentard. Ses deux parents étaient des pros sang-pur. Il s'amusaient à maltraiter les moldus et les nés moldus. Amara savait tout sur eux car elle avait lu le journal intime de sa mère. Très intéressante mais pathétique. Ses parents ont essayé toute leur vie à ramener le Seigneur des Ténèbres parmi les sorciers, sans succès. Elle ne pouvait pas s'imagine à quel point c'était embarrassant d'avoir des parents qui échouaient leur mission. Mais ce qui fâcha Amara le plus dans cette histoire était le fait que ses parents ont préféré ce supposé seigneur à elle. Comme s'il valait plus qu'elle. Bah voilà. Si ses parents l'auraient choisie, peut-être se seraient-ils pas en prison à ce moment. En pratiquant des sortilèges impardonnables, ils se sont retrouvés dans la célèbre prison d'Azkaban. Amara les détestait, comment ont-ils pu croire que quelqu'un pourrait valoir plus que leur fille? Leur fille était bien le diamant de ce monde. L'unique merveille. Mais ces abrutis ont préféré un mort. Un mort qui ne reviendra jamais. Toute cette histoire n'avait pas empêcher Amara de se lier d'amitié avec tous ces sang purs. Ceux-ci la traitaient comme il se doit et elle appréciait ça. Il y avait juste cet Hamburger, Jan-Hendrik, qu'elle détestait. Il se croyait supérieur. Mais il était juste un petit lâche et indigne du statut de sorcier malgré son statut soit dit de sang pur. Amara l'appelait Hamburger car son nom de famille l'avait faite penser à un Hamburger lors de leur première rencontre au bal de fin d'année. Elle chassa ces pensés. Elle pouvait y penser plus tard, il y avait plus important à ce moment.

''Astride. Je suis absolument ravie de faire ta connaissance. Moi je suis à poufsouffle, c’est probablement pour ça que je ne me souviens pas du tout t’avoir déjà vue quelque part. Tu passes en quelle année ? Pas sixième, je t’aurais quand même remarquée, sinon j’ai vraiment honte. Tu visites New-York aussi ? Tu as peut-être de la famille dans le coin ? Ou tu habites là ? C’est loin de l’Angleterre pourtant...''

Trop d'informations en même temps. Tout se bouscula en même temps. Ça avait prit un temps avant qu'Amara réagisse. Elle n'était pas de ce qu'on appelait ''élève modèle''. Même qu'elle suivait rarement les consignes. Elle aimait juste faire rien qu'à sa tête. Faire des fêtes, rater des cours. Si on lui donnait la possibilité, elle aimerait avoir des bonnes notes en claquant des doigts, sans étudier. Surtout à cause des BUSEs qui s’en venaient à grands pas. L'année n'avait même pas encore commencé mais bon, mieux vaut prévenir que guérir. La Serdaigle s'en fichait un peu des notes. Elle voulait juste avoir la moyenne désirée afin de ne pas redoubler l'année. Déjà que sept ans c'était assez long comme ça, huit seraient encore pire. Elle est fatiguée de toute cette école. La jeune Swann aimerait bien rester tout simplement à Poudlard sans jamais étudier. Plus tard, elle se trouverait un mari qui aura beaucoup d'argent. De toute façon, dans le pire des cas, elle aussi avait beaucoup d'argent. Mais la jeune sorcière adorait profiter du monde. Elle aimait manipuler et jouer avec les sentiments. Certains pouvaient bien croire qu'elle était en couple avec Ryan juste pour profiter de son argent mais c'en était une exception car elle aimait Ryan. C'était vrai qu'elle l'aimait beaucoup, beaucoup. Évidemment qu'elle profitait de lui aussi mais moins que des autres personnes qu'elle connaissait. Elle ne profitait pas seulement pour l'argent. Parfois pour avoir des ragots, pour que quelqu'un fasse un de ses devoirs... Enfin, elle put réfléchir sur ce que la dénommée Astride venait de dire. La Serdaigle avait eu raison, elle était en sixième année. Elles ne se connaissaient évidemment pas car elles n’étaient même pas dans la même maison. C'était alors sûr que les deux ne s'étaient jamais adressé la parole. Même pas un regard... Pr-contre Amara essaya tant bien que mal d'ignorer les dernières questions, c'en était trop. Celle-ci parlait trop. Pourtant on était tous dotés d'un filtre entre le cerveau et la bouche, non?

''Enchantée Hecate et Astride. Je passes en cinquième année. C'est vraiment dommage si vous ne faites que visiter! New York est la ville du magasinage! Vous devez vous acheter plein d'affaires. C'est pour cette raison que je suis venue jusqu'ici avec mon petit ami.''

Amara désigna Ryan avec tous les sacs qu'elle avait achetés, avec l'argent de son bien aimée bien sûr, ça allait de soi. La Serdaigle remarqua que Ryan avait enlevé ses lunettes. C'était vrai qu'il n'y avait plus de soleil mais ici certains garçon les mettaient même à deux heures du matin. Elle l'avait lu dans un article à quelque part en Angleterre. Mais Amara se posa quelques questions pour elle même. Pourquoi Astride la harcelait-elle de ces questions alors qu'elle se retrouvait dans la même situation. Toutes ces questions étaient aussi pertinentes pour la poufsouffle. Peut-être se faisait-elle du souci, comme si la bleu et bronze était une espèce de monstre mutant qui voulait les manger. C'était ridicule mais certaines personnes à Poudlard n'avaient pas toujours la tête sur leurs deux épaules. Finalement Ryan se présenta. Il pensa vraiment que les deux filles allaient le reconnaître? Il était à Serpentard, aucune de leurs maisons et en sixième année, l'année d'Astride mais peu de chances de le connaître. Amara regarda son petit copain d'un air moqueur. Pourquoi disait-il ces bêtises. Comme si tout le monde le connaissait que par réputation. Il aurait du tout simplement dire son nom, sa maison et peut-être son année. Mais non, monsieur s'était contenté d'une réputation. Amara le faisait souvent mais seulement dans les murs de Poudlard où elle savait que le monde la connaissait mieux qu'ici, dans une ville perdue. Pas perdue, mais loin du grand château qu'était Poudlard. Après que Ryan s’est présenté, Astride indiqua clairement de sa tête que son nom ne lui disait rien. Amara regarda son porteur de bagages d'un air triomphant. Ce truc ne marchait qu'avec elle-même. Les personnes la connaissaient, mais pas lui. Après qu'Astride finit de confirmer ses pensés, Hecate en ajouta aussi.

''Hum... non, je suis désolée, jamais entendu parler. Qu'est-ce que vous faites dans les environs ?''

L'anglaise ne prit même pas la peine de regarder Ryan. Elle savait très bien comment il se sentait. Hecate avait l'air très méfiante à cette soirée. Ils n'allaient pas la manger quand même. Amara espérait juste que si l'une des filles était une nés moldue, qu'elle ne révèle rien à ce sujet. Amara voudrait se faire des nouvelles amies. Hecate en plus était dans la même année qu'elle. C'en était une très belle occasion. Elle ne savait pas depuis combien de temps que les deux amies étaient arrivées à New York mais elle, était arrivée la journée d'avant. Ce qu'elle faisait là? Comme tout le monde dans les parages. Justement, ce restaurant si bien réputé un peu partout dans le monde se retrouvait à quelques pas d'eux. Il coûtait extrêmement cher alors elle pourra faire moitié moitié avec Ryan pour la paye. Il n'y avait pas tant de monde à cause de l'argent alors ils trouveraient des place. Mais ne serais-ce pas sympa qu'ils aillent tous manger ensemble? Peut-être que celles-ci n'avaient pas d'argent. Tant pis, Ryan payer pour tout le monde. C'était son argent à elle. Ils pourraient faire plus connaissance tous ensemble. Cette soirée allait s'annoncer palpitante. Amara regarda ce qu'il y avait d'autre autour mais ce restaurant semblait dire : ''Venez vers moi! Venez vers moi! Je mangerai votre argent!''. Celui de Ryan en fait alors ça ne compte pas. Pour l'instant tout le monde était sur ses gardes sauf la jeune Swann. Elle savait que Ryan avait sa baguette et elle fera tout pour l'empêcher de l'utiliser. Mais ces filles devraient au moins la connaître de réputation ou autre quand même. Finalement, c'était elle qui devait engager la conversation bien sûr. Amara leur sourit à tous de plus belle et lança l'invitation.

''Nous sommes ici pour manger, vous? En fait, il y a un super resto pas loin. Ça serait sympa de vous joindre à nous.''

" Je... enchantée. Hecate, je suis... à Serdaigle aussi. On était juste en train de visiter la ville, rien de plus. "

~C'est ce que j'avais entendu. Celle qui paraissait plus vielle se nommait Hecate alors. J'ai peut-être déjà entendu ce nom par le biais des conversations dans la salle commune à Poudlard mais moi, j'en avais aucun souvenir. Je n'étais pas celui qui se souciait le plus de ce que pensaient les autres sur les autres élèves dont je ne connais pas. Disons, que je trainais peu avec les gens de Serdaigle sauf pour Amara quand nous étions ensemble. Il y avait peut-être ce Hendrik, celui dont j'ai rencontré au bal, un truc du genre, avec qui je pourrais peut-être m'entendre mais sans plus. J'ignorais de quelle genre de fille il s'agit, cette Hécate. Mais elle semblait trembler devant moi et Ama'. Soit j'avais vraiment une allure de psychopathe ou bien elle craignait tout simplement Amara et moi que ce soit par réputation ou mon allure menaçante. J'ignorais la raison réelle cependant... Mais cela m'importait peu pour le moment. Ma réaction était manifestement la même que lors du début de la rencontre, soit un visage impassible, dénué de toute émotion. Je n'avais pas la même façon de m'exprimer que ma petite amie. Je trouve qu'elle en avait un peu trop dit lors de la présentation. Moi, j'aurais évité le contact et simplement filé tout droit. C'est pourquoi, quand j'étais avec Amara et qu'il y avait plusieurs personnes autour, comme en ce moment-même, je détestais ça. Être seul avec elle me convenait parfaitement... C'est alors que la fille qui était avec cette Hécate se mit à parler :

''Astride. Je suis absolument ravie de faire ta connaissance. Moi je suis à poufsouffle, c’est probablement pour ça que je ne me souviens pas du tout t’avoir déjà vue quelque part. Tu passes en quelle année ? Pas sixième, je t’aurais quand même remarquée, sinon j’ai vraiment honte. Tu visites New-York aussi ? Tu as peut-être de la famille dans le coin ? Ou tu habites là ? C’est loin de l’Angleterre pourtant...''

~Moi, bien sûr, j'écoutais à moitié mais Amara semblait boire ses paroles comme du jus de citrouille. Un moulin à parole disait-on. Mais cette Astride était donc une Poufsouffle? Une de ces personnes que j'appelais "cancres"? Une maison dont je ne raffolais guère tout comme Griffondor. Certains de mes confrères et consoeurs partageaient mon opinion. Et voilà que j'en avait une devant moi dans une grande ville comme New York. Décidément, Salazar n'avait pas prévu ce gros hasard. En plus, j'avais eu raison sur le fait de l'avoir vu dans une de mes classes. Elle est en même année que moi. J'ai que peu de souvenir de elle, trop peu même, trop occupé à m'acharner sur Wolsdorf ou bien cet imbécile de Anderson. Ou bien j'avais manqué plusieurs cours pour aller avec Cecily, peu importe où... Intérieurement, je me demandais comment j'avais fait pour me retrouver là... Et si je les rencontrais de nouveau l'année prochaine à l'école? Quelle sera ma réaction vis-à-vis elles? Je ne pouvais pas vraiment me l'imaginer pour le moment... Seul Merlin pouvait me le dire dans un futur proche.

''Enchantée Hecate et Astride. Je passes en cinquième année. C'est vraiment dommage si vous ne faites que visiter! New York est la ville du magasinage! Vous devez vous acheter plein d'affaires. C'est pour cette raison que je suis venue jusqu'ici avec mon petit ami.''

~Je lâcha un léger soupire quand Amara me désigna, moi qui portait tous ces sacs. Elle ne pouvait décidément pas me laisser en-dehors de tout ça? En ce moment, j'aurais préféré être à Norfolk et c'était rare que j'avais ces pensées-là... Je n'appréciait pas la place plus que ça ni ce qu'on avait pu faire de bon en cette journée. C'était tout le contraire pour Amara, c'est pour cette raison que je me forçais pour avoir un minimum de "savoir-vivre". J'ai beau avoir vu le jour dans ce pays et avoir de la famille également mais ça m'était égal maintenant... Bon, maintenant, devrais-je décliner ma maison et mon année suite à ces courtes ou longues présentations? Je n'avais pratiquement rien dit depuis le début de cette altercation, que mon nom complet. Je ne pense pas avoir attiré les sympathies de Hecate et Astride envers mon égard. Amara les avait peut-être déjà mais elle pouvait parler à n'importe qui sans avoir de problème, pas comme moi. Je pouvais encore sentir de la méfiance à mon sujet... À cela, j'étais toujours prêt à m'emparer de ma baguette si jamais les choses tournaient mal...

" Hum... non, je suis désolée, jamais entendu parler. Qu'est-ce que vous faites dans les environs ? "

~Non? Ah bon. C'est possible tout comme elle, je ne la connaissait guère. C'est sûr que ce n'était pas tout l'école qui me connaissait. C'est normal. Je n'ai pas la réputation de Amara également ni le positivisme qu'elle possède. La popularité que je possède n'est pas du tout de ce genre mais porte vers la négation. Je ne me demande jamais pourquoi... Moi, je ne tenais pas à être populaire... Maintenant, j'hésitais à parler de nouveau. Je n'allais certainement pas répondre à sa question par contre, je savais que Amara allait s'en charger. J'en étais même sûr et certain. Je dis d'un ton neutre, regardant un peu plus loin :

« J'ai oublié de précisé que je suis de Serpentard et que je rentre en sixième... Mais peu importe... »

~J'ignorais si ce fut le bon moment de dire cela. J'aurais dû le dire plus tôt. Je n'étais pas un moulin à parole et loin de là en ces situations. Je me contentais que de dire le nécessaire. C'est sûr que j'aurais dû dire ces informations plus tôt, plutôt que maintenant. J'aurais pu me moquer des Jaunes et Noirs mais ce n'était ni l'endroit, ni le moment... J'en avais suffisamment dit pour le moment. Je laissais Amara s'occuper de tout. Sûrement qu'elles auraient un doute maintenant sur ma personne. Quelle vision avait Hecate et Astride concernant les Serpentards? Peut-être que je n'allais pas tarder à le savoir. Ce que Amara s'apprêta à dire me fit presque sursauter mais je resta tout de même d'un visage sans expression :

''Nous sommes ici pour manger, vous? En fait, il y a un super resto pas loin. Ça serait sympa de vous joindre à nous.''

~Elle parlait trop, comme cette Astride. Elle ne pouvait tout de même pas se retenir! Une chance que je l'aimais sinon j'aurais immédiatement répliqué et dire : "fichons le camp par Serpentard". Mais je ne pouvais pas dire ça. En plus, avec tous ces moldus dans les alentours... Peut-être qu'au final, Amara avait raison? Juste de bouger de cet endroit. Mais un problème résidait. Probablement que je devais être celui qui allait payer, comme d'habitude. J'en étais pas enchanté. J'avais payé beaucoup aujourd'hui mais le coffre de mes parents allait bientôt en arracher. Depuis que mon père s'était retrouvé à Azkaban, les gallions ne rentreraient pas aussi facilement. L'année prochaine, il faudra que je surveille cela... Quand j'ai été chez Barjow et Beurk avec Livy et Cecily, j'ai dû faire un petit détour à Gringotts et j'ai pu constater que le compte de mes parents avait diminué considérablement même s'il en restait beaucoup de gallions. Je n'imagine pas maintenant. J'ignore combien de temps il pourrait endurer ce coffre mais je devais faire attention à cela... Mais bon, ce sont mes problèmes. Amara profitait parfois trop de ma "bienveillance" si je puis ainsi dire... Mais ce n'était qu'un détail pour le moment. Je ne devais pas penser à cela, j'y penserais à la rentrée à Poudlard. Bon, devrais-je répondre à la demande générale de Ama'? Ou bien rester sans voix? Moi et elle avions prévu d'aller manger, il est vrai, mais seuls. Je ne savais pas si c'était une bonne idée ou quoi d'avoir de la compagnie, pour ma part. Astride et Hecate semblaient mal à l'aise de m'avoir dans leur champ de vision. Je ne sais pas si elles allaient accepter cette invitation mais pour ma part, je l'aurais refusé si ce n'était pas de Amara. J'avais envie de dire à Ama' : "Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée..." . Mais je ne pouvais pas, ce n'était pas une bonne idée. Je jeta un regard à Amara puis à Astride et Hecate. Je restais muet, n'ayant point envie de répondre à la Serdaigle... Qu'est-ce que j'aurais pu dire? Sûrement des idioties... Je me contentais présentement de voir ce que sera la réaction des deux autres élèves de Poudlard vis-à-vis l'invitation lancée par ma petite amie...

''Enchantée Hecate et Astride. Je passe en cinquième année. C'est vraiment dommage si vous ne faites que visiter ! New York est la ville du magasinage! Vous devez vous acheter plein d'affaires. C'est pour cette raison que je suis venue jusqu'ici avec mon petit ami.''

La poufsouffle dévisagea la jeune serdaigle avec un regard interloqué. Elle en aurait presque oublié de respirer… Alors comme ça, il était vraiment dommage de venir à New-York simplement pour visiter ? Mais non, justement, c’était tout le contraire, jamais elle n’aurait pu se permettre de mettre les pieds dans une ville aussi fabuleuse sans en découvrir les moindres recoins avec un intérêt immense. Venir ici simplement pour faire un tour dans les mêmes boutiques qu’elles pourraient trouver à Londres, ou presque, était complétement stupide. Après, il semblait désormais évident que leurs moyens n’étaient pas les mêmes. Il suffisait d’écouter la bleu et bronze parler pendant dix secondes pour s’en rendre compte. Elle semblait connaitre la ville, or c’était tout de même un voyage couteux que la poufsouffle n’aurait pas pu se permettre d’entreprendre sans ce concours de lecture. Elle n’était absolument pas mécontente d’avoir dû faire tous ces efforts d’ailleurs, la récompense n’en était que plus gratifiante à ses yeux et ce qu’elle voyait à présent semblait avoir plus de valeur pour elle que pour n’importe quel autre touriste lambda. Il était assez triste de se rendre compte à quel point certaines personnes gâchaient les nombreuses possibilités qui s’offraient à elles. Amara par exemple semblait un peu blasée par son univers. Se rendre partout dans le monde dès qu’elle en avait devait probablement faire partie de ses privilèges et elle devait prendre tout ce qu’elle pouvait s’offrir comme un du et non pas comme quelque chose d’exceptionnel comme le faisaient Astride et Hecate. C’était un peu dommage, mais qu’importe. Peut-être qu’en grandissant un peu et en se rendant compte que papa et maman ne seraient pas toujours derrière elle pour l’épauler, elle prendrait conscience de la chance qu’elle avait eu pendant sa jeunesse. Et puis de toute façon, il fallait de tout pour faire un monde et la jeune fille n’était probablement pas la mieux placée pour donner des conseils. Des erreurs, elle en avait commis et même un certain nombre, ça ne la rendait pas plus sage et intelligente pour autant, bien au contraire.

" Vous êtes venus ici pour faire les boutiques ? "

Astride aurait presque pu lui sauter dans les bras, tellement elle était heureuse de ne pas avoir été celle qui ouvrirait sa grande bouche pour formuler les choses d’une façon qu’elle regretterait bien sûr très rapidement après. Cette question lui prouvait au moins qu’Hecate et elle étaient sur la même longueur d’onde. Bien sûr que venir de Londres à New-York rien que pour une virée shopping était stupide et tout le monde n’avait pas forcément la limousine ou le jet privé de papa pour parvenir à destination. C’était sans doute un peu cliché, formulé de cette façon, mais ça s’en rapprochait fortement. Et dire qu’elles prenaient le métro ou le bus pour aller d’un point A à un point B, c’était complétement différent… Et assez drôle en définitive. En une semaine, Astride s’était trompée de direction beaucoup plus souvent qu’en l’espace de seize ans, elles ne respectaient donc pas toujours leur programme de visites, la poufsouffle n’ayant pas prévu de temps pour une carence flagrante en sens de l’orientation. Au moins, elles pouvaient toujours se vanter de connaitre un peu mieux les environs de l’hôtel à présent mais ce n’était pas forcément quelque chose qu’elle dirait avec fierté à sa famille en rentrant à Newbury à la fin des vacances. Bien sûr, elle serait tout à fait ravie de pouvoir raconter son voyage à ses proches, mais en omettant quelques petits détails prouvant qu’elle n’était absolument pas douée pour se trouver déracinée de cette façon. Et encore, elle avait tout de même trouvé le moyen d’embarquer sa meilleure amie parmi ses bagages et ça lui faisait un repère non négligeable dont elle ne se serait passée pour rien au monde. C’était nettement mieux qu’un voyage en famille, et Dieu seul savait à quel point elle était proche de ses parents et de ses frères et sœurs. Finalement, pour bien faire, il aurait fallu qu’Hecate accepte de quitter ses proches pour venir vivre avec elle. La septième année d’Astride allait être compliquée, c’était une certitude. Heureusement, ce n’était pas encore à l’ordre du jour, mais le temps passait un peu trop vite à son gout. Même leur voyage risquait d’être bien trop court.

''Nous sommes ici pour manger, vous ? En fait, il y a un super resto pas loin. Ça serait sympa de vous joindre à nous.''

Astride ne put que se réjouir de cette proposition. En tant qu’estomac sur pattes, elle était toujours ravie quand il était l’heure d’aller manger et cette fois-ci ne ferait pas exception à la règle. En plus, Amara semblait connaitre la ville beaucoup mieux que les deux touristes débutantes, elles ne pouvaient donc qu’être ravies de pouvoir la suivre pour une fois. Certes, d’après ce qu’elle avait dit il y a quelques instants, elle ne serait probablement pas d’une grande utilité lorsqu’il s’agirait de visiter mais qu’importe. La jeune fille avait beau adorer passer des vacances en compagnie de sa meilleure amie, elle aimait aussi pouvoir se socialiser également et c’était l’occasion ou jamais. Enfin, la présence de Ryan gâchait un peu son plaisir, il n’avait vraiment pas l’air ravi d’être avec elles. En même temps, les journées shopping devaient être sacrément barbantes pour le pauvre garçon qui avait l’air d’un parfait crétin avec tous ses sacs. Pourquoi acceptait-il de faire le larbin comme ça ? L’amour ? C’était dans ces moments-là que la que la poufsouffle ne regrettait pas son éternel célibat. Elle préférait très nettement être seule plutôt que de se retrouver à jouer les pots de fleurs. Elle n’avait jamais été très enquiquinante mais aimait bien faire ses propres choix et avoir sa propre opinion. Il était clair que Ryan n’avait pas eu le trop choix aujourd’hui, ou s’il l’avait eu ça aurait été vraiment étonnant. Même pour ce déjeuner Amara n’avait pas eu l’air d’hésiter longtemps avant de leur demander de se joindre à elle, et elle n’avait pas du tout songé à demander son avis à son petit ami. Mais bon, s’ils étaient heureux de cette façon, c’était le principal. Astride n’avait absolument pas envie de jouer les conseillères conjugales d’autant plus qu’elle devait être particulièrement nulle dans ce rôle par manque d’expérience. La poufsouffle avait été vacciné par le comportement d’Alexander et elle n’était pas convaincue de vouloir retenter prochainement pareille expérience. L’avantage était que le préfet des serdaigles ne se retrouverait certainement plus jamais en travers de sa route, ils allaient passer d’une relation conflictuelle à pas de relation du tout et finalement, elle préférait la deuxième option, de très loin.

" Je ne sais pas si on... As' ? "

La jeune fille aurait répondu oui sans aucune hésitation, si sa meilleure amie n’avait pas montré autant de réticences. Que se passait-il dans la tête de la serdaigle ? C’était ce qu’Astride aurait beaucoup aimé savoir, mais malheureusement, mis à part faire un petit tour dans le crâne de son amie, elle n’avait aucun moyen de comprendre. Hecate était aussi douée qu’elle, voire plus, pour se faire des films, et en l’occurrence, elle devait être en train de s’imaginer une situation complétement fausse depuis de longues minutes. Pourtant, Amara avait vraiment l’ait gentille. Etait-ce la présence de Ryan qui l’enquiquinait un peu plus ? Peut-être, elle devait se méfier de la gente masculine après s’être entichée de Tyler, rien de plus normal. Sur tous les garçons qui se trouvaient à l’école, il avait fallu qu’elle s’entiche du pire. Il avait tous les défauts possibles et imaginables et aucune qualité. Son départ était probablement la meilleure chose qui ait pu arriver à Hecate et à toute l’école d’ailleurs. Ce garçon était quelqu’un de dangereux et Astride ne serait pas surprise de lire dans la gazette du sorcier qu’il avait fait un tour à Azkaban après s’être attaqué à une foule de moldus qui n’avaient rien demandé à personne. Pourquoi avait-il quitté l’école d’ailleurs ? Personne n’avait réellement eu de réponse à cette question et si son attaque au bal d’Halloween n’avait pas suffi à le faire virer, il était compliqué d’imaginer ce qu’il avait pu faire de pire qui nécessite sa disparition pur et simple de l’établissement. Mais c’était seulement la curiosité qui poussait la poufsouffle à se poser toutes ces questions, jamais elle n’aurait voulu avoir de confirmation à ce sujet. Et puis, après avoir voulu s’approprier Tyler, Hecate ne pourrait qu’aller vers quelque chose de positif. Cette année avait été assez mauvaise pour l’une comme pour l’autre et il faudrait évidemment repartir sur des bonnes bases à la rentrée en septembre, rentrée qui arrivait nettement trop vite à son gout. Elle n’aurait même pas le temps de se préparer psychologiquement à devoir réintégrer l’école et la maison dans laquelle elle avait atterri. Il était difficile pour la jeune fille de perdre Elliott alors qu’il était la seule personne chez les jaune et noir avec laquelle elle pouvait passer du temps sans avoir des envies de meurtre.

« Oh oui ! Avec grand plaisir ! Je meurs de faim. » Affirma-t-elle sans oublier de jeter un coup d’œil à sa montre. « On doit être rentré à l’hôtel dans deux heures, ça nous laisse tout juste le temps. »

Astride jeta tout de même un coup d’œil à sa meilleure amie, guettant une approbation qu’elle n’était pas sûre d’avoir. Mais bon, la poufsouffle avait hésité avant de prendre une réelle décision et il était vrai que la perspective d’un déjeuner à quatre était beaucoup plus enthousiasmante que de continuer son lèche-vitrine qui l’enquiquinait depuis le début. Et puis, il était évident qu’Hecate se détendrait en constatant qu’il n’y avait rien à craindre. Elles allaient simplement avoir droit à un déjeuner entre connaissances qui leur permettraient de revenir à Londres avec deux nouveaux amis. Amara avait vraiment l’air d’être quelqu’un de formidable et si elle était dans la même maison que sa meilleure amie, ce n’était pas pour rien, elles avaient forcément des points communs toutes les deux. Seulement, est-ce que la presque septième année ne s’était pas justement attendue à ce qu’Astride refuse l’offre de sa camarade de maison ? C’était possible, mais faute de pouvoir lire dans l’esprit légèrement torturé d’Hecate, la jeune fille avait nettement préféré suivre son intuition. De toute façon, les deux amies se disputaient très rarement pour ne pas dire jamais et si tout ce qu’il s’était passé cette année n’avait pas réussi à les mettre définitivement en rogne l’une contre l’autre, ce ne serait probablement pas un simple déjeuner qui le ferait. Certes, il aurait pu être considéré comme la goutte d’eau qui ferait déborder le vase, mais si Hecate avait vraiment eu envie de quitter leurs deux nouvelles rencontres, rien ne l’empêchait de prendre les devants. Finalement, Astride tentait simplement tant bien que mal de se convaincre qu’elle avait fait le bon choix. Elle avait toujours été très douée pour culpabiliser pour tout et n’importe quoi et il y avait fort à parier que cette fois-ci ne ferait pas exception, à moins qu’elle se rende compte que la serdaigle se détendait un peu et profitait tout comme elle du moment qu’ils s’apprêtaient à passer tous ensembles. L’intervention de Ryan eu au moins pour effet de l’écarter de ce débat intérieur, mais pas de la meilleure façon.

« J'ai oublié de précisé que je suis de Serpentard et que je rentre en sixième... Mais peu importe... »

Serpentard ?! Oh non, pas serpentard. Astride venait de comprendre exactement d’où venaient les appréhensions de sa meilleure amie. De quoi lui faire réellement regretter de ne pas être allé faire un tour dans sa tête pour comprendre d’où lui venait tant de réticence. Mais bon, ce qui était fait était fait, et il fallait simplement espérer qu’en présence de sa petite amie, il réussirait à se tenir.

"Vous êtes venus ici pour faire les boutiques?"

Cette question prit Amara au dépourvu. Bien sûr qu'ils étaient venus ici pour faire les boutiques. Il n'y avait pas d'autres choses à faire à New York. Pas à Manhattan en tout cas mais Ryan et Amara resteront à Manhattan pour tout leur séjour de cinq pauvres jours. Quand ils reviendront, ils ne prenderont même pas le même avion. Ce matin, sa grand-mère l'avait informée qu'elle était attendue au Portugal dans six jours. Tout était réservé. Elle ne pourra plus rester à New York et Ryan devrait affronter le vilain avion tout seul. La Serdaigle savait que Ryan avait peur des avions car il avait eu l'air malades lorsqu'ils étaient venus ensemble dans cet engin volant. Amara, malgré le fait qu'elle avait une famille entièrement sorcière, sa grand-mère pensait que les valeurs moldues étaient très importantes et qu'il fallait les respecter alors pour chaque voyages, elle emmena la bleu et bronze en avion afin de l'habituer. C'était bien de s'habituer à la vie moldue car on ne sait pas à quel moment de la vie on a besoin de ces connaissances.

''Bien sûr, New York est la ville des boutiques! Bon, c'est vrai qu'on a aussi visité quelques musés mais entre toi et moi... L'histoire de New York n'est vraiment pas intéressante.''

Amara dit cette dernière phrase dans un chuchotement et fit un clin d’œil à la fin. Hecate n'avait pas l'air de trop faire confiance au couple alors Amara essaya de la mettre en confiance. Elle ne savait pas si elle avait réussi mais pour passer une meilleure soirée ensemble, il fallait bien s'entendre, c'était un atout. Peut-être qu'à la fin de cette soirée, Amara partira d'ici avec deux nouvelles amies. Peut-être qu'elles s’entendraient tellement bien qu'elles se parleront toute l'année prochaine. Ou au contraire elles se détesteront et seront des ennemies. La jeune anglaise voudrait que ça se termine bien mais malheureusement elle ne pouvait pas contrôler Ryan au maximum. Si quelqu'un allait tout gâcher ce sera lui. Amara essayera tant bien que mal de l'en empêcher mais elle ne pouvait pas en garantir les résultats. Elle ne savait pas ce qui allait sortir par la bouche du Serpentard. Peut-être que ce sera une bêtise mais en tout cas, lorsqu'elle agira ce sera peut-être trop tard. Tout ce qu'elle voulait pour l'instant était que les deux filles acceptent avec joie l'invitation d'Amara au restaurant et que tout se passe bien. Mais Ryan avait toujours le don d'en dire plus quand le moment n'était pas du tout approprié.

''J'ai oublié de précisé que je suis de Serpentard et que je rentre en sixième... Mais peu importe...''

La jeune Swann s'empêcha de le frapper sur le champs, elle lui lança juste un regard désapprobateur et ce fut tout. Ils en discuteront plus tard dans leur chambre d'hôtel. Peut-être qu'Amara allait lui apprendre la leçon mais de toute façon s'était beaucoup trop tard. Le mal était fait. Il ne fallait pas dire qu'on est à Serpentard si les autres n'étaient pas à Serpentard. Au moins il n'y avait pas de Gryffondors car ceux-ci détestaient les Serpentards plus que tout au monde. Amara ne comprenait pas encore cette rivalité, elle date de l'époque de Salazar et de Godric mais comment cette tradition a-t-elle fait pour ce rendre dans cette époque? Amara n'était pas une amateur de traditions, elle aimait mieux quand tout était nouveau. Elle détestait l'ancien. Toute l’ancienneté. Voir les membres d'une famille se passer les mêmes vêtements entre eux. La bleu et bronze préférait de loin magasiner du beau linge tout neuf pour elle. Après un an passé dans sa garde-robe, les tissus étaient donnés aux pauvres. Plutôt que d'aller à la poubelle, mieux valait les donner à d'autre personnes. Au moins cela rendait Amara de meilleure humeur car elle savait qu'elle faisait beaucoup de bonnes actions en donnant plusieurs vêtements par jour. Il fallait aider les pauvres. Elle ne sera jamais amie avec un pauvre, ça s'en était sûr mais les aider pourrait la rendre encore plus populaire au près des autres. Grâce à Ryan, les deux filles n'avaient pas l'air de trop aimer leur compagnie, allant même jusqu'à dire qu'elles semblaient mal à l'aise. Il fallait maintenant réussir à tout régler les problèmes causés par Ryan. Parfois, ça pouvait s'avérer très difficile mais parfois elle pouvait réussir. Ce fut un signe de réussite quand la poufsouffle répondit.

''Oh oui ! Avec grand plaisir ! Je meurs de faim. On doit être rentré à l’hôtel dans deux heures, ça nous laisse tout juste le temps.''

Astride avait jeté un coup d’œil à sa montre pendant qu'elle parlait obligeant ainsi Amara d'en jeter un à la sienne. Elle pourrait rentrer dans l'hôtel n'importe quand. Il était assez tard car le soleil était maintenant couché complètement. Bien sûr, ça ne paraissait pas car à New York il y avait tellement de lumières que même pendant la nuit, on se croirait le jour. La Serdaigle fut contente que la jaune accepte la proposition car juste avant, Hecate lui avait murmuré quelque chose qu'Amara avait ignoré. En plus, elle n'avait pas eu l'air trop sûre d'accepter l'invitation de la jeune Swann. La sorcière ne leur voulait rien de mal, rien qu'un simple dîner en leur compagnie. Elle sourit afin de mettre plus à l'aise leurs nouvelles connaissances, surtout après que Ryan n'ait pas fermé sa trappe. La rue commençait à grouiller de monde mais dans le cher restaurant que la Serdaigle avait visé, il y avait encore peu de monde. C'était très cher d'aller là, une fois qu'on était sortit, on pouvait se déclarer pauvre après avoir perdu tout cet argent. Une chance pour Ryan et Amara qu'ils venaient de familles très riches si non ils auraient pu ne pas aller là. Ryan allait payer pour tout le monde, ce sera une bonne occasion de lui faire comprendre que c'était Amara qui décidait tout et qu'il valait mieux qu'il ne dise pas trop d bêtises. La jeune anglaise commença à marcher en direction de l'établissement rempli de chandelles. Il avait une grande réputation et peut-être que leurs nouvelles compagnes le reconnaîtront. C'était un restaurant moldu bien entendu alors si elles n'avaient aucune idée de la vie des moldus, peut-être qu'elles n'allaient pas le reconnaître. C'était une grande chaîne de restaurants. Il y en avait moins de cinq en Angleterre. Il fallait vraiment être riche pour se permettre de manger dans l’un de ceux-ci. La Serdaigle attendit que les autres soient rendus à son niveau pour continuer à marcher. Cette promenade d'une demi-minute fut silencieuse pour les quatre sorciers. Enfin, ils étaient là, devant le restaurant. La Serdaigle sourit en voyant à quel point le service était bon. Il y avait toujours un ou une servant près de la personne qui mange. Elle avait bien entendu vu cela car il y avait d'énormes vitres qui ornaient le bâtiment.

''Parfait. C'est le restaurant! On va être bien accueillis d'après les critiques. Ryan, tu pourrais aller prendre une table pour quatre sur la terrasse?''

Ça allait lui laisser un peu de temps pour parler avec ses futures amies, ou ennemies. Amara préférant le premier terme, montra sa nature la plus chaleureuse possible. Elle fit un signe discret à Ryan de s'en aller pendant qu'elle attendra là, sur la terrasse du restaurant. Il n'y avait personne sur la terrasse, ainsi ils pourraient être plus calmes et s'ils voulaient parler de sorcellerie, il n'y avait aucune oreille indiscrète pour les entendre. Aucun intérêt pour y aller avec Ryan vu qu'ils allaient revenir dehors. Elle pouvait avoir une conversation privée, sans aucun malentendu entre filles. Sûrement que Ryan e saura pas quoi faire et peut-être qu'il utilisera sa baguette mais Amara en doutait. Il n'était pas si téméraire que ça... Il allait bien se débrouiller seul. Comme un grand garçon. Maintenant les filles devraient être plus à l’aise en compagnie d'Amara seulement. Pas de Serpentards pour les apeurer. Amara fit volte-face aux sorcières et leur offrit son plus beau sourire. Elle s'interrogea comment elles avaient fait pour se rencontrer. Il y avait toute la planète à visiter mais les quatre étaient venus à New York. Tout un hasard quand même! Mais si elles n'étaient pas venues pour magasiner mais pour visiter, pourquoi ne pas avoir choisi une autre ville. Amara était un peu curieuse là-dessus. Elle regarda les deux élèves de Poudlard dans les yeux avant de les questionner, elle, à son tour aussi.

''Mais vous, qu'est-ce qui vous amène à New York? Il y a pourtant d'autres villes encore plus intéressantes à visiter ailleurs dans le monde.''

~Depuis le début de cette rencontre que la joie de Ryan ne se montrait pas. Être avec Amara ne lui causait aucun problème puisqu'il l'aime. Mais depuis la rencontre avec deux filles de Poudlard avait changé son humeur. L'appréciation générale du serpent avait plutôt porté vers le négatif et le contraire pour sa petite amie. Hecate, une Serdaigle et Astride une Poufsouffle. Une maison que le jeune Quick se méfiait et se moquait habituellement. Remplie de Sang-de-Bourbe et d'idiots comme à Griffondor. Et se trouver en présence d'une élève de cette maison ne l'emplissait guère de joie. En présence de sa petite amie, il ne pouvait pas dire grand-chose. Se moquer ou quoi que ce soit, en tout cas, pas dans ce pays étranger. Avec sa Cecily, il l'aurait fait n'importe où, n'importe quand. Mais ce n'est pas le même truc bien sûr. Ryan ne s'était pas pris une copine qui lui ressemblait. Et c'est grâce à elle qu'il a pu sortir de cet engin de malheur qu'on appelle "avignon". Un mot que le serpent ne se souvient jamais au nombre de fois que la Serdaigle l'avait repris. Mais un autre choc qu'il s'était souvenu. Il devait la reprendre, seul, pour retourner en Angleterre. Comment ferait-il?! Seul, entouré de ces êtres inférieurs. Il n'allait pas les traiter tous de stupides moldus sinon il resterait perdu. Mais juste Depuis le début de cette rencontre que la joie de Ryan ne se montrait pas. Être avec Amara ne lui causait aucun problème puisqu'il l'aime. Mais depuis la rencontre avec deux filles de Poudlard avait changé son humeur. L'appréciation générale du serpent avait plutôt porté vers le négatif et le contraire pour sa petite amie. Hecate, une Serdaigle et Astride une Poufsouffle. Une maison que le jeune Quick se méfiait et se moquait habituellement. Remplie de Sang-de-Bourbe et d'idiots comme à Griffondor. Et se trouver en présence d'une élève de cette maison ne l'emplissait guère de joie. En présence de sa petite amie, il ne pouvait pas dire grand-chose. Se moquer ou quoi que ce soit, en tout cas, pas dans ce pays étranger. Avec sa Cecily, il l'aurait fait n'importe où, n'importe quand. Mais ce n'est pas le même truc bien sûr. Ryan ne s'était pas pris une copine qui lui ressemblait. Et c'est grâce à elle qu'il a pu sortir de cet engin de malheur qu'on appelle "avignon". Un mot que le serpent ne se souvient jamais au nombre de fois que la Serdaigle l'avait repris. Mais un autre choc qu'il s'était souvenu. Il devait la reprendre, seul, pour retourner en Angleterre. Comment ferait-il?! Seul, entouré de ces êtres inférieurs. Il n'allait pas les traiter tous de stupides moldus sinon il resterait perdu. Mais juste le fait de penser à cela pouvait presque le rendre malade. Si au moins il avait son permis de Transplanage... Et Ryan se trouvait, prit au milieu de ces malheureuses pensées, à écouter des histoires de boutiques et ainsi de suite... Écouter n'était plus de la tête du serpent en cette soirée. Mais il entendit tout de même la dénommée Hecate dire :

« Vous êtes venus ici pour faire les boutiques? »

~Ryan regarda en le ciel sur cette question. Elle aurait dû dire tu à Amara. Le serpent ne s'était rien acheté hormis ces stupides lunettes. Sa copine disait que ça lui allait à merveille mais lui refusait de croire ça. Il savait que la Serdaigle allait immédiatement répondre et elle le savait que si le serpent aurait répondu, la réponse aurait été d'une nature négative ou bête. Mais son regard froid montrait que sa voix ne sortirait pas pour le moment. On aurait presque dit une statue. Son soupir se déclencha lorsque sa copine dit :

« Bien sûr, New York est la ville des boutiques! Bon, c'est vrai qu'on a aussi visité quelques musés mais entre toi et moi... L'histoire de New York n'est vraiment pas intéressante. »

~Ryan l'aurait contredit sur presque toute la ligne si elle pouvait lire ses pensées. Pour lui, New York n'est qu'une ville remplie de moldu stupide et d'assassins. Rien de plus. Il ne sait même pas s'il y a un truc magique dans le coin. Ce n'est pas comme où il y a l'Institut de Salem au Massachusetts. Là où une majeure partie de la famille de son père a été. Le serpent ne s'y ait jamais intéressé. De toute façon, son père ne lui en avait jamais parlé même s'il avait été à Poudlard... Mais Amara avait raison sur un point, l'histoire de New York était sûrement d'une ennuie totale. Quoi de bon que de savoir ce que les moldus avaient battit? Même si c'est énorme, populaire ou peuplé. À quoi ça servait de savoir ça? Lui aussi vivait dans un lieu peuplé de moldu mais tout de même éloigné. Son manoir était protégé d'un sortilège "Repousse-Moldu". Une chance... Il ne voulait surtout pas vivre dans un milieu où il y en avait constamment comme ici. Le pire est quand les moldus regardent d'un regard croche et qu'il est impossible de leur lancé quel que soit le sortilège que l'on veut... Le serpent ignore si les deux demoiselles en face de lui ont la même pensé. Mais les chances que ce l'était... nulles... Juste voir leur réaction quand le serpent parlait. Il n'est pas la bienvenue parmi ce groupe et il n'y serait pas si Amara ne l'avait pas forcé à rester. Peut-être serait-il dans l’hôtel en train de dormir? Même s’il était tôt pour ce genre d’activité… Le serpent sursauta presque lorsque la Poufsouffle accepta l’invitation lancée par Amara :

« Oh oui ! Avec grand plaisir ! Je meurs de faim. On doit être rentré à l’hôtel dans deux heures, ça nous laisse tout juste le temps. »

~Ryan serait obligé, d’une certaine manière, resté en leur compagnie. Il aurait pu partir maintenant mais ne pouvait laisser Amara comme ça. Que dirait-elle après une désertion de la sorte? Non, il ne pouvait pas. C’était peut-être de ça que l’autre Serdaigle parlait avec la Poufsouffle. L’une hésitait vraiment mais l’autre… La preuve de cette attitude envers le serpent avait été quand il a nommé sa maison. Dans toutes les autres maisons on racontait de vilaines choses des Serpentards. Pourtant, c’était la maison parfaite, celle qui accueillait les meilleurs, les Sangs-Purs… Il y avait des exceptions. Ce ne sont pas tous des Irène Robinson qui peuvent se ruer sur des Sangs-de-Bourbes. D’autres, comme Isis Seymour, que le serpent avait parlée l’autre jour dans la grande salle, n’était pas porté sur le sang mais sur ses objets dont elle lui avait parlé. Bien qu’elle soit très étrange à première vue, Ryan l’a trouvé plutôt sympathique et la curiosité embarquait sur son sujet. Et puis il y avait lui et Cecily. Sans commentaire sur ce duo. Terroriser des idiots comme Baxter avait toujours une activité d’un plaisir immense… Ainsi sont les serpents. Vils mais rusés… Ceci revient au serpent qui ne pouvait s’empêcher de regarder vers le restaurent que Amara voulait que les quatre aillent. Elle avança un peu vers celui-ci et dit quelque chose que Ryan n’allait pas apprécier :

« Parfait. C'est le restaurant! On va être bien accueillis d'après les critiques. Ryan, tu pourrais aller prendre une table pour quatre sur la terrasse? »

~Quoi?!?! Lui? Aller prendre une table? Dans un restaurent moldu? Lui? Pourquoi lui? Il va devoir demander à un moldu d’avoir une table sur la terrasse, juste là, pour Ryan, Amara, Astride et Hecate. Le serpent n’était pas satisfait de ces mots. Il n’était pas obligé mais son orgueil l’empêcha de faire ce qu’il voulait, partir et déserter. Il voulait que le serpent aille dans ce restaurent et s’occuper de faire ce que la Serdaigle voulait qu’il fasse. Combien de temps cela lui prendrait-il? Cinq minutes? Dix minutes? Vingt minutes? Devait-il tenter de jeter un sortilège de confusion sur la personne à qui il devait parler? Mais il risquerait une audience au Ministère… Cette idée n’est pas très plaisante et vite abandonnée… Bon, Amara avait choisi un restaurent qui allait lui coûter un prix affreux… Il devrait sûrement payer pour quatre… Juste le ton de sa petite amie lui donnait cette pensée… Cette idée ne l’enchantait guère. Il espérait qu’il n’aurait pas à payer pour Astride et Hecate, déjà que son côté gentlemen s’occupait de Amara… Ryan répondit à la Serdaigle d’un ton prouvant qu’il n’est pas satisfait de cette tâche et d’un regard dédaigneux :

« Tu veux m’envoyer… M’occuper de ça avec des moldus?... D’accord… J’y vais voir ce stupide moldu. Soupira-t-il. »

~Ryan jeta le même regard dédaigneux à Hecate et Astride puis se dirigea vers le restaurent où l’on pouvait voir de grandes fenêtres. Le Vert et Argent refusait de payer pour tout le monde… À l’intérieur, il était possible de voir que le restaurent n’était pas plein et la terrasse vide, là où Amara avait décidé d’aller. Toujours pas de sourire, le serpent gravit les marches et tira la porte pour entrer. Il ne prit pas soin de remarquer le décor riche. Un grand restaurant et des employés biens habillés disait-on. Justement, à l’entrée, on pouvait voir un moldu habillé de noir qui attendait patiemment les clients. Ryan arriva en face de lui. Il a l’air de quelqu’un de vraiment mature… Le moldu ne semblait pas se soucier de l’humeur massacrante du serpent. Il lui dit :

« Bonne soirée monsieur. Avez-vous une réservation ? »

~Quoi? Une réservation? Ça prend vraiment ça pour manger ici? Quel truc stupide! Le serpent ne se souvenait… Ah oui, Amara avait parlé de ça. Elle avait réservé pour deux sous le nom qui faisait sourire le serpent, Rebecca, mais pas cette fois-ci. Cependant, Ryan ne se laisserait pas avoir comme ça. Il répliqua d’un ton mauvais :

« Vous savez petit… mo… Ryan se ravisa, il s’était apprêté à dire ‘’moldu’’. Monsieur, je ne sais pas si j’ai de ce truc… une réservation. Possible mais si je vous dis d’aller voir ailleurs. Ryan allait dire une plus grosse bêtise mais ne dit rien finalement. »

« Monsieur, j’ai bien peur qu’il vous soit impossible d’entrer sans avoir une réservation. »

« Je m’en fiche espèce de… Il ne pouvait pas continuer, il se ferait jeter dehors et ce serait ruiné. Je veux dire que si je vous dis qu’une certaine Rebecca Swann avec Franck Quick... C’est moi. Mais malheureusement, il y a eu un problème… On sera quatre que ça vous plaise ou non… Et sur cette fichue terrasse… »

~Le regard noir et menaçant de Ryan suffit à faire accepter la condition. Pendant que le serpent eut presque sortit sa baguette pour abattre ce moldu, les trois filles discutaient tranquillement dehors. Une discussion à laquelle il ne se serait sûrement pas intéressé. Parler de boutique ou de truc du genre… Le moldu dit alors après avoir entré plusieurs trucs sur un carnet :

« Suivez-moi… »

~Ryan lui jeta de nouveau un regard noir. Une chance qu’il n’est pas majeur encore. Sinon le moldu n’aurait jamais été le même après cette soirée. Déjà que le serpent eut été désagréable avec lui... alors si on imagine une telle situation... Finalement, il le suivit. Le serveur le conduisit sur la terrasse où Amara avait voulu que le groupe soit. La table était déjà prête, chandelles et les menus déjà prêts. Le moldu fila, il ne devait pas porter ce client "étrange" dans son coeur. Ryan lâcha un gros soupir avant de faire un signe de main à Amara puis s’assit en attendant la compagnie d'une impatience totale…

« Bien sûr, New York est la ville des boutiques! Bon, c'est vrai qu'on a aussi visité quelques musées mais entre toi et moi... L'histoire de New York n'est vraiment pas intéressante. »

Astride regarda la serdaigle avec des yeux ronds, s’attendant évidemment à ce qu’elle éclate de rire, l’air de dire « je vous ai bien eu, moi aussi j’adore cette ville. » Mais après quelques secondes d’attente, elle dut se rendre à l’évidence, ce moment n’arriverait probablement jamais, tout simplement parce qu’Amara venait de faire preuve de sincérité. Malheureusement, sincérité ou pas, la poufsouffle ne comprenait toujours pas comment on pouvait logiquement avoir ce genre de réaction. Elle avait parcouru des kilomètres pour venir ici, affronté toutes les angoisses qui lui pourrissaient l’existence et emmagasiné un maximum de courage avant d’oser ne serait-ce que parler de ce fameux voyage. Hecate et elle étaient plutôt fières de ce qu’elles avaient réussi à faire. Survivre seules dans les rues de New-York ne devait pas être évident pour tout le monde et pourtant, elles y étaient parvenues, surmontant un à un les obstacles qui leur barraient la route. Cependant, Astride reconnaissait sans aucun problème que le jeu en valait la chandelle, jamais elle n’aurait voulu revenir en arrière, rentrer chez ses parents et oublier un voyage qui resterait de toute façon dans ses mauvais souvenirs. Au contraire, elle avait la nette impression d’être en train de vivre quelque chose d’exceptionnel et elle devait remercier le concours pour ça. Entendre dire que New-York n’avait pas une histoire intéressante la sidérait réellement et elle aurait beaucoup aimé ouvrir sa grande bouche pour faire remarquer à la jeune fille qu’elle avait tort sur toute la ligne. Seulement, Astride aimait bien la rencontre qu’elle venait de faire et quelle que soit leur opinion sur la ville dans laquelle elles se trouvaient, il était hors de question de provoquer un conflit maintenant.

" De ce qu'on en a vu... la ville a vraiment l'air fantastique. Au moins pour la symbolique, il y a tellement de choses à voir... mais on a aussi profité de cet après-midi pour aller regarder du côté des magasins. "

A la grande surprise de la jeune fille, c’était bel et bien Hecate qui ouvrit la bouche la première, donnant sa propre opinion avant que la poufsouffle ait pu se décider à dire à voix haute ce qu’elle se contentait pour le moment de penser. Evidemment, l’avis d’Hecate sur la question était très clair dans la tête d’Astride mais beaucoup moins quand elle l’entendait parler. Elle s’était imaginé que la serdaigle serait aussi outrée qu’elle par ce genre de propos et qu’elle chercherait bien sûr à faire entendre sa voix et glisser quelques-unes de ses connaissances en histoire. Malheureusement, il en fut tout autrement. Alors tout ce qu’elle avait trouvé à dire pour défendre cette ville fabuleuse qui leur avait généreusement offert l’hospitalité pour un mois, c’était qu’elle avait seulement l’air fantastique ? La serdaigle avait vraisemblablement un formidable don pour ne pas se mouiller. Elle aurait pu en dire tellement plus… La poufsouffle savait fort bien qu’elle n’était pas dans son élément, mais lorsqu’il s’agissait de débattre sur tel ou tel sujet, elle s’attendait toujours à l’entendre débiter tout un monologue, permettant de prouver par A plus B qu’elle avait raison et que tous ceux qui la contredisaient pouvaient aller se rhabiller immédiatement. Raté. Ce serait certainement pour une autre fois. Mais évidemment, elle n’avait pas du tout envie de laisser la conversation se terminer là. Astride aimait beaucoup avoir raison et en l’occurrence, elle avait toutes les peines du monde à ne pas simplement lui ouvrir des yeux à l’aide de deux énormes pinces à linge pour l’aider à ouvrir les yeux sur le monde qui s’étendait sous ses yeux. L’idée n’était pas excellente, mais n’en devenait pas moins tentante…

« Mais c’est génial New-York ! Comment peux-tu être aussi indifférente ?! C’est vraiment la première fois que je rencontre quelqu’un comme toi. De quelle planète viens-tu ? Non, je plaisante, on ne doit certainement pas avoir les mêmes centres d’intérêt, voilà tout. »

Elle avait tout de même minimisé la casse, restant tout à fait polie et souriante, alors qu’au fond elle avait envie de crier haut et fort qu’elle ne comprenait pas comment on pouvait être aussi inculte et désinvolte en de pareilles circonstance. Astride s’était attendue à se retrouver en face d’un double de sa meilleure amie. Certes, elles n’avaient pas tout à fait le même âge, mais elles appartenaient toutes deux à la même maison, et cette ressemblance aurait dû être plus que frappante. Au lieu de ça, elle se retrouvait devant une jeune fille désinvolte, accro au shopping et complétement indifférente à tout ce qu’elle pouvait voir en dehors des boutiques de fringues. Cependant, même si la poufsouffle avait beaucoup de mal à se remettre d’un tel choc, elle était sûre et certaine de pouvoir apprécier Amara malgré leurs différences. La serdaigle semblait joyeuse et enjouée, elle respirait visiblement la bonne humeur et c’était assez contagieux. Rien que pour ça, il aurait été possible à Astride de la suivre pendant toute la journée durant sa virée shopping, chose qu’elle avait du mal à accepter de la part de sa meilleure amie. Bien entendu, elle n’aurait remplacé Hecate pour rien au monde, son anxiété naturelle lui manquerait beaucoup trop pour qu’elle puisse se permettre de faire une chose pareille. Déjà, lorsqu’elle passait ses deux mois de vacances d’été sans sa meilleure amie, la jeune fille sentait l’absence lui peser à la longue, mais si elle devait en plus ne plus être en sa compagnie à l’intérieur du château, elle allait probablement devenir folle avant la fin de l’année scolaire. Plus personne pour partager son stress, l’inquiétude que lui procurait tout un tas de trucs sans importances, ou tout simplement les heureux événements. Une tragédie qu’elle n’aurait à vivre que dans un an et elle n’était pas du tout pressée.

« Parfait. C'est le restaurant ! On va être bien accueillis d'après les critiques. Ryan, tu pourrais aller prendre une table pour quatre sur la terrasse ? »

Astride échangea un regard anxieux avec sa meilleure amie, constatant que tout leur budget voyage allait probablement y passer. En croisant deux élèves de Poudlard, la jeune fille s’était attendue à se retrouver attablée à un fast-food, un hamburger dans une main et un coca dans l’autre. Malheureusement, elle était loin de la vérité. A croire que les budgets de simples élèves pouvaient être particulièrement élevés cette année. Qu’avait donc fait Amara pour se permettre de vivre dans un tel luxe ? Avait-elle tout simplement pris un petit job dans l’une des boutiques de Pré-au-Lard ? Non, c’était tout à fait impossible, même en étant vendeuse ou serveuse à ses heures perdues, elle n’aurait jamais pu s’offrir tout ça. Astride n’avait absolument aucune expérience dans le monde du travail puisqu’elle se contentait de suivre les cours et de les apprendre pendant l’année scolaire ou de profiter de sa famille lorsqu’elle rentrait chez elle. Il ne fallait pas être Einstein pour savoir que tous les élèves qui choisissaient de bosser à temps partiel ne gagnaient pas forcément de quoi refaire entièrement leur garde-robe ou de déjeuner dans les plus splendides restaurants de New-York. Si elle mangeait ici, où dormait-elle ? Certainement pas dans un petit hôtel des environs. Et dire qu’Astride avait été totalement émerveillée par l’endroit où elles allaient loger pendant leur mois ici. Pour Amara, leur petite chambre devrait probablement s’apparenter à un microscopique cagibi. Maintenant, il s’agissait de la jouer finement et de parvenir à tourner les talons avant que la totalité de leur porte-monnaie se retrouve étalé sous leurs yeux sans qu’elles puissent bouger le petit doigt. Mais c’était sans compter l’intervention de Ryan que la poufsouffle avait presque fini par oublier tant il se faisait discret.

« Tu veux m’envoyer… M’occuper de ça avec des moldus ?... D’accord… J’y vais voir ce stupide moldu.»

C’était dans ces moments-là qu’Astride regrettait amèrement d’avoir parlé un peu trop vite. Finalement, elle n’avait peut-être pas envie de passer ce déjeuner avec leurs deux nouveaux amis qui n’en étaient pas réellement. Un sang-pur, il avait vraiment fallu qu’elle tombe sur l’un d’entre eux… Elle n’était pas sortie de l’auberge. Il était évident qu’il apprendrait au cours de la conversation qui suivrait qu’elle était issue d’une famille de moldus et leur sympathique déjeuner tournerait très rapidement au cauchemar. Sauf si elle parvenait à s’échapper de ce calvaire maintenant… Impossible probablement puisque Ryan avait déjà tourné les talons pour s’engouffrer à l’intérieur du restaurant pour exécuter les ordres d’Amara. C’était vraiment étrange d’ailleurs… Depuis quand un serpentard était-il aux pieds d’une serdaigle ? Astride ne se souvenait pas avoir été témoin d’une scène pareille un jour, et ça enlevait légèrement le côté terrifiant de la situation. D’accord c’était un sang-pur et oui, il semblait être particulièrement à cheval sur les valeurs défendues par les « gens comme lui », mais au-delà de ça, le garçon arrogant se transformait en un simple petit caniche au premier claquement de doigt. C’est tout juste s’il ne rampait pas aux pieds d’Amara, exécutant ses ordres sans la moindre protestation, puisqu’on ne pouvait pas appeler sa mince intervention comme tel. Il avait capitulé rapidement, bien trop rapidement. Que se passait-il ? Peut-être que la jeune fille avait été témoin d’une scène étrange et qu’elle se servait des informations recueillies pour le faire chanter ? La poufsouffle aurait trouvé cette hypothèse extrêmement intéressante si elle ne lui avait pas semblé aussi farfelue. Elle avait probablement lu bien trop de romans en tout genre, ce qui pouvait aisément expliquer son imagination débordante.

''Mais vous, qu'est-ce qui vous amène à New York ? Il y a pourtant d'autres villes encore plus intéressantes à visiter ailleurs dans le monde.''

Et voilà qu’elle remettait ça… New-York ne donnait vraiment pas envie à l’écouter et c’était bien dommage. Sauf qu’elle avait raison sur un point. Il y avait des villes très intéressantes à visiter même si dans l’esprit d’Astride, New-York figurait évidemment sur cette liste, voire en tête de liste pour la poufsouffle qui avait toujours rêvé de pouvoir y mettre les pieds un jour. Cependant, ce n’était pas le seul endroit où elle aurait aimé se rendre, si ça n’avait tenu qu’à elle, elle aurait sans doute passé une bonne partie de ses vacances d’été à voyager et aurait déjà fait le tour du monde à l’heure qu’il était. Cependant, elle n’avait ni le temps, ni le budget. Il était difficile de combiner plusieurs rêves à la fois et elle s’était déjà mis en tête, il y a bien longtemps de se concentrer sur celui qui avait le plus d’importance à ses yeux : être médecin. Sauf que pour y arriver, il fallait qu’elle travaille dur, réussisse brillamment ses études et qu’elle ait le courage de poursuivre dans une voie pas toujours facile où les obstacles seraient plus que nombreux. Bref, un vrai casse-tête. Pour ce qui était de voir du pays, elle aurait probablement le temps de le faire une fois qu’elle serait bien installée chez elle, avec un vrai travail, un bon diplôme en poche et qu’elle aurait sous les yeux l’accomplissement de toutes ces années de travail. Sauf qu’elle ne serait peut-être plus seule à ce moment-là. La poufsouffle n’imaginait un mariage et des enfants que dans un avenir très lointain, mais la fin de ses études l’était tout autant. Tout ce qu’il pouvait se passer durant tout ce temps restait donc très flou dans sa tête et il n’était finalement pas si rassurant que ça se de projeter dans l’avenir. Bon nombre de ses amis l’enviaient d’avoir un véritable plan pour le futur, sauf que c’était surtout une ébauche de plan plus qu’autre chose et pour quelqu’un qui aimait vivre dans la sécurité, ce n’était pas du tout évident.

" C'est que... Astride et moi avons gagné un concours. De lecture. Ce voyage est notre prix, et pour l'heure on est plutôt contentes. Tu viens souvent par ici ? "

La poufsouffle gratifia les deux serdaigles d’un large sourire. Elle était plus que fière d’avoir obtenue ce prix même si elle savait que cette victoire était due autant à Hecate qu’à elle-même. Depuis l’annonce des résultats, elle ne cessait de les répéter à qui voulait l’entendre et elle adorait avoir une toute nouvelle interlocutrice prête à l’écouter à nouveau.

"De ce qu'on en a vu... la ville a vraiment l'air fantastique. Au moins pour la symbolique, il y a tellement de choses à voir... mais on a aussi profité de cet après-midi pour aller regarder du côté des magasins."

La septième année avait l'air assez timide en disant ça. Il ne fallait pas avoir peur de dire ce qu'on ressent bien sûr. En présence d'Amara c'était presque la même chose. La Swann n'aimait pas se faire contredire bien sûr mais Hécate ne l'avait pas contredit, en fait celle-ci n'avait fait aucune référence à ce qu'Amara avait dit plus tôt. C'était déjà ça. Si elle l'aurait insultée ou si elle aurait dit qu'Amara avait tout faux, là, la Serdaigle serait furieuse. En ce moment tout se passait bien. Évidemment, ce qui fallait éviter à tout prix étaient les taquineries car il faut se connaître un peu plus pour cela. La jeune anglaise se contenta de tout simplement hausser les épaules et ne pas répondre à la remarque. Amara non plus n'allait pas commencer à la contredire. Tout le monde avait ses propres intérêts ici et bien sûr que c'étaient des différents pour tout le monde. Ryan pour sa part n'aimait même pas le magasinage. Étant un garçon c'était à comprendre. Que des filles n'aiment pas magasiner? Impossible. Sa pensée fut affirmée par Hécate en disant que celle-ci avait fait les boutiques avec Astride en après-midi. En fait les quatre sorciers ont eu le même horaire aujourd'hui. Visites en matin, boutiques en après-midi. La meilleure partie fut les boutiques mais les deux autres en face d'elles ont l'air de préférer les visites. Comme si New York était fait pour autre chose que le magasinage.

''Mais c’est génial New-York ! Comment peux-tu être aussi indifférente ?! C’est vraiment la première fois que je rencontre quelqu’un comme toi. De quelle planète viens-tu ? Non, je plaisante, on ne doit certainement pas avoir les mêmes centres d’intérêt, voilà tout.''

Génial pour les boutiques oui! Ce qu'Astride avait dit avait plutôt étonné Amara mais à la place d'être offusquée par la question de la planète, la Serdaigle ria. La Poufsouffle s'était rattrapée bien vite ce qui plut à la Swann. Amara ne pouvait pas encore confirmer qu'Astride avait un bon sens de l'humour mais ça commençait plutôt bien. Elle avait l'air de vouloir se faire des amis et Amara aussi alors tout était bien. La jeune sorcière aimait bien profiter du monde, c'était son caractère, sa personnalité, sa vie. On ne vit qu'un seule fois et il faut en profiter au maximum. Il fallait trouver le bonheur dans tout ce qui nous entourait et ne même pas perdre une seule seconde de tout ce qui arrivait. Plusieurs affirmaient que nous avons plusieurs vies, qu'on vit plusieurs fois. La théorie dont on entend le plus souvent parler est celle qui avance que notre âme doit se purifier à travers les vies qu'on traverse. Franchement, on vit dans le monde réel, où les vraies choses existent et où les vraies personnes vivent. Amara ne savait même plus quoi croire. Y avait-il une vie après la mort? Peu importait à ce moment là. Elle était à New York et elle devait refaire sa garde-robe pour cet été car pour le reste des vacances elle ne pourra presque plus avoir accès aux magasins. Elle ne pourra même pas inviter d'amis ou d'amies chez elle car ses grand-parents l'ont prise pour aller à un certain voyage qui n'intéressait même pas la bleu et bronze. La seule chose qu'elle savait était que ce voyage se passait au Portugal et c'était organisé à la dernière minute. En revenant u moment présent, Amara se rendit compte qu'elle devrait répondre aux deux sorcières présentes devant elle qui attendaient sûrement une réponse. La jeune Swann s'empêcha de dire que New York était un synonyme de boutiques. À la place, elle essaya de penser à d'autres destinations intéressantes à visiter et non pas pour faire autre chose. D'après ses nombreux voyages, ses derniers choix restèrent sur Rome, Prague, Barcelone. Sûrement que Barcelone les battait toutes. Mais pour ces deux filles qui paraissaient plutôt intellectuelles, Rome serait plus envisageable. Rome existait depuis des milliers d'années! C'était une des rares ville dont la jeune sorcière s'en rappelait encore de l'histoire. Les romains, César, ont vécut à Rome. ''Tous les chemins mènent à Rome.'' Une des seules phrases qui ont pu rester gravées à tout jamais dans la tête de la Serdaigle.

''Certes mais je crois que l'histoire de Rome est beaucoup plus intéressante. Je ne crois pas être la seule qui vienne à New York juste pour le magasinage quand même!''

Amara leur sourit amicalement. Hécate et Astride devaient avoir visiter Rome car ce n'était pas si loin d'Angleterre. Même continent. Pour sa part, elle avait visité la plupart des villes en Europe. Elle n'en visitait pas une seule par année mais plusieurs. En moyenne peut-être cinq villes par année. L'hiver, elle la passait chez elle en Angleterre. Parfois, ses amis pouvaient venir. Mais Amara était encore jeune, sa vie était loin d'être finie et elle avait beaucoup à vivre encore. Pour son jeune âge, on lui répétait qu'elle avait eut une chance énorme mais la bleu et bronze considérait sa vie normal. Elle ne pouvait aucunement concevoir une vie dans laquelle il n'y a que très peu de voyages. Un par année et ce serait l'enfer. Impossible à vivre bien sûr. Habituée à vivre ainsi la bleu et bronze ne saura plus quoi faire. Mais c'était un peu irréaliste de penser que quelqu'un viendra lui enlever tout l'argent qu'elle avait. Même si c'était possible il y en aura d'autre car ses grand-parents continuaient de travailler dans cette entreprise dont ils en étaient les patrons Amara ne s'en était pas vraiment intéressée alors aucune importance pour elle. Elle devrait être la prochaine propriétaire selon les désirs de Laura, sa grand-mère. Mais il fallait des connaissances moldues et sorcières et des connaissances ne se trouvaient pas très facilement lorsqu'on ne travaillait pas.

''Tu veux m’envoyer… M’occuper de ça avec des moldus ?... D’accord… J’y vais voir ce stupide moldu''

Amara envoya à Ryan un regard qui voulait signifier : tu exécutes cet ordre sur le champs. Lorsqu'elle était plus jeune, Amara n'avait pas compris pourquoi tout le monde l'écoutait et respectait ses consignes. Finalement, elle l'avait découvert. Pour les garçons, comme Ryan, c'était le plus simple. La Serdaigle n'était pas du genre modeste alors elle savait qu'elle était belle et elle utilisait cette beauté au maximum. Elle pouvait charmer les garçons et le tour était joué. Pour les filles c'était moins simple. Avec l'habitude Amara pouvait affirmer que c'était devenu simple mais ce n'était qu'une question de pratique. Il y avait bien sûr les nés moldues qui aimaient se faire protéger des Serpentards. Si une de celles-ci s'opposait à Amara, la bleu et bronze appelait tous ses amis serpents pour qu'ils viennent s'occuper de la malheureuse. Une simple petite menace et le tour était joué. Pour celles qui n'étaient pas des nées moldues et qui s'opposent envers Amara en signe d'irrespect total, il fallait passer aux étapes plus dures. Tout ce qu'Amara faisait normalement ce n'était que des riens mais face à ce dernier groupe de personnes, qui étaient très rares, elle devait les menacer ouvertement. Leur dire que tout le monde serait leur ennemis, qu'ils retrouveront des araignées dans leurs lits. Ensuite il fallait que tous ceux qui étaient aux pieds d'Amara soient méchants envers ces effrontés et le tout était fini. Parfois ça marchait plus que d'autres fois.

" C'est que... Astride et moi avons gagné un concours. De lecture. Ce voyage est notre prix, et pour l'heure on est plutôt contentes. Tu viens souvent par ici ? ''

Cette phrase changea tout ce qu'Amara avait pensé plus tôt. La dénommée Astride sourit et avait l'air vraiment contente d'avoir gagné ce prix. Pour sa part, Amara leur sourit de nouveau. C'était bien intéressant, des intellectuelles. Un concours dont le prix est de venir ici ce n'est pas n'importe quel concours, ça devait être un concours très important. En plus elles l'ont gagné. Que la bleu et bronze ait beaucoup d'argent ne la dispense pas de savoir que venir à New York n'était pas donné à tout le monde. Elle savait pertinemment qu'elle était privilégiée. Grand concours de lecture gagné par ces deux-là dont une était chez les Serdaigles. Alors Hécate méritait bien sa place chez les bleu et bronze. Amara n'était pas très bonne à l'école et ne comprenait pas pourquoi elle avait atterri là. Son but n'était pas d'avoir les meilleures notes de l'école mais juste de passer son année. Les devoirs comptaient énormément dans le bulletin final, Amara avait une petite idée derrière la tête. Et si elle pouvait utiliser la Serdaigle en face d'elle pour qu'elle fasse ses devoir à sa place? Amara n'avait pas manqué son expression quand elle sût que Ryan était un Serpentard. Une née moldue peut-être? Son amie avec son air relaxé avait plus l'air d'une sang-mêlé. Ce soir son plan était simple; se faire adorer des deux filles. Plus tard, quand l'école recommencera, elle parlera plus en détails avec Hécate. À voir si celle-ci accepterait oui ou non mais Amara avait de très bons arguments, dont les pro sang-pur.

''Mais c'est super, vous êtes douées! Un prix à New York ce n'est pas n'importe quoi! J'espère que vous êtes contentes aussi, pour ma part je suis contente pour vous! Et oui, c'est ma première fois ici, d'habitude je visite l'Europe mais il n'y a plus de villes non visitées par moi alors j'ai du changer de continent.''

La Serdaigle ne leur posa pas la même question car à voir leur face ici à New York, ça devait être bien la première fois qu'elles venaient. Ryan était enfin arrivé avec le serveur sur la terrasse. Celui-ci paraissait assez traumatisé. En espérant que Ryan n'eut pas levé sa baguette sur lui... Amara s'approcha de la table désignée en espérant que les deux filles étaient à côté d'elle. Amara se mit juste à côté de Ryan et prit le menu dans ses mains. Évidemment, il n'y avait que de la nourriture moldue mais c'étaient des mets raffinés et très bons. C'est dans ce genre de restaurant que pour la moitié de notre porte feuille on peut avoir une assiette. De plus dans ce genre de restaurant une assiette signifiait un quart d'assiette normale. Étant plus riche, Ryan avait assez d'argent pour tout payer, entrée, premier plat, deuxième plat, dessert et breuvage. Amara regarda tous les plats proposés. Il y avait beaucoup de choix et elle hésitait bien entendu. Le serveur était près de leur table. À payer tout cet argent le service devait être bon, alors c'était tout à fait normal que le serveur les attendait patiemment.

''Savez-vous ce que vous allez prendre?''

~Pour Ryan, l'attente sembla durer une éternité. Peu avant, il eut reçu un regard de sa copine qui pouvait bien dire des choses et maintenant venait-il de faire un signe à Amara pour qu'elle et les deux autres viennent le rejoindre. Elles discutaient de truc de boutique sûrement, un sujet que le serpent aurait volontiers laissé de côté. Il venait de se disputer avec un serveur ou un moldu du genre. Il lui aurait volontiers jouer un petit tour mais il ne pouvait encore. Seul le temps pourra le permettre de commettre une telle acte sans dépasser les bornes comme son père bien sûr. Il n'est pas bête à ce point. Son père aurait jeté un Doloris sur le moldu pour avoir été "arrogant", même si cela lui aurait coûté Azkaban, l'endroit où il est présentement. Non, Ryan aurait utilisé des trucs comme "bloclang" ou autre. Parce que sa sympathie envers les moldus n'est pas très élevée et Amara l'avait deviné depuis plusieurs mois. Parfois, il pouvait la regarder croche de façon à ce qu'elle aime plusieurs trucs moldus. C'est ce qu'il n'aime pas chez elle mais il doit endurer. Tant qu'elle n'y allait pas trop fort de ce côté-là avec lui, c'était parfait. Elle lui coûte une fortune mais lui aussi il a une fortune. Pas de problème. Et ce voyage allait lui coûter énormément chers. Les gallions du coffre de ses parents avaient diminuer depuis, toutes ces pièces transformées en monnaies américaines. Et cet argent-là allait probablement servir à payer le repas à tout le monde en cette soirée... Ce qui laissait le serpent insatisfait. Il savait que Amara voulait faire sa bonne samaritaine en disant que ce serait eux qui payeraient mais pas eux, lui! Il n'adhérait pas à cette idée lui bien entendu. Ce moment n'est pas encore venu mais il le sera, le jeune Quick en était sûr. Salazar le punirait s'il mentait... Cette soirée allait lui coûter chers... Il lança un soupir lorsque son regard fusilla les trois filles qui semblaient venir par ici. Il était temps. Même si cela faisait environ cinq minutes, l'éternité semblait avoir été à son apogée. Peut-être plus que cinq minutes... Quand il s'était astiné avec le serveur... Peu importe. C'était un jouet parmi tant d'autre, tout comme Baxter. Rien de plus...

~Ryan les aperçu venir s'asseoir à la table. Amara s'assit à ses côtés bien entendu. Astride et Hecate ne semblaient pas satisfaites du tout que de se trouver en compagnie du serpent, encore une fois. Comme ce l'était un peu plus tôt. La petite copine du serpent avait toujours la même mine cependant, soit joyeuse. Une chance qu'elle soit à ces côtés ce soir car sinon ça aurait pu tourner par rond. On aurait pu croire que le jeune Quick était son chien mais en fait, c'est son orgueil qui était maître. Il s'obligeait à faire des trucs pour ne pas passer pour une personne de classé inférieure et prouver la perfection de son sang. C'est pour cette raison qu'il n'avait pas refusé publiquement cette invitation. Il déteste quand on lui dit : "Tu n'es pas capable". Ryan aime démontrer qu'il est capable de tout... Sauf de vivre comme un moldu ou bien être ami avec un... Côte à côte avec Amara, le serveur avait déposé des menus sur la table. Tout était bien apprêté, ustensiles, chandelles... Le serveur rendait le serpent quelque peu mal à l'aise. "Dégage sale moldu" pensait-il. Il ne le dit pas cependant, jugeant qu'il recevrait un coup où ça faisait mal, gracieuseté de sa petite amie. Il jeta un petit regard vers les deux autres élèves de Poudlard avant de regarder Amara qui disait :

''Savez-vous ce que vous allez prendre?''

~Ryan n'en avait pas la moindre idée. Il n'eut même pas regardé le menu encore. Il ignorait quel ignoble repas se trouvait là-dessus. La cuisine de son elfe goûtait sûrement meilleur. Et dans ce menu, on pouvait y voir de l'écriture qui disait les énoncés des plats. Comme : "Canard à l'orange", ainsi de suite... C'était des mets raffinés bien sûr. Il ne savait pas quoi prendre. Il jeta un coup d'oeil à sa copine qui semblait hésiter aussi mais sûrement qu'elle avait une idée quoi prendre comparé lui. Il ne connaissait pas ces mets. Sûrement meilleur que l'infect repas du midi... Tiens, pourquoi ne prendrait-il pas la même chose qu’elle comme il ne sait pas quoi prendre? Il jeta un coup d’œil du côté d’Amara et lui répondit simplement :

« Non. »

~Il ne savait vraiment pas quoi prendre. Peut-être ce canard qu’il avait vu… Ryan n’avait pas pris le temps de lire les choses qui accompagnaient cette nourriture, ni les entrées et les breuvages. Le serpent regarda de nouveau Amara et dit :

« Je prendrai la même chose que toi… »

~Sur ce, il déposa le menu sur le table. Le serpent venait de remarquer que sur la table, des verres d'eau venaient d'être disposés pour les quatre élèves de Poudlard. Il en prit une gorgée. Elle aurait pu être empoisonnée mais ne l'était pas heureusement. Ça goûtait l'eau. On ne sait jamais, ça aurait pu... Surtout dans ce pays. La confiance de Ryan se disposait en peu de personne, même très peu, Cecily étant l'une des seules personnes dans ce groupe. Donc, pourquoi devait-il avoir confiance en ces moldus qui servaient la nourriture? Bien qu'ils soient inoffensifs, on ne le sait jamais. On n'est jamais trop prudent. Et dire que ce soir, Ryan n'avait pratiquement pas parlé en face de cette Astride et de cette Hecate. Leur attitude envers son égard, pourquoi devait-il communiquer avec elles comme il le faisait avec Amara ou bien beaucoup de Serpentards? Parce que dès qu'il eut prononcé "Serpentard", on aurait dit que l'hostilité venait d'embarquer, elles vis-à-vis le serpent. Donc, on peut dire que la communication ne sera pas de joie en cette soirée à moins que cette Poufsouffle ne compte un bouquin comme tout à l'heure... Qui sait... Lui, il n'avait pas grand intention d'ouvrir la bouche ce soir. Ryan ne dirait que le nécessaire. Point. Pas plus, pas moins. Il tourna la tête et regarda à l’intérieur du bâtiment où il était possible de voir des serveurs chics servir les tables où il y avait des clients. C’était un endroit aisé, bien sûr. Mais pas pour lui. Son attitude désagréable prouvait cette théorie. Rester là, sans dire un mot et se contenter de manger, boire de l'eau et écouter tranquillement. Tel est le but de la soirée du Serpentard. Il ne répondrait que si on lui posait une question. Ryan jeta un coup d'oeil au serveur qui tourna la tête quand il l'aperçu. Il lui jeta un regard noir et retourna vers la table et but une gorgée d'eau en attendant que les autres finissent de choisir leur commande.

''Certes mais je crois que l'histoire de Rome est beaucoup plus intéressante. Je ne crois pas être la seule qui vienne à New York juste pour le magasinage quand même!''

Astride ne put que hocher la tête en souriant. La serdaigle ne devait pas avoir tort, mais peu de gens de son milieu social pouvaient se permettre une virée shopping à New-York comme elle. Parce que c’était bien ce qu’elle faisait finalement, non ? Elle était venue voir les nouvelles boutiques, les nouvelles tendances et tout ce qui pouvait être cher et intéressant. Dommage que ces personnes ne se servent pas de tout l’argent qu’elles avaient à dépenser pour faire quelque chose de mieux que les boutiques. En même temps, c’était facile pour elle de dire ça puisqu’elle ne roulait pas sur l’or, rien ne lui disait qu’elle ne serait pas exactement pareille si ses parents avaient réussi à amasser une petite fortune au cours du temps. Et elle-même ? Les médecins gagnaient généralement bien leur vie et elle avait du mal à imaginer qu’elle aurait peut-être plus tard de plus gros moyens que ses géniteurs. Pour le moment, elle avait seize ans, peut-être encore une dizaine année d’études à traverser et donc largement le temps de voir les choses venir. L’avenir était bien assez effrayant comme ça, il était déjà difficile pour Astride de se projeter plus loin que Poudlard où elle avait trouvé un réel équilibre qu’elle n’avait jamais eu ailleurs. Heureusement, il lui restait encore deux ans pour se faire à l’idée et ils ne seraient pas de trop. Ensuite, elle aurait certainement la très nette impression de régresser, la rentrée des classes dans un nouvel établissement, elle connaissait ça par cœur, elle était source d’espoir pour ses parents, d’angoisse pour elle et finissait inévitablement par se passer comme elle le craignait. Poudlard avait sans doute été l’exception et elle ne s’attendait pas à ce qu’il y en ait des dizaines. Elle avait grandi bien sûr, mais pour la jeune fille, rien n’avait véritablement changé elle attendait de voir pour y croire.

« Sans doute pas, non. » Avoua-t-elle en souriant. « Mais je préfère largement le tourisme. »

Peut-être avait-elle eu tort de faire cette remarque à Amara, c’était en tout cas ce que sous-entendait le regard appuyé que lui avait lancé Hecate lorsqu’elle s’était enfin décidé à prendre la parole. Cependant, la serdaigle avait l’air d’être une gentille fille pas du tout du genre à prendre la mouche pour si peu, c’était plutôt agréable d’ailleurs. Sa meilleure avait sans doute raison, cela dit, elle n’aurait sans doute pas dû se permettre de parler de cette façon à une fille qu’elle connaissait à peine, mais elle venait de Poudlard ce n’était pas donc pas une banale inconnue qu’elle aurait pu croiser dans la rue, c’était une fille qu’elle serait amenée à revoir et à côtoyer plus souvent. Les amis de la poufsouffle se comptaient sur les doigts d’une main, aussi était-elle plus que ravie de pouvoir rencontrer de nouvelles personnes de temps à autres. Jusqu’ici, elle avait toujours pu compter sur sa meilleure amie qui occupait la même place depuis des années maintenant mais ce ne serait plus le cas l’année suivante. Sur qui se reposerait-elle l’année suivante ? Il y avait eu Bonnie et elle serait probablement toujours là, mais de ce qu’elle en avait vu, elle était souvent accaparée par son petit ami et il serait probablement difficile de se raccrocher à la vipère comme à une bouée de sauvetage. D’autant plus qu’elle avait ses propres amis qui étaient toujours beaucoup plus proches d’elle qu’Astride pourrait jamais l’être. Elle avait toujours Gabriel qu’elle avait rencontré un peu avant de partir de l’école, mais il y avait tout de même un léger problème, ils étaient simplement de vagues connaissances l’un pour l’autre et elle se voyait très mal le suivre à la trace sous prétexte qu’elle ne connaissait personne d’autre à l’intérieur du château. En définitive, elle n’était pas en très bonne position et cette rencontre lui ouvrait sans doute quelques possibilités.

''Mais c'est super, vous êtes douées! Un prix à New York ce n'est pas n'importe quoi! J'espère que vous êtes contentes aussi, pour ma part je suis contente pour vous! Et oui, c'est ma première fois ici, d'habitude je visite l'Europe mais il n'y a plus de villes non visitées par moi alors j'ai dû changer de continent.''

Astride se mit à sourire de toutes ses dents, ravie de susciter autant d’intérêt. Elle était très fière d’avoir gagné ce prix, les performances intellectuelles avaient toujours été son dada et elle prenait sans doute un peu la grosse tête au cours du temps. Elle s’était rendue compte que battre les autres élèves était en vérité un jeu d’enfant et c’était sans doute mis à mépriser les élèves de son année plus qu’elle ne l’aurait voulu. Bien sûr, elle vouait toujours une admiration sans faille aux élèves les plus doués dont Hecate faisait bien entendue partie. Elle ne tarissait d’ailleurs pas d’éloges à son sujet si quelqu’un avait le malheur de l’introduire dans une conversation. Bonnie aussi avait une place toute particulière dans son estime puisque c’était généralement avec elle qu’elle se battait, en toute amitié pour obtenir la première place du classement. Mais mis à part ces deux fortes têtes, elle avait plutôt tendance à sous-estimer ses camarades et était bien assez lucide pour se le reprocher. Bon nombre d’entre eux gagnaient d’ailleurs à être connus et elle leur avait à peine adressé la parole. Tout cela n’était évidemment absolument pas volontaire, et il fallait qu’elle arrive à changer ça dès la rentrée prochaine. Elle avait une quantité astronomique de choses à modifier de toute façon, son année n’avait pas été une franche réussite mis à part au niveau de ses BUSEs qu’elle s’étonnait encore d’avoir obtenue si facilement. En vérité, elle s’était donné beaucoup plus de mal qu’elle ne voulait bien le reconnaitre, mais ses petits écarts avaient suffi à lui donner la nette impression qu’elle se relâchait et qu’elle allait totalement échouer. Son angoisse prenait bien trop souvent le dessus sur sa raison, c’était un point à travailler si elle voulait faire aussi bien aux ASPICs.

" Merci, pour le moment on est vraiment contentes aussi. Mais on dirait vraiment que tu es une habituée de la ville... Oh, ta famille doit être dans le coin alors. Vous logez à l'hôtel? "

Hecate semblait commencer à se détendre et ça faisait plaisir à voir. Elle aussi avait dû être touchée par le compliment qu’Amara venait de leur faire et ça ne présageait qu’une excellente après-midi. Tant mieux ! Leurs vacances s’étaient déroulées admirablement bien jusqu’ici et si l’on excluait le fait qu’elles avaient imaginé pendant un instant être poursuivies par des vigiles ou pire des terroristes, elles avaient retrouvé une normalité qui ne faisait pourtant plus vraiment partie de leur quotidien. Toutes deux avaient réussi à accumuler un lot d’âneries assez astronomique et bien que son amie ne lui en ait pas parlé plus que ça depuis leur arrivée en Amérique, quelque chose lui disait qu’elle ne savait pas encore tout de ce qui avait pu se passer dans les couloirs de l’école. Mine de rien, elles s’étaient beaucoup éloignées pendant l’année. Leur amitié ne semblait pas s’être effilochée pour autant mais entre les périodes d’hibernation de sa meilleure amie et son propre désir de solitude, elles s’étaient vues nettement moins souvent que d’habitude et c’était regrettable. Est-ce qu’Hecate s’en était rendue compte elle aussi ? Probablement pas, elle avait eu l’air préoccupée la plupart du temps et elles n’avaient reparlé de rien. En même temps, Astride avait juré qu’elle ne se repencherait pas sur l’année qui venait de se dérouler. Elles devaient aller de l’avant l’une comme l’autre et il était tout à fait inutile de remuer le couteau dans la plaie. Malheureusement, c’était sans doute plus facile à dire qu’affaire, différentes questions ne cessaient de lui revenir en mémoire et elle ne pouvait pas espérer y apporter une réponse toute seule. Cependant, elle avait conscience d’avoir mal choisi son moment pour une introspection, aussi choisit-elle de se replonger dans la conversation et d’oublier de réfléchir pendant un moment.

« Merci. » Répéta-t-elle, faisant écho à sa meilleure amie. « Tu as visité quoi comme autre villes ? Tu voyages beaucoup ? Ça doit être génial ! »

Que ça soit pour le shopping ou toute autre activité sans réel intérêt du point de vue de la poufsouffle, il était tout de même intéressant de rencontrer une personne qui avait eu la chance de découvrir de granges villes qu’elle-même n’avait pas eu la chance de visiter. Hecate serait certainement d’accord avec elle sur ce point, ou pas forcément si on y réfléchissait bien. Sa peur de l’avion devait être un sacré handicap, et elle doutait que sa meilleure amie soit un jour apte à effectuer un tour du monde ou tout autre chose du même genre. Peut-être essaierait-elle de contourner les difficultés en utilisant des transports sorciers, mais Astride peinait à comprendre en quoi ils pourraient être plus rassurant. Être assis dans une boite de conserve qui planait dans les airs était tout de même beaucoup moins effrayant que d’avoir son propre corps en lévitation au-dessus d’elle ne savait trop quoi. Certes, généralement les trajets étaient beaucoup plus courts et elle n’aurait sans doute pas le temps de paniquer, mais ça restait concrètement plus dangereux que tout ce qu’elle avait pu entreprendre jusqu’ici. Il ne restait plus qu’à convaincre Hecate et la jeune fille avait déjà prévu de lui faire un splendide exposé sur le sujet avant qu’elles ne soient obligées de retourner à l’aéroport pour entreprendre le voyage du retour. Il existait aussi une autre alternative, un peu moins plaisante qui était de droguer sa meilleure amie avec des somnifères pour l’empêcher de se paniquer toute seule, mais elle redoutait un peu sa réaction à l’atterrissage. Pour ce qui était de terminer sur une note positive, il y avait peu de chance que ça arrive dans ces conditions. La voix d’Amara vint la sortir de sa rêverie et elle refit douloureusement surface.

''Savez-vous ce que vous allez prendre?''

Non… ? Astride n’avait même pas réellement remarqué qu’ils étaient allés s’assoir et encore moins qu’elle tenait maintenant un menu entre les mains. Le restaurant lui avait paru beaucoup trop chic dès son arrivée et ça se vérifiait à présent. Tout ce qui était dans le menu dépassait très largement le budget qu’elles avaient mesuré avec soin pour chaque repas et il était totalement impensable qu’elles arrivent à prendre un menu chacune. Malheureusement, la poufsouffle avait l’impression d’être dans une impasse sans vraiment avoir la possibilité de faire demi-tour. Elle ne pouvait pas franchement avouer maintenant qu’elle n’avait pas faim et qu’elle préférait retourner à l’hôtel, sur ce elle demanderait à sa meilleure amie de la suivre et elles se retrouveraient dehors en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire. Ce n’était pas très crédible et surtout pas du tout correct envers leurs nouveaux amis. Ou leur nouvelle amie plutôt puisque Ryan ne semblait même pas disposé à leur adresser la parole. Le ton qu’il avait employé pour commander ne donnait de toute façon pas franchement envie de se pencher sur son cas, mais plutôt de s’enfuir à toutes jambes sans demander son rester. Comment Amara pouvait-elle le supporter ? Elle était tous son contraire, elle semblait pétillante et très joyeuse alors que le serpentard avait à peine décroché deux mots depuis qu’ils s’étaient rencontrés. Savait-il que ses parents étaient des moldus ? Probablement pas, sinon il ne serait pas assis à cette table à l’heure actuelle. Cependant, elle ne voyait pas ce qui pouvait le rendre si glacial, il n’avait visiblement rien contre les autres maisons puisqu’il sortait avec une serdaigle. À moins que ce soit seulement les poufsouffles le problème ? Dans tous les cas elle était la cible à abattre et n’était pas du tout certaine d’aimer ça.

" Hum... une salade suffira amplement, je n'ai pas très faim de toute façon. "

Le choix d’Hecate ne la surprit pas, même s’il ne l’arrangeait pas du tout. Elle aurait du mal à faire exactement la même chose que sa meilleure amie alors que c’était elle qui avait accepté joyeusement l’idée du restaurant. Avait-elle précisé qu’elle mourrait de faim ? Elle était presque sûre que oui et ne voulait surtout pas faire de boulettes. De toute façon, si elle n’avait pas eu la bêtise de prononcer ces mots à haute voix son ventre ses chargeait de faire comprendre Cependant, le prix des plats restait exorbitant. Astride se contenta donc de se trémousser sur sa chaise sans réussir véritablement à savoir quelle attitude elle devrait adopter. Ils devaient tous être en train d’attendre une réponse qui ne venait pas et elle allait enfoncer avec elle sa meilleure amie qui avait réussi à bien gérer jusque-là. Mais de toute façon, elle n’avait plus trop le choix, elles n’allaient pas attendre que l’heure tourne et qu’il fasse presque nuit avant de choisir enfin son plat. Quoi qu’attendre la fermeture du restaurant était sans doute une bonne idée, elles pourraient partir sans avoir déboursé un centime. Mais il y avait des idées plus intelligentes, il suffisait sûrement de téléphoner à sa mère pour qu’elle lui renvoie de l’argent ou quelque chose du genre. Elle n’allait probablement pas les laisser mourir de faim et elle aurait tout le temps de la réprimander lorsqu’elle rentrerait enfin en Angleterre. Voilà, problème résolu et solution trouvée. Mais quelque chose dérangeait tout de même Astride, elle n’était pas du tout dans son élément. Aussi elle attendit de vraiment sentir les regards de ses camarades se poser sur elle avant de prendre une décision qui lui paraissait de toute façon mauvaise quoi qu’elle puisse choisir.

« On va même la partager la salade… On a… Des appétits d’oiseaux. Ça nous suffira très largement. »

La poufsouffle ponctua sa phrase par un coup d’œil appuyé en direction de sa meilleure amie, signifiant clairement « et ça nous évitera de dormir sous un pont pendant les trois semaines restantes». Elles ne pouvaient pas réellement prévoir qu’elles se retrouveraient dans un milieu qui ne leur appartenait pas, mais maintenant qu’elles y étaient, il leur fallait garder le peu de contenance qu’elles possédaient encore ce qui ne serait pas chose facile, loin de là.

« Sans doute pas, non. Mais je préfère largement le tourisme. »

Le tourisme? À New York? Mais il n'y avait rien à visiter. New York était une ville remplie de magasins et de restaurants. Il y a la bourse, les hommes d'affaires et tout le tracas d'une métropole. Si les deux filles en face de la Serdaigle étaient venues pour faire du tourisme alors la seule chose à visiter c'étaient les boutiques. Mais c'est nul ''visiter'' des boutiques. Il n'y avait vraiment rien à faire à New York que de magasiner. Amara et son petit ami étaient allés visiter quelques musés mais rien de plus. On ne pouvait pas faire que ça pendant une semaine ou plus. La Serdaigle ne savait même pas combien de temps Astride et Hécate allaient rester à New York. La jeune Swann ne savait même pas depuis quand qu'elles étaient arrivées. Elle n'allait quand même pas être si indiscrète et leur poser la question tout de suite. Il faudra attendre un tout petit peu avant. Histoire de se rendre un peu plus à l'aise. Mais à ce moment, la question de temps sera tout à fait oubliée par la bleu et bronze. Elle n'était venue que pour cinq jours. Cinq malheureux jours afin de refaire sa garde-robe au complet. De toute façon, elle va continuer à s'acheter du linge au Portugal. Ce n'était pas un des pays les plus reconnus pour la mode mais au moins c'était bien mieux que rien. La Serdaigle devrait vraiment profiter de son séjour à New York pour acheter plein de belles affaires. En plus il y a des places libres dans son coffre à bijoux. Amara adorait le neuf, tout ce qui était neuf. Les veux bijoux, à la place de les jeter aux poubelles, retrouvaient une autre vie dans les collections d'Isis. Après avoir donné ses bijoux à Isis, Amara peut recevoir en prime plein de rumeurs croustillantes de la part de la Serpentard. Elle lui donnait tous ses vieux bijoux. Sauf bien sûr le collier précieux que sa grand-mère lui avait donné à sa rentrée à Poudlard qui se passait de génération en génération dans sa famille. Une chance que sa mère ne l'avait pas eu le collier. Alors dans ce cas là, ça aurait été une honte de le porter.

" Merci, pour le moment on est vraiment contentes aussi. Mais on dirait vraiment que tu es une habituée de la ville... Oh, ta famille doit être dans le coin alors. Vous logez à l'hôtel? "

Si seulement ce fut vrai tout ce que Hécate disait... La famille d'Amara n'habitait pas exactement à New York... Mais plutôt à Azkaban. Du moins, son père et sa mère. Les autres étaient en Angleterre, pour la plupart. Amara ne connaissait pas trop bien la famille du côté de son père, les Darkholmes. Elle était plutôt habituée avec ses grand-parents Swann. Ils étaient si gentils avec Amara que la jeune sorcière les considérait mieux que ses propres parents, qu'elle détestait d'ailleurs. Amara connaissait la ville seulement parce qu'elle avait toujours son téléphone sur elle et qu'elle ne regardait constamment. Elle connaissait aussi plusieurs restaurants grâce à la réputation. Les plus grands faisaient partie d'une chaîne immense connue un peu partout dans le monde. Pour les restaurants ''À la...'' ou ''Chez Mme. …'' il fallait vraiment faire quelques recherches approfondies. Une chance que les moldus avaient découvert toutes ces technologies. Les sorciers ne connaissaient rien d'autre que le bout de leur baguette. Laura, la grand-mère de la Serdaigle, avait toujours soutenu sa théorie affirmant qu'il fallait toujours être ouvert aux nouvelles, à l'avancée technologie et aux pensées des autres. Amara essayait de bien suivre ses conseils, tant qu'elle le pouvait, on ne pouvait faire des miracles tout de même. La dernière phrase de la septième année attira plus particulièrement l'attention de la jeune Swann. Bien sûr qu'ils logeaient à l'hôtel. Ou d'autre pouvaient-ils aller? En pension? Non, il pouvait y avoir toutes sortes de maniaques qui gardaient les pensions et ça faisait plutôt peur. En plus les conditions n'étaient pas aussi bonnes que dans l'hôtel où ils logeaient. L'hôtel avait une réputation alors Amara avait suivi ces conseils et elle n'a pas eu tort de choisir ce logement. Il y avait assez de place pour les deux élèves. Vu qu'Amara prenait beaucoup de place, ils avaient besoin d'une très grande suite. Pas qu'elle était grosse, loin de là, mais pour qu'une fille se prépare, elle a besoin de place et de temps. Deux facteurs qu'Amara appréciait énormément.

''Ma famille habite en Angleterre. Mais j'ai quelques trucs utiles pour me repérer dans la ville. Et oui, on loge à l'hôtel, le Palace. Et vous, où logez-vous? Peut-être sommes nous dans le même hôtel.''

Amara sourit aux deux filles en avant d'elle poliment. La Serdaigle ne s'étendit pas trop sur le sujet des téléphones intelligents qu'on pouvait emmener n'importe où avec soi. Elle avait déjà essayé d'expliquer leur phénomène à Ryan... Sans succès. Les deux filles étaient des sorcières et s'ils elle n'avaient pas de contacts moldus alors elles ne pourraient pas comprendre. Quoi que venir à New York était assez moldu. La plupart es sorciers se contentaient de rester bien chez eux avec leurs parents et les frères et sœurs. Pour le magasinage, ils allaient sur le chemin de traverse. La plupart des sorciers ne s'habillaient pas trop à la façon des moldus, dans d'autres mots : à la mode. Mais ils s'habillaient à la façon des sorciers. C'est-à-dire avec des robes et la plupart de temps en noir. Pour les moldus, être toujours habillé en noir signifiait être ''gothique''. Il fallait se maquiller en noir et même que certains exagéraient et se coupaient. Amara n'avait pas encore comprit le concept de se faire mal à soi-même. Comment est-ce que ça pouvait les soulager? ''Être ouverte, être ouverte'' Amara voulait bien mais pas à ce point là. Ça, s'était bien trop exagéré. Être ouvert ne signifiait pas non plus qu'il fallait toujours trouver les autres idées géniales. Un peu de jugement était requis à ce point là.

« Merci. Tu as visité quoi comme autre villes ? Tu voyages beaucoup ? Ça doit être génial ! »

Oui c'est génial. Cette Astride avait absolument tout comprit! Quel ange. Amara voyageait énormément grâce à l'argent apporté par la compagnie gérée par les Swann. Plusieurs personnes auraient pu être jalouses de la chance qu'avait Amara. La Serdaigle détestait les jaloux. Enfin, il ne fallait pas être jaloux dans la vie. On avait ou on n'avait pas. Amara avait. Toutes les grandes villes d'Europe quand même... Amara ne restait pas trop longtemps dans chacune mais assez pour s'en rappeler. La bleu et bronze en visitait en moyenne trois par été et parfois une en hiver. Tout dépendait de son humeur bien sûr. Une chance que Poudlard leur offrait quand même quelques vacances. La direction se donnait tant de mal à organiser pleins d'activités pendant les vacances mais qui pouvait bien y aller? Amara n'y allait pas. À quoi bon? On reste à Pré-Au-Lard à ne rien faire. La Serdaigle aimait de loin voyager avec ses amis ou seule avec ses grand-parents. Parfois même juste avec sa grand-mère. ¸En tout cas, Amara adorait visiter des nouvelles villes. Voir des anciennes était lassant et ennuyant. Tant que la jeune Swann connaissait la ville, c'était pour le mieux.

''Je voyages plusieurs fois par année. J'ai visité toutes les grandes villes d'Europe. Les grandes seulement, pour les petites, il y en a beaucoup trop.''

Amara ne marqua même pas la petite plaisanterie d'un rire. Elle ne faisait que garder son petit sourire. De toute façon ce n'était pas tout à fait une blague mais bien la triste vérité. Amara aurait aimé voir vraiment toutes les villes mais la plupart n'en valaient pas la pein car elles étaient trop petites et insignifiantes. Par exemple, Amara n'était jamais allée au Portugal car il n'y avait aucune ville connue là-bas. Au moins cet été, la Serdaigle aurait l'occasion d'y aller. Mais ce que la bleu et bronze voudrait surtout visiter c'était le Canada. Ce magnifique et grandiose pays dont tout le monde en parlait. Une colonie de l'Angleterre disait-on... Qui recherche son indépendance. Personne ne peut échapper à l'Angleterre... Tout comme personne n'a échappé à Amara. L'emprise était trop grade et... En fait Amara ne connaissait rien à la politique internationale. Elle ne connaissait rien d'autre que la politique Amara. C'est-à-dire, la politique dans laquelle tout le monde aime la jeune Swann et toute le monde la vénère. ''And her ambition is to rule the world.'' C'était une phrase dite souvent par la grand-mère d'Amara afin de décrire celle-ci à quelqu'un. La Serdaigle se reconnaissait à merveille dans ces parole et n'en éprouva rien de moins que de la fierté. Ce la n'allait pas arriver car elle ne connaissait rien, mais vraiment rien à la politique mais tout le monde devait avoir un rêve caché aux autres qui ne se réalisera jamais. L'espoir faisait vivre. Même l'espoir de rien.

« Non. Je prendrai la même chose que toi… »

Ce Ryan, toujours aussi banal à suivre Amara partout comme un petit chien. En fait, ce Serpentard servait à Amara surtout d'accessoire. Lorsqu'elle se promenait, Amara emmenait tellement souvent Ryuan avec elle. Soit pour rendre jalouses les autres filles... Soit juste pour qu'elle soit moins vide. Voir quelqu'un se promener seul n'était pas super, super. Même une amie fait l'affaire. Ceux qui se promenaient seuls étaient souvent les ''rats de bibliothèque''. Ces être qui ont toujours le nez plongé dans leurs livres et leurs études, même pendant les grandes vacances. La Serdaigle ne les compraniat vraiment. Au moins elle pouvait les utiliser en tant que ''personne très douée à faire des devoirs avoir la meilleure note possible''. Ils avaient les compétences et qualités requises pour se métier. La plus important était de ne pas poser de question. ''Tu t'exécutes sur le champ sans un mot si non je te coupes la langue''. Quelle phrase classique, adorée d'Amara.

" Hum... une salade suffira amplement, je n'ai pas très faim de toute façon. "

Ce n'était pas normal. Il fallait manger. Elles n'avaient quand même pas accepté cette invitation pour ne rien manger. De plus, ça pourrait insulter le chef cuisinier si on n'en prenait pas plus. Un salade... On pouvait en manger n'importe où, n'importe quand. Elles étaient venues ici pour manger à leur faim, comme il le fallait. Elles ne pouvaient manger rien qu'une ''salade''. Même à la maison Amara pouvait en faire. Ce restaurant était spécial et il fallait absolument manger ce qu'il y avait au menu. La spécialité du jour de préférence. Amara regarda Hécate d'un air incrédule. C'était impossible de ne pas avoir faim avec toute cette odeur environnante qui nous donnait toujours le goût de baver et de manger tout ce qu'il y avait sur la table. C'était une légère exagération mais quand même.

« On va même la partager la salade… On a… Des appétits d’oiseaux. Ça nous suffira très largement. »

Était-ce alors un problème d'argent? Amara haussa des épaules et regarda rapidement le menu. C'était vrai que les prix étaient relativement hauts mais rien de plus. Ce n'était pas un crime avec toute cette bonne nourriture à portée. Finalement la bleu et bronze consulta la spécialité du jour. Ça avait l'air délicieux. C'était exactement ce qu'elle allait prendre. Ryan aussi du coup. Tout ce festin avait l'air bon. Digne d'un restaurant de cinq étoiles, comme l'était celui-ci. Mais en Europe, un restaurant de cinq étoiles ça valait beaucoup plus. Il fallait avouer que la spécialité des américains n'était surtout pas la nourriture. New York était mieux reconnue pour les boutiques, pas pour les restaurants. Il fallait manger quand même pendant ces cinq jours. De toute façon ça ne pouvait être pire que la bouffe donnée à Poudlard pendant les repas du midi. Parfois Amara devait envoyer quelqu'un dans les cuisines pour lui apporter quelque chose de meilleur.

''Mais non voyons! Gâtez-vous! Je paye, je vous invite voyons!'' dit la Serdaigle avec un lagre sourire en sachant très bien que Ryan payera. Amara se retourna vers le serveur qui n'était pas trop loin ''Je prendrai votre spécialité, s'il vous plaît.''

~Depuis le début, le serpent ignorait ce qui c'était avant l'entrée au restaurant. Ça lui importait peu à vrai dire. Cela le concernait-il? Il avait vu que les deux filles n'eurent guère donné leur clémence vis-à-vis le serpent. Juste leur attitude à son égard. C'est vrai qu'il a été froid depuis le début de la soirée et la mention du mot "Serpentard" semblait avoir empiré la situation. Devait-il tenter d'être un peu plus amical pour découvrir leurs intentions? Ryan n'était pas connu pour sa générosité et sa gentillesse. Les deux ne le connaissaient pas. Il ne pouvait être partout aussi. Mais ce serait une autre histoire maintenant. Si jamais la situation tournait contre lui, il devrait alors utiliser les gros moyens... Même si Amara semblait les apprécier… Ce n’était pas le cas pour le Serpentard cependant. Quelque chose disait en lui qu’il ne pouvait leur faire confiance. Et pourquoi faire confiance à une Poufsouffle d’ailleurs? Faire partit de la même maison que ce type du nom de Simmons. Ce ne pouvait être rien de fierté. Une chance que le serpent n’avait pas craché son venin car sinon, Amara l’aurait sûrement frappé ou pire encore, le laisser se perdre dans New York. C’est pour cette raison qu’il se force afin de rester un minimum ‘’correcte’’ avec cette Astride et cette Hecate. Ça dépendait sur quoi allait tourner la future discussion. Si l’une d’elle est une Sang-de-Bourbe, c’est sûr que le sentiment envers cette personne par le serpent sera nettement négatif. Mais ce serait stupide de dire : ‘’Êtes-vous des Sangs-de-Bourbe, Sangs-Mêlées ou Sangs-Pures?’’ Ce serait totalement stupide et Amara lui ferait savoir immédiatement en le frappant où ça fait mal. Non… Pour lui, c’est une question importante pour ses relations mais il devait quand même agir en tant que gentlemen, montré qu’il est digne de son sang et de son statut…

~Assit à la table, en compagnie des trois filles qui venaient de venir il y avait peu de temps, on avait vite remarqué sa froideur car c’était calme jusqu’à l’arrivée rapide du serveur avec qui le serpent s’était disputé et même menacé. Mais bon, à quoi bon d’être gentil avec une ordure du genre. Il ne devait que bien faire son boulot cet idiot. Quelqu’un qui énerve Ryan en autre mot. Ce n’est pas Ama’ qui allait le changer, ni personne. S’il changeait, que dirait Cecily? Jamais du jamais il changerait pour faire le bonheur que ce soit d’un moldu ou Sang-de-Bourbe. Peut-être un peu pour Amara mais sans plus. C’est ce qui faisait l’étrangeté de leur couple. Le fait que les deux s’opposent sur presque tout mais que le serpent ne dit presque rien concernant cela. Il préfère se taire. La Serdaigle pouvait devenir violente sinon. Il devait presque y aller selon ses désirs et ses ordres. Mais ce n’était qu’ici car s’il se perdait sans elle, il ne pourrait retourner en Angleterre à temps pour le camping. Donc à quoi bon se disputer sur de telles questions en ces lieus? La Poufsouffle et la Serdaigle (Hecate) avaient commandé des salades maintenant, enfin, c’est ce qu’elles eurent dit à Amara. Peu importe pour le serpent. Il savait une chose : c’est probablement lui qui allai payer, malheureusement. Il aurait volontiers payé uniquement pour lui et il l’aurait fait si sa petite amie n’avait pas été là ou il n’aurait pas été à ce restaurant tout court. Cette histoire devenait de plus en plus compliquée. Endurer et endurer, c’est ce qu’il doit faire. Depuis le début de la soirée que son aire n’avait pas changé. Il savait que cette Astride semblait un moulin à parole tandis que cette Hecate semblait craintive et risquait beaucoup moins de parler en présence du serpent. L’ambiance risquait d’être morbide à cette table alors. Elles semblaient bien s’entendre avec Amara dans la rue pourtant, quand le serpent les attendait avec grande impatience. Le problème n’était nul autre que lui mais seulement dans la tête des autres probablement. Sa soirée résidait dans sa tête présentement. Toujours assit à côté de sa petite amie, celle-ci dit après que les deux invitées eurent dit leur souhait :

''Mais non voyons! Gâtez-vous! Je paye, je vous invite voyons!'' dit la Serdaigle avec un large sourire. Amara se retourna vers le serveur qui n'était pas trop loin ''Je prendrai votre spécialité, s'il vous plaît.''

~Ryan ne put que soupirer. Il savait que ce qu’elle disait était : ‘’Ryan va payer, ce n’est pas grave, prenez ce que vous voulez!’’… C’était évident. Ça paraissait dans son visage qu’il n’était guère d’accord. Égoïste qu’il est. On lui a déjà dit. S’il avait pu, il aurait payé que pour lui et non pour les autres. C’était trop tard. Amara venait de parler. Malheureusement… Et elle venait de commander. Cela voulait dire qu’il devait de nouveau communiquer avec le moldu. Il ne le regarda même pas. Ryan devait le ramener à l’ordre. Ignorer quelqu’un d’une telle pureté alors qu’on est soi-même d’une classe bien en bas de celui-ci… Quelle stupidité. Après la commande de sa petite amie, le Serpentard ne pouvait plus attendre qu’il se lâcha en disant d’un regard noir mais sans crier :

« Tu me regardes ou quoi? » Le serveur se retourna immédiatement vers lui, le reconnaissant et baissant la tête en signe de soumission. « Je vais prendre la même chose qu’elle… »

~Le serpent lui jeta un regard noir. Il a presque dit : ‘’espèce de moldu d’imbécile, tu ne mérites que de te faire jeter dans un trou noir remplie d’acromentules.’’ Des créatures qu’il déteste plus que tout au monde d’ailleurs… Son message devait être clair maintenant. La façon dont son regard avait transpercé celui du moldu. On ne faisait pas ce genre de connerie avec Ryan Galagher Quick Junior, troisième du nom… Il s’en souviendrait. Maintenant, il devait passer vers Hecate et Astride pour prendre leur commande. Il ne devait pas être habitué d’être traité de la sorte par de gens aussi jeunes et étrangers. C’était un restaurant assez chic en plus donc habituellement, les gens se tenaient bien… Un spécimen unique devait-il penser. Il a une étrange façon de se comporter d’après lui. Un être pas normal selon lui... Après qu’il eut pris les commandes, Ryan dit simplement, avec un faux sourire :

« Enfin débarrassé. Impossible d’avoir la paix ici… »

''Ma famille habite en Angleterre. Mais j'ai quelques trucs utiles pour me repérer dans la ville. Et oui, on loge à l'hôtel, le Palace. Et vous, où logez-vous? Peut-être sommes nous dans le même hôtel.''

Astride avait toujours du mal à imaginer que certains élèves passant leur année à Poudlard puissent vivre à plusieurs centaines de kilomètres de Londres. Ça lui paraissait totalement invraisemblable. Comment pouvait-on vivre aussi loin de sa famille pendant si longtemps ? Pourtant, sa propre meilleure amie vivait assez loin puisqu'elle était obligée à chaque vacance de faire un long voyage pour rejoindre les siens. C'était sans doute pour ça qu'il lui arrivait de rester au château lors des petites vacances scolaires. Il aurait été certainement trop cher pour ses parents de lui payer l'aller et le retour pour seulement deux petites semaines et puis, est-ce que ça en valait réellement la peine ? Elle aurait eu l'impression d'atterrir et de devoir repartir presque aussitôt, ça devait être incroyablement frustrant. Après... Astride avait toujours eu l'habitude de raisonner comme une moldue ce qui rendait son évaluation des distances nettement plus mauvaise que celle qu'auraient pu faire des sorciers. Peut-être que son père venait la chercher avec un portoloin à chaque fois qu'elle voulait rentrer chez elle ? Dans ce cas, elle devait mettre moins de dix minutes à retrouver son foyer et sa famille, tout du moins d'après ce qu'elle avait lu dans des bouquins. La poufsouffle n'avait jamais eu l'occasion de se déplacer de cette façon et elle avait bien trop la trouille pour demander à essayer. La partie théorique de l'histoire lui convenait tout aussi bien et elle n'avait pas du tout hâte qu'on lui propose un petit tour dans le ciel accrochée à presque rien. Ses connaissances actuelles lui permettraient tout à fait d'obtenir ses examens sans qu'elle n'ait à chercher plus loin. A l'occasion, elle poserait la question à Hecate mais ça s'arrêterait là. Astride commençait à se rendre compte de qu'elle ignorait plein de choses de sa meilleure amie et cette constatation ne lui plaisait pas plus que ça.

" Non, nous sommes "Au Levant", c'est près de Times Square. C'est assez pratique pour aller visiter les environs du coup... "

Heureusement qu'Hecate avait pris les devants, il lui aurait été bien impossible de savoir quel était le nom de l'hôtel. Elle avait l'habitude de se balader en permanence avec la réservation de l'hôtel puisqu'elle avait une fâcheuse tendance à oublier l'adresse et le nom du dit hôtel ce qui était loin de la rassurer. Elle n'aurait pas eu l'air très doué si elle avait dû ressortir cette petite feuille avec toutes les indications qu'elle avait pu noter dessus. Pourtant, en temps normal elle avait plutôt une bonne mémoire. Les cours qu'elle apprenait restaient gravés dans sa mémoire sans qu'elle ait beaucoup d'efforts à fournir, mais dès qu'il s'agissait d'une carte, d'un itinéraire ou de toute autre chose qui pourrait l'aider à se repérer quelque part, sa tête avait beaucoup de mal à assimiler toutes les informations. Comme quoi, on ne pouvait pas être douée dans tous les domaines. Enfin, Astride n'avait jamais eu la prétention de l'être, elle était la première ravie de ses excellents résultats scolaires mais savait qu'elle ne les devait qu'à la masse de travail importante qu'elle fournissait au quotidien. Si jamais elle décidait d'arrêter de travailler que se passerait-il ? Elle se retrouverait probablement dernière de sa classe, elle ne comprendrait plus jamais rien et serait complètement larguée lorsqu'elle serait en cours. De toute façon, la poufsouffle n'avait pas du tout l'intention d'essayer. Il y avait trop de choses en jeu pour qu'elle puisse se laisser aller à faire des petites expériences comme celle-ci. Ça ne lui apporterait rien de bon dans sa vie future qu'elle préparait avec application depuis son entrée à l'école. Il lui était inconcevable de tout gâcher alors qu'elle se retrouvait si près du but. Il n'était pas temps qu'elle se pose autant de questions, bavarder lui serait bien plus bénéfique que réfléchir dans le cas présent.

« On a quand même réussi à se perdre des dizaines de fois dans le quartier. On peut tourner en rond pendant un bout de temps autour de l'hôtel sans réussir à le localiser, on est pas très douées pour l'orientation. »

Amara était peut-être plus douée qu'elle dans ce domaine ? Elle semblait connaître la ville comme sa poche et y être déjà venue plusieurs fois avant celle-ci. Peut-être aurait-elle de bons conseils à leur donner pour qu'elles arrêtent de se perdre à chacune de leurs sorties ? En parlant de ça, la jeune fille n'avait pas du tout regardé le trajet emprunté pour se rendre au restaurant et il était inutile de demander à Hecate si elle avait pensé à le faire de son côté. Sa meilleure amie avait tout un tas de qualités mais elle semblait bien incapable de se repérer de New-York. Depuis leur arrivée, elle semblait avoir un peu de mal à prendre des décisions et à vraiment analyser toute situation à tête reposée. Peut-être qu'être loin de chez elle la stressait encore plus que d'habitude finalement ? Pourtant, le reste du temps, elle n'avait aucun problème pour s'intégrer et profiter des moments qu'elles avaient à passer en ville, mais Astride savait que le jour où elles devraient se séparer sa meilleure amie se retrouverait complètement perdue. C'était peut-être parce qu'elle avait eu la mauvaise idée de lui parler de cette histoire de téléphone ? Après tout, c'était tout à fait possible. Hecate avait eu l'air de paniquer totalement lorsqu'elle lui avait dit qu'il était utile de savoir s'en servir au cas-où elles se perdraient dans la ville. Bien entendu, elle n'envisageait pas un seul instant qu'elles puissent réellement se perdre, mais il valait mieux prévenir que guérir, non ? En attendant, elle était plutôt fière de sa meilleure amie qui s'abstenait de lancer des regards affolés à Ryan toutes les cinq secondes. Pourtant, le serpentard n'inspirait pas franchement confiance, et son attitude ne semblait pas destinée à évoluer plus que ça. Le repas promettait d'être particulièrement agréable s'il ne se déridait pas un minimum.

''Mais non voyons ! Gâtez-vous ! Je paye, je vous invite voyons! Je prendrai votre spécialité, s'il vous plaît.''

Astride lança un regard gêné à Amara tout en essayant de sourire sans pour autant y parvenir. La situation était affreusement désavantageuse, et elle n'était pas sûre de pouvoir finir le déjeuner sans se retrouver cachée sous la table pour dissimuler sa honte. Pourtant, il n'y avait pas de quoi se sentir mal, la serdaigle semblait très gentille, elle n'avait pas essayé de les regarder de haut. Visiblement, elle n'allait pas se moquer non plus, il fallait donc qu'elles se détendent un peu, arrêtent de voir le mal partout et profitent de ce moment passé avec deux autres élèves qu'elles reverraient probablement dès leur retour à l'école. Enfin, Astride trouvait quand même bizarre de se faire inviter par une fille qu'elle venait à peine de rencontrer. C'était plutôt gentil de sa part mais légèrement... Étrange ? Jamais elle n'aurait pu imaginer que quelqu'un lui adresserait la parole en plein milieu d'une ville immense où elle ne connaissait personne, tout ça pour lui proposer un repas dans un restaurant qui ressemblait plus à un Palace qu'à un restaurant d'ailleurs. La jeune fille aurait presque préféré qu'ils s'arrêtent à un fast-food pour manger un simple hamburger, ça aurait été quand même beaucoup plus simple et beaucoup plus convivial que ce repas. Pour le moment, il y avait fort à parier que l'ambiance risquait d'être nettement plus tendue qu'ils n'auraient osé l'espérer. C'était un peu dommage tout de même, Amara semblait être une fille adorable, géniale, pleine de bonne volonté, elle semblait faire beaucoup d'efforts pour qu'ils passent tous un super bon moment. Pour le moment, ça semblait légèrement compromis, mais il n'y avait aucune raison pour que ça ne s'améliore pas.

" Ce n'est pas du tout un problème de... enfin, c'est très gentil, merci beaucoup mais... Je resterais toutefois sur cette salade, s'il vous plait. Au fait, tout à l'heure tu parlais des villes d'Europe... tu es donc allée en Grèce? "

Comme prévu, Hecate semblait affreusement mal à l'aise, ce qui était tout à fait normal. Astride n'aurait probablement pas fait mieux si elle avait été à sa place et elle savait pertinemment qu'elle non plus ne parviendrait pas à renoncer à la salade simplement parce qu'elle n'aurait pas le cran de prendre quelque chose de plus cher sous prétexte qu'elle était invitée. Ce n'était pas une assez bonne raison de toute façon. Au pire, elles pourraient acheter un paquet de chips ou d'autres trucs à grignoter pour avoir quelque chose dans le ventre lorsqu'elles iraient se coucher. Pour le moment, le serveur était toujours là, attendant bien sagement qu'elle daigne se décider. Astride aurait aimé pouvoir faire usage de sa baguette à cet instant précis histoire de creuser un petit trou dans le sol pour qu'elle puisse s'y dissimuler tranquillement afin qu'ils oublient totalement sa présence et se concentrent sur toute autre chose. La poufsouffle avait du mal à envisager une autre alternative et n'en avait d'ailleurs pas franchement envie. Il fallait qu'elle sorte d'ici, c'était le meilleur moyen d'en finir rapidement avec toute cette tension qu'elle parvenait facilement à ressentir. Mais elle ne pouvait pas, elle n'en avait vraiment envie de toute façon, pour son petit cœur dont les battements accéléraient de plus en plus c'était certainement le bon moyen de se sentir mieux, mais elle ne voulait pas avoir l'air d'être malpolie devant la si gentille Amara. Aussi finit-elle par se tourner avant tout vers le serveur, essayant de rassembler le peu de contenance qu'elle possédait encore. Une chose était sûre, elle ne ferait pas carrière dans le cinéma, elle était une très, très mauvaise actrice.

« Je prendrais la même chose. »

La jeune fille se hâta de replonger la tête vers son menu, comme si ça pouvait l'aider à ce qu'on ne l'aperçoive pas. Cette attitude était sans doute un peu ridicule, mais Astride ne voulait pas prendre le risque de virer au rouge tomate, pas maintenant.

" Non, nous sommes "Au Levant", c'est près de Times Square. C'est assez pratique pour aller visiter les environs du coup... "

Amara ne connaissait pas. En fait, elle n'avait pas fait de grandes recherches au sujet de ses vacances car elle avait seulement cherché les meilleures offres que quelqu'un pouvait lui conseiller. Elle avait dit qu'elle voulait passer des vacances dans le luxe et qu'elle voulait aussi magasiner du coup. Le Serdaigle avait vite reçu une petite liste d'hôtels les plus luxueux et des meilleurs restaurants de l'île de Manhattan. Il y avait aussi la liste complète tout New York mais Amara avait peur de s'aventurer ainsi dans les autres parties de la métropole. Il y avait pleins de rumeurs qui circulaient au sujet du Bronx, du Queens et des autres parties à l'extérieur de New York. Et comme on dis, derrière les rumeurs, il y avait toujours une once de vérité. Alors Amara, sans prendre aucun risque, avait tout simplement décidé de passer son séjour dans cette île de luxe. En plus c'était si beau. Tous ces grands bâtiments qu'on appelle des ''gratte-ciels''. Ils étaient vraiment énormes. Il y en avait aussi en Europe mais pas aussi grands qu'en Amérique. Les États-Unis d'Amériques, les états de la démesure. Tout était grand dans ce pays réuni. C'était si différent de l'Europe. Avec la mentalité Européenne, il devrait y avoir environ 50 pays à la place d'un seul. Le seul pays visité d'Amara qui était plus grand, ce fut la Russie. Le plus grand pays du monde disait-on, suivi pa le Canada. Tellement grande la Russie qu'elle débordait sur l'autre continent. Ils auraient quand même pu faire deux pays. Deux cultures. La Russie était peut-être grande mais il n'y avait presque rien là. La seule ville visitée par Amara fut Moscou et c'était bien beau mais pas très intéressant. En plus, les russes faisaient peur. Dans le nord, il n'y avait rien d'autre que de la neige, même l'été! Aucun besoin de dire qu'il n'y avait aucune trace de vie. Sûrement que quelques perdus y étaient mais ça faisait quand même très peu de monde là.

« On a quand même réussi à se perdre des dizaines de fois dans le quartier. On peut tourner en rond pendant un bout de temps autour de l'hôtel sans réussir à le localiser, on est pas très douées pour l'orientation. »

Amara, pour sa part, se débrouillait assez bien. Ces filles devaient sans doute avoir des parents sorciers si elles ne savaient pas ce qu'étaient les cellulaires ''intelligents''. Ceux-ci étaient connus depuis plus d'une dizaine d'années par les moldus mais pas du tout pas les sorciers. On pouvait, en un clic, avoir la carte de New York avec notre emplacement dessus. Une chance que la grand-mère de la bleu et bronze s'était accoutumée aux moldus si non Amara se serait retrouvé dans la même situation que ses deux interlocutrices. Perdue, abandonnée, sans aucune ressource et ça, c'était triste. Elle pourrait peut-être dire son petit truc moldu aux deux autres. Elle avait essayé la veille d'expliquer à Ryan ce qu'était un cellulaire mais il n'avait pas vraiment eu l'air de comprendre. Alors, aussi pensé que fait, Amara sortit de sa poche son nouveau cellulaire que sa grand-mère lui avait offert afin de se retrouver à New York. La jeune Swann devait s'avouer qu'elle ne savait pas encore totalement comment ça fonctionnait, par exemple pour ''appeler''. Mais peu importait car tant que la petite carte de New York avec son emplacement s'affichait, plus elle se sentait en sécurité. En plus si elle avait un problème, elle n'avait rien d'autre à faire que de tout simplement appeler la sécurité moldue. Si ça s'aggravait, elle se laissa le droit d'utiliser sa baguette mais c'était bien évidemment à ses risques et périls qu'elle le fera. Une rencontre au ministère de la magie sous prétexte ''Azkaban'' ne la tentait pas. Surtout si ses parents se retrouvaient là. Avec un peu de chance ils étaient déjà morts mais c'était bien trop beau pour être vrai. En cliquant une seule fois la petite carte désirée s'afficha sur l'écran. Leur emplacement était clair et sur cette même carte il y avait la liste des restaurants proches, des hôtels et des services. Comme un hôpital par exemple. Malheureusement, ça n'affichait rien de magique car c'était une invention moldue. Il fallait s'y faire, combiner les deux mondes ensemble. Parce que sur la planète il y avait les deux différents types d'humains : sorciers, moldus. Les sorciers régnaient bien sûr mais les moldus les aidaient à régner en étant inférieurs. Sans moldus, les sorciers ne seraient supérieurs à personne.

''Regadez, ça c'est un cellulaire, ou téléphone, intelligent. Ici'' dit-elle en pointant l'écran du doigt et en le tournant vers Astride et Hécate ''c'est où nous sommes et autour, c'est la ville de New York. Plutôt sympa pour se retrouver, non?''

À la fin de sa phrase, Amara lança un sourire victorieux. Elle avait enfin réussi à expliquer un phénomène moldu et c'était même très bien tout ça. Cette soirée allait s'avérer moldue et sorcière en même temps. Moldue car Amara était bien décidé à comprendre le mode de vie de ceux-ci et en plus elle n'avait même pas sa baguette. Pas parce qu'elle l'avait oubliée mais bien parce que ça ne rentrait pas bien dans sa robe et ça faisait assez moche de se trimbaler dans les rues de New York avec un bout de bois dans ses mains. Elle n'avait évidemment pas une de ses grandes robes de bal mais bien une petite robe qui lui arrivait en haut des genoux, rouge, simple. Simple car il n'y avait aucun motif bien compliqué dessus, juste la couleur. Ce n'était pas non plus une de ces robes dont on ne savait même pas quel était le haut et quel était le bas. C'était une robe toute simple avec des brettelles. Amara avait aussi un collier assortit à ses boucles d'oreilles en vrai rubis. Elle avait ses cheveux attachés afin de mettre justement en valeur ces boucles d'oreilles. La jeune Swann n'avait pas prévu cette soirée alors elle n'avait pas mit une robe à paillettes, se contentant de celle-ci, toute simple.

« Tu me regardes ou quoi? Je vais prendre la même chose qu’elle… »

Ryan venait d'avoir une charmante discussion avec le serveur. Mais quel cirque était en train de faire son petit ami? Était-il vraiment en train de gâcher cette soirée. Amara lança un sourire désolé à Hécate et Astride. Ces deux pauvres filles n'avaient pas à subir les colères de Ryan. En faisant attention que personne ne le remarque, elle enfonça le talon de ses sandales dans le pied de Ryan. Cette douleur ne devra sans doute pas passer inaperçue car ses talons étaient hauts de dix centimètres et très, très pointus sur le bout. Mais la Serdaigle n'en afficha rien sur le visage. On n'aurait même pas dit qu'elle venait de bouger son pied. On aurait tout simplement dit qu'elle était bien restée, toute sage, avec les jambes au même endroit. En afficha un petit sourire innocent ainsi Ryan ne pourra même pas la blâmer. Peu importait sa réaction. Il pourrait toujours prétendre qu'un pitiponk était venu le mordre. Ça tenait quand même debout cette histoire.

« Enfin débarrassé. Impossible d’avoir la paix ici… »

Là c'en était trop. Amara lança un regard noir à Ryan mais après un fraction de seconde elle replongea son regard dans le menu. Elle ne voulait pas que les deux filles se questionnent sur ce qui s'était passer. L'anglaise allait faire toute une morale à son petit ami en arrivant à l'hôtel ce soir. Elle ne voudra aucunement à ce qu'il recommence. S'ils recroiseront quelqu'un d'autre, le Serpentard devra afficher une meilleure attitude. En même temps, Amara ne voulait pas non plus à ce que le vert et argent reste planté sur sa chaise à ne rien dire de la soirée. Savait-il ce que ça voulait dire de faire une bonne impression? Sans doute pas, non. Amara leva son regard et continua à afficher un petit sourire, assez pour ne pas avoir mal aux muscles des joues après autant de sourires. Elle déposa tout doucement le menu en face d'elle et le serveur arriva immédiatement pour le prendre. Ils ne pourraient jamais s'en débarrasser car pour avoir un meilleur service, il devrait y avoir un serveur à leur disponibilité et ce, en tout temps. En Amérique, le processus était un peu différent car en Europe, il y avait presque un serveur par client et ils restaient toujours en arrière du client et il y avait toutes sortes de règles à respecter avec les ustensiles. À la moindre petite erreur, on pouvait dire adieu à notre repas. Si on les croisait à la place de les laisser sur le bord de l'assiette, celle-ci était enlevée à la place d'être laissée sur la table. Amara avait connu ce genre d'expérience. Au moins tout le monde s'habillait comme il le fallait car il y avait de nombreuses règles à suivre. Le restaurant dans lequel ils étaient à ce moment là n'était pas aussi extrême. Ils avaient un serveur pas table et il ne restait pas en permanence derrière eux. Ainsi, ils pourraient discuter calmement sur la terrasse de trucs sorciers sans que les moldus ne s'en aperçoivent.

" Ce n'est pas du tout un problème de... enfin, c'est très gentil, merci beaucoup mais... Je resterais toutefois sur cette salade, s'il vous plaît. Au fait, tout à l'heure tu parlais des villes d'Europe... tu es donc allée en Grèce? "

La salade en entrée seulement bien sûr mais il ne fallait même pas la commander, elle venait toute seule. Comme par magie. Après avoir commandé un vrai repas, il fallait aussi dire ce qu'on voulait en entrée. La salade n'entrait pas dans la catégorie de ''vrai repas''. Ça rentrait plutôt dans la catégorie des entrées. Parce que bien sûr, la salade n'était pas affichée dans ce qu'on pouvait commander. Il y avait en entrée aussi la soupe et plein d'autres choses. Au moins, Hécate avait accepté le fait qu'Amara, en fait Ryan mais les deux autres ne le savaient pas, paye. C'était déjà un bon début. Cette soirée n'allait quand même pas mal virer. Parce que les deux filles en face d'elle avaient l'air plutôt nerveuses. Il n'y avait aucune raison... Ah oui, Ryan. Pourquoi avait-il donc fait en sorte de pourrir la soirée? Il aurait juste du être content car les deux sorcières en face de lui n'étaient pas des moldus. Qu'il remercie Salazar et que ça s'arrête là tout simplement. Mais que voulait-il de plus? Si c'était pour les impressionner qu'il avait fait tout ce cirque, et bien ça n'avait pas du tout marcher. Après avoir dit qu'il était à Serpentard, les deux sorciers avaient commencé à prendre peur et maintenant elles avaient toujours peur. Amara s'était empêchée de dire qu'il était un ''gentil Serpentard''. Ça aurait faire beaucoup trop bizarre à son goût.

''Oui, bien sûr! C'est tellement beau! Je suis allée à Athènes et j'ai visité le mont Olympe. C'est magnifique! J'ai aussi vu une autre montagne où seuls les hommes avaient le droit de monter. Bizarre ces habitudes moldues, non? Toi tu y es allée?''

Ce voyage en Grèce avait été si beau. Les grecs, dans les centres touristiques, parlaient le grec et l'anglais. Alors Amara leur avait demandé de lui apprendre quelques mots mais elle n'avait rien compris. Elle avait eu même de la misère à les répéter sur l'instant donc après tout ce temps, Amara s'en rappela que dalle. C'était toujours considéré comme du charabia aux yeux de la Serdaigle. Serdaigle... Pourquoi avait-elle atterri dans cette maison? Elle n'avait vraiment pas la brillance que possédaient les autres élèves de sa maison. Elle ne comprenait rien et elle ne suivait pas trop bien les cours. Mais en tout cas, elle avait au moins rencontré Eleanor dans cette maison, celle-ci était devenue sa meilleure amie et depuis, inséparables. Enfin, pendant ces vacances elles n'étaient pas ensemble mais au moins elles allaient se voir pendant l'école et avec un peu de chance même pendant les vacances de Noël, elles se verront.

« Je prendrais la même chose. »

Oh non... Astride avait embarqué dans le jeu d'Hécate. Amara fera en sorte que ce soit considéré comme une commande d'entrée. La bleu et bronze afficha son sourire si innocent, qu'on aurait cru y apercevoir un ange. C'était simple à faire lorsqu'elle voulait recevoir quelque chose venant de quelqu'un. C'était ainsi qu'elle manipulait maintenant qu'elle était en couple. Avant, célibataire, pour obtenir quelque chose d'un garçon, elle devait lui dire des beaux mots et faire semblant d'être intéressée. Maintenant, avec ce sourire, elle avait tout ce qu'elle voulait. Ça marchait difficilement sur les filles mais la plupart des garçon succombaient. C'était en fait, un peu comme sa petite arme secrète qu'elle garde toujours sur elle. Une chance que la nature était généreuse avec elle car en plus elle était jolie. Intelligente mais pas studieuse. Si elle voulait s'y mettre elle le pourra mais elle ne le faisait pas car cela ne lui servait strictement à rien.

''Oui, oui. Je comprends, en entrée. Mais il faut aussi dire le plat principal parce qu'ici, ça prend beaucoup de temps préparer.''

~Tout le monde sembla n'avoir rien tenté afin de sauver le pauvre serveur qui faisait son travail, se faire insulter par Ryan ou plutôt, lui donner des ordres. Le serpent était-il trop terrible pour être confronté par Hecate ou Astride? Enfin bon... Son air bête avec le serveur semblait avoir mis du froid entre lui et les autres... Quand une douleur sévère transperça son pied tout à coup. Son visage de crispa de douleur et il eut presque crié : ''AIË!''... Mais il se força pour que rien ne paraisse. On aurait dit un bout pointu lui ayant frappé solidement le dessus du pied... Le serpent semblait avoir un doute de qui était la coupable... Ce n'est sûrement pas une de ces plantes carnivores qu'on pouvait étudier en Botanique... Oui... Cecily aurait ricané sur cet évènement, même qu’elle en aurait sûrement rajouté… Il jeta un coup d'oeil vers Amara et lui lança un regard noir qu'elle ne remarqua pas. Elle semblait faire comme si rien ne s'était passé. C'est sûr que c'est elle et impossible que ce soit Hecate ou Astride, l'une semble le craindre et l'autre, on ne sait pas encore. Peut-être la même chose. Enfin bon, on aurait dit qu'il avait mérité ce coup, c'est ce que dirait sa petite amie... Pourtant, le serveur moldu le mérite. Ryan n'aime pas attendre et ces idiots doivent bien faire leur boulot non? En plus, comment peut-on faire un tel travail? Ça doit être ennuyant à mourir faire des allées et retour puis servir des gens comme ça... C'est pour ça qu'ils sont issus d'une race complètement inférieur ces moldus. Si ignorants et si stupides... Hecate semblait mal à l’aise en disant :

" Ce n'est pas du tout un problème de... enfin, c'est très gentil, merci beaucoup mais... Je resterais toutefois sur cette salade, s'il vous plaît. Au fait, tout à l'heure tu parlais des villes d'Europe... tu es donc allée en Grèce? "

~Ryan avait écouté la moitié, préoccupé par son pied qui souffrait comme s’il l’avait plongé dans un chaudron bouillonnant. C’était à cause de lui, bien sûr, si elle se sentait mal à l’aise. Mais pourquoi s’en soucier? C’est mieux si elle le craint non? Le regard du serpent se figea dans les yeux de Hecate puis dans ceux de sa copine lorsqu’elle dit :

''Oui, bien sûr! C'est tellement beau! Je suis allée à Athènes et j'ai visité le mont Olympe. C'est magnifique! J'ai aussi vu une autre montagne où seuls les hommes avaient le droit de monter. Bizarre ces habitudes moldues, non? Toi tu y es allée?''

~Et là, la discussion tourne envers les endroits visités? Il va tenter de suivre même si ça ne l'intéresse guère... La Grèce… Ryan n’y a jamais mis les pieds mais voudrait bien. On disait que les yeux de Chimères de là-bas peuvent servir pour plusieurs potions. Le serpent en avait vu quelques-unes dans des livres de potions à l’école. Mais on en trouve très peu à l’école. Commençait-il à s’intéresser à leur discussion? En fait, il avait envie de demander, que ce soit à Amara ou à Hecate si les Chimères sont nombreuses là-bas. Et peut-être qu’en prime, il ne recevrait pas un autre coup de talon de Amara, ce truc dont Ryan ne va jamais, mais jamais comprendre comment elle fait pour marcher avec ça. Sans commentaire… Déjà que son pied le fait encore souffrir… Recevoir un autre coup le tuerait… Pauvre pied… Enfin bon… Ryan hésita s’il devait répondre. Astride semblait, on ne pouvait deviner, gênée ou un truc du genre, elle était cachée devant son menu en ce moment. Le jeune Quick ne saurait dire… Il regarda Hecate dans les yeux, de nouveau et se mit à parler d’un ton neutre :

« La Grèce… Ce doit être intéressant… Je n’ai jamais visité mais on dit que les Chimères sont… particulièrement intéressantes. Je n’ai que visité ce pays ici-même à quelques reprises mais pas New York. » Dit-il d’un ton légèrement sombre quand il dit le mot ''New York''.

~Avec ses parents, on l’avait obligé à revenir dans ce pays voir de la famille parfois. La famille Quick étant native d’une grande maison cachée parmi un quartier riche de moldu. Une maison ancienne ayant au moins 100 ans mais ça lui importe peu. Son manoir à Norfolk doit en avoir plus… Mais ce n’est pas intéressant… De plus, Ryan refusait de parler de l’évènement qui s’est produit quand il eut quatre ans dans une des ruelles de cette ville. Point final. Il ne sait présentement pas si les autres allaient ignorer ses propos étant donné qu’il s’est forcé afin de parler ‘’correctement’’ afin de ne pas recevoir un autre coup de talon dans le pied. Qu’importe si on lui répondait ou pas. Mais le serpent ne sait pas pourquoi mais il se méfie beaucoup plus de Astride que de Hecate. Elle n’a pratiquement rien dit hormis sa commande devant lui depuis qu’il eut annoncé qu’il est un Serpentard. Les craint-elle? Parce que il a une désagréable impression quand il la regarde, ne sait-il pas pourquoi… Enfin bon, pour lui, ce n’est pas grave qu’elle cherche à le fuir du regard, plus il y a de gens qui le craignent, mieux c’est. Comme cette idiote de Griffondor qu’est Wolsdorf qui le craint depuis que les deux se sont affrontés en duel. Ce serait encore plus drôle si on avait peur de lui uniquement par son regard… Mais ça reste à voir. Avec Amara à côté, il ne peut pas dire ce que bon lui semble puisque sinon, ça va très mal aller pour lui… Et ce n’est surtout pas ici qu’il faut que ça arrive…

''Oui, oui. Je comprends, en entrée. Mais il faut aussi dire le plat principal parce qu'ici, ça prend beaucoup de temps préparer.''

~Ryan ne répondit pas cette fois-ci. Il avait envie de dire : ‘’Je serais alors obligé de m’entretenir de nouveau avec cet idiot?’’ Mais il aurait reçu un autre coup sur le pied, gracieuseté de la Serdaigle. Une chance qu’il l’aime parce que sinon ça aurait pu se passer autrement. Il ne sait même pas quoi il va manger ce soir en plus… Il ne devait que patienter jusqu’à ce que le tout arrive et revoir le visage de ce mauvais serveur moldu… Ryan soupira et jeta un regard à sa petite amie…