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Entretien - PV Savannah
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Message(#) Sujet: Entretien - PV Savannah Entretien - PV Savannah EmptyMar 6 Nov - 10:42

Description de la salle de Cellule de Soutien

Le choix des meubles, des matières, des couleurs, mais également de la disposition des objets dans la salle avait été réfléchi pour obtenir une ambiance de détente et de bien-être. L’harmonie se devait être présente dans la salle. Tout élève entrant ici devait se sentir en sécurité et chez lui.

Les couleurs et les meubles avaient été associés pour que les élèves puissent ressentir les émotions recherchés par Avril et Magnus, les deux plus importantes émotions étant la paix et la spiritualité. C'était avec elles qu'une séance serait le plus efficace.

Paix : Les murs avaient été peints en couleur crème dans leur intégralité, si ce n'est une bande chocolat au lait qui les traversait à 80cm de hauteur. La salle était ainsi lumineuse et rassurante. La couleur crème rappelait directement la nature, la laine naturelle n'ayant reçu aucun traitement, aucune teinture. Quant à la chocolat, elle rappelait des souvenirs d'enfance avec un morceau de chocolat offert par les parents. Elles favorisaient la stabilité ce dont les élèves avaient très certainement besoin dans cette pièce et ce château. Après tout, s'ils venaient volontairement dans cette salle, c'était bien parce que leur vie était trop instable. Ils avaient besoin d'un repère, d'une sûreté. De plus, ces couleurs pouvaient se marier avec n'importe quelle autre couleur. Elles étaient parfaites comme base.
Un grand aquarium avec une cascade était disposé sur le mur dirigé vers le Nord. L'eau était source de vie. Sans, l'être vivant n'existerait pas. L'homme lui-même était composé à près de 80% d'eau. Elle était donc la meilleure image pour symboliser l'inconscience et la pureté. L'aquarium prenait une grande moitié du mur. Il avait été placé à même dans le mur, donnant l'impression qu'il flottait dans le vide. Les poissons présents à l'intérieur reflétaient de nombreuses couleurs. Il s’agissait de poissons marins plutôt que d’eau douce, sachant pertinemment que les couleurs vives des premiers seraient plus relaxantes pour les élèves que les couleurs sombres et fades des seconds. Il y avait cinq espèces de poissons différentes dans l'aquarium : trois veliferum jaunes et bleus, deux mandarins, trois poissons clowns, un dragonnet et deux cetoscarus bicolores. Les poissons nageaient gaiement dans l'eau, passant de corail rouge en corail jaune. La présence d'anémones et de roches vivantes agrémentait le tout, rendant l'ambiance aquatique fascinante. Un aquarophile venait une fois par semaine pour l’entretenir.
Une odeur de vanille s'installait dans la pièce. Si elle aidait à remonter des souvenirs d'enfance, elle aussi, il avait été prouvé qu'elle permettait également d'augmenter le comportement altruiste des personnes sentant son odeur. Plus apaisés, ces derniers rendraient trois fois plus de services qu’habituellement.

Spiritualité : Cette émotion était plus facilement atteinte avec du violet. Un canapé trois places, mauve clair avec des coussins plus foncés, était placé au milieu de la pièce, dirigé vers l’Est. Cette couleur et cette direction favorisaient l'apaisement et la vérité. Cela permettait de mettre les élèves le plus à l’aise possible et le plus en sécurité possible afin qu'ils puissent se livrer à la demoiselle et à Magnus. Le violet faisait transparaître la protection.
Devant le canapé se trouvait une table basse en bois naturel. Cet élément faisait le lien entre la terre et le ciel. Il aidait au côté spirituel et permettait de s'exprimer plus facilement. Tout comme l'eau, il représente la vie. Mais plus que l'eau, il représente la force de vivre. Un arbre peut vivre des millénaires. Les espèces animales pouvaient apparaître, évoluer et disparaître tandis que l’arbre, lui, était toujours présent. Sur la table basse, deux bougies vertes étaient allumées. La flamme dansante attirait le regard. Elle formait des vagues dans l’air et se reflétait dans les pupilles de son public. Elle savait hypnotiser et détendre la personne qui lui faisait face. Le feu était un élément mystérieux. Il était si compliqué de le comprendre qu’il donnait envie de se livrer pour combler cette incompréhension. Il aidait au dialogue ce qui favorisait le travail de la jeune fille.

Un second canapé, de couleur vert pomme, avait été mis face au premier. Cette couleur rajoutait ainsi un peu d’enthousiasme à la salle. Des grandes plantes vertes avaient été disposées dans les coins de la salle pour casser les angles saillants et rappeler, de nouveau, la nature et le calme. Des tableaux avaient également été accrochés. Il s’agissait de paysages verts, provenant essentiellement de forêts tropicales. Sur l’un des tableaux, on pouvait même voir une panthère endormie sur une branche. Parfois, elle ouvrait un œil pour vérifier son environnement avant de se rendormir. D’autre fois, elle se levait sur la branche pour s’étirer. Rarement, elle descendait de son arbre et disparaissait du paysage, sans doute pour chasser et se nourrir. Elle revenait toujours au bout de deux heures, remontait dans son arbre et se recoucher une fois qu’elle s’était assurée que son environnement était sûr.
Un tapis à poils longs noir venait agrémentait la salle. Il était placé sous la table basse et les deux canapés. Il venait casser le tout et rendait la pièce plus harmonieuse.
Des biscuits secs et un set de thé se trouvaient sur la table basse. Ainsi, tous les sens avaient été mis en éveil ici : odeur de vanille, touché du tapis, son de l'aquarium, vue des couleurs et enfin goût des biscuits.

Finalement, un présentoir rempli de brochures se trouvait près de la porte. Il comportait des sujets importants à aborder pour les jeunes venant ici : dépression, maltraitance, angoisse mais également orientation scolaire et sexe. L'adolescence étant l'âge critique, les jeunes se cherchaient encore et, parfois, ne souhaitaient pas entendre de la part d'un adulte des conseils. Les brochures étaient là pour répondre aux questions non posées et les aider à mieux se placer dans ce monde des sorciers.


---------------------------------------------


Avril avait donné rendez-vous à la jeune Savannah. D'après ce qu'elle et ses médecins lui avaient dis, la jeune fille n'allait pas bien, étant même rentrée dans une dépression profonde. Elle semblait pour autant remonter la pente puisqu'avait demandé à revenir à Poudlard. C'était un signe, selon la jeune étudiante, qu'elle reprenait de la motivation et se projetait de nouveau dans le futur. Elle était donc sur une bonne pente, il ne fallait pas la laisser tomber à ce moment-là. La cracmole lui avait proposé de la voir deux fois par semaine, ce qui leur permettrait de mettre en place une relation de confiance qui serait nécessaire pour l'aider.
Jusque maintenant, Avril n'avait pas forcément eu beaucoup d'élèves qui venaient se confier et chercher de l'aide. Cette année, pour autant, elle en avait déjà eu deux fois plus en trois mois qu'en six mois de l'année passée. Les jeunes commençaient à se détendre par rapport aux événements et commençaient à accepter une main tendue dans leur direction. Elle avait encore reçu, la veille, une lettre de Gretel qui était également prête à lui parler. Comme quoi, le temps faisait beaucoup dans le travail.
Ici, avec Savannah, il s'agissait pour autant d'un tout autre type de demande. Si Avril avait l'habitude de travailler avec des élèves volontaires, ce n'était pas réellement le cas de la jeune verte et argent. Bien sûr, c'était elle qui avait demandé à être suivie par Avril mais elle n'avait pas eu le choix de proposer ce suivi afin de revenir au sein du château. En ce qui concernait l'étudiante, elle estimait qu'un retour à l'école serait un plus pour la jeune élève. Une dépression ne pouvait pas se régler entre quatre murs avec les mêmes têtes quotidiennes qui nous jugent. Elle devait être entourée de ses amis, de sa famille et devait avoir un but comme les cours qui lui demanderaient du temps. Pour autant, elle ne devait pas non plus crouler sous le travail au risque de remonter le stress des examens et des devoirs et donc d'aggraver sa situation. Il y avait donc un équilibre à trouver et Avril serait là pour l'aider à le mettre en place.

Cela faisait donc quelques jours qu'Avril potassait à fond sur la dépression. Elle avait eu plusieurs cours sur les trois dernières années dessus puisqu'il s'agissait d'une cause majeure de consultation en psychologie. Ayant tout regroupé pour plus de facilité, elle avait donc relu encore et encore tout ce qu'elle avait appris sur cette maladie chronique, se créer un chemin pour parvenir à aider l'intéressée à sortir de là et, surtout, à ne pas rechuter. Elle s'était déjà fait une liste des questions qu'elle souhaitait poser d'ors et déjà à Savannah.

Avril avait laissé la porte de la Cellule de Soutien ouverte, permettant donc à l'élève d'entrer directement. Elle ne dut pas attendre bien longtemps pour apercevoir sa silhouette à l'entrée de la pièce et c'est donc avec un sourire que la cracmole l'accueillie.

Bonjour Savannah. Entre, je t'en prie ! Tu peux poser tes affaires ici.

Elle présenta un porte-manteau qui était prêt à jouer son rôle, se tortillant d'impatience dans l'attente du manteau et du sac de l'élève.

Installe-toi, je t'en prie. Tu as passé une bonne journée ?

C'était plus fort qu'elle, Avril avait toujours eu besoin de commencer par parler d'un sujet banal avant d'entrer dans le vif du sujet. Mais si les précédents élèves qui s'étaient présentés à elle avaient eu droit à une discussion banale pendant plusieurs minutes avant qu'elle ne s'intéresse vraiment à leur problème, Savannah n'aurait pas ce loisir. Après tout, la jeune fille avait déjà connu plusieurs psychologues et savait donc dans quoi elle s'engageait. Avril allait donc, dès le départ, prendre le taureau par les cornes et engager la conversation sur ce qui posait problème à la jeune fille.
Elle lui présenta les biscuits sur la table basse, l'invitant ainsi à se servir.

Tu veux boire quelque chose ? Du thé ou tisane, du jus de fruit, tout simplement de l'eau ?

Servant la demoiselle puis se préparant une tisane au jasmin, Avril finit par s'installer à son tour dans le canapé.

Alors, comment s'est passé ta première semaine ici ? Tu as retrouvé tes amis, tes frère et soeur ? Ca n'a pas été trop dur de reprendre les cours en plein milieu, tu as su récupérer ceux que tu avais raté ?

Avril lui avait laissé le temps de se réadapter à l'école avant de la voir. Elle lui avait permis une semaine de "pause" et estimait que c'est ce qu'il fallait pour se réapproprier un lieu délaissé quelques temps. Elle posa sa tasse encore trop chaude sur la table pour finir par lui dire :

Alors, j'ai pas mal discuté avec tes médecins. Ils m'ont expliqué beaucoup de choses mais j'ai encore quelques petites questions, disons un peu anodines avant de vraiment entrer dans le vif du sujet. Ca me permettra de connaitre vraiment bien ton environnement et de savoir s'il y a des choses qu'on pourra changer ensemble là dedans pour t'aider à trouver un équilibre sain dans ta vie. Ca va ?

Elle lui offrit un nouveau sourire, confiante. Elle savait que Savannah avait vu multiples médecins et sans doute lui avaient-ils déjà posé les questions qu'elle s'apprêter à lui poser. Mais la dépression était une maladie tellement multifactorielle qu'il fallait tout envisager pour réussir à s'en sortir et, surtout, pour ne pas rechuter.
Alors, prête petite élève ?


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Message(#) Sujet: Re: Entretien - PV Savannah Entretien - PV Savannah EmptyMer 7 Nov - 19:54


Avril & Savannah

Entretien
Est-ce normal d’être stressée pour mon premier rendez-vous avec la psychologue de l’école ? Je ne crois pas, non parce qu’elle est là pour m’aider, mais alors que je parcours les couloirs vers le bureau de la jeune femme, je ne peux m’empêcher d’angoisser un peu. Et si elle trouve que je vais mal ? Et si elle demande à ce que je sois envoyée à Sainte Mangouste ? Et si elle décide que je ne serais jamais apte à reprendre une scolarité normale ? Je vais mieux, c’est vrai, mais je n’ai pas pour autant retrouvé la Savannah d’avant. Les idées noires ne sont plus aussi fréquentes qu’avant mais parfois j’ai l’impression d’avancer sans trop me poser de questions, juste parce que c’est ce que je dois faire. J’ai conscience que ce sont de toutes ces choses-là dont je vais devoir parler à la psychologue et je ne suis pas sûre d’en être tout à fait capable tant j’ai peur de son jugement. Toutefois, pour l’avoir rencontrée cet été, je sais qu’elle est souriante, bienveillante, qu’elle est totalement le genre de personne en qui je peux avoir confiance dès le premier regard. J’espère simplement que je ne me trompe pas. Dès que j’arrive dans la pièce, mademoiselle June m’accueille avec bonne humeur et je me sens d’un seul coup plus à l’aise, je pose mes affaires à l’endroit indiqué avant de la saluer. « Bonjour mademoiselle June, merci encore de me recevoir. » Ce n’est pas une simple formule de politesse, je suis véritablement ravie qu’elle ait accepté ce rôle que je lui ai donné, sans cela je ne serais encore à l’hôpital car mes médecins ne m’auraient jamais permis de revenir. On peut donc dire que dans tout ce malheur, je suis plutôt chanceuse, j’ai l’impression d’avoir enfin une main tendue vers moi et c’est une véritable bouffée d’oxygène. La première question est simple alors je me sens encore un peu mieux lorsqu’elle me la pose. Je prends place sur un canapé moelleux et admire l’aquarium au fond de la pièce avant de me tourner de nouveau vers mon interlocutrice. « Longue mais enrichissante, je n’irais pas jusqu’à dire que je suis heureuse de me rendre en cours, mais c’est franchement mieux que l’hôpital et puis je commence à avoir bien rattrapé mon retard donc je me sens moins perdue. » Je parle, peut-être un peu trop, mais je sais aussi que je suis là pour ça alors je me laisse un peu aller. Il y a tellement longtemps que je n’ai pas parlé à quelqu’un. « Et vous, comment était votre journée ? » Je sais qu’on est pas là pour qu’elle me parle d’elle mais pour moi une conversation ne peut pas être tout le temps unilatérale, j’ai besoin d’instaurer le dialogue mais elle n’est pas obligée d’entrer dans les détails. Je prends un biscuit qu’elle me tend et mord voracement dedans, bien plus à l’aise que je m’attendais à l’être. Cependant, je secoue la tête lorsqu’elle me propose à boire, ne souhaitant pas abuser de son hospitalité. « Ca ira, je vous remercie, je vous demanderais peut-être un verre d’eau si j’ai la gorge sèche d’avoir trop parlé mais pour le moment je n’ai pas soif. » Et puis me connaissant, si je m’enfile une énorme tisane, je vais avoir envie de faire pipi en dix secondes. Ce serait embêtant.

Après ces présentations polies, ma nouvelle psychologue commence à entrer dans le vif du sujet ce qui ne me surprend pas. Les séances ne sont pas interminables et il faut bien commencer quelque part. Nous ne nous connaissons pas beaucoup toutes les deux et il va lui falloir dialoguer avec moi pour parvenir à me cerner et adapter le traitement psychologique qu’elle va avoir avec moi. Alors il faut que je sois la plus honnête possible et après seulement deux minutes passées en compagnie de la jeune femme, je me sens bien et me décide à être transparente avec elle. Au pire, si je me trompe et que ça me renvoie à l’hôpital, je trouverais toujours un moyen de m’en échapper. « J’ai retrouvé ma sœur et mon frère, oui, mais autant Avalon, ma sœur jumelle, était contente de me voir, autant pour Brooklyn c’était un peu plus froid… Je ne sais pas s’il m’en veut d’être partie à l’hôpital ou s’il a d’autres problèmes mais je m’attendais à ce qu’il soit content de me voir. » C’est la vérité, j’ai été vraiment déçue de l’attitude de Brooklyn à mon égard, le pire, c’est qu’il le sait, et il n’a rien fait pour changer les choses. « Pour ce qui est de mes amis, je n’en ai plus vraiment et comme je ne fais plus partie de l’équipe de Quidditch, je suis un peu désœuvrée parfois mais ça me permet de prendre le temps de rattraper tous mes cours. » Je me rends compte en prononçant ces mots que tout cela sonne affreusement pathétique mais le pire c’est que c’est vrai. Il y a quelques temps, j’étais Capitaine, j’avais des amis, une famille unie, maintenant mon frère me tourne le dos, je rame en cours, je ne suis même plus membre de l’équipe. Un carnage. Et tout ça à cause de Blackman. « J’ai la chance d’avoir une sœur brillante qui m’aide à rattraper les cours alors je suis beaucoup moins larguée que ce que j’avais pu imaginer à la base, j’imagine que c’est un bon point, déjà. » Le seul, à dire vrai, et moi qui ne suis clairement pas une bosseuse trouve horrible de devoir se rabattre sur les devoirs pour ne pas se rendre compte que ma vie est devenue totalement creuse. Mademoiselle June m’explique comment va se dérouler la séance et me demande si cela me convient. En réalité, je ne sais pas ce qui me convient ou non mais c’est elle la professionnelle alors je préfère tout simplement la laisser gérer et faire les choses comme elle l’entend, si c’est comme ça qu’elle pourra m’aider à aller de l’avant, alors ça vaut le coup d’essayer. « C’est très bien, vous pouvez me poser toutes les questions que vous voulez. » Et je suis sincère, que ça me fasse plaisir ou non, j’ai besoin d’aide.

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Message(#) Sujet: Re: Entretien - PV Savannah Entretien - PV Savannah EmptyMer 14 Nov - 12:18

Le sourire de Savannah fit du bien à Avril. Il faut dire qu'elle n'avait pas souvent un sourire aussi sincère dans cette pièce. La plupart des élèves qui venaient ici étaient tendus, méfiants et préféraient garder leurs distances avec la cracmole, même si leur présence était de leur propre volonté. Savannah, en revanche, semblait presque avoir du plaisir à se retrouver ici. Avril en fut contente, la séance n'allait pas se dérouler de la même façon qu'avec les autres et il s'agissait d'un nouveau défi pour elle, d'une nouvelle aventure. Elle en était même excitée. Lorsqu'elle avait rencontré la serpentard durant l'été à BeauxBâtons, elle avait bien vu que la jeune fille était distante, ne parlant que peu avec les filles du dortoir et ne s'imposant pas. Elle avait été la plus discrète du groupe ce que, quelque part, Avril avait apprécié. Il faut dire qu'entre la petite princesse qui avait ses petites crises et la pin-up rouge qui voulait absolument sortir, avoir une jeune fille qui restait calme et acceptait sans broncher le contact qu'Avril avait tenté de mettre en place lui avait fait plaisir.

Appelle-moi Avril, on est entre nous ici.

Un nouveau sourire sur les lèvres, l'étudiante avait encore du mal à se faire appeler Mademoiselle June par les élèves. Il y a encore peu de temps, elle avait le même âge qu'eux tout en travaillant ici. Elle savait qu'une "hiérarchie" était en place mais ce n'était pas pour autant qu'elle appréciait qu'on l'appelle ici, créant une barrière imaginaire entre elle et les élèves. En l'appelant par son prénom, les jeunes se sentaient plus proches d'elle et avaient donc plus de facilités à lui parler et à se confier. Du moins était-ce ce qu'Avril espérait. La jeune femme se prépara donc sa tisane avant de s'installer sur le canapé, acquiesçant lorsque l'élève lui refusa à boire.

Je suis contente que tes médecins aient accepté que tu sortes de là-bas. Je sais que ce n'est jamais gai un hôpital. C'est bien quand on est vraiment dans le bas-fond mais une fois qu'on commence à remonter la pente, il vaut mieux changer de paysage et reprendre le courant de sa vie. J'avoue que j'ai dû me battre un peu pour donner mon point de vue, surtout qu'ils ont eu du mal à se dire qu'ils allaient te confier à une étudiante pas encore diplômée mais VaatiVidya a appuyé ma demande donc c'est mieux passé. Enfin, dans tous les cas, rebienvenue ici !

Il était normal, après tout, que les médecins de Savannah aient eu de la méfiance envers elle. Avril avait encore deux années devant elle avant d'être diplômée. Ils allaient confier une jeune fille en pleine dépression à une étudiante, ce n'était pas forcément facile à accepter. Heureusement que Magnus était connu dans le milieu, il avait expliqué qu'il superviserait le travail de la cracmole, intervenant s'il voyait que ça n'allait pas sur un bon chemin. Avril était ici en stage, elle était de toute façon supervisée par le professeur. Pour autant, elle adorait avoir la jeune élève sous sa tutelle, elle sentait une énorme responsabilité sur ses épaules et espérait progresser à grands pas en travaillant avec elle.

Et bien ça a été une journée plutôt calme aujourd'hui. Je n'ai pas eu beaucoup de travail mais j'avoue que je ne vais pas trop m'en plaindre, je n'ai pas eu l'impression de souffler beaucoup ces derniers temps. J'en ai donc profité pour aller à Pré-au-Lard, j'avais quelques fringues à racheter.

Elle lui fit un petit clin d'oeil, comme pour lui dire qu'il valait mieux qu'elles gardent ça entre elles. Normalement, Avril n'était pas censée sortir en semaine, elle avait un stage à réaliser. Heureusement qu'elle était plutôt libre ici, elle se permettait de travailler un peu comme elle le souhaitait. Elle avait, bien sûr, des devoirs à renvoyer régulièrement à sa faculté pour leur montrer qu'elle ne les oubliait pas, se tenait à jour dans les dossiers des élèves et travaillait sur les jeunes qu'elle suivait mais si elle réalisait son travail en temps et en heure, Magnus et Ombellyne n'étaient pas vraiment sur son dos pour vérifier qu'elle réalisait bien ses "heures".
L'étudiante demanda finalement à la jeune fille son ressenti face à sa rentrée tardive dans le château. Il ne fallut pas longtemps pour qu'Avril comprenne que si Avalon n'était pas présente ici, Savannah était seule : mauvais point pour la dépression. Elle sentait combien la jeune fille était blessée de l'attitude de son frère, frère qu'Avril avait obervé depuis son arrivée ici et depuis qu'elle avait lu son dossier. Elle avait été touchée par son histoire et, clairement, s'il y en avait bien un qui avait besoin d'aide, c'était bien lui. C'était dommage qu'il ne se manifeste pas auprès d'elle. Maintenant, il se détournait de sa soeur, se rendant encore plus solitaire qu'il ne l'était déjà. Cela jouait sur lui mais également sur la jeune Caldwell qui avait espéré un autre accueil à son retour dans le château. Cette dernière se reposait entièrement sur sa jumelle et c'était un jeu dangereux pour elle. Il fallait qu'elle retrouve d'autres personnes, qu'elle sorte de cette bulle entre elles deux.

Ta soeur doit vraiment être contente de te retrouver oui ! Mais c'est sûr que c'est dommage que ton frère t'ait tourné le dos. Ca se passait bien entre vous deux avant que tu n'ailles à l'hôpital ? Tu n'as pas pu lui demander ce qu'il te reprochait ? Il faudrait peut-être que tu te renseignes, histoire d'essayer de changer la donne et de pouvoir retrouver le lien que vous aviez tous les deux avant.

Rien ne valait la communication, surtout entre membres de la famille. Ce serait sans doute un dialogue difficile entre eux deux mais au moins la jeune fille serait fixée et saurait ce qui posait problèmes à son frère. Peut-être pourrait-elle alors travailler sur ce problème pour retrouver son frère.

Tu as d'autres passions que le Quidditch ? Peut-être que tu peux aussi trouver le temps de faire d'autres choses, explorer de nouvelles activités ?

Il fallait absolument que Savannah se trouve du temps pour des activités. Elle ne pouvait pas se contenter de rattraper ses cours. Reprendre les études était une bonne idée mais elle ne devait pas plonger entièrement dedans au risque de retrouver le stress de l'école. Il fallait qu'elle prenne soin d'elle et cela passait par réaliser des activités personnelles : sport, lecture, peinture, musique, ... Ensemble, elles pourraient trouver une nouvelle activité à la jeune fille. En tout cas Avril était bien là pour l'orienter vers les bons choix.
Elle fit un nouveau sourire à la jeune fille avant de sortir de son sac à main un parchemin. Elle avait rédigé un questionnaire et espérait que celui-ci oriente déjà la jeune étudiante vers la bonne direction. Elle avait basé le choix de ses questions sur le cours qu'elle avait relu, se rendant compte qu'il y avait déjà beaucoup de choses dans l'environnement direct de la demoiselle qui pouvait jouer sur sa dépression.

Alors voici un petit questionnaire. J'aimerai que tu y répondes avec sincérité, ça me fera une première base pour qu'on puisse trouver ensemble un environnement plus sain pour toi. Ce questionnaire est privé, j'ai déjà fait un serment de clause de confidentialité alors ce sera juste entre nous deux, les réponses que tu vas donner ne sortiront pas de cette salle. Je te laisse y répondre tranquillement, prends ton temps et n'hésite pas à me demander si tu as des questions.

Elle lui tendit le parchemin ainsi qu'une plume et de l'encre, attrapant par la suite son livre policier pour s'occuper le temps que la jeune fille y réponde.


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Message(#) Sujet: Re: Entretien - PV Savannah Entretien - PV Savannah EmptyMer 14 Nov - 19:59


Avril & Savannah

Entretien
Je sais que je vais avoir un peu de mal à employer le prénom de ma nouvelle thérapeute mais j’ai bien conscience que sa demande n’est pas anodine et a sans doute pour objectif de nous aider à créer une certaine proximité, ce qui me fait plaisir, d’ailleurs, j’aurais peut-être un peu l’impression d’avoir une amie sur qui compter même si Avril n’est pas mon amie et qu’il va falloir que je ne me montre pas trop familière si je ne veux pas être irrespectueuse. Mes parents m’ont toujours enseigné d’être polie et courtoise envers les adultes quelle que soit notre différence d’âge et même si Avril ne doit pas avoir tant d’années que ça de plus que moi, je tiens bien respecter cet enseignement. « D’accord Avril, je vais essayer. » Elle me tutoie et je me demande si je dois faire pareil mais je pense que oui, après tout, si elle veut qu’on soit sur le même pied d’égalité pour les prénoms, c’est valable aussi pour le tutoiement, j’imagine, et puis, je la tutoyais pendant les vacances, je n’aurais pas dû revenir en arrière sur ce point. Mais j’oublie vite ce petit contretemps car la conversation se lance de manière fluide et agréable si bien que je me sens tout de suite à l’aise en compagnie de la jeune femme. Je sais que je vais pouvoir me décharger de toutes mes émotions et repartir avec de bons conseils. C’est essentiel. « C’est vraiment gentil de t’être battue pour moi, si j’avais été seule à faire le forcing, les médecins n’auraient jamais accepté de me renvoyer à l’école et j’en avais vraiment besoin. Mes parents n’étaient pas trop pour non plus, je crois que s’ils l’avaient pu, ils m’auraient enroulé dans du coton et mis dans une petite pièce pour que je reste là jusqu’à ce que le monde aille mieux… Mais je préfère affronter la réalité parce que c’est ma réalité et que plus j’y serais confrontée et moins elle me paraitra insurmontable. » Je ne sais pas si j’ai raison ou tort de vouloir accepter cette réalité, peut-être devrais-je plutôt me battre pour un monde meilleur, mais je suis persuadée que l’un n’empêche pas l’autre. Je peux me battre tout en essayant d’évoluer de manière positive dans mon environnement tant que c’est le seul que le monde puisse m’offrir. En plus, cette année, les choses vont mieux à Poudlard, alors je vais peut-être enfin pouvoir guérir. Isidore et Spencer sont loin maintenant mais je ne veux pas que ma vie s’arrête aux deux personnes qui ont partagé ma vie pendant toutes ces années. J’ai besoin d’aller de l’avant et de reconstruire quelque chose de nouveau. Je peux y arriver, j’en suis certaine. « Et tu as trouvé ton bonheur à Pré-au-Lard ? » Je demande, en tiquant un peu sur le tutoiement même si j’essaie de ne pas le montrer. « Ce n’est pas vraiment la capital de la mode. » Même si je suis loin d’être très calée dans ce domaine, je sais bien que notre petit village est plutôt pauvre de ce côté-là.

Nous rentrons finalement dans la vif du sujet et je me mets à raconter ma vie sans filtre, parce que je suis là pour ça et que pour avancer je dois éviter les non-dits au maximum. Ce n’est pas un exercice facile mais pour l’instant ça va, je ne me sens pas trop mal, en tout cas moins mal que j’aurais pu l’imaginer et je ne vois aucun jugement dans le regard de ma psychologue ce qui me rassure beaucoup. Elle m’inspire confiance depuis le début et cette impression se renforce un peu plus au fur et à mesure que je me confie à elle. « Avalon était ravie, oui… Ça ne lui ressemble pas vraiment et j’ai déjà essayé de parler à Brooklyn mais en ce moment c’est un mur… Enfin, pour être tout à fait honnête avec vous, mon frère a toujours été un mur, mais c’est plus difficile à accepter en ce moment parce que j’ai besoin de lui. » Retrouver le lien que l’on avait avant… Ça me parait impossible mais en même temps, j’aimerais tellement que ça devienne une réalité. Mon frère me manque, le fait d’avoir l’impression d’être spéciale à ses yeux me manque et notre complicité me manque également. Mais d’un autre côté, je n’oublie pas ma rancœur. « Le Quidditch était toute ma vie… Vraiment toute ma vie, je ne fais pas grand-chose d’autre. Enfin si, je faisais de l’athlétisme à haut niveau quand j’étais enfant, avant d’entrer à Poudlard, et je continuais à courir régulièrement avant. Il faudrait que je reprenne mais je courais pour améliorer mes performances sur le terrain de Quidditch alors c’est dur de trouver la motivation. Je suis une compétitrice, vous savez, sans compétition, j’ai du mal à être aussi investie. Je fais aussi un peu dessin… Mais bon, ça aussi, j’ai un peu laissé tomber. » Est-ce un mal ? Je n’en suis pas sûre. Je n’ai pas dit que je ne prenais aucun plaisir à courir, mais j’aime avoir un objectif qui m’y pousse, ça m’aide largement à me surpasser. « Et pour être tout à fait honnête, je n’arrive pas à digérer mon éviction de l’équipe… Mon propre frère est à la tête de l’équipe à présent mais non seulement il ne m’a pas prévenue qu’il était devenu capitaine à ma place, mais en plus il n’a pas pensé une seule seconde à me garder une place parmi les joueurs et j’ai même dû lui réclamer le poste de remplaçante… Il ne se contente pas de me traiter comme une étrangère, il fait de moi une ennemie et je n’arrive pas à ne pas lui en vouloir. Je n’ai pas osé lui en parler encore… » Parce que je ne veux pas risquer de compromettre encore davantage nos liens qui sont pour le moment affreusement fragiles, pourtant je sais que je vais devoir le faire car cette rancœur ne disparaitra pas. Mon propre frère n’a eu aucun scrupule à me supprimer mes projets d’avenir, ce n’est pas normal. Mais je chasse ces sombres pensées de mon esprit et attrape le questionnaire qu’elle me tend. Le remplir me prend quelques minutes durant lesquelles je ne quitte pas la feuille des yeux, restant concentrée sur le travail que je dois accomplir. Cependant, je ne tarde pas à lui rendre la feuille, satisfaite d’avoir réussi à être complètement sincère tout au long des questions. « Voilà, si vous avez des questions, n’hésitez pas. » Pour certaines questions, je n'ai pas vraiment su quoi répondre de manière précise, pas par mauvaise volonté mais parce que je ne sais juste pas.

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Message(#) Sujet: Re: Entretien - PV Savannah Entretien - PV Savannah EmptyMar 27 Nov - 11:43

L'allusion de la jeune fille à ses parents fit sourire Avril. Savannah n'en parlait pas mal, elle admettait simplement qu'ils étaient en désaccord sur sa présence au château mais le ton de sa voix ne trahissait aucune amertume envers eux. Elle ne leur en voulait pas. C'était facile de faire parler la Serpentarde. Elle ne demandait que ça et ne cachait rien à l'étudiante qui trouvait enfin agréable d'avoir une séance pareille. Habituellement, même si elle travaillait sur le volontariat des élèves, elle devait tirer les vers du nez de ces derniers qui restaient fermer. La jeune fille, elle, parlait sans filtre, laissant libre cours à ses doutes, ses obstacles et ses peurs. Avril savait qu'elles pourraient donc avancer bien plus vite de cette façon.

Ah ces parents, toujours inquiets pour leurs enfants ! Ils cherchent avant tout à te protéger. Ils sont parfois un peu trop sur nous, je te l'accorde, mais ils cherchent avant tout à bien faire. Tu as de la chance d'avoir des parents qui se soucient de toi. C'et bien que tu leur ais tenu tête, tu donnes tes opinions, tes envies et c'est vraiment une bonne chose pour toi.

Elle l'étonnait de plus en plus, au fur et à mesure de la discussion. Si la jeune fille était tombée très bas dans la dépression, d'après ses médecins, elle avait vraiment la niack de s'en sortir et de remonter la pente. Elle était vraiment sur la bonne voie et Avril savait que ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne reprenne réellement du poil de la bête. L'élève avait déjà fait le plus gros du travail, il fallait maintenant brosser les poils dans le bon sens et continuer sur ce chemin. Evidemment, le risque de rechute était toujours présent mais Avril serait justement là pour lui éviter de tomber de nouveau. Du moins l'espérait-elle.

J'avais surtout besoin d'un pyjama, pour tout de te dire, et d'un ou deux pantalons. Pour la vie de tous les jours, Pré-au-Lard suffit. Sinon, on est bien d'accord que Londres reste le meilleur endroit pour faire du vrai shopping !

Sauf qu'Avril ne pouvait pas se rendre à Londres tous les jours. Ca lui manquait, parfois, de sortir de sa fac pour faire trois rues et trouver les plus grandes boutiques de shopping de Londres. Mais elle avait fait son choix, Poudlard était sa maison, Londres était ses vacances et son petit plus. Elle s'y rendait dès qu'elle pouvait, elle n'avait pas non plus à se plaindre.
Les deux filles finirent par parler de la rentrée de Savannah au château et de son retour parmi sa famille et ses amis. Brooklyn était un véritable problème pour la jeune élève qui était désolée de ne pas retrouver le frère qu'elle aimait tant. Il y avait un véritable blocage entre eux deux et cela attristait la jeune fille qui ne comprenait pas le comportement de son frère. Pour que Savannah aille mieux, il fallait rétablir le lien entre eux deux. Cela n'allait pas être une tâche facile mais il était important de la réaliser. Un instant, Avril songea à parler à Brooklyn. Sauf que c'était à la jeune fille de réaliser cette étape. Elle allait peut-être apprendre des choses sur elle qui allait lui permettre de changer ou de comprendre certains aspects de sa vie. C'était à elle d'affronter son frère, pas à Avril de s'immiscer dans leur relation.

Peut-être a-t-il également besoin de toi. Tu as certes besoin de le retrouver, de t'appuyer sur lui. Mais ne penses-tu pas qu'il a lui-même besoin de toi, de celle qu'il a toujours connu ? Il est peut-être déstabilise de te savoir différente. Quelle était votre relation avant, à quel point étiez-vous proches ? Aviez-vous des secrets l'un envers l'autre ou, au contraire vous vous disiez tout ? Est-ce que vous vous cachiez mutuellement vos sentiments, vos émotions ou est-ce qu'il t'a déjà vu pleurer, est-ce que tu as déjà dû le consoler pour quelque chose ?

Connaître leur relation initiale était important pour l'étudiante qui voulait savoir à quel point Brooklyn s'était éloigné de sa soeur. Se sentait-il coupable de l'état de sa soeur ou lui en voulait-il de ne pas avoir été suffisamment forte ? Il fallait qu'Avril connaisse leur passé ensemble pour comprendre leur présent. Or Savannah semblait assez ouverte pour ne rien lui cacher de ce côté-ci.
Si le côté fraternel pesait sur la jeune fille, ses activités extra-scolaires semblaient peser aussi lourds. Tout tournait autour du Quidditch chez la jeune fille qui ne connaissait donc pas ses autres atouts et donc des envies d'explorer d'autres choses. Sans compter que le côté fraternel se mélangeait, maintenant, à son amour pour le Quidditch. Décidément, ce n'était pas simple pour la jeune, effectivement. Pourtant, elle avait mentionné deux autres activités, si ce n'est trois. Si elle n'était pas aussi amoureuse de ces activités-ci qu'elle l'était pour le Quidditch, c'était tout de même un début.

C'est difficile de quitter une activité qu'on aime tant, c'est vrai. Mais justement, si tu es si compétitrice que ça, prouve à ton frère qu'il a fait un mauvais choix, montre-lui toutes tes capacités et tes atouts dans le jeu. Tu es au rang de remplaçante ? Prouve-lui qu'il aurait dû te garder une place. Donne tout ce que tu as, même si tu n'obtiens pas de poste au final, au moins il regrettera son choix. Reprends la course, donne-toi pour objectif d'être la meilleure de l'équipe, même si tu n'as pas de poste attitré.

Si elle était si compétitrice qu'elle le disait, elle apprécierait ce nouvel objectif. Entrer en compétition contre son propre frère pouvait sûrement les lier de nouveau. C'était un premier pas, mais cela donnait surtout un chemin à suivre à la jeune fille.

Qu'est-ce que tu dessinais ? Plutôt des paysages ou des portraits ? J'aimerai bien voir tes dessins, j'aime beaucoup admirer le travail de autres. Surtout que je suis très nulle pour dessiner moi !

Ce n'était pas un faux intérêt, Avril avait réellement envie de voir les oeuvres de la jeune fille. Si, en plus, cela lui permettait de se ré-intéressée à cette activité, alors c'était tout gagné.
L'étudiante finit par sortir un questionnaire et le tendit à la jeune élève. Cela lui prit quelques minutes pour le remplir avant qu'elle le lui rende. Avril parcourut silencieusement les réponses avant de relever les yeux sur la jeune avec un sourire aux lèvres.

Tes réponses me conviennent. Alors, que je t'explique un peu où je veux en venir avec ça. Il arrive que certaines carences ou pathologies jouent sur notre humeur. Je pense notamment à la thyroïde ou à des carences en vitamines, en acide folique ou en oméga 3. Pour la première, je ne sais pas si tu as déjà fait des tests la concernant ? Si ce n'est pas le cas, je te ferai un petit papier pour que tu ailles faire une prise de sang auprès de l'infirmier Blake, histoire qu'on vérifie ce point. Pour ce qui est des carences, en mangeant régulièrement des fruits, des légumes et du poisson, tu ne devrais pas avoir de soucis de ce côté-là, donc à ce niveau-ci, je pense qu'on est bon, attention à ne pas manger trop gras non plus hein ! Les heures de sommeil jouent aussi sur notre humeur, si tu arrives effectivement à te faire 8h de sommeil par nuit et que tu n'es pas sujette aux insomnies, alors c'est bon aussi. La dépression a aussi un côté génétique mais tu sembles ne pas l'avoir non plus. C'est bien !

Jusque là, les réponses de la jeune fille avaient donné le sourire à la cracmole qui était contente de voir qu'il n'y avait presque aucun facteur prédisposant à la dépression. Cela allait donc être bien moins difficile d'en sortir.

Maintenant, c'est sûr qu'il faut que tu reprennes le sport. Si tu es vraiment compétitrice et qu'il te faut des objectifs, je veux bien t'en donner. Mais ce serait vraiment bien que tu reprennes une activité sportive : courir, danser, boxe, peu importe, tant que tu reprends quelque chose. Ca va te vider l'esprit et te l'aérer, c'est vraiment important.

Avril était prête à parler à Irina pour savoir comment coacher une élève dans un sport. Elle ne mentionnerait pas de nom, bien sûr, mais elle voulait savoir comment motiver une élève à reprendre du sport et la professeur serait la mieux placée pour lui donner des conseils. Elle pouvait également envoyer une lettre à Matthew, le garçon allait bien lui donner quelques conseils entre trois blagues.
Finalement, Avril prit un air un peu plus sérieux pour la suite.

Raconte-moi Halloween. Je n'étais pas là, j'en ai beaucoup entendu parlé mais j'aimerai bien savoir exactement ce qu'il s'est passé.

D'après ce qu'elle avait entendu, cette soirée avait traumatisé beaucoup d'élèves. Elles pouvaient déjà commencé par là avant de revenir encore plus arrière pour finir par parler par l'année Blackman...


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Message(#) Sujet: Re: Entretien - PV Savannah Entretien - PV Savannah EmptyMer 5 Déc - 22:09


Avril & Savannah

Entretien
La conversation se poursuit dans le charmant bureau de la psychologue et je m’y sens de plus en plus à l’aise. En vérité, j’ai plus l’impression d’être avec une amie de longue date qu’avec un thérapeute et je pense que c’est la raison pour laquelle le dialogue est si facile à établir entre nous. Elle est vraiment très douée pour mettre les gens à l’aise, c’est très agréable. Contre toute attente, je n’ai aucun problème à l’idée d’imaginer que je puisse lui confier mes doutes et mes craintes les pluies enfouies. Peut-être est-ce parce que cette amie a l’avantage de ne pas pouvoir raconter ma vie à des personnes extérieures ? Ce doit être ça parce que même en ayant parfaitement confiance en Avalon ou en Isidore, je ne leur ai jamais parlé plus que ça, finalement. Mes parents arrivent très vite dans la conversation mais, à dire vrai, je n’ai pas de soucis avec eux, je les adore, ils jouent un grand rôle dans ma vie et le fait que nous soyons loin les uns des autres toute l’année rend les conflits très rares car ils ne sont pas là pour tenter de contrôler le moindre de mes faits et gestes. L’avantage de l’internat, j’imagine. Ils me manquent, c’est une évidence, mais au moins j’ai une relation de famille saine ce qui n’est pas le cas de bon nombre d’adolescents. « J’ai la chance d’avoir des parents qui m’écoutent beaucoup et prennent mon opinion en compte même si ça ne leur convient pas forcément, c’est une bonne chose, je sais que ce n’est pas évident de s’écouter et de se comprendre. » Bon, évidemment, ils ont bien d’autres défauts pour rattraper cette grande qualité mais je suis reconnaissante de la patience et de l’écoute dont ils font preuve en règle générale. Il vaut mieux, vu qu’ils ont à gérer un nombre bien trop grands d’enfants et qu’ils n’ont absolument pas de temps pour eux. En tout cas, pour le moment la conversation reste légère et les sujets plaisants mais je me doute que ça ne durera pas alors j’en profite. « Ce serait bien que Poudlard nous laisse faire des virées à Londres de temps en temps le weekend à partir du moment où nous disposons de notre permis de transplaner. C’est dommage, mais vu qu’il y a toujours des élèves qui abusent des libertés qu’on nous dommage, j’imagine que ça ne se fera jamais. » Il ne faut pas trop rêver, si jamais ce système doit être mis en place, ça ne se fera pas avant plusieurs années. J’en suis la première déçue, bien sûr.

Quand on commence à parler de mon frère, je me dis que cette conversation va être sans fin. Il y aurait tant de choses à dire concernant Brooklyn et mon gros problème c’est que même en le connaissant très bien, j’ai l’impression de ne pas vraiment le connaitre alors que j’ai tout fait pour qu’on soit particulièrement proches tous les deux. C’est un échec, un cuisant échec, et j’en suis la première désolée. Je voudrais tant pouvoir être proche de lui, comme avant, comme lorsqu’il venait d’arriver chez nous et qu’il ne faisait confiance qu’à moi. Bon, bien sûr, je suis bien contente que nous n’ayons pas cette relation de confiance exclusive et qu’il se tourne un peu plus vers d’autres gens. Après tout, nous sommes peut-être de la même famille mais nous n’allons pas faire nos vies ensemble alors c’est chouette que nous fassions tous les deux nos propres chemins. En revanche, ce que je trouve horrible, c’est de me dire que nos chemins sont tellement séparés à présent, qu’ils ne se croisent même plus. « J’ai essayé de lui demander s’il avait besoin de moi, il a préféré mettre un terme à la conversation et fuir, comme toujours, c’est ce qu’il fait de mieux. Je ne sais pas quand nous parlerons tous les deux, mais je pense que je vais le laisser revenir vers moi quand il sera prêt, il déteste les gens intrusifs et je crois que je suis déjà allée trop loin. » Je n’ai pas vraiment répondu à ses questions et je m’en rends compte, alors je reprends. « Nous étions proches, mais ça a toujours été un peu bizarre, Brooklyn n’est pas quelqu’un qui se confie facilement. » C’est le moins qu’on puisse dire, c’est une véritable pierre tombale et j’ai beaucoup de mal à le pousser à se confier à moi. A dire vrai, je pense qu’il aurait beaucoup plus sa place que moi sur ce divan. « Oui, je suis remplaçante et je n’ai pas envie de lui prouver ma valeur, il est censé la connaitre. » Je suis peut-être un peu catégorique mais peu importe, je ne veux pas avoir à me battre pour quelque chose que je n’aurais pas dû perdre à l’origine.

Aborder le sujet des activités que j’aime me redonne un peu le sourire, j’avais presque oublié mon goût pour le dessin et la course avec toutes ces histoires et il n’est pas plus mal que ces deux passions se rappellent enfin à mon bon souvenir. Contrairement à ce que je pense, ma vie n’est pas terminée, je vais pouvoir faire encore plein de choses, je n’ai pas besoin d’avoir plein d’amis pour courir et dessiner, il faut tout simplement que je cesse de courir après les gens. « En fait, je ne devrais même pas vous le dire, mais je me suis passionnée pour les fresques murales ces dernières années… Mais j’ai toujours laissé les salles très propres après confection de mes fresques, je vous le jure ! » J’ai toujours fait l’effort d’effacer mes travaux après les avoir réalisés pour ne pas avoir de problèmes par la suite. Ça marche plus ou moins car le concierge me tombe souvent dessus avant que j’ai le temps de finir, mais ma technique s’est perfectionnée avec le temps. « Je pourrais vous montrer un jour, si vous voulez, mais je ne veux pas vous mettre dans une position inconfortable, il m’arrive aussi de dessiner sur des feuilles… Plutôt des paysages. » Pour ce qui est des portraits, j’ai toujours eu de gros problèmes avec les proportions, la nature m’a toujours semblée un peu plus simple à coucher sur papier. « Je n’ai jamais fait de tests pour la thyroïde, mais je crois vraiment que ça va mieux maintenant. » Je ne suis pas l’enthousiasme personnifié mais je vais bien, ou en tout cas, j’ai l’impression d’aller bien. J’écoute attentivement ses explications en me disant que je respecte à la lettre tous les principes qu’elle expose, je m’en sors donc bien pour une ado, généralement les personnes de mon âge n’ont pas un rythme de vie très sain. « Je pense que je vais reprendre la course… Ce serait bien. » Pour ce qui est des objectifs, je me sens capable de m’en fixer, améliorer mon endurance, réguler mieux ma respiration, je connais bien ma discipline de prédilection et il y a fort à parier que mon niveau a sacrément baissé au fil du temps. Parler de sport me fait vraiment du bien, raison pour laquelle je suis surprise quand ma psychologue aborde finalement le sujet d’Halloween. Je ne sais pas vraiment quoi dire là-dessus. « Vous voulez dire, la soirée où le directeur a essayé de tous nous tuer ? J’étais dans un parc d’attraction avec d’autres élèves et j’ai fini par mourir en haut de la grande roue… C’était éprouvant. » Pas plus éprouvant que mes retrouvailles avec Isidore à l’issue de cette soirée, je crois que c’est de notre conversation dont je me souviens plus que de l’événement en lui-même, mais je n’ai pas hâte de mourir parce que c’était sacrément douloureux.

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Message(#) Sujet: Re: Entretien - PV Savannah Entretien - PV Savannah EmptyJeu 20 Déc - 21:30

Les parents étaient, en règle général, le centre de toute personne. C'était eux qui nous élevaient. C'était eux qui nous "créaient", nous façonnaient. A seize ans, on était devenu la personne que l'on était grâce ou à cause d'eux. C'était donc normal que la discussion des deux jeunes femmes débute sur les parents de Savannah. S'ils étaient ceux qui l'avaient envoyée à Ste-Mangouste pour sa dépression, ils étaient également ceux qui étaient réticents à son retour à Poudlard. Pour autant, ils ne l'avaient pas empêché. Cela montrait l'écoute qu'ils avaient effectivement envers leur fille. La verte et argent avait émis le souhait de revenir et même s'ils étaient en désaccord, ils l'avaient accepté. Elle avait donc sans doute raison lorsqu'elle expliqua à Avril que ses relations avec ses parents étaient bonnes et qu'elle les trouvait attentionnés et à l'écoute. Avril lui fit un sourire en acquiesçant doucement tout en l'écoutant parler d'eux. Elle les aimait, cela s'entendait. C'était beau de voir une fille aimer autant ses parents. Elle leur était reconnaissante. Elle devait être une bonne fille. Le temps d'une seconde, Avril regretta la distance qu'elle avait mis avec les siens. Cela ne dura que le temps d'un souffle avant que sa rancune ne remonte.

C'est vrai qu'ils ont malgré tout accepté ton retour ici. De toute façon, je leur ai promis de les tenir informé de nos progrès, même si je ne rentrerai pas dans les détails de nos discussions !

Elle fit un petit clin d'oeil à la jeune fille tout en laissant un petit rire s'échapper de sa gorge. Si les médecins de la sixième année l'avaient contactée pour savoir si elle était apte à s'occuper de Savannah, les parents de cette dernière avaient également souhaité s'adresser à elle. Avril n'avait pas été vexée, après tout, la jeune fille était encore mineure, il était normale que ses parents sachent qui elle était.
Londres était une ville qui attirait du monde. Savannah émettait une nouvelle idée qui fit légèrement hausser les épaules de l'étudiante. Elle n'avait pas tort, en soi, de vouloir un peu plus de liberté, mais...

Tu sais, l'organisation des sorties à Pré-au-Lard sont déjà un vrai casse-tête, crois-moi ! Alors si on doit en plus organiser des sorties à Londres avec les plus âgés, on ne s'en sortira plus. Je sais bien que vous aimeriez tous un peu plus de liberté mais on reste responsables de vous alors c'est un peu compliqué de vous y amener. Mais je t'accorde qu'il faudrait quand même envisager une sortie dans l'année, ça serait chouette !

Elle n'était clairement pas fermée à l'idée et sans doute l'école avait besoin de sorties telles pour se vider les esprits. Elle ferait sans doute remonter l'idée à Londubat, au cas où cela fonctionnerait !
Brooklyn était un point noir dans la vie de Savannah. Elle était perturbée par le changement de comportement du garçon et cela se ressentait. Elle l'était encore plus que la perte de son poste dans l'équipe de Quidditch. La jeune fille lui répondit en tournant légèrement autour du pot. Avril sentit le malaise de la demoiselle. Elle n'appréciait pas ce changement de relation qu'elle avait avec lui. Si elle était plutôt ouverte à la discussion et semblait prête à se confier à elle, elle restait pourtant réservée en ce qui concernait son frère. Avril sentit qu'elle risquait de se refermer complètement ce qui n'était pas le but de ce premier entretien. Elle choisit donc de se rétracter un peu sur ce sujet, espérant pouvoir le reprendre plus tard dans les entretiens.

Tu as peut-être raison. Tu peux aussi du coup lui écrire une lettre. S'il ne t'écoute pas de vive voix, il te lira peut-être. Ce serait peut-être bien que tu en écrives une avant notre prochaine session, même si tu ne lui envoies pas. Juste pour que tu mettes des mots sur ce que tu ressens. On pourra en reparler la prochaine fois si tu veux, il y aura peut-être du développement dans votre relation à tous les deux d'ici là.

Elle ne refermait pas totalement la discussion, elle laissait une porte ouverte mais si Savannah préférait se rétracter pour le moment, elle lui en laissait la possibilité.
La suite redonna le sourire à Savannah ce qui convint à Avril. Le sourire qui se dessina sur les lèvres de la cracmole fut à la fois amusée et moqueur. Comme ça, elle faisait face à une petite délinquante des rues ! C'était amusant comme loisir, il n'y avait pas beaucoup de dessinateurs qui se mettaient aux fresques murales, Avril voyait cet intérêt comme une vision plus ouverte que la plupart des gens. Savannah avait des envies plus poussées que la majorité des gens et elle ne semblait pas s'en rendre compte.

Je serai ravie de voir ça ! On fera en sorte d'être tranquilles dans une salle, faudrait pas que quelqu'un t'aperçoive en train de faire ça... Mais je n'ai encore jamais vu personne faire des fresques murales, la plupart des dessinateurs se contentent d'une feuille de papier, tu t'intéresses à plus grand, c'est une vision plus large, j'aime l'idée !

Finalement, le questionnaire passa des mains de Savannah à celles d'Avril qui, après l'avoir parcouru, exposa ses idées à la jeune fille. Il était important qu'elle se rende compte elle-même qu'elle n'était pas un cas perdu et qu'il y avait donc moyen d'avancer et de s'en sortir. Avril n'avait donc pas l'intention de lui cacher quoique ce soit. D'ailleurs, lorsqu'elle parla de la thyroïdes et des risques de dérèglements hormonaux qu'elle pouvait produire, la sixième année exprima pour la première fois qu'elle se sentait mieux. Le dire à voix haute montrait combien elle se rendait compte de l'état dans lequel elle était et celui dans lequel elle se trouvait actuellement. Au plus la discussion avançait, au plus l'étudiante se disait que les séances s'espaceraient bien plus vite que prévues. Elle acquiesça donc avec un sourire pour l'envie de la jeune fille de reprendre la course et changea de sujet pour revenir sur un second point noir dans la vie de Savannah qu'elle avait elle-même cité dans le questionnaire : la soirée d'Halloween.

Si Avril n'avait pas assisté à cette soirée, elle n'en était pas moins restée sidérée lorsqu'elle en avait entendu parler. Londubat avait déconné, sérieusement. Elle n'avait donc pas été surprise de voir que Savannah l'avait mentionné. Elle ne sortit cependant que trois mots sur cette histoire et n'en semblait pas vraiment plus secouée que cela.

Qu'as-tu ressentie quand tu as pensé mourir sur cette grande roue ?

La question était difficile, Avril s'en rendait bien compte. Il n'était sans doute pas facile de se remémorer ses "derniers moments" et de faire de l'ordre dans les sensations et les pensées ressenties à ce moment. Savannah parviendrait-elle à mettre de l'ordre et à exprimer clairement ce qu'il s'était passé dans sa tête à ce moment-là ?


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Message(#) Sujet: Re: Entretien - PV Savannah Entretien - PV Savannah EmptyVen 21 Déc - 19:18


Avril & Savannah

Entretien
Je suis impressionnée par la compréhension dont Avril fait preuve lorsque je lui explique ma situation. Elle est bienveillante, à l’écoute et ne cherche pas à m’imposer ses idées ce qui me fait extrêmement plaisir. J’apprécie vraiment d’être tombée sur quelqu’un comme ça pour suivre ma thérapie, c’est une excellente chose. J’aurais pu tomber sur un connard qui allait me braquer dès notre première conversation et dans ce cas, j’aurais dû prendre sur moi pour ne pas l’envoyer se faire cuire un œuf et être directement de retour à l’hôpital… Autant dire que ce n’est pas spécialement enthousiasmant pour moi, loin de là. Pour la première fois depuis un moment, j’estime donc être chanceuse et ça annonce au moins un peu de positif pour la suite ce qui est plus que rassurant. Je suis également agréablement surprise qu’elle arrive aussi facilement à comprendre la relation que j’entretiens avec mes parents. Ils sont clairement au centre de ma vie et je suis absolument ravie de les avoir à mes côtés dans les coups durs même si je devrais apprendre à les préserver davantage. Ils doivent se sentir tellement impuissants à l’heure actuelle, heureusement que ma psychologue a prévu de les tenir informés du déroulement de ma thérapie. « C’est très gentil, merci beaucoup. » Je ne m’inquiète pas outre mesure sur la discrétion dont elle peut faire preuve, je crois que je peux lui faire confiance, elle restera discrète sur le contenu de nos échanges. C’est étrange d’avoir à ce point confiance en une personne que l’on ne connait à peine et c’est aussi dangereux, mais je ne sais pas pourquoi, je me sens bien. C’est peut-être aussi parce que nous abordons des sujets relativement plus faciles que ceux auxquels je pense avoir droit aujourd’hui, elle commence en douceur et ça me va bien. « J’imagine que ça ne doit pas être simple en effet, mais je suis sûre qu’on serait tous très heureux si ça pouvait être mis en place. » Une fois par an, ça me parait très bien, nous n’avons pas besoin de plus, mais ça nous permettrait un peu de sortir de notre internat et je suis sûre que tout le monde serait absolument ravis de pouvoir s’évader quelques heures. Et puis au pire, ceux qui ne le souhaitent pas n’auront, à mon avis, aucune obligation de participer et ils pourront râler dans leur coin.

Parler de Brooklyn est tout de suite beaucoup moins facile. L’attitude de Brooklyn me déplait et les propositions de solutions envisagées par Avril ne sont clairement pas celles que j’aurais voulu entendre. Je crois que j’aurais tout bonnement aimé qu’elle prenne mon parti mais je sais que ce n’est pas possible car elle doit être neutre pour faire avancer la thérapie. « Je ne promets rien mais je vais tenter d’arranger les choses… J’imagine qu’on ne peut pas mettre toutes ces années au placard pour une querelle. » Même si, à mon sens, la querelle est de taille et mérite qu’on s’y intéresse de très près. Je n’ai pas voulu trop m’étendre sur le sujet avec Avalon et voilà que j’ai du mal à en parler à Avril. En même temps, comment expliquer quelque chose que je ne comprends pas moi-même ? C’est comme demander au professeur d’histoire de la magie de nous enseigner le vol, c’est tout bonnement impossible. Je pense qu’elle est capable de comprendre mon a priori sur le sujet, en tout cas elle n’insiste pas. « Je vais vraiment essayer de ne pas me braquer mais c’est douloureux d’être sans cesse repoussé par quelqu’un qu’on aime. » Et le problème, c’est que ce n’est pas la première fois que ça m’arrive. Tous mes amis sont partis à présent et malgré la présence rassurante d’Avalon, la nostalgie du passé peut frapper à tout instant, dévastant tout sur son passage. Que c’est dur d’y être confronté.

En attendant, parler de mes activités est bien plus plaisant et je suis agréablement surprise qu’elle accepte de voir mon œuvre malgré le fait que nous bravions les interdits. Je crois vraiment qu’elle essaye de me connaitre davantage et d’être proche de moi, c’est une bonne chose, enfin, je crois. « J’efface toujours mes créations après les avoir terminé, j’essaie de ne pas m’attirer d’ennuis, ou en tout cas, le moins possible… Moi, je vois plus ça comme de l’art que comme de la dégradation d’espace public. » Sur ce débat, il y a une nette fissure entre le concierge et moi, c’est le moins qu’on puisse dire. Je ne peux pas lui en vouloir de vouloir faire respecter l’ordre et le règlement et de ne pas pouvoir faire d’exception pour moi. Cependant, par moment, j’ai tout de même l’impression qu’il s’acharne mais c’est peut-être parce que je récidive à chaque fois. « Mais je peux comprendre qu’on ne puisse pas m’autoriser ça, sinon il faudrait le faire pour tout le monde et ça serait le bazar. Ce serait bien d’avoir une salle dédiée aux arts plastiques. » Le seul problème étant que je ne pense pas avoir très envie de partager cette passion avec tout un tas d’autres élèves et que j’apprécie la solitude liée à ma clandestinité. Pourrais-je la retrouver dans un espace dédié ? J’en doute fort. Mais je n’ai pas le temps de me poser plus de questions puisqu’il faut déjà que je réfléchisse à la manière dont je vais procéder pour me remémorer les sombres évènements liés à la soirée d’Halloween organisée par Londubat. Ces événements traumatisants ont affectés certains élèves bien plus que moi, je le reconnais, mais ce n’est pas pour autant que ce souvenir reste positif. « Je… Je ne sais pas, je ne me souviens pas vraiment avoir ressenti quoi que ce soit, je me suis simplement dit que c’était dans la continué des horreurs que nous avions vécu, je crois que j’avais déjà le cœur bien accroché. Je me souviens avoir eu peur de mourir avant que ça arrive, mais au moment où j’ai su que j’allais mourir, j’ai simplement lâché prise. » Ai-je ressenti du soulagement ? Je ne le pense pas, j’ai quand même abandonné ma famille et c’est quelque chose qui me parait inimaginable à l’heure actuelle, raison pour laquelle je n’ai jamais eu de pensées suicidaires. Toutefois, je ne me souviens pas m’être dit que ma mort serait une véritable catastrophe. « En fait, c’est plutôt l’après-mort qui a été difficile, quand nous nous sommes tous retrouvés dehors après la fin de la soirée. » Je ne l’oublierais sans doute jamais car elle me laisse, encore aujourd’hui, un douloureux goût d’inachevé.

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Message(#) Sujet: Re: Entretien - PV Savannah Entretien - PV Savannah EmptyDim 13 Jan - 18:10

Savannah rend l'entretien facile. Avril ne réfléchit que peu aux propos qu'elle utilise, cela vient facilement et presque naturellement avec elle. C'est la première fois qu'elle se sent d'ailleurs aussi à l'aise lors d'un entretien avec un élève. Habituellement, elle prépare ses questions pour en arriver au sujet souvent fragile qui déstabilise l'élève. L'étudiante palpe le terrain et amène son patient à parler de ce qui le tracasse réellement. Savannah n'est pas pareil. Elle est là pour se confier totalement à elle et ne cherche donc pas à cacher ses peurs, ses tensions et ses inquiétudes. Elle les offre sur un plateau d'argent à la cracmole qui n'a donc presque plus rien à faire que de l'écouter et de la conseiller. C'est agréable et cela facilite réellement l'heure en sa compagnie. Elle lui sourit lorsque la verte et argent la remercie. Un autre élève aurait sans doute mal pris qu'Avril tienne informés ses parents. Cela n'est pas le cas de la serpentarde qui tient une grande place pour ses parents dans son coeur. Elle semble même soulagée à les savoir informés. C'est une belle relation qu'elle a ici avec eux. C'est quelque chose à préserver, d'important à entretenir. Avril continue de tiser le lien de confiance avec la jeune élève. Elle tentera de mettre en place une sortie à Londres, elle a raison, cela ferait du bien à tout le monde ici. Il suffit d'une sortie pour tous les contenter. En tout cas, ils méritent bien une sortie plus plaisante que celles de Pré-au-Lard.

Brooklyn est un point bien sensible pour Savannah. Il est le point noir de sa vie, celui qui s'étend de plus en plus au fur et à mesure de la discussion. C'est justement ce point qu'il faut travailler avec elle, qu'elle accepte sa relation avec lui ou qu'elle l'améliore afin d'avancer et de ne pas s'en vouloir. Elle bougonne un peu aux propositions d'Avril. L'étudiante n'est pas la pour la satisfaire, elle est là pour l'aider, même si cela signifie devoir aller dans le sens contraire à ses pensées de temps en temps. Lorsqu'elle le comprendra alors elle parviendra à mieux accepter ses idées. Pour autant, elle ne se braque pas totalement. Même si le ton de sa voix trahit son doute et son mécontentement, elle accepte de faire un effort et d'essayer de suivre ses indications. Décidément, elle est réellement le patient parfait ! Elles progresseront vite et sans doute Avril n'aura-t-elle pas à la suivre aussi longtemps que prévu initialement.

Essayer, c'est déjà un premier grand pas. Ce n'est pas un combat facile parce que ce n'est pas une petite querelle mais comme tu le dis : il ne faut pas qu'une querelle détruise complètement votre lien.

Ce ne sera pas facile pour elle, Avril se rendait bien compte qu'elle lui en demandait beaucoup. Mais plus vite elle parviendrait à s'expliquer avec son frère et plus vite elle pourra avancer. Tant que cela ne serait pas résolu, ses pensées seraient constamment tournées vers son frère et sur le remord de leur vie commune.

Je te l'accorde, ce n'est pas facile. Mais si la vie était facile, tu ne serais pas ici, devant moi, aujourd'hui. Il y a parfois des obstacles plus compliqués à franchir que d'autre. Ce n'est pas pour autant qu'il faut baisser les bras, au contraire, il faut réussir à les affronter. Même si on ne parvient pas à les franchir du premier coup, à force de persévérer, on parvient toujours à obtenir un résultat. Il ne sera peut-être pas celui que tu espères, il ne serait peut-être pas l'idéal mais tu en obtiendras un. Ne baisse pas les bras avec Brooklyn, sinon c'est sûr et certain que tu le perdras.

Parfois, il fallait redonner un peu de courage aux jeunes. Ce qui leur manquait, c'était un petit coup de pouce pour se lancer et faire des miracles. Savannah pouvait réaliser le miracle. Elle était en train de laisser tomber, Avril était justement là pour l'aider à persévérer.
Lui redonner de nouvelles envies était un autre aspect de son travail. Ainsi, Avril tourna le sujet sur les peintures murales que Savannah semblait réellement apprécier. Ses traits se détendirent et le sourire revint sur ses lèvres. Cela faisait une bonne pause dans la discussion, c'était souvent nécessaire pour repartir sur des sujets plus sensibles.

C'est bien de l'art, je suis d'accord. Mais effectivement, imagine un peu que tout le monde commence à en faire. Les tableaux seraient remplacés par vos créations et je vois très mal les murs de Poudlard tous envahis par des fresques murales. Ca casserait un peu le charme de l'école aussi, je pense. Après tout, ça reste un château ancien.

Elle comprenait bien l'envie de peindre de Savannah mais il ne fallait tout de même pas tomber dans l'extrême. Il fallait savoir contenir ses pulsions et ses envies. Une salle dédiée aux arts plastiques n'était, de nouveau, pas une mauvaise idée mais il faudrait alors accepter une salle de danse, une salle de sport, une salle de musique, une salle de théâtre, etc... Le château était certes grand et plein de salles vides, il ne fallait tout de même pas tomber dans l'excès.
Le sujet d'Halloween était intéressant. Savannah se replongeait dans ses souvenirs et au fur et à mesure qu'elle parlait, elle semblait elle-même découvrir ses émotions et ses pensées. Se retrouver face à la mort était une expérience incroyablement forte en émotions, du moins était-ce ce que la jeune femme avait appris en cours. Pourtant, Savannah ne semblait pas en avoir fait autant l'expérience. Elle avait certes eu peur mais c'était à peu près la seule émotion qu'elle avait mentionnée à l'étudiante. Elle laissa une dernière phrase tomber, faisant plutôt comprendre à la cracmole que l'expérience en elle-même n'avait pas été la plus traumatisante. Avril fronça légèrement les sourcils avant de demander

Comment ça, qu'est-ce qu'il s'est passé après ?

Etait-ce l'émotion des autres qui l'avait touchée ? Etait-ce autre chose ?


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Message(#) Sujet: Re: Entretien - PV Savannah Entretien - PV Savannah EmptyMer 16 Jan - 22:22


Avril & Savannah

Entretien
J’apprécie les conseils d’Avril vis-à-vis de Brooklyn parce que je sais qu’elle essaie de m’aider, mais au fond c’est tellement plus compliqué que ça et je n’ai tellement pas envie de rentrer dans les détails de notre histoire que je préfère laisser tomber. Je crois qu’elle ne se rend pas compte que dans cette histoire j’ai vraiment tout fait pour être la sœur idéale pour Brooklyn et que si nos relations sont ce qu’elles sont maintenant c’est parce qu’il ne veut vraiment pas me donner cette place importante dans sa vie. C’est peut-être nul de ma part de considérer que les torts ne peuvent pas venir de moi mais si je le pense c’est vraiment que j’ai tout fait pour que nous puissions vivre notre jeunesse côte à côte en se soutenant et en profitant des bons moments ensemble. Parfois, j’ai envie de le secouer, de lui dire de se réveiller, que moi je passe mon temps à l’attendre et que c’est dégueulasse de sa part de se sentir aussi seul alors que je ne demande qu’à l’entourer. Mais pour cela, ce n’est pas une séance de psychanalyse qu’il faudrait mais plutôt des années et des années et en plus pour le coup, je suis persuadée que c’est lui qui a le plus besoin de consulter et non pas moi. « Pour pouvoir détruire notre lien, il faudrait déjà qu’il y ait quelque chose à détruire. Je sais que de mon côté je suis très attachée à lui, mais je ne suis pas sûre que la réciproque soit vrai, ou alors il le cache très bien. » Heureusement, je n’ai pas de certitudes vis-à-vis de ce que j’avance, je sais juste qu’il se montre très souvent distant et que notre relation a toujours été menée par moi et qu’il n’a jamais été celui qui faisait les efforts pour qu’on s’entende bien. Pourtant, je crois qu’au fond il m’apprécie sinon il m’aurait envoyée chier depuis longtemps, mais je n’en suis pas vraiment sûre et en ce moment, vu qu’il me repousse constamment, je ne peux pas m’empêcher de douter de son amour pour moi. « J’aimerais bien pouvoir lire dans ses pensées, parfois. » Et le pire c’est que je pourrais mais j’ai toujours refusé d’agir de la sorte. La vie n’est pas facile, c’est sûr, mais je ne m’attendais pas à ce que ce soit la psychologue qui me le fasse remarquer. En un sens, ça me rassure, je me dis qu’elle n’est pas comme tous ces gens qui essaient de me faire croire que je vis dans le monde des Bisounours juste parce qu’elle doit théoriquement m’aider à ne pas replonger dans la dépression. Je trouve ça bien qu’elle me parle comme si j’étais une adulte en face d’une adulte plutôt que d’essayer de me faire avaler une réalité parallèle qui n’est pas vraie. « Je ne vais pas baisser les bras, je pense juste que le laisser respirer un peu est ma meilleure option. » C’est une réalité, tout simplement, j’ai tout essayé sauf lui laisser de l’air alors je veux bien essayer ça aussi si ça peut me permettre de le faire revenir vers moi.

Elle n’a pas tort, si tout le monde se mettait à dessiner sur les murs, je crois que ça serait vraiment un problème pour l’image du château et je peux donc comprendre que ce soit interdit. Mais dans ce cas, ils pourraient prévoir une salle de dessin ou quelque chose dans le genre, histoire de permettre aux élèves qui le souhaitent de s’exprimer autant qu’ils veulent. Mais non, le monde magique ne fonctionne pas comme ça, en tout cas je n’en ai pas l’impression. Le dessin, c’est un truc de moldus et je crois bien que les moldus en question n’ont pas vraiment leur place là où la magie règne en maitre. Pourtant, beaucoup de sorciers nous accueillent à bras ouverts, heureusement d’ailleurs, mais la plupart d’entre eux n’ont tout de même pas l’intention de s’imprégner de notre culture. A l’heure actuelle, je me considère autant sorcière que moldue, c’est un peu comme une double nationalité et ça me conviendrait très bien si tout le monde se montrait un peu plus tolérant. « Je suis d’accord, mais j’ai toujours été très respectueuse, j’efface toute trace de mon passage après agissements ! Je ne fais pas ça pour fanfaronner ou montrer que j’aime braver le règlement mais parce que ça me fait vraiment beaucoup de bien. » Je ne m’attends pas à ce qu’elle comprenne vraiment ce que je veux dire. Après tout qu’il s’agisse d’un mur ou d’une simple feuille de papier, je parle de dessiner et ça doit donc être pareil quel que soit le support. J’aurais aimé que ce soit le cas, ça m’aurait sûrement évité quelques ennuis mais je dois bien reconnaitre que je ne le pense pas une seule seconde. J’aurais largement préféré débattre sur le sujet plutôt que d’aborder cette horrible soirée d’Halloween dont l’issue avait été si traumatisante pour nous tous. Mais j’essaie de me remémorer tous les souvenirs que je peux avoir pour pouvoir les retranscrire le plus fidèlement possible. « Après j’ai vu Isidore… Je me souviens qu’il est venu me voir parce qu’il voyait que j’étais un peu sous le choc de tout ce qu’il venait de se passer. Isidore, c’était mon petit-ami avant tout ça… Il m’a quitté pendant que j’étais enfermée dans les cachots et puis après il a perdu sa main dans la bataille et ce handicap l’a vraiment changé… J’ai essayé de revenir vers lui mais ça n’a pas été vraiment un succès et quand il a finalement voulu revenir vers moi, j’avais été trop blessée par son rejet pour pouvoir retomber dans ses bras. » Cette histoire me laisse clairement un goût amer. Je ne sais pas pourquoi je n’ai jamais vraiment tourné la page, je crois que j’y arriverais quand quelqu’un d’autre aura pris sa place dans mon cœur et pas avant, aussi triste que ça puisse paraitre. « Quand on s’est retrouvé à Halloween, j’avais l’impression qu’on allait pouvoir repartir sur de bonnes bases et en même temps qu’on était encore plus éloignés qu’on ne l’avait jamais été… Cette histoire me laisse un goût d’inachevé. » Je ne suis pas claire, j’en ai bien conscience. « Je sais, c’est bête… Et dire que dans cette soirée ma conversation avec mon ex m’a plus marquée que ma propre mort. » Cette idée me fait sourire, il doit sacrément me manquer quand même.

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Message(#) Sujet: Re: Entretien - PV Savannah Entretien - PV Savannah EmptyMer 6 Fév - 10:56

Le lien qui unissait Savannah de Brooklyn était compliqué et difficile à cerner. De ce qu'Avril parvenait à comprendre, Savannah l'adorait et avait trouvé en lui un véritable frère sur qui comptait. Elle regrettait qu'il soit si peu expressif et qu'il ne voit pas en elle une véritable soeur. Avril avait l'impression d'avoir avec Savannah la même discussion qu'elle avait eu avec Tracy quelques semaines plus tôt. Pourtant, ici, c'était bien plus complexe. Car malgré les paroles de la verte et argent, Avril avait tout de même l'impression que Brooklyn tenait fort en elle et qu'i ne parvenait simplement pas à montrer ses sentiments. Ce n'était pas si rare que cela, des personnes introverties au point de ne transparaître aucun sentiment, aucune émotion. Avril avait même l'impression d'en rencontrer de plus en plus. Il était souvent compliqué de connaître le fond de leurs pensées mais, de leur manière, ils parvenaient tout de même à montrer de l'affection voire même de l'amour. Il fallait simplement parvenir à les interpréter. Savannah y était parvenue, en quelque sorte, puisque la description qu'elle faisait de Brooklyn évoquait tout de même un intérêt porté en la jeune fille. Elle ne parvenait pas à s'en satisfaire, voilà tout. Pour une jeune fille comme Savannah qui se dévoilait très facilement, il était après tout normal qu'elle comprenne l'attitude de son frère. Plus la discussion des deux jeunes femmes avançaient sur lui, plus Avril avait l'impression que Savannah devenait pessimiste. Ce n'était pas vraiment ce que l'étudiante avait espéré de cette discussion mais cela montrait aussi à quel point elle était touchée par le coup que lui avait fait Brooklyn.

Si tu sens effectivement qu'il faut le laisser tranquille alors oui, tente cette approche. On verra s'il y a du mieux la prochaine fois, sinon il faudra sûrement vraiment engagée la discussion, même s'il n'écoute pas. Mais oui, essaie déjà de la façon dont tu penses, après tout, c'est toi qui le connais mieux.

Et peut-être avait-elle raison mais Avril n'en mettrait pas sa main à couper. Elle ne voyait pas comment prendre de la distance pouvait arranger les choses. Parfois, il fallait faire des tests avec erreurs pour se rendre compte du bon chemin à prendre. Savannah pouvait donc bien s'éloigner un moment de Brooklyn, elle verra bien s'il revient effectivement vers elle ou non.
En ce qui concerne sa passion pour le dessin sur le mur, en revanche, Savannah se détendait de plus en plus au fur et à mesure de la conversation. Elle adorait ce côté artiste et s'était, en plus, trouvée un hobby original et intéressant. Bien sûr, même si elle effaçait les murs derrière elle, cela n'empêchait pas qu'elle viole le règlement de Poudlard mais Avril n'était pas là pour faire la police alors à quoi bon l'enguirlander pour ça ? Avril eut un petit sourire devant son envie de lui faire comprendre qu'elle ne faisait pas ça pour dégrader les lieux. Elle avait besoin de se justifier, c'est que, quelque part, elle s'en voulait tout de même de le faire malgré le bien que ces dessins lui procuraient.

Je veux bien te croire, ça doit être plaisant de voir une de ses oeuvres en grand !

Elle attrapa sa tasse pour la terminer avant d'entrer dans un sujet plus fâcheux, à savoir la soirée Halloween. La jeune fille lui avait révélé qu'elle avait été plus mal après la soirée ce qui avait clairement étonnée l'étudiante. Elle avait entendu parlé de cette soirée et avait trouvé cela de très très mauvais goût de la part de Londubat, surtout aussi proche des mois passés sous l'emprise de Blackman. Qu'avait-il espéré en faisant cela ? En tout cas, si cela avait sans doute perturbée la jeune fille, elle l'était encore plus par la discussion qu'elle eut avec son ex-petit ami. Elle avait donc des petits problèmes amoureux. Avril l'écouta attentivement, tentant de sentir les émotions qu'elle avait envers le garçon. Les mots qu'elle employait, comme "retomber dans ses bras" ou "goût d'inachevé" faisaient penser qu'elle lui en voulait encore, même aujourd'hui, même presque deux années entières après qu'il l'ait quittée. Le petit sourire final et le ton qu'elle avait cependant utilisé pour parlé de lui faisait penser qu'elle tenait encore toujours beaucoup à lui, voire même qu'elle espérait encore qu'ils puissent se retrouver.

Est-ce que tu sais pourquoi il t'a quittée ?

Peut-être que sa rancune venait tout simplement de ce moment-ci. Autant prendre tout depuis le début.


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Message(#) Sujet: Re: Entretien - PV Savannah Entretien - PV Savannah EmptyMer 13 Fév - 20:23


Avril & Savannah

Entretien
Je suis heureuse qu’elle arrive à entendre et à comprendre mon point de vue sur Brooklyn, elle n’est pas forcément d’accord avec ma façon de voir les choses, mais elle tente de s’y adapte et ça me fait plaisir de constater qu’elle fait des efforts pour voir le monde avec le même regard que moi. Je suis toujours davantage surprise par la manière dont se déroule cet entretien. Il est beaucoup plus plaisant que tout ce que j’avais pu imaginer et je suis certaine que je vais en ressortir bien plus détendue. Bien sûr, le gros du travail n’est pas encore fait, nous avons encore plein de choses à travailler et de sujets à aborder mais pour une première séance, c’est vraiment très positif. « Oui, je ferais un compte-rendu détaillé de la situation. » Mon ton est plus léger alors que nous clôturons pour le moment ce sujet encore délicat dans ma vie. J’ai conscience que j’ai du travail à faire de ce côté mais je crois que Brooklyn aussi a des choses à gérer et tant qu’il ne sera pas prêt à aller de l’avant, j’aurais toujours l’impression de brasser de l’air. Très clairement, je préfère aborder le sujet de ma passion qui est bien plus agréable et beaucoup moins prise de tête. « Très plaisant, je ne veux pas avoir l’air egocentrique et j’ai bien conscience qu’il existe des artistes bien plus talentueux que moi sur cette terre mais j’adore reculer devant un mur que je viens de terminer et avoir la satisfaction de me dire que c’est moi qui ai réalisé tout ça… Je sais, c’est un peu ridicule, mais je suis vraiment fière de moi à cet instant-là. » A part quand j’ai clairement foiré mon œuvre, évidemment mais en général, j’apporte des corrections au fur et à mesure de mon travail quand je ne suis pas satisfaite de quelque chose ce qui me permet de ne pas avoir à me dire que j’ai complètement raté mon travail quand j’y apporte enfin la touche finale. Je suis devenue un peu plus habile avec le temps donc mes erreurs sont certainement un peu moins grossières mais je suis également devenue davantage perfectionniste et certains petits détails que je ne voyais pas avant me font tiquer désormais. La peinture est une passion que je ne pense pas abandonner un jour mais que j’ai mis un peu en standby ces derniers temps parce que je ne me sentais plus capable de réaliser quoi que ce soit. Désormais, je me rends compte que j’ai eu tort de me couper de tout ce que j’aime, ça m’aurait permis de me raccrocher à quelque chose de positif au lieu de sombrer.

J’aurais largement préféré me cantonner au sujet du dessin plutôt que d’aborder le sujet d’Isidore. Parler de lui ne me dérange absolument pas pourtant mais j’ai un peu de mal à revenir dans le passé, à retracer le parcours qui a été, en quelques sortes le début du véritable gâchis de notre relation amoureuse. J’ai toujours un peu mal au cœur de constater que j’ai massacré quelque chose qui aurait pu être vraiment beau et se poursuivre sur la durée. Pourtant, je sais bien que ce n’est pas complètement de ma faute, Isidore a fait de nombreuses erreurs mais j’en ai fait aussi et je me dis forcément qu’en supprimant les miennes, on aurait peut-être pu rattraper les siennes et donner plus de chances à notre couple. « Il voulait me protéger soi-disant… Enfin c’est ce qu’il a raconté, comme il était entré dans la résistance anti-Blackman et qu’il savait que nos proches pouvaient souffrir s’ils se faisaient attraper, il s’est arrangé pour que je sois le plus loin de lui possible. Mais même en ayant cette explication, je n’ai pas réussi à trouver ce geste positif… Peut-être que ça aurait dû m’attendrir. » Sauf qu’évidemment, l’histoire ne s’arrête pas là, nous nous sommes déchirés, retrouvés, séparés, disputés encore et encore jusqu’à ce que ça finisse par être définitif et qu’il disparaisse pour de bon de ma vie. Sa présence à mes côtés me manque et pas seulement parce que j’étais amoureuse de lui. Il était mon meilleur ami, mon confident, celui avec qui j’entrainais mes pouvoirs de Legilimens… Bref, j’ai partagé énormément de choses avec lui, assez pour ne pas avoir envie qu’il m’abandonne et c’est ce qu’il a fait malgré tout. « Quand tout a été terminé avec Blackman, on a fini par se retrouver, en tout cas c’est ce que je pensais mais il avait perdu sa main dans la bataille et il m’a repoussée à ce moment-là parce qu’il voulait être seul et qu’il détestait la terre entière… Lorsqu’il a décidé de revenir, j’avais été tellement secouée par son attitude que je n’étais plus capable de le laisser être auprès de moi. » C’est tellement stupide dit comme ça, j’ai l’impression que toute notre relation s’est jouée sur une question de mauvais timing et forcément ça me mine le moral. J’aurais aimé que ça se passe autrement mais je ne peux pas changer le passé et maintenant, je dois me tourner vers l’avenir.

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Message(#) Sujet: Re: Entretien - PV Savannah Entretien - PV Savannah EmptyDim 14 Avr - 14:35

Avril offrit un nouveau sourire à Savannah. La discussion sur Brooklyn venait de se clôturer avec légèreté. Avril savait que le chemin serait long entre le frère et la soeur mais au moins existait-il une voie vers laquelle se diriger. Savannah parviendrait sûrement à obtenir des réponses, du moins la cracmole l'espérait-elle. Même si celles-ci pourraient se montrer négatives, au moins la jeune serpentarde parviendrait à conclure cette histoire avec le garçon et parvenir à avancer. La vie ne nous permettait pas d'obtenir, à chaque fois, ce que l'on souhaitait. Mais il fallait parvenir à s'adapter et à accepter les réponses obtenues afin d'éviter de stagner, voire même de reculer. C'est ce qu'Avril tentait d'apprendre aux élèves qui venaient la voir. Elle espérait y parvenir avec la jeune fille, même si celle-ci semblait très rancunière et qu'il faudrait sans doute plus de temps qu'habituellement.
L'étudiante eut un nouveau sourire à la mention de l'oeuvre sur le mur. Avril pouvait comprendre la fierté qui émanait de la demoiselle lorsqu'elle avait terminé un dessin. De son côté, la jeune fille n'avait jamais rien créé. Elle était une très mauvaise dessinatrice, ne savait pas jouer de la musique et encore moins chanter. Savannah pouvait donc bien, effectivement, être fière de ce qu'elle créait de son côté.

Et tu as bien raison d'être fière. Tout le monde n'a pas tes capacités artistiques, il est normal que tu sois fière d'une chose qui te caractérise toi et toi seule.

Cet entretien avait au moins permis à Savannah de se rappeler son amour pour le dessin. Si celle-ci était fière de son côté artistique, quelque part, Avril était fière d'avoir aidé la jeune fille dans cette étape. Elle repartirait d'ici, sans doute avec l'envie de se remettre au dessin. Cela lui permettrait au moins de se mettre dans une bulle positive et de s'exprimer totalement, même en période noire de sa vie.
La cacmole changea alors de sujet pour en venir à l'ex-petit-ami de la demoiselle. Si la rupture semblait remonter à plusieurs mois, la rancune était toujours présente. D'ailleurs, le ton qu'utilisa Savannah le confirma et elle expliqua elle-même qu'elle lui en voulait toujours et ne l'avait pas compris. Elle savait, au fond d'elle, qu'il avait agi pour son bien-être, mais son seuil de "bien-être" n'était pas le même que le garçon. La fin de leur histoire fut tout aussi tourmentée, presque stupide. Avril eut un petit pincement de lèvres. Les histoires des adolescents étaient souvent compliquées. Pourtant, quelque part, elle se retrouvait dedans, parvenant à superposer sa propre histoire avec Mattheus.

Je comprends sa position. De ce que j'ai compris, il ne valait effectivement mieux n'avoir aucun ami ni famille autour de soi si on s'opposait à Blackman. Les conséquences étaient graves. Tu ne peux pas lui en vouloir de t'avoir repoussée à ce moment-là. L'année était dure, compliquée et les esprits étaient embués. Les décisions étaient difficiles et souvent contraires à ce que l'on aurait souhaité.

Avril avait parlé avec douceur. Elle savait que l'année Blackman était un sujet difficile pour tous les élèves l'ayant vécue. Elle ne l'avait pas vécue, elle. Elle n'avait pas été là. Elle n'avait qu'entendu les rumeurs et ce que les quelques autres élèves avaient bien voulu lui raconter. Les esprits étaient encore bien trop chamboulés par cette année. Ne voulant pas se retrouver de nouveau contre les idées de Savannah, elle enchaîna aussitôt :

Mais je comprends également ta propre décision. Quand on aime une personne, on veut être à ses côtés, coûte que coûte. On veut pouvoir le soutenir, on veut pouvoir l'aider, on veut pouvoir être sa canne sur laquelle il s'appuie pour s'aider à marcher. Je comprends que tu te sois sentie délaissée, voire même trahie. Je comprends que tu lui en ais voulu qu'il te repousse une première fois mais également une seconde fois, quand toi tu étais prête à le soutenir dans la perte de sa main. Je comprends que tu te sois sentie impuissante face à sa colère et à son envie de s'isoler. Tous ces sentiments que tu as pu ressentir à ce moment-là sont normaux. Tu as sans doute vécu toi-même des choses et auraient sans doute aimé aussi avoir du soutien de sa part. Je comprends que votre histoire n'ait pas pu se continuer. Les événements passés ont foiré votre histoire et vous n'aurez sans doute plus jamais rien à vivre ensemble. C'est vrai que c'est triste et frustrant. Il vaut sans doute mieux que tu te souviennes des bons moments que vous avez passé ensemble, avant que tout ça n'arrive. Vous n'avez pas pris le même chemin, l'un et l'autre, vous vous êtes éloignés mais vous avez quand même parcouru un petit bout ensemble. Et c'est de ça qu'il faut se remémorer. Avril lui lança un nouveau sourire avant de poser ses yeux sur l'horloge qui lui faisait face. Tu ne devrais pas lui en vouloir, tu ne devrais pas t'en vouloir. Tu vas avoir de nouvelles connaissances, de nouveaux chemins que tu vas emprunter avec de nouvelles personnes. Vous vous éloignerez de nouveau et tu finiras, un jour, par trouver une personne qui prendra les mêmes voies que toi. Isidore n'était, en fin de compte, qu'un compagnon de route. Il vaut peut-être mieux le laisser faire son propre chemin et te focaliser sur ceux qui te suivent toujours. On pourra parler d'autres personnes qui t'entourent à la prochaine séance, qu'est-ce que t'en penses ? En attendant, je pense qu'on a déjà bien débriefé pour aujourd'hui. La jeune femme se leva du canapé, indiquant ainsi la fin de l'heure avec la verte et argent. On se retrouve dans trois jours, ça te va ?


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Message(#) Sujet: Re: Entretien - PV Savannah Entretien - PV Savannah Empty

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