Dieu écrit l'histoire, mais c'est nous qui la vivons (feat. Sleibhin)
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(#) Sujet: Dieu écrit l'histoire, mais c'est nous qui la vivons (feat. Sleibhin) Mar 9 Oct - 23:53
Dieu écrit l'histoire, mais c'est nous qui la vivons
La petite tête blonde avait cru un moment qu’elle n’allait pas voir le mois d’octobre arriver avant que son coeur ne lâche ! Ou peut-être qu’il allait se passer autre chose, comme la fin du monde, ou quelque chose du genre, parce que vraiment, elle n’arrivait pas à imaginer octobre arriver un jour. Elle ne voyait que septembre. Et le mois d’après ? Encore septembre. Et celui encore après ? Toujours septembre. Et celui d’avant ? Ah ! Août. Ouf. Toutefois - et heureusement - octobre était tout de même arrivé, mais elle craignait toujours que son lâche très bientôt - incessamment sous peu, comme dirait l’autre - car ça faisait tout de même beaucoup à encaisser depuis le début de l’année. Son coeur faisait des hauts et des bas, comme les montagnes russes. C’était son frère qui lui avait dit ça, un jour. Et sa mère aussi, d’ailleurs. Que, si un jour elle voulait savoir la sensation dans des montagnes russes, à défaut de pouvoir y aller, elle n’avait qu’à écouter son coeur et ressentir ce qu’il ressentait. Et c’était vrai que, parfois - et même très souvent -, il faisait des hauts et des bas ; et ce très rapidement. Et Hilary avait les mêmes sensations sur un balai. Et les deux étaient synchronisés dans ces moments-là. Mais sur la terre ferme, son coeur continuait de balloter comme en plein air et c’était pas facile à gérer. Peut-être qu’il était en recherche constante de sensations fortes ? Enfin, peut-être pas tout le temps. Parce que, quand il était dans les bas, il était vraiment vraiment très très bas. Et c’était pas toujours facile de remonter. Mais quand il remontait, il le faisait très vite et très fort. C’était épuisant, parfois… mais bon. Peut-être l’hiver parviendrait-il à refroidir ses ardeurs, ne serait-ce qu’un minimum.
Parce qu’entre la rentrée, ses retrouvailles avec Eliana qui l’avait tant manqué, le voyage en France qui avait été si rapide et si long à la fois où il s’était passé beaucoup de choses et rien à la fois et en même temps toutes les personnes présentes à qui elle n’avait même pas pu parler en fin de compte ; entre ça et la reprise des cours - bonjour ! - et puis cette drôle d’aventure qu’avait fait le concierge avec ses affiches, la reprise des cours de vol et ses propres préoccupations ; entre ça et ça et les gens de sa classe avec qui elle n’avait pas parlé l’année dernière et à qui elle parlait cette année, à ces interactions sociales auxquelles elle n’avait pas été préparées, et les interactions qu’elle entreprenait elle-même - coucou Sleibhin ! Pfffffffiou ! Eh, ça en faisait des choses, non ? Pour son coeur, ça en faisait beaucoup. Pour un mois de septembre, ça faisait beaucoup. Et le simple fait d’avoir pris contact avec une Sleibhin qui paraissait occupée avait renforcé Hilly dans son idée qu’elle ne verrait ni octobre arriver ni une Sleibhin arriver. Pourtant, octobre était arrivé. Et c’était pas Sleibhin qui était arrivée avec lui, mais un imbécile de Jayden qu’elle n’avait pas voulu revoir depuis avant les vacances d’été. Pour dire ! La petite tête blonde avait conservé les lettres de Slev’ parce qu’elles étaient beaucoup trop cool pour les ranger et ne jamais les relire. Celles de Jayden ? Elle les avait réduites en cendre. Y avait une différence entre les deux quand même, hein ? Ben bien sûr qu’il y avait une différence.
Alors il fallait qu’elle fasse une différence, parce que là, ça n’allait pas. Son coeur, il était retourné dans les bas comme dirait l’autre. Elle avait besoin de quelque chose. Du baume au coeur. Du talc, ou quelque chose, histoire de galvaniser tout ça. Remotiver les troupes, mauvaise troupe ! Il lui fallait les histoires de Slev’. Il lui fallait un peu d’aventure, même fictive. Un truc dans le style. Quelque chose du genre. Du genre de Slev’... Un truc qu’elle connait et qui lui est bien familier. Quelque chose pour se reconnecter, quelque part. Alors, le petit lion avait envoyé une lettre rapide à Slev’ en lui disant qu’elle l’attendrait samedi matin de très bonne heure près de la cabane de ce cher concierge, si l’envie lui prenait et si elle pouvait se libérer, effaçant par la même occasion la réponse qu’elle avait prévu de lui faire au départ en réponse à sa dernière lettre. Slev’ avait tant à lui dire ! Et elle avait tant envie d’écouter, histoire d’horreur ou pas histoire d’horreur ! Octobre était là depuis même pas une semaine, et Hilly avait été contente de le voir ; mais maintenant, il voulait qu’il reparte vite vite vite.
Comme la veille, le vendredi soir, ils avaient eu cours d’astronomie, la jeune Priest n’avait pas dormi de la nuit. Pas trop le moral pour dormir. Elle somnolait, tout au plus, parce que sinon, elle se réveillait directement, mais avec une mauvaise impression et comme un poids sur la poitrine en prime. Dès qu’elle avait pu, elle s’était glissée en dehors de ses draps afin de quitter le château et se rendre à l’extérieur, vers la cabane de Tim. Il faisait frais. Pas encore aussi frais qu’en bord de mer, mais pas loin. Et cela faisait du bien ! Hilary s’était même mise à courir un peu jusqu’à arriver vers la Cabane. À partir de là, elle attendit, que Slev’ ou quelqu’un d’autre ne se pointe. Peut-être que ce serait Tim qu’elle verrait. Peut-être qu’il dormait dans la cabane, au final ! Mais en attendant - et parce qu’elle ne voulait pas trouver de réponse à ces questions -, elle activait et désactivait le faisceau de sa lampe torche. La nuit allait bientôt partir, elle aussi. Ce n’était pas tous les jours qu’elle voyait Slev’ en plein jour, d’ailleurs ! Mais bon, il y avait une première fois à tout, comme dirait l’autre. Il disait beaucoup de choses l’autre quand même. C’était un peu énervant. Il pouvait pas fermer son clapet ou quoi ? Il parlait pas bien, l’autre. Il racontait pas des choses intéressantes. Pas comme Slev’. Slev’, elle, elle avait ce petit truc en elle qui faisait que c’était spécial, mais d’un spécial encore plus spécial que toutes les autres personnes qu’Hilly connaissait. Slev’, elle avait ce petit grain de folie qui correspondait au sien. “Un grain de bravoure pour trois grains de folies”, comme dirait l’au… « Sleeeeeeev’ ! » dit-elle tout à coup, mais pas trop fort - fallait pas réveiller qui que ce soit. « Par ici ! » Hilly agitait les bras avec la lampe torche dans une de ses mains, à peu près certainement sûre que c’était Sleibhin qu’elle apercevait.
(#) Sujet: Re: Dieu écrit l'histoire, mais c'est nous qui la vivons (feat. Sleibhin) Lun 19 Nov - 1:29
DIEU ECRIT L’HISTOIRE, MAIS C’EST NOUS QUI LA VIVONS ft. HILARY Ce rendez-vous nocturne, enfin juste très matinal pas vraiment nocturne en fait, avec Hilly est franchement libérateur. Avec tout ce qu’il se passe en ce moment, ces maudites lettres dont je ne comprends ni le sens ni la portée, cette excursion interdite dans la forêt, ces points perdus à jamais et ma nouvelle place dans l’équipe… Je ne dors généralement pas beaucoup, mais ces temps-ci, c’est le pompon. Après cet échange de lettres avec elle, je me suis rendue compte le rouge aux joues que ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas parlé, elle et moi. C’est dommage. Il y a des gens que je vois tous les jours, comme Phoenix et Alexis avec qui je partage mon dortoir, ou même les gens de ma classe, alors je n’ai pas besoin d’y penser ou de faire quelque chose de particulier pour leur parler et ne pas les oublier. Mais avec Hilly, elle a beau être à Gryffondor aussi, c’est différent. Elle n’est pas dans ma classe, et malgré la joie qu’échanger avec elle m’apporte, j’ai ressenti cette boule dans la gorge quand elle m’a envoyé cette lettre. Est-ce qu’elle pensait que je l’avais oubliée ? Est-ce que je vais l’oublier ? J’espère vraiment que non, elle est trop précieuse pour que je me permette de ne plus l’avoir comme amie. C’est un peu comme un cocon, quand on discute ; le reste du monde n’existe plus. Et ça, c’est bien. C’est comme si, tout d’un coup, je remontais à la surface après avoir passé trop de temps en apnée. Et je m’y connais en apnée, vu le nombre de mes chutes dans le lac à vouloir patiner quand la glace n’est pas assez formée. Emmitouflée dans mon écharpe rouge et or, je me glisse hors du lit qui supporte mes plus longues nuits sans sommeil, et file dans les couloirs pour rejoindre Hilly à l’extérieur. Bon, ce serait vraiment pas de chance de retomber encore sur le garde-chasse, ou sur un préfet, ou sur un professeur et perdre encore des points… mais personne n'est malchanceux à ce point là, si ? Et puis, les rondes se font plutôt le soir, pas le matin. On ne risque presque rien, sauf peut-être réveiller les oiseaux (vraiment navrée pour ça). De toute façon, c’est pas comme si j’allais me rendormir maintenant. Non loin de moi, j’aperçois une lumière clignotante faire écho au Lumos accroché à ma baguette depuis quelques minutes et un sourire se peint sur mon visage malgré moi. J’ai un peu froid, j’ai un peu peur, mais ça n’existera plus tout ça quand je serais arrivée. Je marque un temps d’arrêt et plisse les yeux, histoire d’être certaine que la forme sombre qui agite sa lumière devant moi n’est pas un piège de plus ; et puis j’entends sa voix.
« Oh, Hilly ! » Je m’exclame en tentant de garder ma voix la plus basse possible, et je me remets en mouvement vers elle. « J’arrive, j’arrive ! »
Après avoir enjambé des obstacles naturels indiscernables dans la nuit qui peine à se retirer, j’arrive près d’elle et me laisse tomber au sol avec un soupir de soulagement. Dans un murmure, ma baguette s’éteint et alors que mes yeux s’habituent à la pénombre, la voûte céleste apparaît, point lumineux par point lumineux, comme chaque jour sans nuage. Le soleil ne va pas tarder à se lever, mais l’irritant désordre qui règne parmi les étoiles a toujours une saveur particulière pour moi.
« Elles n’ont pas bougé d’un pouce... » Je souris au ciel avant de me redresser pour inviter Hilly à prendre place à côté de moi. « J’espère qu’on ne va pas réveiller le concierge, il va falloir parler doucement. »
Je roule des yeux avec un sourire ironique ; je sais qu’avec une voix et un débit de parole comme le mien, la tâche ne sera pas simple. Sa cabane n’est pas si loin… Est-ce que c’est ici qu’il a donné sa réunion secrète pour la nouvelle maison de Poudlard ? Au début, ça me faisait presque envie, mais la méfiance a fait son œuvre avant que je ne puisse espérer donner une chance à son projet. Mon nez tout froid rougit, et je ne peux retenir un discret reniflement. Pour beaucoup, ce serait un signe triste de fin de l’été, mais pas pour moi. Je déteste l’été et tout ce qui va avec ; et en plus, l’hiver, je peux patiner.
« Ah… il m’est arrivé tellement de choses en si peu de temps, je sais pas par où commencer. » Je lève la tête vers les étoiles et ferme les yeux quelques instants avec un sourire quasiment apaisé afin de profiter du calme qui règne pour l’instant, et finis par me tourner vers elle. « Comment tu vas ? Le début d’année se passe bien pour toi ? »
(#) Sujet: Re: Dieu écrit l'histoire, mais c'est nous qui la vivons (feat. Sleibhin) Sam 1 Déc - 19:39
Dieu écrit l'histoire, mais c'est nous qui la vivons
Hilly faisait souvent des parallèles avec les personnes qu’elle connaissait et qu’elle aimait plus que tout. Eliana était une sorte d’ancre qui la retenait dans l’école. Sage avait été son étoile dans le noir. Jade était la proue d’un bateau car le capitaine doit toujours être à l’avant. Et Sleibhin devait être soit un phare pour elle, soit l’étoile du berger guidant les marins la nuit. Elle n’arrivait pas à se décider. Parce que Slev’, c’était beaucoup de choses à la fois, surtout cette année. C’était la conteuse de ses nuits, la trieuse du ciel étoilé, la nouvelle batteuse de l’équipe de Quidditch et une autre sorte de modèle pour elle. En plus, il fallait qu’elle lui dise que, elle aussi, finalement, elle serait dans l’équipe de Quidditch. Elle avait appris la nouvelle il n’y a pas longtemps. Vraiment tout tout tout récemment. Il fallait qu’elle lui disait. Comme ça, si Slev’ continuait de dire qu’elle était la plus nulle batteuse que le monde n’a jamais connu, Hilly pourrait lui dire qu’elles seraient nulles ensemble, et que c’était pas super grave. Elle s'amélioreraient avec les entraînements pour les matchs, et peut-être même qu’elles pourraient voler ensemble aussi. La tête blonde n’avait volé qu’avec Billie, mais l’expérience avait été si belle ! Peut-être était-ce parce qu’elles étaient sur le même balai, aussi ? Elle ne savait pas. Mais voler avec quelqu’un, c’était comme… partager son dortoir avec quelqu’un ? Non, pas ce genre proximité. Mais c’était un truc fort, elle le sentait dans son ventre.
Comme elle sentait dans son ventre que c’était Slev’ qu’elle voyait approcher au loin. Oh, elle était si heureuse de la voir ! Le petit lion avait l’impression que cela faisait des mois. Peut-être même des années ! À des années lumières l’une de l’autre alors qu’il n’y avait que quelques mètres entre elles si elles le voulaient vraiment. Mais, de base, elles ne forçaient pas le destin, pour se voir. Ça arrivait, c’était tout. Mais là, il fallait vraiment qu’elles se voient. Pour retourner aux sources, d’une certaine manière. La source où elles baignaient toutes les deux. Parce qu’elles étaient sur la même longueur d’onde. Rien que de voir son aînée venir vers elle, Hilly en frissonnait - mais pas de froid. C’était vraiment Sleibhin, pas de doute. C’était sa silhouette, ses cheveux, sa voix - tout, c’était tout elle. Et rien que de la voir, la jeune Priest avait un grand sourire sur les lèvres. Et dire qu’elles devaient être discrètes en plus ! Tout ce qu’elle voulait là, c’était courir à sa rencontre, sauter dans ses bras et crier de bonheur et pleurer de joie et… Enfin. Elle fit tout ça, mais dans son esprit, sûrement.
La quatrième année vint la rejoindre et s’asseoir juste à côté d’elle. Hilary éteignit sa lampe torche. Il n’y avait pas besoin de lumière entre elles. Il y avait les étoiles juste au dessus, et le soleil n’allait pas tarder à venir à leur rencontre non plus. Sleibhin avait une relation si spéciale avec les étoiles qu’Hilly en était presque plus jalouse qu’admirative. Elle aimerait bien qu’elle lui apprenne à trier les étoiles comme elle un jour. Mais peut-être pas aujourd’hui. La petite s’asseya également alors que son phare dans la nuit lui disait qu’elles allaient devoir parler doucement. « Oui… J’aurais peut-être dû choisir un autre endroit… ? » Après ce n’était pas si mal de parler tout bas avec Slev’. Ça donnait une impression de complicité encore plus présente que d’habitude. Mais le simple fait que quelqu’un pourrait interrompre leur moment était désagréable. Si le concierge se réveillait et venait les rejoindre, ce serait peut-être drôle - parce qu’il était drôle -, mais ce serait pas pareil. Là tout de suite, c’était leur moment à toutes les deux.
Hilly ne cessait de lisser ses cheveux avec ses mains, les empêchant de partir dans tous les sens à cause du petit vent frais qui s’était levé. Elle se sentait définitivement mieux dehors que dedans. Puis elle lâcha ses cheveux, parce que, finalement, c’était sauvages qu’elle les aimait le plus, avant que Slev’ ne reprenne la parole. Son amie était si mystérieuse sur les choses qui lui étaient arrivées ! Hilary ne voulait pas la forcer à quoi que ce soit, mais elle ne pouvait s’empêcher d’être un peu curieuse… Elle attendit un peu, pour savoir si elle allait continuer, mais la quatrième année lui demande comment s’était passé son début d’année à elle. La tête blonde laissa échapper un soupir avant de rire doucement rien qu’à y pense. Le début d’année avait été… « Bizarre. Et affreusement long. J’ai cru que le mois de septembre finirait jaaaaamais », tenta-t-elle de chuchoter, même si une note ou deux plus aigües lui échappaient parfois. Elle lança un regard vers la cabane du concierge pour voir si une lumière s’allumait, mais il n’y avait rien. La deuxième année regarda Slev’ en lui désignant la cabane. « Enfin ça, ça devait être le plus bizarre je crois. » Le plus bizarre pour septembre. Parce qu’octobre commençait bien aussi, mais ça c’était encore autre chose. « Le monsieur il a dit que c’était une “maison bonus” pour le moment, donc… je sais pas… Au début, je voulais juste te dire que j’avais découvert un truc super, mais je sais pas trop quoi en penser maintenant en fait. Mais la cabane est cool ! » C’était déjà ça de pris. « T’en penses quoi ? Peut-être que je devrais plus y aller… Ou alors je devrais y retourner avec Garry… Oh, oui ! Garry c’est un Poufsouffle qui nous a rejoint dans la soirée, un peu en retard ! J’me sentais moins seule du coup. Bon, j’le connais pas trop, mais il avait un rat. Du coup… ben, c’était sympa. » Vraiment, il ne faisait aucun doute qu’Hilary n’avait pas le talent de conteuse de Slev’ quand il s’agissait de raconter une histoire ! « C’était pas bien raconté hein… » C’était plus amusant de les vivre, les histoires. Et elle les vivait toujours quand c’était Slev’ qui racontait. « À ton tour ! » La petite regardait la plus âgée avec de grands avides de l’entendre dire quelque chose, peu importe que ce soit une histoire, ses péripéties du premier mois d’école ou tout autre chose.