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Au pied de la lettre - Eliana Bradley et Reece Fitzgerald
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Message(#) Sujet: Au pied de la lettre - Eliana Bradley et Reece Fitzgerald Au pied de la lettre - Eliana Bradley et Reece Fitzgerald EmptyVen 5 Oct - 2:58

Au pied de la lettre
Ce jeudi, après le cours de défense contre les forces du mal, je récupérai mon sac et sortis avec hâte. Il était tôt, j'avais encore énormément de temps devant moi avant le couvre-feu. Mais, si je voulais profiter un maximum, je devais tout de même presser le pas car, j'avais un programme. J'avais pris mon carnet de sortilèges et y avais ajouté quelques annotations sur leur exécution. La plupart étaient des sorts de deuxième année. Je souhaitais prendre un peu d'avance et m’entraîner en dehors des cours. Et pour que personne ne puisse me voir échouer, je voulais me mettre au bord du lac près de la cabane à balais du professeur Soussa. L'endroit était calme, et personne n'y allait en dehors des cours de vol.

Une fois sur place, je posai mon sac contre la façade qui donnait sur le lac et fouillai à l'intérieur pour en sortir mon carnet.

_ C'est quoi ça ? Me murmurai-je, piqué par la curiosité.

Je plongeai alors ma main à la découverte d'un objet suspect parmi mes affaires. Lorsque je le sortis, je pus apercevoir une enveloppe rouge foncé, un rouge semblable à celui de Gryffondor. Que faisait cette lettre dans mon sac ? Elle devait sûrement revenir à un élève de cette maison, et pas à un Poufsouffle. Et puis d'un coup, un doux et léger parfum vint caresser mes narines, cette enveloppe en avait été délicatement aspergé. Je pouvais facilement y distinguer de la cerise, mais il y avait une autre touche plus délicate qui m'échappait. Dans ma vie, je n'avais eu que très peu la chance d'ouvrir des lettres qui m'étaient destinées. La première fut celle de Poudlard et les suivantes venaient de maman. C'était bien la première fois que quelqu'un d'autre me portait une telle attention. Avais-je une admiratrice secrète ? Si l'enveloppe était aux couleurs rouge, alors une lionne l'avait probablement écrite pour moi. Parmi toutes les Gryffondors que j'avais croisé ce jour-la, qui aurait pu la glisser dans mon sac ? Je réfléchissais alors aux possibilités : il y avait Hilary mais l'idée me semblait totalement ridicule car elle ne m'avait jamais regardé, trop occupée à divaguer dans son esprit, ou alors elle passait tout son temps avec Eliana ; d'ailleurs, Eliana était également une Gryffondor mais, pour les mêmes raisons, c'était pratiquement impossible, bien qu'elle était plus alerte à ce qui se passait autour d'elle ; et enfin, Erin restait l'éventualité la plus plausible. Rêveur, je m'allongeai en songeant à ces trois possibilités.

Bêtement, j'observais la lettre tout en profitant du doux parfum. Du gingembre ! L'autre touche était du gingembre ! Si je l'ouvrais, il y avait des chances que son contenu me déçoivent. Alors, je préférais conserver son intimité car, vu de l'extérieur, elle était belle. Elle portait en elle mes espoirs et mes fantasmes. Je la plaçai entre le soleil et moi, la lumière faisant ainsi apparaître par transparence le contenu, comme une robe au tissu fin qui laisse entrevoir la silhouette d'une femme.

Mais, comme toutes bonnes choses ont une fin, je me décidai enfin à l'ouvrir. Avec toute la délicatesse qu'un homme pouvait avoir, je décollai l'ouverture de l'enveloppe. Un cri de surprise m'échappa quand des bulles en forme de cœur surgirent de la lettre. Je ne m'y attendais pas mais, je trouvais l'intention très féminine, mais très mignonne. Si quelqu'un m'apercevait à ce moment, il verrait un large sourire s'afficher sur mon visage. Puis, ce fameux sourire s'évapora à la lecture de la première ligne. « Chère Hilary. » C'était trop beau pour être vrai. Ma déception fut si intense, que je retins une larme. Forcément qu'une telle lettre ne m'était pas adressée. Pendant une seconde, je fus jaloux d'Hilary. Elle avait la chance de plaire à quelqu'un, une personne capable de lui faire une déclaration amoureuse. Même si je n'étais pas le garçon qui plaisait à toutes les filles, j'avais soudainement envie d'avoir une admiratrice secrète. Pourquoi ceci n'arrivait qu'aux autres ?

Ayant perdu toute motivation, je remis la lettre dans son enveloppe, que je rangeai dans mon sac, et retournai dans le château. Arrivé dans la salle commune de Poufsouffle, je continuai mon chemin jusqu'au dortoir pour m'affaler sur mon lit, jetant mon sac au pied de celui-ci. J'attrapai mon oreiller pour me blottir contre lui. Je restais ainsi pendant une bonne heure.

Quand la déception fut à son paroxysme, que les interrogations virevoltaient dans mon esprit comme une nuée d'oiseaux désorganisés, je me relevai afin de me ressaisir. Je balayai toutes les questions dans ma tête, une seule restant accrocher solidement n'étant pas déterminé à me laisser tranquille avant d'avoir trouvé sa réponse. Qui était l'auteur de cette déclaration ? Je me penchai pour récupérer mon sac et en sortis la lettre. Je la lus avec attention jusqu'aux derniers mots qui la composaient : « Signé : Eliana. » Quoi ?! Une fille qui en aime une autre ? Et, comme si cette réflexion m'avait dégoûté de ma propre personne, je la chassai de mon esprit. Après tout, vu le temps qu'elles passaient ensemble, il n'était pas étonnant que des sentiments naissaient dans ce sens. Et, après une lecture, puis une relecture, et encore une autre relecture, je finis par me dire qu'elles se méritaient l'un et l'autre. Et si jamais les sentiments d'Hilary étaient réciproques, je serais alors heureux pour elles.

Eliana allait attendre à la volière ce soir-là, comme indiqué sur la lettre. Je devais la lui rendre et ne pas la faire languir indéfiniment. Après le dîner dans la Grande Salle, je la vis s'éclipser avant tout le monde, jetant des regards vers sa camarade de maison. Elle avait de l'espoir plein les yeux. Elle tentait de voir si Hilary désirait la suivre. « La pauvre ! » Pensai-je. Je pris alors une dernière bouchée, repoussai mon assiette, et filai à toute allure en direction du lieu de rendez-vous.

Elle était là à faire les cent pas, bouillonnant d'impatience. Quand elle entendit le bruit de mes pas, elle s'immobilisa d'un seul coup. Son regard se posa alors sur moi et je pus lire toute la déception sur son visage. Son expression devait ressembler à la mienne lorsque je lus le « Chère Hilary » quelques heures auparavant.

_ Je suis désolé, Eliana, je ne suis pas Hilary, lui dis-je tout en lui tendant la lettre. Son visage se décomposa et j'ajoutai avant même qu'elle puisse dire quelque chose, tu as dû te tromper de sac en la mettant. Elle mérite de lire ce que tu penses d'elle, alors je te la rends pour que tu puisses la lui donner toi-même.

Une fois la lettre remise, je fis demi-tour et entrepris de retourner dans la salle commune des Poufsouffle. Je ne voulais pas la mettre mal à l'aise en restant davantage, déjà que la situation devait l'être. Et puis, le courage qu'elle avait eu pour enfin se lancer ne devait pas être anéanti par cet échec.

_ Ah oui ! Je me suis permis de corriger les quelques fautes, ajoutai-je en me retournant vers elle, je continuai de me diriger vers la sortie tout en reculant. Je pensais qu'une lettre d'Amour serait mieux sans fautes d'orthographe. Mais, elle est très jolie. Je l'aurais aimé si elle était pour moi.

Mon regard fuyait le sien. Et pourtant, j'avais tellement envie de la serrer dans mes bras, de la réconforter. Un Reece courageux l'aurait fait. Mais, je n'étais pas ce Reece. Au lieu de ça, je partis sans me retourner à nouveau.

Lettre corrigée:

Codage par Libella sur Graphiorum
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Message(#) Sujet: Re: Au pied de la lettre - Eliana Bradley et Reece Fitzgerald Au pied de la lettre - Eliana Bradley et Reece Fitzgerald EmptyMer 17 Oct - 21:38

Je la mets ? Ou pas ? me questionnai-je en mon for intérieur, le cours touchant à sa fin, l’indécision me rendant presque folle. Je me tenais à ma table comme si j’allais en être éjectée. Soudain, lorsqu’un boucan qui s’accompagnait généralement des sorties de classe s’instaura dans la salle, et que les élèves se mirent à ranger leurs affaires avec anarchie – pour la plupart -, je ne réfléchis pas plus longtemps avant de glisser l’enveloppe rouge dans le sac devant moi. L’opération me prit moins d’une seconde, avant que je ne m’empare de mes affaires et que je ne m’éclipse de la salle, n’attendant même pas Hilary. Je ne cessai de courir dans les couloirs, me dérobant à la vue de tous mes camarades de classe. Je voulais m’éloigner au plus vite de là et par pitié : que personne ne me suive !

& & &

Cette journée-là, je n’avais qu’un seul objectif : fuir Hilary. J’évitais notre Salle Commune ainsi que la Grande Salle au déjeuner (je mangeai exceptionnellement dans la cuisine avec deux Poufsouffle qui avaient les mêmes envies de discrétion). L’après-midi fut chaotique : pendant les cours, je tâchais d’éviter soigneusement les regards de ma camarade de dortoir. Et lorsqu’elle me souriait de temps à autre, j’essayai d’en faire de même, mais mon expression était plus de l’ordre de la crispation. Au soir, alors que je déambulais dans les couloirs du 6ème étage, attendant l’heure fatidique, j’étais tombée par malchance sur une enseignante qui m’avait sermonné sur l’importance de prendre tous les repas à la Grande Salle. J’avais été prise au piège et avais atterri malgré moi à la table des Gryffondor. Tasha était là, ainsi que Prudence, et Hilary bien-sûr, juste en face de moi. Jamais je n’avais été aussi mal à l’aise. C’était le repas le plus embarrassant de toute ma vie. Même le bal de la fin de l’année dernière n’avait rien de comparable, Sage, Maxine et Jayden inclus. J’aurais préféré affronter la crétinerie des princes de Serpentard plutôt que de rester statique, les yeux rivés sur mon assiette. J’évitais surtout le regard d’une jolie blonde face à moi. La question qui ne cessait de me marteler était : l’avait-elle lue ?

& & &

Le principe d’être à Gryffondor c’est d’avoir une certaine réserve de courage. Cependant, tandis que je me dirigeai vers la Volière, je me demandais si le peu de courage qu’il me restait ne risquait pas de voler en éclat à tout moment. Peut-être qu’Hilary n’avait pas vu cette lettre ? Ou qu’elle avait vu l’enveloppe, mais qu’elle ne l’avait tout simplement pas ouverte ? Si elle avait lu la lettre, peut-être que, tête en l’air comme elle était, elle l’avait interprétée d’une autre façon ? Et alors que je montais avec appréhension les escaliers vers le lieu du rendez-vous, je ne cessais de penser à ce qu’il arriverait si elle avait effectivement pris connaissance de la lettre et qu’elle m’attendait là, tout en haut. J’imaginais les traits de son visage quand elle me verrait, les traits partagés entre le profond embarras ou alors une incommensurable confusion. Une idée noire surgit en moi : et si elle ne venait pas car elle ne partageait pas mes sentiments ? Qu’elle les rejetait tout simplement ?

J’entrai dans la Volière précautionneusement, en espérant que d’autres adeptes des déambulations n’auraient pas la même idée que moi. Je vérifiai surtout que la personne concernée n’était pas en avance, m’attendant déjà. Mais malgré mes angoisses, je savais pertinemment qu’il n’y avait aucune chance qu’elle soit à l’heure, et encore moins en avance malgré les circonstances. Sans m’en rendre compte, je me mis à faire les cent pas, le cœur battant à tout rompre, le souffle saccadé, mes pensées divaguant dans les conjectures les moins évidentes. L’impatience était insoutenable.

Après un long moment qui me sembla interminable, la porte s’ouvrit enfin avec douceur, laissant entrevoir… un garçon ? Mon visage n’était que déception : qu’est-ce que Reece faisait là ? Il n’allait quand même pas envoyer une lettre à 21 heures ? Je me détendis malgré mon agacement alors que le Poufsouffle s’approchait de moi, l’air… désolé ? Pourquoi me regardait-il comme ça ? « Qu’est-ce que tu fais là ? » lui demandai-je de manière abrupte. Il sortit quelque chose du pan de sa robe avant de me répondre, l’air sincèrement navré : « Je suis désolé, Eliana, je ne suis pas Hilary. ». Il me tendit l’enveloppe qui ne lui était pas adressée, mais qui avait été rédigée de ma main. Je me décomposai. Qu’est-ce que c’était que cette histoire ?! Elle ne lui était pas destinée ! « Tu as dû te tromper de sac en la mettant. Elle mérite de lire ce que tu penses d’elle, alors je te la rends pour que tu puisses la lui donner toi-même. » Je fixai longtemps l’enveloppe, doutant dans un premier temps des propos de Reece. Je la récupérai enfin, les yeux dans le vague. Il ne l’aurait pas volé à Hilary juste par curiosité malsaine, ou pour tout autre raison. Même si je ne le connaissais pas, ou très peu, il n’y avait aucune raison qu’il subtilise et lise une lettre qui ne lui était pas adressée. Et pourtant, même si ma raison essayait de m’en convaincre, le doute, la peur, la peine et la frustration réunies m’assaillirent. Hilary ne l’avait pas lue.

Et alors que le Poufsouffle quittait la Volière, je dépliai la lettre avant de me rendre compte avec horreur qu’elle avait subi des ratures et des corrections en rouge. Je ne savais pas ce qui me blessait le plus derrière ce constat : le fait d’avoir écrit une lettre d’amour remplie de fautes ou qu’un inconnu se soit amusé à me corriger et à saccager un objet précieux qui ne lui appartenait pas. C’était comme si ce garçon avait essayé de faire irruption dans mon cœur et d’y faire régner sa loi comme bon lui semble. J’étais furieuse. Au même moment, l’imbécile en question se retourna comme s’il avait oublié quelque chose : « Ah oui ! Je me suis permis de corriger les quelques fautes. Je pensais qu’une lettre d’Amour serait mieux sans fautes d’orthographe. Mais, elle est très jolie. Je l’aurais aimé si elle était pour moi. ».

Puis il se retourna et continua son chemin, comme si de rien n’était. À cet instant très précis, j’hésitai entre lui envoyer un crache-limaces ou une de mes boules puantes en pleine face. Je fulminai tellement que je ne tins pas compte de ses compliments. Se rendait-il compte de ce qu’il avait fait ou était-il réellement idiot ? À défaut de ne pas lui lancer de sort – j’étais peu chanceuse en sortilèges -, je m’écriai : « Attend un peu pour voir ! ». Je m’approchai de lui furieusement tandis qu’il me faisait face de nouveau : « Tu te prends pour qui à écrire sur ce qui ne t’appartient pas ? Et puis, tu n’es pas enseignant que je sache ! À moins que tu aies déjà un penchant pour l’orthographe ? Tu te rends compte que ce que tu fais est minable, non ? ». Je criai cette phrase, ma voix résonnant sinistrement dans la Volière, réveillant au passage quelques hiboux. Je me fichais de savoir s’il estimait avoir bien fait ou si c’était une manœuvre pour m’humilier, mais par colère, par dégout, j’atteignis presque le niveau de Jayden en mesquinerie : « Pas étonnant que tu sois toujours tout seul. Qui voudrait d’un ami tordu comme toi ? ».

Je ne me reconnaissais plus. J’étais une autre personne ce soir-là.
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