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Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca)
Azraël S. MacMillan

Azraël S. MacMillan



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Arrivé(e) le : 25/08/2012
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Hadley & Luca

Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ...

Les vacances s'étaient terminées avec mon anniversaire. Je n'ai jamais trouvé l'occasion de parler de mon voyage scolaire avec mes parents mais j'ai au moins pu avoir un peu de leur attention en ce dernier jour de vacances. 15 ans. Certains n'aiment pas fêter leur anniversaire parce que ça leur rappel que le temps passe et qu'ils vieillissent. Pour être honnête, moi ça ne me fais rien du tout. Oui, nous vieillissons mais nous n'attendons pas le jour de notre anniversaire pour cela, chaque jour, chaque seconde même, notre corps vieillie, c'est comme ça, c'est la vie. J'ai parfois l'impression d'être bien plus jeune que 15 ans tellement j'ai la sensation de ne rien connaître de la vie. J'ai la sensation parfois d'être un nouveau né qu'on vient de projeter dans la vie sans qu'il y soit préparé et il doit tout apprendre pour survivre et s'adapter. Mais j'ai également aussi parfois l'impression d'être bien plus âgée que 15 ans, tellement je me sens en décalage avec mes camarades. Je n'ai pas la sensation qu'on est les mêmes centres d'intérêts ! Moi je suis en quête du savoir, je passe ma vie à dévorer des livres, à acquérir toujours plus de connaissances, alors qu'eux ... vivent ?! Il est vrai que leurs préoccupations me sont souvent passées au dessus. Quand j'entendais mes camarades parler de tel garçon qu'elles trouvaient beau, de telle fille qu'elles trouvaient odieuse, de tel vêtement qui leur allait bien. Je ne voyais pas l'intérêt de s'attarder sur tout ça, dans quelques années, ce garçon, cette fille ou ce vêtement seront oubliés depuis longtemps, mais le savoir lui reste à jamais .... Et pourtant, me voilà, installée dans le parc du château, le deuxième jour de la rentrée, après mon dernier cours de la journée, à me poser des questions sur la vie et ces choses que je trouvais si futile il n'y a pas si longtemps que ça ...

C'est à cause de ma soeur que j'en suis arrivée là en fait ! Il est vrai que la quête de la popularité m'avait déjà un peu mise sur cette voie là, on ne va pas se mentir, mais j'avais fini par m'en détourner après m'être retrouvée face à une situation que je ne comprenais pas, avec Oliver. Je ne prétends pas que mes hormones ne commencent pas un peu à s'agiter, mais jusqu'à présent j'ai toujours réussi à me détourner de tout ça pour rester concentrer sur des choses que j'estimais plus importantes. Mon étude sur la capacité d'une fille hors norme, telle que moi, à devenir populaire m'intéresse toujours autant. Quand je parle de hors norme, cela signifie qui ne rentre dans aucune norme, aucune case, rien de plus. Il n'y a aucune prétention derrière mes propos. Cette étude n'a pas toujours été facile à mener, il a fallu que je fasse un gros travail sur moi pour parvenir à mes fins. Il fallait que j'essaye de rentrer dans le moule pour pouvoir me faire accepter par mes pairs, ce ne fut pas facile, mais j'y suis parvenue je crois. Cette année sera certainement la concrétisation de cette étude et si j'arrive au bout de mon idée, je serais enfin une fille populaire à la fin de cette année. Mais j'ai encore du chemin à parcourir, on ne va pas se mentir, je pars de très très loin. Ma soeur m'a fait ma valise et j'ai dû acheter beaucoup de nouveaux vêtements pour pouvoir rentrer dans le personnage. Adieu couleurs flashies ou motifs en tout genre, je n'ai que des vêtements sobres mais élégants qui me rendront, selon ma soeur, plus crédible. Je trouve ça triste mais si elle le dit ... C'est durant ces quelques jours qu'elle a passé à la maison que le sujet des garçons est venu sur le tapis. Je rentrais en 6ème année et visiblement c'était vraiment étonnant que je n'ai jamais eu de petit ami ou que je n'ai jamais embrassé personne. Si je voulais vraiment devenir populaire, j'allais devoir faire un effort aussi de ce côté là. Visiblement ça faisait bon genre d'avoir un garçon à son bras, ça valorisait son image. Je n'ai pas le souvenir que les filles du Club soient en couple mais pourquoi pas.

Mais ma soeur était bien gentille mais je ne savais pas comment m'y prendre. Elle m'avait donné quelques conseils mais ça ne m'aidait pas réellement. Je venais donc de finir d'établir une liste de questions auxquelles j'allais devoir trouver une réponse pour m'aiguiller. Seulement voilà, qui dit question dit réponses et pour en obtenir, il allait falloir que je trouve des gens pour y répondre. Mais qui ? Je savais que je pouvais compter sur Tracy et Megan ce soir, dans notre dortoir, pour m'aider dans ma tâche, mais il serait intéressant d'avoir aussi l'avis d'un garçon. Après tout, c'est eux le sujet principal de cette histoire, pour pouvoir avoir un copain il fallait bien que je sache comment ils fonctionnent et pour être honnête, après avoir échangé une ou deux lettres avec Oliver, je reste toujours dans le noir total. Je soupire, tournant mon regard autour de moi, un peu perdue. C'était fatiguant de vouloir devenir quelqu'un qu'on n'est pas, juste pour démontrer au monde entier que c'était possible, si on s'en donnait les moyens. Evidemment, au fond de moi, j'avais aussi envie de me prouver à moi-même que j'étais normale. Les gens ont l'air si heureux, je les envie parfois. Mais devenir comme eux me demande beaucoup d'efforts et je sens bien que ce n'est pas naturel pour moi. J'aimerai pouvoir me moquer de tout et de laisser de côté mes croyances et mes principes, pour le plaisir du danger, du défi ou pour les beaux yeux de quelqu'un mais j'en suis tout bonnement incapable. Lâcher prise ? Je ne connais pas ! Mon regard finit par tomber sur une silhouette qui ne m'est pas complètement inconnu. Grand, brun, solitaire... oui, c'est le garçon que j'ai croisé quand je m'entrainais à des sortilèges de 3ème année. Pumpkin... Luca ! Son nom me revient en mémoire. Cela faisait longtemps que je ne l'avais pas croisé. Je le fixe quelques instants, pesant le pour et le contre. Il est plus âgé que moi, c'est un garçon et esthétiquement il est plutôt attirant dans son genre. Je suis sûre qu'il aurait beaucoup à m'apprendre. Par contre, notre rencontre avait été un peu étrange, j'ignore s'il acceptera de m'aider ...

J'hésite quelques instants, je ne voudrai pas le déranger mais il a l'air seul et n'a pas l'air d'attendre quelqu'un. Je suppose que de toute façon, je peux bien aller le déranger un peu, la dernière fois il n'a pas pris la peine de savoir si sa présence me dérangeait ou pas. Je finis par me lever et me dirige vers lui. "Bonjour ! Tu te souviens de moi ?! Hadley Lewis ! On s'est croisée dans une salle de classe vide, un jour que tu attendais un ami. Je pratiquais des sorts de 3ème année sur une citrouille !" On ne peut pas vraiment dire que je lui ai laissé le temps de me répondre, j'ai tout enchainé d'un coup. Suis-je un peu nerveuse ?! Oui, un peu, plus parce que j'ignore si ça se fait de poser ce genre de questions à quelqu'un qu'on ne connaît pas ... mais en même temps il faut bien que je trouve des réponses ... Je m'installe à ses côtés, le sourire aux lèvres. "Je suis désolée de te déranger mais j'ai quelques questions à te poser. En fait ce ne sont pas des questions te concernant à proprement parler, ce sont des questions générales sur un sujet spécifique et vu que j'ai besoin de l'avis d'un garçon je me suis dit que tu pourrais m'aider ! " Je ne sais pas pourquoi mais j'ai la sensation que je m'enfonce toute seule. Je n'aime pas trop ça. Ce sont des questions légitimes, j'ai le droit de les poser après tout. Comment avancer et progresser si je n'obtiens pas de réponses ? Mais en même temps je me sens un peu nerveuse. Cela m'atteint trop je crois et je n'ai pas l'habitude d'être aussi impliquée dans quelque chose. Je sors mon carnet et mon stylo "Ce sont des questions par rapport aux relations garçons/filles." Lui dis-je pour présenter le contexte ...



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Message(#) Sujet: Re: Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) EmptySam 1 Sep - 14:26




elle sort d'où cette meuf ?



L’air est le même, juste moins chaud, plus frais et venteux. Le mois de Septembre se fait déjà sentir. Un pull verdâtre sur le dos et un sac sur l’épaule, à même le parc du château, les yeux rivés sur les feuilles volantes des arbres. Quelques lueurs de soleil apportent un énième brin de chaleur qui fait du bien. Le regard finalement abaissé au sol sur lequel exercent mes pas, mon esprit se sent plus calme, plus en repos. Il diffère totalement de l’état dans lequel j’étais lorsque j’ai achevé ma première 7ème année. Conscient que l’année recommence, je sais au fond de moi qu’elle ne se déroulera pas de la même manière. Nous ne sommes que le second jour après la rentrée, et je me prépare déjà un peu trop aux mois à venir. Tête de con mauvais garçon, un air de retardé, mais l’esprit vif et malin. C’est dangereux ce genre de personnes, vous pouvez me croire.

Me poser sur un muret, souffler deux minutes la fin des cours de la journée. Revoir des choses qu'on a déjà vu, à une période où on suivait encore ce qui se disait en cours, c'est barbant. Alors l'air me fait du bien. Alors la tête dans mes pensées, ça me libère. Mais jamais je n’aurais pensé être abordé par l’impensable. Lever la tête à l’entente d’une petite voix qui me parle avec speed. Apercevoir une petite blonde au visage familier. En vérité, ce n’est pas tant son visage qui m’évoque quelque chose. C’est tout son être. Sa façon de parler, de bouger et de s’exprimer. C’est elle. Elle fait bien de me rappeler son nom, parce que je ne m’en souvenais pas. Par contre, je me souviens très bien du lieu et de la circonstance de notre rencontre. C’est elle, la princesse bizarre et certainement la pire pipelette curieuse que je connaisse. Il y a longtemps que je ne l’avais pas vu, et visiblement, elle n’a pas changé d’un poil. Car elle enchaîne, elle s’exprime, elle blatère des mots que je ne suis même pas sûr de comprendre. Enfin, du moins j’aurais préférée ne pas les avoir compris. J’aurais même préféré êtres sourd. Vous devriez voir ma tête. Clairement frustré par le vent de furie, les sourcils froncés de manière presque abusé, je la regarde comme on fixe une chose anormal, une chose qui surprend tant elle est louche. Baisser les yeux sur son carnet, rapporter mon regard bleu dans le sien alors qu’elle exprime enfin les raisons de sa venue. J’ai précisé qu’elle s’est installée à côté de moi ? Parce qu’elle est assise à côte de moi. Mes avants bras posés sur mes genoux, mes mains liées, la tête tournée vers elle, je ne peux pas m’empêcher de réagir si brillamment au sujet qu’elle veut aborder, ses doigts si finement accrochés à son calepin. Alors oui, mes sourcils se défroncent quelque peu, et je sourie, à pleine dent. Je sourie et une expiration s’échappe d’entre mes lèvres. « Tu rigoles ? » Non, elle ne plaisante pas, et ça se voit. Lui répondre une nouvelle fois, en riant cette fois-ci, rire parce que c'est franchement drôle. « Vas y princesse ! » Dis-je en pointant d’une main le carnet qu’elle tient. Princesse, ou le moment de placer la référence, la preuve que je me souviens d'elle.

Je ne me moque pas d’elle, du moins pas tout de suite. En vérité, je trouve ça adorable. Je me rassure en me disant que ce n'est pas pour son compte, que c’est pour un devoir ou une enquête. Les questions qu'elle a en tête ne sont pas encore posées, peut-être que je ne me prépare pas assez au pire. Mais il a suffit qu'elle expose le contexte pour que ça me plaise. La relation entre les garçons et les filles. Je suis une brêle en amour et en relation de couple, du moins quand je suis le principal concerné. Mais pour faire chavirer des cœurs, j'ai un peu moins de mal. Je ne suis pas sûre d’être en mesure de l’aider, ni même d’en avoir envie. En fait, je suis juste curieux, toujours aussi curieux de cette fille. Un curieux silencieux, qui ne pose pas de questions, qui aime observer. Jusqu’où va-t'-elle aller, jusqu’où sa naïveté niaise va-telle encore m’impressionner ? En toute honnêteté, l’autre fois, j’avais presque commencé à l’apprécier. Et si je l’écoute encore, c'est parce que pour la deuxième fois de ma vie, cette fille réussi à me surprendre.



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Message(#) Sujet: Re: Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) EmptySam 1 Sep - 18:39

Hadley & Luca

Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ...

J'entends déjà ma soeur me dire que je suis vraiment nulle pour aborder les gens et qu'il faut que j'arrête de faire ça. Soit disant qu'il y a de meilleures techniques d'approches et que visiblement la frontale n'est pas de celle qui est recommandée. Pourtant c'est la seule que je connaisse et qui me viens naturellement. Je n'ai pas envie de passer par 4 chemins pour obtenir quelque chose, je n'en vois vraiment pas l'intérêt et j'ai la sensation de mentir sur la raison de ma venue. Oui, peut-être que c'est perçu comme plus poli de se présenter et de demander des nouvelles aux gens avant de les assaillir de questions, mais c'est une perte de temps. Alors non pas que je n'ai pas envie de savoir comment ils vont, bien entendu, mais l'idée c'est d'aller au plus simple et au plus rapide pour les laisser tranquille le plus vite, non ? Et là, on pourra remarquer que je me suis présenter quand même, j'aurai vraiment pu arriver comme une fleur, lui poser mes questions et repartir ! Je l'aurai fait il y a quelques mois de ça. En tout cas j'ai attiré son attention, c'est déjà bien non ? Sa façon de me regarder me perturbe toujours autant mais j'essaie de ne pas trop m'y attarder dessus, histoire de ne pas perdre mes moyens. Je suppose que ce sont ses yeux clairs qui donnent cet effet là, je ne vois pas ce que ça pourrait être d'autre ! "Non je suis très sérieuse ! Je ne plaisante jamais, les plaisanteries m'échappent bien souvent, je ne les comprends pas !" Dis-je de mon air sérieux. Il est vrai qu'à chaque fois qu'un de mes camarades a fait une plaisanterie, je ne l'ai pas comprise et je casse soit disant tout. Mais je ne comprends pas vraiment ce qu'il y a de drôle à dire quelque chose qui n'a pas de sens ! Et mes explications ne les intéressent bien souvent pas, ils se contentent de lever les yeux au ciel, de soupirer et de s'en aller. Parfois certains, mes amis en général ou les personnes avec qui je m'entends bien, m'explique plus patiemment les choses et là je comprends que c'était une plaisanterie, sans en être plus affectée pour autant.

Princesse. Encore ce mot ! Je me souviens très bien qu'il m'avait déjà appelé la première fois de cette façon et je lui avais certifié que je n'en étais pas une. Mais il faut croire que c'est encore ce qu'on peut appeler une plaisanterie. Je lui glisse un regard entendu, avant de poser mes yeux sur mes notes, prête à dégainer mon stylo pour noter ses réponses. "Ce sont des questions très sérieuses, j'attends de vraies réponses !" Lui dis-je, histoire qu'il ne prenne pas ça pour un jeu. Même si je suppose que s'il décide de prendre ça pour un jeu, je n'aurai pas tellement le choix de le suivre sur cette voie, de toute façon je ne le verrais très certainement même pas me connaissant. Je me racle la gorge et commence. "Alors j'aimerai savoir comment on sait si on plait à un garçon ? Et comment on sait si un garçon nous plait ? Toi par exemple, comment tu sais si une fille te plait ? Tu te bases sur quoi au juste pour le déterminer ?" Ces questions me sont venues suite à une discussion avec Edern, l'an dernier, à Pré-au-Lard. On n'avait pas réussi à y répondre, visiblement tous les deux un peu à côté de la plaque niveau relation amoureuse, mais j'aime à croire que Luca, à côté de moi, va éclairer ma lanterne. "Et une fois que tu as déterminé qu'une fille te plaisait, tu fais quoi au juste ? Est-ce qu'il y a une marche à suivre spécifique ? Des règles pré-établies ? Il existe des livres qui traitent sur le sujet ? Des auteurs que tu pourrais me conseiller ?" Je pouvais essayer de changer qui j'étais mais au fond, on ne change jamais réellement. Je pourrais porter tous les plus beaux habits du monde, avoir les cheveux bien coiffés et être bien maquillée, il arrivera forcément un moment où le naturel reviendra au galop. Et les livres c'était la base rassurante sur laquelle je m'appuyais coût que coût. S'il y avait un problème, il existait forcément un livre qui pouvait m'aider à le résoudre. Même si la vie était bien plus compliquée que ça et qu'il existe des situations plus complexes qui ne trouve aucune solution dans les livres !



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Message(#) Sujet: Re: Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) EmptyDim 2 Sep - 15:42




elle sort d'où cette meuf ?



Non, elle l’est. Elle est totalement sérieuse et elle compte bien aborder ce sujet avec moi, préparée à noter mes réponses dans son petit carnet. Empêchez moi de pouffer de rire s’il-vous-plait, parce que ce n’est que le commencement. Ce qui arrive, ça envoie du lourd ! Je me souviens que déjà l’an dernier, elle avait du mal à cerner les plaisanteries, les taquineries et les ironies. La jeune fille curieuse et naïve qui prend tout au mot. Pas étonnant qu’elle ne sache pas elle-même répondre aux questions qu’elle compte me poser. Je vois déjà le genre de la fille. Coincée et innocente, ce qui ne la rend pourtant pas lassante. En général je me fou de ce genre de personnes tant elles sont inintéressantes. Bizarrement, Hadley brise toutes les règles. Incapable de lâcher ce sourire installé sur mes lèvres, gravé pour la journée, gravé comme jamais depuis un long moment. Afficher une mine innocente, une mine comprise alors qu’elle requiert de vraies réponses. Je ne sais pas encore si je suis décidé ou non à suivre ses règles à la lettre. Peut-être ai-je envie de m’amuser un peu, peut-être qu’entendre ses questions et y répondre me fera déjà suffisamment rire comme jamais. Ah jeune blondinette, il est fort possible que tu illumine ma semaine !

Me pincer les lèvres, toujours esquissées alors je ne lâche pas mon regard bleuâtre de son visage si innocent. Ça en est presque trop surprenant pour en rire vraiment. Plus sérieuse que je ne le serais jamais, la belle pose sa première question. Des sourcils qui se haussent, un rire nerveux qui veut s’échapper mais contre lequel je lutte. J’en ai carrément les joues qui tremblent. Ça pique putain. Je sais presque pas quoi répondre à ça. Alors oui, je rie, une fois encore, alors que je pensais voir le rire s'effacer peu à peu de ma vie. Ce n'est pas une question idiote, juste la preuve qu'elle n'y connaît vraiment rien. Une expiration, des yeux focalisés sur l’horizon, ma langue de passage sur mes lèvres, je fais mine de réflexion à sa réponse, alors que la seule chose à laquelle je pense, c’est quelle option choisir : Je me fou de sa gueule, ou je réponds franchement ? Faisons un peu des deux, répondons sérieusement à sa question, sans lutter contre ce sourire amusé. « Les meufs et les mecs ont pas la même manière d’agir. Mais comme t'as l'air d'être une fille on va partir sur cet exemple-là ! Un mec attiré par une fille, tu le vois dans son regard, il tape bien plus de fixes qu’une fille. Il est aussi des fois plus sincère qu'une fille. Mais là où tu vois qu’un mec te kiffe, c’est quand le seul moyen qu’il a trouvé pour attirer ton attention c’est de t’emmerder. Des taquineries, des provocations, des blagues, tu sais, toutes les choses que tu comprends pas ?! » Répondre à sa question comme je le vois, mais en profiter pour lui lancer un petit pique gentillet. C’est déjà drôle, mais ça peut l’être davantage. Ramener mes mains l’une dans l’autre en laissant se claquer mes deux paumes. Répondre à la suite de sa question légèrement trop étrange. Juré, la question d’avant paraît totalement normal à côté de celle-ci. Enfin, je parle de la partie où elle évoque un ouvrage. Un livre ? Sérieux ? Genre, la drague pour les nuls ? J’ai vu ça dans une librairie à Londres. Hallucinant comme ils peuvent être cons ses moldus.

Mon sourire s’estompe peu à peu car sa question me fait penser à elles. Cette facilité que j’ai eu à faire fuir mes sentiments pour Mel, cette facilité que j’ai eu à m’attacher à la préfète. Je ne suis jamais réellement tombé amoureux, car quand je m’en rapprochais, je détruisais les sentiments, persuadé de pouvoir avoir un contrôle sur tout ce qui me touche. Généralement, si une fille me plaît, ça ne va jamais plus loin qu’une simple question de physique quand la mentalité n’y est clairement pas. Alors je lui dis quoi à la gamine ? Que je suis un connard qui s’en branle ? Nan. Je vais lui dire ce que je pense vraiment. Je vais enterrer quelque peu le Luca qui se la joue et révéler le bon sens que je cache au monde. « Y’a pas de marche à suivre Princesse, chacun sa façon de faire, chacun son caractère. Moi je me retiens pour rien, je suis fonceur, si elle me plaît je me pose pas cinquante questions, j’y vais. Si c’est pas ton genre, te force pas à être ce que t’es pas, ça plaira forcément à quelqu'un un jour. Y’a trop de cons comme moi Lewis, t’emmerde pas. Le jour où tu fonceras, c’est parce que tu sentiras que c’est le moment. » Hausser un sourcil, la regarder avec fierté, lui montrer que je suis capable de la cerner assez rapidement, par ses questions et sa manière d’être. Lui montrer que j'ai compris, que je sais que les réponses sont pour elle. Ouais, voilà ce qu'il est Luca dans son crâne. Voilà ce qui se cache derrière ce con ignoble, sinistre, solitaire et je m'enfoutiste. J'ai compris beaucoup trop de choses avant beaucoup trop de monde, dont celle de se cacher pour mieux se révéler au moment propice. Ne dévoilez pas toutes vos qualités, les gens vous les boufferaient et il ne vous resterait rien.
Et si je lui posais une question à mon tour ? Putain, je pose jamais de question aux gens, sur leur vie, sur ce qu'ils pensent, tellement je m'en carre. Mais cette meuf me rend curieux comme jamais. « Qu'est-ce que tu veux exactement, Lewis ? » La percer de mon regard, lui montrer que derrière cet amusement dont je fais preuve, je la cerne, je l'analyse, je l'apprécie. Je veux savoir, aussi étonnant que ça puisse être. Je veux savoir ce qu'elle veut obtenir à travers mes réponses. Elle est impressionnante putain. Mais encore faut-il qu'elle comprenne ma question. Et ça, c'est pas gagné.



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Message(#) Sujet: Re: Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) EmptyDim 2 Sep - 17:39

Hadley & Luca

Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ...

Je ne savais pas trop à quelle réaction m'attendre pour être honnête mais je ne voulais pas qu'il se moque de moi. Oui je sais, j'ai l'air bien ignare sur les relations entre un garçon et une fille mais est-ce une raison pour se moquer ? J'essaye d'apprendre comme je le peux, j'essaye de récolter un maximum d'informations afin de ne plus être si nulle et afin d'essayer de mieux les comprendre ces fameuses relations qui m'échappent tant. Alors oui, j'ai bien compris que le reste du monde n'a pas besoin de poser autant de questions pour être au point, à croire qu'ils naissent tous avec un manuel sur le sujet alors que le mien c'est visiblement fait la malle. Je sais que les gens n'abordent pas des quasi inconnus pour parler de ce genre de choses mais vers qui puis-je me tourner pour ça ? Edern n'était pas capable de me répondre, je n'ai pas la sensation que Charlie ait plus de réponses que ça et des garçons je n'en connais pas forcément à la pelle. Je demanderai certainement à Hannibal son point de vue sur le sujet, j'ai vaguement cru comprendre que c'était son domaine au vu des filles qui se pâment devant lui à chaque fois qu'il passe dans le couloir. Et puis au moins avec une personne que je ne connais pas, je n'ai pas de risque qu'elle m'en parle pendant 10 ans, une fois que je serai partie, il m'aura très certainement déjà oublié. Et si ce n'est pas le cas alors tant pis, je passerai encore pour la fille un peu étrange de l'école, qui croit qu'elle peut arriver à devenir populaire alors qu'elle n'a aucune idée de ce qu'est la vie et comment créer de vraies relations avec les gens qui l'entourent. Personne ne me voudra jamais en modèle, ça c'est sûr ! Je veux juste obtenir des réponses et commencer cette année sur de bonnes bases. Si je dois vraiment me mettre en couple cette année, il faut que je sache par quoi commencer.

Je sais ce garçon un peu étrange mais j'avais bon espoir qu'il réponde à mes questions. Après tout ce n'était pas la mer à boire que de répondre à mes interrogations, si ? Il perd quelques minutes de sa vie mais fait une bonne action, c'est plutôt positif, non ? Je le vois sourire et rire légèrement et je me sens un peu mal. En voilà encore un qui se moque, pour ne pas changer. Je baisse mon regard quelques instants, avant de le relever. J'ai commencé, autant finir maintenant. Par chance, je le vois finir par me répondre. Je l'écoute attentivement. Ca à l'air tellement simple quand il l'explique, alors que rien n'est simple dans tout ça, croyez moi. Pourtant je ne comprends pas tout ce qu'il me dit. "Comment ça un garçon est plus sincère qu'une fille ? Je ne comprends pas ! Et pourquoi il ne lui dit pas simplement qu'elle lui plait, au lieu de faire tout ça ? Et si la fille elle ne comprend pas ?" Parce que comme il le dit si bien, il y a des gens - comme moi - qui ne comprennent pas ce genre de comportement. Alors peut-être qu'il y a des garçons à qui je plaisais mais je n'ai jamais compris les signaux. Est-ce que ça serait possible ? J'ai un fort doute sur la question, j'aime à croire que si ça ne fonctionne pas, le garçon finit par avouer ses sentiments à la fille, non ? Enfin c'est quand même ce qui est le plus simple à mon humble avis. Je soupire quelque peu en prenant quelques notes. Les humains et leur manie de tout compliquer ! Au lieu de dire les choses clairement, ils passent par des procédés bien étranges. Et puis si un garçon est plus sincère qu'une fille, pourquoi passe-t-il par la plaisanterie pour pouvoir exprimer ses sentiments ? Ca n'a pas de sens !!

Je continue sur ma lancée et lui pose quelques questions de plus. Je vois son sourire disparaître lentement. J'ignore ce qu'il se passe dans sa tête, mais ça devient tout de suite plus sérieux, en tout cas j'en ai l'impression. Il me dit qu'il n'y a pas de marche à suivre, ce qui ne m'aide pas du tout et je crois que ça se voit. Il est sérieux ? Chacun son caractère ? Mais comment c'est censé m'aider ça ? Est-ce qu'on sent le désespoir me gagner ? L'incompréhension devenir sa compagne. Pourquoi personne n'a-t-il jamais mis en place une marche à suivre basique, lambda, qui pourrait fonctionner avec quasiment tout le monde. Evidemment je suis bien consciente qu'on est tous différents et donc qu'il ne peut pas y avoir qu'une seule façon de faire, mais pourquoi ne pas mettre en place plusieurs variables ? Je suis sûre que quelqu'un a déjà écrit sur le sujet, ce n'est pas possible. Cela s'apparente à un problème de mathématique à plusieurs variables possibles ... Dans quoi vais-je encore m'aventurer ? Ses propos sont fort louables et sympathiques mais ça ne m'aide pas. Un jour je plairais à quelqu'un ? Oui certes ce n'est pas exactement ce qu'il a dit mais l'idée de base était là malgré tout. "Pourquoi tu dis que tu es con ?" Là je dois avouer que ça m'échappait. Il n'avait pas l'air con. Après il faut voir sa définition d'un con mais il ne m'a jamais donné cette impression là. D'accord je ne le connais pas, je suis donc très mal placé pour juger mais il ne me donne pas cette sensation là. "Et si je ne sais pas ce que c'est que mon genre ? Ou que je n'ai pas de genre ?" Mes questions me viennent toutes seules, je ne les retiens pas. Je suis totalement perdue. Je pensais qu'on posant mes questions à quelqu'un, j'aurai des réponses qui pourront m'aider à avancer, mais la vérité c'est que je suis toujours dans le noir. Soit toi même ... il en a des bonnes lui ! Et si je n'ai pas envie d'être moi-même ? Ou que j'ignore ce que ça veut dire vraiment parce qu'au fond, je ne me connais pas ? Et si ce que je suis ne plait à personne ? Ca veut dire que je serais toujours toute seule ?

J'ignore à quoi je ressemble en cet instant mais je suppose qu'on pourrait facilement lire la déception sur mon visage. Et la question qui s'en vient après me désarme un peu. Enfin surtout j'ignore quel est le sens de cette question ? Est-ce qu'il demande ce que je cherche à savoir avec toutes ces questions ou alors ce que je veux vraiment derrière tout ça ? Est-ce que je dois lui dire que je cherche un mode d'emploi pour les personnes un peu à côté de la plaque pour les relations sociales et amoureuses ou alors lui dire pourquoi je cherche tout ça. Et pour être honnête, même si inconsciemment je me pose ces questions, mon conscient répond du tac au tac, sans que je n'ai eu le temps de réfléchir vraiment. "Etre normale !" Parce qu'au fond c'était ça que je voulais. Si je posais toutes ces questions c'était uniquement pour ça. Je veux rentrer dans une case, la même que l'ensemble des gens qui m'entourent. Je veux arrêter d'avoir l'impression d'être différente des autres. Je veux ressentir ce qu'ils ressentent. Je veux être une adolescente normale, sans histoire. "Toute ma vie j'ai toujours était hors des cases. Enfant surdouée qui apprend plus vite que les enfants de son âge. On a découvert très tôt que j'étais métamorphomage, ce qui est un don très rare chez les sorciers. J'ai toujours été plus curieuse que les autres et mes parents m'ont toujours poussé à me surpasser, à être meilleure que les autres. Je me suis enfermée rapidement dans les livres, là où je pouvais trouver toutes les réponses à mes questions. Je m'y sentais en sécurité, je n'avais besoin de rien d'autres. Sauf qu'aujourd'hui .... je ne trouve plus autant de réponses qu'avant à mes questions et je me rends compte que la vie devient de plus en plus compliquée. Mon monde s'écroule et j'essaye de m'adapter comme je peux ! " J'ignore pourquoi je lui raconte tout ça, le pauvre doit s'en moquer royalement. Sauf que ça sort tout seul, parce que ça me travaille depuis si longtemps que j'ai besoin d'en parler. Les gens pensent que tout est facile pour moi parce que je suis surdouée, mais au contraire, tout est extrêmement compliqué parce que rien n'est adapté à moi. Oui, j'ai une capacité d'apprentissage hors norme et ça me permettra certainement de faire de grandes études et d'avoir un travail d'élite, mais dès qu'on sort de ça, je ne sais plus rien faire. Pour les gens, la vie à l'air si simple alors que pour moi c'est une navigation constante en plein brouillard. "Ma soeur m'a dit que c'était pas normale que je n'ai jamais eu de copain alors que je rentre en 6ème année ...." Confession pour confession. De toute façon il doit déjà me prendre pour une belle cruche alors bon, au moins il aura pas mal de munition pour ruiner tout ce que j'ai essayé de construire en un an. Je baisse le regard, ne sachant plus trop où j'en étais, peut-être un peu honteuse aussi.



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Message(#) Sujet: Re: Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) EmptyMer 5 Sep - 13:56




elle sort d'où cette meuf ?



Je l’admets, ce que j’ai dit était quelque peu contradictoire. J’ai pu lire un peu d’incompréhension sur son visage, si ce n’était pas carrément de la déception. Pourquoi un être sincère passe par un stratagème invisible pour dire les choses ? Les mystères de l’homme, les mystères qui valent l’existence du mot paradoxe. Si les mots existent, c’est que leur origine et ce qui les définit existent aussi. Je me suis peut-être mal exprimé, j’ai peut-être oublié qu’elle a beau être intelligente, il y a des sujets sur lesquels elle ne réfléchit pas beaucoup. A mon tour d’expirer, comme d’ores et déjà lassé par cette conversation. Non, je suis juste perplexe. Sa curiosité est insatiable. Si je continue dans cette lancée, nous n’y mettrons jamais fin. Pour autant, je ne la remballe pas. « Prends les deux choses à part. Si ça ne fonctionne pas, il aura effectivement plus de facilité à s’ouvrir. C’est fourbe une fille, bien plus qu’un mec. On dit que les hommes mentent, mais ils sont bien plus sincères à beaucoup de niveaux. » Les femmes font autant de mal que les hommes, on va pas se mentir. On ne compte plus le nombre de manipulatrices, de menteuses ou celles qui ne savent tout simplement pas ce qu'elles veulent, comme si elles avaient de multiples personnalitées. Je suis entrain de mélanger les sujets, certes, mais ce sont les mots qu'il faut qu'elle retienne. Elle fera ensuite elle-même le lien entre ses mots et les événements de sa vie ou ceux des autres.

La petite a besoin d’autant de précision ? D’ailleurs elle n’y connaît vraiment rien alors ? Pas un crush, pas un connard qui soit venu pourrir son chemin, pas un boutonneux venu tenter de lui soulever la jupette ? C’est triste. Je continue de sourire. C’est trop. Trop chou ou trop pathétique, j’hésite encore. Ses questions vont me rendre fou tellement la réponse me paraît évidente. Mais comment t’explique ça à une gamine ? C’est comme expliquer la vie à un nouveau-né. Même des dessins ne suffiraient pas. Je fais quoi, je laisse tomber et je l’envoie consulter ses potes neuneu et fleur bleue ? Je veux pas qu’on lui conseil les clichés mielleux de l’ancien temps. Le monde évolue et elle doit le savoir. Les gens n’ont plus tous la même façon de penser. Si je laissais ma lassitude la lâcher dès maintenant, j’aurais l’impression de lâcher un bambin innocent dans un monde sauvage. Ils ne sont pas tous comme moi, les hommes, mais ils sont déjà trop nombreux à mon goût. Ceci dit, je ne laisse aucune inquiétude percer sur mon visage, toujours de l’amusement, mais de l’amusement qui s’intéresse. « Je suis un connard Lewis, évite ce genre de personnes imprévisibles, c’est tout ce que je te demandes. » Ouais j’ai pas compris pourquoi elle ma parler de genre, je ne sais même plus exactement ce que je lui ai dit tellement ça me semble évident. Je ne pense pas lui être d’une grande aide si elle continue à poser des questions pareilles, en sachant que c’est la base, le chapitre 1, alors que j’évoque déjà le chapitre 3. Mais au moins, je m’occupe, je m’amuse, et d’un côté ça me fait réfléchir moi aussi.

Mais surtout, je la questionne à mon tour. Je veux savoir pourquoi moi, pourquoi elle me pose ses questions, qu’est-ce que ça lui apporterait ? Lui montrer que je sais, que j’ai compris que les réponses sont pour elle, que sa déception apparente et ses questions si naïvement posés la trahissent. Elle veut être normale qu’elle me dit. Arquer un sourcil, visiblement intrigué par la suite. Et là je comprends, je comprends mieux pourquoi une fille de son genre me plait et m'intrigue autant. Car elle n’en est pas. Elle a toujours eu ses petits trucs en plus. Là où elle voit une faiblesse, j’y vois une force, et le simple fait que je lui parle le prouve. Je savais qu’il y avait une raison. Garder ce sourire en coin qui prend des airs admiratifs, devant une fille qui se lâche, qui se confesse face à un grand qu’elle ne connaît pas. Je la comprends, et en même temps, je trouve dommage qu’elle veuille changer et se mêler aux autres. Parce que c’est justement ce qui me plaît chez elle : sa différence.

Suis-je vraiment la personne qu’il faut pour aborder ce genre de sujets, en sachant que j’ai tendance à analyser pleinement avant de conclure, et que mes idées peuvent dépendre de ce que j’en déduis ? Je suis pas toujours borné sur une seule idée, des fois je pense comme personne. Si elle veut entendre des banalités, c’est pas chez moi qu’il faut venir. Je suis pas là pour vendre de la normalité, ce qui s’apparente assez souvent à des mensonges, un renie de vérité. Alors ouais, je vais pas mâcher mes mots, je vais lui dire ce que je pense de A à Z. « T’as vraiment envie de ressembler aux autres quand on voit ce que vaut la moitié d’entre eux ? T’as vraiment envie de t’infliger de nouvelles faiblesses, celles des gens normaux ? Et si c’est en essayant de devenir comme les autres que t’as commencé à te perdre ? Tu te poses des questions mais tu commences même pas par les bases. Je suis pas là pour te vendre des banalités ou des renies de vérité, ce sont des choses qui m’ennuient. Alors si tu es venue pour que je note point-par-point les règles de la vie comme la notice d’un robot ménagé, tu peux aller voir ailleurs. Je suis pas ton psy, mais si tu veux vraiment mettre de l'ordre dans les idées et aborder les choses une par une, je suis prêt à t’écouter. » Et là je suis totalement sérieux. Le bleu perçant, le regard qui ne rigole pas, aussi peu strictes soient les traits de mon visage. Oui, ce n'est pas bien méchant, juste sérieux. Les gens biens et réfléchis, je n'aime pas les voir perdus. J'aime pas jouer les psy, encore moins avec des gens que je connais pas. Mais tout ce qui fait cette fille, tout ce qui la rend entière à mes yeux, me pousse à vouloir la garder intact. Elle promet. Je suis pas un monstre. J'aime détruire, mais j'ai tout aussi l'ambition de créer, et cette année, je veux donner le meilleur de moi-même, toujours dans ce que je juge juste et adapté. Je reste un parfait connard ceci-dit. Possible aussi que je la vexe, qu’elle parte pleurer sous les jupes de sa maman, mais au moins ça sera réglé. « Et au fait, on s’en fou de ce que ta sœur pense. Si à 15 ans elle avait déjà envie de tremper sa main dans la sueur des caleçons c’est son problème. T'as aussi sûrement pleins de choses qu'elle n'a pas. Chacun ses priorités. » Ah bah faut dire ce qui est, on s’en fou de ce qu’elle pense. On s’en fou de ce qu’ils pensent tous. Bref, je veux bien parler avec elle, mais va falloir qu'elle y mette un peu de volonté et qu'elle accepte la brusquerie de mes propos. Autrement, elle ira voir ses potes mielleux qui ont tous les mêmes conseils ringards. Si j'aime me sentir utile ? Pas plus que ça. J'aime surtout constater que mes talents d'anayse ne meurent pas et qu'à travers mes mots et mes regards, je fais de l'effet. Je suis juste un grand bébé, un bébé rationnel.



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Azraël S. MacMillan

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Message(#) Sujet: Re: Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) EmptyJeu 6 Sep - 17:52

Hadley & Luca

Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ...

"Je ne mens jamais moi !" Dis-je le plus naturellement du monde. Je détestais les mensonges et étais parfaitement consciente qu'ils n'entraînaient que les ennuis. Tôt ou tard la vérité fini toujours par éclater au grand jour et cela fait beaucoup plus de ravages que si la personne avait été honnête dès le début. J'ai entendu une expression un jour qui m'a beaucoup plu : le mensonge prend l'ascenseur mais le mensonge lui prend l'escalier. C'est à méditer je pense et ceux qui sont un peu trop prompt à penser qu'un bon vieux mensonge vaut mieux que toutes les vérités du monde devrait songer à ça. Il ne faut pas croire qu'on ne se fera jamais pincer, ce qu'il faut plutôt se dire c'est combien de temps la mascarade va durer et ce qui risque d'en découler ensuite. Je dois avouer que je ne comprends pas trop les gens qui passent leur temps à mentir. Pourquoi font-ils ça ? Qu'est-ce que ça leur apporte ? Personne ne les connaît vraiment, les gens finissent par être déçus quand ils s'en rendent compte, ils n'arrivent plus à leur faire confiance et au final ça peut briser des amitiés, des familles ou des couples. J'essaye de comprendre ce que tente de m'expliquer Luca mais j'avoue que tout est obscure pour moi. Je ne pense pas comme les autres alors j'ai la sensation que tout ça ne s'applique pas à moi. Si un garçon me plait, j'aurai plutôt tendance à le lui dire et à le coller. La preuve étant avec Oliver. J'avais un petit faible pour lui, j'ai essayé de me rapprocher de lui comme on me l'a conseillé, il s'est échiné à me fuir et quand j'en ai eu marre, je lui ai envoyé une lettre pour comprendre pourquoi il faisait ça. Les choses sont beaucoup plus simples quand on communique, quand on met des mots sur des actions. Moi je ne comprends pas la subtilité et les signaux. Il faut me dire clairement les choses sinon je passe à côté. J'ai pas envie de passer des jours, voire des mois à me prendre la tête avec une histoire. Est-ce que je lui plais ? Est-ce que s'il a fait ça ça veut dire que je lui plais ou ça ne veut rien dire du tout ? C'est usant et ça fait perdre du temps pour rien.

"Et comment je fais pour savoir qui est un connard et qui ne l'est pas ?" Non parce que concrètement, je suis mal barrée, on ne va pas se mentir. Moi je le trouve plutôt gentil comme garçon. Peut-être un brin étrange, mais c'est tout. Alors si lui, soit disant un connard, je le trouve sympathique, alors comment je fais pour reconnaître et me méfier des autres ? Et puis pourquoi ? Je n'ai pas la sensation de risquer quoi que ce soit avec lui. Peut-être que je suis naïve et qu'il me mène en bateau mais je n'ai vraiment pas cette sensation. Il prend du temps pour me répondre alors qu'il aurait pu me dire de partir ou s'en aller lui-même. Il reste calme et patient alors que je dois sincèrement être chiante avec mes questions. Et je n'ai pas la sensation qu'il me juge vraiment. Après peut-être qu'il le fait, je ne dis pas, mais ça ne saute pas aux yeux en tout cas. "Je ne vais jamais y arriver, il faut se rendre à l'évidence. Moi je te trouve sympathique. T'es un peu bizarre, je ne dis pas, mais j'ai pas peur de venir vers toi ! Je ne comprends pas pourquoi je devrais me méfier ! C'est vrai, tu prends le temps de répondre à mes questions, t'as pas l'air de vraiment me juger ... Pourquoi je devrais me méfier ?" On sentait que j'étais un peu perdue, confuse. J'aime pas être comme ça, parce que je ne savais pas ce que je devais faire et je sais toujours ce que je dois faire. Pourquoi c'est aussi compliqué la vie ? Pourquoi on ne la rend pas plus simple ? Qu'est-ce que je dois conclure de tout ça ? Que finalement il me mène en bateau ? Qu'il se joue de moi. Mais si c'est le cas, pourquoi il me le dit, ça n'a pas de sens. J'ai un peu mal à la tête là, j'ai vraiment l'impression de me retrouver vers une voie sans issue. Je sais que c'est de ce côté là que je dois aller, j'entends les autres rires de l'autre côté du mur mais je suis incapable d'aller les rejoindre. Quoi que je fasse, je me retrouve toujours coincée. Peut-être que c'est ça finalement la conclusion de mon étude, les gens comme moi ne sont pas fait pour s'intégrer et que quoi qu'ils fassent, ils finiront toujours par échouer. Pourtant l'an dernier, j'étais si bien partie, qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ? Pourquoi je n'y arrive pas ? J'ai l'impression que je n'y arrive qu'à moitié en fait. Je me suis fait des amis, des filles populaires connaissent mon nom et mon existence et commencent à s'intéresser à moi. Les gens en général savent que j'existe, ce qui est plutôt un bon point par rapport à avant, mais voilà, ça s'arrête là. Je n'arrive pas à aller plus loin, parce que plus loin ça signifie rentrer dans des interactions que je ne comprends pas et que je ne comprendrais peut-être jamais ...

Je ne prétends pas que Luca ne fait pas d'effort, parce que clairement il en fait, mais vu qu'on est face à un mur, ben on ne risque pas d'aller plus loin. J'écoute tout ce qu'il me dit, mais qu'est-ce qu'il veut que je lui dise ? Que si les choses sont clairement énoncées et établies, ça me rassure ? Ca me laisse à penser que je suis capable d'y arriver en les écoutant à la lettre. Je ne suis pas faite pour l'improvisation, je ne sais pas faire. J'ai besoin d'un cadre, d'une base solide sur laquelle m'appuyer. Alors oui, il a certainement raison, les choses étaient moins compliquées quand je ne m'occupais que de moi. Mais j'ai fait du chemin depuis cette période là et je n'arrive pas à lui donner totalement raison. J'ai plus envie de faire marche arrière. J'aime bien ma vie comme elle est aujourd'hui. J'ai l'impression d'exister, d'être importante pour des gens. Ca ne m'empêche pas d'être moi, j'ai pas la sensation d'avoir vraiment changé ou pas de façon négative en tout cas. J'ai évolué, et j'aime bien cette évolution. Alors certes, certaines choses ne me correspondent peut-être pas totalement, mais ça reste amusant. Y'a pas d'intérêt profond à apprendre à se maquiller ou à bien s'habiller, mais c'est plaisir de voir le résultat final, rien que pour soi. Alors oui, je me suis certainement un peu perdue en chemin, mais la personne que j'ai retrouvé, ben moi je l'aime bien quand même. Je laisse le silence s'installer entre nous, je réfléchie à tout ça. "J'ai pas la sensation d'avoir fait la plus grosse erreur de ma vie en entreprenant tout ça. C'est sûr que j'ai rendu ma vie bien plus compliqué qu'elle ne l'était avant, mais je vois la vie d'un oeil différent. Avant j'étais juste perdue au milieu de mon monde, un monde qui devenait de plus en plus étroit pour moi. Là j'ai ouvert mes horizons. J'ai pas la sensation d'avoir vraiment changé radicalement. Je suis toujours la même Hadley qui obéit aux règles, qui ne fait pas de vague, qui aime aider les gens, qui s'investie dans tout ce qu'elle fait. Je me suis juste tourner vers les autres. Alors oui, c'est certainement bête d'avoir envie d'exister pour eux alors qu'au final ils m'oublieront tôt ou tard, mais sur le moment ça reste plaisant. Je ne suis plus seule, j'ai des amis, des gens qui m'ouvrent leur monde, qui m'apportent un savoir que je n'aurai jamais acquis ailleurs..." Dis-je avant de faire une pause de quelques secondes et de dire peut-être un peu plus doucement "Mon erreur c'est peut-être de vouloir forcer les choses, de vouloir avancer plus vite qu'émotionnellement je suis capable d'encaisser. Mais ça à l'air si simple quand on vous regarde ! Pourquoi je n'y arrive pas ? "

Je ne suis pas sûre qu'être normale c'est forcément s'infliger de nouvelles faiblesses mais ça c'est encore autre chose. Je ne crois pas chercher un psy, juste des réponses à mes questions. Je me doute qu'elles doivent lui paraître bien scolaire mais c'est comme ça que je fonctionne. J'essaye d'établir des bases solides et pour ça je fais un état des lieux de la situation. Qu'est-ce que je sais, qu'est-ce que je pense savoir et qu'est-ce que j'ignore. Et selon mes réponses, j'établis une liste de questions. Mais je dois avouer que les propos de Luca me dégoûtent un peu et ça se voit tout de suite. "T'es répugnant ! Je crois que j'étais pas prête à avoir cette image dans la tête ... Ma soeur n'est pas comme ça !" Enfin, c'était ce que je pensais. Je la voyais comme une fille bien, intelligente et populaire, qui avait la vie de rêve. La vérité c'est qu'elle avait rapidement compris que pour y arriver, elle allait devoir user d'un peu de ruse et qu'il fallait parfois donner de sa personne. En général elle payait les gens pour être amis avec elle et elle avait fait des pieds et des mains pour arriver à mettre la main sur son copain actuel. J'ignore s'il l'aime vraiment mais en tout cas il a l'air d'y trouver son compte puisqu'ils sont toujours ensemble, même après Poudlard. Mais tout ça c'est très loin de moi, j'ai une fausse idée de ma famille et je ne suis pas encore prête à voir la vérité en face !



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Message(#) Sujet: Re: Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) EmptySam 8 Sep - 16:12




elle sort d'où cette meuf ?



J’en ai connu des filles qui mentent. Pour la plupart, sans même s’en rendre compte parfois, elles manipulaient leur monde au fur et à mesure juste pour se sauver les fesses et la fierté. Les femmes sont merveilleuses, mais à la fois elles sont la pire espèce qui soit. Mais quand on fait un brief de chaque personne ayant effleuré l'existence, on ne peut pas les blâmer. Des saloperies, il y en a partout et de toute race. Si elle ne ment jamais, c'est tout à son honneur. Je lie toujours autant d'incompréhension sur son visage. Si elle ne comprend pas que l'esprit de l'être humain est aussi fourbe qu'il est réfléchit, aussi subtile qu’il est simple, aussi peureux qu'il est courageux, elle ne comprendra pas. Pour un génie, je la trouve quelque peu limité à ce niveau-là. Hadley, l'inverse parfait de ce que je suis. Loin d'être une base de mémoire compétente et un élève brillant, j'ai le mérite d'avoir une autre forme d'intelligence. Sans me venter.

Qui est un connard, et qui ne l’est pas. Le problème de mille femmes. Combien se sont fait avoir ? Combien pensaient avoir trouvé la perle avant que l’imprévisible connard ne vienne tout détruire sur son passage ? « J’te rassure, c’est pas écrit sur leur visage. » Sourire tellement c'est ridicule rien que d'y penser, savoir que l’imprévisible connard ne se montre pas toujours aux premiers abords, que certains se dévoilent lorsque la méchanceté inconsciente les démange. Savoir que d’autres aiment se montrer comme tel et apercevoir que ça peut attirer bien du monde. En ce qui me concerne, je pensais que ça se voyait sur mon visage, sur ma réputation aussi discrète qu’évidente. Plus naïve encore que ce que je pensais. Bref, je n’ai qu’une chose à lui répondre. Elle veut suivre des règles à la lettre ? En voilà une. « On apprend de ses erreurs. Quand tu te seras fait avoir une fois, tu comprendras et tu feras plus attention à la prochaine. » Porter un regard au loin, déclarer ses mots avec certitude. J’ignore quoi ajouter à ce sujet. C’est un véritable faussé. J’ai beau avoir essayé de la faire sauter par-dessus, elle ne daigne pas plier les genoux avant que je n’apporte l’élan nécessaire. Bref, autant lui dire ce je pense vraiment à son sujet et le mien. « Et si je te renvoie pas sous les jupons de ta mère, c’est parce que tu m’intrigue. T’es différente, ça m’intéresse. » Ouais des fois je pense qu’il faut pas tourner autour du pot. Parfois je suis comme elle, je dis automatiquement ce que je pense en laissant de côté les subtilités. C’est d’ailleurs ce qui me vaut assez souvent de passer pour un connard. Et si à ses yeux, j'étais différent justement ? Et si c'était réciproque ce sentiment bizarre ?

J’espère d’ailleurs ne pas avoir détruit la moindre vague d’élan. Car j’y suis allé rudement avec elle. Je suis patient, mais il y a des gens pour qui l’espoir est mort. S’ils ne comprennent pas, ils ne comprennent pas, faut arrêter de persister. A un moment l’ultime recours c’est de leur ouvrir le crâne et de le bourrer. Personne ne veut en arriver là, alors laissez tomber. Voilà pourquoi je me suis soudainement rebellé, pourquoi je lui ai proposé de commencer à zéro ou de laisser tomber. Au risque de me répéter, je suis pas son psy. Je suis le psy de personne. Je suis l’ami exécrable sur les bords. Mais elle me raconte qu’elle a déjà fait un bout de chemin, que ce qu’elle est devenue ne lui déplaît pas. Elle y a gagné beaucoup. Le problème c’est qu’en devenant ce qu’elle ne connait pas, en s’entêtant à vivre pour les autres, elle s’est perdue. Voyez ma tendance égoïste ? En tout cas elle se rend elle-même compte de ce qui dérange. Elle est allée trop vite, trop vite pour elle. Hausser un sourcil face à une gamine qui trouve les réponses toute seule, juste en s’exprimant. C’est pour cette raison que je lui avais posé à mon tour cette question aussi bête. Développer une réponse par soi-même, juste en parlant, c’est bien connu. Poser ma main de géant sur son carnet, nul besoin de forcer pour que les pages se ferment. Qu'elle lâche cette merde, ça sert à rien pour ce qui va suivre. « T'as évoqué ton erreur, t’en as conscience tu vois, et ça c’est déjà bien. Maintenant je vais te dire ce que je pense, en vue de ce que tu me dis. J’ai l’impression que tu veux pas changer, mais qu’au fond, t’es déçue d’être restée la même. T’as juste changé de vie !.. Y’a une différence entre ouvrir de nouveaux horizons et devenir quelqu’un d’autre, et je crois que tu t’es perdu à ce niveau-là. » Ouais on était parti sur une histoire de garçon à la base, mais je peux vous jurer qu’y a plus important que ça. La base de tout se trouve bien ici. Je laisse mon adoration de l'analyse prendre le dessus et je me mêle de ce que je ne veux pas savoir. Je veux pas faire tout ça.

Ignorer la réponse sur sa sœur, la réponse à mes propos quelque peu osés. Ses histoires de famille je m'en fou, ça me regarde pas. Ouais, faut arrêter les conneries. Cette gamine est entrain de me tout me dire, de me donner les pleins pouvoirs. C'est pas bon pour elle ça. Je suis entrain de m'ouvrir à quelqu'un et je juge que c’est mauvais pour moi aussi ? Carrément. Alors j'enchaîne, je tourne ma veste aussi vite que je peux. « Bref, faut que t’arrête de me raconter ta vie maintenant Lewis. T’as qu’à me poser tes questions à la con si t'es toujours décidé à pas comprendre, et je ferais ce que je peux. Ou rien. » Haussement de mes deux sourcils sur ses dernières paroles, changement radical de la situation car je réalise, je réalise à quel point c’est irréaliste. Je veux pas être méchant, je veux juste la protéger.



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Message(#) Sujet: Re: Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) EmptySam 15 Sep - 12:13

Hadley & Luca

Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ...

En quoi ça devait me rassurer ? Si ce n'est pas écrit sur leur visage ça veut dire qu'il y a de forte chance que je passe à côté et que je me trompe sur leur compte. Ce n'était pas rassurant du tout. Je le fixe sans comprendre "En quoi c'est rassurant ?" Lui demandais-je tout de go. Je ne le comprenais vraiment pas. Soit disant qu'on apprend de ses erreurs et que je ne me ferais pas avoir ou du moins, je saurai être plus prudente. En soit, j'étais d'accord avec lui sur le fait qu'on apprenait de ses erreurs, c'était pour ça qu'on en faisait, pour apprendre. Mais la réalité n'est jamais aussi simple que la théorie. En théorie, quand on fait une erreur, on se plante, certes, mais on sait qu'il ne faudra plus la faire. En pratique, il faut déjà voir où est l'erreur et ce n'est pas aussi simple de la détecter. Il faut du temps et de la patience et beaucoup de plantage avant de déterminer ce qui ne va pas. Ce n'est pas impossible, bien entendu, mais selon l'action qu'on a entrepris, cela peut prendre parfois plus de temps que prévu. Mais je suppose que c'est une expérience comme une autre et que comme tout le monde, il faudra que j'en passe par là. "Je pense que je me ferai avoir bien plus qu'une fois mais je suppose que tu as raison, à force je saurai peut-être détecter certains comportements chez les gens qui me donneraient à penser qu'il vaut mieux que je les évite." Je ne suis pas plus bête qu'une autre, je suppose que comme les autres, j'arriverai peut-être avec le temps à comprendre ce qui définie les gens et à déterminer ceux vers qui je peux aller sans risque et ceux où il vaut mieux passer mon chemin. Mais j'ai souvent entendu dire que les filles étaient souvent attirées par les mauvais garçons, sans que je comprenne vraiment pourquoi. Qu'est-ce qui est si attirant chez eux qu'on a envie de se brûler les ailes ? Est-ce que je serai dans le même cas un jour ?

Différente. Voilà donc ce que je suis pour lui. J'ai la sensation d'entendre ça tout le temps et certes, ce n'est pas toujours dit d'un ton méprisant. En tout cas dans son cas, ça ne l'est pas dit de cette façon. Mais en quoi suis-je différente des autres filles ? Pourquoi est-ce si intriguant ? Je n'ai pas la sensation d'être plus intéressante qu'une autre fille de mon âge. Je n'aborde pas des sujets qui intéressent souvent les gens, je ne suis absolument pas drôle, je ne suis pas charmeuse pour une noise. Bref, je ne vois pas en quoi ça serait positif d'être différente. "En quoi suis-je intrigante ?" Lui demandais-je curieuse. Parce que j'aimerai bien savoir ce qui est bien chez moi pour avancer. En général les gens préfèrent montrer ce qui ne va pas pour que tu les changes ou alors ils se contentent de me dire que je suis très intelligente. Alors c'est très flatteur, je ne prétends absolument pas le contraire, mais j'aime à croire que je ne suis pas que très intelligente et que j'ai certainement d'autres qualités qui pourraient être mise en avant. Je suis dans une grosse période de doutes mais il n'y a rien de si étrange à ça, c'est souvent le cas quand on entre dans l'adolescence. On se cherche, on se questionne, on essaye de comprendre qui on est et comment on peut se placer dans la société. On expérimente de nouvelles choses, on découvre les limites et on essaye de voir si elles peuvent être franchissable ou pas. Il est vrai que niveau interdits, je ne m'aventure pas trop encore, parce que je n'aime pas être une hors la loi. Mais j'essaye de sortir de ma zone de confort pour voir plus loin que le bout de mon nez, je suppose que c'est déjà bien, non ?

Je ne sais pas s'il a raison ou pas, j'ai la sensation que c'est bien plus compliqué que ça. Je pense qu'on change tous, on évolue à notre façon. On change notre façon de vivre, on change d'amis parfois, on grandit, on voit le monde d'un oeil différent. Peut-être que j'ai voulu aller plus vite que la musique, c'est un fait, parce que j'aime quand les choses vont vite, mais je doute d'être vraiment devenue quelqu'un d'autre. Sur certains détails peut-être, comme le style vestimentaire ou le maquillage, mais ça, c'est superflu, ce n'est pas vraiment important. Que je m'habille bien ou mal, ça ne change pas foncièrement la personne que je suis et j'aurai beau porté le maquillage le plus beau qui soit, la personne sous tout ça, ça sera toujours moi. Ce n'est pas ce que je porte qui me définie, c'est ce que je fais et jusqu'à présent je n'ai pas d'action honteuse. Je n'ai pas rabaissé des gens pour me faire bien voir de quelques filles populaires. Je n'ai pas privé quelqu'un de mon aide parce que j'estimais ne pas avoir le temps ou que cette personne n'était pas digne d'intérêt. Peut-être que j'ai suivi des gens dans certaines bêtises, c'est vrai, mais elles étaient petites, sans grande conséquence, pour voir ce que ça faisait. Je ne pense pas que ça soit répréhensible, j'aime à croire que mes parents verraient plutôt ça comme un test, afin de déterminer la personne que je veux être dans la vie et ce que je suis capable de faire. "Je n'ai pas la sensation de m'être perdue vu que je suis toujours la même qu'avant. Ce qui me perd à la rigueur c'est cette envie de changer sans y parvenir ! " Je crois que je ne sais plus trop où j'en suis aujourd'hui. Je veux changer sans changer, c'est compliqué. Je veux être normal sans vraiment savoir ce que veut dire ce mot. Qu'est-ce qui se cache derrière cette normalité et pourquoi ne le suis-je pas ? Je suis née et j'ai vécu comme les autres alors à quel moment je suis devenue différente ?

Je suis un peu fatiguée de lutter à contre courant. Je le laisse fermer mon carnet, sans lutter et je regarde la couverte un peu perdue. Je suppose que toutes mes questions ne servent plus à rien. Il n'existe pas de procédure lambda à suivre pour avoir une relation amoureuse. Les gens sont différents et les méthodes le sont toutes tout autant. Je perds mon temps à essayer de trouver un schéma classique qui n'existe pas. Je n'ai pas avancé d'un iota aujourd'hui, j'ai l'impression d'être encore plus perdue qu'avant d'arriver. Cette discussion ne mène à rien, sauf à me faire douter encore plus. Mais il y a encore une question quie me turlupine et j'aimerai la lui poser. "Qu'est-ce que tu ressens quand tu es avec la personne qui te plait ? " Je sais qu'on est tous différents, mais ça n'empêche pas la question. Qu'est-ce qu'on ressent quand on est avec une personne qui nous plait ? Comment on sait que cette personne nous plait ?



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Message(#) Sujet: Re: Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) EmptyVen 19 Oct - 17:15




elle sort d'où cette meuf ?



En quoi c’est rassurant ? Je dois faire quoi, hausser les épaules ? Qu’importe, passons outre cette question, parce qu’elle semble enfin comprendre quelque chose. Aucune nouvelle question idiote n’en découle, juste une conclusion qui semble lui convenir et la faire réfléchir. La science, c’est pas inné. Tu peux pas véritablement savoir sans en avoir toi-même fait l’expérience. Autrement, ça s’appelle des croyances. Y’a pas de règles à suivre, de bouquins qui expliquent points par points comment fonctionne la vie. C’est elle qui nous construit, jours après jours. C’est avec ses aléas, ses complications et ses rêveries, que la vie nous aide à la connaître. Ça me semble évident, et c’est pour ça qu’elle me fait nerveusement rire avec sa prise de note à la con. Faut qu’elle comprenne, pas qu’elle apprenne par cœur la formule d’une potion.

Et voilà. Forcément, elle me pose la question. Pourquoi, pourquoi, pourquoi… Certes si elle n’a pas grande confiance en elle, je peux comprendre que cette question se pose très honnêtement. Pourquoi est-elle intrigante ? Parce qu’elle est différente, je l’ai dit. Je sais, ça n’aide pas grandement. Je ne dois sûrement pas être le premier à lui donner des raisons. Mais si elle me pose la question, c’est que je vais sûrement être le seul à lui dire la vérité. Elle veut savoir ? Ça m’emmerde, mais je vais lui dire. Ça m’emmerde parce que je n’aime pas spécialement les autres, encore moins ceux que je ne connais pas. Non je ne la connais pas, et pourtant je me permets de parler d’elle comme si cela faisait des années que je lisais dans sa tête. Je souffle, un peu gonflé, avant de lui répondre. « T’as un esprit simple, tu te comportes pas comme la femme rebelle de notre temps qui aime montrer qu’elle a du caractère et qu’elle sait dominer, même lorsque ce n’est pas le cas au fond. Du coup tu es bien loin des faux semblants, loin des problèmes puériles des gamins qui se sentent adultes. Tu te poses encore les questions dont les autres cons sont persuadés de connaître la réponse alors qu’ils ont tort. T’es peut-être plus intelligente et excentrique que la moyenne, et pourtant t’as une simplicité qu’on n’a plus l’habitude de voir. Mais à la fois tu te complique salement la vie. Voilà en quoi t’es intrigante Lewis. » J’espère que ça lui convient, parce que cadeau, ça vient de mon cœur en cailloux. Je vais éviter de lui dire qu'elle a un esprit d'enfant de 5 ans dans son corps de 15, parce qu'elle est pas venue pour se prendre une mandale non plus.

Puis j’avais essayé de rentrer dans sa tête, une première fois, de déduire la raison de ses sentiments, de pourquoi elle ne parvient pas à ses objectifs comme toute personne normal. Et j’ai préférée couper court à ça, car à la base il n’était pas question d’un tel sujet. Je devrais simplement répondre à des questions sur les relations "amoureuses". Comme je suis pas la personne la plus à l’aise sur le sujet, j’ai peut-être inconsciemment dévié le sujet. Ou bien ce sont toutes ses questions à la con. Elle en pose trop, forcément ça dérape bordel ! Je suis déjà cool d’avoir accepté, alors effectivement, j’ai vite demandé à ce qu’elle cesse de me parler de sa vie. Elle se rend pas compte du pouvoir qu’elle me donne. En tout cas ce que j'ai balancé n'a servi à rien, soit elle a pas compris, soit j'ai pas compris son problème, soit on s'est pas compris mutuellement. Elle veut changer mais en même temps non, c’est pourtant simple non ? Bref, j'ai juste fait une tête en mode "je sais pas", internement plutôt dans l'esprit d'un "on laisse tomber fillette." Revenons en aux question comme prévu.

Comment savoir si quelqu'un nous plaît ? Wouah, elle a jamais été attiré par personne pour avoir à me poser cette question ? Qu'on ne soit pas sûre d'être amoureux Ok, mais quand quelqu'un nous plaît on le sait quand même. Une chance pour elle que malgré les sentiments que je refoule, je sais exactement quand quelqu'un me plaît ou non. Seule différence entre les autres et moi; je ne me fie pas à des détails comme des battements de coeur, des frissons, des ressentis naissants. Bien sûre ça joue, mais pas tant que ça chez moi. Comme si les sentiments s'étaient un jour éteints au fond de moi, je me base surtout sur mon instinct. Mais je vais lui répondre ce que je pense être vrai, et en mon cas ça ne concerne qu'une seule personne. La seule pour qui je ressens ce genre de choses en ce moment. Sourire en coin, savoir que ça va être cliché et pourtant vrai pour la plupart des gens. « Mais personne t’as jamais plu pour que tu me demande ça ou quoi ? Ça s’explique pas, ça par contre, c'est bien l'une des choses que tu sais ou que tu sens cash. T’as tendance à regarder cette personne plus que les autres, à y penser, à ressentir l’envie d'être avec quand elle n'est pas là. C’est exactement ce qu’on pourrait ressentir pour ses amis, sauf qu’il y a une chose en prime qui change tout : l’attirance physique. Ça, ça se contrôle pas, c’est magnétique. La personne te file des frissons, elle te fait rougir..tout ça. Aux premiers abords, c’est tout ça en général. Puis plus tu apprends à connaître la personne, plus tu sais si c’est le genre que tu voudrais serrer dans tes bras tous les jours ou si c’est le genre à n’être qu’un simple ami ou partenaire de classe. » J’ai pas franchement envie de la perdre encore. J’ai fermé son carnet, alors faîtes qu’elle ne se sente pas désorienté, sinon je jette l’éponge. Elle aura qu’à vivre ses expériences pour avoir ses réponses. D’ailleurs c’est ce que je vais lui dire. « En vrai Lewis, les questions que tu me posent ce sont celles d’une fille qui n’a jamais vécu et qui ne sait pas. Peut-être juste que tu dois être patiente et attendre. Temps que t’as pas fais l'expérience toi-même, tu peux juste croire, et non savoir. » Lâcher les yeux de la blonde, jeter mon regard dans le fond du parc, ignorer si ça se comprend, si ça rentre dans sa tête ou si ce sont des paroles en l’air. De toute façon je l’avais prévenue. Si elle est venue entendre des banalités cucul la praline, fallait déguerpir plus vite que ça.



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Message(#) Sujet: Re: Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) EmptyLun 22 Oct - 17:22

Hadley & Luca

Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ...

J'obtiens des réponses sans vraiment les obtenir. Cette conversation est étrange, mais j'imagine que c'est de ma faute. Je pose certainement beaucoup trop de questions et certaines ne devraient pas être posées. Même si, là encore, je ne comprends pas trop pourquoi certaines questions sont moins bien vues que d'autres. Si on se pose une question, pourquoi ne pourrait-on pas avoir envie d'y obtenir une réponse ? Aucune question n'est censé être honteuse ou déplacée, ce ne sont que des questions, ce sont les gens qui sont le véritable problème dans cette histoire. Et puis comment avancer dans la vie si on ne sait pas quelle direction prendre. Comment savoir si on fait les choses bien si personne ne nous le dit ? Enfin bref, j'imagine qu'il faut faire avec et prendre les réponses qu'on daigne nous donner et tenter d'obtenir le reste par nos propres moyens, même si j'ignore encore comment. Son haussement d'épaule est censé être une réponse, ça l'est peut-être pour lui, mais pour moi c'est un gros point d'interrogation. Il ignore en quoi c'est rassurant ? J'imagine que c'est ça, sinon je suppose qu'il me l'aurait dit. Enfin je crois... Je ne m'arrête pas plus longtemps sur ce détail, j'imagine que ce n'est pas bien grave. Je préfère me consacrer sur sa vraie réponse, sur ce qui me définit en tant que personne intrigante. C'est la première fois qu'on me qualifie comme ça alors forcément, je m'interroge et il a eu la bonté de me répondre. Un esprit simple ? J'ai un peu de mal à le suivre pour être honnête. En quoi suis-je un esprit simple ? Et qu'est-ce qu'un esprit simple ? Et est-ce un compliment ou un reproche ? J'imagine que si je suis intrigante c'est que ça ne doit pas être si négatif que ça, enfin je suppose. Le reste de son discours tient la route. Il est vrai que je ne joue pas un rôle et que je n'ai pas l'impression d'essayer d'incarner le rôle d'une adulte. Je suis bien loin d'avoir la maturité d'esprit pour ça. Selon ma famille je suis encore bien trop naïve sur la vie pour prétendre devenir une adulte. Pourtant je finirai bien par le devenir un jour, c'est évident, mais pas pour le moment. Mais je ne suis pas pressée, j'ai 15 ans, j'imagine que j'ai le temps pour ça. Je ne veux pas brûler les étapes. Je ne pense pas comme les gens de ma génération, c'est évident, mais je n'ai pas la sensation non plus de penser comme une adulte. J'ai un esprit à part. C'est certainement ce qu'il essaye de me dire. "D'accord !" Réponse assez brève face à un discours aussi dense mais que voulez-vous que je lui dise ?

"J'imagine que non ..." Je suppose en tout cas que c'est le cas, parce que ça à l'air si évident pour lui que je me dis que si je ne sais pas ce qu'on ressent, c'est que j'ai jamais dû ressentir ce genre de chose. Je me sens très proche de Charlie et j'adore passer du temps en sa compagnie, mais j'imagine que c'est le cas de tout le monde quand on est en présence d'un ami qui est assez similaire à soit. Il est vrai qu'en y réfléchissant bien, non, je n'ai jamais vraiment ressenti ça avec personne. "T'as déjà ressenti ça pour une fille ?" J'aurai peut-être dû dire "quelqu'un", au cas où il préfère les garçons, mais je n'ai pas la sensation qu'il soit le genre de personne à préférer les garçons, alors j'imagine que si je précise fille, ça fonctionnera très bien. Je sais que moi ce n'est pas le cas. J'avais envie de ressentir ça pour Oliver, en tout cas je le suppose, mais en dehors de le trouver esthétiquement beau, c'est tout. Je ne pensais pas constamment à lui et n'avais pas envie de le revoir absolument. Et je crois qu'avec le recule, ça n'aurait pas fonctionné entre nous. J'ai cru comprendre qu'on était vraiment différents. Mais c'était l'époque où ma soeur m'a dit qu'il était important pour moi d'avoir le béguin pour un garçon alors j'en ai créé un de toute pièce pour lui faire plaisir et passer pour une fille normale. Mais je crois que ma camarade de chambre - ou ex camarade de chambre plus précisément - Alaska avait vraiment le béguin pour lui. Mais ce qu'il me dit me laisse assez perplexe. Non pas sur le fait que quand quelqu'un nous plait, on le sait. Ca, à la rigueur, je veux bien le croire, mais sur le fait qu'il faut que je sois patiente, que ça finira par arriver. Ils me disent tous que je n'ai pas vécu et je ne peux pas vraiment les contredire, mais en quoi est-ce que ça sera différent si je continue à attendre. La vraie question c'est "Comment fait-on pour vivre ? Parce qu'au fond, c'est ça la vraie question. J'ai passé 15 ans de ma vie à ne pas vivre, vous n'arrêtez tous pas de me le dire, mais en quoi est-ce que ça sera différent si j'attends ? La vie démarre toute seule à un moment donné ? Faut appuyer sur un bouton ? C'est quoi exactement le concept, j'ai dû mal à le comprendre. " J'ai bien compris que je suis lourde avec mes questions et que pour lui ça ne sert à rien, mais j'ai pas la sensation d'avoir vraiment beaucoup avancé dans cette histoire. On me reproche de ne pas avoir vécu mais on ne me dit pas comment vivre. On me reproche de ne rien connaître en amour mais on ne me dit pas comment aimer. On me dit que je suis une originale et que c'est intrigant mais au final on sait tous les deux qu'il finira par prendre ses affaires pour me planter là et ne plus jamais m'adresser la parole. La vie n'est en fait qu'un cercle vicieux, elle recommence constamment, tournant en boucle inlassablement. Et dans la vie il y a deux types de personnes, ceux qui ont compris comment vivre et ceux qui restent sur le bas côté à les regarder faire sans parvenir à comprendre comment ils font.



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Message(#) Sujet: Re: Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) EmptyJeu 25 Oct - 14:28




elle sort d'où cette meuf ?



Je lui réponds avec parfois quelques marques d’agacement, rien d’étonnant en ce qui me concerne. Ce qui surprend en revanche, c’est le fait que je sois aussi gentil, compréhensif et attentif. Très peu de gens méritent mon attention, et bizarrement, cette fille recueille toutes les louange, à chaque fois. Comme si le malheur y jouait un rôle, elle a le malheur de s'ouvrir à moi alors que je n'ai généralement aucun mal à fouiller un esprit. Comme si la chance avait à voir là dedans, elle a la chance que je m'ouvre, que je dise tout ce que je pense. En parlant de ça, l'amour, c'est pas franchement mon truc. Capable d'aimer malgré mon cœur en pierre, je suis un incroyable adorateur des sentiments refoulés. Alors suis-je bien la personne qu'il lui faut pour parler amour ? Non. Mais on pourrait dire que si, si on regarde toutes les choses que je sais, que j'ai vues et comprises. Elle me demande d'ailleurs si déjà ressenti ça pour quelqu'un, contrairement à elle. Je dois avouer que je m'y attendais et que j'avais déjà prévu de la remballer. Ça ne la regarde pas. Mais soudainement je le vois, ce voile que j'ai devant les yeux, juste devant un visage auquel je pense souvent. Mais ça ne veut rien dire. C'est juste qu'on a longtemps joué et que ça a dérapé, donc j'y pense souvent. Elle me plaît, depuis toujours, mais c'est une amie. Séduisante et chiante. Facile à vivre et insupportable. Ses pensés me font sourire en coin, soudainement, parce que c'est idiot. Parce que ce n'est pas moi, et à la fois pourtant, très simple. Ça n'a jamais été aussi simple de me l'avouer. J’en ai aimé une, comme personne, mais je l’ai laissé s’en aller et mon esprit à dérivé. J’ai trébuché de l’autre côté de la rue. « Ouais, j’ai déjà ressenti ça. » Maintenant on arrête de parler de moi. Encore une question sur ma vie privée et je m’en vais. C’est toi qui a décidé de me raconter ta vie, pas moi.

Je lui avais parler de l’expérience, de ses aléas de la vie qui nous construisent et nous aident à comprendre. « Eh blondinette naïve, je te parle de vécu, pas de vie. T’as une vie, comme tout le monde, t’as pas besoin d’actionner un bouton pour commencer à vivre, c’est déjà en marche. » Faut quoi, que je lui donne des exemples comme aux petits ? Du genre de parler de math en faisant référence à des bonbons parce que c’est plus simple pour eux de comprendre ? Vas-y tente Luca, je crois qu’on est plus à ça près. Si encore son incompréhension du second degré elle est capable de comprendre un exemple. « Bon. Avant que j’utilise la magie pour la première fois, j’étais incapable de savoir ce qu’on pouvait ressentir. J’avais beau poser plein de questions, on avait beau m’expliquer, tant que j’avais pas moi-même essayé, je pouvais pas comprendre. Tu te souviens de la première fois que t’as pratiqué la magie toi ? » Cette fierté qu’on ressent, cette peur aussi, peut-être. On y pense pas assez à cette première fois.

Poser mes mains sur le muret, prendre appuie dessus pour soulever tous mon corps et hisser mes fesses de la pierre. Poser mes pieds au sol, étirer mes longues jambes, me trouver à présent encore plus grand qu’elle. Expirer, baisser la tête vers ses grands yeux bleus qui me regardent. « T’as encore une question à me poser ? » L'air mystérieux, la voix toujours aussi lourde et grave. Des recommandations peut-être ? Une envie de me haïr ? Vas-savoir. Je dis pas que j’ai envie de la laisser là, je veux juste savoir si elle veut encore montrer son incompétence face à la vie. Puis il me vient une idée... Si son problème le plus fatale c'est de ne pas savoir par où aller, je vais l'y aider, à ses risques et périls. Je fais un pas, puis deux, puis j'en enchaîne, mains dans les poches. Comme si je la laissais sur place, comme si je m'en allais tel le plus gros bâtard du jour. Sauf que je me retourne et la regarde, l'air sérieux, alors que dans ma tête, je suis plutôt amusé. Cacher une once de joie devant un inconnu, le réflexe défensif.

« Si tu sais pas vers où aller, je te propose déjà cette direction ?! Si tu veux avancer dans la vie, arrête de te poser des questions, et commence à marcher. » En gros viens avec moi, on rentre au château. Marche, prends une direction, n'importe laquelle. Je veux voir ça. Mais surtout, je veux bien qu'elle comprenne que je lui propose de me suivre. Je suis un peu entrain de l'attendre là.


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Message(#) Sujet: Re: Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) EmptyDim 4 Nov - 16:50

Hadley & Luca

Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ...

Je ne me suis pas vraiment demandée s'il allait me répondre ou pas, ma question est sortie toute seule et d'une certaine façon je la trouve légitime. On a abordé ce sujet et jusqu'à présent, il répond à mes questions. Je n'obtiens peut-être pas les réponses que je souhaite mais j'en obtiens quand même alors j'imagine qu'il n'y a aucune raison qu'il ne me réponde pas là non plus. Et puis je ne lui demande pas un nom, c'est juste qu'il m'a semblé qu'il devait bien connaître le sujet vu la façon dont il en parle. C'est vrai, après tout si on me posait autant de questions, je serai incapable d'y apporter de vraies réponses, alors que là, pour le coup, il a été plutôt généreux en détails, alors j'aime à croire que j'ai déjà ma réponse, oui, mais que j'attends une confirmation. Confirmation que j'obtiens et j'esquisse un sourire. Pas un sourire taquin ou moqueur, un vrai sourire. Je trouve ça beau, je le trouve très chanceux et j'espère sincèrement que ce sentiment est partagé. Je ne le connais pas mais pourquoi ne mériterait-il pas d'être heureux lui aussi ? Et puis ça m'a l'air d'être tellement un beau sentiment que ça serait dommage qu'il ne soit pas partagé. J'hésite à lui dire que je l'envie beaucoup, mais j'imagine qu'il le sait déjà. Je ne connais rien à tout ça alors il est évident que j'envie cette connaissance. Mais j'imagine que mon tour viendra, un jour ou l'autre, il faut juste que je me montre patiente et pas trop gourdasse.

Il me perd, pour être honnête. Ils me reprochent tous de ne pas vivre et maintenant il prétend que je comprends de travers. Faut savoir. Vécu, vie, deux mots différents, j'en conviens mais je ne comprends pas ce qu'il se cache derrière. Alors je le regarde sans comprendre. J'essaye pourtant, mon esprit tourne à mille à l'heure, mais rien. Fort heureusement, il me donne un exemple et je trouve ça plutôt utile à m'aider à comprendre. La première fois que j'ai usé de mes pouvoirs ? "Je me souviens de la première fois que j'ai utilisé mon don consciemment oui !" Si je réfléchis, je dois aussi me souvenir de la première fois que j'ai utilisé mes pouvoirs, mais j'avoue qu'il est plus facile pour moi de me rapporter à mon don. Et je comprends ce qu'il me dit. La magie a toujours été en moi et autour de moi, mais tant que je ne l'ai pas pratiqué, je ne comprenais pas comment elle fonctionnait, ni ce que ça pouvait faire. Alors oui, j'imagine que je comprends ce qu'il essaye de me dire. Mon regard dévie sur le côté, je repense à la première fois où j'ai utilisé consciemment mon don, je devais avoir 5 ou 6 ans et je savais que j'étais métamorphomage. J'avais déjà usé de mon don, mais sans vraiment en être consciente. Je le faisais sans le vouloir. Mais ce jour là, devant la glace, je voulais vraiment changer la couleur de mes cheveux. J'ai mis du temps, beaucoup de concentration, mais j'y suis parvenu. Le changement n'était pas transcendant et pour un oeil non avisé, il ne devait pas y avoir de gros changements et pourtant, la couleur avait pris une teinte plus foncée. Plutôt subtile comme changement, mais c'était un début. C'est à partir de ce moment là que j'ai essayé de pratiquer mon don aussi souvent que je le pouvais, pour pouvoir le maitriser au mieux.

Je hochais la tête, je commençais à y voir plus clair. J'imagine que sans expérimenter je ne saurais pas. C'était ça son conseil ? J'imagine qu'il est aussi bon qu'un autre. Je le vois bouger, puis lentement se lever. Et je le regarde faire sans bouger. Je n'y vois pas plus claire, à proprement parler, mais j'ai l'impression d'avoir malgré tout fait un pas. Je ne sais pas où je vais, mais j'y vais. Dans quelques jours, j'aurai vraiment un regard neuf à tout ça, mais j'imagine qu'il va me falloir un peu de temps. "Non ... Merci ... pour ton aide !" Je ne sais pas si on peut appeler ça une aide, mais disons qu'il m'a accordé de son temps et il m'a montré sa façon de voir les choses, c'est déjà un bon début. J'ai compris qu'il n'y avait pas de règles pré-établies, chacun fait à sa sauce. J'imagine qu'il existe quand même des codes sociaux pour régir tout ça, mais qu'on n'est pas forcément obligé de les suivre. Mais il faudrait que je me renseigne dessus. J'imagine que Cruz pourra peut-être m'en dire plus, elle m'avait donné de bons conseils sur la drague, j'imagine qu'elle devrait en avoir aussi pour tout ça. Il commence à s'en aller et je le regarde faire, avant qu'il ne se retourne. Qu'est-ce qu'il raconte ? Pourquoi il parle de direction et de marcher ? J'ai la sensation que je mets un temps infini avant de comprendre où il veut en venir. En vrai, je n'ai mis que quelques secondes, mais j'étais tellement perdue que j'ai eu la sensation que c'était plus. Il veut que je le suive, en direction du château. J'imagine que de toute façon j'allais y aller aussi, je ne vais pas rester ici seule alors que l'heure avance à grand pas. Alors je me lève à mon tour et je le rejoins en quelques enjambées. "Je ne sais pas ne pas me poser des questions, mais j'imagine que pour une fois, je peux juste suivre sans réfléchir !" Dis-je en souriant. Je ne sais pas où on va, mais on y va. Enfin si, techniquement, je sais où on va, on se dirige vers le château, mais vous comprenez l'idée. Notre duo est assez atypique, il faut bien le remarquer, mais j'aime à croire qu'il fonctionne, au moins un peu. Je ne sais pas si on sera amené à se revoir, mais j'aimerai bien. Je le trouve gentil, même s'il prétend qu'il faut que je me méfie de lui. Je ne vois toujours pas pourquoi !



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Message(#) Sujet: Re: Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) EmptyDim 18 Nov - 17:36




elle sort d'où cette meuf ?



Parler de sentiments, personne ne le croirait si on le racontait. Comment l’asperge rude Luca pourrait-il parler amourette ? Eh bien, ce mec a un cœur finalement, un cœur qui bât au ralenti mais qui a su s’emporter pour de jolies yeux. Je ne suis pas amoureux en ce moment. Elle m’avait manqué, certes. Cruz m’avait manqué pendant les vacances. Puis j’ai commencé à mettre le jeu de côté, friand d’une sincérité plus naturelle entre nous. Mais est-ce que ça veut vraiment dire quelque chose ? Comme dit, elle m’a toujours plus la reine des naines, comme d’autres avant elle. Seulement pour Cruz, il n’a jamais été seulement question de son physique. Bref, mes prunelles retombent sur la blondinette qui me fait face, une jeune fille qui se met à sourire. Je continue dans ma lancée, j’observe ses reactions, j’improvise.

Je pense que j’ai bien fais d’utiliser cet exemple sur la première manifestation de nos pouvoirs, une situation que tous sorciers partagent. La regarder hocher la tête, elle qui se perd dans ses pensés, qui se souvient, elle qui semble enfin comprendre ce que je veux dire. Ca ne l’aidera franchement pas, et c’est pourtant la dure loi de la vie. Elle est à chier, faut se rendre à l’évidence. On a pas le savoir inné et faut vivre avant de connaître. C’est tout con, mais c’est vrai. Alors elle m’évoque effectivement un souvenir, et ce n’est pas de magie dont elle parle, mais d’un don. Je fronce alors les sourcils, curieux du mot qu’elle a employé. Elle est peut-être maladroite, mais sûrement pas dans ses mots. Elle semble être quelqu’un de très intelligente, malgré ses questions de petite sotte. Elle doit avoir un don, une capacité dont chaque sorcier ne bénéficie pas. Quel est ce don ? Est-ce que ça m’intéresse vraiment ? Je dois admettre que c’est curieux. Imaginer cette gamine avec un don rare qu’est le sien, c’est plutôt impressionnant, au point même où j’en deviens curieux. De là à lui poser la question ? Non, toujours d’aspect je m’enfoutiste pour pas changer. L’important, c’est qu’elle a percuté au moins une des choses que je lui ai dîtes.

C’est là que j’en ai fini, que ses questions s’arrêtent parce qu’elle n’en a plus. C’est là que je me lève, m’éloignant sans dire un mot, avant que cette réplique ne l’invite à me suivre. Une citation de poète minable pour la motiver, la blonde qui n’allait de toute façon sûrement pas rester planter là toute seule. Elle qui se décide enfin à marcher sans réfléchir, à se laisser guider. Moi qui m’efforce de ne tirer aucune ficelle. Pourtant, inconsciemment, ses ficelles, je les ai déjà tirées. Dès le moment où elle a commencé à me suivre. Je vous l’accore, c’est très recherché, mais voilà tout le danger que je représente. Un vent qui commence à se lever, mes mains toujours nichées dans mes poches, je lui réponds, mes grands pas marchants auprès des siens. « Je te mets au défi de faire la route jusqu’au château sans te livrer à la moindre réflexion casse couille. Laisse toi porter et tu verras que tout ira bien. » Je sais pas pourquoi je l’aide. Je me sens pas l’âme d’un bon samaritain. Je sens juste que cette fille nous réserve bien des choses et qu’elle mérite qu’on lui parle avec sincérité. « Tu vie déjà Lewis, y'a qu'à regarder autour de toi. » La moindre feuille qui s’étendra sur son chemin, la moindre brise légère, la moindre personne qui croisera notre route, tout ça ne sera pas arrivé par hasard. Tout ça fait partie de cette vie qu’elle dit ne pas vivre. Tout ça ne lui aura pas non plus porté le moindre préjudice. Elle aura juste, le temps d’instant, livré son esprit au vide, un vide qui détend, un vide qui semble filtrer les pensés qui défilent à foison dans nos têtes. Une dernière réplique avant que je ne laisse le silence s'étendre, nos pas défilants sur ce chemin qui mène jusqu'au Château.




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Dernière édition par Luca C. Pumpkin le Jeu 22 Nov - 22:09, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) EmptyJeu 22 Nov - 16:26

Hadley & Luca

Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ...

Nous avançons côte à côte en direction du château et tout ce qu'il m'a dit tourbillonne dans ma tête. Tout est assez confus, on ne va pas se mentir, mais j'imagine que j'ai déjà des débuts de réponses. Il n'existe pas de code à suivre pour l'amour, il faut juste suivre son instinct. En tout cas c'est ce que j'ai cru comprendre. Mais comment fait-on si notre instinct ne fonctionne pas ? Soit disant que je le saurais quand quelqu'un me plaira. Là aussi, j'ai du mal à le croire. Je n'ai jamais ressenti vraiment quelque chose de spéciale pour les gens, sauf peut-être Charlie et Edern. Et encore. Peut-être plus pour Edern que pour Charlie au final. Parce qu'avec ce dernier, ce que j'appréciais c'est qu'on pouvait passer du temps ensemble en dehors de Poudlard mais sans le fait qu'on habitait pas forcément très loin l'un de l'autre, il n'a rien de plus que mes autres amis. Alors qu'Edern... Oui, avec lui, j'imagine qu'il y avait plus. On a d'ailleurs commençait à s'interroger tous les deux, sans vraiment comprendre ce qui nous liait vraiment l'un à l'autre. J'imagine qu'on n'est passé tous les deux à côté d'un truc et que maintenant il est trop tard pour rectifier le tir. Mais du coup ça m'inquiète parce que si je suis capable de passer à côté de ce genre d'évidence, alors je fais comment ? Et si au final je faisais continuellement la même erreur ? Et si je ne trouvais jamais personne parce que je ne sais pas reconnaître les signes d'une attirance ou d'un attachement particulier ? Ca m'inquiète un peu, on ne va pas se mentir. Mais je garde ça pour moi parce que Luca a l'air d'en avoir marre que je lui pose toujours des questions ou que je m'inquiète pour ce genre de choses. Je pense qu'il ne peut pas comprendre de toute façon. Pour lui c'est toujours évident. Si une fille lui plait, il le voit tout de suite, alors comment pourrait-il comprendre que ce n'est pas mon cas à moi ?

Mais lentement une idée fleurit dans mon esprit. D'abord simple bourgeon, elle s'impose lentement dans ma tête avec une belle évidence. Et si ... Je n'ai jamais eu ce genre d'idées, cela me paraît assez étrange de penser à ça, mais en même temps, peut-être que j'avancerai plus vite si j'en passais par là. J'hésite, j'ai peur qu'il me trouve ridicule ou complètement folle. Cela dit, en y réfléchissant bien, il ne sera pas le premier, non le dernier. Qu'est-ce que je risque au pire ? Il me dit non, on passe à autre chose et c'est terminé. Je finis par m'arrêter et j'attends qu'il se tourne vers moi pour le fixer droit dans les yeux. "Embrasse moi !" La délicatesse ou le romantisme n'est pas vraiment au rendez-vous, mais ce n'est pas forcément le but recherché. Je ne cherche pas un début d'idylle, je n'ai pas flashé sur lui et je ne m'attends pas à le séduire ou autre. Il est beau garçon, le problème n'est pas là mais comme vous l'aurez certainement compris, ce n'est pas ce que je recherche. Enfin si, mais pas comme ça, avec un inconnu plus âgé que moi. "Je suis sérieuse. Tu as l'air de t'y connaître dans le domaine et moi je veux savoir ce que ça fait. C'est juste un baiser !" Je me pose beaucoup trop de questions, c'est lui-même qui l'a dit. Je dois vivre et c'est exactement ce que je fais, je vis et je profite des occasions qui se présentent à moi. C'est certainement une mauvaise idée, je ne prétends pas le contraire, mais je m'en moque. Je ne suis pas quelqu'un de romantique et je ne pense jamais vraiment l'être. Je crois que je suis trop pragmatique pour ça. Je me moque bien de savoir que le premier baiser doit être spécial, je ne sais même pas si ça m'arrivera en dehors de ce soir. Je veux juste savoir ce que ça fait, me dire que je l'ai fait, que j'ai réussi une étape en plus dans la normalité et avancer. C'est certes biaisé parce qu'on ne ressent rien l'un pour l'autre mais j'ai cru comprendre que plein de gens le font constamment, alors où est le mal ? Et puis comme je le lui ai dit, ce n'est qu'un baiser, rien de plus.



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Message(#) Sujet: Re: Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) EmptyVen 23 Nov - 10:24




elle sort d'où cette meuf ?



Il serait temps que je la laisse, qu’elle retourne à ses affaires, et moi aux miennes. Je n’ai rien à voir avec elle, plus rien à faire avec. J’ai été sympa, j’ai répondu à ses questions, j’ai participé à son ouverture d’esprit, car elle a de la chance que j’en possède une. Mais le temps défile, et il en est de même de ma patience. Je l’apprécie, franchement. Ce n’est que la deuxième fois que je la vois, et je ne me suis pas gêné de lui faire savoir que sa différence me plaît. Je déteste la moitié des femmes de cette école. A la fois je les aime, parce qu’une femme, c’est belle. Mais Lewis n'en est pas une. D'ailleurs il n'y en a pas beaucoup dans cette école. Que des enfants dans des corps de femmes. Hadley est en devenir, et je lui souhaite de rester à jamais différente de toutes les autres. Je ne pense pas que sa personnalité si étrange vienne de son âge. Elle est comme ça. Elle est authentique, et elle le restera. Car elle ne pense pas comme tout le monde. Mais si je peux la jouer cool pour la première fois de l'année, et l'aider à se faire une place au milieu des moutons, qu'il en soit ainsi. Ça sera avec les intérêts, ceux qu'elle prendra dans la gueule à vouloir se lier au reste de ce monde de cons.

Mais à force que je lui accorde un crédit, c’est plutôt un vent violent qu’elle est sur le point de se prendre dans la tronche. Elle s’arrête de marcher. Instinctivement, n’entendant plus ses pas à côté des miens, je me stop net à mon tour et me retourne pour la regarder, sourcils froncés. Elle me fixe elle aussi, droit dans les yeux. Y’a un problème ? C’est la pause pipi ? Nan, c’est plus inimaginable que ça. Même la pause pisse ne m’aurait pas étonné, contrairement à ça. Elle veut que je l’embrasse. Elle. La fille qui ne connaît rien à l’amour, rien à la vie, même pas la sienne. Cette inconnue de 5 ans mon aîné, me demande de l’embrasser. Enfin 5 ans, c’est une supposition. Je pense pas qu’on en soit très loin ceci-dit. En soit, cinq ans, c’est quoi ? Ce n’est rien de bien extravagant. Mais tout dépend de la catégorie d’âge sur laquelle on se base. A notre âge, c’est presque ridicule de sa part de penser à un tel acte. J’ai 19 ans le mois prochain, je suis majeur. J’ai pas que ça à foutre d’embrasser des gamines, même si ça peut leur ouvrir leurs chakras. Ouais je suis flattée, ça c’est sûre, mais à mon âge c’est plus bas que les choses s’éveillent. Elle est mineur putain, ça peut pas être plus malsain. Si c’était une enfant de 4 ans, j’aurais peut-être remédié à la question. Mais là, non. Aussi mignonnes qu’elles puissent être, elle et sa demande, j’ai un minimum de respect et de dignité. C’est juste un baiser ? A l'époque, le monde se foutait de l'âge. Aujourd'hui la vision des choses a changé. Tu peux te faire qualifié de pédophile pour tout et n'importe quoi. Je rentre pas là-dedans.

Elle ne me connaît pas. Je lui ai dis de se méfier de moi, et elle, elle veut m’embrasser. Elle est où la logique ? Oh des filles que je ne connaissais presque pas, j’en ai embrassé plein. Je ne ressentais rien pour elles, et je n’ai jamais donné suite à la moindre relation. Si, une fois ou deux peut-être, des relations vides de sentiments, car tout n’était que physique. Je me fichais d’en faire souffrir, je m’en fiche toujours d’ailleurs. Ce que j’ai surtout évité, c’est qu’on me face souffrir moi. Mais j’ai fais l’erreur la plus humaine du monde, celle d’aimer mon père. Seulement ce daron soudainement si ouvert d’esprit auprès de sa fille chérie, cet enfoiré de première, m’a méprisé toute ma vie sans que je ne sache jamais vraiment pourquoi. Alors aimer une femme ? C’est bien plus suicidaire. De nature, un père aime son enfant. L’amour entre deux personnes, c’est éphémère, ça ne dure pas, le lien est aussi fragile que les pétales d’une fleure au vent. C’est pour ça que lui parler d’amour, c’était idiot. Mais l’embrasser, l’est encore plus, et pas juste parce qu’on ne se connaît pas. Je m'y connais, et alors ? En général je me serais barré, sans laisser de reste. Mais j’ai pas fais tout ça pour tout niquer sur la fin. Je dois rester patient, même si cela ne fait absolument pas partie de mon caractère. J’ai joué les psy pendant 10 minutes, hors de question qu’elle aille en voir un autre en se plaignant d’une asperge pas franchement cool. Plus sérieusement, pourquoi je la laisse pas en plan ? Je crois que ce ridicule de situation me fait presque de la peine. Putain Lewis, t’y étais presque…

Mes sourcils se sont froncés d’avantage à ses mots. Je me suis approché d’elle, expulsant finalement toute l’air que sa demande est parvenue à bloquer dans mes poumons. Expulser, laisser à la fois sortir ce rire qui se moque, légèrement. Au bout d'un moment, j'ai bien le droit de rigoler. Tout garder pour soit c’est bien sympa, mais lorsque la bombe explose, ne pas s'étonner face aux débordements. « C'est ridicule. J'ferais pas ça. » J'essaie de rester sérieux, la fixant si amèrement. Mais l'amusement est de taille. Et puis, comme je commence à la connaître, je prépare d’avance la réponse à sa question évidente du "Pourquoi ?". « Si t'es comme moi, aussi romantique qu'un balais à chiotte au point d'en avoir rien à foutre du premier baisé, je te dirais que je suis pas quelqu'un dont il faut se souvenir. Pas de cette manière en tout cas. » Et puis même, bien qu'elle s'en fou aujourd'hui, le jour où elle aimera quelqu'un, elle sera bien contente qu'il soit son premier baisé. M'approcher un peu plus d'elle, mes mains toujours nichés dans mes poches. Du haut de mes 1m93, je me décide à une chose au moins. Une chose impensable. Je baisse la tête, baisse ma nuque, baisse le haut de ma colonne, afin d'offrir un baisé léger et très rapide sur le haut de son crâne. Un signe de respect, lorsqu'il n'est pas celui de l'affection. Comme on embrasserait sa petite soeur, ou sa protégé. Elle n'est rien de tout ça. Elle mérite juste le respect qu'on doit à une future championne. « Offres tes lèvres de bébé à quelqu'un qui en voudra vraiment. Encore mieux, à quelqu'un de ton âge, parce que là, ça craint. » Des paroles qui ne vont nullement en adéquation avec mon geste, le retour d'une tête de con indéchiffrable, le retour d'une esquisse en coin amusée et provocante. Me reculer, tourner les talons, et sans le moindre dernier regard, je reprends mes pas là où je les avais laissé.



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Message(#) Sujet: Re: Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) EmptyMer 28 Nov - 12:25

Hadley & Luca

Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ...

Deuxième vent, décidément je les collectionne. Mais j'imagine qu'il fallait s'y attendre même si j'ignore vraiment pourquoi il a refusé ma requête. Certes elle doit apparaître comme atypique et surprenante, mais ce n'est pas grand chose au final, juste un baiser échangé. Ce n'est que deux lèvres qui s'unissent quelques instants, non ? Je veux dire, il n'y a rien de mal à ça. Bon après je n'y connais rien, il y a peut-être une subtilité qui m'échappe mais en soit j'imagine que ça ne doit pas être la mer à boire. Enfin, peut-être ne le serais-je jamais, je l'ignore. J'ai approché deux garçons et j'ai été rejeté par les deux, j'imagine que ça doit vouloir dire quelque chose. Je ne dois pas représenter une fille attirante et j'aurais beau faire tous les efforts du monde, j'imagine que je ne pourrais pas changer grand chose à ça. Pourtant j'avais cru lire que les blondes aux yeux bleus, avec des lèvres charnues comme les miennes, pouvaient incarner un canon de la beauté. J'imagine que ça ne doit pas être dans ce pays là ou alors que ça ne suffit pas pour vraiment être considérée comme jolie. Je vais peut-être devoir me renseigner sur le sujet, parce que deux rejets, en peu de temps, ça signifie forcément quelque chose, ça ne peut pas être seulement dû au hasard. On ne va pas se cacher que je suis un peu déçue. Pas forcément étonnée, mais déçue. Je voulais vraiment savoir ce que ça faisait et j'ai pas envie d'attendre quelque chose qui n'arrivera peut-être jamais. Et si je dois me résoudre à ne jamais trouver quelqu'un qui ait vraiment envie d'être avec moi, au moins je connaîtrais la base d'une relation. Enfin, un détail en tout cas. J'aurai pu dire à ma soeur que j'avais embrassé un garçon, elle m'aurait peut-être laissé tranquille avec cette histoire et sans elle sur le dos, peut-être que je pourrais plus facilement passer à autre chose. Mais avec son refus, je ne peux pas.

Je l'ai regardé s'approcher, en silence, en attente d'une réponse qui mis du temps à venir. Son rire était annonciateur de mauvaises nouvelles, on ne va pas se le cacher. Vous allez me dire, j'ai eu le droit à un baiser, déposé sur le haut du crâne, comme ce que pourrait faire mes parents ou mon frère ou ma soeur. "Je ne vois pas en quoi ça craint. Je suis en 6ème année." Il est vrai que c'est un peu vilain ce que je suis en train de faire et je ne suis pas très fière de moi. Mais pourtant ce n'est pas un mensonge, je suis vraiment en 6ème année donc je n'ai pas à rougir d'un quelconque mensonge. Mais ce que je ne précise pas c'est que j'ai sauté une classe, donc techniquement parlant, je devrais être en 5ème année. Mais vu que je ne lui demande pas de sortir avec moi ou de se marier avec moi, j'imagine que c'est un détail sans grande importance. De toute façon il a déjà donné sa réponse, négative, j'imagine que je n'obtiendrais rien. "Très bien ! J'irai demandé à quelqu'un d'autre vu que tu n'en as pas envie !" Il n'y a pas vraiment de reproche dans mes propos et mon ton n'est absolument pas emprunt de ça. Je ne vais pas lui en vouloir parce qu'il ne veut pas m'embrasser. Chacun est libre de faire ce qu'il veut et si je ne lui plais pas, je ne vais pas forcer les choses. Après je ne pensais pas qu'il fallait forcément plaire à quelqu'un pour l'embrasser, je n'ai pas la sensation que ça soit toujours le cas. Quand mes parents s'embrassent, ce qui est extrêmement rare, je ne ressens absolument pas de l'amour entre eux. Peut-être qu'avant ils s'aimaient, mais ce n'est plus le cas depuis longtemps. J'imagine qu'avec le temps, c'est juste une habitude, rien de plus. Je ne suis pas franchement le genre de fille très romantique, comme vous pourrez le constater du coup j'ai un peu du mal à comprendre cette obsession des gens pour avoir son premier baiser avec quelqu'un qui nous plait vraiment. Est-ce que c'est vraiment important ? Est-ce qu'on s'en souvient vraiment toute sa vie ? Il faudra que je me renseigne pour voir, je ne voudrais pas faire une bêtise en m'acharnant et finir par le regretter. En attendant je reprends le chemin du château, nous finissons par arriver dans le hall d'entrée "Merci pour ton aide ! Bonne fin de journée !" Lui dis-je en esquissant un sourire. Je lui fais un petit signe de la main avant de monter les marches en direction de ma salle commune. Je suis un peu déçue par cette conversation. Je n'ai pas appris ce que je voulais entendre et réalise que l'amour est vraiment un concept qui m'échappe totalement. J'ai un peu l'impression que les gens exagèrent beaucoup vis-à-vis de ce sujet et t'offrent l'illusion que c'est plus génial que ça ne l'est vraiment. Je crois que je vais me plonger dans mon bouquin de potions, histoire d'oublier toute cette histoire et de m'accrocher à quelque chose que je comprends vraiment.



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Message(#) Sujet: Re: Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) Savoir poser ses questions à la bonne personne, c'est la base ... (Luca) EmptyVen 30 Nov - 17:27




elle sort d'où cette meuf ?



Je la sens déçue, et c’est presque flatteur. Je dois aussi avouer que j’ai été très surpris. Pour une fille d’apparence aussi incomprise et réservée, on se serait attendu à plus de délicatesse. Mais si on garde en tête son côté anormal, excentrique et son manque de professionnalisme, ça n’étonne plus vraiment. C’était vraiment fort comme moment, si fort que je n’ai pu m’empêcher de lâcher ce rire qui me brûlait la langue depuis plusieurs minutes. Désolé ma belle, embrasser une fille, juste comme ça, ça ne me dérange pas, mais en général c'est lorsque je le décide. Mais je ne me vois pas poser mes lèvres de rapace sur les tiennes. Si pures, si douces, si jolies. Et puis, de nos jours les rumeurs et les infos circulent plus vite qu’on ne saurait l’imaginer. Je voudrais éviter que ce genre de gestes insignifiants ne vienne se glisser dans des oreilles enfantines, avant de se rapprocher d’autres que je ne citerais pas. Je ne l’ai peut-être pas remballé de la manière la plus douce qui soit, mais ça se saurait si j’étais quelqu’un de doux. Après tout, je l’avais prévenu. Alors oui, elle semble déçue, sans m’en vouloir ceci-dit. Son niveau de "j’menfoutisme" équivaut le mien. Elle est impressionnante. Ce qui lui donne à la fois un certain caractère, je trouve. Même si elle a du mal à s’imposer comme elle est aujourd’hui, elle trouvera celui qu’il lui faut un jour. Ou si son romantisme équivaut aussi le mien, elle n’aura jamais besoin de personne. C’est peut-être pour ça qu’elle galère autant au fond. Et si elle était bien mieux toute seule ? Quoiqu’il en soit, avec quelques années de plus, je sais que c’est le genre de fille qui me plairait, lorsqu’on sait voir plus loin que dans l’apparence d’une petite blonde naïve. Et c’est ce que j’ai su voir. Elle est en 6ème année ? Si elle le dit.

Reprendre les pas vers le château, savoir qu’elle les suivrait. Sourire en coin de sa déception exprimée avec énormément de neutralité. Non Lewis, je n’en ai pas envie. Je ne suis vraiment pas dans l’humeur, même si j’aurais oublié mon geste juste après l’avoir fait. Alors c’était encore plus idiot de refuser sa demande quand on y pense. Mais j’ai été si patient avec elle, que je semble soudainement vouloir être chiant, nonchalant, les mains dans les poches. Passer la porte, arriver dans le hall, entendre la voix de la miss s’adresser une nouvelle fois à moi, tourner la tête vers cette main qui me salue. Sourire en coin, pointer la blonde d’un signe de tête vers l’avant, m’exprimer d’un amusement fatigué. « Bon courage Lewis ! » Je ne sais pas si je lui ai servis à quelque chose, franchement. Je lui ai dis ce que je pensais. Peut-être que je ne lui ai pas apporté les réponses qu’elle voulait, mais j’espère lui avoir au moins montré la voix. J’espère qu’elle y réfléchira, qu’elle y pensera, qu’elle comprendra. Peut-être aussi que la prochaine fois, elle ferait mieux de poser ses questions à la bonne personne. C'est ça, la base.


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